Un grand merci à Olivia pour ce script !
Lycée de Capeside - Joey est en train de peindre une toile dans les couloirs qui sont déserts. Elle écoute de la musique. Elle n'a pas entendu Pacey qui s'est approché, il est debout, les mains dans les poches, en train de regarder son travail. Elle se retourne et le voit.
Joey : (éteignant la musique) Excuse-moi, mais je me souviens pas de t'avoir invité, Pacey.
Pacey : (montrant le matériel) Rouleau ?
Joey : Pinceau ?
Pacey : (souriant) Tu sais que, quand Van Gog s'est coupé l'oreille. On a recensé des dizaines de mutilations du même genre parmi ses étudiants. (elle prend un pinceau parmi ceux que lui tend Pacey)
Joey : Où tu veux en venir ? (elle se remet à peindre)
Pacey : Je veux en venir au fait que le monde entier vénère les artistes. On envie leurs talents, on veux leur ressembler. Voilà pourquoi je suis là, je viens m'imprégner de ton talent incontestable.
Joey : Tu as encore été viré de chez toi ?
Pacey : Pas viré non. Disons que chez moi le salon est occupé en ce moment. On filme un Vaud vil.
Joey : Ah. Et laquelle des soeurs Witter est en dépression cette fois ci ? (elle lui tend la main pour qu'il l'aide à descendre de l'échafaudage)
Pacey : Il s'agit du numéro 1. Le sergent major s'est mal conduit, il l'a plaqué et elle s'est pointée chez papa maman avec ses charmantes petites pleurnicheuses.
Joey : Moi je vais enfin récupérer ma chambre, et toi tu te retrouves banni de la tienne.
Pacey : C'est bien, toi au moins tu me comprends.
Joey : (ils sont tout les deux faces à la toile) Voilà. Qu'est-ce que t'en dis ?
Pacey : (étudiant la toile) C'est fini, c'est ça ?
Joey : Ouais. Oui, oui, c'est ça.
Pacey : Je croyais que le proviseur avait commandé un tableau qui symbolise le savoir et l'unité.
Joey : C'est ça.
Pacey : Ah. Euh ... Sans vouloir te vexer ça c'est le genre de panneau de décoration que je verrais bien dans un restaurant japonais.
Joey : Ouais, t'aimes pas.
Pacey : J'ai pas dit que j'aimais pas ... Et puis de toute façon le travail des autres sera certainement plus traditonnel à mon avis.
Joey : Quoi, des joueurs de football et un phare éclairé ?! Je vois pas trop le rapport avec l'ambiance du lycée.
Pacey : Joey. Ici se sont les Etats-Unis d'Amérique, une nation prosaïque, on veux de l'art dans les lieux publiques, mais on n'est pas des amateurs de subtilité.
Joey : Justement, tu ne crois pas que l'art peut avoir ce pouvoir, je veux dire de rassembler les peuples.
Pacey : Si absolument. Le penseur de Rodin, ça position fait l'hunanimité.
Joey : (petits rires) Voilà pourquoi j'adore ta compagnie. Avec toi ça vole très haut.
Pacey : Merci.
GENERIQUE
Lycée de Capeside. Dawson marche dans les couloirs, il s'approche de la toile de Joey qui est recouverte d'une sorte de bâche, qu'il veut d'ailleurs soulever pour apercevoir la travail de Joey.
Joey : (elle arrive en courant et pose sa main sur la bâche pour empêcher Dawson de la soulever) On ne regarde pas !
Dawson : J'ai le droit quand même.
Joey : Non.
Dawson : Pacey l'a bien vu lui.
Joey : Dawson, la présentation d'une oeuvre est un moment unique. Et je veux que tu en profites pleinement. Il ne t'as pas dit ce que c'est ?
Dawson : Non. Il a seulement dit que s'était génial.
Joey : Quel compliment de la part d'un critique d'art aussi impitoyable.
Dawson : Oui, mais quand il aime, il aime.
Joey : Dawson, dans sa chambre il y a une peinture sur des murs noirs qui représente Elvis. (il essaye encore une fois de soulever la bâche mais Joey l'en empêche) Pas question !
Dawson : Tu as préparé ton discours ?
Joey : Pourquoi je devrais faire un discours après tout. On doit laisser le travail de l'artiste parler de lui-même.
Dawson : Oui, mais quand la proviseur du Lycée passe une commande à un peintre pour habiller les murs d'un lieu public, c'est forcément un peu solennel.
Joey : Est-ce que tu seras présent ?
Dawson : Bien sûr. Enfin si ça te fait plaisir.
Joey : Oui. Je veux que tu sois là.
Dawson : J'y serais.
Joey : Et quoique tu en penses, soit honnête avec moi même si tu détestes.
Dawson : Qu'est-ce qui peux te faire croire que je ne vais pas aimer cette toile ?
Joey : (soupirant) Rien ... Je ... C'est ...
Dawson : Tu as peur de la levée de rideau ? (elle hoche la tête) Je comprends. Ca a quelque chose d'effrayant. Se retrouver là devant tout le monde, comme pour être jugé.
Joey : Pas seulement ça, c'est pire. Je vais avoir l'occasion de m'exprimer pour la première. De dire ce que je pense de mon lycée. Et tout le monde aura les yeux rivés sur moi et j'aurai l'impression d'être à moitié nue.
Lycée de Capeside - Comité de discipline - Le principal Green, Andie et d'autres membres du comité sont assis à des bureaux devant Matt Caufield qui essaie de se défendre.
Matt : J'ai fait ça pour rire c'est tout.
Andie : Tricher pendant un examen ça n'a rien de drôle.
Matt : M. le proviseur, membres du comité de discipline. Je l'admets ... je ne connaissais pas la réponse à la question, alors j'ai fait ce que n'importe quel élève de mon âge est tenté de faire aujourd'hui. J'ai sorti mon téléphone portable, et j'ai appelé à la maison. J'ai demandé à ma mère combien de juges siègent à la cour suprême ? C'est vrai, c'est complètement insensé même M. Hingis en a rit.
Andie : Et tu as osé prétendre que ta maman ne connaissait pas la réponse ?
Matt : Mmm.
