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Les malheurs de Joey

A présent, elle y était. Une rose rouge à la main, elle s’approcha. Elle vit le cercueil blanc, déposé dans le trou creusé à son effigie. Elle entendit les sanglots des personnes qui l’entouraient. C’était maintenant qu’elle devait lui faire son dernier adieu. Un éternel au revoir à l’ange qui reposait dans la terre. Elle prit une profonde inspiration et la lança. La fleur atterrit, avec un léger bruit, sur ce qui serait la dernière demeure de son occupant. « Couleur rouge comme l’amour que l’on portait à cet être innocent ou comme le sang, qu’elle avait vu tacher ce voile de pureté. » pensa t-elle, en tressaillant. Avec une ultime attention et pensée, elle retourna à sa place. Elle écouta à peine les paroles du prêtre.

Prêtre :-Recueillons nous aujourd'hui, et prions pour que son âme repose en paix parmi…

Tout paraissait si flou, si irréel… Elle ne sentait même pas la pluie tomber sur son visage, pareil aux larmes de Dieu. Elle était perdue. Une main se glissa entre ses doigts. Elle tourna la tête et croisa son regard réconfortant et rempli de tendresse. Il voulait lui rappeler qu’il était ici pou l’aider, pour affronter cette épreuve ensemble. Elle s’abandonna un peu plus à son étreinte apaisante. Ils n’étaient pas différents de la foule les encerclant, les mêmes habits noirs, la même douleur et tristesse emplissaient leurs cœurs, mais eux, ils étaient deux. Ils restèrent ainsi jusqu’à la fin de la cérémonie. Puis, après avoir traditionnellement remercié les personnes déplacées pour ce triste évènement, la famille se dirigea vers la maison à laquelle les proches étaient conviés pour un café. Toujours main dans la main, ni l’un ni l’autre n’osa rompre ce pénible silence significatif, qui pesait, aussi lourd qu’une enclume. Elle regarda autour d’elle. Elle reconnu quelques membres de son entourage, sa sœur, Bessy, en larmes dans les bras de Bodie, son compagnon. Jen et sa grand-mère étaient aussi présentes, mais ne tentèrent pas de s’approcher, elles restèrent éloignées, respectant le chagrin les nouant. Dawson était aussi venu. Marchant seul, jetant quelques coups d’oeils discrets, à son amie et à celui qui avait été son meilleur copain. Arrivés, tout le monde rentra dans l’auberge. Elle, préféra s’asseoir sur les marches à l’extérieur. Il resta debout, devant elle, à la contempler.
Pacey :-Pourquoi tu ne rentres pas avec eux ?
Joey :-C’est pas ma place, j’ai l’impression que les gens se retournent sur mon passage et me montrent du doigt en disant, « -Regardez, c’est elle, c’est elle la coupable. »
Pacey :-Joey, personne ne pense que tu es coupable.
Joey :-Pourquoi est-il mort alors ? C’était moi qui conduisais, Pacey ! Il était tellement jeune, il n’aurait pas du mourir, c’est si injuste !
Pacey (venant s’asseoir près d’elle) :-La vie est injuste, Potter.
Joey :-Il ne le méritait pas, c’était encore qu’un bébé !
Pacey :-Peut-être oui, mais est ce que toi, tu mérites de te culpabiliser pour un crime que tu n’as pas fait ?
Joey (se mettant en colère) :-Et est ce que Bessy, méritait, elle, de perdre son fils !
Pacey :-C’est pas ce que j’ai voulu dire.
Joey :-Pacey, je suis désolé, mais tu ferais mieux de partir, j’aimerais rester seule.
Pacey (se levant) :-Si c’est ce que tu veux.
Il fit quelques pas, se retourna pour jeter un dernier regard à Joey, qui les yeux rivé au sol, les bras entourant ses genoux, paraissait pensive.

Dawson qui avait aperçu la scène et était jusqu’ici resté au dernier plan, s’approcha de Joey et vint s’asseoir sur les marches en sa présence.
Joey :-Je te préviens, je ne suis pas de bonne compagnie, surtout si c’est pour me parler de ce qui c’est passé.
Dawson :-Je veux bien m’y risquer.
Joey :-J’ai déjà réussi à en faire fuir un.
Dawson :- Pacey.
Joey :-Oui. Tu nous as entendu, je suppose ?
Dawson :-C’était pas volontaire, mais oui, j’ai eu un avant goût de votre discussion.
Joey :-C’est de ma faute, il cherche à m’aider, mais je le repousse.
Un silence s’imposa.
Dawson :-Bessy te cherche partout, tu devrais aller la voir.
Joey :-Pour lui dire quoi ? Je n’arrive même plus à la regarder dans les yeux.
Dawson :-Elle se fait du soucie pour toi, et ce n’est pas la seule.
Joey :-Je vais très bien, merci.
Dawson :-Joey, ce n’est pas à moi que tu vas faire croire ça. Je pense te connaître depuis pas mal de temps, pour dire que quelque chose ne va pas.
Joey (laissant un court silence avant de répondre) :-Je n’ose plus adresser la parole à ma sœur, je fais des cauchemars toutes les nuits, et je suis en train de faire du mal à Pacey. Voilà ce qui ne va pas. Je me sens si mal, Dawson. Moi, j’ai encore le droit de vivre mais lui, il n’a même pas eu le temps de profiter de toutes les joies de ce monde ! Je n’arrête pas de revoir, ce petit cercueil blanc, et rien que de savoir qu’il se trouve enfermé là-dedans, sans vie…
Des larmes roulèrent sur son visage.
Dawson :-Il n’y a pas de mots pour consoler la mort d’un être cher, encore moins d’un enfant, mais pleurer peut nous permettre dans soulager une partie.
Il prit Joey ruisselante de larmes dans ses bras.
Dawson :-Je serais toujours là pour toi, Joey.

Derrière un buisson, une silhouette assistait à ce tendre moment de loin. Pacey les regardait, ensemble dans les bras l’un de l’autre. Elle n’avait pas voulue de son aide, pourtant il avait essayé… Lui aussi se sentait coupable, coupable de ne pas être comme Dawson, à qui elle se confierait, comme à un véritable ami.

Joey se leva enfin. Tout le monde partit, elle décida de regagner sa chambre. La nuit était tombée, il commençait à faire froid, dehors. Elle posa un pied sur l’escalier lorsqu’elle surprit un bruit de conversation. Bodie et Bessy se trouvait encore dans la cuisine, et pensant être seuls, ils parlaient de Joey.
Bessy :-Je suis vraiment inquiète pour Joey. Je pense que tout ceci l’a choquée.
Bodie :-Tu as essayé de lui parler ?
Bessy :-J’aimerais tellement pouvoir, mais on dirait qu’elle m’évite.
Bodie :-Tu sais pourquoi ?
Bessy :-Pacey est venu me voir, hier. Il ne sait plus comment réagir, il essaye de l’aider, mais elle le refoule. Elle lui a dit qu’elle se sentait coupable de la mort d’Alexander. Il a peur, peur pour elle, et pour leur relation. Je le comprends, mais que faut il que je fasse ?
Bodie :-Essaye de lui parler.
Bessy :-Oui, mais si elle ne veut pas ?
Bodie :-Bessy, ce n’est pas contre toi qu’elle est en colère, mais contre elle-même ! Elle attend que tu l’aides !
Bessy :-Je pense que tu as raison, j’irais lui parler demain matin.
Bessy se leva et se dirigea vers la porte.
Bodie :-Au fait, tu ne lui as pas encore annoncé ?
Bessy (exaspérée) :-Non, je lui dirais sans tarder.
Bodie s’approcha de Bessy et la prit dans ses bras.
Bodie :-Courage, on y arrivera.
Bessy :-J’espère.

Joey s’adossa contre le mur. Comme ça, Pacey avait peur pour leur relation ! Et quelle était cette chose que Bessy devait lui annoncer ? Pourquoi paraissait elle si embarrassée de lui dire ? Un nœud se forma dans son estomac. Elle pensait à Pacey et elle les revoyait, sa sœur et Bodie, enlacés, triste, mais se donnant du courage, pour affronter cette épreuve ensemble, comme tous couple devrait faire.

