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Le Coût du Destin

Jennifer était peut-être la personne la plus touchée par la mort de sa grand-mère, mais ses amis étaient tout aussi présents à l’enterrement, et ressentaient une grande nostalgie de la perte de Madame Ryan, et une grand désarroi face à la tristesse de Jen. Sa grand-mère avait pratiquement remplacé le rôle joué par ses parents, depuis ses quinze ans plus particulièrement- moment où elle l’avait recueilli et où elle l’avait largement aidé à reconstruire son identité. Aujourd’hui, à dix-huit ans Jennifer vivait toujours avec sa grand-mère, avec son ami Jack, formant ainsi une « vraie » famille, unissant famille, ami, presque indifféremment. La nouvelle de sa mort avait provoqué une réaction anormale chez Jennifer – ou plutôt, ce qui était anormal était que la réaction était inexistante.
Un appel l’avait prévenu, tout simplement. « Votre grand-mère a eu une crise cardiaque dans la rue, nous l’avons retrouvé. ». Après avoir raccroché, Jennifer continuait son travail de standardiste, plus appliquée que jamais. Quand elle était rentrée chez elle, Dawson l’attendait. Il voulait simplement faire une visite surprise à son amie. Alors elle lui apprit la nouvelle.

« -Grand-mère est morte cet après-midi, Dawson.
- Oh……… Lui répondit il, sans trop savoir comment réagir. Je suis désolée Jen.
- Ce n’est pas grave, tu sais, ça devait arriver.
- Comment ça ?.. Mais enfin, c’est grave, tout de même…… Je… Je suis désolé.
- C’était comme ça que devaient se passer les choses.
- Peut-être, mais ça n’excuse pas que ta grand-mère était importante pour toi. Quand j’ai perdu mon père, j’ai eu très mal- se souvenait Dawson.
- C’était comme ça, que devaient se passer les choses.

Jennifer n’arrêtait pas de répéter cette phrase, C’était comme ça que devaient se passer les choses , et c’est ce qui permit à Dawson de comprendre qu’elle n’allait pas bien. Il la prit dans ses bras, et elle pleura. Des pleurs libérateurs d’une douleur sans précédent. Jennifer était triste, d’avoir perdu ce qu’elle pouvait considérer comme le pilier de sa vie, son aide, son affection, sa famille toute entière s’écroulait sous elle. Depuis l’après-midi, elle se raccrochait à l’idée selon laquelle une grand-mère meurt avant ses petits enfants, ce qui est normal. Mais dans ce cas là, ce qui est normal nécessite tout de même une douleur. Une douleur est nécessaire pour que le temps puisse passer normalement. Et ça , Jennifer avait du mal à trouver ça logique. Devoir souffrir. Devoir souffrir ?

Pendant l’enterrement, Jennifer repensait à tout cela. Elle souffrait, c’était désormais indéniable, et n’importe quel stupide raisonnement sur le cours de la vie ne s’applique pas à la mort. L’enterrement se déroulait à Capeside, et c’était une cérémonie religieuse mais simple. Les meilleurs amis de Jennifer etaient présents. Dawson, Pacey, Jack, Joey et Andie. Jennifer prit la parole lors de l’enterrement. Elle savait à quel point cela était important pour sa grand-mère, et aujourd’hui , elle voulait lui rendre hommage, même si elle savait pertinemment que sa grand-mère ne saurait jamais que sa petite fille avait fait ce geste pour elle, imaginer ce qu’elle aurait pensé d’elle contribuait à apaiser sa douleur. Elle ressentait même le besoin de parler publiquement d’elle.


« - Grand-mère… Commença t-elle en tremblant, devant un auditoire attristé. Je… J’espère que…….. Non………

Jennifer se mit à pleurer.

- Non, je ne pleure plus, assez, c’est fini. Bon, je reprends, dit elle en esquissant un demi sourire. Je voulais simplement te remercier, pour tout ce que tu m’as apporté. Je suis arrivée ici il y a trois ans, avec l’envie de repartir, c’est vrai. Mais ton amour et ta détermination à m’aimer m’ont très vite fait changer d’avis, et j’ai compris que tu n’étais pas du tout mon ennemi. Tu as été la première femme à me respecter, et essayer de comprendre mes décisions, tout en m’aidant à prendre les bonnes, et pour cela je te suis très reconnaissante. Je te remercie tout simplement , pour tout ça, et je ne pourrais jamais te remercier autant que je le devrais. Maintenant que tu n’es plus là, la vie va me sembler terne et triste, mais je sais que tu veillera sur mon bien, et que tu seras toujours avec moi. Merci, grand-mère. »

En se rasseyant, elle se sentie beaucoup mieux. Toujours triste, mais elle savait qu’elle devait le faire. Elle ne le devait pas à sa grand-mère mais elle le devait à sa conscience et à son cœur. Dawson lui prit la main, et cela l’aida à ne pas se sentir trop seule d’un coup, ne pas tomber comme elle l’aurait fait si il n’avait pas été à ses côtés.

Le soir de l’enterrement, tous se retrouvèrent chez Madame Ryan. Ils discutèrent, et évoquèrent leurs souvenirs dans cette maison. Jennifer se rappelait de son grand-père, qui était mort peu après son arrivée à Capeside.