Andie : Alors comment expliques tu que tu es bien répondu à toutes les questions ?
Matt : J'ai deviné.
Andie : D'accord. Bien, je crois qu'il est temps de se prononcer, et pour ma part le verdict est très clair. Se sera un zéro à l'examen en question, assorti de trois heures de colles.
Matt : Vas-y, crève moi les yeux, coupe moi une mains, espèce de ...
M. Green : Ca suffit M. Caufield ! Par votre comportement vous avez trahis notre code de l'honneur. Je juge cependant que vous n'avez pas trahis notre esprit.
Matt : Je peux m'en aller alors ?
M. Green : Vous êtes libre. (il se lève pour partir) M. Caufield ? C'est la dernière fois que vous passez en conseil de discipline.
(Une fois la réunion du comité finie, Andie se prépare à partir.)
M. Green : Andie ? Vous voulez bien attendre une minute ?
Andie : Bien sûr. (il la rejoint) Excusez-moi pour tout à l'heure M. Greene, je ne sais pas pourquoi je me suis ...
M. Green : Non ça n'a rien à voir avec ça. J'ai une nouvelle pour vous ?
Andie : Une nouvelle ?
M. Green : J'ai été contacté ce matin par le centre des examens. (elle incline la tête nerveusement) Andie, le résultat phénoménal que vous avez obtenu à l'examen, vous classe parmi les 50 mille meilleurs étudiants du pays. Avec un tel résultat vous êtes pratiquement sûr d'obtenir une bourse de mérite pour vos études. N'est-ce pas fantastique ?
Andie : (pas vraiment ravie) Si c'est fantastique.
M. Greene : Quoi ? Ca ne va pas ? Vous êtes surpris ?
Andie : Non. Non, non, ... En fait je crois que si ... je suis très étonnée.
M. Greene : (riant, et lui serrant la main) Félicitations.
Pacey entre dans un immeuble portant des sacs. Doug ouvre la porte et trouve Pacey souriant comme pour lui donner quelque chose.
Doug : Non, non, non. (Pacey met son pied en sorte que Doug ne puisse pas fermer la porte) Ecoute, Pacey, la dernière fois que tu es venu ici, tu as renversé du café sur ma table.
Pacey : Détend toi, maman et papa t'envoient un truc fait maison.
Doug : C'est quoi ?
Pacey : (lui remet un plat) C'est moi. (il entre précipitamment dans l'appartement)
Doug : Qu'est-ce que tu fais ?
Pacey : Je m'installe.
Doug : Je te demande pardon ?
Pacey : Je viens vivre avec toi. Tiens, Papa m'a donné un chèque de caution pour toi, au cas où j'abîmerai ta super chaîne.
Doug : Non, tu n'abîmeras pas ma super chaîne Pacey, tu n'y toucheras même pas parce qu'il est hors de question que tu t'installes ici. Jamais même pas en rêve.
Pacey : S'il te plaît Dougie, ait pitié, ne me renvoie pas dans cette maison. Toi tu te paies le luxe d'avoir un super appartement pour toi tout seul. Un éclairage très branché, de beaux rideaux aux fenêtres, et comme tout homosexuel qui se respecte un mobilier hyper moderne, hyper classe. Alors que moi j'ai même pas un lit où dormir.
Doug : Comment ça se fait ?
Pacey : Figure toi que Carie a décidé d'accorder quelques jours de vacances à Jerry. Et tu te souviens de Jerry ? Notre beau-frère préféré, qui tatoué de partout ? Et bien sûr, elle a débarqué à la maison avec les petites sorcières qui squattent ma chambre. Aller, dis-moi que je peux rester ... S'il te plaît.
Doug : Que se soit clair. Si j'accepte que tu restes, je dis bien si j'accepte. Tu devras respecter le règlement.
Pacey : Je respecterai tout ce que tu veux.
Doug : Bon. Règle numéro un, interdiction de manger ce que maman nous envoie. Pour elle une salade de tomates c'est de la grande cuisine.
Pacey : J'suis d'accord.
Doug : Règle numéro deux, utilise les sets de table, les dessous de verre, et surtout n'hésite pas ... Et donne moi ça. (il lui prend des mains un objet que Pacey a pris dans le salon)
Pacey : Ouais.
Doug : Je veux que mes CD restent rangé par ordre alphabétique. Je ne veux pas en voir un seul traîner par terre. Est-ce que c'est clair ?
Pacey : Ah, ouais, parfaitement clair. Mais je ne vois pas pourquoi je me précipiterai sur ta collection de CD comme un affamé.
Doug : Oh, tu dis ça mais tu serais certainement surpris de voir comme une belle voix de femme peut faire du bien à ton petit coeur meurtri.
Pacey : Mon coeur va très bien, je te remercie.
Doug : Oh, c'est ce qu'on dit p'tit frère, c'est ce qu'on dit ...
Pacey : Ecoute Dougie, si tu fais référence à notre conversation de l'autre jour en prison, dis-toi que c'était rien d'autre que des propos d'ivrogne.
Doug : D'accord, alors justement pas de ça chez moi. Il n'est pas question non plus que tu t'installes ici pour broyer du noir. À propos, tu saurais lessiver le plafond ?
Pacey : (à lui-même) Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu.
Auberge de famille des Potter - Bessie, Bodie et Joey se préparent à partir au Lycée pour la présentation des oeuvres.
Joey : Vous n'allez pas prendre des photos ?
Bodie : Tu ne pourras pas l'en empêcher. Quand la petite soeur accomplit un aussi bel exploit, il est impossible pour la grande soeur de ne pas lui donner l'ampleur qu'il mérite.
Bessie : Il paraît que plus on est gêné mieux c'est.
Joey : Merci d'avoir accepté de venir. C'est pas facile pour toi de remettre les pieds dans ce lycée. Tu n'en gardes pas vraiment un bon souvenir.
Bessie : Oui, mais j'ai vieilli n'oublie pas, et c'est très loin tout ça maintenant, les choses sont différentes.
Bodie : Oh, pas si différentes. Il y a quoi ... dix blacks dans ton école.
