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McPhee, un ami qui vous veut du bien

Titre : McPhee, un ami qui vous veut du bien

Note de l’auteur : Cet épisode virtuel se déroule à la fin de la saison 3. Pacey est secrètement amoureux de Joey, et il en a parlé avec Jen…


PARTIE 1

En cette journée d’octobre, les feuilles orangées se détachaient des arbres et atterrissaient sur le sol en dégageant un doux bruit laissant croire à de la pluie, ou le battement d’ailes de nombreuses petites fées venues pour l’évènement. Beaucoup de visages familiers, des amis de la famille, des habitants de Capeside étaient réunis autour du cercueil sur lequel était déposée une magnifique gerbe entourée d’un large ruban violet. Une larme coula sur la joue de Madame Ryan, tandis que des sanglots provenaient d’un peu partout dans l’assemblée. Madame Ryan sentit une main sur son épaule, heureusement qu’elle était venue, elle avait besoin de son soutien, il n’y avait pas besoin de mots ou de phrases amicales comme elle en disait si bien, juste sa présence suffisait pour qu’elle ne sombre pas dans une dépression de sanglots.
Lorsque la cérémonie funéraire fut terminée, Jen et sa grand-mère allèrent présenter leurs condoléances à la famille du défunt.
Grams : Mes condoléances les plus sincères, j’aimais beaucoup Wilson, et je prierai le Seigneur pour que son âme repose en paix
La veuve en sanglotant : Merci Evelyne, c’est une grande perte, je n’arriverai pas à la surmonter…
Jen, d’un ton rassurant : Ne dites pas ça, il faut être courageuse, et si cela peut vous réconforter, n’hésitez pas à nous contacter si vous vous sentez seule…
Grams : Jennifer a raison, lorsque son grand-père est décédé, je n’avais qu’une envie : me morfondre, mais ce n’est pas la meilleure solution, c’est dans ces moments là qu’on a besoin de ses amis et de sa famille !
En se souvenant du passé, Grams avait versé quelques larmes, et accompagné de Jen, elles quittèrent le cimetière et rentrèrent chez elles. Grams remercia Jen d’avoir été là, puis lui demanda de la laisser seule après lui avoir dit qu’elle avait besoin de repos.
Jen vit de la véranda Jack, Joey et Dawson dans le jardin de ce dernier, en train de préparer le pied d’une caméra, comme si le prodige réalisateur s’apprêtait à tourner une scène, elle décida d’aller les questionner.
Jen : Salut !
Joey : Salut Jen !
Jen : Qu’est ce que vous fabriquez ?
Jack : On joue les assistants réalisateurs pour Dawson…
Jen, prise d’un fou rire en voyant Jack se débattre avec le pied de la caméra : Je vois ça, et c’est en quel honneur ?
Joey : Notre futur Spielberg, ici présent a décidé de s’inscrire à un concours de nouveaux talents !
Jen : Vraiment ? C’est chouette, et quel film comptes tu présenter ?
Dawson : A vrai dire, euh… Ce concours récompensera les meilleurs films documentaires…
Jen, bouche bée : Depuis quand tu fais du documentaire ?
Joey : On a été aussi surpris que toi, mais la réponse est convaincante…
Dawson : Le gagnant se verra empocher la modique somme de 10 000$, et les cinq premiers auront un stage à l’université d’audiovisuel de Los Angeles.
Jen : Wouah, impressionnant ! Tu vas filmer quoi ?
Dawson : J’ai ressorti le documentaire que j’avais fais sur l’équipe de foot du lycée, et ça m’a donné des idées : « Les sports à Capeside », mon père m’a donné l’autorisation de filmer les entraînement de son équipe et il a convaincu Monsieur Truman d’en faire de même…
Jack : Là on prépare ma séquence ! Je vais être interviewé !
Jen (ironiquement) : Contente pour toi !
Jack : Au fait, comment s’est passé l’enterrement ? Ta grand-mère est arrivée à le surmonter ?
Jen : Ca a été dur, mais je pense que ça devrait aller, elle se repose là.
Joey : De quel enterrement parlez vous ?
Jen: Celui de Wilson Folley, ma grand-mère et lui étaient amis de longue date…
Dawson : Folley de l’épicerie ‘Folley’s’ ?
Jen: Il s’agit bien du patron de l’épicerie, maintenant c’est sa femme qui va prendre le relais.
Jack : Et toi ça va ?
Jen : Oui… Le plus dur est de voir grand-mère dans cet état… Je pense que ça lui a rappelé le décès de mon grand-père, ils étaient si proches…
Joey : Si on peut faire quoique ce soit pour elle, dit le nous….
Dawson : Joey a raison, fais lui savoir qu’on est avec elle.
Jen : Merci pour elle. Je vais aller la voir… On se voit plus tard !
Jack : Oui. A tout à l’heure.
Joey&Dawson : Au revoir.
Après le départ de Jen, les trois amis continuèrent à préparer le matériel qui servirait à Dawson pour qu’il puisse filmer les sportifs du lycée.


