On a vu sur une télé où un homme parle.
Homme de la télé : Il ne fait aucun doute que ces messieurs auront hâte de me jeter dehors. Vu le nombre de charges accumulées contre moi, je ne les en blâme pas du tout. Et je me dispose à quitter les lieux après en avoir terminé.
Pacey et Dawson sont devant la télé.
Pacey : Je peux prendre le dernier buritos.
Dawson : Chut. Oui si tu veux.
Pacey : Tu me passes du piment ?
Dawson : Qu’est-ce que tu es pénible quand tu t’y mets.
Pacey : Je suis affamé.
Dawson : Non, t’es casse pieds.
Pacey : Rongé par l’ennui. « Monsieur Smith au sénat ». Mais enfin Dawson, un film en noir et blanc, c’est mortel.
Dawson : C’est de Franck Capra, c’est un classique.
Pacey : Mais y’a rien que des macabés dedans. Tous ces comédiens sont six pieds sous terre maintenant. Franchement c’est morbide. A la boutique vidéo, on a tout un rayon consacré aux nouveautés. Tu devrais essayer.
Dawson : Pacey, c’est une fable intemporelle qui parle d’un homme confronté à sa nature héroïque.
Pacey : Oui mais moi j’ai du mal avec tout ce qui est moralement correct. Ça c’est plus ton style, c’est plus toi.
Dawson : C’est une insulte ou quoi ?
Pacey : Tu es une espèce menacée. Le dernier d’une génération moribonde. Et ce film est en quelque sorte ta marche funèbre.
Dawson : Oui, c’est bien une insulte.
Pacey : Moi je ne fais qu’énoncer des évidences. Tu recueilles les chiens errants, Dawson, tu aides les vieilles dames à traverser la rue, tu ne sais pas dire non, tu es James Stewart.
Dawson : Et toi tu es qui Pacey ?
Pacey : Le déchet dénué d’intérêt qui marche dans l’ombre des grands hommes.
Dawson : Simple crise d’identité passagère.
Pacey : On non, je suis conscient. Et la conscience c’est le pouvoir. Un statut médiocre me satisfait entièrement.
Dawson tourne alors la tête vers la fenêtre et Jen, bourrée, entre par celle-ci.
Jen : J’ai fait tombé mon sac dans la haie. Tu m’y feras penser. Elle se dirige vers le lit. Oh, cette lumière ! Salut Pacey.
Elle s’allonge sur le lit et s’endort directement.
Pacey : On dirait que t’as de la visite.
Dawson : C’est la troisième fois de la semaine.
Il se lève du lit et va aux pieds de Jen.
Dawson : Allez debout, aide moi.
Il commence à lui enlever les chaussures.
Pacey : Et c’est repartit, Dawson le sauveur.
Dawson : La ferme.
Pacey : C’est pas ce que j’appellerai le sauvetage idéal. Dommage pour toi.
Jen se lève alors.
Jen : Oh, je vais vomir.
Dawson : Passe moi la poubelle, vite !
Ils la mettent sous la tête de Jen mais elle ne fait rien.
Jen : Fausse alerte.
Elle se rallonge et s’endort.
Dawson : Qu’est-ce que je peux faire ? Elle file un mauvais coton.
Pacey : Tu pourrais peut être regarder la fin de ton film. James Stewart saurait quoi faire lui.
Générique.
Mitch boit son café en lisant le journal. Dawson arrive dans la cuisine.
Dawson : Papa ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Mitch : Je suis venu… emballer mes petites affaires. Déménagement.
Dawson : Oh. Ben bon courage.
Mitch : Ce soir j’aimerai bien que tu me donnes un coup de main. Ensuite, on pourrait aller se manger quelque chose et… passer un moment sympa, ensemble, comme deux amis.
Dawson : Ouais. On peut oublier le côté amical de la chose, j’ai de vrais amis pour ça.
Mitch : Dawson, je sais que c’est difficile pour toi, je sais que je t’ai déçu. Pour ma part j’aimerai, ben oui, que ça puisse être autrement. Mais…
Dawson : Ca ne l’est pas.
Mitch : Je fais des efforts, Dawson. Rendez-vous après les cours ?
Dawson : D’accord. Ah, avant que j’oublie. Je l’ai embarqué hier par erreur en prenant mon courrier.
Il lui tend une lettre, qu’il prend.
Dawson : Je ne vois pas trop ce que tu attends de moi mais… c’est une transition qui ne m’enthousiasme pas. Si vraiment tu veux ce qu’il y a de mieux pour notre famille, tu prends tout sauf la bonne décision.
Mitch : Cette décision c’est moi qui l’a prend, chacun son boulot.
Dawson : Je vois.
Il part. En sortant de la maison, il ouvre rapidement la lettre en voyant le cachet, et explose de joie.
Dawson : Waouhh ! C’est génial !
Homme : Witter, Pacey. Votre moyenne est de 1,7. Fiasco absolu en biologie et en histoire. Centre d’intérêt extrascolaire : néant. Tendance à la dissipation en cours. Difficulté à s’équiper du bon matériel pour le bon contrôle. Résultats de vos tests d’aptitude, voyons voir, oh !! Je n’aurais jamais cru qu’il fut possible d’échouer à un test d’aptitude. Ça alors. Ce teste démontre que vous n’avez pas l’ombre d’un objectif de carrière. Il rigole. Félicitations parce que la plupart des créatures dotées d’un pareil dossier ne se déplace qu’à plat ventre.