Joey : Onze. (Met son manteau) N'essaie pas de recréer l'histoire, Bessie. Je me souviens quand tu venais me chercher à la maternelle, sur tout le chemin jusqu'à la maison tu te plaignais de ces imbéciles qui se moquaient de toi pour la simple raison que tu ne t'habillais pas comme eux.
Bessie : D'accord, je le reconnais, je détestais ce lycée, mais je sui ravie que toi tu t'y sentes bien, Joey. Tu es douée. Et tout le monde le sait, ils le savent depuis des années et aujourd'hui ils vont avoir la preuve que mademoiselle Joey Potter est une valeur incontournable. (Joey sourit)
Lycée de Capeside - Présentation des oeuvres - Le tableau est un phare et celle qui l'a peint est sur l'estrade en train de faire son discours.
Fille : J'ai choisi de peindre un phare parce qu'il symbolise pour moi le savoir que chaque jour nous recevons de nos professeurs. (tout le monde la regarde d'un air vraiment ennuyé) Avant de terminer, je tiens à remercier monsieur le proviseur ainsi que vous tous pour m'avoir offert l'opportunité d'exprimer ma vison de l'unité. (applaudissements)
Principal Green : Et maintenant, pour découvrir notre dernier tableau. Je demande à Joey Potter de venir nous rejoindre et de nous éclairer en quelques mots sur sa création. (Joey monte sur l'estrade à côté de sa toile qui est toujours recouverte)
Joey : En fait, monsieur le proviseur nous a demandé un tableau qui symbolise l'unité au sein de l'école. Mais en réfléchissant je me suis aperçu que rien ne nous unissait. Même notre mascotte créée des divisons. Par exemple le foot y'a que la moitié de la population que ça rend dingue. (rires dans le public) Et donc, la seule chose qui à mon avis nous unisse, et que nous ayons tous en commun, et bien c'est ... c'est qu'en sortant de l'école maternelle on croit tous que chacun peux atteindre son but dans la vie et, plusieurs années plus tard on est là et on n'a plus vraiment le même sentiment. Et on a finis par accepter les idées de nos parents, de nos amis, on comprend qu'on fait pas toujours ce qu'on veut, y'a des limites dans la vie ... on n'a plus ce sentiment que tout est possible comme quand on était petit. Ca c'est la seule chose qu'on ait en commun et c'est précisément ce que j'ai voulu exprimer dans ce tableau ... La possibilité. C'est mon choix parce que je pense que ça peut-être utile de ne pas oublier ... que si malgré certains obstacles on a encore la force de croire en soi, tout est possible. J'espère que ça vous plaira. (Joey se retourne vers la toile)
Principal Green : On y va ?
(Joey hoche de la tête en souriant. Le Principal Greene enlève la bâche de dessus la toile et là c'est la choc total non seulement pur le public, mais aussi pour Joey, parce qu'elle a été toute recouverte de peinture noir. Joey s'en va complètement sous le choc. Dawson puis Pacey la suivent)
Lycée de Capeside - Extérieur - Joey sort rapidement du Lycée et se retrouve sur le campus. Suivi par Dawson et rejoint par Pacey.
Dawson : Attend. Joey ! Attend ! (Il arrive à son niveau) Ca va ? (Ils marchent tout les deux très rapidement)
Joey : Je réponds à une demande du service public et je récolte l'humiliation publique. (Pacey leur cours après)
Dawson : Je ne vois pas d'humiliation à part pour la personne qui à fait ça.
Joey : Je me sens humiliée je sais de quoi je parle.
Dawson : C'est du vandalisme bête et méchant. (Ils s'arrêtent et se font face)
Joey : (brusquement) C'est pas toi qu'est visé. (Pacey les a finalement rattrapé)
Dawson : Je sais que tu y as mis tout ton coeur et ton âme ... Tu es très en colère je le comprends parfaitement, mais il ne faut surtout pas que tu prennes ça pour une attaque personnelle.
Pacey : Bein ... On m'a pas demandé mon avis mais je le donne quand même. Si c'est pas une attaque personnelle qu'est-ce que c'est ?!
Dawson : Quoi ?
Pacey : Il y avait trois tableaux dans le hall, on a touché qu'au sien.
Dawson : Et alors ?
Pacey : Alors, soit c'est le tableau qu'on n'a pas apprécié soit c'est elle qu'on n'aime pas, c'est logique.
Dawson : Ta logique laisse vraiment a désiré.
Pacey : Dawson, le lycée est une véritable micro-société, il faut bien le reconnaître. Il y a un code bien spécifique à ne pas transgresser. Elle a peut-être franchi une limite invisible et vexer une ou plusieurs personnes sans le savoir.
Dawson : Tu ne serais pas un peu parano ?
Pacey : Et tu ne crois pas à la possibilité qu'il y est quelque par quelqu'un qui déteste Joey parce que c'est Joey, qui déteste sa façon de parler, de s'habiller, de se mordiller la lèvre inférieure ?
Joey : (vexée) Mais je me mordille pas ma lèvre.
Pacey : Ecoute je fais ce que je peux pour t'éclairer, mais réfléchis toi tu vois personne ?
Joey : Arrête de jouer les détectives privés ça t'amuses ou quoi ?! Faites moi plaisir tout les deux, occupez vous de vos affaires !
Dawson : (élevant la voix) C'est un acte de vandalisme pur et simple. Un imbécile qui croyait s'en prendre au système scolaire ...
Pacey : C'est complètement insensé.
Joey : Bravo. Deux avis différents. C'est vraiment ce dont on a besoin quand on traverse une mauvaise période. Ce que vous dites ça m'aide pas, alors merci mais gardez vos conseils. (Joey s'en va en colère laissant Pacey et Dawson)
Pacey : On devrait pas la rattraper ...
Dawson : Non, laisse la partir.
Maison des Mcphee - cuisine - Andie et Jack discutent pendant qu'Andie préparent une salade.
Andie : Est-ce que tu as eu des nouvelles de Joey ?
Jack : Ouais, elle est pas mal bouleversée.
Andie : Ouais, je comprends. Comment ne pas l'être ?
Jack : Mais quand on aura trouvé le coupable, tu auras ton rôle à jouer.
Andie : Hein ?
Jack : Le comité de discipline s'en occupera.