Le lendemain, dans les couloirs du lycée. Joey est tranquillement en train de prendre ses affaires dans son casier, lorsque Jack et Dawson arrivent.
Jack : Joey, ça te dit de venir avec nous après les cours, on passera à l’épicerie soutenir madame Folley ?
Joey : Oui pourquoi pas !
Dawson : D’accord, on se voit après les cours !
Joey (voyant Jack aider Dawson à porter tout son attirails) : Hé, mais vous allez comme ça ?
Dawson : Je vais filmer le cours de sport de monsieur Truman !
Joey : Et tu as besoin de Jack ?
Jack : Pas vraiment, mais le proviseur ne le sait pas, c’est un moyen comme un autre de ne pas aller en cours d’Histoire !
Les garçons laissèrent Joey et se dirigèrent vers le terrain de Basket Ball pour commencer les plans du documentaire.

PARTIE 2

De son côté, Joey entra dans la salle de classe et s’installa à sa place habituelle, à côté de Pacey qui était littéralement affalé sur son bureau. Joey lui tapota l’épaule pour le réveiller.
Pacey (sortant de son sommeil) : Je dors pas, je dors pas, je ferme juste les yeux !
Joey : Du calme Pacey, qu’est ce qui t’arrives, tu as passé une nuit blanche ?
Pacey : Tu sais à quel point c’est désagréable de dormir sur un canapé en entendant le tic-tac de l’horloge ?
Joey : Oh… Tu dors toujours dans le salon de ton frère !
Pacey : Exact ! Cela dit, je préfère dormir chez lui que chez moi avec ces monstres que ma sœur a mis au monde, c’est sûr qu’à côté de leurs gémissements le tic tac de la montre n’est rien…
Andie arriva et s’installa à la place de devant et entra dans la conversation. Le triangle que formait Andie, Pacey et Joey était favorable aux conversations pendant le cours de littérature qui était selon eux, pas toujours intéressant. Joey les informa de la sortie prévue à l’épicerie, puis se tut pour écouter le prof. Pacey resta à la contempler, elle était si jolie, il adorait la façon dont elle fronçait ses sourcils lorsqu’elle n’était pas du même avis que le prof. Il mémorisait les moindres de ses gestes, comme si ça lui était vital, elle remettait ses cheveux en arrière avec tant de grâce… Si seulement elle savait ce qu’il éprouvait à son égard, pourtant à ce même instant il se sentait mal à l’aise vis-à-vis d’Andie, alors il cessa sa contemplation et tenta de s’intéresser aux paroles lentes et monotones du professeur.

Sur le terrain de basket, Jack essayait tant bien que mal de se rendre utile auprès de Dawson qui filmait l’entraînement des joueurs. Le cours de monsieur Truman était rempli de bons conseils pour les basketteurs, ce prof était apprécié de ses élèves et c’était parmi les coups de sifflets que Jack s’improvisait technicien au son lorsque la sonnerie retentit.
Dawson : Voilà Jack, c’est fini pour la matinée, je vais commencer les interviews et désolé de te le dire mais tu ne m’es pas indispensable…
Jack : T’en fais pas Dawson, de toutes façons, là j’ai un contrôle de maths donc je préfère y aller. Merci quand même.
Jack se dirigea vers la sortie du gymnase. Dans les couloirs il croisa Jen qui déambulait, l’air perdu.
Jack, en passant son bras autour l’épaule de Jen : Qu’est ce qui se passe ? Tu en fais une tête. Tu as perdu ton chien ?
Jen : Ha !... Ha !…Ha !... Excuse moi de te le dire mais il faudra revoir l’humour gay !
Jack : Désolé. Sérieusement, qu’est ce qui ne va pas ?
Jen : Ca va, ça va ! C’est ma grand-mère qui ne va pas très bien en ce moment… Elle est triste par rapport au décès de Wilson Folley. Dans la nuit je l’ai entendu pleurer, alors je suis allée la réconforter, du moins c’est ce que j’ai tenté de faire ! Du coup je n’ai pas très bien dormi, ce qui explique mon allure de fantôme délabré…
Jack : Oh… ! C’est bizarre, d’habitude ta grand-mère encaisse plus facilement ce genre de chose
Jen : Oui je sais, je lui en ai parlé et elle m’a répondu que c’est en voyant ses amis les plus proches partir qu’elle se rend compte que la mort est imprévue et imminente… Jack je ne l’ai jamais vu dans cet état là, je ne sais pas quoi faire…
Jack pris Jen dans ses bras, car elle commençait à craquer, il comprenait la nuit difficile qu’elle avait dû passer.
Soudain, une main se posa sur l’épaule de Jen, ce qui arrêta l’enlacement, elle se retourna et vit Henry Parker, son petit ami. Il l’embrassa fougueusement.
Henry : Salut Jen ça va ? Hé Jack on se voit tout à l’heure à l’entraînement !
Ni Jack, ni Jen n’eut le temps de dire quoique se soit, Henry s’éloignait déjà…
Jen : Qu’est ce qu’il a ? Y a-t-il le feu ?
Jack : Je ne sais pas, qu’est ce qu’il lui prend ?
Joey et Andie, suivi de Pacey, sortirent de leur salle de classe et rejoignirent Jen et Jack. Ce dernier partit en direction de sa salle de cours pour ne pas être en retard après avoir glissé un « Ne t’en fais pas je suis là » à l’oreille de Jen. Pacey le suivit à petites foulées car ils étaient dans le même cours de maths.
Les trois filles de la bande se retrouvèrent donc ensemble, et Joey avait remarqué l’état de Jen.
Joey : Qu’est qui ne va pas ?
Jen : Merci de le remarquer Joey. Ma grand-mère fait une déprime à propos de la mort, ce qui me rend triste de la voir aussi triste, et mon soi disant petit ami ne s’en rend même pas compte.
Ce qui épatait Andie, qui remettait affectueusement les mèches rebelles de Jen en bon état, était le taux de débit de paroles impressionnant de Jen. Elle était capable de dire des tas de phrases, à une grande rapidité, sans reprendre sa respiration.
Joey : C’est bien connu, l’amour rend aveugle.
Joey, qui avait toujours la touche comique dans ces moments là, fit rire ces deux amies.
Andie : Tu veux qu’on en parle ?
Jen : C’est gentil, mais je ne veux pas vous accabler avec mes problèmes, je voulais juste qu’Henry s’en charge.
Andie : On a rien à faire dans l’heure qui suit, alors si tu veux, on peut écouter ton cœur se plaindre et se défouler à propos d’une certaine personne…
Jen regardait Andie, elle était toujours là pour ses amis, et elle lui en était reconnaissante, elle se laissa aller dans ses bras. Puis elle regarda Joey, la jolie brune n’avait pas toujours était un ange avec elle, mais elles avaient mûri et à défaut d’être de grandes amies inséparables, elles étaient confidentes d’un jour et ce rôle plaisait à Jen.
Joey : Andie a raison, les amies c’est fait pour ça… et n’oublies pas qu’on commence à être jalouses que Jack soit le seul à qui tu dis tout…
Une fois de plus le rire réunit les filles qui marchèrent dans les couloirs en direction de la sortie et l’atmosphère de tristesse fit place à la joie.