« - Maintenant, elle m’a quitté mais elle l’a retrouvé , se dit-elle. »

Joey se rappelait de l’aide de Madame Ryan pendant l’accouchement de sa sœur. « Heureusement qu’elle était là pour nous ! lui dit elle ». Jack, évidemment, lui devait beaucoup aussi, il vivait chez elle, et un peu comme Jennifer, il lui devait un foyer aimant. La soirée se termina quand Jennifer s’endormi sur le canapé. Les autres décidèrent de la laisser se reposer. Jack resta éveillé toute la nuit. Il veilla sur Jennifer, bien qu’elle ne se réveilla pas.
Il pensait à sa vie. Il ne savait pas encore ce que Jennifer comptait faire pour continuer à garder cette maison, il n’était pas sur qu’elle se soit posé la question, et il ne voulait pas la brusquer avec cela pour l’instant. Pour sa part, il ne pouvait pas compter rester dans cette maison, vu qu’il n’avait pas de revenus et que Jennifer aurait sûrement besoin. Il allait retourner chez son père, avec Andie. Sur ces pensées, il s’endormit lui aussi, au moment où le soleil se levait.

Plus tard dans la journée, Andie leur rendit visite, et tous ensemble ils remirent en ordre la maison, et elle aidait Jennifer à ranger les affaires de sa grand-mère. Sa présence était bien utile car elle apportait un peu de bonne humeur malgré l’atmosphère qu’il régnait dans la maison. Jennifer était nostalgique, mais elle allait bien, elle se sentait entourée. Elle sourit en voyant la robe qu’elle avait fait acheter à sa grand-mère lorsqu’elle l’avait encouragé à sortir avec un vieil ami à elle quelques mois auparavant.

Quelques jours plus tard, la vie avait presque retrouvé son cours normal. L’hiver approchait, il faisait de plus en plus froid. C’est à la fin du mois, lorsque les factures d’eau et d’électricité arrivèrent que Jack se décida à parler à Jennifer. Celle-ci avait reçu une offre de ses parents pour rentrer à New York chez elle, mais elle avait refusé, elle ne pouvait pas se décider à quitter la vie qu’elle aimait tant et retourner « la bas » comme elle nommait si souvent New York.

« -J’ai un travail, après le lycée, ça ira, je peux rester ici. dit Jennifer à sa mère
- Enfin, sois raisonnable, tu as dix huit ans, tu ne peux pas vivre seule !
- Je ne suis pas seule maman, Jack vit avec moi.
- Parce que tu vis avec un homme, maintenant ?! répondit sa mère, abasourdie, ignorant en effet que sa mère avait hébergé un ami de Jennifer.
- Oui, c’est bien ça. Rétorqua Jennifer, n’ayant vraiment pas la force d’expliquer toute la situation à sa mère. « De toute façon, pensa-t-elle, si je lui dis que je vis avec un homme mais que notre relation est parfaitement platonique étant donné qu’il est homosexuel, et que je ne suis pas amoureuse de lui, elle ne comprendra pas. ».

Le jour des factures, Jack se décida à parler à Jennifer.

« - Jen… Je sais que ce n’est pas le genre de sujet dont on aime parler, mais on a reçu aujourd’hui la facture d’électricité , et celle d’eau aussi… Je te laisse voir………. Lui dit-il en lui montrant les factures.
- Wow…… Autant ?
- On dirait….
- Hmmmm…….j’ai assez, si je retire de l’argent à la banque……….mais on va devoir faire plus attention à partir de maintenant..
- Jen… Je crois que tu ne te rends pas compte………….. Il y a cette facture, mais il y en aura d’autres, et des impôts, et d’autres frais pour la maison. Je suis incapable déjà de te payer un loyer, je ne pourrais pas continuer à habiter ici pendant que tu débourses ton argent pour l’eau que j’utilise…
- Qu’est ce que tu veux dire ? Tu veux me laisser seule ici ?
- Non…Ce n’est pas ça.. Mais je pense…
- Bien ?
- Je crois que même pour toi, ce n’est pas réellement gérable de garder une maison, alors que tu n’es même pas majeure, je ne suis même pas sûr que ça soit légal !Tu travailles à mi-temps dans un boulot qui ne te rapporte presque rien… Tout l’argent que tu gagnes, je croyais que tu voulais le garder pour l’université, pas pour garder une maison… Il faudrait qu’on déménage, et je me disais que tu pourrais venir habiter avec moi chez mon père, avec Andie… Qu’en dis tu ?...
- J’en dis non !! Je ne veux pas abandonner la maison de grand-mère !! Elle est bien trop importante pour moi !! Mais si tu veux partir, libre à toi, je n’ai pas envie que vivre ici devienne pour toi une contrainte, je peux me débrouiller seule..
- Tu ne peux pas, et tu le sais….. »

Jen parti de la maison, triste et déçue. Elle savait très bien que Jack avait raison, elle ne pouvait pas rester seule dans cette maison. Elle s’assit sur le ponton en face du port de Capeside, et Dawson la rejoint au bout de quelques minutes, qui lui avaient semblé des heures – ces temps ci, elle n’avait plus vraiment la notion du temps. Il s’assit à côté d’elle.