Andie : Uh, oui. Je te l'ai pas dit, j'ai l'intention de démissionner de mon poste.
Jack : (étonné) Du comité de discipline ?
Andie : Hmm-mm.
Jack : Andie, tu ne peux pas nous faire ça, on compte tous sur toi.
Andie : Uh, bein oui ... mais ...
Jack : Je sais pas si tu le sais mais pour nous tu as un rôle vital à jouer en ce qui concerne les admissions à l'université.
Andie : Je le sais. Mais je m'aperçois que ça me prend énormément de temps, à tel point que mes résultats sont en chutes libres. Et plus j'y réfléchis, moins je me sens à l'aise de devoir porter un jugement sur les autres. (Jack regarde fixement Andie avec un drôle d'air) Qu'est-ce qu'il y a ?
Jack : Rien ... Rien, ça m'étonne c'est tout.
Andie : Pourquoi ?
Jack : Renoncer comme ça, ça te ressemble pas.
Andie : Oh je t'en prie, Jack. En regardant bien, y'a des tas de chose que je fais .... et qui me ressemble pas. (Andie s'occupe d'un plat qui est en train de chauffer puis elle se tourne vers Jack) Tu mets la table ?
Jack : Ouais.
Auberge de famille des Potter - Dawson appuie sur la sonnette dans l'entrée pour signaler qu'il y a quelqu'un Joey arrive et voyant que c'est Dawson elle se met à débarrasser la table
Dawson : Est-ce qu'il vous reste une chambre ?
Joey : Ca dépend ?
Dawson : De quoi ?
Joey : Si c'est encore pour me donner des leçons c'est pas la peine.
Dawson : (marchant vers Joey) Pas de leçons, c'est promis. Je viens simplement te dire que je suis désolé pour ce qui c'est passé ce matin.
Joey : C'était insensé de toute façon. Dès le départ. Comme si un tableau sur un mur pouvait changer quoi que se soit aux mauvais esprits qui règnent dans ce lycée.
Dawson : Peut-être, peut-être pas.
Joey : J'aime pas beaucoup tes "Peut-être, ou peut-être pas", et tu le sais.
Dawson : Repeint le tableau.
Joey : Quoi ?
Dawson : Cette nuit. Imagine la surprise du vandale demain matin.
Joey : Plutôt marcher pieds nus sur de la braise que de faire ce que tu me dis.
Dawson : Oh, s'il te plaît Joey, tu vas laisser un pauvre abruti agir sur ton moral et t'empêcher d'aller jusqu'au bout de ce projet ?
Joey : Mais je suis allée jusqu'au bout du projet. Et c'est pas ma faute si tout le monde n'a pas pu en profiter.
Dawson : C'est pas vrai, c'est pas toi ça.
Joey : Quoi ?!
Dawson : Tu abandonnes. Tu es anéantie, démoralisée...
Joey : Oui c'est un scoop Dawson, la petite Joey Potter n'est pas une vraie battante. J'ai pas une réserve inépuisable de bonne volonté et de foi en l'humanité. Et oui il m'arrive à moi aussi d'être déprimée.
Dawson : Ce que j'ai du mal à accepter c'est que tu te comportes ... en victime.
Joey : Il m'a fallu un moi pour achever cette toile. J'ai du y réfléchir, j'ai du l'exécuter et aujourd'hui tu veux que je reparte à zéro ?
Dawson : Pourquoi pas ?
Joey : Et si tu te demandais pourquoi toi tu n'as rien filmé depuis janvier ?
Dawson : Ca n'a rien à voir c'est différent.
Joey : Ah oui ?
Dawson : Oui. J'ai choisi. d'arrêter c'est moi qui est pris cette décision.
Joey : Et ça n'a aucun lien avec le fait que tu aies été mal reçu au festival bien sûr ?
Dawson : Sincèrement, non.
Joey : Oui, tout est facile pour toi.
Dawson : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Joey : Toi tu peux faire tout ce que tu veux Dawson. Tout les choix s'offrent à toi, tu fais exactement ce qui te plaît. C'est dingue ... Un jour tu as envie de faire du cinéma, le lendemain tu décides que non, le surlendemain tu te réveilles et puis tu te dis "tiens, c'est chouette le métier de sculpteur" ou ... tu peux sur un coup de tête, partir faire le tour du monde ou ... escalader le mont Everest, tu es libre de faire tout ça.
Dawson : Et pas toi ?
Joey : Non pas moi.
Dawson : Pourquoi pas ?
Joey : Je n'ai pas les moyens, je n'ai pas le droit de perdre mon temps dans une activité artistique, je ne peux pas me permettre de fuir la réalité, de me laisser guider pas mes rêves, non je n'ai pas le droit, ce n'est pas ma vie, ça c'est ta vie.
Dawson : Tu sais ce que je pense ?
Joey : Quoi ?
Dawson : Je pense que tu es soulagée. Tu es contente qu'on est saccagée ton travail, ça t'évites le moment que tu redoutais tant. Tu ne veux pas l'exposer aux regards des autres. Tu n'entendras jamais ce que les gens en ont pensé. Tu n'auras jamais à te poser la question de savoir si oui ou non tu as du talent. Ecoute, j'étais venu ce soir ... (ils sort un trousseau de clés) Ce sont les clés du Lycée. Le proviseur me les a remises. (il les pose sur le comptoir de la cuisine) A toi de voir. (il s'en va)
Lycée de Capeside - Cafétéria - Pacey s'approche de deux gars qui sont en train de prendre leurs plateaux repas. On leur sers de la purée et un steak.
Pacey : C'est bien ce que je me disais on est mardi.
Type 1 : Comment t'appelles ça déjà ?
Pacey : Une croûte de blessure d'éléphant légèrement violente. (pause) Au fait vous avez vu le regard du proviseur hier ?
Type 2 : Ouais !
Pacey : A la présentation des tableaux il a failli s'évanouir.
Type 1 : Et Joey qu'est parti en courant. (rires) Ca c'est les nanas.
Pacey : Ouais. Au fait ça m'a donné l'idée de faire une cagnotte à partager entre ceux qui devineront qui est le coupable. Vous jouez ?
Type 1 : C'est combien ?
Pacey : Un dollar minimum.