La journée de cours se termina, Jen et Pacey qui étaient sortis les premiers, attendaient le reste de la troupe en bas des marches, à l’extérieur, avant d’aller à l’épicerie des Folley pour remonter le moral de la veuve de Wilson Folley.
Joey et Jack venaient sortir, heureux de quitter l’enceinte du lycée et d’être enfin en week-end. En rejoignant Jen et Pacey, Jack les informa que Dawson ne pourrait pas les accompagner car il devait finir l’interview de monsieur Truman, le prof de sport.
Joey : Andie aussi ne pourra pas venir, elle a été convoqué dans le bureau du proviseur… Je suppose que c’est à propos de son orientation…
Pacey : En parlant d’orientation, désolé les amis mais j’avais oublié que je devais aller « garder » le petit bonhomme qui m’aide à remonter mon estime auprès des dirigeants de ce très cher lycée… Vraiment désolé, vous savez à quel point je préfèrerais être avec vous plutôt qu’avec ce petit monstre, mais priorité au scolaire, non ?
Pacey avait toujours le ton approprié pour parler des chose qu’il n’aimait pas, et pour donner la touche comique à ses propos sérieux.
Jen : T’en fais pas Pacey, ce n’est pas grave, ça réduit l’effectif mais ce n’est pas grave !
Pacey leur fit un signe de salutation en portant sa main droite à sa tempe, comme le font les militaires, avant de filer à petits pas de course.
Joey, gênée : Euh… je suis désolée, mais je vais devoir vous fausser compagnie. On est un peu débordé à la pension ces temps-ci, Bessie a besoin de moi,… je dois y aller. Mais passez le bonjour à madame Folley de ma part.
Jack, en voyant Joey s’éloigner : Comptes sur nous !
Jen : Pitié Jack ne me dis pas que tu vas décommander toi aussi ?
Jack : Pour rien au monde !
Il a pris dans ses bras et ils se dirigèrent ensemble dans le centre de la ville.