Elle vit ses phares l’éblouirent, elle se protégea la vue à l’aide de son bras. La voiture fit un écart. Elle freina de toute ses forces, mais c’était inévitable, elle distingua sa masse se rapprocher, et foncer droit sur eux. Elle était paniquée, Bessy criait… Au dernier moment, elle braqua le volant pour essayer de le contourner. Elle sentit un énorme choc, elle se retourna et comprit qu’il avait percuté le côté droit de la voiture. La vision qu’elle eu alors, était digne d’un film d’épouvante. Du sang…elle cria.

Joey se réveilla en sursaut, criant encore, trempée de sueur, paniquée par ce qu’elle venait de voir. La porte de sa chambre s’ouvrit à la volée et Bessy surgit, suivie de Bodie.
Bessy :-Joey ! Ca va, que se passe t-il ?
Joey tourna ses yeux effarés sur Bessy, elle respirait bruyamment.
Joey :-Je l’ai vu, le camion…, il y avait pleins de sang !
Bessy étreigna sa sœur pour la rassurée.
Bessy :-Chut, ça va aller.
Joey :-C’était de ma faute, je n’aurais pas du…
Bessy :-Non ! Joey, il faut qu’on parle.
Bodie qui jusqu’alors était resté silencieux, comprit.
Bodie :-Je vais vous laisser.
Il quitta la pièce.
Bessy :-Joey, je sais que ces derniers jours, ça n’allais pas fort. Je suis désolé de ne pas avoir été là, mais maintenant j’aimerais que l’on n’en discute.
Un silence prit place.
Bessy :-Je n’ai jamais pensé une seule seconde que c’était par ta faute que mon fils a trouvé la mort. Tu as fait ce qu’il fallait. Malheureusement, il en a été décidé autrement pour Alexander.
Joey :-Si je n’aurais pas eu l’idée de contourner ce camion, il serait toujours vivant !
Bessy :-Si, si… Oui, mais si tu n’aurais pas contourné ce camion, est-ce que toi et moi serions encore de ce monde ? Quelqu’un en a voulu ainsi et tu ne peux plus rien y changer !
Joey :-Pourquoi j’en souffre autant ? Tu viens de perdre ton seul fils, mais tu n’es même pas triste, tu ne le pleures presque pas ! On dirait qu’il ne manque pas !
Bessy (en colère, indignée) :-Je t’interdis de dire ça ! Il me manque plus que tout ! Ce n’est pas parce que je ne pleure pas ou que je ne le montre pas, que je ne suis pas forcément malheureuse ! Tous les jours je pense à lui, je me demande comment il aurait été plus grand, mais surtout pourquoi lui ? Il est dans mon cœur, et je l’aimerais toujours ! L’amour est la plus grande des forces existantes ! Tu verras Joey, le temps peut t’aider et Pacey aussi. Mais ce n’est pas pour cela que tu oublieras ton neveu, il aura toujours sa petite place, mais la douleur ce fera moins forte. Et tu sais, maman veillera sur lui, j’en suis sûr.
Joey (esquissant un faible sourire) :-Oui, elle le fera.
Bessy :-Promets-moi, que tu laissera Pacey te soutenir.
Joey laissa échapper un soupir.
Bessy :- Je prendrais cela pour un oui. Bon, je vais te laisser dormir.
Elle se leva, donna un baiser sur le front de Joey et fut sur le point de partir lorsque Joey lui posa la question qu’elle redoutait tant.
Joey :-Bessy, tout à l’heure, je vous ai entendu Bodie et toi dans la cuisine, il disait que tu devais m’annoncer quelque chose, alors, c’était quoi ?
Bessy :-Heu…Ecoute c’est pas si simple à dire.
Joey :-Mais dis le moi !
Bessy :- Bodie quitte Capeside demain, et suite à cela, j’ai aussi décidé de partir.
Joey (ahuri) :-Quoi ? Tu veux dire que tu pars de Capeside, de la maison… Pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ? Quand as-tu l’intention de t’en aller ?
Bessy :-Le plus rapidement possible, j’envisage de partir dans moins d’une semaine.
Joey (en colère) :-Moins d’une semaine ! Tu estimais me le dire quand ? Où compte tu aller ?
Bessy :-A New York, en attendant que Bodie trouve un appartement plus grand pour nous.
Joey :-Et la maison ! Le Bed and Breakfast! Tu m’avais juré que nous garderons toujours la maison de maman !
Bessy :-Je sais, mais vu les évènements, je voudrais oublier ma vie à Capeside. Elle n’a été que suite de malheur : la mort de maman, papa en prison, Alexander… Tu vois cette ville ne m’a pas vraiment porté chance…
Joey :-Mais maman aimait cet endroit ! On ne peut pas lui faire ça !
Bessy :-Tu pourra toujours y revenir…
Joey :-Non, vas t’en !
Bessy :-Joey…
Joey :-Sors de ma chambre !
Bessy sortit de la salle. Elle savait que Joey réagirait ainsi, mais elle ne pouvait plus supporter cette ambiance, les gens la regardant dans la rue… Elle tenait à donner le choix à sa sœur, le choix d’une vie meilleure autre part.

Joey était assise sur le bord de la crique. Elle contemplait l’eau, y jetant par moment des galets qui ricochaient à la surface. Elle se sentait semblable à ces cailloux. Cela faisait des années qu’elle rebondissait après les durs instants passés, elle avait toujours réussi à s’en sortir, mais elle savait qu’un jour elle ne pourrait plus remonter, qu’elle resterait au fond. Ce jour avait peut-être fini par arriver…
-Puis-je t’interrompre dans cet élan de réflexion ?
Joey se retourna vivement. Dawson était debout, derrière elle, attendant manifestement une réponse de sa part.
Joey :-Dawson…Oui, bien sûr !
Il vint s’asseoir près d’elle.
Dawson :-Je suis passé chez toi. Bessy m’a dit que tu te trouvais ici. (Silence) Elle m’a aussi dit pour New York.
Joey :-Ah.
Dawson :-Je me trompe où tu n’a pas envie de partir ?
Joey :-Tu ne trompes jamais, Dawson.
Dawson :-Ah oui ? Je n’en suis pas si sûr. J’ai fait beaucoup d’erreurs, et elles m’ont souvent coûté ce qui était pour moi de plus chère à mes yeux.
Joey se tourna pour regarder Dawson.
Joey :-Tu veux parler de nous ?
Dawson :-Je t’ai laissé partir, Joey. Et lorsque que j’ai enfin réalisé ce que tu représentais à mes yeux, tu avais trouvé celui qui te rendait heureuse, plus que je n’aurais pu le faire.
Joey :-C’est faux, Dawson ! Toi seul, était toujours présent dans les pires circonstances. Tu sais, j’ai souvent eu l’envie de quitter cette ville, qui n’était qu’une interminable suite de calamité pour moi. Devine ce qui m’a retenue. Toi, vous, mes amis ! Comment pourrais t-on vivre sans vous ? Ces années de ma courte vie ici sont si riches en souvenirs ! Des heureux, d’autres plus tristes. Mais c’est dans ce lieu, où j’ai grandi, pleuré, rie, et eu mes premiers amours, sans oublier mes fidèles camarades ! Tout instant passé en votre compagnie sont inoubliable.
Dawson :-Tu vas nous manquer, Joey.
Joey :-Vous aussi.
Le calme s’est installé, laissant place à des images défilant dans leur tête, de ce qu’a été leur amitié lors de ces dernières années.
Dawson :-Quand allez-vous partir ?
Joey :-Bessy part demain, moi je reste jusqu’à la semaine prochaine, pour régler quelques affaires, puis je la rejoindrai.
Dawson :-Ca ne ma regarde pas, mais Pacey est au courant ?
Joey :-Non. Je pense le voir ce soir. Je lui dirais alors pour le départ de Bessy…et le mien. Je suis tellement effrayée par sa réaction.
Dawson :-Pacey est quelqu’un d’impulsif.
Joey :-Oui, mais qui sait de quoi est il capable…
Dawson (rire) :-Alors là, personne sûrement !
Joey :-Ecoute Dawson, j’aurais quelque chose à te demander. Je sais que ces derniers temps, avec Pacey, vos rapports ne sont géniaux, mais si tu pouvais seulement veiller sur lui. Je ne voudrais pas qu’il fasse de bêtise par ma faute, je l’ai déjà assez fait souffrir. Je serais si…soulagée que tu acceptes ! Tu te rappelles de la seule fois où tu as demandé à Pacey de veiller sur moi ? Je suis consciente que par la suite, tu as cru faire la plus grande des erreurs en prononçant cette phrase. Je suis aussi tout à fait lucide que tu refuses, mais pense à ton ancien ami. Il a tenu sa promesse, il a veillé sur moi, certainement plus que tu ne le voulais néanmoins c’est peut-être grâce à toi que j’ai pu vivre cette relation avec Pacey et je t’en serais éternellement reconnaissante. Je n’espère pas plus pour toi et Pacey, juste de vous gardé de vue, pour moi.
Joey se leva, regagnant sa maison. Elle se tourna une nouvelle fois vers Dawson.
Joey :-Je te laisse le choix, mais je t’en prie, ne le laisse pas faire une idiotie que toi-même tu regrettera toute ta vie.
Elle partit, laissant Dawson dans un silence inévitable.