Pacey : Euh… Et qu’est-ce que vous proposez ?
Homme : Rattrapage d’été, suivi d’un engagement à refaire cette année scolaire. Et si, je ne sais par quel miracle, vous obteniez le diplôme de fin d’études, une vie d’oisiveté. Tant que les services sociaux vous prendront en charge, cela s’entend. Quoi ? Pas de remarques, de brillantes réparties, non ? Alors là, j’avoue que vous me décevez, Pacey.
Il s’enfonce dans son siège et baisse la tête en arrière.
Dawson court dans les couloirs.
Dawson : Joey ! Joey, attends ! Joey !
Il arrive à son niveau.
Dawson : On a gagné ! Toi et moi, on a gagné !
Joey : Mais de quoi est-ce que tu parles ?
Dawson : Boston, le festival. On a le prix du jury du meilleur court métrage catégorie junior.
Joey : Oh c’est pas vrai !
Il déplie la lettre et la lui lit.
Dawson : Ecoute ça ! « Cette parodie brillante du film d’horreur démontre que vous avez tout à fait intégré les mécanismes classiques chers à Hollywood. Vous les détournez d’une façon à la fois rafraîchissante et distrayante. Dawson Leery, scénariste réalisateur et Joey Potter, productrice, se voient alloué un budget de 2500 $ pour leurs projets à venir. Il lui montre le chèque. Voici le chèque de 2500 $ qui financera notre prochain film. Et en plus, ils nous prennent pour l’atelier d’hiver. Elle le regarde surprise.
Joey : Nous ?
Dawson : Oui. Oui. Enfin je veux dire… Joey, je comprends. On a mit certaines distances entre nous, je respecte ça mais… je pensais, ou du moins j’espérais, que tu resterais productrice. Penses-y. On pourrait louer du matériel. Terminé l’éclairage à la lampe halogène, terminé les caddy transformé en chariot travelling. En faisant vite, il pourra être prêt pour le festival d’été.
Joey : Dawson, je suis vraiment désolée, mais… tu devras le tourner sans moi. Ça m’étonnerai que je trouve le temps, je… je me suis inscrite pour suivre des cours de dessin avec l’école, l’idéal ça serait que…
Dawson : Toi et moi on formait une superbe équipe.
Joey : Je sais.
Dawson : D’accord. Ah, rassures-toi, je comprends, c’est légitime.
Joey : Dawson, c’est fabuleux, c’est exceptionnel. Moi, à ta place, je serai tout excitée. C’est incroyable.
Dawson, triste : Tu as raison, oui c’est… incroyable. Incroyable. Je suis tout excité moi aussi. Bon, salut.
Il part et elle le regarde triste. Quelqu’un lui tape alors sur l’épaule.
Jack : Joey, tu as une seconde ?
Joey : Euh, je voudrai pas rater mon cours.
Jack : Ouais mais ce sera pas long. Je voudrai mettre définitivement les choses au clair. Une seconde, sois gentille. C’était la pleine lune. Je sais, c’est pas une excuse, mais je suis désolé. Dis-moi ce que je dois faire pour remettre notre amitié sur les rails, je supporte plus cette indifférence.
Joey : Jack, mais qui parle d’indifférence ? C’est pas du tout ce que tu crois. Je suis perdue dans mes pensées, c’est tout.
Jack : Je vois bien que tu m’évites comme si j’avais une maladie.
Joey : C’est faux. Ces derniers temps, j’avais pleins de choses en tête.
Jack : Conclusion : tu ne m’en veux pas ?
Joey : Non. Et pour tout dire, le soir du bal, tu avais raison. Ouais. En fait, c’était plus contre moi que j’étais en colère.
Jack : Oh, il faut pas te rendre malade. Laisse tomber, c’est rien. Toutes ces tensions entre individus ne servent qu’à une chose, à plisser ton joli petit front. Elle rigole. En plus, ça me manque de plus discuter avec toi.
On entend la sonnerie.
Joey : Ah, je dois y aller.
Jack : Vas-y, salut.
Elle part et il sourit fier de lui.
Dawson est à une table, seul, et il tape sur son ordinateur portable. Jen arrive à sa table avec un plateau.
Jen : Salut.
Dawson : Et cette gueule de bois ?
Jen : Oh, plus qu’envolé. L’aspirine. Elle le regarde écrire. Qu’est-ce que tu écris ?
Dawson : Euh… Un script.
Jen : C’est vrai ? C’est génial !
Dawson : Oui, génial et… financé. Il lui montre la lettre.
Jen : Oh ! Un prix de 2500 $ ! Tu as gagné, c’est écrit en toutes lettres !
Dawson : Oui, j’ai gagné.
Jen : Félicitations ! Je suis vraiment fière de toi !
Dawson : Merci. Qu’est-ce que ça te fait d’être la vedette de ce film ?