Après avoir tenté de réconforter madame Folley à l’épicerie le temps de quelques minutes, Jack décida de raccompagner Jen jusqu’à chez elle, car il savait que son moral n’était pas au beau fixe. Les premiers pas se firent dans le silence, puis Jack qui voyait bien que quelque chose monopolisait toutes les pensées de Jen, lança la discussion.
Jack : Tu n’as pas dit un mot depuis qu’on a quitté l’épicerie… Je sais que tu ne vas pas bien puisque le décès de monsieur Folley affecte particulièrement ta grand-mère, mais tu ne crois pas que tu devrais décompresser avant de retourner chez toi ?
Jen : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Jack : Je n’aime pas te voir comme ça, je préfère la Jen souriante et toujours en quête de nouvelles aventures avec son grand ami gay !
Jen eu un sourire en coin.
Jack : Ah, j’ai réussi à te faire sourire !
Jen : Merci d’être là Jack… Tu as raison, cessons de se morfondre, et laissons la tristesse m’envahir uniquement lorsque je franchirais la porte de chez moi.
Le sourire lui était revenu. Ils marchèrent le long du port en se racontant leurs journées. Au plus profond d’elle, Jen pensait encore à sa grand-mère, mais la bonne humeur reprenait le dessus.
Jack : Tiens, voilà ton prince charmant !
Jack désigna du doigt l’autocar qui venait de s’arrêter à un arrêt. Henry était contre la vitre et semblait à son aise dans la probable bonne ambiance qui devait régner à l’intérieur de ce bus. Puis le véhicule reprit sa route et s’éloigna d’eux.
Jen : Jack, non. Je me sentais plutôt bien et voilà que tu replonges mon esprit dans les mauvais souvenirs de cette journée !
Jack : Mauvais souvenirs ? Tu veux dire qu’Henry n’est pas venu te voir après l’incident de ce matin ?
Jen : Non ! Et cette prestation m’a particulièrement énervé ! Non mais pour qui il se prend pour me demander comment ça va et pour ne même pas prendre le temps d’écouter ma réponse ! Je te jure Jack, parfois je me demande si ses sentiments envers moi sont sincères et s’il…
Jack : Jen, respire ! Tu parles trop vite ! Calme toi s’il te plaît !
Jack la prit par les épaules. Jen reprit sa respiration à rythme régulier mais seulement pour rassembler d’autres phrases, toutes aussi justes selon elle, à répliquer.
Jack : Ne me dis pas que tu doutes encore de ce qu’il ressent pour toi ! Tu as oublié qu’il a cassé sa tirelire pour t’embrasser, et qu’il s’est vidé de son sang le soir de la saint valentin pour t’offrir une bague !
Jen : Je sais… enfin non je sais plus, Jack je sais plus où j’en suis !
Jack : Dis pas ça…
Jen : Mais tu as vu comment il a réagi ce matin, je ne l’invente pas… Et en y réfléchissant bien il ne m’a jamais demandé sincèrement comment j’allais, il ne se préoccupe pas de moi, mais uniquement de nous !
Tout en parlant de la relation de Jen avec Henry, ainsi que de la vie amoureuse quasi inexistante de Jack, notre petit couple était enfin arrivé devant la maison de Jen.
Jack : Tu sais Jen, tu as de la chance de pouvoir te poser des questions sur ton petit ami parce que toi tu en as un au moins !
Jen : Jack ! Ne dis pas ça… Parfois je t’envie, vraiment, pour toi tout paraît si facile, si beau, si simple…
Jack : Pourtant ce n’est pas simple, ne me dis pas que t’avais pas remarqué que tout ça c’est une carapace !
Jen ne savait pas quoi dire, elle prit Jack dans ses bras et là elle se sentait bien. Petit ami ou pas, Jack était là, il la protégeait, la réconfortait. Elle était si bien au creux de ses larges épaules. Elle était loin de tous les problèmes de sa vie, loin de la tristesse de sa grand-mère, loin d’Henry…
Jack, quant à lui, aimait la prendre dans ses bras, il aimait se sentir réconfortant, protecteur, considérer comme une personne importante à ses yeux.
A ce moment là, la légère brise qui caressait leurs visages était très agréable et comme poussée par un souffle magique, Jen releva la tête, et posa ses lèvres sur celles de Jack qui se laissa faire. Leur baiser était très doux, plein de tendresse et pendant quelques secondes tout dans ce monde semblait beau, le soleil brillait, tout paraissait apaisant, mais comme si le bonheur ne durait jamais longtemps un nuage vint stationner devant le soleil et Jen qui se rendit compte de son geste, se recula d’un pas. Elle resta à interroger Jack du regard. Lui, montrait plus de l’étonnement qui se changea en gêne. Ils se regardèrent dans les yeux, sans rien dire pendant une fraction de seconde qui parut une éternité puis Jen porta sa main à ses lèvres et rentra chez elle en un éclair. Jack en fit de même, il se mit à courir, de plus en plus vite pour fuir loin de cet endroit où avec Jen ils venaient de s’échangeait un baiser volé, un baiser interdit et pourtant si beau.