« Dawson.. commença -t-elle, je…… j’ai un problème………
- Qu’est ce qu’il se passe ? Tu sais que tu peux tout me dire… je t’écoute…
- Je ne peux pas continuer à vivre chez grand-mère. Après sa mort, je n’ai pas les moyens de l’entretenir, de payer les factures, la nourriture… Je … Ma mère ne veut pas que je continue à habiter seule, elle .. Elle ne veut pas utiliser l’argent que grand-mère avait mit de côté pour mes besoins futurs pour garder cette maison……………Je ne sais pas quoi faire. Jack veut partir lui aussi, je sais qu’il a raison mais…………Il veut que j’aille habiter avec lui …..
- Pourquoi ne viendrais-tu pas chez moi ? lui proposa-t-il.
- Non Dawson ! Je.. Je suis ton ex petite amie, je suis une fille et toi un garçon.. je ne peux pas habiter chez tes parents, j’ai besoin de mon propre espace vital, d’avoir mon chez-moi, même si je serai très heureuse de vivre a tes cotés………Je… je pense que j’irai m’installer chez Jack et Andie………..Mais…Je me sens seule, j’ai l’impression de ne plus rien posséder, et de n’avoir le choix de rien !Je ne veux pas habiter chez un homme tel que Jack m’a décrit son père , je ne veux pas dépendre de quelqu’un. »

Dawson la prit dans ses bras, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre, quand il lui vient à l’esprit une solution. Il lui dit que Joey avait des chambres à louer chez elle, et que Jennifer pourrait y vivre, en lui louant une chambre, ainsi elle ne dépendrait pas entièrement d’elle.
Jennifer était tout d’abord septique, vivre chez Joey c’était étrange, elles étaient amies mais il y avait toujours ce lien étrange qui les unissait toutes les deux à Dawson , ses deux ex petites amies vivant ensemble, ce n’était peut-être pas l’idéal. Non, elle ne pouvait pas vivre chez Joey !

Une semaine plus tard, Jack était parti de la maison. Jennifer avait réussi à payer la facture d’électricité, mais attendait sa paye de son petit boulot de standardiste pour payer l’eau. Un soir ou elle rentrait des cours, elle voulut se servir un verre d’eau. L’eau était coupé.
« c’est pas vrai » murmura t-elle. Elle ne pouvait plus vivre ici, cette fois c’était sure. Elle se rendit chez Joey , une valise à la main , et frappa à la porte.

« - Je ne te dérange pas ? lui demanda-t-elle.
- Non, non , pas du tout ! Je suis un peu surprise de te voir… répondit Joey en apercevant en même temps la valise de Jennifer.
- Est-ce que tu as une chambre de libre ?...
- Oui, oui, bien sur, entre. »

Et c’est ainsi que Jennifer s’installa temporairement chez Joey. Les deux jeunes filles n’avaient jamais été très proches, car Joey avait été un peu jalouse de Jennifer lorsqu’elle était sortie avec Dawson dès son arrivée à Capeside, mais maintenant c’était fini, comme elle-même était très amoureuse et heureuse avec Pacey. Elles discutèrent toute la soirée.

« - J’ai finalement décidé de vendre la maison de grand-mère, même si cette décision à été difficile à prendre, je crois que je n’ai pas vraiment le choix de toute façon. Elle aurait préféré que je fasse des études plutôt que de continuer à vivre au dessus de mes moyens plusieurs années.
- Oui, je comprends, ça ne doit pas être facile pour toi………. Heureusement, tu as tes amis ici, tu sais que tu peux compter sur nous…!
- Oui… Je suis heureuse, c’est vrai. Tout le monde est merveilleux avec moi ,et si patient. Au fait, Pacey et toi, ça se passe toujours aussi bien depuis cet été ? lui demanda-t-elle en souriant, en référence à l’été que Pacey et Joey avaient passé en mer.
- Oui, ça va… Mais, je ne sais pas si tu es au courant, … Il arrête l’école.. Il veut travailler, il pense qu’il est trop nul et qu’il ne réussira pas de toute façon.. ça me désespère !
- Tu plaisantes ? Il va vraiment faire ça ?
- Oui, je crois…. Je pense que c’est certain maintenant, il a trouvé un boulot à plein temps… Malheureusement, il s’agit de missions en mer… Il part dans une semaine, pour trois mois et peut-être davantage si il convient à ses employeurs !! Je… Je ne le comprend pas, d’un coup.. tout allait bien, ici, même ses études, il commençait à voir ses efforts récompensés, et puis, je suis quand même sa petite amie, il m’annonce ça, sans même me demander ce que j’en pense ! »

Jennifer reconnut que l’attitude de Pacey était plutôt lâche et que s’échapper quelques mois ailleurs et arrêter les études lui permettaient de fuir sa vie. Joey , même si elle paraissait calme, était bouleversée par cette décision, qui allait d’une part compromettre toutes les chances de celui qu’elle aimait de réussir ses études alors que pour elle c’était un de ses plus grands désirs, mais ce à quoi elle pensait par dessus tout, non pas égoïstement, mais parce qu’elle était liée à Pacey, elle l’aimait, et qu’il parte plusieurs mois, c’était tout simplement l’abandonner elle. « Si il m’aimait vraiment, il ne partirait pas.. pensait-elle ». Cette pensée lui était insupportable. Il l’aimait, il l’aimait… Mais alors pourquoi ?.. Lorsqu’ils en avaient parlé, Pacey s’était montré évasif au départ, et puis, prit toutes les questions de Joey pour des reproches. Selon lui , partir tôt de Capeside était au contraire le meilleur moyen d’avoir une vie décente plus tard, alors que continuer ses études ne l’aiderait en rien a avoir une expérience professionnelle. Cette question d’études, d’ambition était le sujet qui séparait Joey et Pacey, lui se sentant toujours rabaissé par les notes très bonnes de sa petite amie et elle ne comprenant pas ses réactions. Cette fois, cette décision risquait bien de les séparer, et le pire pour Joey était que Pacey partait très bientôt, et que jusqu’à aujourd’hui il avait éviter la conversation qui devait fatalement arriver. Pour Joey, il était déjà difficile de lui parler de son départ tant cela lui déchirait le cœur, et Pacey ne l’aidait pas vraiment en changeant toujours de sujet, ou en lui disant plutôt de profiter de leurs derniers jours ensemble avant plusieurs mois. Rien dans son attitude ne laissait penser qu’il ne l’aimait pas, et c’était cela qui clochait et que Joey ne parvenait pas à comprendre.