Jen : Quel honneur. Ils sourient. Cela dit, la prochaine fois je te demanderais d’avoir la gentillesse de ne pas limiter mon texte à des « aidez-moi » et des « aaaahhhh » !
Il rigole.
Dawson : Entendu.
Pacey et Andie sont entrain de se servir à la cafétéria.
Pacey : Il a conclu en me disant que l’unique secteur d’activité à ne pas exclure était celui de la restauration rapide.
Andie : Et il est conseiller d‘orientation ?
Pacey : Et il a pas que cette casquette.
Andie : Juste parce qu’un élève ne rentre pas dans le seul moule que le système d’enseignement public de ce pays estime acceptable, il tire un trait dessus. Albert Einstein aussi a été en échec scolaire. Non pas parce qu’il était stupide mais parce qu’il s’embêtait. Et tous les incompétents de l’enseignement public n’ont jamais accepté de le reconnaître. Ces gens là préfèrent de loin se débarrasser d’une personne, qui de toute évidence aurait besoin d’aide, plutôt que de faire un geste. Elle parle de plus en plus fort et tout le monde la regarde. Non, mais c’est vrai. Si un prof ici avait pris, ne serait-ce qu’une fraction de seconde, pour écouter, il se serait rendu compte que tu avais besoin d’être secouru et non d’être ridiculisé.
Pacey s’adresse à tout le monde.
Pacey : Mesdames et messieurs, Andie McPhee.
Tout le monde l’applaudit.
Chris et un de ses copains approchent de la table de Dawson et Jen.
Chris : Jen ?
Jen : Ah, salut les garçons, je vous ai cherché tout à l’heure.
Chris : Magnifique prestation hier soir, je suis surpris de te voir d’attaque.
Jen : Oh, je récupère très vite.
Chris : Salut, Dawson.
Dawson : Tu vas bien, Chris ?
Chris se met derrière Jen et lui masse le dos.
Chris : Alors, est-ce que tu veux la vérité ? En fait, je suis en mission. Notre ami Todd fait une fête ce soir.
Todd : Ouais, avec à manger te à boire à volonté.
Chris : On diffuse la nouvelle.
Jen : Vous me connaissez, je suis toujours partante.
Chris : Excellent ! A ce soir.
Ils partent.
Jen : A ce soir.
Dawson : Euh, y’a quoi entre toi et lui ?
Jen : On se voit de temps en temps, pourquoi ?
Dawson : Ben parce que…
Jen : Dawson, laisse tes jugements de côté, tes analyses. Et puis d’ailleurs, pourquoi tu ne viendrais pas avec nous ?
Dawson : Ben, parce que d’un côté, on a l’écriture d’un scénario et l’évolution de ma carrière, et d’un autre côté, une beuverie stérile. C’est dur de choisir.
Jen : Ne me juge pas, Dawson. Tu es libre, tu peux refuser, ça ne fait rien, j’irai sans toi. Je passe du bon temps, et, et, je ne vois pas ce qui te donne le droit de me traiter comme si je n’étais qu’une alcoolique, alors que ce n’est pas le cas. Je contrôle. Je m’amuse, c’est tout. S’amuser ? Tu dois bien connaître ce mot, non ? A-M-U-S-E-R.
Dawson : Je ne t’ai rien reproché.
Un froid s’installe
Andie : Ce n’est pas drôle, Pacey. Réfléchis, c’est ton avenir tout entier qui est en jeu. Tu devrais quand même être plus angoissé. Mais non, tu es détendu, et c’est moi qui m’angoisse.
Pacey : Maintenant que mon portrait d’idiot du village a été brossé avec le tout le brio qu’on me connaît, je me sens comme soulagé d’un fardeau. Il rigole.
Andie : Si c’est réellement l’image que tu as de toi, c’est ainsi que tes semblables te voient. Si tu te poses en clown, crois moi, Pacey, ils te traitent comme tel.
Pacey : Voilà, c’est clair. Je ne suis pas Luke Skywalker, ni même Luke Perry. Il n’y a pas de héros, ici. Je ne suis qu’un pauvre con.
Andie : La pitié ce n’est pas mon truc, Pacey. Et je reste convaincu que tu n’es pas un con.
Pacey : C’est trop tard. J’ai joué les marioles tellement longtemps que maintenant j’ai dépassé l’inévitable point de non retour.
Andie : Faux ! Change de direction, brise la chaîne. Chacun peut se réinventer, pourquoi pas toi. Madonna le fait tous les mois, écoute c’est pas sorcier.
Pacey : Mais je sais pas comment faire. Ni par où commencer.
Andie : D’abord essaies de changer au fond de toi. On peut dévier le court de son destin. On devient un héros, Pacey, on ne naît pas héros.
Pacey lui sourit.
Joey et Jack se servet à la cafétéria.
Jack : Bienvenue chez Chic Cafétéria. Notre plat du jour, le Chateaubriand pour deux, garniture de carottes braisées au basilic, sur son lit de batavia, un met raffiné que je vous recommande. Autre spécialité maison, nous vous proposons aujourd’hui, cette purée liquide rouge et jaune, et bien évidemment, ce dessert verdâtre et gélatineux d’une nature plus que douteuse.
Elle rigole.
Joey : Quel menu !
On tend une assiette à Jack.
Jack : Merci. Joey, tu fais quoi ce soir ?
Joey : Euh, aucune idée. Comme tous les jours. Mon chauffeur va passer me prendre vers huit heures pour mon massage, avant que mon dîner ne soit livré au bord du yatch. Après j’irai peut être à Paris en jet pour l’expo Matisse au Louvre.
Jack : Inutile d’aller aussi loin, depuis une semaine l’expo est à New York. De toute façon je me fais fort de me décrocher une réservation disons à quel heure ? Huit heures ? Chez William. Surnom Billy, tu sais le vendeur de hot Dog sur l’embarcadère.
Elle rigole.
Joey : Dîner en tête à tête ?
Jack : Oh, bien sur que non, c’est plus comment dire… c’est plus un riner.
Joey : Ah, oui ! Un riner.
Jack : Oui, tu changes le « d » en « r » et tu as un riner.
Joey : Ah, et que font les gens dans un riner ?
Jack : Eh bien, il n’y a pas de code de conduite. L’étiquette est facultative et c’est tant mieux. A moins d’instaurer nos propres règles. Une seule exigence, on doit à tout prix passer une bonne soirée ensemble. Oh, et ne crains rien, j’ai vérifié sur le calendrier, c’est pas la pleine lune.
Joey : Quelle chance ! Sais-tu, Jack, que tu as un certain charme. Mais, rassure toi, ça ne m’empêchera pas d’aller dîner avec toi ce soir.
Joey : Au revoir.
Jack : Au revoir.
Elle part. jack va s’installer avec Andie et Pacey.
Andie : Ca va ?
Jack : J’ai rendez-vous avec Joey.
Andie : C’est génial.
Jack : Ouais.
Pacey est gêné.
Andie : Quoi ?
Jack : Ah, pardon, Pacey, je sais que Dawson et toi vous êtes très amis.
Pacey : Oh, t’inquiète pas, c’est rien, laisse moi seulement en dehors de ça.
Jack : Pas de problème. Voilà, Andie, je sais que c’est mon soir avec maman, alors si tu veux pas que je sorte…
Andie : Non, non, non, ce soir il faut que je reste étudier, vas-y.
Pacey : Il faut que nous restions étudier, tu te souviens ?
Andie : Exact. Comment j’ai pu oublier ? Jack, ne t’en fais pas pour maman. Elle n’est pas sous ton entière responsabilité, d’accord ? On est deux. Et puis, avec le nouveau traitement qu’elle suit, elle va beaucoup mieux.
Jack : S’il te plait, Andie. N’oublie pas qu’elle a recommencé la semaine dernière. On va pas entretenir l’illusion.
Andie : Ecoute, sors avec Joey ce soir, tu n’as rien à craindre. Je veille, je contrôle la situation.
Joey est dans sa chambre, elle s’habille. On frappe à la porte. C’est Dawson.
Joey : Dawson, qu’est-ce que tu fais ici ?
Dawson : Tiens c’est pour toi.
Il lui tend une lettre.
Joey : Qu’est-ce que c’est ?
Dawson : C’est la moitié du prix.
Elle le regarde étonnée.
Dawson : Il te servira pour tes cours de dessin. Our pour ce que tu veux.
Joey : Je ne peux pas Dawson, ce prix tu l’as eu pour ton film.
Dawson : Joey, gardes cet argent, tu le mérites. Mes intentions sont désintéressées, pas question pour moi d’attendre un geste en retour. Je veux simplement que tu sois heureuse.
Joey : Bon je saurai sûrement le dépenser. Merci beaucoup.
Dawson : Je crois en toi, Joey. J’ai toujours cru en toi.
Joey : Merci.
Dawson : Tu sors, tu vas quelque part ?
Joey : Oh, non, enfin… je sors avec un ami.
Dawson : Ah, très bien, bon ben, je ne te retardes pas, j’y vais. On aura sans doute l’occasion de se voir dans le coin.
Joey : Sans doute.
Il part.
Joey : Dawson ?
Dawson : Oui ?
Joey : Tu crois que tout peut redevenir comme avant ? On était ami, Dawson !
Dawson : Euh oui, pourquoi pas.
Joey : C’est noté.
Il part.
Joey : Et… Je suis sure que… quel que soit le film que tu as décidé de faire… ça sera un très bon film.
Dawson : Ce sera un film sur une histoire d’amour. Tu sais, un garçon rencontre une fille, il aime cette fille, il perd cette fille, mais elle revient…
Joey : Dawson.
Dawson : J’aime quand ça se termine bien.
Joey : Oui.
Dawson : Je vais y’aller.
Joey : Merci encore.
Dawson : Au revoir.
Il part mais voit Jack qui arrive.
Jack : Bonjour.
Dawson : Bonjour.
Ils s’affrontent du regard puis Dawson part vers sa barque. Jack va vers Joey.
Joey : Salut.
Jack : Salut.
Joey : Tout va comme tu veux ?
Jack : Oui, ça va. On s’est salué.
Joey : Tu viens, entre une seconde.
Jack : Ouais.
Joey : Vas-y.
Jack : Merci.
Elle jette un dernier regard à Dawson puis rentre.
Mitch et Dawson sont ensemble.
Dawson : Et voilà. Le dernier carton.
Il pose le carton.
Dawson : Bon, alors, au revoir.
Mitch : Où tu vas, Dawson ? T’as l’air bien pressé. Détends toi, prends le temps.
Dawson : Tu travailles le côté ami de toujours ?
Mitch : Je tentais le coup. Et si on parlait. On a toujours discuté librement. Sans blocage. Je veux pas que ça change.
Dawson : Parlons, si tu y tiens.
Mitch : J’y tiens. Alors ? Comment va Joey ?
Dawson : Elle m’a laissé tombé, elle est amoureuse d’un autre garçon. Ensuite ?
Mitch : Et Jen ?
Dawson : Elle est probablement saoule et adossée à un réverbère.
Mitch : Dawson.
Dawson : Non, écoutes papa, ça ne fonctionnera jamais, je préfères m’en aller.
Mitch : Tu n’es pas obligé d’approuver mes décisions, Dawson. Je te demanderai de les respecter parfois.
Dawson : Je ne fais que ça. Depuis toujours je respecte la volonté des autres. Je ne dis rien. J’en ai marre. J’en ai ras le bol. Tout le monde se sent mieux, sauf moi que ça rend dingue.
Mitch : C’est peut être parce qu’il n’y a que le résultat qui compte pour toi, eu lieu de l’intention. Personne ne te veut de mal. En tout cas, pas moi.
Mitch s’approche de lui, sort des clés de sa poche et les lui tend.
Mitch : J’aimerai que tu te sentes comme chez toi ici. Dawson les prend. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas.
Dawson : Tu veux vraiment que je sois franc avec toi ?
Mitch : Oui.
Dawson : Alors je ne veux pas d’un ami ou d’un camarade. C’est un père que je veux. Tu peux le respecter ça ?
Mitch : Je dois le respecter.
Dawson : Très bien.
Dawson arrive chez Jen.
Dawson : Bonjour.
Jen : Qu’est-ce qu’il se passe, Dawson ?
Dawson : Rien. Je me demandais si ton invitation pour ce soir était toujours valable.
Jen : Tu plaisantes ?
Dawson : Non, une fête c’est exactement ce dont j’ai besoin.
Jen : Petite tension avec Joey ?
Dawson : Très futée, mais parlons d’autre chose.
Jen : D’accord Dawson, tu viens avec moi mais tu ne râles pas, tu ne gémis pas même si mon attitude te déplaît. Tu gardes un esprit ouvert. Interdiction de juger.
Dawson : Je peux le faire. Enfin peut être. Si c’est pas trop dur.
Jen : Oui, tu viens et ça s’arrête là. Tu es beaucoup trop sous le coup de la déception pour que je sois un temps soit peu intéressée.
Dawson : Ca se voit autant que ça ?
Jen : Tu as l’air d’un boxeur qui vient de se prendre un uppercut.
Dawson : Bon, alors parfait, la petite fête de ce soir tombe à pic. A quel heure je passe te prendre.
Jen : Attends, euh, pourquoi je ne viendrais pas te chercher vers disons sept heures ?
Dawson : Ca marche.
Jen : Ca peut être cool non ? Toi, moi, ensemble de nouveau.
Dawson : Je viens et ça s’arrête là, n’oublie pas.
Jen : Et je ne suis pas intéressée, n’oublie pas.
Ils se sourient et il part.
Dawson et Jen sont à la soirée.
Jen : On ne juge pas Dawson.
Dawson : Je ne juge pas. j’observe. J’observe la déchéance de la jeunesse américaine.
Jen : S’amuser, souviens toi, c’est notre seul objectif. S’amuser point final.
Dawson : Je sens que c’est pas gagné.
Ils arrivent au niveau de Chris et Todd.
Jen : Salut les garçons.
Chris : Eh, vous êtes venus ?
Todd : Dawson, quel surprise dis donc !
Chris : Jen, tu veux danser ?
Elle le suit à l’intérieur.
Jen : Dawson, tu ne viens pas ?
Dawson : Non, vas-y, amuse toi.
Jen : Toi aussi, amuse toi.
Il regarde Jen danser avec Chris et Todd.
La mère d’Andie jardine, Pacey arrive.
Mère : Pacey ! Bonjour. Je suis ravie de vous revoir.
Andie arrive.
Andie : Tu viens. On sera en haut à travailler si tu as besoin …
Mère : Les enfants. Vous voulez manger quelque chose ? Je vous prépare un sandwich ?
Pacey : Non, merci, je viens de dîner.
Mère : Qu’est-ce que vous allez étudier ?
Pacey : Ce soir, deux matières pour le prix d’une, histoire et biologie.
Mère : Si Tim était là, il vous aiderait avec grand plaisir. L’histoire est sa matière préférée.
Andie : Allons-y. Dépêchons.
Ils rentrent dans la maison.
Pacey : Je croyais que ta mère allait mieux.
Andie : C’est le cas, cela dit, quelque fois elle peut déraper.
Pacey : Je peux pas avoir l’air d’insister mais elle parle comme si ton frère était toujours en vie.
Andie : Oui, elle a ses bons jours et ses mauvais jours.
Pacey : Et c’est quoi aujourd’hui ?
Andie : Pacey.
Pacey : Pardon.
Ils rentrent dans la chambre d’Andie. Pacey rigole en voyant le mur couvert de coupes.
Pacey : Le seul trophée que j’ai jamais gagné, je l’ai trouvé dans un paquet de céréales. Comment t’arrives à faire tout ça ? J’ai entendu parler de l’hyperactivité, mais toi alors. Et pour couronner le tout, tu veilles sur ta famille et tu prends le temps de prendre en charge quelqu’un comme moi. T’es pas fatiguée ?
Andie : Il faut ce qu’il faut. Assez discuté, passons aux choses sérieuses. Bon, moi je me garde toujours une marge d’erreur parce qu’il y a de temps en temps des ratés, des imprévus. Mais toi hélas, tu n’as droit à aucune marge d’erreur. Tu es ce que dans les milieux studieux nous appelons un pitre au bord du précipice. Et dont le sort ne tient qu’à un fil. Tu fais un seul pas de travers et…
Pacey : C’est complètement fou, c’est le désastre. Je saisis. Je saisis.
Joey et Jack mangent sur une pelouse. Un éclair apparaît alors.
Joey : Ouah !
Jack : Un éclair de chaleur. Tu sais, j’ai failli être frappé par un éclair un jour. J’étais petit, on jouait à 1,2,3 soleil, j’étais figé et tout d’un coup « crac » et après cette odeur de brûlé sur la pelouse.
Joey : Oh mon dieu, tu as du avoir la trouille.
Jack : Non, j’étais fasciné.
Joey : Par l’éclair ?
Jack : Oui, c’est passionnant. L’éclair c’est comme deux charges opposées qui s’attirent jusqu’à ce que la force atteigne un niveau d’intensité tel que l’air en arrive à craquer. C’est fort, c’est la nature qui se donne en spectacle.
Joey : Jack, d’où sait-tu toutes ces choses que les gens normaux ignorent alors que tu ignores tant de choses que ces mêmes gens connaissent ?
Jack : Tu ne t’ennuies jamais. Tu regardes jamais la chaîne météo ?
Joey : Non. Mais, quand on était enfant, Dawson et moi on a voulu reproduire l’expérience de Franklin avec le cerf-volant et la clé. Et on a failli se faire électrocutés.
Jack : Dawson et toi.
Joey : Pardon, j’ai eu tord, je sais pas ce qu’il m’a prit. On se connaît depuis tellement longtemps, Dawson et moi.
Jack : C’est pas grave. Je sais, vous êtes très liés tous les deux. Le message est passé le soir du bal avec le coup de poing.
Joey : Ouais. Dawson appréhende les choses différemment. La vie est comme un film pour lui. Dans les films, le héros corrige systématiquement le méchant. Je ne dis pas que tu es un mauvais garçon, ce n’est qu’une image.
Jack : Il était contrarié ?
Joey : Très.
Jack : Ouais, c’est naturel. Moi aussi je pense que je le serai si tu me filais entre les doigts.
Joey : J’ai vu le regard qu’il t’a lancé en partant tout à l’heure.
Jack : Oh, oui, là aussi on peut faire le parallèle avec un film. Subitement, on se serait cru au milieu d’un western et… il était John Wayne, venu au ranch provoquer son rival en duel. Je relèverai volontiers le défi. Y’a parfois des causes qui valent le coup.
Ils se sourient puis sont gênés. Un autre éclair apparaît.
Joey : Comme c’est beau.
Jen est très proche de Todd pendant la soirée. Dawson les observe.
Chris : Alors ? Ca donne quoi vous deux ? T’as pas envie de raccrocher les wagons ?
Chris : Jen est une amie de rêve. J’en voudrais plusieurs comme elle. Tu vois ce que je veux dire ?
Dawson : La subtilité n’a d’égal que ton génie, Chris.
Chris : L’œil convoite, la main saisit.
Il part.
Dawson : Ca va de soit.
Chris va alors s’installer aux côtés de Jen et Dawson les observe.
Andie et Pacey continuent de réviser.
Andie : Après avoir lu le chapitre une fois, tu reviens dessus et tu surlignes les passages qui sont suffisamment important pour apparaître dans tout contrôle d’histoire standard.
Pacey : Comment sait-tu ce qui est important ? Ben oui, si c’est pas important, pourquoi est-ce qu’ils auraient pris la peine de l’écrire. Qui dans ce monde a le droit de décider que tel ou tel passage de l’histoire de notre pays est suffisamment important pour être surligné au marqueur fluo, hein ?
Andie : Tu me donnes la migraine. Pause.
Le téléphone sonne alors qu’elle vient de s’asseoir sur son lit. Elle se lève et décroche.
Andie : Allo. … Oui, oui c’est Andie. … Quoi ? Au mon dieu, oui, oui, je vous en prie n’appeler pas la police, je peux être chez vous dans 5 minutes. Donnez moi 5 minutes, oui, merci madame. Elle raccroche.
Pacey : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Andie : Euh, c’est ma mère, elle est au Johnny Market, encore.
Pacey : Encore ?
Andie arrive au magasin avec Pacey.
Vendeuse : Bonsoir.
Andie : Bonsoir.
Vendeuse : Andie, je n’ai pas appelé la police par sympathie pour vous et votre frère. Je suis vraiment désolée de ce qui arrive, mais c’est la troisième fois déjà.
Andie : Je sais.
Vendeuse : Trop, c’est trop, si vous ne pouvez pas l’en empêcher…
Andie : Je sais. Je sais. Merci.
Vendeuse : Inutile de préciser que c’est mauvais pour nos affaires.
Andie s’approche de sa mère.
Mère : Mon mari s’occupe de tout d’habitude, vous n’avez qu’à appeler mon mari.
Andie : On rentre maman.
Mère : Non, je ne rentre pas, je regrette. Je ne peux pas rentrer, je suis désolée chérie.
Andie : Allez viens, on retourna à la maison.
Mère : Je ne peux pas rentrer.
Andie : Maman, tu arrêtes s’il te plait.
Mère : C’est fini. Il y a plus rien.
Andie commence à pleurer et Pacey s’approche de la mère.
Pacey : Madame McPhee, vous vous souvenez de moi ? Pacey ?
Mère : Pacey.
Pacey : Oui, c’est moi. Qu’est-ce que vous faîtes ici ? Vous êtes venu faire vos courses ?
Mère : Je n’en sais rien. Je n’en sais rien.
Pacey : C’est pas grave. On va s’arranger. C’est rien. Vous voulez bien m’aider, je sais pas ce qu’il faut. Ah, des marshmallow, c’est bourré de vitamines. Euh…
Mère : Ce n’est pas nécessaire. J’ai du poulet et un peu de rosbif dans le réfrigérateur.
Pacey : Dis donc, vous imaginez le bon club sandwich que ça ferait ? Vous Voulez bien me faire un club sandwich Madame McPhee ?
Mère : Je veux bien vous faire un sandwich, Pacey.
Il lui sourit.
Pacey : Formidable. Madame McPhee, vous me sauvez la vie. On rentre ? Je porte votre panier ? Vous inquiétez pas, ça va aller.
Ils sortent du magasin.
Dawson est à la fête, il cherche Jen, lorsqu’il la voit monter à l’étage avec Chris et Todd. Il monte alors à l’étage et les trouve tous les trois dans un lit.
Chris : Dawson, tu viens jouer avec nous ?
Il rentre alors dans la chambre, pousse Chris et prend Jen sur son épaule.
Dawson : Excuse moi.
Jen : Mais, oh mais qu’est-ce qui te prend, Dawson ! Dawson, repose moi tout de suite.
Ils sortent de la chambre.
Chris : Mais qu’est-ce qu’il nous fait là ?
Dawson sort de la maison avec Jen sur son épaule.
Jen : Dawson. Dawson.
Dawson : Pas la peine de crier.
Jen : Repose moi à terre tout de suite.
Dawson : Tu as vu dans quel état tu es ?
Jen : Ce n’est pas drôle, lâche moi.
Il la pose alors au sol.
Jen : Non, mais c’est pas vrai, je rêve.
Dawson : Jen, regarde toi tu es saoule, tu étais dans une chambre avec deux garçons. Où est-ce que tu vas ?
Jen : Je pars, je rentre chez moi.
Dawson : C’est pas la bonne direction.
Elle part alors dans le sens inverse.
Dawson : Attend, s’il te plait.
Jen : Pourquoi ? Pour écouter tes explications ? Tu veux qu’on ait une discussion ? Tu vas sans doute m’expliquer pourquoi tu trouves toujours un malin plaisir à mettre des bâtons dans les roues des gens qui s’éclatent ?
Dawson : Si tu crois que c’est ça s’éclater, tu te trompes.
Jen : Peut être pas pour toi, Dawson, mais moi…
Dawson : Pour personne, Jen. Tu te racontes des histoires, tu refuses d’admettre que tu vas mal et franchement c’est indécent.
Jen : Vraiment, ça te va bien de dire ça, Dawson. Non mais, est-ce que tu t’es vu toi ? Tu es sobre c’est vrai, tu ne fais jamais de bêtise, tu sais très bien te tenir. Mais tu es le garçon le plus malheureux que je connaisse.
Dawson : C’est vrai, tu as raison, Jen. Mais je préfère ma mélancolie à tout ce cirque, parc qu’elle est authentique, je ne lutte pas pour faire semblant de m’amuser, moi.
Jen : Je ne fais pas semblant, qu’est-ce que tu crois ? Je profitais de cette soirée. J’étais bien.
Elle fait alors une drôle de tête puis vomi sur la barrière.
Jen : C’est à mourir de rire, hein ? La vilaine fille qui vomit sur la barrière blanche. Ne sois pas dégoûté par moi, Dawson.
Dawson : Jen.
Jen : Compose avec moi. D’accord ? Accepte moi. Et accepte le fait qu’il y est dans ce bas monde des êtres qui n’aient pas besoin d’être sauvé.
Dawson : Arrête, Jen, tu es saoule.