Jen resta un moment contre la porte de l’entrée, ne sachant plus quoi penser, plus quoi faire : Que signifiait ce baiser ? Pourquoi Jack s’était-il laissé faire ? Autant de questions qui envahissaient son esprit jusqu’à ce que son attention se tourne en direction de la cuisine où sa grand-mère s’activait en la préparation d’un gâteau au chocolat et d’autres confiseries. Jen la contempla, elle se demanda qu’est ce qui avait pu changer sa grand-mère si triste ce matin et à présent préoccupée par la cuisson de ses pâtisseries.
Jen : Bonjour !
Grams : Jennifer, je suis en train de préparer ce qu’on regrettera certainement d’avoir mangé, mais c’est un remède efficace pour oublier les mauvais jours !
Jen était heureuse de la voir ainsi, et oublia le temps d’un moment ce qui s’était passé avec Jack.
Jen : Je vois que tu as retrouvé la joie de vivre. Je suis contente de te voir comme ça.
Grams : Oui Jennifer, la joie de vivre ! Il faut profiter de chaque instant comme s’il pouvait être le dernier.
Jen : Tu as raison.
Grams : Toi aussi tu as eu raison….
Jen : Qu’est ce que tu veux dire ?
Après avoir mis la pâte du gâteau dans le four, Grams prit Jen part la main et l’installa sur une chaise.
Grams : Tu avais raison de te poser la question sur le fait que le décès de monsieur Folley m’ait beaucoup plus touché que celui de ton grand-père, mais tu ne connais pas toute l’histoire.
Jen : Quelle histoire, de quoi tu parles ?
Grams : Jennifer, comme tu le sais monsieur Folley et moi étions amis depuis longtemps, en fait je l’ai connu en même que ton grand-père, à l’époque nous étions tous les trois inséparables.
Jen écoutait attentivement sa grand-mère, comme si elle était prête à entendre une révélation.
Grams : Je savais que ton grand-père avait des sentiments pour moi, il n’arrêtait pas de m’épater chaque jour d’avantage, par contre je ne lui avais pas encore dit ce que je ressentais pour lui pour la bonne raison qu’il y avait Wilson. Il était le parfait ami, et en y repensa je pense que j’avais peut être des sentiments à son égard. Je me rappelle de ce soir d’été où je me baladais avec lui et où il m’avait fait une magnifique déclaration d’amour. Je n’oublierai jamais le tendre poème qu’il m’avait récité ce soir là. J’étais à mille lieux d’imaginer qu’il éprouvait de l’amour envers moi, à cet instant tout était clair, il était l’homme avec qui je passerai le reste de mon existence.
Jen, surprise : Pourquoi ça n’a pas été le cas ?
Grams : Quelques jours après cette merveilleuse déclaration, Wilson partait faire son service militaire au Canada. Nous avons été séparés pendant des mois, et je n’ai cessé de penser à lui. Bien sûr, cette séparation m’a rapproché de ton grand-père à qui je n’ai jamais raconté l’histoire avec Wilson de peur qu’il soit jaloux, car à cette époque ton grand-père était incroyablement jaloux, il regardait d’un mauvais œil n’importe qui de la gente masculine qui s’approchait trop près de moi, et je dois dire que j’appréciais d’être désirée. Je le considérais comme mon meilleur ami, jusqu’au jour où Wilson est rentré, je me souviens encore de ce jour où je l’ai retrouvé, ses yeux étaient tels ceux d’un cocker, comme s’il était gêné de me revoir, et c’est là où tout a basculé, ce jour où il m’a annoncé qu’il s’était fiancé à une Canadienne, et la seule explication qu’il m’a donné à propos du soir d’été, était qu’il s’agissait d’une déclaration d’amitié. J’ai ressenti une énorme déception, certainement la plus grande de toute ma vie, en une minute tout s’était effondré autour de moi, j’avais l’impression d’être perdue, heureusement que ton grand-père était là ! Jennifer, ne crois pas que j’ai épousé ton grand-père suite à cette déception, non, il s’est passé deux longues années avant que nous nous marions. Ce qui n’était pas le cas de Wilson : Il s’est marié avec sa canadienne dans les mois qui ont suivi son retour… Le jour de son mariage, lui, ton grand-père et moi nous nous sommes promis de rester amis quoique la vie puisse nous amener, nous nous sommes promis d’être amis toute la vie…
Grams marqua une pause dans son récit, une larme lui roula sur la joue.
Jen : Pourquoi tu pleures ?
Grams : Ils sont partis tout les deux…
Jen : Je suis là moi… Je suis là !
La grand-mère et la petite fille se prirent dans les bras. Pour la première fois Grams avait raconté à Jen une histoire que personne n’avait entendue auparavant. Jen apprécia que sa grand-mère se soit confiée à elle, et son histoire lui rappela sa propre vie : Amitié ou amour, que signifiait le baiser échangeait avec Jack ? Et puis étrangement le trio que formait ses grands-parents et monsieur Folley avait des ressemblances avec celui de Dawson, Pacey et Joey.
Grams : Jennifer, tu es la seule à qui j’ai révélai cette histoire que j’ai gardée secrète si longtemps, mais tu avais le droit de savoir ce qui me rendait si triste, et je veux que tu saches qu’en aucun cas je regrette la façon dont les événements se sont déroulés…
Jen : Je suis contente que tu m’ais confié ce secret ! Est-ce que la canadienne est madame Folley ?
Grams : Oui, Mélinda Folley, … Qu’est ce que j’ai pu la détester ! … Et tu vois aujourd’hui nous sommes deux veuves qui s’entraident…
La cuisine sentait à présent bon le chocolat. Après un véritable festin suivit de délicieux desserts, Jen partit se coucher… Elle ne cessa de penser à l’histoire de sa grand-mère et à Jack… Elle s’endormit difficilement.

Jen se réveilla assez tôt dans la matinée, et malgré ce réveil de bonne heure, sa grand-mère était déjà parti faire le marché, elle était donc seule dans la grande maison, seule avec ses questions, et comme Jen n’aime pas garder tout se qu’elle ressent au fond d’elle-même, que se soit de la joie ou de la tristesse, elle décida de partir à la recherche d’un confident. Habituellement le choix n’aurait pas été difficile et serait sans hésiter Jack, mais puisqu’il était l’objet de ses réflexions il fallait trouver une autre personne et ce choix n’a pas été compliqué…