Pour Pacey, c’était pourtant limpide, partir était pour lui le meilleur moyen de réussir, d’être auprès de Joey plus tard sans avoir fait dix ans d’études qui ne lui auraient servi à rien. Il voulait lui prouver qu’il pouvait être doué, même si ce n’était pas dans le même domaine auquel elle attachait tant d’importance.


Justement, ce soir là, il était avec Dawson qu’il avait rejoint pour faire une partie de Basket Ball sur le cours du lycée. Dawson était au courant du départ de Pacey, et il l’avait fait venir ici pour lui en parler plus que pour jouer au basket, chose qu’il n’aimait d’ailleurs pas d’ordinaire. Ils discutaient tout en jouant, et Dawson lui demandait pourquoi il voulait partir.
« - Il faut vivre un peu Dawson ! lui répondit-il.
- Parce que tu ne vis pas, là ? lui demanda Dawson en arrêtant la balle.
- Non, je ne vis pas, j’ETOUFFE ! Je suis entourée d’amis, surdoués comme Joey ou Andie, ayant une passion forte comme toi pour le cinéma et Jack pour le football… Moi je n’ai rien… Je n’ai rien du tout, je suis nul en classe et je n’ai aucune ambition ! La seule chose que j’aime véritablement, c’est la mer.
- Mais dis moi, tu n’oublies pas un petit détail ?
- Quoi ?
- Une certaine fille, qui il y a quelques mois a complètement bouleversé sa vie pour te rejoindre et t’aimer… Joey ! ! ! !
- Oui. J’aime Joey, et je pars pour qu’elle soit fière de moi. »

Il lui expliqua donc sa théorie selon laquelle ce travail lui permettrait une vie décente dans le futur. Dawson pensait que le futur était encore loin pour qu’on travaille pour lui aussi tôt. « Vivre au présent, y’a que ça de vrai Pacey ! Tu étais encore d’accord avec moi il n’y a pas si longtemps ! ».
Ils se quittèrent sur cette remarque que Pacey prit pour un reproche.

Le lendemain, Joey réussit à intercepter Pacey entre deux cours, et lui demanda clairement qu’elles étaient ses intentions concernant eux deux. Elle avait été rassurée la veille d’en parler à Jennifer.
« - Mais ça n’a rien à voir du tout Joey ! Je quitte l’école , pas toi !
- Pas moi, ah bon ? Et ne pas me voir pendant trois mois ou plus, quitter Capeside, ce n’est pas du tout t’éloigner de moi ? Comment comptes tu garder une relation alors que tu seras en pleine mer toute la journée, sans me voir ni me parler, sans te soucier de savoir si je vais bien ? Comment pourrais je tenir sans savoir ou tu es ni avec qui, si tu penses à moi, si tu vas bien et surtout en ignorant toujours pourquoi tu es parti ? ! !
- Joey ! Enfin…
- Tu sais très bien que j’ai raison ! Tu veux me quitter, mais tu n’oses pas me le dire, alors tu quittes Capeside, très ingénieux, bravo.
- Mais non, arrête ! Je ne veux pas te quitter !
- Oh si tu le veux ! ! Arrête de te mentir à toi même, si tu avais voulu qu’on reste ensemble, tu aurais à la limite quitté l’école, mais tu aurais trouvé un boulot ici !
- Parce que tu m’empêcherais de faire un boulot qui me plait, maintenant ?
- Oui, bien sur, tourne ça comme si c’était moi le monstre qui t’empêchait de vivre maintenant ! Tu es plus qu’insupportable, et tu ne comprends pas du tout ce que moi je ressens ?
Elle le regarda avec une telle tristesse qu’il en éprouva du remord – « enfin ! » pourrait ton dire. Il passa ses mais autour de son cou, et voulu l’embrasser, pour s’excuser, mais elle se déroba rapidement et parti en courant. Elle était trop triste, elle sentait qu’il ne renoncerait pas à partir. Elle ne voulait pas l’en empêcher non plus, si c’était ce qu’il voulait, mais ce serait trop dur de continuer à faire comme si de rien n’était, comme si ils étaient toujours un couple alors qu’ils allaient fatalement vers la rupture. Elle préféra quitter cette situation vite quitte à être triste avant son départ, au moins, tout serait clair.
Le soir, elle se rendit chez Pacey, et sans rien lui dire, calmement, elle retira le collier qu’il lui avait offert en symbole de leur amour. Elle le retira, et ce fut aussi symbolique que quand elle l’avait mis. Elle prit la main de Pacey et y enfouit le collier. Il voulut parler, il tremblait, mais elle l’en interrompit.

« Non ne parle pas Pacey, c’est inutile. Tu as choisi ta vie et tu as raison je ne dois pas t’en empêcher si c’est réellement ce que tu veux faire. Mais ne cherche pas à me garder, parce que je sais que j’en aurais encore plus le cœur brisé quand tu reviendras et que rien n’aurait été clarifié. Je ne supporte pas de vivre dans l’incertitude. Je t’aime et je veux ton bonheur. »

Sur ce, elle repartit aussi vite qu’elle était arrivée, sans même jeter un coup d’œil à cette maison qu’elle commençait tant à connaître. Elle partit chez elle et pleura aussi longtemps qu’elle se rappelait être encore éveillée. Elle avait peur de s’étouffer dans ses sanglots tellement ils étaient forts, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Pour elle aussi, « c’était comme ça que devaient se passer les choses », et elle se le répétait incessamment comme pour mieux en être sûre.

Le lendemain matin, lorsqu’elle se réveilla, sa sœur Bessie était à ses côtés.
« Qu’est ce que tu fais là ? demanda alors Joey
- Je veille sur toi Joey ! Maintenant qu’Alexander commence a s’arreter de pleurer on dirait que c’est à ton tour…Qu’est ce qui ne va pas ?
- Je… moi et Pacey, c’est fini. Dit Joey en essuyant une nouvelle larme.
- Oh Joey , ma chérie, je suis vraiment désolée, tu veux qu’on en parle ?
- Non , je ne préfère pas.. je vais me préparer..
- Attends, je t’apporte du thé ».

Joey bu du thé difficilement. Elle n’avait rien mangé depuis la veille et la boisson chaude lui donna l’impression de revenir à la vie. Mais l’effet fut de courte durée lorsqu’elle se rappela la raison pour laquelle elle avait l’impression d’être morte.

Le lendemain, Pacey était parti, il avait avancé son départ pour ne pas faire davantage souffrir Joey. Après tout elle avait raison, même si ça le tuait de la quitter, c’était peut-être nécessaire pour elle se sentir libre lorsqu’il serait loin. Il avait toujours pensé de toute façon qu’il serait mieux pour elle d’être avec un autre garçon. Et il se devait de penser à son bonheur avant le sien, il n’était pas égoïste, mais manquait juste d’estime.

La maison de Grams avait été mise en vente, et pour se faire, la mère de Jennifer était revenue à Capeside quelques jours. Ensemble, elles firent les cartons de tout ce qui se trouvait dans la maison, non sans tristesse. En rangeant le bureau de sa grand-mère, Jennifer tomba sur son journal intime. Elle le garda sur elle et entreprit de le lire dans la soirée. Elle ne savait pas comment réagir face à cette découverte. Elle ignorait que sa grand-mère tenait un journal, et s’en demandait les raisons. Pourquoi écrire un journal ? Pour soi-même, peut-être, mais que faire d’un journal intime lorsque la personne qui l’a rédigée est décédée ? Les souvenirs sont ils destinés à fuir à travers le temps, à se perpétuer à travers la famille ou les amis de la personne concernée ? Ou bien faut il le brûler, ne pas toucher à l’intimité, aux secrets et aux choses que sa grand-mère avait eu un jour l’envie d’écrire ?

« Qu’as-tu trouvé Jennifer ? lui demanda sa mère.
- Oh, rien… mentit alors Jennifer
- Bon, alors continue de ranger…. »

Elle continua, absorbée tout de même par sa découverte.
Le soir, elle dormit dans la maison avec sa mère. Elle éprouvait une vive tristesse face aux murs vides et aux cartons qui emplissaient la maison. Elle décida de lire le journal, pensant que sa grand-mère l’avait écris et qu’il était destiné aux personnes les plus chères de son entourage dont elle se sentait vivement concernée.
Les premières pages la firent sourire, elle y racontait sa rencontre avec son grand-père, et d’autres petites histoires futiles d’adolescente normale. Il y avait un énorme vide entre l’année 1950 et 1996. En 1996 , elle débuta ses souvenirs en évoquant l’arrivée de Jennifer chez elle ainsi que la mort de son mari. Puis, elle évoquait quelque chose dont Jennifer ignorait complètement l’existence.


18 mai 1998
Jennifer vit chez moi maintenant. Je la considère comme ma vraie petite-fille, elle est si attachante, si jeune, jolie. Je l’aime , et je ne regretterai jamais d’avoir fait le choix d’adopter sa mère.


Jennifer referma le journal. Elle ne pu rien lire de plus. Alors sa grand-mère n’était pas réellement sa grand-mère ? Ce n’était pas possible ? Une dame aussi catholique que grand-mère, adopter un enfant ? ? Elle alla voir sa mère décidant de lui en parler, et encore sous le choc d’une telle révélation.

« Maman, étais-tu au courant… pour.. toi ?
- De quoi parles tu Jennifer ? De moi ?
- Non… Elle…. J’ai.. Lu le journal de grand-mère et…. Sais-tu que tu es sa fille adoptive ?. »

Sa mère devint pâle tout à coup. Elle l’ignorait. Cela bouleversait leur vie à toutes les deux. La nuit fut longue, elles en parlaient inlassablement, se consolant mutuellement, et tristes fait que Grams ne leur en ait jamais parlé auparavant. Pourquoi ne leur en avait elle pas parlé ? Elle ne disait rien dans son journal à ce propos. Jennifer n’était pas contre l’adoption, et considérait toujours Grams comme sa grand-mère, mais cela remettait en question beaucoup de choses dans sa vie, ignorant ses origines et perdant un morceau du pillier auquel elle se raccrochait dans sa vie. Elle avait déjà perdu l’être qui maintenant, perdait encore une notion essentielle, la famille. Sa vraie et seule famille n’était pas une famille « de sang » , mais « seulement » de cœur. Au fil de la nuit, Jennifer s’aperçu que cela ne modifiait pas les sentiments qu’elle éprouvait pour sa grand-mère. Sa mère en revanche semblait révoltée et ne comprenait pas pourquoi sa mère, alors qu’elle prônait sans arrêt le droit à la vérité, ne lui avait pas dit qu’elle n’était pas sa vraie fille.

Le lendemain, elle retourna vivre chez Joey, la maison de Grams désormais vide, sa mère étant repartie avec le camion , et son nouveau secret. Elle ne savait pas à qui parler de cette découverte qui la bouleversait toujours. Lorsqu’elle vit Joey, elle oublia un instant ses soucis personnels, celle ci étant dans un état « lamentable ». Elle était triste, cela se voyait tant, son visage cerné, son teint livide lui donnaient presque une allure cadavérique. Quelqu’un frappa au bed&breakfast des Potter, et elle alla ouvrir.
« - Bonjour monsieur. Il nous reste une chambre à louer si cela vous intéresse. Dit elle au visiteur machinalement.
- Joey ! Alors , tu ne reconnais pas on vieil ami ? lui dit alors le visiteur. »

Elle leva les yeux et aperçu Drue Valentine.

« Toi ? Un vieil ami ? Laisse moi rire ! fit elle. Que veux-tu ?
- Et bien, maintenant que tu me proposes une chambre, je dirais pourquoi pas !
- Mais oui, bien sur. Bon, rien d’autre ? lui demanda t elle en faisant mine de fermer la porte sur lui.
- Attend Joey, je viens voir Jennifer, en fait.
- Oh, et bien, je l’appelle. »

Jennifer sorti avec Drue un moment, devant la maison.

« Je te propose une soirée en tête à tête ce soir ! lui dit il.
- Non merci Drue.
- Mais pourquoi refuses-tu avant de savoir de quoi il s’agit ?
- Je sais que venant de toi, je préfère passer une soirée seule !
- Mais non ! Je te propose une soirée calme et sans ambiguïté, je vais au cinéma ce soir, avec deux ou trois amis, si tu veux tu peux te joindre à nous. Tu m’as l’air triste en ce moment, j’essaie juste de te divertir.
- Je prefere encore etre seule Drue, je ne veux pas que tu finisses par t’imaginer quelque chose !
- Bon arrête un peu. On dit 7heures devant le cinéma. Si le fait que je ne passe pas te chercher peut t’aider à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un rencard, j’en suis heureux. Tu peux même dire à Joey de venir. »
Voyant l’état de Joey ne s’améliorant pas avec la journée, Jennifer pensa que c’était une bonne idée de l’emmener au cinéma. En arrivant devant le cinéma à l’heure dite, les filles découvrirent que Drue avait en fait invité également Dawson, Jack et Andie. Ainsi , ils se retrouvaient tous pour la soirée. Drue les avait invité car il rêvait un peu d’appartenir à leur groupe, et les regrouper grâce à lui lui sembla une bonne solution de commencer la paix avec eux.

« il manque Pacey » songea Joey.

« Tiens ! Salut ! leur fit Andie.
- Bonjour. Répondirent en chœur Jen et Joey. »
-
Andie prit à part Joey et lui parla de Pacey.

« je suis sincèrement désolée pour vous deux Joey, je ne comprend décidément pas Pacey ! En tout cas, je suis déjà passé par là, alors si tu veux me parler, n’hésite pas…
- Je te remercie.. répondit Joey un peu froidement, mal à l’aise que tout le monde soit déjà au courant de sa tristesse et de sa cause, et ne voulant pas vraiment obtenir de conseils ou la pitié de l’ex petite copine de Pacey.

« madame –je-suis-deja-passe-par-là, mon œil, pensa Joey. Si elle y etait vraiment passée, elle ne serait toujours pas plus heureuse aujourd’hui. »

Ils s’installèrent dans la salle et le film débuta. A la fin, Jennifer et Dawson passèrent aux toilettes tandis que les autres les attendaient à la sortie. Jennifer eut une crise de larmes dans les toilettes et quand elle en sorti, Dawson l’attendait.

« Qu’est ce qui ne va pas Jen ? Tu as pleuré ? Lui demanda-t-il .
- Oh, ça va.. Enfin non, pourquoi te le cacher … Je suis triste en ce moment.. Depuis que Grand-mère est morte et… Oh,… j’ai appris hier… Elle n’est pas ma grand-mère , elle a adopté ma mère.. C’est compliqué, ne dis rien je t’en prie, je vais bien. »

Et elle pleura à nouveau, mais cette fois contre lui. Il lui caressait les cheveux et tentait de la consoler tant bien que mal. Puis, il la regarda, et l’embrassa sur les lèvres. Ce fut un baiser rapide car il se détourna vite, mais qui les mit tout les deux dans un état très spécial, une gêne intense pour Dawson, et un sentiment d’incertitude pour Jennifer. Pourquoi l’avait-il embrassé était la question que tous deux se posaient. Il lui proposa d’aller voir les autres sans lui laisser le temps de justifier ce baiser. Ils se retrouvèrent tous devant le cinéma, puis se séparèrent pour rentrer chez eux. Joey rentra toujours dans un état triste, comme si le film bien que gai n’avait eu aucune influence sur son mal-être. Jennifer elle ne pensait plus qu’au baiser de Dawson dont elle ne comprenait pas la signification. Etait-ce un signe d’amitié, pour montrer qu’il était là pour elle, ou bien était-ce plus ? Décidément, elle en avait assez de se poser plein de questions sur toute sa vie en ce moment !


Dawson quant à lui, ayant d’une part embrassé son amie pour une raison qui le dépassait , avait aussi beaucoup à réfléchir. D’une part à propos de ce baiser mais aussi parce qu’il s’inquiétait de l’état de Joey. Il lui vint une solution à l’esprit, même si elle n’était pas forcément certaine, il pouvait toujours tenter d’aller retrouver Pacey et lui parler de l’état de Joey qui le ferait peut-être revenir à la raison.
Il entreprit donc de retrouver Pacey qui en ces quelques jours ne s’était pas beaucoup éloigné. Il se trouvait toujours sur les côtes Atlantique au Sud de Rhode Island. Il prit un car qui le mena à l’endroit indiqué par l’itinéraire du bateau qu’il avait demandé à Pacey avant que celui ci ne parte. Il mit la journée à faire ce pénible trajet, et arrivé dans une petite ville, trouva le bateau amarré pour la nuit. Pacey se trouvait sur le port, quasiment désert , hormis lui se trouvaient quelques promeneurs ainsi qu’une vielle dame avec un chien qui semblait avoir le même âge qu’elle. Ils discutèrent longtemps. Pacey était énervé et agacé que Dawson soit venu jouer le sauveur de Joey encore une fois. Il pensait encore que Dawson était venu le critiquer et lui faire comprendre que lui était l’homme bien. Décidément, il comprenait toujours tout de travers et était vraiment paranoïaque. Il comprit peu à peu que si Dawson venait , ce n’était pas tant pour lui montrer à quel point il était gentil mais plutôt à quel point Joey souffrait. Pacey ne voulut rien entendre, il était triste pour Joey, mais ne pouvait pas reculer maintenant. Il en avait toujours envie, mais il ne pouvait pas. Il avait besoin d’être quelque part où on avait pas seulement besoin de lui pour être relégué au rôle de « petit ami » mais rien de plus. Dawson pensait que Pacey n’avait rien comprit à l’amour et qu’il n’y avait rien d’humiliant dans le fait d’être simplement un petit ami, et que, libre à lui d’être davantage. « Il n’y a pas que Joey qui a besoin de toi… Il y a aussi nous, tes amis, et puis, ta famille…………. » A l’évocation de sa famille, Pacey sourit ironiquement. « je suis presque sur que le fait que je sois parti leur enlève un poids. Je n’ai plus de dépenses à faire sur leur compte, et ce n’est pas plus mal. »
« tu vas manquer à plein de gens Pacey et tu le sais.. Tu es un modele pour certain d’entre nous !
- ah bon ! tu me fais bien rire.
- Et le petit Buzz par exemple ? As tu pensé à lui ?
- Je ne m’occupe plus de lui..
- Est ce une raison ? Est ce que parce que le temps où tu dois t’en occupé est révolu que ce garçon ne veut plus rien dire pour toi ? Tu le revoyais de temps en temps et ces moments lui faisaient énormément plaisir, tu le sais… »

Cela fit réfléchir Pacey. Il consentit de retourner à Capeside car le bateau était amarré ici pour une semaine, il en profiterait pour parler à Joey , clarifier les choses, et voir également Buzz, ce petit garçon dont Dawson parlait, qu’il avait du garder quelques temps pour s’acquitter d’une peine. Les deux garçons malgré la différence d’âge étaient devenus très proches. Il fut ainsi surpris, lorsqu’il fut à Capeside, de trouver Buzz devant sa maison.

« Hey petit ! Qu’est ce que tu fais là ?
- Je voulais te voir Pacey, mais tu n’étais pas là, alors je repars chez moi.
- Je suis là maintenant, tu vois… mais justement, je voulais te parler ».

Il lui raconta son nouveau métier qui eut l’effet escompté sur le petit, très vite enthousiasmé à l’idée qu’il se faisait de Pacey en nouvel héros maritime. Il l’encouragea donc à continuer ce métier mais il lui fit aussi promettre de revenir dès qu’il aurait fini, chose que Pacey n’eut pas le courage de lui refuser.

Aller voir Joey fut plus difficile. Il ne réussit pas à aller chez elle seul, comme ça. Il profita de la soirée d’anniversaire de Dawson pour la revoir. Lorsqu’elle le vit dans la maison, Joey fut bouche bée. Elle faillit s’évanouir, n’étant pas au courant que Pacey était de retour. Lorsque leur regards se croisèrent, il y eut tout d’abord une gêne, mais Joey prit les devants et alla le voir.

« Que fais-tu ici ? lui demanda-t-elle
- Je.. je suis venu te voir Joey. Allons discuter tranquillement.