Jen : Non, écoute moi. Je t’assure que j’ai essayé, tu entends ? J’ai essayé de claquer mon style de vie sur ton style de vie. Et, contrairement à toi, je n’ai pas… cette sorte d’espoir. Mais si tout le monde l’avait, les types comme toi ne seraient plus exceptionnels alors.
Dawson : Jen. Tu es exceptionnelle.
Jen : Non, tu aimerais que je le sois, mais ce n’est pas mon cas.
Dawson : Je ne suis pas d’accord. J’en, c’est parce que tu es exceptionnelle que tu es mal dans ta peau. Approche toi.
Jen : Merci.
Il la prend dans ses bras.
Jen : Je ne veux pas rentrer chez moi.
Dawson : Je connais un endroit pas loin, on peut y aller. On y va ?
Elle acquiesce de la tête.
Dawson : Ca va ?
Jen : Oui, ça va.
Dawson : On peut y aller ? Très bien.
Ils partent alors en direction de chez lui.
Joey et Jack rentrent de leur soirée.
Joey : Jack McPhee, ce fut vraiment une soirée unique.
Jack : Unique bizarre ou unique bien ?
Joey : Unique sympa. Bon, je crois qu’il est temps de rentrer.
Jack : Oui.
Il s’approche alors d’elle et lui donne un baiser.
Jack : Est-ce que je viens encore de jeter un froid entre nous ?
Joey : Non, tu risques rien. Croissant de lune.
Jack : Ah, oui. Dis-moi, on peut peut-être se revoir ?
Joey : Ouais, je pense que ça pouvoir se faire, ouais. Sauf si je reste collée devant la chaîne météo, ce qui m’étonnerai.
Jack : Ah, regarde avant de condamner.
Ils sourient.
Joey : Tu as raison. Bonne nuit.
Elle monte puis se retroune vers lui.
Joey : Jack ?Jack : Oui.
Joey : C’était très agréable ce soir. Merci.
Jack : Bonne nuit.
Il part.
Andie et Pacey sont dans la chambre de la mère d’Andie, ils viennent de la mettre au lit.
Pacey : Elle s’est écroulée.
Andie : Oui. Elle monte très haut et elle dégringole.
Ils sortent de la chambre.
Pacey : Tu crois que ça va aller ? Je m’inquiète pour toi.
Andie : Regardez le, il veille sur ma pauvre mère et il me préserve.
Pacey : C’est plutôt marrant non ?
Andie : Tu te rends compte ? Tu dis qu’on est prisonnier de son image et tu viens de prouver le contraire, Pacey. On peut être ce qu’on veut être. Ce que tu as fait pour moi ce soir, c’était… c’était tout sauf banal.
Elle pose alors son visage contre le sien.
Andie : Je suis fière de toi.
Pacey : Ah bon ?
Andie : Qu’est-ce qui te fait rire ?
Pacey : A vrai dire… j’ai pas l’habitude d’entendre ces mots : « je suis fier de toi ». Tout du moins quand il s’adresse à moi. Tu viens ?
Andie : Et on va où ?
Pacey : On monte dans ta chambre, tu veux bien ?
Andie : Ah oui, et c’est quoi ton plan ?
Pacey : A ton avis ?
Andie : Pacey.
Pacey : J’ai encore trois chapitres à voir. Allez, au travail.
Ils montent.
Dawson est dans l’appartement de son père.
Mitch : Comment va Jen ?
Dawson : Elle s’en remettra, je pense. J’ai été un peu dur ces derniers temps. C’est… je t’ai toujours idéalisé. Tu « tais une sorte de super Harrison Ford pour moi.
Mitch : Personne ne peut atteindre ce niveau. Pas même Harrison Ford. Les surhommes n’existent pas, ils n’apparaissent que sur les écrans. Dans le monde réel, les gens ont des défauts. Je peux être ton père, Dawson. Et si tu le veux bien, ton ami. La balle est dans ton can.
Dawson : Je la saisis au vol.
Ils se sourient puis Dawson va dans la chambre de Jen. Il lui apporte un verre d’eau.
Dawson : Bonjour, princesse.
Jen : Dawson Leery, tu es mon héros.
Dawson : Non, je ne suis pas to héros, je suis ton ami.
Jen : De quoi ça parle ton film ?
Dawson : D’une histoire d’amour. D’amants maudis.
Jen : Ca s’arrange à la fin ?
Dawson : Je ne sais pas encore. Je n’ai pas fini de l’écrire.
Jen : Si tu veux un bon conseil pour ton scénario, évite le happy end. Ça sonne faux, c’est déconvenue et c’est trop éloigné de la réalité. Les choses ne finissent jamais bien dans la vie.
Dawson : Essaie de dormir. Tout ira mieux demain.
Jen : Oh, si seulement tu pouvais dire vrai.
Elle se rallonge.
Jen : Pas de happy end, Dawson.
Il sort alors de la chambre de Jen.
On voit alors Joey rentrer dans la chambre de Dawson par la fenêtre.
Joey : Eh, Dawson.
Mais elle ne trouve personne. Elle s’assoie alors sur son lit, touche le requin en peluche puis repart.