Quand elle fut de retour, Bessy l’interpella avant qu’elle puisse gravir les premières marches.
Bessy :-Joey ! Quelqu’un t’attend en haut, dans ta chambre.
Joey :-Ah oui ? Qui ?
Bessy :-Une personne qui t’aime par-dessous tout.
Joey :-Pacey !
Bessy :-Oui… Je ne lui ai encore rien dit pour notre départ à New York.
Joey :-Tu veux plutôt parler de ton départ ! Premièrement, tu ne m’en avais pas informé et deuxièmement je pars seulement dans une semaine et toi demain !
Bessy :-Joey…
Elle n’eu pas le temps de finir sa phrase, que sa sœur était déjà à l’étage, la main sur la poignet de la porte, hésitante. Elle devait lui dire. Après une bouffée de courage, elle poussa le battant.
Pacey :-Ah voici ma fiancé !
Il se dirigea vers elle pour la prendre tendrement et l’embrassa amoureusement.
Pacey :-Je suis désolé pour hier. Je n’aurais pas du te dire cela après l’enterrement d’Alexander. Mais tu paraissais terriblement accablé que je ne savais plus comment réagir. Joey ! Tu m’écoutes ? On dirait que tu as la tête ailleurs.
Joey se dégagea de l’étreinte de Pacey.
Joey :-Excuse moi, je pensais à autre chose.
Pacey :-Encore ces cauchemars de l’accident.
Joey :-Oui…mais ce n’était pas à cela que je réfléchissais. Pacey, il faut que l’on parle.
Pacey :-D’accord, je suis toute ouïe, pour toi.
Joey :-Merci. Je sais que récemment cela n’a pas été facile entre nous. J’étais choquée par l’accident et je n’ai pas su te donner ce que tu réclamais. Je n’étais pas présente dans les moments, où toi, tu avais aussi besoin de moi. Contrairement à toi qui me soutenais malgré mon sale caractère. (lèger rire) J’étais égoïste, je ne concevais que ce qui m’arrivait, et je n’imaginais pas que je pouvais aussi faire du mal aux gens autour de moi, comme à mon petit ami.
Pacey :-Joey, je ne t’en veux pas, tu n’étais pas…
Joey :-Attends, j’ai pas terminé. Tu t’es sûrement senti délaisser, et tu vois, je ne veux plus que tu souffres pour moi, ni que tu attendes de ma part des gestes que je ne ferais pas.
Pacey :-Que veux-tu dire ?
Joey :-Hier soir, Bessy m’a annoncé qu’elle voulait quitté Capeside pour aller vivre à New York. Elle part demain. Bodie lui, est partie de la ville aujourd’hui, il ne se sentait pas à sa place, ici. Bien sûr, je n’avais aucune envie de la suivre, mais… Tu comprends, je ne peux pas la laisser toute seule ! Je la rejoindrais la semaine prochaine.
Pacey :-Alors tu pars. (Il la prit par la taille) Joey, ce n’est pas un problème, je t’ai un jour fais un serment. Je t’ai promis que je te suivrais partout, jusqu’au bout du monde, Potter. Je tiendrais cette parole, parce que je t’aime plus que tout.
Joey :-Pacey, tu n’as pas compris, j’ai pris une grande décision pour nous deux. Je t’ai expliqué avant que je ne suis pas celle qui pourra te combler, ni poursuivre le chemin de la vie avec toi. Il vaudrait mieux que l’on se sépare, je ne veux pas te blesser plus que j’aie déjà pu le faire.
Pacey (ébahis et résigné) :-Donc ta grande décision, c’est de me quitter Potter. Tu as enterré avec ton neveu, ce qui restait de notre amour !
Joey :-Essaye de me comprendre !
Pacey (de plus en plus en colère):-Tu vois, je fais que ça depuis longtemps ! D’essayer de te comprendre ! Pourquoi entends tu Dawson et pas moi, pourquoi je ne suis pas comme lui, et je me suis même demandé ce qui se passait dans ta tête, pour mieux te comprendre ! Mais je m’aperçois que je n’y arriverais jamais ! Tu voulais ne pas me faire de mal, et bien c’est raté !
Il se tourna et sortit de la pièce en claquant la porte. Joey se laissa tomber sur son lit. Elle prit sa tête entre ses mains et murmura : « Je suis désolé, Pacey. »

Dawson entra. Il voulait réfléchir aux paroles de Joey, qui résonnaient encore dans son esprit. Il était sûr quand allant au cours de basket qui se trouvait dans le lycée, il serait seul et tranquille pour savoir ce qu’il devait faire. Mais en levant la tête, il vit une personne recroquevillée contre le mur, dans un coin de la salle. L’air triste, les yeux rivés sur ces chaussures. Sans aucun doute, il s’agissait de Pacey. Dawson fut affecté par son attitude. Il savait que Pacey était quelqu’un qui ne s’arrêtait jamais, qui ne montrait pas si facilement ses sentiments. Mais en le voyant ainsi, Dawson avait l’impression de voir en lui cet être fragile que seule Joey connaissait et voulait qu’il protège. Il s’approcha.
Dawson :-Salut.
Pacey :-Salut.
Dawson :-On dirait que ça ne va pas fort.
Pacey :-Comment as-tu réussi à deviner ? Tu as de réels dons, Dawson.
Dawson (en venant s’asseoir) :-Tes éternelles plaisanteries en toute circonstances.
Pacey :-Que me vaut l’honneur de ta visite ?
Dawson :-En fait, je suis venue ici en croyant être seul.
Pacey :-Désolé de te décevoir.
Dawson :-Tu te rappelles le jour où je t’ai envoyer un ballon de basket dans la figure ?
Pacey :-Comment pourrais-je l’oublier ? Je dois t’avouer que ce n’était pas très agréable.
Dawson :-Je l’imagine. Nous avons passé de bons moments dans cet endroit.
Pacey :-Parle plutôt pour toi.
Dawson (rire) :-Désolé.
Un silence embarrassant s’interposa.
Dawson (après un long moment) :-C’est Joey, c’est ça ?
Pacey :-J’ai compris ! Félicitation ! Tu dois être comblé, Dawson. Tu as enfin ce que tu cherchait : Joey m’a quittée. Tu as en définitive eu ta revanche. Le petit crétin que Joey a choisi à ta place a eu ce qu’il méritait !
Dawson :-Je n’ai jamais dit ça !
Pacey :-Ose me le dire, droit dans les yeux, que tu n’y as même pas songé ?
Dawson ne répondit pas.
Pacey :-Tu vois, je ne sais pas pourquoi tu te trouves ici, à côté de moi, à me parler, si tu n’a pas changé, Dawson.
Dawson :-Je m’inquiète pour mon ami.
Pacey :-Ah, tiens, je suis redevenu ton ami, maintenant ?
Dawson :-Quand je suis arrivé et que je t’ai vu, pendant un instant, j’ai cru me reconnaître, moi il y a quelques mois. Je suis prêt à t’aider.
Pacey :-M’aider ? Attends laisse moi rire ! Mon ex meilleur ami a décidé d’aider son pire ennemie ? Et pour quoi faire ? Qui te dis que j’ai besoin d’aide ? C’est bizarre ce retournement de situation, récemment encore tu me parlais à peine, et à présent tu serais prêt à m’aider ! (rire) Je ne suis pas l’imbécile que tu crois, Dawson ! Je t’ai aperçu, hier avec Joey. Cela t’arranges finalement ! Peut-être que pour se consoler, elle viendra voir son cher ami Dawson !
Dawson :-Ce n’est pas ce que tu crois Pacey ! C’est pour Joey que je fais ça !
Pacey (se levant et quittant le cours de basket, laissant Dawson, penaud) :-Laisse Joey où elle est !

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Quelqu’un toqua. Joey se releva, et essuya les larmes qui perlaient son visage.
Joey :-Entrez.
Bessy apparu à l’embrasure de l’ouverture, ne sachant pas si elle devait franchir cette entrée. Encore un pas, et le monde basculerait pour sa petite sœur. Elle se décida de pénétrer dans cet univers peuplé de chagrin qui avait bercé Joey dés sa plus tendre enfance.
Bessy :-Bonjour Joey. Avant de partir, j’aimerais avoir une conversation avec toi.
Joey faisait dos à Bessy, regardant par la fenêtre.
Bessy :-Je vais peut-être rendre les choses encore plus difficile, mais il faut absolument que tu le sache. De toute manière, tu l’apprendras bien un jour, d’une façon ou d’une autre, alors autant que c’est moi qui te le dise. (cours silence) Voilà, quelques années suivant ma naissance, papa et maman voulait à tout prix avoir un deuxième enfant. Ils ont essayé par tout les moyens, ont été voir des dizaines de spécialistes, mais maman ne tombait pas enceinte, malgré les nombreuses méthodes entreprises. Ils commençaient à désespérer et voyant les années passées, ils ont pensé à l’adoption. Ils se sont alors renseignés et après de longues et interminables démarches, ils ont enfin obtenu l’accord. Quelques semaines plus tard, ils sont parvenus avec une jolie petite fille. Elle était, en quelques sortes, orpheline. Sa mère était morte dans un accident de voiture, et son père se trouvait en prison à la suite de cambriolage divers et maltraitance.
Joey (se tournant vers Bessy, subitement) :-Bessy, ne me dis pas que la petite fille, c’était…
Bessy :-Non, attends je n’ai pas tout à fait terminé. Elle était âgée d’environ cinq ans, donc à peine plus jeune que moi. Elle s’appelait Sarah, et était vraiment adorable, nous pouvions jouer des heures ensembles. Nos parents aussi l’aimaient énormément. Quelques moi après son arrivé, maman nous as tous réunis dans le salon, je m’en souviens très bien, elle était surexcité, si heureuse, et nous annoncé qu’elle était enceinte ! Quelle nouvelle ! Ils n’allaient pas avoir deux enfants mais trois ! Maman avait toujours rêvé d’une grande famille, alors elle se trouvait aux anges !
Joey :-Mais, je n’ai jamais connu de Sarah, qu’est-il arrivé ?
Bessy :-Tout simplement un rêve qui a tourné au cauchemar ! C’était un matin, pendant la grossesse de maman. Elle était montée dans la chambre de Sarah, pour la chercher, car elle voulait que toutes les trois, nous préparions une succulente tarte aux pommes pour papa. Quand elle est entrée dans la chambre, elle n’y trouva personne, pas plus que dans la maison, et encore moins aux alentours. C’était comme si…Sarah avait disparu ! Nous l’avons recherché des heures et des heures et par la suite à l’aide de la police, des jours et des jours, et ces jours sont devenues des semaines qui ont formées des mois… Maman était effondrée, elle ne voulait pas croire en sa disparition et encore moins à son éventuelle mort, cependant tu arrivais alors il a fallu qu’elle se fasse une raison, et elle l’avait sa raison de vivre, toi ! Nous ne l’avons jamais retrouvé, les parents ne faisaient plus aucune allusion à cette histoire,…on dirait qu’ils avaient choisi d’oublier…Mais cela ne m’a jamais quitté, et je savais qu’il faudrait que tu le saches.
Joey :-C’est affreux. Mais pourquoi ne pas me l’avoir dis ?
Bessy :-Maman ne voulait pas que tu te sentes comme l’enfant de consolation.
Joey :-Alors nous avons une autre sœur…
Bessy :-Oui.
Joey :-Pourquoi as-tu choisi de me le dire à présent ?
Bessy :-Parce que je voulais que tu saches la vérité, et la raison pour laquelle j’ai décidé de partir aussi.
Joey :-Comment ça ?
Bessy :-Avec la mort d’Alexander et la disparition de Sarah, les gens m’évitent de plus en plus, le Bed and Breakfast n’aurais pu exister longtemps.
Joey :-Mais c’est complètement idiot ! Ce n’est pas de ta faute !
Bessy :-Je le sais bien, mais tu connais les gens…
Joey :-Et…est-ce qu’il reste des photos de…Sarah ?
Bessy :-Non, papa et maman ont décidé de tout jeté avant ta naissance.
Joey :-Alors, c’est comme si ils ont résolu d’effacer cette partie de leur vie ?
Bessy :-Oui.

Ses doigts pianotaient sur le clavier, objet de la recherche :
Mystérieuse disparition à Capeside dans les années 80.
Instantanément, une page apparut. C’était un vieil article de journal daté du 13 avril 1983. A première vue elle avait trouvé ce qu’elle cherchait, la date correspondait et en première page, un gros titre faisait la une :
Une fillette adoptée disparaît de sa famille à Capeside.
Puis suivait un portrait, des cheveux blonds, des yeux pétillants de joie, un sourire d’ange, elle eu un choc en réalisant que la petite personne qu’elle contemplait était sa « sœur ». Pourtant elle ne l’avait jamais connue… Elle parcoura l’article.

Hier, dans la soirée, la famille Potter signalait la disparition de leur fille adoptive, Sarah, alors âgée de 5 ans. Des recherches se succèdent, en vain. Les enquêteurs émincent déjà les faibles chances de la retrouver vivante. Sa mère, enceinte, accablée a quand même acceptée de répondre aux questions de nos journalistes.
« -Lorsque vous avez réalisé la disparition de votre fille adoptive, comment avez-vous réagi ? »
J’ai réagi comme chaque mère réagirait apprenant la disparition d’un de ses enfants, je ne pouvais pas y croire, je vivais un des pires moments de ma vie, c’était affreux.

« -Mais Sarah n’était que votre fille adoptive. »
Cela ne change absolument rien à l’amour que je pouvais lui porter. Elle était comme ma propre fille, faite de ma chair et de mon sang.

« -Est-ce que vous pensé que l’enfant que vous portez pourrait remplacer Sarah ? »
Non, même le plus formidable bébé ne pourrait la remplacer. Une fille pleine de vie, adorable, à qui j’aurais pu apprendre la vie.

Joey se sentait comme toute étourdie. Elle lisait en ce moment même, une interview de sa mère, qu’elle avait à peine eue l’occasion de connaître et le sujet était une grande sœur que sa mère chérissait plus que tout au monde. En lisant la réponse à la dernière question du journaliste, Joey eu les larmes au yeux. Elle ne cherchait pas à vouloir remplacer Sarah, mais elle se rendait compte que sa mère n’avait jamais pu l’aimer autant qu’elle avait aimé Sarah, mais pourquoi ?

« -Et votre première fille Bessy ? »
J’aime beaucoup Bessy, et c’est ma fille, mais…

Jack :-Alors Joey, que viens-tu faire ici à cet heure ?
Joey sursauta et se retourna vivement. Elle n’avait pas entendu arrivé Jack qui était accompagné de sa meilleure amie Jen. Elle tenta de cacher l’écran.
Joey :-Oh…salut vous deux.
Jen (paraissant inquiète) :-Ca va Joey ? Je suis venue avec ma grand-mère à l’enterrement d’Alexander, mais j’ai préféré vous laisser par la suite. Je sais que l’on n’a pas toujours forcément envie de parler dans des moments pareils. J’espère que maintenant tu vas mieux. Au fait, Jack et moi on a appris que Bessy avait quittée la ville ?
Joey :-Heu, oui. Elle est partie pour New York.
Jen :-Et l’auberge, c’est toi qui va la tenir ?
Joey :-Non, je vais rejoindre Bessy dans quelques jours. Nous allons vendre la maison.
Jen :-Vous allez vendre ? Je croyais que c’était une sorte de souvenir pour vous, cette maison !
Joey :-Oui, mais Bessy en a un peu marre de rester ici, elle n’y a pas vraiment passé d’agréables instants. Et je ne peux pas la laisser seule.
Jen :-Oh, je comprends. Tu vas beaucoup nous manquer Joey.
Joey :-Merci, vous aussi.
Elles se serrèrent dans les bras.
Jen :-Et Pacey ? Il vous accompagne ?
Joey (embarrassée) :-Non, pas exactement.
Jen :-Oh…Je suppose que tu n’as pas réellement envie d’en parler.
Joey (léger sourire) :-Oui.
Jack :-Au fait, que cherches-tu sur internet, pour venir à une heure pareille ?
Joey (regardant sa montre, il était 22h) :-Rien, et vous.
Jack :-Nous on faisait une petite ballade.
Joey :-Une ballade dans la bibliothèque du lycée ?
Jack :-Oui, c’est interdit ?
Joey :-Non, c’est pas ça…
Jen :-Bon, alors tu nous as toujours pas répondu, tu recherches quoi ?
Joey (essayant de fermer la page) :-Je t’assure, rien d’important.
Jack :-Pour venir à dix heures du soir, je pense que, contrairement, cela à son importance.
Joey :-Non…
Jen :-Alors, « une fillette adoptive disparaît de sa famille à Capeside » ? Voyons voir la date…13 avril 1983. Pourquoi t’intéresses-tu à cette histoire ?
Joey (précipitamment) :-Pour rien.
Jack :-Tu vas nous faire croire ça.
Joey (ramassant ses affaires) :-Bon, désolé je dois y aller.
Elle partit en courant.
Jen (criant pour se faire entendre) :-Eh, Joey, attends.
Jack (qui pendant ce temps c’était plongé dans le lecture de l’article) :-Jen…regarde !
Jen lut les lignes que Jack désignait. A la fin de sa lecture, elle leva la tête et rencontra le regard interrogateur et ébahis de son ami.

Joey marchait dans la rue. Elle n’avait pu fermé l’œil de la nuit après ce qu’elle avait lu. Chaque mot, chaque phrase que sa mère avait prononcé lors de son interview était comme marquée à l’encre rouge dans sa conscience. A l’encre rouge, comme le sang, dans lequel son cœur était en train de baigner depuis hier. Elle se dirigeait d’un pas résolus en direction du commissariat de police de la ville. Elle savait que le père de Pacey était depuis longtemps en service, et peut-être avait-il été présent lors de l’enquête, et pourrait la renseigner. Dans ses réflexions, elle n’avait pas remarquée le chien devant elle et le heurta de plein fouet.
Joey :-Mince.
Elle se baissa pour le caresser. Il paraissait faible, malheureux et n’avait pas de collier. Elle allait l’emmener avec elle, avec un peu de chance, quelqu’un retrouverait ses maîtres. Ou il serait placé à la S.P.A., abandonné. En quelque sorte, Joey se sentait comme cet animal qui n’avait plus personne en qui il pouvait compter. Tous deux s’était comporté mal et ils ne pouvaient en vouloir qu’à eux-mêmes, si ils s’étaient isolés d’un monde de souffrance. Elle été arrivée. Elle entra en compagnie du chien. De loin elle aperçut Doug, elle se rendit à sa rencontre.
Joey :-Salut.
Doug (levant la tête) :-Oh…salut Joey.
Joey :-J’ai trouvé ce chien dans la rue, il n’a pas de collier, penses-tu que tu pourrais t’en occuper ?
Doug :-Encore lui !
Joey :-Quoi ?
Doug :-Tous les mois, une personne nous le ramène de l’extérieur, apparemment il ne supporte pas la S.P.A. Son maître est mort, et depuis il erre.
Joey (songeuse) :-Qui supporterait une telle chose ?
Doug :-Bon, je vais le prendre.
Silence.
Doug :-Je suis désolé pour ton neveu.
Joey :-Merci.
Doug :-Ca va aller ?
Joey :-Oui, je pense.
Doug :-Mon frère m’a dit que tu quittais Capeside.
Joey :-Oui, je vais essayer de reconstruire une nouvelle vie.
Doug :-C’est peut-être mieux ainsi.
Joey :-Sûrement. Heu…est-ce que ton père est ici ?
Doug :-Non, pourquoi ?
Joey :-J’aurais aimer lui parler.
Doug :-Désolé, mais tu sais je suis là Joey.
Joey :-Oui, mais je ne pense pas que tu puisses m’aider.
Doug :-Dis toujours, quelque chose te tracasse ?
Joey :-Non pas exactement, enfin…si. Ecoute ce n’est pas grave, je repasserais.
Doug :-Mon père est parti pour une semaine en vacances.
Joey :-Oh…Tant pis, il faut que j’y aille, au revoir.
Elle sortit hâtivement manquant d’heurter Pacey sur son passage qui arrivait voir son frère. Il la regarda sortir, étonné.

Pacey :-Pourquoi est-elle venu ici ?
Doug :-Pacey, je ne te répéterais jamais assez que tout ce qui se passe ici reste confidentiel.
Pacey :-Allez Douggy, je fais partie de la famille.
Doug (avec un sourire) :-Ah, bon, on ne dirait pas.
Pacey :-Très drôle. Alors pourquoi se trouvait-elle ici ?
Doug :-Je ne sais pas, pour ramener un chien.
Pacey :-Ne me racontes pas d’histoires, tu as vu comment elle est sortie ?
Doug :-Bon d’accord, elle était là pour parler à notre père.
Pacey :-A papa ? Qu’est-ce qu’elle lui voulait ?
Doug :-Figure toi que je n’en sais rien, elle n’a rien voulu m’expliquer. Mais elle paraissait contrarié, bouleversé et je ne pense pas que seul la mort d’Alexander y soit pour quelque chose. Bien sûr elle est encore sous le choc de l’accident mais…il y a autre chose.

Joey boucla sa dernière valise. Elle allait enfin quitter Capeside, cet enfer dans lequel ces moindres petits moments de bonheur avaient brulés, tout comme ses espoirs. Elle ne voulait plus repenser à Alexander, ni même à Sarah. Elle souhaitait ne plus avoir l’occasion d’y songer, et abandonner Capeside serait déjà un bon départ. Elle descendît lentement les marches du perron, s’éloigna, mais ne pus s’empêcher de regarder une ultime fois la maison dans laquelle, elle avait passé ses seize premières années. Quelqu’un allait prendre sa place dans cette demeure, quelqu’un qui trouverait son bonheur, qui serait guidé d’un compagnon que Joey n’avait jamais connu, la chance. C’est étrange comme un seul mot peut tracer toute votre vie, la partager entre joie et tristesse. Entre vie et mort. Joey se posta sur le trottoir avec ses bagages. Un autocar devait passer la prendre dans quelques minutes, il l’emporterait vers sa nouvelle existence. Elle attendait, seule, lorsqu’une voix la surprit.
Dawson :-Alors Joey, tu ne comptais tout de même pas t’enfuir sans me dire au revoir ?
Joey :-Dawson, excuse-moi, mais…
Dawson :-Je plaisantais, je ne t’en veux pas, comment pourrais-je en vouloir à une personne aussi jolie que toi ?
Joey baissa la tête, gênée, les joues en feu, ne sachant par quoi répondre.
Dawson :-J’ai bien réfléchis à notre conversation de l’autre jour. Et j’ai aussi aperçu Pacey. Tu avais raison, il ne va pas très bien, et notre discussion n’a pas été bénéfique. Je vais être honnête avec toi Joey, je ne pense pas pouvoir empêcher Pacey de faire quoi que ce soit de mal, je n’en aurais pas la force, et crois-tu une seule seconde, que Pacey accepte que je veille sur lui ? L’unique personne dont il a besoin, dont nous avons tous besoin, c’est toi, Joey. Je sais que je ne pourrait jamais comprendre se que tu ressens en cet instant précis, ce que la mort d’Alexander a réveillé en toi, mais nous sommes là pour t’aider, Joey ! Fuir ne te ressemble pas, alors ne commet pas l’erreur de faire le mauvais choix.
On entendis un vrombissement de moteur, l’autocar jaune, arrivait.
Dawson :-Je ne veux pas te perdre, Joey. Je t’aime.
Sans que Joey ne puis esquissé le moindre mouvements, il l’embrassa. Des souvenirs se bousculèrent dans la tête de Joey, les larmes lui montaient aux yeux…
Dawson :-Ce baiser était pour te rappeler le bon vieux temps, mais peut-être était-il aussi notre baiser d’adieux ?
L’autocar s’arrêta à leur hauteur et sur ces dernières phrases, Dawson s’éloigna à pas lents. Un dernier regard et Joey monta dans le transport. Elle alla s’asseoir près d’une fenêtre. Tous ces paysages familiers…Dawson avait peut-être raison à près tout, Bessy avait Bodie, mais elle, se séparait des gens qu’elle aimait le plus, qui pourraient la soutenir…Et elle n’avait même pas pris le temps de leur dire au revoir, de leur parler, de leur expliquer pourquoi elle fuyait. Pacey n’avait pas déchiffré son appel, et elle l’avait laissé partir. Elle ne pouvait pas, ne devait pas laisser des fantômes hanter sa vie ! Ces êtres ne faisaient plus partie de cette Terre, elle si ! Elle allait se ressaisir, il le fallait, pour elle, Alexander, Sarah… Bessy comprendrait. Elle se leva de son siège.
Joey (au chauffeur) :-Arrêtez ! S’il vous plait, je ne pars plus, je voudrais descendre.

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Jen :-Je n’arrive toujours pas à y croire.
Jen était allongée sur son lit, Jack jouait avec un ballon de rugby. Cela faisait plusieurs jours qu’ils n’arrêtaient pas de repenser à la découverte qu’ils avaient fait à la bibliothèque, après le départ de Joey.
Jack :-Mouis…Et pourtant c’est vrai.
Jen :-Joey a une sœur !
Jack :-Enfin…plutôt avait une sœur. Cela fait plus de dix ans qu’elle a disparut, il n’y plus aucune chance de la retrouver !
Jen (se tournant vers Jack) :-Mais tu te rends compte, le choc de Joey quand elle a du apprendre cela ! Et juste après l’accident et l’enterrement… Je commence à mieux concevoir sa décision de partir de cet endroit. C’est vraiment affreux ! Si seulement on pourrait l’aider !
Jack :-Oui, mais à cette heure-ci, elle est déjà loin !
Jen :-Et seule.
Jack :-Crois-tu que Pacey et Dawson, sont au courrant ?
Jen :-Je ne pense pas, nous ne devrions ne pas l’être non plus.
Jack :-Peut-être. Alors, on fait quoi ? On leur dit ?
Jen :-C’est à Joey de décider, si elle ne l’a annoncé à personne, c’est qu’elle avait une raison ! Lorsqu’elle se sentira assez forte, elle le leur en informera.

Joey (exaspérée) :-Oui, bien sûr…Ne t’inquiète pas pour moi. Je me débrouillerais… D’accord…Bisous. A bientôt.
Joey raccrocha le téléphone. Elle avait du annoncer à sa sœur le fait qu’elle voulait finalement rester à Capeside. Bessy n’était pas véritablement enthousiasme à cette idée. Etant loin de Joey, elle se faisait des soucis pour elle, encore plus depuis qu’elle lui avait fait découvrir la vérité sur un lourd secret, longtemps gardé. Elle connaissait Joey, elle savait qu’elle désirerait en savoir plus sur Sarah, même si il fallait pour cela qu’elle en souffre. Elle était aussi très nettement consciente que Joey lui manquerait énormément. Avant, il y avait Alexander pour lui tenir compagnie, maintenant…

Jen et Jack sonnèrent et attendirent devant la porte d’entrée décorée en l’occasion de Noël approchant à grands pas. Dawson vint leur ouvrir.
Dawson :-Ah, vous voilà ! Je vous attendais.
Jen :-Excuse-nous, mais avec le froid… Enfin, nous ne sommes pas trop en retard ?
Dawson :-Non, ça va. Vous avez tout ce qu’il faut ?
Jack (montrant un sachet) :-Oui, tout est là-dedans. Boisson, hamburgers et frites encore chaudes !
Dawson :-Parfait ! On peut y aller alors ?
Jen :-C’est parti !
Dawson (fermant la porte derrière lui) :-Au fait, est ce que Pacey sera présent ?
Jen :-Non, malheureusement. Nous n’avons pas réussi à le convaincre, mais il faut dire qu’il avait un très bon alibi ! Il doit aller travailler.
Dawson (étonné):-Pacey, travailler ?
Jen :-Oui, il commence aujourd’hui. Je crois qu’il s’occupe d’enfants. Un genre de camps de vacances.
Dawson :-Oh, ça lui convient tout à fait !
Jen :-Oui, ça l’aide un peu, au moins pendant ce temps, il ne pense pas à faire de bêtises !
Dawson :-On prend ma voiture ?
Jen :-Ok. J’espère que Joey sera contente de nous voir !

Pendant ce temps-là, Joey parcourait la maison. Cela faisait maintenant deux jours, qu’elle était revenue. Dawson avait été fou de joie de la revoir, elle n’était pas partie plus de deux heures pourtant ! Mais, à présent, elle se sentait seule, isolée… Elle ne trouvait plus la maison aussi accueillante, il commençait à y faire sombre… Elle trébucha sur un objet mou, elle ne distingua pas tout de suite de ce qu’il s’agissait, elle se baissa et le ramassa. Elle tenait entre ses mains un clown grimaçant. Elle le reconnu immédiatement, la peluche préférée d’Alexander ! Un éclair illumina son esprit, elle le revoyait dans son siège à l’arrière de la voiture, la tête ensanglantée, immobile tel une poupée de porcelaine. Elle ne pu s’empêcher d’émettre un cris. Tout tournait autour d’elle, et elle ne cessait de revoir ce petit corps…Il lui semblait même que le clown lui adressait une terrible grimace et lui répétait inlassablement : « Tu l’as tué ! Tu as tué ton neveu ! Et Sarah, tu voudrais l’oublier, hein, ta mère l’aimait plus que toi ! Elle aurait préféré que tu ne naisses jamais ! »
Joey lança la peluche violemment.
Joey (terrifié) :-Non ! C’est faux ! Tu mens ! Tu n’es qu’une peluche, tu ne peux pas parler !
Mais le clown continuait, ses paroles résonnaient dans la tête de Joey, elle se boucha les oreilles, reculant pour échapper à ces propos qui lui faisait mal, entraient en elle comme des flèches se plantant dans son cœur. Elle essayait de se convaincre que tout ceci n’était que le pur fruit de son imagination, mais elle n’y arrivait plus, elle se sentait si faible, vulnérable… Elle heurta la bibliothèque se trouvant derrière elle. Une boulle en verre se brisa sur le sol. « Tu l’as tué ! Elle ne t’aimait pas ! » Joey n’en pouvait plus, sa respiration était saccadée.
Joey (criant) :-Non, ce n’était pas de ma faute !
« Tu as pris sa place, c’est toi qui aurait du mourir ! »
Joey (pleurant) :-Non !
« Oh si ! Mais tu peux encore le faire, il te suffit de tendre la main vers un de ces morceaux de verre. »
Joey n’arrivait plus à résister à cette voix, cette voix qui avait raison. Pourquoi ne pas en finir, maintenant ? Tout le monde serait bien plus tranquille sans elle. Elle tendit ses doigts pour prendre cette lame si tranchante. Elle brillait d’un éclat presque irréel, elle l’approcha doucement de son poignet.
Joey :-Nonnn !!!!!!!!!!!!!!!!!

Dawson, Jen et Jack sortaient de la voiture lorsqu’ils entendirent ce cri transpercer l’air. Ils se regardèrent, horrifiés.
Dawson (courant vers la maison) :-Joey !!!!!!!
Il entra dans le hall obscur. Il aperçut à l’instant même, une silhouette agenouillée au milieu de débris coupants. Elle tenait son poignet d’où coulait un liquide rouge. Dawson se précipita vers Joey.
Dawson :-Joey !! Mais qu’est-ce…
Elle ne le regarda pas, son regard était vague, inexpressif. Elle était là, tel une enfant sans voix, ayant commis une sottise, tremblante, des larmes roulant silencieusement sur ce visage de marbre. Jen et Jack surgirent à leur tour.
Jen (horrifié) :-Oh mon Dieu !
Dawson (se tournant vers eux) :-Vite ! Appelez une ambulance !
Jack :-J’y vais !
Dawson (affolé) :-Joey, parle moi !! Pourquoi as-tu fais ça ?
Jen (s’approchant à son tour) :-Oh Joey !
Jack (revenant) :-Ca y ait ! Ils vont arriver d’une minute à l’autre.
Dawson :-Joey, je t’en prie réponds-moi ! Qu’est-ce qu’il t’a prit de faire une chose pareille ?
Joey se tourna lentement vers Dawson, comme si elle venait à peine de le remarquer. Elle paraissait de plus en plus pâle, sur le point de s’évanouir.
Joey :-C’est le clown, Dawson, c’est de sa faute.
Jack :-Elle délire.
Joey :-Non ! Il avait raison, pour Alexander ! Et également pour Sarah !
Dawson :-Sarah ? Mais qui est Sarah ?
Jen et Jack s’échangèrent un regard.
Dawson (la secouant) :-Joey, qui est Sarah ?
Jen (le retenant) :-Arrête Dawson, ça ne serre à rien. On t’expliquera.
Dawson (ébahi) :-Parce que vous êtes au courrant ?
Jen :-Oui…
Jack :-Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour parler de cela, non ? Regardez ! Joey est en train de s’évanouir !
Dawson :-Oh, non ! (lui donnant quelques tapes) Joey ! Joey, ne t’endors pas !
Jen (prenant le bras de Joey pour la réconforter) :-Ca va allez, Joey. Reste avec nous !
Jack :-L’ambulance arrive !
Les médecins entrèrent dans la pièce mal éclairée. Ils se précipitèrent sur Joey, écartant ses trois amis, pour lui administrer les premiers soins. Puis il la couchèrent délicatement sur une civière et l’emportèrent vers leur voiture. Aucuns des médecins ne s’adressèrent aux adolescents. Ils l’emportèrent, le gyrophare de l’ambulance s’éloignant.

Dawson :-Pourquoi as t-elle fait cela ? Pourquoi Joey ?
Jen, Jack et Dawson se trouvaient à l’hôpital. Ils regardaient à travers la vitre, Joey étendue dans un lit aux draps blancs, les yeux clos, les bras piqué par les perfusions, un bandage au poignet.
Jack :-J’ai vu le médecin. Il est confiant, il dit que ce n’était pas une blessure très grave, surtout superficielle. Il estime qu’elle devrait bientôt reprendre connaissance.
Jen :-Pas avec tous les cachets qu’ils ont pu lui faire avaler.
Jack :-Ce sont juste des calmants…Car dans l’état dans lequel elle se trouve…
Dawson :-Cela paraît tellement irréel ! Joey ! Je n’aurais jamais cru qu’elle aurait été capable d’une telle chose… Dire, qu’il y a quelques jours, elle me demandait de veiller sur Pacey ! Je pensais être ici pour Pacey, plutôt, mais pour Joey !
Pacey :-Toujours aussi aimable, Dawson !
Dawson :-Ah, quand on parle du loup…
Pacey (ignorant Dawson) :-Je me suis libérée aussi vite que j’ai pu. Alors, elle va bien ?
Jen :-Ca va, ce n’était pas une coupure très profonde. Plus de peur que de mal.
Pacey :-C’est pas possible ! Vous savez comment ça lui a prit ?
Jen :-Avant de s’évanouir, elle nous a parlé vaguement d’un clown, qui avait raison pour Alexander.
Dawson :-Et pour Sarah.
Jen (gênée)-Oui.
Pacey (perdu) :-Attendez, qui est Sarah ?
Dawson :-Demande à Jen et à Jack, ils ont l’air d’être bien informé.
Jen :-Ecoute Dawson, ne nous en veux pas, ce n’est pas par la bouche de Joey que nous sommes au courant.
Pacey (s’impatientant) :-Mais bon sang, au courant de quoi ?
Jen :-Voilà, Joey a une sœur adoptive, enfin… plutôt avait.
Dawson et Pacey sont ahuris par la nouvelle que Jen leur apprend.
Dawson :-Une sœur adoptive ?
Pacey :-Et pourquoi, avait ?
Jen :-Parce qu’elle a disparu avant sa naissance.
Dawson :-Comment l’avez-vous su ?
Jen :-Et bien, il y a plus d’une semaine, un soir nous avons croisé Joey à la bibliothèque, il était tard et elle recherchait visiblement quelque chose qui l’as troublait.
Jack :-Et lorsque nous lui avons demandé, elle n’a pas voulu nous le dire et s’est enfui en courant.
Jen :-Mais elle avait oublié de fermer sa recherche. Donc nous avons lu cet article de journal, qui interviewait la mère de Joey sur la disparition.
Pacey :-La mère de Joey ?
Jen :-Oui. Mais je pense que Joey n’a pas eu le temps de tout lire, elle a été interrompue par notre arrivée. Et elle paraissait, je ne sais pas, entre la colère et la tristesse.
Dawson :-Que disais la mère de Joey ?
Jen :-Elle était terriblement affectée par la disparition de Sarah. Que personne ne pourrait la remplacer…même pas son futur enfant…
Pacey :-On comprend mieux sa réaction ! Qui dirait une chose pareille ?
Jen :-Oui, mais nous avons découvert pourquoi la mère de Joey y était si attachée.
Dawson :-Pourquoi ?
Jen :-Elles avaient une chose en commun : leur horrible passé. Sarah et elle ont toutes deux perdu leur mère très jeune et leur père les battaient. Cela l’a beaucoup rapprochée de Sarah.
Pacey :-Et ça, Joey le sait ?
Jen :-Je ne pense pas.

Pacey s’approcha, poussa le battant de la porte qui s’ouvrit sans grande difficulté. Il entra dans le lieu du « crime » de Joey. Ses amis l’avaient désigné pour chercher les affaires auxquelles Joey aurait besoin lors de son séjour à l’hôpital. Il se serait bien passé de cette corvée, mais personne n’avait l’envie, ni le courage de le faire après cette éprouvante journée. Et tout le monde était d’accord (sauf Pacey) sur le point que c’était l’individu le plus proche de Joey pour accomplir cette tâche. Il avança prudemment. Sa jambe se trouvait sur la première marche de l’escalier lorsque quelque chose, au sol le frappa. Gisait à ces pieds, l’objet avec lequel son ex petite amie avait tenté de mettre fin à sa vie. Mais en se rapprochant, il vit que ce n’était pas n’importe quel objet. Un petit monument de métal, reconnaissable pour sa célébrité dans le monde entier, demeurait autour de petits flocons blancs, entouré de débris de ce qui avait été son « cocon ». La boule de neige symbolisant Paris ! Pacey ressentit un pincement au cœur. Leur souvenir réduit à néant ! Il se rappelait encore du jour où ils l’avaient acheté. Lors d’un voyage à Paris, qu’ils avaient passé ensemble, c’était l’un de leur meilleur moment. Une épopée inoubliable. Pour immortaliser ce week-end, ils avaient décidé d’acheter ce souvenir. C’était comme leur cœur, leur preuve de l’amour qu’ils pouvaient ce porter. Et maintenant, en mille morceaux, semblablement à leur histoire. En utilisant une partie de cette sphère pour mourir, Joey a voulu couper le lien nous unissant. Pacey se releva, songeur, mélancolique. « A cette époque, nous pensions que l’amour était infrangible. » Nous étions bien naïfs !

Jen :-J’ai appelé Bessy, pour la prévenir des évènements arrivés. Elle était comme nous, elle ne pouvait le croire, mais s’en veut terriblement. Elle désirerait être au côté de sa sœur, mais c’est impossible. Son nouvel employeur, ne lui accorde aucun congé. Tu te rends compte ! C’est un monstre !
Jack :-La vie en est peuplé, tiens il y a qu’à regarder sous ton lit…
Jen :-Très drôle, Jack ! Tu pourrais être plus compatissant pour Joey !
Jack :-Jen, nous avons passé la journée a la regarder à travers une vitre, sans pouvoir lui parler. Ne crois-tu pas que nous avons aussi le droit de nous détendre après cela ? J’aime beaucoup Joey et je serais présent pour elle autant que possible, mais moi aussi j’ai une vie ! Si tout le monde désespère, comment veux-tu qu’elle puisse s’en sortir ?

Pacey: -Matt. Josh. Martin. (étonné) Buzz?
Buzz:-Présent.
Pacey :-Une connaissance, à ce que je vois.
Buzz :-Ah, mon pote Pacey.
Pacey :-Quelle chance ! Bon, allez c’est partie, on y va !
Le petit cortège se mit en route. Il était composé d’une dizaine d’enfants, chahutant, ne tenant plus en place, pressés d’arriver à la petite rivière où ils pourront enfin se baigner. Fermant la marche, Pacey, l’accompagnateur de cette troupe. Buzz vint le rejoindre.
Buzz :-Tu sais que t’as pas changé depuis. (le regardant attentivement) Quoique, tu as peut-être pris une ride.
Pacey :-Je vois que tu restes toujours le même.
Buzz :-C’est tout ? Tu te contentes de ça ?
Pacey :-Quoi ?
Buzz :-Ben, d’habitude, tu aurais suivit par : « Tu n’as pas grandit d’un seul centimètre. » Ou alors : « Nettoies plutôt tes lunettes, ils doivent être sale. »
Pacey :-Tu as sûrement raison, mais aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur à plaisanter.
Buzz :-Oh oh. Je sais, c’est à propos de la fille que tu aimes.
Pacey :-Même si cela était vrai, ça ne te regarde pas.
Buzz :-Peut-être, mais rappelles toi que je suis de très bon conseil.
Pacey :-Tu n’as que neuf ans.
Buzz :-Et alors ? Cela n’empêche rien.
Pacey :-Toujours réponse à tout.
Buzz :-J’essaye. Alors, que se passe t-il cette fois ?
Pacey (sourire) :-Tu n’abandonneras pas.
Buzz :-Non.
Pacey :-Tu es trop jeune pour toutes ces histoires. Va donc rejoindre tes copains.
Buzz :-Pas avant que tu m’es dis ce qui te rends si abattu.
Pacey :-Cela se voit autant que ça ?
Buzz hocha la tête positivement.
Pacey (soupir) :-Ok, tu avais raison, c’est à propos de ma petite amie. Bien que je me demande si je ne devrais pas plutôt dire « ex ».
Buzz :-Elle t’as quittée ? C’est pour ça que tu fais une tête d’enterrement ?
Pacey :-Si il n’y avait que ça. Tu vois, Buzz, ne sois pas pressé de grandir, la seule chose que t’y gagne c’est d’apprendre la dure loi de la vie.
Buzz :-Mais qu’à- t-elle fait d’autres ?
Pacey :-Tu vas peut-être trouvé cela bête, mais elle m’a simplement fait mal en me décevant beaucoup.
Buzz :-Pourquoi elle t-a déçu ?
Pacey :-Un petit ami, c’est une personne en qui on doit avoir confiance, à qui on peut se confier, quelqu’un de qui tu acceptera de l’aide.
Buzz :-Et ce n’était pas ton rôle ?
Pacey :-Elle a essayé de se suicider.
Silence.
Pacey :-Elle a préféré rompre avec moi, au lieu de me parler. Je la croyais plus forte, honnête. Pourquoi a-t-elle cru que je ne pourrais pas comprendre ? J’en ai marre de n’avoir que le second rôle !
Buzz :-C’était peut-être trop dur, pour elle de te le dire. Elle attendait le conseil d’un ami, pas d’un fiancé ! Et elle avait peur de te blesser en te l’expliquant, alors elle n’avait pas le choix. Va lui parler.
Pacey (sourire) :-Tu sais que tu es un drôle de petit bonhomme, toi ?
Buzz :-De rien, Pacey.
Pacey :-Merci. Allez, va jouer avec tes camarades !

Pacey, un bouquet de roses à la main, pénétra dans la chambre. Il fut surpris du monde entourant le lit de la malade. Dawson, Jen et Jack étaient présents.
Pacey :-Je vois qu’il y a déjà du monde !
Ils se retournèrent tous vers lui, s’écartant pour que Joey puisse l’apercevoir. Elle parut génée lorsqu’elle croisa son regard.
Dawson :-Pacey !
Jen :-Bon, ben nous allons vous laisser. Salut, Joey !
Elle entraîna à sa suite ses deux amis, Dawson et Jack vers la sortie. La porte claqua.
Pacey :-Heu…Je t’ai apporté un bouquet de roses, ce sont tes fleurs préférés.
Joey :-Tu t’en souviens.
Pacey :-Oui, c’est un miracle, n’est-ce-pas ?
Joey (perdant toute joie) :-Ce n’est pas ce que je voulais dire.
Pacey :-Tu ne dis jamais ce qu’il faut.
Les voix se turent.
Pacey :-Tu sais j’ai parlé avec Buzz. Il est encore petit, mais il en a dans la tête. Il m’a expliqué ce que j’aurais du savoir depuis le début, tu n’avais pas besoin d’un copain mais d’un ami à tes côtés. Je ne te cache pas que tu m’as vraiment déçu, Joey. Je te croyais plus courageuse, plus confiante en moi… Et surtout pas, menteuse en vers tes amis !
Joey :-Tu m‘en veux de ne pas avoir eu la force de vous parler de Sarah ! Pardon, Pacey ! Mais comment pouvoir vous annoncer que me mère a une fille disparut, qu’elle aimait plus que tout, mais qui n’était pas la sienne ! Comment t’expliquer la douleur de l’accident, de se sentir coupable car c’est moi qui tenais le volant ! J’ai essayé Pacey ! Quelquefois, j’aimerais revenir en arrière, pas que pour Alexander, mais pour nous, Pacey ! Etre encore ces deux personnes qui n’arrivaient pas à se supporter, mais qui se comprenaient.
Pacey :-Mais comment être comme Dawson !
Joey :-Je ne te demande pas, d’être comme Dawson. Tout le monde est différent ! Mais un simple ami, quelqu’un en qui je ne devrais rien.
Pacey :-Tu ne me dois rien, Joey !
Joey :-A un ami, non. Mais à un petit ami, je devais à être présente pour lui !
Pacey :-Je serais toujours là pour toi.
Joey :-Tu vois, aujourd’hui, cela aurait du être le troisième anniversaire d’Alexander. C’est en ces instants-ci que j’ai vraiment besoin de ton amitié.
Pacey :-Tu peux compter sur moi, miss Potter ! Pour Sarah, tu sais pourquoi ta mère la protégeait ?
Joey :-Oui, elle ne m’avait jamais parlé de son enfance. Dawson me l’a dit.
Pacey :-Elle t’aimait Joey.
Joey :-Je sais. Mais, je ne peux pas m’empêcher de penser que si Sarah serait toujours là, ma mère ne serait pas tombée malade et… Bessy et moi n’avons rien pu faire, elle est morte de désespoir !
Pacey :-Ne dis pas ça !
Joey :-En sortant d’ici, je ferais des recherches ! Sarah est peut-être toujours en vie !
Pacey :-Je t’aiderais, quoique tu fasses, je t’aiderais ! Mais, promets-moi une chose, ne fais plus de telle bêtise !
Joey :-Je te le promets. Excuse-moi !
Pacey :-Merci. Bon, je vais te laisser, il faut que tu te reposes.
Joey :-Pacey !
Pacey :-Quoi ?
Joey :-Tu devrais vraiment changer de garde robes ! (rire)
Pacey :-Miss Potter se sent mieux, alors je vais t’avouer une chose, Joey. Tu es affreuse sans maquillage !
Il s’enfuit rapidement de la pièce avant que Joey ne puisse répliquer. Elle souria. Elle retrouvait enfin, le Pacey d’avant. Peut-être l’avait-elle déçu, mais elle se rachèterait. Elle allait tout faire pour. Elle éteignit la lumière et s’allongea convenablement. Dans le noir, ses angoisses revenaient. Pourquoi Sarah avait-elle disparut ? Pourquoi Alexander est-il mort ? Tant d’injustice, le jour paraître joyeuse, la nuit, les flammes de l’enfer venaient à nouveau lui lécher les joues. Elle se retourna, la lueur de la lune apparut sur son visage. Une larme…

Un gâteau d’anniversaire. Des ballons jonchaient la pièce. Tout le monde paraissait heureux. Une voix s’écria : « -Allez, on chante ! Joyeux Anniversaire… »
Les gens reprirent en chœur. La chanson terminée, cette même personne reprit la parole :
«-Tu peux souffler tes bougies, Alexander. »
Un squelette s’approcha des trois petits éclats. Des vers sortaient de ses orbites, un rictus effroyable peignait sa bouche… Elle poussa un cri d’horreur.

Elle se réveilla, trempée de sueur, hurlant. Elle réalisa que tout ceci n’avait encore qu’été qu’un de cette suite interminables de cauchemars. Elle regarda autour d’elle. Avec étonnement, elle vit qu’elle se trouvait dans sa chambre, assis à son bureau, la tête enfouie dans les bras tel un oreiller. Elle ne comprit pas tout de suite. Puis elle lut la feuille posée devant elle. C’était un sujet de dissertation :
« Racontez-nous, un de vos pires cauchemars. »
Joey ria intérieurement. Ne trouvant pas d’inspiration, elle s’était endormie sur ces devoirs. Elle l’avait trouvé son pire cauchemar ! Epuisée, elle se dirigea vers son lit, décidant d’écrire cette rédaction plus tard. Elle éteignit sa lampe de chevet. Elle frissonna à l’idée de sa dernière pensée. « Espérons que tout ceci n’était qu’un rêve. »
Puis, replongea dans la spirale infernale des songes.
Ecrit par Nagagirl 
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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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