Il montèrent dans la chambre de Dawson et s’assirent. Pacey lui expliqua à nouveau ses motifs de travail. Il lui expliqua et re-expliqua pourquoi il était important pour lui de s’affirmer en tant qu’individu et non comme petit ami. « Tu sais, ce travail m’offre d’importantes possibilités…Je vais voyager, je vais voir toutes les côtes européennes, on va même faire une escale dans certains pays, le mois prochain je visite Londres, et le mois suivant je visite Paris ! » Joey était âprement déçue. Lorsqu’elle l’avait revu, elle s’était dit qu’il avait changé d’avis et qu’il s’était rendu compte qu’il ne pouvait pas vivre sans elle à ses côtés. Mais non, alors pourquoi était-il revenu pour lui dire ce qu’elle avait déjà assez bien compris ? C’est ce qu’elle lui demanda , à nouveau en pleurs, quand Pacey sorti de la chambre en s’excusant encore, et pleurant lui aussi. « pourquoi suis je venu ? Je me le demande moi-même…Je ne veux pas rester ici…Et pourtant je suis revenu… Je crois qu’il était important pour moi que Joey me comprenne, mais elle ne m’a pas compris, elle me déteste au lieu de me soutenir…….. » . Pacey était déçu lui aussi car il se trouvait idiot d’être revenu raviver la douleur de Joey, et en même temps il était déçu qu’elle n’ait pas changé de comportement et d’avis à son égards. Ils se séparèrent en se détestant mutuellement alors que ce n’était ce que ni l’un ni l’autre ne désirait.

Joey resta dans la chambre de Dawson, et s’allongea dans son lit. Elle était désemparée, eut des idées noires comme jamais. Elle pensa alors à ce qu’elle voulait faire, pour ne plus penser à Pacey « étudier, lire, dessiner » furent les trois mots qui berçaient inlassablement son esprit pendant que le temps s’écoulait.

Pendant ce temps, l’anniversaire de Dawson était dignement célébré entre tous les amis et quelques autres invités. Jennifer arriva en retard, car elle redoutait de revoir Dawson. Elle lui offrit un ours en peluche. « Je ne savais pas quoi t’offrir, et je me suis dis qu’un retour vers l’enfance ne faisait jamais de mal quand on fête ses 18 ans… » lui dit elle pour se justifier. Il la remercia en souriant, et il lui parla du baiser, parce qu’il y pensait aussi et que maintenant il savait que si il ne lui en parlait pas, ça n’allait avoir comme conséquence que de les éloigner l’un de l’autre.

« Au fait Jennifer.. pour l’autre soir… Si je t’ai embrassé…….
- Oh, n’en parlons plus Dawson, c’est oublié !
- Non… Je tiens à ce qu’on en parle !
- Et bien, si tu y tiens..
- Voilà.. je ne sais pas vraiment pourquoi sur le coup j’ai tenu à t’embrasser.. Ce n’était absolument pas prémédité , et maintenant je me demande encore si c’était une bonne chose, je pense que la suite de notre conversation déterminera ce point là… Voilà.. J’ai longuement réfléchit depuis que c’est arrivé, et j’en viens à la conclusion que c’était voulu. J’ai eu envie de t’embrasser car je t’aime sincèrement. Je pense à toi plus que d’ordinaire pour une amie, je suis toujours attiré par ta maison, par ta présence, lorsque je te sens près de moi je ne peux pas m’empêcher de rêver en sentant ton doux parfum, je ne peux pas m’empêcher d’être révolté quand je te vois triste, et ça, je m’en suis rendu compte récemment car tu as été triste au point de me rendre malade, et lorsque j’ai été voir Pacey pour lui dire à quel point l’amour était plus important que tout, j’avais l’impression de parler de toi, et de lui parler de mes sentiments envers toi, c’est ainsi qu’ils me sont apparus limpides, je t’aime Jennifer. »

En lui disant tout cela, il lui avait prit la main. Celle ci tremblait de plus en plus, à mesure que le discours avançait. A la fin, ne sachant que répondre et poussée par un élan incontrôlable qui ressemblait fortement à de l’amour, elle lui donna un baiser, celui qu’il attendait tant et qui l’effrayait tant, et elle eut l’impression que ses lèvres prirent vie dans les siennes, et elle se senti heureuse, et il se senti heureux, comme jamais auparavant. Il y avait eut des baisers entre eux, mais celui là voulait dire bien davantage, il voulait dire qu’ils étaient tout les deux prêts à s’aimer, à s’aider, et à être heureux ensemble.

Lorsqu’ils relâchèrent leur étreinte, Jennifer lui murmura « Bon anniversaire Dawson Leery ».



Avis:

Le thème de l’adoption est très intéressant dans cette histoire et le fait qu’il soit lié de très près au secret dévoilé y est pour beaucoup. Les conséquences que cette découverte engendre sont bien exploitées et décrites. Les personnages sont alors confrontés aux réalités de la vie et doivent s’adapter aux différents changements qu’amène un décès.
On retrouve également une très bonne description des sentiments personnels comme ceux provoqués par l’enterrement ou bien ce que ressent Pacey avec son envie d’éloignement…etc
Ils permettent au lecteur de s’imprégner de la situation et de mieux la comprendre.
Cependant, des événements arrivent un peu trop brutalement comme l’anniversaire ou bien le changement d’avis de Pacey (surtout qu’au départ le bateau n’était censé rester amarrer qu’une nuit, pas une semaine…)
Et Certains événements auraient pu avoir une place plus importante dans le récit en les développant un petit peu plus (ex :le baiser…).
(Bzzbzz)
Ecrit par Bzzbzz 
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Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !