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Quand tout va mal, tout finit bien

Il pleuvait sur le cimetière de Capeside. D’innombrables personnes s’étaient recueillies pour assister à l’enterrement de Matt Lennely. Ce lycéen, qui était en dernière année, a été heurtée par un chauffard alors qu’il traversait la rue, et ce, sous les yeux de Andie, qui ne savait retenir ses larmes. Cette dernière était accompagnée de son frère Jack, qui la serrait contre lui, et de ses acolytes, Joey , Jen, Dawson et Pacey.
Tous ne disaient mots, et émus, n’osaient regarder la famille de la victime, anéantie et outrée des circonstances du décès de leur proche. Mais ce fut un choc pour la ville entière, et qui eut pour effet d’alerter les médias. Dawson avait d’ailleurs entrepris de réaliser un reportage que la chaîne locale lui avait proposé. Ce qui fit aussitôt réagir Pacey, qui ne pouvait se faire à l’idée de se servir du malheur des uns pour satisfaire la curiosité des autres :
« - Dawson, soit gentil, pose ta caméra.
- Et pourquoi ? Je dois accomplir ma mission, je ne peux pas faire autrement.
- Fais marcher ton esprit futile, mon bon ami, je trouve ça immoral », dit-il exaspéré.
Dawson haussa les épaules, puis il répondit tout en éteignant sa caméra :
« - De toute façon, j’ai terminé. » Il avait parler sèchement.
Les gens commençaient à partir. C’est pourquoi Jack pris la parole :
« - Je pense que tout le monde est encore sous le choc, on devrait peut-être faire comme eux, et laisser la famille seule. Viens Andie, on rentre, tu dois te reposer un peu. »dit-il en passant son bras derrière elle.
Le clan se dispersa sans un mot, Pacey raccompagna Jen, tout comme Dawson avec Joey.

*



Jen et Pacey marchaient en silence le long du port. Il faisait frais en cette fin de journée, la pluie ayant cessée depuis une heure environ. Le jeune homme semblait soucieux. C’est alors que sa compagne toucha le point sensible :
« - Tu l’aimes encore Pacey ? » Il fut totalement surpris par cette question si intuitive. Il tenta de sourire, feignant que tout allait pour le mieux.
« - Pourquoi tu dis ça ? Alors là tu te trompes carrément Lindley.
- Donc tu ne ressens pour rien pour elle ?dit-elle d’un ton ironique.
- Laisse moi finir très chère, le verbe « aimer » n’est plus assez fort. Quand je la vois, je ne sais plus quoi faire entre lui sourire et l’éviter, l’inviter ou la repousser…
- Je t’ai observé pendant l’enterrement, tu avais l’air -elle réfléchit un instant- malheureux, oui c’est le bon terme, profondément malheureux. J’ai ressenti ton malaise, il était assez flagrant, mais je pense être la seule à avoir vu cela. Les autres étaient trop captivés… » Pacey l’interrompit :
« - Je me demande encore comment on a pu en arriver là, elle et moi. Ca dure depuis trois mois déjà et cette séparation m’est trop douloureuse. Je ne vis plus, je n’ai plus goût pour rien, je ne sais plus où j’en suis, comme les acteurs disent dans les films d’amour de Dawson. »Il rit timidement.
Ils s’assirent sur un banc, à l’abri d’un arbre, face à la rivière. Les minutes défilaient pendant qu’ils réfléchissaient. Leurs visages s’étaient assombris. Jen semblait vouloir en savoir un peu plus :
« - Tu comptes faire quoi ?
- Je ne sais pas, je ne sais pas, peut-être rien. De toute façon tenter quelque chose ne servirait à rien, elle ne me voit plus qu’en ami. »
C’est alors que Jen éleva la voix :
« - C’est la première fois que je t’entends dire ça, tu es défaitiste. Depuis trois mois, as-tu eu ne serait-ce qu’une seule vraie conversation avec elle ?Non ! Alors écoute-moi bien Pacey Witter, ce qu’il faut c’est que tu réfléchisses, que tu fasses le pour et le contre. Mais ne pars jamais battu d’avance. Tu ne sais pas ce que ressens Joey, et tant que tu ne le sauras pas, tu ne pourra pas prendre de décision. »Elle redevint douce :
« Grand-mère m’attend, je dois y aller. Je compte sur toi pour reprendre le dessus. On en reparlera d’accord ?
- Très bien Lindley, à vos ordres. »
Elle se leva et esquissa un bref sourire, mais qui en disait long.
«- Bonne soirée.
- Toi aussi. »

*


Andie était allongée sur son lit, une faible lumière se dégageait de sa lampe posée sur sa table de nuit. Tout près d’elle, Jack, à genoux sur le sol, la regardait et la réconfortait :
« - Il faut que tu dormes petite sœur, j’aime pas te voir dans ces états là, ça faisait longtemps, et j’avoue que ça ne me manque pas. Tu n’y est pour rien, il ne faut plus que tu y penses. »
Andie passa une main sur sa joue, pour essuyer ses larmes. Puis elle s’éclaircit la voix, et enfin déclara :
« - Ce n’est pas pour ça que je pleure Jack…
- Que se passe-t-il alors ? dit-il d’un air inquiet.
- J’ai reçu mon dossier d’inscription ce matin, et – elle souffla pour se donner du courage- je suis admise à Boston.
- Mais c’est formidable pourquoi es-tu si triste ? Tout le monde rêve d’y étudier tu devrais t’estimer heureuse non ?
- Seulement, dit-elle d’une voix étranglée, je pars dans une semaine.
- Une semaine ? Mais pourquoi si tôt ?
- Il faut postuler pour les chambres d’étudiant et j’ai un rendez-vous avec le directeur de l’établissement. Et je reste dormir là-bas pendant cinq jours, à l’hôtel, pour visiter la ville, et savoir m’y situer avec la rentrée . » Elle renifla. « Je ne rentrerai que deux jours à Capeside, et je m’en vais ensuite pour les deux jours précédents la rentrée. Je suis triste de ne plus pouvoir vous revoir, j’aurais aimer profiter de la fin des vacances avec vous tous.
- Papa est au courant ? dit Jack, peiné.
- C’est lui qui a tout organiser, j’avoue qu’il s’y est bien pris.
- Allez dors maintenant, ça te fera du bien, tu seras peut-être plus optimiste demain. »
Il l’embrassa sur le front, et sortit de la chambre, en la regardant droit dans les yeux, comme pour la rassurer.

*


« - Quelle journée ! s’écria Dawson, qui venait de pénétrer dans sa chambre, et qui se jeta sur son lit.
- Oui, c’était très éprouvant pour tout monde je crois, répondit Joey, et la pauvre Andie est encore traumatisée. Je me fais du souci pour elle. »
Elle s’installa près de son ami, la tête dans les mains, par dérision.
« - On devrait parler d’autre chose, on est bouleversés et rien ne sert de se faire encore du mal.
- Tu as raison, approuva-t-elle, mais discuter de quoi ?
- Et bien , je voudrais te poser une question.
- Ah, je vois, tu avais déjà ton idée derrière la tête n’est-ce pas ?
- C’est vrai, dit-il en souriant, je me demandais ce qu’il se passait en ce moment, j’ai été assez distant ces derniers temps, et je t’es trouvé…bizarre, articula t-il.
- Non je t’assure tout va bien, tenta-t-elle de mentir.
- Joey, je te connais depuis toute petite, et je sais quand quelque chose ne va pas. »Il s’arrêta quelques secondes avant de poursuivre :
« - C’est Pacey c’est ça ? »
Joey, prise au piège, ne pouvait plus reculer, et se décida à répondre :
« - Oui, c’est Pacey. Je… je ne sais pas ce qu’il se passe entre nous deux, balbutia-t-elle, les mots ne sortent pas, on n’arrive pas à parler correctement, on ose plus se voir seuls,- elle enchaîna rapidement- et le plus déprimant c’est que je ne sais pas d’où ça vient, et ni-elle s’interrompit et le regarda dans les yeux-…pourquoi. »
Dawson tirait une grise mine, il semblait blessé par cette conversation, et regrettait intérieurement d’avoir lancé cette discussion. Sa compagne, l’observant, venait de s’en apercevoir, et l’apostropha :
«- Hey, Dawson, je suis profondément désolé de t’avoir parler de ça. Je ne pensais pas que ça te ferait autant de mal. Je vais rentrer chez moi, je crois qu’il vaut mieux en rester là ce soir.
- Non, reste, s’il te plait, tu n’as pas à t’excuser, c’est moi qui aie voulu savoir.
Regardons un film, si tu veux, j’ai en est loué un très bon ,une histoire d’amour. »
Elle obtempéra, en ajoutant :
« - Si je peux te faire plaisir. »

*


Six jours plus tard, il faisait chaud sur Capeside. Pacey, énervé, était parti sur le cours de basket proche de chez lui. Comme à son habitude, il tirait des paniers pour se défouler. Il était là depuis un peu près une heure quand il aperçut Jen qui arrivait.
« - Pacey.
- Lindley.
- J’ai demandé à ton frère où tu étais, je l’ai reconnu grâce à son uniforme, il était dans la rue.
- C’est vrai qu’il le porte bien » Il sourit. « Qu’est-ce qui t’amène ici alors ?
- L’envie de prendre de tes nouvelles. Je t’avais dit qu’on reparlerait. As-tu réfléchi ? dit-elle impatiemment.
- Je t’informe que j’ai pris une grande décision : je vais tenter de la reconquérir.
- Je t’aime mieux comme ça tu sais, tu m’inquiétais. Et peux-t-on savoir comment tu comptes t’y prendre ?
- Aucune idée, je suis en manque de courage, je pars vers l’inconnu, j’aviserai. Encore faut-il que je puisse la voir seule.
- Tu sais, moi aussi j’ai réfléchi à votre problème cette semaine. Je pense que tu devrais profiter de la soirée ce soir chez Andie pour foncer.
- Foncer tête baissée ? Je ne sais plus faire. »
- Mais non idiot, mais rapproche-toi d’elle pour une fois, prends les devants si tu vois ce que je veux dire. D’accord ?
- Très bien, je suivrais ton conseil.
- Bon je te laisse, à ce soir.
- C’soir. »

*


Sur son chemin, Jen croisa Joey avec des sacs dans les mains, complètement surchargée.
« - Veux-tu de l’aides ? proposa la première.
- Oui, ce n’est pas de refus, répondit gentiment la seconde, mais que fais-tu ici, ce n’est pas le chemin de chez toi ?
- J’étais avec Pacey, et puisque je te viens en aide, ma route jusque chez toi, dit-elle gaiement. »
Joey, curieuse de sa réponse, essaya d’en savoir plus :
« - Il…il va bien ?Et que faisiez-vous ?
- Oh, bien est un grand mot, il a l’air d’avoir un problème mais refuse de m’en parler. Il était sur le cours de basket et je l’ai vu de loin alors je suis passé lui dire bonjour. »
Instinctivement, son interlocuteur se retourna en direction du terrain caché et lointain.
« - Et…heu, il, enfin je veux dire vous allez chez les MacPhee ce soir ?
- Nous y allons en effet. Tu es curieuse dis donc ?s’esclaffa Jen.
- Oui je sais, Pacey ne cessait de ne me le répéter quand… »
Elle s’était arrêtée.
« - Quand vous étiez ensemble, poursuivit le jeune fille bonde. »
C’était une affirmation. Pour changer de sujet, Joey demanda :
« - Sais-tu ce en quelle occasion sommes-nous tous conviés ce soir ?
- Je n’en est aucune idée, même Jack n’as pas voulu me répondre. » Et, en apercevant le ‘Bed and Breakfast’ des Potter, elle conclut : « Voilà tu es chez toi, je te souhaite une excellente fin d’après-midi.
- Merci, j’en aurai besoin, dit-elle en soulevant un sac, toi aussi. »
Joey regagna sa maison, et Jen partit.

*


« - Si je vous ai tous réunis ce soir, c’est parce que je m’en vais. Je pars étudier à Boston, et je dois rester là-bas pendant la pré-rentrée. Je reviendrais deux jours avant le début de l’année scolaire, mais je ne suis pas sûre de tous vous voir, alors j’ai préféré vous dire au revoir tous en même temps, et que l’on passe une dernière bonne soirée, tous ensemble. »
Ses yeux s’étaient brouillés lorsqu’elle avait prononcé ses derniers mots. L’émotion avait gagné tous ses amis, installés ici et là, chacun dans leur coin. Jen s’était levée pour prendre Andie dans ses bras. Elle fut rejoint aussitôt par son frère Jack, tandis que tout le monde se levait et se rapprochait d’eux.

*


Plus tard dans la soirée, Pacey, un verre à la main, et debout contre un mur, observait ses camarades : Dawson parlait avec Andie, Jack et Jen paraissaient être dans une grande conversation, avec fous-rires à l’appel. Il manquait donc celle qu’il aimait. Il se retira et sortit dehors. Elle était assise sur un banc, sous la nuit étoilée. Il la rejoignit et se mit près d’elle. Il prit son courage à deux mains et demanda :
« - Que fais-tu là, toute seule ? »
Sans le regarder, elle parla :
« - Toute le monde est lancé dans de grands débats, et étant donnée que je ne voulais pas m’incruster, je me suis retrouvée seule, alors je suis venue là, dit-elle en haussant les épaules, comme à son habitude.
- Dois-je comprendre que je tu ne m’as pas vu, ou alors que tu ne voulais pas parler avec moi ?
- Parler de quoi, là est le problème, affirma-t-elle doucement.
- Je ne sais pas, de nous, de notre problème.
- Ecoute Pacey, je sais que je t’es quitté précipitamment, et j’en suis désolé, mais je ne sais pas ce que tu ressens, et je n’allais tout de même pas venir vers toi comme si de rien n’était, qu’allais-je te dire ?
- Me demander comme j’allais, me donner des explications, me parler de toi, tu n’avais qu’un pas à faire. Tu t’es éloignée de moi, mais j’étais toujours près de toi… »
Il ferma les yeux, il avait le visage grave, elle ne savait plus quoi dire et s’en sentait affreusement gênée.
« - Comment vas-tu alors ?
- Regarde-moi Joey, tu me trouves comment ? »
Encore une fois, elle ne savait que répondre. C’est alors que Pacey se leva et retourna dans le salon, vers les autres.

*


Jen était dans son jardin, assise sur un banc, en train de lire, quand sa grand-mère l’appella :
« - Jennifer, s’il te plait, peux-tu venir ?
- Qu’il y a t-il grand-mère ?demanda t-elle en s’approchant.
- Tu as reçu une lettre…de ta mère.
- Que me veut-elle encore ? Elle ne m’a pas manqué, et il faut qu’elle ressurgisse quand tout va bien.
- Jennifer !s’emporta t-elle.
- Excuse-moi grand-mère. »
Cette dernière ne répondit pas et s’en alla. Jen ouvrit son courrier, et lu :

« Chère Jennifer,
Je sais que tu nous en veux toujours à ton père et moi. Je t’écris pour te faire part d’une chose importante à mes yeux. Je pense qu’il est tant que tu le saches, tu es suffisamment grande aujourd’hui.
Avant ta naissance, même bien avant, ton père et moi avions eu un enfant .Mais à peine âgés de dis-sept ans, nous avons décidés de faire adopter ce bébé. C’est une fille. Tu as donc une grande sœur. Nous sommes désolés de ne t’avoir jamais rien dit à ce sujet. Nous t’aimons plus que tout
Ta mère »

De rage, elle déchira la lettre. Elle se précipita dans la cuisine où se trouvait sa tutrice.
« - Pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ?
- De quoi parles-tu ?
- Du bébé…du bébé qu’à abandonné ms mère.
- C’était pour ton bien et… »
Elle fut coupée par sa petite-fille qui s’empressa de crier :
« - Et puis je ne veux rien savoir ».
Elle s’enfuit.

*


Dawson se rendait au vidéo-club pour louer un film. Soudain il aperçut près d’un ponton son amie Jen. Laissant son occupation du moment pour aller la voir, il s’approcha et l’apostropha :
« - Jen, que fais-tu là ? »
C’est alors qu’il se rendit compte qu’elle tenait une bouteille d’alcool à la main, et une autre, vide, reposait sur le sol en bois.
« - Salut Dawson, dit-elle, entre rires et larmes.
- Que se passe-t-il ? Pourquoi es-tu soûle ? » Il était perplexe.
« - C’est marrant comme la vie est mal faite, quand tout va bien, il y a toujours quelque chose qui vient briser le cœur des gens. » Elle bu une gorgée. « Regarde nous Dawson, toi tu as souffert à cause de Joey, Jack de son homosexualité, Pacey de ses rapports avec son père, Joey de devoir tout assumer, Andie de sa fébrilité sentimentale, c’est triste.
- Et toi…de quoi souffres-tu ?demanda-t-il tout en arrachant la bouteille des mains de Jennifer. »
Il y eut un silence, une attente. Elle reniflait parfois, il la regardait droit dans les yeux.
« - Savais-tu que j’ai une sœur cachée ?et oui comme je te le dis mon cher.
- Mais pourquoi te mets-tu dans un état pareil ?
- Parce que j’en veux à mes parents, j’en veux à ma grand-mère, ils ne m’ont rien dit, je me sens trahie, humiliée, je ne peux plus avoir confiance ne personne, non, je ne peux plus.
- Si, Jen. Si, de moi. » Il s’assit près d’elle et la prise dans ses bras, dans lesquels elle se mis à pleurer.

*


« - Où étais-tu ? demanda Geïl. J’étais inquiète Dawson.
- Oui, repris Mitch. Il ne faut pas une heure trente pour prendre une vidéo il me semble.
- Je suis désolé, je suis tombé sur Jen, elle était seule sur le ponton en train de boire du whisky. »
Tout à coup le visages des parents s’étaient attendris à la nouvelle que leur annonçait leur fils. Dawson pendit son manteau et commença à rejoindre sa chambre. Alors Mitch le retins par le bras et l’interrogea :
« - La dernière fois que je l’ai vue, elle avait l’air si bien, si posée…Que se passe-t-il ?
- Elle a découvert que ses parents ont eu une fille avant elle, et que celle-ci a été adoptée. Elle en veut à sa grand-mère de lui avoir caché la vérité. Elle se sent frustrée, même gênée d’avoir été gardée par ses parents. Elle est bouleversée, donc je lui ai proposé de venir regarder le film avec moi. Elle sera là d’ici une heure. »
« - Excuse-nous, dit sa mère touchée, tu as bien fait. »

*



Le lendemain matin, le soleil brillait sur la petite ville du Massachusetts. Il était neuf heures. Andie était à l’arrêt de bus, avec ses bagages à ses côtés. Elle sifflotait, histoire de penser à autre chose que sa tristesse. Elle tâchait de se remémorer cette dernière soirée en compagnie de ses amis, il y a deux jours maintenant. C’est alors que quelqu’un l’interpella :
« - Bonjour Andie. »
C’était Jack, qui avait un sac de voyages avec lui.
« - Mais que fais-tu là ?demanda-t-elle la mine réjouissante.
- Je passe la semaine avec toi à Boston. J’ai négocier avec le directeur, il a accepté que je dorme dans ta nouvelle chambre, à condition bien sûr que tu en ai envie ?
- Bien sûr Jack ! cria t-elle en se jetant dans ses bras. »

*


Il s’assirent l’un à coté de l’autre dans l’autocar. Il se mirent à se sourire, elle était heureuse et soulagée.
« - Mais que vas-tu faire tout seul ?
- Je ne sais pas, tu sais je trouverez toujours à m’occuper , je verrais Jen.
- Mais à la maison, il n’y aura personne !
- Papa dois rentrer quelques jours, certes ce n’est pas d’excellente compagnie, mais sinon j’achèterais un chien. » Il avait réussi à la faire rire, il voulait ne pas montrer que son absence lui faisait mal.
« - Tu vas me manquer Jack.
- Toi aussi petite sœur. »
Elle se colla contre lui, tandis qu’il lui embrassait le front.

*


« - Passe- moi les guirlandes veux-tu tête de fouine ? »
Pacey parlait au petit Buzz , l’enfant dont il s’était occupé voilà un an déjà. C’était son anniversaire, il allait avoir dix ans. Et son jeune tuteur était là pour préparer cette fête.
« - C’est de la dictature, t’as pas le droit de me faire travailler, Picey.
- Tant que tu ne prononceras pas mon prénom comme il le faut tu en baveras mon petit.
- J’irai mon plaindre à ma mère !
- Si tu veux, Buzz. Ecoute si tu veux arrêter on arrête, ta fête sera ratée et tes amis vont partir. »
Il fit mine de partir.
« - Non, reste, Pacey, reste !
- Je vois que tu as fais des efforts, tu sais comment je m’appelle à présent, c’est bien petit, c’est bien ! »

*


« - J’étais sûre de te trouver ici.
- Il y a longtemps que tu attends ?
- Non, à vrai dire je viens tout juste de m’asseoir.
- Je sors de chez le petit Buzz, je ne sais pas si tu te souviens de lui, c’est son anniversaire et j’avais promis à sa mère de l’aider à préparer sa fête.
- Tu n’as pas perdu ton grand cœur, c’est bien. »
Joey tenait un ours en peluche dans sa main, sur lequel un gros cœur rouge prenait place sur son ventre.
« - Tu te souviens, c’est le cadeau que tu m’avais offert lors d’une escale, lorsque nous sommes partis trois mois sur ton voilier ? Je l’ai toujours avec moi depuis.
- Je m’en souviens. Pourquoi es-tu là Joey ?
- J’avais….j’avais envie de discuter un peu avec toi, bredouilla-t-elle.
- Et bien parlons si tu en a envie.
- Je suis désolé de t’avoir quitté, je t’aimais mais, tout était si parfait avec toi, si merveilleux, et à la fin j’ai eu peur, peur d’être trop amoureuse, et d’avoir mal si tout venait à arrêter…Tu comprends ?
- Et à moi, y as-tu pensé ?T’étais-tu demandé, ne serait-ce qu’une seule fois, combien je pouvais t’aimer ?Combien je peux t’aimer ?
- Tu… »
Elle fut interrompue par Pacey, qui posa son doigt sur ses lèvres et qui, dans un laps de temps, déposa un baiser. Joey, surprise, se redressa rapidement, et se le va. Elle le regardait droit dans les yeux, d’un côté embarrassée, mais d’un autre en colère. Lui, ne disait mot, il l’observait, assis sur le banc, puis se pris la tête entre les mains lorsqu’elle lui tourna le dos et s’en alla.

*


Dawson était retourné chez Jen, prendre de ses nouvelles. Il passait le petit portail lorsqu’il entendit quelqu’un l’apostropher :
« - Dawson ! Dawson !
- Ah, bonjour Mme Lindley, je cherche Jen.
- Elle n’est pas revenue depuis deux jours. Je sais qu’elle dors chez des amis, selon Joey, mais je ne sais pas lesquels.
- Ecoutez, si vous voulez, nous pourrions parler, à moins que cela vous dérange.
- Non, Dawson, non, j’allais justement te le proposer. Venez, entrons, nous serons mieux à l’intérieur.

*


« - Je n’ai jamais rien dit à Jennifer car j’estimais que ce n’était certainement pas moi de le lui dire. Ses parents, même éloignés d’elle, son là pour ça, ce n’était pas mon rôle.
- Je comprends. Mais pourquoi ne pas lui avoir expliquer ?
- Elle ne m’en a pas laissé le temps.
- Je pourrais essayé de lui parler, peut-être qu’elle m’écouteras.
- Elle t’écouteras Dawson, tout ce que je veux c’est qu’elle revienne à la maison, et que nous ayons une discussion.
- Je ferai de mon mieux Mme Lindley
- Je te fais confiance, tu es un très bon jeune homme, une personne sûre, raisonnable et sérieuse. Tu sauras dire ce qu’elle veut entendre, tu sauras la rassurer, tu sauras être auprès d’elle, ne t’inquiète pas. »
Il se leva de sa chaise.
« - Veux-tu boire quelque chose ?
- Non, je vous remercie, mais je préfère me lance à sa recherche. Je vous la ramènerai. »
Elle approuva d’un léger signe de tête, et le laissa partir.

*


Jen s’était réfugiée chez Pacey. Chacun pensait à sa mésaventure. Ils étaient là, en tailleur sur le sol, adossés au lit. La jeune femme prit la parole :
« - Pourquoi, nous, les adolescents, sommes nous toujours en train de vivre des déceptions ?
- Je ne sais pas, c’est aberrant il est vrai, on appartient à la classe d’âge où l’on doit tout découvrir, où le bonheur est à chaque porte, mais en fait, chaque porte nous claque au nez. Tu n’as toujours pas envie de voir ta grand-mère ? Celle-ci est ouverte de porte Lindley.
- Ouverte ? Grand-mère paraît ouverte d’esprit, mais tout est tabou avec elle Pacey !
- Elle n’avait peut-être pas le choix.
- Elle l’avait. Je suis sûre qu’elle ne s’imagine même pas à quel point je suis déçue, frustrée…»Sa phrase était restée en suspens. « J’ai juste envie de partir de Capside, pour je ne sais pas, Paris par exemple, j’ai toujours rêvé d’aller en France. »
- Le tourisme n’a jamais arrangé les choses tu sais. Laisse-la au moins s‘expliquer ; c’est ce que tu as de mieux à faire.
- Non, je ne peux pas, je ne vois pas pourquoi je devrais faire ça.
- Parce que tu te dois d’être juste, bon sang, montre lui que tu lui laisses une chance. Si elle n’est pas comme toi tu le voudrais, montre-lui que toi tu es ce qu’elle pense de toi, dit-il en s’énervant légèrement.
- Tu as peut-être raison.»

*


Dawson était un carrefour. Il marchait vite. C’est alors qu’il rencontra Joey, qui elle aussi paraissait assez agitée.
« - Tiens, dit-il.
- Oui tiens, répondit-elle avec humour. Je vais chez Pacey, je dois lui parler. Et toi que fais-tu, tu me paraît pressé.
- La même chose que toi, sauf que moi j’y vais pour lui demander s’il n’as pas vu Jen, car c’est à elle que je dois parler.
- On y va ensemble alors ?
- Bien sûr. »
Ils pressèrent le pas. Ils étaient à six cents mètres de la maison de leur ami.

*


« - Et alors, tu as revu ta tendre et chère élue ?
- Je l’ai revue, c’est même elle qui est venue à moi.
- Hum, intéressant, qu’est-ce que ça a donné ? Tu as su lui parler ?
- Pff, bien sûr ! Un baiser volé et voilà que minuit sonna et que Cendrillon partit…
- Ca s’est donc mal passé, on a vraiment pas de chance toi et moi.
- Comme tu dis. »
Soudain la sonnette retentit. Pacey poussa un soupir et descendit ouvrir la porte.
« - Mais qui voilà ? Dawson ! Ah je vois que tu n’es pas venu seul. Bonjour.
- Tu n’aurais pas vu Jen ?
- Jen ? et bien….
- Je suis là. » C’était elle qui avait parlé, elle était dans les escaliers, se tenant à la rambarde.
« - Viens, on doit allé parler je crois, invita gentiment Dawson.
- C’est aussi ce qu’on va faire Pacey »dit Joey en baissant la tête, avec un léger sourire.
Tout le monde sortit du pavillon des Witter. Les deux couples prirent un chemin opposé.

*


Pacey et Joey marchaient côte à côte. Lui, intrigué, osa parler en premier, même si ce ne fut que quelques mots : « Alors ? »
Elle lui prit le bras, et ouvrit la bouche, avant de se raviser. C’est pourquoi il lui reposa la question :
« - Alors ?
- Il y a quelques semaines, je t’ai lâchement quitté. Si je ne suis pas revenu te voir avant, c’est que j’en avais pas la force. Je savais qu tu m’en voulais, et même que tu m’en veux toujours, mais je ne voulais pas le savoir, je ne souhaitais pas en être sûre. Et puis les inscriptions pour l’université, je savais que cela te ferais souffrir de savoir que j’allais partir, qu’on allait plus se voir, plus se toucher, plus se parler. J’ai dût faire un choix et aujourd’hui je ne sais pas si c’est le bon. »
Elle cherchait dans ses yeux l’assurance qu’il comprenait.
« - Je pensais que tu ne m’aimais plus, que tu avais trouvé quelqu’un d’autre, de mieux que moi, qui t’apporte plus que moi. Tu aurais dût m’avertir de tes doutes, c’est tout ce que je te reproche, pas le pourquoi, mais la manière. J’avais autant peur que toi qu’on ne se voit plus, seulement j’aurais quand même essayé. Je pars du principe que tant que l’on ne tente rien, on ne saura rien. Ca aurait très bien pu marcher. »
- Ton principe est juste. Si tu savais comme je me déteste.
- Maintenant il est trop tard aussi, c’est le passé.
- Oui, tu as certainement tourné la page, pour en écrire une nouvelle.
- En effet.
- Il y a juste une chose que je ne comprends pas alors, pourquoi m’avoir embrassé hier ?
- Je disais donc : en effet j’ai tourné la page, et je souhaite en écrire une nouvelle. Avec toi. »
Elle en avait le souffle coupé, ses yeux noirs brillaient intensément, ses mains tremblaient. Pacey, lui, la fixait droit dans les yeux, d’un calme extraordinaire. Les secondes étaient des minutes, les minutes des heures, et elle semblait si paralysée par cette déclaration inattendue, qu’elle ne savait quoi faire. Alors il fit un pas en avant. T tout s’enchaîna : elle lui prit les mains, se mit sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur, il baisa la tête, et elle l’embrassa. Puis elle se blottie contre lui, les larmes aux yeux, le sourire aux lèvres, pendant que lui se délectait de l’odeur de ses cheveux, lorsqu’il posait sa tête dans son cou.

*


«- Je vois qu’on a raté quelque chose ! s’écria Dawson qui revenait avec Jen, qui visiblement avait retrouvé le sourire.
- Nous aussi apparemment, répondit Pacey qui allait à leur rencontre tout en tenant la main de sa nouvelle compagne. Aurais-tu réussi à convaincre notre chère amie de rentrer chez elle ?
- Oui, et ça n’a pas été facile. Je la raccompagne, vous venez avec nous ?
- Et bien si Joey est d’accord je suis partant. »

*


Ils arrivèrent à proximité de la vieille maison de Mme Lindley. Jen s’adressa à ses acolytes :
« - Pacey, Dawson, merci de m’avoir ouvert les yeux, votre aide m’a beaucoup apporté.
- C’est normal on est là pour ça, dit Dawson
- Oui, ajouta Pacey, et puis je peux aussi te remercier de ton soutien, aujourd’hui j’ai retrouvé celle que j’aimais, et sans toi je n’en serais pas là.
- Bon, et bien à mon tour alors, plaisanta Joey, merci Jen d’avoir poussé Pacey à me reconquérir, et à me pardonner.
- De rien, je vous adore, vous comptez énormément pour moi. »
C’est alors que sa grand-mère arriva. Jen se retourna elle lui adressa un sourire :
« - Viens grand-mère. On doit mettre les choses au clair. »


FIN



Appréciation : C’est une jolie histoire avec de bonnes idées. J’aime beaucoup le dialogue Pacey/Jen sur le cours de Basket, ça leur ressemble. Point de vue style, ton histoire aurait mérité une relecture afin de minimiser les fautes. Certains passages auraient eut besoin de plus de détail et d’explication. Dans l’ensemble, le récit est…rapide.
Ecrit par Marjo 
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chrismaz66, 24.03.2024 à 17:40

Bonsoir, nouvelle PDM/Survivor Illustré chez Torchwood, dédié aux épisodes audios, venez voter, merci !

Locksley, 25.03.2024 à 20:10

Pas beaucoup de promo... Et si vous en profitiez pour commenter les news ou pour faire vivre les topics ? Bonne soirée sur la citadelle !

choup37, 26.03.2024 à 10:09

La bande-annonce de la nouvelle saison de Doctor Who est sortie! Nouvelle saison, nouveau docteur, nouvelle compagne, venez les découvrir

Sas1608, Avant-hier à 18:25

Pour les 20 ans de la série, le quartier de Desperate Housewives change de design ! Venez voir ça !

mnoandco, Hier à 19:49

Nouveau design sur Discovery of Witches, n'hésitez pas un faire un p'tit détour même sans connaître la série.

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