Type 1 : (il lui donne un billet) Je parie sur Caulfield.
Type 2 : (il fait pareil) Ouais, y'a pas de doute.
Pacey : Comment ça y'a pas de doute?
Type : Y'a pas d'autres possibilités. (rires)
Pacey : D'accord, Caufield. (Pacey se dirige vers les tables de la cantine où justement Caulfield est en train de discuter avec des amis. Il prend une chaise et s'assoit à côté de lui)
Pacey : Caufield ?
Caulfield : On se connaît ?
Pacey : Non, pas vraiment non, heureusement pour moi. Euh, la rumeur dit que t'as eu un besoin irrépressible d'exprimer ton talent d'artiste peintre ?
Caulfield : Quoi ? Hier, l'histoire du tableau ? (rires) Ca c'est un bon classique. Dommage que je ne puisse pas dire que c'est moi.
Pacey : C'est pas toi ?
Caulfield : J'en sais rien. Tout le monde pense que c'est moi alors, je commence à me demander si je ferais pas mieux de l'accepter de dire oui et merci.
Pacey : Pourquoi pas. Mais moi je viens te dire que ça ne fait pas rire tout le monde ce que t'as fait.
Caulfield : Oui tout le monde n'a pas la chance d'avoir la sens de l'humour. Tu as ce problème ?
Pacey : Oui c'est mon cas, j'ai pas d'humour.
Caulfield : Mmm. (il se penche vers Pacey) Alors qu'est-ce que tu veux ?
Pacey : Je veux que tu présentes des excuses. Ensuite je veux que tu ailles te dénoncer. Et je veux que se soit fait avant ce soir. (Il se lève pour partir)
Caulfield : Et pourquoi je ferais tout ça ?
Pacey : Parce que cette fois t'as touché à une personne qui compte pour moi. (il s'en va)
Lycée de Capeside - Couloirs - Dawson va vers la toile de Joey qui est toujours recouverte d'une bâche pour voir si il la repeint mais apparemment ce n'est pas le cas. Andie passe rapidement.
Dawson : Oh salut, t'as pas vu Joey ?
Andie : Non, elle était pas à la cafette.
Lycée de Capeside - Parking - Pacey s'approche de Caufield qui vient de garer sa voiture.
Pacey : T'en as une belle voiture.
Caulfield : C'est mon cadeau de Noël.
Pacey : Ah, c'est dommage.
Caulfield : Qu'est-ce qu'il y a ?
Pacey : Tu fais tout petit la dedans c'est trop gros pour toi. (Caulfield va pour partir mais Pacey lui saisit le bras)
Caulfield : Attention lache moi.
Pacey : Joue pas les rambos avec moi. (Pacey le prend pas le col et le plaque contre sa voiture)
Caulfield : Qu'est-ce que tu veux ?
Pacey : Voilà ce que je veux. (il le pousse de nouveau contre le voiture)
Caulfield : Et après Whitter ? Tu vas me livrer à ton gentil papa ? Regarde ... (il pousse brusquement Pacey en arrière) J'en tremble d'avance tu vois pas.
Pacey : Bon, tu sais comment je m'appelle maintenant c'est bien.
Caulfield : Ce que je sais c'est que je vais compter jusqu'à trois et que tu vas déguerpir.
Pacey : Et ouais, t'as le droit de rêver mon vieux. C'est pas comme ça que ça va se régler.
Caulfield : Un. Deux. Trois. (Caulfield va pour pousser Pacey, mais Pacey le saisit vraiment violemment et le plaque sur la voiture) Mais t'es malade, mais enfin qu'est-ce qui te prend ?!
Pacey : (menaçant) Non je suis juste enervé, t'as encore rien vu.
Caulfield : Tu veux que je dise que c'est moi ? D'accord. C'est moi. T'es content ? T'es satisfait ?
Pacey : (toujours d'un air menaçant) Qu'est-ce que t'as l'intention de faire maintenant ? (Caulfield ne répond pas. Il le replaque contre la voiture en criant) Qu'est-ce que t'as l'intention de faire ?!!
Caulfield : Je vais aller m'excuser. D'accord? (Pacey se calme, il relâche Caulfield, qui va pour s'en aller, mais il se retourne et frappe violemment Pacey au visage. Il lui donne des coups de genoux dans le ventre, alors Pacey le jette sur une voiture, il roule de l'autre côté. Il lui saute dessus et il continue à se frapper violemment lorsque le principal Green intervient)
Principal Green : (hurlements) Hé ! Arrêtez ça suffit ! Enlevez vous ! (Pacey relâche Caulfield) Dans mon bureau tout les deux, tout de suite !!
Lycée de Capeside - secrétariat du proviseur - M. Green discute avec sa secrétaire, pendant que Pacey et Caufield attendent dans son bureau. Andie arrive.
Principal Green : Convoquez Dawson Leery et David Curran s'il vous plaît.
Andie : Uh, M. Green, est-ce que je peux vous voir ?
Principal Green : Pas maintenant, je suis très occupé.
Andie : Ca prendra quelques secondes, c'est extrêmement important.
Principal Green : (impatiemment) Qui y'a t-il ?
Andie : Je souhaiterai ne plus faire partie du comité de discipline.
Principal Green : (étonné) Quoi ?
Andie : Je suis convaincu que vous vous trompez à mon sujet, je ne suis pas la personne que vous pensez, je ne suis vraiment pas un model d'intégrité, je ne supporte plus ce mensonge.
Principal Green : Nous en rediscuterons tout à l'heure.
Andie : C'est inutile, je n'ai rien d'autre à vous dire Monsieur le proviseur. Merci. (Elle part)
(Le principal entre dans son bureau en soupirant et ferme la porte derrière lui.)
Lycée de Capeside - Bureau de M. Green - M. Green est assis à son bureau, avec en face de lui Pacey, Caufield, Dawson et David Curran.
Principal Green : Dans la mesure ou M. Witter et M. Caulfield refusent de m'expliquer la raison de cette bagarre sur le parking, je compte sur leurs amis pour se montrer plus raisonnable. M. Leery ?
Pacey : Ne dit rien, Dawson.
Principal Green : M. Curran ?
Caulfield : Pas un mot, Dave.
Principal Green : Vous feriez pourtant mieux de parler et de parler vite. Parce qu'il suffit d'un coup de fil pour que vous soyez renvoyés tout les deux du lycée pendant plusieurs jours. En ce qui vous concerne M. Witter cela viendrait s'ajouter à un dossier déjà lourd, et vous pourriez dire adieu à vos études une bonne fois pour toutes. (Un moment de silence s'ensuit)
Principal Green : BIEN. Je ne vois pas d'alternative.
Dawson : C'est à cause du tableau.
Pacey : (en colère) Hé, la ferme, tais-toi c'est pas tes affaires !
Dawson : Ce ne sont pas les tiennes non plus.
Principal Green : Vous êtes en train de me dire que M. Witter s'est battu parce qu'il pense que M. Caulfield est le vandale qui a abîmé la toile de Joey Potter ?
Caulfield : J'ai rien à voir la dedans moi. Entre nous qu'est-ce que j'en ai à faire franchement qu'elle peigne des chinoiseries.
Dawson : Comment peux tu savoir que s'était des chinoiseries ? (Tout le monde regarde vers Caulfield)
Principal Green : Voilà une excellente question.
Caulfield : Je le sais, je l'ai vu travailler. Elle y a passé des semaines.
Dawson : Oui, la nuit et avant les cours. Mais elle a tout fait pour bien garder le secret. Moi qui suis un des ses amis je n'ai rien pu voir.
Caulfield : Là il dit n'importe quoi.
Dawson : Puisque t'en avais rien à faire comme tu dis, pourquoi tu tenais absolument à savoir avant tout le monde ce que s'était ? (Il y a un moment de silence)
Pacey : Echec et mat, Caulfield. Cette fois tu peux plus nier l'évidence.
Caulfield : C'est vrai vous m'avez eu. Piégé. Soyons clair, j'ai bousillé un tableau sans intérêt. Premièrement il était laid. Vraiment très laid. Et deuxièmement je ne vois pas pourquoi tout les matins en arrivant au lycée je devrais me farcir un tableau qui s'appelle "Possibilités". C'est offensant.
Principal Green : "Possibilité" ? C'est offensant pour vous ?
Caulfield : Je suis blanc, je suis riche, ce sont les seules possibilités qui m'intéressent.
Maison des Mcphee - Andie et Jack sont en train de dîner dans la cuisine.
Jack : (étonné) Qu'est-ce que tu dis ?
Andie : (doucement) T'as bien compris. Les fameux sujets d'examens que Dawson avaient trouvé ... C'est moi qui les avait volé. C'est la seule raison pour laquelle j'ai eu une aussi bonne note. 19 sur 20 tu te rends compte.
Jack : C'était toi ? (soupirant) Oh, Andie ...
Andie : Je sais, t'en reviens pas hein ?
Jack : Mais pourquoi ? T'avais révisé à fond, tu connaissais tout les cours par coeur comme d'habitude. T'avais pas besoin de ça pour avoir une bonne note.
Andie : Quand j'ai vu les sujets là sur cette table, s'était comme un fruit défendu qui m'attendait. J'étais seul, y'avait aucun risque. J'ai eu l'impression que s'était la réponse à tout mes problèmes du moment.
Jack : Comment ça ?
Andie : Je me suis dit que ... si j'arrivais à avoir une excellente note. Bein tout le monde aurait la preuve que je suis guérie. Vous serez tous enfin convaincu que je vais bien. Mais maintenant que je vais vraiment bien, j'ai parfois beaucoup mal à me regarder en face.
Jack : D'où ton envie de démissionner du comité de discipline ?
Andie : (elle hoche de la tête en signe d'approbation) Jack, ça va faire six mois, et je le vis très mal, j'ai l'impression d'être un monstre d'hypocrisie. Parce que dans mon acharnement à vouloir à tout prix punir les autres, s'était moi que je punissais en fait. (Pause) Mais il est temps de faire amande honorable pour ça.
Jack : Je comprends pas, qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Andie : Je vais en parler au proviseur dès demain.
Jack : Non, non, non, tu ne vas rien lui dire.
Andie : Si je vais lui en parler.
Jack : Non, non, Andie, réfléchi. Tu ne peux pas faire ça, tu as commis une grave erreur, tu as eu un moment de faiblesse, mais ... tu risques d'être renvoyée du lycée pour avoir trichée à un examen, alors que dans le même cas on aurait tous fait pareil.
Andie : (brusquement) La question n'est pas là. J'ai besoin de me sentir libérée, de m'acquitter de cette faute. Oui, j'ai besoin de m'en acquitter. Je veux pouvoir me regarder dans un miroir sans avoir honte comme avant.
Jack : Y'a sûrement un meilleur moyen.
Andie : Jack, tu peux me croire j'ai tourné le problème dans tous les sens. Il n'y a pas de meilleur moyen. Pas pour moi.
Appartement de Doug - Pacey est allongé sur le divan avec un steack posé sur son oeil droit.
Doug : (prenant le steak) Excuse-moi mais ce steak j'ai prévu de le manger ce soir avec de la béarnaise.
Pacey : Et moi je mange quoi ? (Quelqu'un frappe à la porte, Doug y va)
Doug : Du pain sec et de l'eau. (Doug ouvre à la porte et Joey entre)
Pacey : (ne voyant pas que Joey est dans la pièce) Doug, c'est comme ça qu'on traite le soldat qui revient du champ de bataille ici ? Ni confettis, ni serpentins, même pas de médaille ?
Joey : Ca va arrête de te lamenter. (il se relève et s'assoit sur le divan) Les confettis et les serpentins t'en auras autant que tu veux à la station service. Je veux parler de la station service où tu vas probablement passer le reste de ta vie, Pacey. Si tu continues à faire l'imbécile !
Pacey : Quoi ? Mais qu'est-ce qui te prend ? J'avais bien raison, s'était Matt Caufield.
Joey : C'est pas une raison pour faire ce que t'as fait
Pacey : Bien sur que si. Il a eu ce qu'il méritait, une bonne raclée, et il a vexé le proviseur, ce qui ne fais qu'aggraver son cas.
Joey : Oh bravo Pacey j'espère que t'en es fière.
Pacey : Oh, alors là c'est la meilleur. J'ai encore essayer de faire de mon mieux et MADAME n'est pas contente.
Joey : Non, je suis pas contente. Je suis pas contente que Caufield se soit retrouvé dans cette situation et que toi si tu dois gâcher ta vie je préférerais que se ne soit pas à cause de moi, d'accord ?
Pacey : Non mais ça n'a rien à voir avec toi. Moi c'est à Dawson que j'ai rendu service.
Joey : Dawson ?
Pacey : Oui. C'est pour lui que je veille sur toi. (Joey lui lance un regard se demandant ce que tout ça veut dire) Projette toi quelques temps en arrière. Reviens au début de l'année. Le retour de Dawson Leery au pays natal c'est un autre homme, déterminé à resserrer les liens avec une amie très chère. Alors il va voir son brave copain et le supplie de veiller sur la fille en question pendant la délicate période de transition. Là le brave copain accepte, et aujourd'hui le brave copain en prend de tout les côtés, c'est pas normal ça.
Joey : Attend une seconde. Vous parlez de moi comme si j'étais un vulgaire objet. C'est ça ?
Pacey : Quoi ?
Joey : Nous ! Toi et moi. Je croyais que ...
Pacey : Que quoi ?
Joey : J'avais imaginé autre chose, Pacey. (Joey s'en va)
Lycée de Capeside - Comité de discipline - Le comité discute du cas de Caufield. Pacey est assis derrière à attendre son tour.
Principal Green : Vous avez mis en doute mon autorité, M. Caulfield. Vous avez mis en doute la compétence de mes enseignants. Et à présent, vous allez à l'encontre de ma volonté ... de faire de ce lycée une vraie communauté.
Caulfield : Monsieur le proviseur. Ce n'était qu'un tableau.
Principal Green : Oui, ce n'était qu'un tableau. Mais il symbolisait des valeurs importantes. Vous ne m'aurez pas, M. Caulfield. Maintenant je sais qui vous êtes. Vous pensez que vous êtes intouchable, alors vous vous conduisez mal, vous ne respectez pas le règlement. Pour vos camarades vous n'êtes qu'un model d'arrogance et de mauvaise conduite. Seulement vous avez beau être brillant, vous avez beau être riche, M. Caulfield, vous n'êtes pas intouchable pour autant. C'est pour cette raison que j'ai décidé ... de vous exclure de mon établissement scolaire.
Caulfield : Je suis renvoyé ?
Principal Green : Exactement.
Caulfield : Jusqu'à la fin de l'année ?
Principal Green : Jusqu'à la fin de l'année.
Caulfield : Monsieur le proviseur. Est-ce que vous avez une idée de la façon dont mon père va prendre la chose ?
Principal Green : Oui. J'ai une idée précise de la façon dont votre père va prendre la chose. (On voit maintenant le comité de discipline de l'extérieur, par une fenêtre du couloir où Dawson attend et observe. Joey arrive)
Joey : Comment ça se passe ?
Dawson : C'est difficile à dire.
Joey : (regardant par la fenêtre) Ca à l'air calme. Pas de coups de règles, ni coups de fouets.
Dawson : Non, mais ... se serai un vrai miracle que Pacey ne soit pas renvoyé une fois de plus.
Joey : Quand on voit ce qui se passe, tu aurais mieux fait de me demander à moi de veiller sur lui.
Dawson : De quoi est-ce que tu parles ?
Joey : Je suis au courant de ce fameux plan "Occupe toi de ma femme".
Dawson : Femme ... ? Joey, c'était tout sauf ça et tu le sais.
Joey : C'était quoi alors ?
Dawson : D'abord ça remonte à plusieurs mois. A l'époque où notre relation était différente.
Joey : C'est vrai. Moi à cette époque là je pensais que tu me comprenais.
Dawson : Oh, et plus maintenant ?
Joey : Non, je n'ai jamais voulu de ta pitié.
Dawson : Je t'en prie. Ce n'était pas de la pitié, sachant que je ne pouvais pas être là pour toi je voulais tout de même que tu es quelqu'un sur qui compter. Je ne vois pas du tout ce qu'il y a de mal à ça ?
Joey : J'aurais préféré quelqu'un qui éprouve réellement de l'amitié pour moi, quelqu'un de sincère.
Dawson : Si Pacey passe aujourd'hui en conseil de discipline c'est justement parce qu'il a pour toi une amitié profonde et sincère. (Joey balance la tête sur le côté d'un air "Mais bien sur") Pourquoi est-ce que tu es comme ça ?
Joey : Je suis comment ?
Dawson : Tu doutes constamment des sentiments que les gens peuvent avoir pour toi. Tu ne veux pas admettre que ... ce que je veux c'est ton bien. Et, Pacey. On peux tout dire sur Pacey, qu'il est impulsif, qu'il ne réfléchit pas assez, qu'il est borné, mais après ce qui s'est passé, comment peux tu encore douter de sa sincérité ? C'est quelqu'un pour sui tu comptes beaucoup. (Joey a le regard qui tombe, pensant à ce que Dawson vient de lui dire)
Lycée de Capeside - Couloirs - Andie est à son casier avec un carton sous le bras, en train de le vider. La dernière chose qu'elle enlève est une affiche de la pièce de théâtre qu'elle a monté.
Lycée de Capeside - Dawson est toujours dans le couloir à attendre que Pacey sorte du conseil de discipline. Dès qu'il sort, il se lève et va vers lui.
Pacey : Il faut que je te dise un truc, (pointant son doigt vers la salle d'où il vient de sortir) j'ai de l'estime pour ce type. En fait, je dirais même mieux, ce M. Green est un grand homme. Il a l'honnêteté de Lincoln, le charisme de Martin Luther King Junior. Et a ... toujours le soucis d'être juste, modéré, et je viens aussi de découvrir qu'il est susceptible et n'apprécie pas toutes les formes d'humour.
Dawson : Alors tu n'as rien dis ?
Pacey : C'est pas tout à fait ça.
Dawson : Mais il ne t'as pas viré ?
Pacey : Bein non, je pensais faire mes valises mais c'est pas pour maintenant. Trois jours de vacances ça m'aurait fait du bien pourtant.
Dawson : (impatiemment) Aller raconte ce qui s'est passé ?
Pacey : (fièrement) Je vais être un mentor.
Dawson : Un quoi ?
Pacey : Un mentor. Tu sais, c'est le nouveau projet de Capeside. Dans la mesure ou je me montre totalement incapable de réprimer mes impulsions juvéniles, le proviseur a pensé que j'avais besoin de la compagnie et de l'exemple d'un gamin qui a la moitié de mon âge. (Dawson rigole) Ca te fait rire ?
Dawson : Je pense au pauvre gamin.
Pacey : (tout innocent) Bein pourquoi ?
Dawson : Qu'est-ce qu'il va apprendre ?
Pacey : Mais de quoi tu parles ?
Dawson : Est-ce que tu vas lui apprendre à garder un secret ? A ne pas le répéter, à Joey, par exemple ?
Pacey : Ah je vois. Uh, elle te l'a dit ?
Dawson : Oui. (la sonnerie retentit)
Pacey : Hmm. Bon bein, qu'est-ce que tu dirais toi aussi d'avoir un comportement éclairé, d'offrir la pardon à ton prochain comme vient de le faire le proviseur ?
Dawson : (pas entièrement sérieux) Je vais essayer Pacey.
Pacey : Tu es trop bon.
Dawson : Je vais essayer.
Lycée de Capeside - Bureau du proviseur - M. Green est assis derrière son bureau en train de lire une lettre. Andie est assise devant lui.
Principal Green : Si je disais que je n'étais pas profondément choqué et bouleversé par ce que vous avez fait je mentirais. C'est décevant, immoral et honteux pour notre lycée.
Andie : (elle hoche de la tête en signe d'approbation). Je le sais. J'aurais aimé pouvoir vous le dire plus tôt.
Principal Green : Je vais devoir en informer rapidement le service des examens. Votre note sera annulée. Et inutile d'espérer décrocher une bourse d'études après ça.
Andie : (incline la tête de nouveau) J'en suis parfaitement consciente.
Principal Green : Bien. Vous dites que d'autres étudiants du lycée ... ont eu les sujets entre les mains, mais que vous êtes la seule à les avoir exploités. Etes vous absolument certaine de ce que vous dites ?
Andie : Absolument certaine.
Principal Green : Qu'attendez vous de moi ? Comment voulez vous que je réagisse, Andie ?
Andie : Um, et bien ... je sais que Matt Caufield a été renvoyé définitivement aujourd'hui. J'estime que la faute que j'ai commise et aussi grave si ce n'est plus que la sienne.
Principal Green : C'est ce que vous pensez ?
Andie : (elle sanglote) J'ai vidé mon casier, les actes ont des conséquences que l'on doit assumer.
Principal Green : Andie…
Andie : Pour moi le plus dur c'est de savoir que je vous ai déçu, vous qui aviez confiance en moi.
Principal Green : Andie, Matt Caulfield et vous n'avez vraiment rien en commun. C'est un jeune homme affreusement égoïste, il n'a pas la notion du bien et du mal. C'est quelqu'un qui prend plaisir à faire du mal aux autres. Tandis que vous, vous ne faites du mal ... qu'à vous même.
Andie : Mais j'ai triché. C'est une faute grave et je dois être punie pour ça.
Principal Green : Quand vous étiez au comité de discipline, il y a une chose que je me suis efforcé de vous enseigner, c'est l'idée de proportionnalité. Bien sur le châtiment doit être à la hauteur du crime. Mais on doit aussi regarder qui est en face de soi. Matt Caulfield, n'a pas merité de mon indulgence parce qu'il ne l'a merité pas. Pour Andie McPhee. C'est différent.
Andie : Je sais pas quoi dire.
Principal Green : Ne dites rien. Remettez vos affaires dans votre casier. Quant au châtiment, j'ai besoin de quelques jours pour y réfléchir.
Andie : (paraissant soulagée) Merci, M. Green. Merci.
Lycée de Capeside - Joey marche dans les couloirs avec son matériel de peinture. Elle s'approche de sa toile, et voit Pacey sur une escabeau en train de la repeindre en blanc.
Joey : (souriant) Qu'est-ce que tu fais ?
Pacey : Salut, Potter.
Joey : Pacey, qu'est-ce que tu fais ?
Pacey : Je peins.
Joey : Hmm.
Pacey : Une toile blanche c'est mieux pour toi, non ?
Joey : Une toile blanche ?
Pacey : Oui, regarde, on nettoie tout, on fait table rase, on repart à zéro, c'est génial de repartir à zéro, non ?
Joey : (posant son matériel) Hmm. Et, je peux savoir qui t'as dit que j'avais envie de me remettre à la peinture ?
Pacey : Oh, un sale type dans la rue. (descendant de l'escabeau)
Joey : Un sale type ?
Pacey : Ouais, le genre à se mêler de ce qui le regarde pas. (une pause) Alors on me remercie pas ?
Joey : Pourquoi ?
Pacey : Bein, pour mille raisons. Pour avoir défendu ton honneur, bravé le système ...
Joey : ... Et sauver la demoiselle en détresse comme dans les dessins animés ?
Pacey : (souriant) Ca aussi, oui.
Joey : Pacey, si je devais te remercier pour quelque chose, se serait d'abord d'être toi-même, de ne pas te soucier de ce que pense les autres ... de n'écouter que ton coeur. Et puis d'avoir été présent ... Chaque fois que j'ai eu besoin de toi.
Pacey : (exaltant) Pas de quoi. (il lui tend un pot de peinture) Je peux t'aider ?
Joey : (elle le prend) A une condition.
Pacey : Laquelle, dis-moi.
Joey : Répond franchement. Tout ce temps que tu as passé avec moi, c'est seulement parce que Dawson te l'a demandé ?
Pacey : Oui, c'est bien la seule raison.
Joey : Hmm. T'as sûrement mieux à faire.
(Pacey rit et Joey sourit. Ils commencent à peindre la toile, lorsque Dawson un peu plus loin sort d'une salle et les aperçoit. Il s'arrête et sourit)
Fin
Un grand merci à Olivia pour ce script !