C’était une belle matinée d’automne, il ne faisait pas encore très froid et il faisait bon de se promener à travers Capeside, lorsque Jen était arrivée de New York, elle considérait cette ville comme un trou paumé, mais à présent elle la voyait comme une charmante ville pleine de gens formidables qui l’ont en quelque sorte adopté tout comme la ville l’a apprivoisé.
Elle se dirigeait à présent vers le Potter’s Bed&Breakfast. C’était à ses yeux un lieu si chaleureux qu’elle le recommandait à toute personne de passage, c’est un endroit paisible où il fait bon se reposer.
Pourtant en ouvrant la porte, après avoir pris la peine de frapper, ce ne fut pas le calme qu’elle rencontra mais les aboiements stridents d’un petit chien qui essayait probablement d’impressionner Jen. Cette dernière éprouva plus de l’étonnement que de la peur, et devint rapidement agacée par le Yorkshire qui émettait des petits bons en même temps qu’il aboyait.
Jen : Vas coucher Brutus !
Joey sortait de la cuisine pour savoir qui venait d’entrer et tenter de calmer la boule de poil qui visiblement piquer sa crise d’hurlements à chaque fois que quiconque franchissait la porte.
Joey : Jen !! C’est Sally.
Jen : Je te demande pardon ?
Joey : Le chien… il s’appelle Sally, enfin plutôt elle, c’est une femelle, elle est à un de nos pensionnaires qui est parti visiter la ville en la laissant là… Elle est insupportable !
Joey prit la chienne dans ses bras pour la faire taire.
Jen : Je déteste ce genre de chiens : les Yorkshires, ils aboient toujours pour rien, ils essayent de faire peur, mais ils sont pas convaincants ! Ceux sont de vrais peureux, lorsqu’ils aboient pour nous casser les oreilles, au fur à mesure qu’ils sautillent comme des kangourous ils reculent en même temps… Je parie que si on en met un sur le bord d’une table, dès qu’il aboierait il tomberait de la table… on essaye ?
Joey : Je t’avoue que c’est très tentant mais je préfèrerais éviter le drame que cela pourrait nous causer.
Le chien semblait s’être calmé, et retourna s’allonger dans un coin.
Joey : Que nous vaut cette venue ?
Jen : Si tu n’es pas occupée j’aimerais te parler.
Joey : Bien sûr, viens !
Joey l’entraîna dehors, sur les chaises longues. Elle lui demanda s’il n’y avait rien de grave.
Jen : Non, ne t’inquiète pas… Je voulais juste te parler, à dire vrai je ne sais pas comment aborder le sujet !
Joey : Je t’écoute, vas-y… C’est à propos d’Henry ?
Jen : Non ! Enfin je ne crois pas. Joey, tu ne t’es jamais demandé à quel moment d’une relation les sentiments passent de l’amitié à l’amour ?
Joey : Entre l’amour et l’amitié la frontière est très étroite, prend l’exemple de Dawson et moi…On a été ensemble et maintenant on est d’excellents amis, il n’empêche que Dawson est persuadé qu’on est des âmes sœurs…
Jen : Il ne t’est jamais arrivé de te demander si toute cette histoire avec Dawson ne serait pas… fausse ?
Joey : Qu’est ce que tu veux dire ?
Jen : Je veux dire que… Vous dîtes que vous êtes des âmes sœurs parce que tout le monde vous pousse à penser de cette façon… Tout votre entourage vous imagine comme le parfait couple mais s’ils avaient tort ? Vous avez tenté d’être ensemble mais ça n’a pas marché, c’est tout… Tiens, prend mon exemple, dès que je suis arrivée vous vous êtes empressés de me coller l’étiquette de la petite New-yorkaise qui vient bouleverser votre petite vie…Dis pas non, parce que c’est ce que tu pensais de moi quand je sortais avec Dawson, mais j’ai accepté de tenir ce rôle pour m’intégrer au plus vite, et maintenant je ne peux plus m’en détacher, je m’y suis fais, les choses ont changés, mais quand je suis arrivée ici je ne voulais pas passer pour ça !! Je veux dire qu’il est possible qu’on croit être quelqu’un parce que quelque chose vous pousse à penser comme ça, alors vous agissez comme ça même si ce n’est pas ce que vous êtes …
Joey : On parle de qui là ?
Jen : Est-ce que tu peux me promette de garder ce que je vais te dire pour toi Joey ?
Joey : Bien sûr… Dis moi ce qui ne va pas ?
Jen : Je me pose pleins de questions, je sais plus quoi penser, j’y ai réfléchi toute la nuit et c’est possible… Imagine que Jack a dit être homosexuel pour tenir tête à son père… Alors il est homosexuel, il s’affirme en tant que tel, tout le monde le croit gay, alors pour lui il est gay, mais si il ne l’était pas ?
Joey : Pourquoi tu me parles de Jack ?
Jen : On s’est embrassé.
Joey : Oh ! Dans quelle situation ?
Jen : On était sobre si c’est ça que tu veux savoir !
Joey : Qu’est ce que tu ressens pour lui ?
Jen : Je… Je ne sais pas… Je l’adore… mais à quel point ?
Joey : Tu n’en as pas parlé avec lui ?
Jen : Non
Joey : Jen, comme je te l’ai dit tout à l’heure, entre l’amour et l’amitié il est parfois difficile de faire la différence… Ce baiser est peut être une preuve d’amitié… Je ne pense pas que Jack voulait uniquement tenir tête à son père en révélant son homosexualité… Parle de ce qui s’est passé avec lui.
Jen : Tu as raison, je me fais probablement des films… mais il est vrai que l’amour peut venir de celui qui est dans l’ombre, on le connaît tellement qu’on ne le voit plus, et je ne parle pas que de moi dans ce cas là.
Joey : Je te suis pas… tu essayes de me faire passer un message ? Je croyais que selon toi Dawson et moi n’étions pas une histoire d’amour à suivre.
Jen, en souriant : Dawson… Dawson, toujours Dawson… lui tu le vois bien… Regarde autour de toi Joey.
Jen se leva, ne laissa pas le temps à Joey de la questionnait.
Jen : Merci Joey… Je vais éclaircir tous mes doutes avec l’intéressé.
Elle partit après l’avoir encore remercié et l’avoir conseillé de tenter l’expérience du Yorkshire sur la table !


Partie 3

Jen marcha dans les rues de Capeside, elle avait pour objectif de trouver Jack et de s’expliquer avec lui, même si ses jambes se transformaient en coton à chaque fois qu’elle imaginait leur discussion. C’est au coin d’une rue qu’elle rencontra Pacey qui afficha en large sourire en la voyant.
Pacey : Lindley, que je suis content de te voir !
Jen : Pourquoi ? cette bonne humeur ne me dit rien qui ne vaille ?
Pacey : Comment dire… je me sens tellement coupable de vous avoir abandonné hier, que je serais soulagé que tu accepterais de venir avec nous à la fête foraine ?
Jen : Nous ?
Derrière Pacey se dissimulait un petit garçon qui en apparence n’avait rien à voir avec le démon que décrivait Pacey à chaque fois qu’il parlait de l’enfant qu’il devait garder…
Jen accepta de les accompagner à la foire, ça ne pouvait que la détendre avant l’entretien fatidique qu’elle s’accorderait plus tard avec Jack.
Depuis quelques années Capeside organisait une fête foraine en cette période de l’année, et sur le chemin Pacey lui expliqua que c’était l’anniversaire du petit Buzz, et qu’exceptionnellement il s’était montré gentil avec le garnement et l’avait emmené où il voulait aller. Une fois sur les lieux, Pacey fit comprendre à Buzz qu’il ne comptait pas passer son temps avec lui mais avec Jen.
Buzz : Hé Picy, c’est de moi que tu dois t’occuper pas d’elle.
Pacey : Ecoute microbe, moi c’est Pacey, tiens ça, va faire un tour de manège et laisse moi tranquille.
Buzz : Ne m’appelle pas microbe, mon nom est Buzz, comme Buzz l’éclair !
Pacey : Très bien, alors vas retrouver Woody le cow-boy et laisse moi avec la dame, pigé demi-portion ?
Buzz vexé, accepta l’argent que Pacey lui tendait. Il s’éloignait tandis que Pacey invita Jen en lui proposant son bras comme le font les gentlemen, et lui offrit une barbe à papa. Tout en marchant et mangeant la sucrerie, Jen et Pacey qui s’entendaient très bien parlaient de choses et d’autres, plus ou moins importantes. Ces deux amis s’étaient vite trouvés, en effet pour Pacey, Jen représentait la femme mûre de la bande à cause de ses expériences sexuelles, ce qui ne lui empêchait pas de la considérer comme une amie et surtout une confidente compréhensive avec qui il aimait discuter, d’ailleurs leur humour était quelque peu similaire donc il adorait employer de l’ironie à tout va. Et pour Jen, Pacey était l’ami avec qui elle oubliait les pseudos mélodrames que Dawson et les autres vivaient, avec lui, elle retrouvait les choses simples de la vie, mais Pacey n’était par pour autant un potentiel petit copain car sur ce coté là les choses étaient claires, ça ne marcherait pas !
Pacey s’arrêta à un stand de tir aux fléchettes. Le but était de crever au minimum trois ballons sur cinq à l’aide de cinq fléchettes, pour remporter un lot.
Pacey lança sa première fléchette et atteint un ballon, et le fit exploser.
Jen : Tu as fais ça toute ta vie !
Pacey : J’ai d’autres talents cachés Lindley, et tu serais surprise de les découvrir…
La deuxième fléchette se planta sur le mur.
Jen : Hmm, je vois ça !
Pacey reprit sa concentration et sa troisième fléchette transperça deux ballons !
Pacey : Bingo ! Cadeaux assurés, donc je peux me risquer à te demander si tu veux essayer ?
Jen : Je sais viser, Pacey
Pacey : Je n’en doute pas.
Jen prit les deux dernières fléchettes, les tira l’une après l’autre, et ses deux fléchettes explosèrent les deux ballons restant :
Pacey : Félicitations
Jen : Merci !
L’homme chargé du stand, remit à Pacey le lot qu’il venait de remporter, il venait de gagner un superbe et gigantesque ours en peluche.
Pacey : Je n’aurais pu gagner cette merveille sans l’aide de ma partenaire, et c’est de bonté que je lui offre.
Pacey offrit donc l’ours à Jen, qui donna la barbe à papa à Pacey pour pouvoir prendre la grande peluche dans ses bras.
Jen : Merci Pacey !
Pacey : C’est rien, et puis où je l’aurais mis ?
Jen et Pacey retrouvèrent Buzz devant le grand huit, il voulait que Pacey l’accompagne pour faire l’attraction.
Pacey : Il n’en n’est pas question, tu veux me faire vomir ma barbe à papa ? De toute façon j’ai plus d’argent, ça suffit on rentre !
Buzz : T’es pas marrant, pour mon anniversaire… s’il te plaît
Jen : Tiens, vas faire un tour et fais nous coucou dans le looping !
Jen donna de l’argent à Buzz
Pacey : Te sens pas obligée, il ne faut pas céder à ses caprices.
Jen : On va dire que c’est mon cadeau d’anniversaire.
Pacey et Jen s’installèrent sur un banc pour surveiller Buzz de loin.
Pendant un moment, le silence régnait comme si Pacey était préoccupé par quelque chose.
Jen : Ne tant fais pas Pacey, je lui ai donné de l’argent, mais ça n’égalera en rien ton autorité !
Pacey : Non… non je ne pensais pas à ça…
Jen : Tu penses à elle ?
Pacey : De qui tu parles ?
Jen : Tu sais très bien de qui je parle … Je suis allée la voir ce matin… Pacey lance toi, décide toi de lui parler de ce que tu éprouves pour elle, sinon il sera trop tard et un autre te prendra la place !
Pacey : Une autre personne ? Tu penses à Dawson ?
Jen : Toujours Dawson, il n’y a pas que lui !
Pacey : A ses yeux oui ! Il a toujours été là pour elle, ce n’est pas rien comparé à un minable comme moi.
Jen : C’est faux et tu le sais, n’oublies pas qu’il t’a demandé de veiller sur elle, alors…
Pacey : Justement ! Tu imagines sa réaction s’il découvrait à quel point je me suis rapproché d’elle.
Jen : Non, je ne l’imagine pas, personne ne peut savoir comme il réagirait, alors mieux vaut tenter le coup.
Pacey : Je n’en suis pas si sûr… Je préfère ne rien faire, plutôt que de perdre deux de mes amis.
Jen : Ecoute moi Pacey, l’histoire d’amour entre Joey et Dawson est finie…
Pacey : Mais l’histoire d’amitié est toujours là, et c’est une grande amitié… Tu te rends compte que Joey n’est pas partie à Paris pour rester avec Dawson, que lui a toujours été là pour elle, dans les moments les plus difficiles de sa vie ! Ils sont dans un monde où personne ne peut changer ça… Ils sont tout les deux… !
Jen : Je ne peux pas te laisser dire ça Pacey ! Ce que tu me raconte c’est du passé, l’avenir est différent, et ne t’inquiète pas que tu le veuilles ou non tu fais partie de leur monde et vous serez toujours vous trois…
Pacey ne savait pas quoi dire.
Jen : Hier ma grand-mère m’a raconté une histoire et je crois qu’il y a toujours eu et qu’il y aura toujours un triangle amoureux à Capeside.
Pacey ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire. Buzz revint de son manège. L’enfant gémit qu’il avait faim, donc Pacey proposa de l’emmener dans un fast food, et invita Jen mais celle-ci refusa en prétendant que la nourriture délicieuse et peu calorique des fast food la faisait saliver mais elle devait aller voir quelqu’un.

Jen quitta Pacey et Buzz pour aller enfin à la maison de Jack qui la faisait frissonner une fois sur le seuil de la porte. Elle frappa, et Andie lui ouvrit. Andie lui dit que Jack s’était absenté et elle ne savait pas où il était allé.
Quelque peu soulagée Jen rentra chez elle, mais sur le chemin du retour, son ventre se noua en imaginant que Jack avait peut être eu la même idée qu’elle, et qu’il était entrain de l’attendre devant chez elle… et son angoisse avait raison, puisqu’elle découvrit Jack, assis sur les marches de la véranda, apparemment aussi gêné qu’elle.
Jen : Je vois qu’on a eu la même idée, je reviens de chez toi !
Jack, se levant : La même idée ou le même malaise vis-à-vis de ce qui c’est passé…
Jen : Tu n’y vas par quatre chemins !
Jack : Je ne sais pas qu’est ce qui m’a pris, je m’excuse, mais entre nous j’espère que tu ne t’es rien imaginé…
Jen : Si… t’en fais pas pour mon imagination, elle a bien fonctionné ces derniers temps.
Jack : Pourquoi j’ai l’impression que tu m’en veux ?
Jen : Parce que c’est la cas !!
Jack : Jen, tu sais que je suis gay, je ne sais pas pourquoi je me suis laissé faire, la scène était touchante et tu…
Jen : Je t’ai fait pitié ?
Jack : Non ! J’ai réfléchi de mon côté et je pense qu’on peut considérer ce baiser comme de l’amitié.
Jen : De l’amitié ?
Jack : Oui. Je t’aime Jen, je t’adore, mais on a un point commun, on est tous les deux attirés par les hommes.
Jen : Et si tu t’es dit être gay seulement pour tenir tête à ton père ? Et qu’à présent tu te mens à toi-même et que ce baiser était la faille…
Un silence se fit. Jack regardait Jen dans les yeux, il essayait de comprendre comment elle en était arrivée à penser ça. Quant à Jen, elle avait peur de la réponse de Jack, peur d’avoir raison.
Jack : Je le suis. Je suis gay ! Je suis juste ton ami, un ami qui te veut du bien.
Jen : … Non Jack… tu es plus qu’un ami, Je t’aime. Je t’aime comme un frère.
Jack, soulagé de constater que sa meilleure n’avait pas d’attirance pour lui la prit dans ses bras et lui chuchota :
Jack : Je t’aime très fort aussi.
Jen se sentait bien, elle avait élucidé tous les doutes qu’elle avait dans son cœur… Amour, amitié, les sentiments sont étroitement les même. Jen pris Jack par la main et l’entraîna dans sa maison pour l’inviter à déjeuner.
La brise soufflait toujours sur Capeside, faisant s’agiter les feuilles sèches tombant des arbres accélérant alors le bruit magique des petites fées, comme si elles applaudissaient la scène qu’elles venaient d’admirer.


FIN

ecrit par : MissTick
Ecrit par MissTick 
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Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, 18.04.2024 à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !