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Jack McPhee contre le monde

L’épisode commence par une scène où Jack et Jen sont assis sur un banc face à la maison de Brad, l’actuel petit ami de Jack.
JEN : Alors Jack, qu’as-tu décidé ? Vas-tu aller le voir ?
JACK : Je ne sais pas, j’ai tellement peur. Je me demande même pourquoi je suis venu ! Je ne sais pas si je serai assez fort pour le lui dire.
JEN : C’est normal que tu aies peur, Jack. Je le serais tout autant à ta place.
JACK : Enfin là tu ne m’aides pas. Je suis terrifié rien qu’à l’idée de le voir, alors lui dire… Jusque là, tout se passais tellement bien.
JEN : Oui je sais, c’est un vrai bouleversement.
JACK : Pour qui ça ne le serait pas, dis le moi ! Qui ne serait pas bouleversé par le fait d’apprendre qu’il est séropositif !
JEN : Uh…
JACK : Ca fait une demi-heure qu’on est assis là et je n’arrive toujours pas à me décider.
JEN : Prends ton temps, on n’est pas pressé. Mais je pense qu’il est important que tu le fasses tout de suite. Plus tu attendras et plus ça sera difficile.
JACK : Tu as sans doute raison… Mais comment vais-lui dire ? « Salut Brad, je venais juste pour te dire que j’avais le sida. Salut, on se voit demain au lycée ! »
JEN : Jack, ne soit pas si dur avec toi-même. Je suis sûre que tu trouveras les mots justes pour le lui dire. Tu as toujours les mots appropriés dans des moments comme celui-là.
JACK : Peut-être, mais quand le problème ne me concerne pas directement. Il est plus difficile de réconforter les autres que de se réconforter soi-même.
JEN : Hé !! Mais à quoi je sers moi !
JACK : Non, tu as raison, je suis injuste avec toi… Mais lui, que va-t-il me répondre ?
JEN : Là-dessus je ne peux pas t’aider. Mais quoi qu’il dise, saches que je serai toujours là pour toi.
JACK : Je le sais et je t’en remercie. Mais s’il me rejette ?
JEN : Et bien, c’est qu’il est stupide et qu’il ne mérite pas d’être avec un garçon comme toi. Tu sais, dans la vie, on doit pendre les gens comme ils sont et les apprécier tels qu’ils sont, quelles que soient leurs expériences passées, leurs vertus et leurs défauts. On ne doit pas juger le passé des gens… Et je sais de quoi je parle.
JACK : J’espère vraiment qu’il me comprendra.
JEN : J’en suit sûre, Brad est quelqu’un de bien.
JACK : Oui, j’ai confiance en lui !
Jack se lève alors et se dirige à pas lents le long de l’allée qui mène à la porte de la maison de Brad.
Avant d’atteindre la porte, il regarde une dernière fois Jen dans les yeux pour y trouver toute la force dont il a besoin. Il s’apprête alors à frapper à la porte.

La porte s’ouvre sur Bessie. C’est Dawson qui venait de frapper.
BESSIE : Ah, Dawson, c’est toi. Je suppose que tu viens voir Joey.
DAWSON : Exactement.
BESSIE : Elle est avec Alexandre dans la chambre. Je te laisse, j’ai une casserole sur le feu.
Joey entre à ce moment-là dans la pièce avec le bébé.
JOEY : Salut Dawson.
DAWSON : Salut. Ca te dit une ballade sur la rivière,
JOEY : Bien sûr, laisse moi juste le temps d’aller chercher un pull. (A Bessie) Bessie, tu peux prendre Alexandre, je vais me balader avec Dawson.
BESSIE : Pas de problème, à plus tard.
Joey va chercher son pull et revient
JOEY : Bon, on y va !
Ils sortent et s’installent dans la barque. Dawson commence à ramer.
DAWSON : Alors, comment se passent les préparatifs du mariage ?
JOEY : Ne m’en parle pas, tout le monde est sur les nerfs. Rien n’est près et la cérémonie a lieu dans une semaine. Je dois m’occuper du repas avec Jack et on n’a pas encore décidé du menu. La robe de Bessie n’est pas prête et il y a un tas d’autres choses qui ne vont pas.
DAWSON : En effet, ça n’a pas l’air drôle !
JOEY : A qui le dis-tu ! Tout ça commence à me rendre folle. Je donnerais n’importe quoi pour être ailleurs.
DAWSON : Je vois que tu as besoin de te détendre. Que dirais-tu d’une soirée vidéo à la maison ! On est à côté et puis la dernière date un peu.
JOEY : C’était la semaine dernière.
DAWSON : Ah… Mais cette fois-ci je te laisse choisir le film !
JOEY (sortant une cassette vidéo de son sac) : ET ça te conviens *?
Joey et Dawson éclatent alors de rire. Ils accostent et se mettent à courir sur le ponton jusqu’à la maison de Dawson. Ils grimpent à l’échelle, entrent dans la chambre et se jettent sur le lit. Ils commencent alors à s’embrasser. Sans faire attention, Dawson s’assoie sur la télécommande et allume la télé.
PRESENTATEUR : Revenons à présent sur l’accident survenu il y a environ une heure sur le passage à niveau de Lake Road à la sortie de Capeside…
Dawson et Joey s’interrompent et se tournent vers la télévision.
PRESENTATEUR : Notre envoyé spécial sur place nous annonce que surprise par l’abaissement de la barrière du passage à niveau, une voiture est restée coincée sur les rails et a été percutée par un train qui, heureusement, n’était pas à sa vitesse maximale. Cet incident aurait fait deux blessés graves.
JOEY : Oh, quelle horreur !! Eteins cette télé, Dawson, je n’ai pas envie de…
Pacey fait alors irruption dans la pièce et semble complètement affolé.
DAWSON : Pacey ! Mais que fais tu là ?
PACEY (en haletant) : Ha, vous êtes là. Mais enfin, où est ce que vous étiez, je vous est chercher partout. J’ai même téléphoné mais ça ne répondait pas. Alors j’ai décidé de…
JOEY : Pacey, calme toi et reprend ton souffle. Mais enfin, que se passe-t-il de si urgent ? On dirait que quelqu’un vient de mourir !
PACEY (après avoir repris son souffle) : C’est Andie… Elle a eu un accident.

On revient à Jack et Jen. Au moment où Jack allait frapper à la porte de chez Brad, son téléphone portable sonne. Il répond
JACK : Oui ?
PACEY (d’une voix affolée) : Allo Jack ! Dépêches toi, il faut absolument que tu viennes à l’hôpital.
JACK (surpris) : Hen ! Mais de quoi parlez vous ? Qui est-ce ?
PACEY : C’est Pacey et… c’est urgent, il faut que tu viennes à l’hôpital le plus vite possible.
JACK : Mais enfin, Pacey, que se passe-t-il ? Je ne comprends rien.
PACEY : C’est Andie… Elle vient d’avoir un accident.
JACK : Quoi, qu’est ce que tu dis ? Un accident ?
Jen l’entend parler et, d’un air inquiet, se lève et s’approche lentement.
PACEY : Absolument, et il faut que tu viennes au plus vite.
JACK : D’accord, j’arrive tout de suite.
Jack raccroche alors. Son visage devient subitement très pâle et ses yeux fixent le vide.
JEN : Jack, que se passe-t-il ? Je viens de t’entendre parler d’un accident.
JACK : …
JEN : Jack… Hé Jack, est ce que ça va ?
JACK : Andie…
JEN : Andie ? Il lui est arrivé quelque chose ?
JACK :…
JEN : Oh non, j’espère qu’elle n’a rien.
JACK : Andie… Elle vient d’avoir un accident et elle est à l’hôpital.
JEN : Il faut qu’on y aille le plus vite possible.
JACK : Oui…
Ils s’éloignent alors tous les deux.

On repasse à Joey, Dawson et Pacey qui entrent dans l’hôpital et se dirigent vers la chambre d’Andie où se trouvent déjà Jen et Jack. Jack tient la main de sa sœur près de son cœur.
JACK (détachant son regard de sa sœur) : Je vois que tout le monde est là. C’est gentil à vous.
JOEY : Non, c’est normal.
DAWSON : C’est la moindre des choses.
JOEY : Qu’on dit les médecins ?
JEN : Qu’Andie est entrée dans une phase de coma qui pour l’instant est superficiel, mais elle peut d’un moment à l’autre soit tomber dans un coma profond soit se réveiller. Ils ne peuvent pas en dire plus pour le moment.
Joey s’immobilise alors brusquement et on peut lire une grande tristesse sur son visage. Des larmes commencent à perler sur ses joues. Elle s’excuse pour sortir.
JOEY : Excusez moi !
Elle sort en courant. Dawson se lève d’un bond pour aller la rejoindre.
DAWSON (élevant le ton) : Joey !! Attends.
JOEY : Non, Dawson, laisse moi tranquille. J’ai besoin de m’isoler un peu. Vas rejoindre les autres.
DAWSON : Je ne pense pas que t’isoler permettra se résoudre tes problèmes. Je pense plutôt que tu as besoin d’une oreille attentive et je suis sûr que je peux assumer ce rôle.
JOEY : Sans doute, tu as raison.
Ils s’assoient sur un banc dans le couloir. Puis après un silence :
JOEY : C’est vraiment affreux ce qui arrive à Andie.
DAWSON : Oui, je sais…
JOEY : Non, justement, tu ne sais rien. Tu n’as aucune idée de ce que l’on peut ressentir dans une situation comme celle-là.
DAWSON : Bien sûr, directement non. Mais je peux imaginer la souffrance provoquée par de tels drames et…
JOEY : Non Dawson ! Tu ne peux pas imaginer à quel point cela peut toucher la partie la plus profonde d’une personne et en faire émerger des tas de choses jusque là enfouies et auxquelles on a aucune envie de repenser.
DAWSON : Oh, bien sûr. Comment n’ais-je pas pu y penser plus tôt ! Ta…
JOEY : Oui Dawson, il s’agit bien de ma mère. Et je ne peux pas m’empêcher de revivre ça**, c’est plus fort que moi.
DAWSON : Je suis désolé, Joey, ce n’était pas mon intention de…
JOEY : Chut, tu n’as pas à être désolé de quoi que ce soit.
DAWSON : Je me doute que cela représente une réelle épreuve pour toi.
JOEY : Mais enfin, combien de fois vais-je devoir te dire que tu ne sais rien à propos de telles situations. Dans ton monde virtuel, ces choses là n’arrivent pas ou bien elles se terminent toujours bien. Mais Dawson, saches que c’est rarement le cas dans le monde réel.
DAWSON : Mais enfin, Joey, quand cesseras-tu de m’en vouloir pour ça ?
JOEY : Quand tu arrêteras d’appréhender le monde avec ces yeux, Dawson.
DAWSON : Non, Joey, arrêtes de…
JOEY (en se levant) : Prends bien garde, Dawson. Ouvres bien grand les yeux parce que la vie, c’est bien plus que les effets spéciaux des films de Spielberg !
Joey se sauve alors en courant avant que Dawson ne puisse rajouter quelque chose. Dawson se dirige alors vers la chambre où se trouve Andie et il voit s’y précipiter plusieurs personnes. Il se met à courir (on voit la scène par les yeux de Dawson) et entre dans la chambre où il peut voir les médecins penchés au dessus du corps d’Andie. Il y a énormément de bruit et on ne peut distinguer que la voix de Jack.
JACK : Andie, réveilles toi ! S’il te plaît ! J’ai besoin de toi, tu ne peux pas partir comme ça.

La scène suivante débute par la vue d’une église devant laquelle se déroulent des obsèques. Puis on s’approche finalement de Joey qui est entrain d’attendre quelqu’un. Il ne fait pas chaud et elle est entrain de grelotter. Sur ce Jen arrive.
JEN : Hé, Joey !
JOEY : Ah, enfin. J’ai cru que j’allais mourir sur place en attendant que tu arrives !
JEN : Je sais, je suis un peu en retard.
Elles se mettent alors en marche vers l’entrée de l’église.
JOEY : Enfin, je te remercie quand même d’être venue. Je ne me sentait pas le courage d’entrer là-dedans (en désignant l’église de la tête) toute seule, même si ce n’est que pour aller chercher des papiers dont Bessie à besoin.
JEN : En ce qui me concerne, qui aurait cru que je remettrai un jour les pieds dans une église ?
JOEY (en riant) : Ta grand-mère peut-être… Tiens en parlant du loup, ce ne serait pas elle, là ?
JEN : Oh non, je n’ai pas envie qu’elle me voie ici. Si tu n’étais pas là, je croirais à un coup monté pour m’attirer dans les griffes de notre Seigneur adoré.
JOEY : Méfies-toi, je suis peut-être dans le coup !
JEN : Venant de ma grand-mère, ça ne m’étonnerait pas. Mais sans vouloir te vexer, je ne pense pas qu’elle aurait pensé à toi pour un coup comme ça.
JOEY : Qui sait ! Pour brouiller les pistes…
JEN : Réflexion faîte, l’idée se défend. Mais je ne suis toujours pas convaincue.
JOEY : Libre à toi de penser ce que tu veux mais si j’étais toi, je me méfierais quand même. Ta grand-mère est diabolique
JEN : C’est la réincarnation de Satan !
Les deux filles se mettent alors à rire.
JEN (une fois calmée) : Plus sérieusement, je me pose une petite question.
JOEY : Vas y.
JEN : Pourquoi moi ? Pourquoi m’as-tu demandé à moi de t’accompagner. Tu as Dawson pour ça, d’habitude.
JOEY : Et bien, disons qu’il y a un petit froid en ce moment entre Dawson et moi.
JEN (cynique) : Les deux âmes sœurs se seraient-elles disputées ?
JOEY : On peut dire ça.
JEN : Et qui est fautif ?
JOEY : C’est moi, j’ai été un peu dure avec lui hier à l’hôpital. Je crois qu’il était tout simplement au mauvais endroit au mauvais moment.
JEN : Je connais ça.
JOEY : J’espère vraiment qu’il ne m’en voudra pas.
JEN : Joey, on parle de Dawson là… Comment veux-tu qu’il t’en veuille ?
JOEY : Justement, c’est Dawson, la personne la plus imprévisible qui existe sur cette terre en matière de relation amoureuse.
JEN : Mais enfin, Joey, vous êtes fait l’un pour l’autre. Il reviendra.
JOEY : Mais dans combien de temps ?
JEN : Peu de temps, je te le garantie.
JOEY : Je l’espère car je crois que je pourrais l’attendre toute ma vie…***
S’ensuit un long silence où aucune des deux jeunes filles n’osent reprendre la parole.
JEN : Mais, au fait, cela ne me dit toujours pas pourquoi tu m’a choisi pour t’accompagner ici ? Pour Dawson, je veux bien, mais…
JOEY (cynique): Oh, c’est simple ! En tant normal, j’aurais demandé à Jack ou bien à Pacey, mais à cause de ce qui est arrivé à Andie… Donc il ne restait plus que toi.
JEN (cynique aussi) : Je préfère de loin cette raison.
Les deux éclatent à nouveau de rire puis entrent dans l’église.

On retrouve Joey, Jen et Dawson le lendemain à la cafétéria du lycée. Ils discutent de tout et de rien en rigolant.
JEN : …et alors M. Peterson s’est retourné et s’est pris le coin de son bureau au mauvais endroit.
JOEY : Mmm !! Le pauvre.
DAWSON (en grimaçant) : En effet ! Je ne souhaite ça à personne.
Pacey arrive alors à leur table, suivi de Jack. Mais lorsque ce dernier s’aperçoit de la présence de Pacey, il lui jette un regard noir et va s’asseoir à une table la plus éloignée possible.
JOEY : Si j’en juge par le regard que Jack vient de te lancer, l’orage n’est pas passé depuis la semaine dernière.
PACEY : Ouais, il fuit dès que j’approche et ne veut pas m’adresser la parole. J’aimerais pourtant vraiment faire quelque chose mais il me tient pour responsable de ce qui est arrivé à Andie.
JEN : Laisse lui simplement un peu de temps. Il est perturbé en ce moment et même moi j’ai énormément de mal à lui parler.
PACEY : Mais j’aimerais tellement lui dire que je suis désolé et que comme lui, je veux qu’il n’arrive rien à Andie. Mais même ça il ne veut pas l’entendre.
JEN : Je sais bien mais je pense que c’est plus une forme de protection que de la haine envers toi.
PACEY (en soupirant) : J’aimerais pouvoir penser la même chose que toi, Jen.
JEN : Je t’assure, laisse lui un peu de temps pour se retrouver. Il finira par sortir de sa coquille à un moment ou à un autre.
PACEY : Tu as sans doute raison.
JOEY : Tu verras, il reviendra de lui-même.
PACEY : Oui,…

La caméra passe sur Jack qui franchit la porte principale du lycée et court pour rattraper Brad.
JACK : Hé, Brad !
BRAD : Jack ! Comment vas-tu ?
JACK : Disons que ça pourrait aller mieux. Dis, tu as un moment pour que je te parle. Ca fait un petit moment qu’on ne s’est pas vu et il s’est passé pas mal de choses depuis.
BRAD : Si tu as besoin d’une oreille attentive, me voilà !
JACK : Je te remercie.
BRAD : Je sais que tu es très affecté par ce qui arrive à ta sœur. Alors n’hésite pas à me parler si tu as trop de choses sur le cœur. Je sais ce que ça fait quand ça explose et c’est rarement bon.
JACK : En fait, ce n’est pas tellement de ça que je voudrais te parler.
BRAD : Ah ! Vas y, je t’écoute.
JACK : C’est un peu délicat.
BRAD : Tu sais que tu peux tout me dire.
JACK : Je tenais à te parler de quelque chose qui nous concerne tous les deux. Ecoute, je ne vais pas y aller par quatre chemins,… je suis séropositif.
BRAD : …
JACK : Brad, as-tu compris ce que je viens de te dire ?
BRAD (en bredouillant) : Oui, parfaitement. Mais je ne sais pas quoi te dire.
JACK : Je ne te demande pas de répondre quoi que ce soit pour le moment. Je te demande juste d’y réfléchir. J’espère que ça n’entravera pas notre relation et qu’on dépassera cette « difficulté ».
BRAD : Une minute, Jack ! Tu viens à peine de m’annoncer que tu es séropositif et tu parles déjà de passer à autre chose ! Et moi dans l’histoire, ais-je mon mot à dire ?
JACK : Excuse moi, je vais un peu vite.
BRAD : Oui, je trouve. Tu as l’air de t’être fait rapidement une raison mais je pense que j’aurais besoin d’un peu plus de temps.
JACK : Bien sûr, je comprendrais que tu veuille rompre…
BRAD : Jack, qui à parler de rompre ? Ne me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. J’ai juste besoin de réfléchir. M’annoncer une chose pareille n’est pas facile et je ne sais pas quoi panser. Mais c’est vrai que c’est quelque chose de grave dont il faut tenir compte.
JACK : Tenir compte pour quoi ? Pour savoir si ça vaut le coup de rester avec moi ou bien si c’est trop risqué ? Si tu te mets en danger à chaque fois que tu es avec moi ?
BRAD : Mais qu’est ce qui te prend ?
JACK : Tu sais très bien. Ne fais pas celui qui ne comprend pas.
BRAD : Si c’est ce que tu veux entendre, alors très bien, vas-t’en. A partir de cet instant, on est plus ensemble et ne compte pas sur moi pour qu’on devienne amis ou quoi que ce soit.
Brad s’en va alors furieux. Jack ne cherche pas à le rattraper et s’en va de son côté la tête basse.

La sonnerie marquant la fin de la première heure de cours de l’après-midi retentit. Les élèves sortent de leurs classes et on retrouve Dawson à son casier. Jen arrive.
DAWSON : Allez ! Plus qu’une heure et c’est fini.
JEN : Ne m’en parle pas, cette journée est interminable.
Petit silence.
JEN : Au fait, as-tu vu Jack ? Il n’avait vraiment pas l’air d’aller bien ce midi et j’aimerais bien lui parler.
DAWSON : Non, pas de l’après-midi.
JEN : Tu as pourtant bien un cours d’histoire avec lui.
DAWSON : Oui, et maintenant que tu me le dis, c’est vrai que je ne l’ai pas vu. D’habitude, il est deux rangs devant moi.
JEN : Ca m’inquiète, ce n’est pas son genre de rater des cours.
DAWSON : Tu sais, avec ce qui est entrain de lui arriver, ça paraît normal. N’importe qui craquerait à sa place. Je pense qu’il a simplement eu un coup de blues et qu’il est rentré chez lui.
JEN : Sans prévenir personne ? Non, je te dis que ça ne lui ressemble pas. Je pense qu’il y a quelque chose d’autre de plus grave.
Pacey et Joey arrivent au bout du couloir. Mais dès qu’elle voit Dawson, Joey baisse la tête et accélère le pas pour l’éviter. Mais Jen se dirige vers elle, accompagnée de Dawson qui apparemment n’a pas plus envie de voir Joey.
JEN (à Joey et Pacey) : Dîtes vous deux ! Vous n’auriez pas vu Jack, par hasard ?
JOEY : Non, mais je le cherche aussi. J’ai un livre à lui rendre.
DAWSON : Et bien, décidément, tout le monde le cherche.
JEN : Dawson vient de me dire qu’il n’a pas assisté à son cours d’histoire.
JOEY : Ca ne lui ressemble pas.
JEN : C’est exactement ce que je me suis dis. Mais où a-t-il bien pu passer ? J’ai comme un mauvais pressentiment et je pense qu’il est sur le point de faire une bêtise. Il faut que j’y aille et que je le retrouve avant qu’il ne commette quelque chose d’irréparable.
DAWSON ET JOEY : Je t’accompagne !!
Les deux se regardent alors.
JEN : Houlà ! Du calme tous les deux. Je pense que vous feriez mieux d’aller en cours.
DAWSON (en regardant Joey) : J’y tiens vraiment.
JOEY (en regardant Dawson) : Moi aussi.
PACEY : Hé, détendez vous tous les deux.
JOEY : Pacey a raison ! Dawson, je te propose de mettre nos ego de côté pour cet après-midi. Le temps que l’on retrouve Jack.
DAWSON : Très bien, marché conclu.
JEN : Bon, maintenant que vous avez fait la paix, on peut peut-être y aller.
PACEY : Et moi dans l’histoire !
JEN : Sans vouloir te vexer, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de nous accompagner.
PACEY : Oui, tu as sans doute raison. Je ne vous serais d’aucune utilité, si ce n’est d’envenimer la situation un peu plus encore.
JEN : Allons y.
PACEY : Jen… Dis à Jack que je suis sincèrement désolé.
Jen hoche de la tête et les trois s’en vont. Pacey part de l’autre côté.

On voit Jen, Joey et Dawson chercher Jack dans différents endroits de la ville (rue principale, docks, bars…) mais sans réussir à le trouver.
Pacey de son côté ne se sent pas bien et décide d’aller faire un tour sur la jetée pour se calmer et respirer un peu. Il aperçoit alors quelque chose de brillant par terre qui attire son attention. Il se baisse et ramasse l’objet ; il s’agit d’un pendentif représentant un cœur brisé en deux. Un léger sourire apparaît alors au coin de sa bouche.
PACEY : Comme c’est ironique ! Un cœur brisé en deux. Si ça n’est pas le destin !
Il décide de s’asseoir sur un banc.
PACEY : Andie… Qu’est ce que je vais faire sans toi ? Tu es toute ma vie. Je me lève et me couche en ne pensant qu’à toi. Et toute la journée, je te regarde comme si c’était la première fois que je te voyais. Aller vers ton casier, dans ta salle de classe ; le moindre de tes gestes me fait me sentir complètement différent. En ta présence je retrouve toute ma confiance et tu me donnes le courage d’affronter le monde entier. Tu es pour moi une sorte d’ange gardien qui me veille, m’accompagne et me guide dans mes choix et dans mes pensées… (Après un bref silence et un soupir) Andie, si tu ne reviens pas, je crois que j’en crèverais**** ! Pardonnes moi et reviens, je t’en prie…
Pacey baisse alors la tête.

La caméra passe à Jack qui ouvre la porte de chez Jen.
GRAMS : Jack, c’est toi ?
JACK : Oui.
GRAMS : Tu n’avais pas d’école cet après-midi ?
JACK : Si, mais je ne me sentais pas bien. J’ai préféré rentrer pour me reposer un peu.
GRAMS : Oh, bien sûr.
Jack se dirige vers sa chambre et se pose su son lit. Il soupire. Grams entre alors dans la pièce.
GRAMS (d’un air inquiet) : Tu es sûr que tout va bien Jack ?
JACK : Oh oui, c’est juste un peu de fatigue, rien de plus. Vous savez, mes nerfs sont plutôt mis à rude épreuve en ce moment et j’ai par moment besoin de faire une pause.
GRAMS : Oui, je comprends. Cette situation est dure pour nous tous.
Il s’ensuit un silence.
GRAMS : J’ai des courses à faire ! Aurais-tu besoin de quelque chose de particulier ?
JACK : Non rien du tout.
GRAMS : J’y vais alors. Je serais de retour d’ici deux heures. Repose toi bien.
JACK : Ouais, je vais essayer.
Grams ferme alors la porte et on l’entend partir. Jack prend alors quelque chose dans son sac et se dirige vers la salle de bain. Il déballe alors ce qu’il tient dans la main : il s’agit d’une poudre blanche qu’il place en ligne. Il prend alors une profonde inspiration et, en tremblant, sniffe la drogue. On entend alors la porte d’entrée s’ouvrir.
JEN (criant) : Jack, est-ce que tu es là ?
Surpris, Jack fait un mouvement brusque et sa tête heurte le robinet du lavabo.
JEN : Jack, c’est toi ?
Jen, accompagnée de Joey et de Dawson accoure à la salle de bain. En entrant, elle voit Jack s’effondrer par terre.
JEN : Oh mon Dieu, Jack ! Que t’es-t-il arrivé ?
Elle se penche vers lui et approche son visage du sien. Mais les yeux de Jack sont clos ; il est inconscient.
JEN : Jack, dis quelque chose bon sang ! (A Dawson) Dawson, appelles vite une ambulance !
DAWSON : Tout de suite.
Il se dirige alors vers le salon pour appeler du secours.
JOEY (se baissant pour ramasser un objet) : Qu’est ce que c’est que ça ?
JEN : Qu’est ce que tu dis ?
JOEY : Non, rien. Il y avait juste ce papier par terre. Quelqu’un a du le jeter à côté de la poubelle.
JEN : Fais voir !
Joey lui tend le papier qu’elle examine et sent. Elle fait alors une grimace.
JOEY : Qu’est ce qu’il y a ?
JEN : C’est bien ce que je craignais.
JOEY : Mais de quoi tu parles ?
JEN : Il y a eu de la cocaïne sur ce papier. Je crois que Jack est entrain de faire une overdose.
Jack est alors pris de convulsion. Jen se baisse précipitamment, immobilise Jack.
JEN : Joey, aides moi à maintenir Jack dans cette position.
JOEY : Bien sûr.
Joey s’exécute et Jen donne alors une claque à Jack pour tenter de le réveiller.
JEN : Jack, tu n’as pas le droit de partir comme ça. Tout le monde a besoin de toi ici, et en particulier ta sœur ; elle compte sur toi pour l’aider à sortir du coma. Elle a besoin de ton soutien et de ton amour. Et ce n’est pas en étant un légume que tu pourras l’aider. Réveilles toi… je t’en supplies ! J’ai déjà perdu mon meilleur ami à New York de cette façon et je ne veux pas que ça recommence.
Dawson entre alors dans la salle de bain.
DAWSON : Les secours arrivent immédiatement.
Jen se détache du corps de Jack qui a arrêté de convulser et s’adosse en mur en pleurant.

La scène suivante sur Jack allongé sur un brancard et branché sous monitoring. Puis on voit un médecin entrain de discuter avec Jen, Joey et Dawson.
MEDECIN : Votre ami est hors de danger.
Les trois amis soupirent de soulagement.
MEDECIN : Mais la situation n’aurait peut-être pas été la même cinq minutes plus tard. On peut dire qu’il a eu beaucoup de chance… et surtout de bons amis qui ont su quoi faire.
JEN : Je vous remercie infiniment.
MEDECIN : Bon, on doit quand même l’emmener à l’hôpital pour lui faire subir quelques examens. Mais il ne devrais pas y en avoir pour plus de trois jours le temps qu’il se repose un peu.
JEN : Est-ce possible de vous accompagner.
MEDECIN : C’est malheureusement impossible si vous n’êtes pas de la famille. Mais vous pourrez le voir demain dans l’après-midi s’il a repris connaissance.
JEN : Je comprends.
MEDECIN : Au fait, y a-t-il quelqu’un dans sa famille que l’on peut contacter.
Jen, Joey et Dawson se regardent alors.
JEN : Non, personne.
MEDECIN : Vous en êtes sûr ?
JEN : Oui, il n’a plus vraiment de famille. Il habite ici avec ma grand-mère et moi.
MEDECIN : Très bien. J’y vais alors.
Le médecin quitte la maison, entre dans l’ambulance qui démarre en trombe. Elle n’est bientôt plus qu’un petit point sur l’horizon. La caméra retourne alors face à la maison où Jen, Joey et Dawson se tiennent dans l’encadrement de la porte.

On se retrouve dans la chambre de Pacey où on le voit entrain de dormir d’un sommeil agité : il est entrain de rêver de ce qui s’est passé juste avant l’accident.
Andie et Pacey sont en voiture et c’est Pacey qui conduit.
ANDIE : Mais enfin Pacey, vas-tu enfin te décider à me dire où on va !
PACEY : McPhee, je t’ai déjà dis que c’était une surprise.
ANDIE : Arrêtes Pacey, tu sais très bien que je j’ai horreur de ça.
PACEY : Je ne dirais rien, même sous la torture.
ANDIE : Je t’en prie, donnes moi juste un indice.
PACEY : Un indice, voyons… Non, ce serait trop facile.
ANDIE : Très bien, j’abandonne. J’espère simplement que tu ne m’emmènes pas dans un endroit comme celui de la semaine dernière !
PACEY (en riant) : Tu parles du restaurant où on ne voyait pas à travers les verres tellement ils étaient sales ?
ANDIE : On avait l’impression qu’ils les nettoyaient avec de l’huile.
PACEY : Je te rassure, cette fois ci je me suis renseigné. Pas de verres laves avec de l’huile.
ANDIE : Dois-en conclure que nous allons au restaurant.
PACEY : Eh mince, démasqué.
ANDIE : Tu vois, j’arrive toujours à mes fins.
PACEY : Chapeau bas, McPhee. Tu es tout simplement diabolique.
ANDIE : Mais je le sais bien.
PACEY : Et tu sais aussi par la même occasion pourquoi je t’emmène au restaurant.
ANDIE : Si c’est pour te faire pardonner de la semaine dernière, ce n’était pas la peine d’en faire autant. Un simple baiser m’aurait suffi.
Andie passe alors sa main dans le cou de Pacey et approche ses lèvres des siennes. Pacey se laisse faire et les deux s’embrassent furtivement. Andie rouvre les yeux et son visage devient horrifié.
ANDIE : Pacey le passage à niveaux ! Arrêtes-toi !
Il appuie un grand coup sur le frein et la voiture se stoppe au milieu du passage.
PACEY : Andie, tu n’as rien ?
ANDIE : Non, je crois que ça va. Je suis juste un peu sonnée.
Pacey essaie alors de redémarrer mais une des roues arrières est coincée dans un raille et la voiture n’avance pas. On entend alors au loin le bruit d’un train qui s’approche. Pacey détache sa ceinture et sort de la voiture.
PACEY : Andie, sort tout de suite de la voiture.
ANDIE : Je crois que ma ceinture et coincée dans le fauteuil.
Pacey contourne la voiture et se place du côté d’Andie. Le train est maintenant visible et se trouve à quelques centaines de mètres.
PACEY : Cette saleté de ceinture est coincée.
ANDIE : Pacey, fais quelque chose, je ne veux pas rester là.
PACEY : Je fais tout ce que je peux mais je n’y arrive pas.
ANDIE (le visage blême) : Pacey, derrière toi…le train est tout proche. Ecartes-toi !
PACEY : Il est hors de question que je te laisse ici.
ANDIE (en criant) : Pacey, je t’en prie va t’en.
Pacey stoppe alors son geste, se retourne et n’a le temps que de faire un bond avant que le train n’heurte la voiture.
PACEY (criant) : Je t’aime.
ANDIE (dans un souffle) : Je t’aime.
Il s’ensuit alors un bruit effroyable et Pacey se réveille en sursaut.
PACEY (haletant) : Andie…Pardonnes moi… Je t’aime.

On retrouve Jack et Andie à l’hôpital. Ils sont tous les deux dans la même chambre. Jen entre au moment où Jack se réveille.
JEN : Ah enfin, j’ai cru que tu n’allais jamais te réveiller. Ca fait plus d’une heure que je suis là.
JACK : Quelle heure est-il ?
JEN : Bientôt cinq heures.
JACK : J’ai du m’assoupir dans l’après-midi. Tu aurais du me réveiller ; tu as sans doute d’autres choses à faire et je suis entrain de te faire perdre ton temps inutilement.
JEN : Tu ne me fais jamais perdre mon temps, Jack.
JACK (en se massant la tête) : Ouh là là, j’ai l’impression d’avoir la tête grosse comme une citrouille. (Petit silence) : Mais au fait, pourquoi est-ce que tu es là ?
JEN : Si je te dérange, je peux partir.
JACK : Non, désolé, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je suis un peu sonné et je ne dois pas bien me rendre compte de ce que je dis.
JEN : Je suis venu pour prendre des nouvelles de vous deux.
Il s’ensuit un long silence.
JACK (après avoir pris une profonde inspiration) : Je dois te faire de la peine…et tu dois me détester.
JEN : Ne dis pas ça, je ne t’en veux pas le moins du monde. Ce n’est pas dans mes habitudes de juger les gens ; tu le sais bien. Je suis venu là uniquement pour t’apporter de l’aide. Mais je ne peux pas t’aider par moi-même, c’est pour ça que je suis venu avec un ami (elle ouvre la porte et fait entrer son ami). Il s’appelle Eric et il est pompier à New York.
JACK (avec un sourire au coin de la lèvre) : Tu veux déjà me recaser avec quelqu’un ?
JEN (riant) : Non, pas du tout ! C’est un ami qui, en plus d’être pompier, s’occupe d’adolescents un peu perdus à New York.
ERIC : Bonjour Jack.
JACK (A Eric) : Bonjour. (A Jen) Je ne sais pas ce que tu as derrière la tête mais je sens que ça ne va pas me plaire.
JEN : Avant de dire quoi que ce soit, laisse le au moins te parler un peu. Je suis sûre qu’il peut t’être de bon conseil et je sais qu’il peut t’aider. Il l’a déjà fait avec plusieurs de mes amis.
ERIC : Ne vous en faîtes pas. Les gens ont tous plus ou moins cette réaction quand il s’agit de leurs problèmes. Mais le but n’est pas de vous faire culpabiliser, seulement d’extérioriser ce qui est enfoui au plus profond de vous. Sans pour autant jouer le rôle d’un psychologue. On essaie simplement de voir ce qui ne va pas, de mettre le doigt sur les problèmes.
JEN : Jack, je t’en prie, essaie de lui parler. Je suis sûre qu’il peut t’aider. Fais moi confiance.
JACK (hochant la tête) : Très bien.
ERIC : Jen, est-ce que tu peux nous laisser ?
JEN : Bien sûr.
Elle sort alors de la pièce en faisant un clin d’œil à Jack.

On voit la nuit tomber sur Capeside et on s’introduit dans la chambre de Dawson qui regarde un film mais n’a pas l’air très intéressé. Joey passe à ce moment là la tête par la fenêtre.
JOEY : Est-ce que je peux entrer, je viens en paix ?
DAWSON : Bien sûr.
Joey franchit la fenêtre et vient s’installer sur le lit de Dawson. Elle jette un œil à la télévision pour voir ce que regarde Dawson.
JOEY : Hitchcock ?
DAWSON : Oui, j’ai décidé de me regarder toute la collection.
JOEY : Je t’ai déjà vu plus gai dans tes choix de films !
Silence.
JOEY : Ca ne va pas te paraître très original mais je viens pour m’excuser. Je me suis emportée la semaine dernière à l’hôpital et j’ai dit des choses que je ne pensais pas ; la situation était tellement difficile et tant de choses ont ressurgies si vites que je ne savais plus quoi faire.
DAWSON : Et je me trouvais au mauvais endroit au mauvais moment ?
JOEY : C’est un peu ça. Mais je t’assure que je ne pensais pas ce que je disais.
DAWSON : Je te crois.
JOEY : Merci d’être si compréhensif.
DAWSON : Comment veux-tu que je t’en veuille ? Tu es ma meilleure amie, et même plus que ça. Tu es comme une âme sœur. Je crois que je ne pourrais pas m’empêcher de penser à toi-même si je le voulais. Il y aurait toujours au fond de moi une petite voix qui me dirait que tu es là, prête à écouter ce que j’ai à dire.
JOEY : Je crois bien que j’aurais exactement la même réaction.
Silence.
JOEY : Je n’arrive pas à comprendre pourquoi j’ai mis autant de temps à venir te parler. Je savais pertinemment que tu ne m’en voudrais pas, mais j’avais quand même peur de venir te voir. J’avais sans doute peur de te décevoir.
DAWSON : Tu ne pourras jamais me décevoir, Joey.
JOEY : Je suis contente de te l’entendre dire. Tu ne peux pas savoir comme ça me soulage. Je sais qu’habituellement dès que j’ai un problème je peux venir te voir pour en parler, mais là c’était différent puisque le problème te concernais. Cependant, la première personne à qui j’ai penser me confesser était toujours toi, Dawson Leery.
DAWSON : Et vers qui tu as fini par te tourner ?
JOEY : Jen. J’ai demandé à Jen.
DAWSON : Et elle t’a convaincu de venir me parler.
JOEY : Oui, mais de toute façon c’était évident. Il fallait que je fasse le premier pas.
Silence.
DAWSON : Joey ?
JOEY : Oui.
DAWSON : Voudrais-tu que l’on redevienne amis ?
JOEY : Je crois, enfin si tu es d’accord.
DAWSON : Je le suis.
JOEY : Tant mieux parce que les soirées vidéos commençaient à me manquer
Dawson et Joey se sourient alors et continuent de regarder le film.

Le lendemain au lycée de Capeside. C’est l’interclasse et on voit Jen qui est entrain de chercher quelque chose dans son casier. Joey et Dawson s’approchent.
JOEY : Hé Jen !
JEN : Salut vous deux ! Et bien, je vois que vous êtes réconciliés.
Elle fait un clin d’œil à Joey.
DAWSON : Que signifie ce clin d’œil ?
JOEY ET JEN : Histoire de filles !
DAWSON (surpris) : Si vous vous y mettez toutes les deux, j’abandonne.
JOEY : Dis moi Jen, est-ce que tu as des nouvelles de Jack ? Est-ce qu’il va mieux ? Ca fait déjà deux jours qu’il est à l’hôpital.
JEN : Oui, il va beaucoup mieux et il devrait d’ailleurs sortir ce soir. Vous devriez devenir, je pense que ça lui ferait plaisir.
JOEY : Bien sûr, on sera là.
Pacey arrive à ce moment là et s’immisce dans la conversation.
PACEY : Là pour quoi ?
DAWSON : Aller voir Jack à l’hôpital pour sa sortie.
PACEY : Ha…
JEN : Tiens, Pacey, je voulais justement te voir. Je pense que ce serait bien que tu viennes aussi.
PACEY : Tu penses que c’est une bonne idée.
JEN : Je pense qu’il est près maintenant
PACEY : Très bien, je serais là alors.
JEN : Bon, on se retrouve là bas après les cours alors ?
DAWSON : Je serais là !
JOEY : Moi aussi !
PACEY : Tu peux compter sur moi !
Le groupe se sépare alors.

Retour à l’hôpital dans la chambre d’Andie et Jack. Jack est entrain de préparer ses affaires. Jen entre alors dans la chambre.
JEN : Hé, Jack ! Tu es déjà près à partir ?
JACK : Ben oui, je serai plus à l’aise en rentrant à la maison, enfin chez toi.
JEN : Tu peux aussi en parler comme de ta maison. Tu y es chez toi.
JACK : Merci.
JEN : Au fait, comment ça c’est passé avec Eric.
JACK : Je ne te remercierais jamais assez. Il m’a vraiment bien aidé et a su trouver les mots justes pour me faire me sentir mieux.
JEN : Tu vois, je te l’avais bien dit. Eric est vraiment quelqu’un d’extraordinaire.
JACK : Désolé de ne pas t’avoir fait confiance au début.
JEN : Oh, non. Ce n’est rien. Comme il te l’a dit, c’est difficile de parler à un inconnu de choses aussi personnelles. Ta réaction a été normale et je suis même étonnée que tu aies accepté aussi vite. Je pensais que tu aurais eu plus de réticence.
JACK : Et qu’est ce qui te fait dire ça ?
JEN : Ta nature ; tu es quelqu’un d’assez introverti qui se confie peu. Il faut vraiment que tu connaisses les gens pour commencer à leur parler.
JACK : Et je trouve ça tout à fait normal.
JEN : Oui, bien sûr. Mais on a l’impression qu’au début tu fais très attention à ce que tu dis pour en dévoiler le moins possible. Mais je te rassure, c’est loin d’être défaut. Ca fait juste de toi un personnage mystérieux.
JACK : Ah… Bon, si ça ne te dérange pas, j’aimerais bien y aller.
JEN : Attends une seconde…
La porte s’ouvre alors à ce moment là et Joey et Dawson entrent dans la chambre.
JOEY : Salut Jack !
JACK : Dawson, Joey, mais qu’est ce que vous faîtes là ?
JOEY : On ne voulait rater ton retour parmi nous. On avait même pensé à une petite fête, puis on s’est dit que ça ferait un peu trop.
JACK : Jen, je peux savoir ce que ça signifie ?
JEN : J’ai juste voulu te faire une petite surprise et je pensais que ce serait sympa que tout le monde soit là.
JACK : Ce n’était pas la peine.
JEN : Mais bien sûr que si. Nous sommes tes amis. Il manque quelqu’un d’ailleurs.
JACK : Ah bon, et qui ?
DAWSON : Pacey ne devrait pas tarder, il a eu un petit contretemps.
JACK : Pacey !!! Mais tu rigoles là Jen. Tu as demandé à Pacey de venir ?
JEN : Oui, j’ai pensé que ce serait bien pour vous deux que vous puissiez parler.
JACK : Et bien tu t’es trompé. Je n’ai pas du tout envie de lui parler.
JEN : Mais lui le veut. Il en a besoin. Et ça fait depuis une semaine que tu refuses de lui parler.
Pacey arrive alors dans le couloir et il entend toute la conversation.
JACK : Est-ce que je n’ai pas une bonne raison de ne pas vouloir lui parler ? Je ne sais pas si tu te souviens de ce que Pacey a fait à ma sœur ? C’est juste là, sous vos yeux.
Pacey s’arrête de marcher et écoute la suite.
JEN : Comment est-ce que tu peux être aussi dur avec lui ? Tu sais très bien qu’il n’a rien pu faire. Il est tellement amoureux d’Andie qu’il serait mort à sa place s’il avait pu le faire.
JACK : Il n’empêche que c’est ma sœur qui a eu cet accident et que c’est elle qui est dans ce lit maintenant. Et ça je ne pourrais jamais lui pardonner.
A ces mots, Pacey fait demi-tour et quitte l’hôpital.
JOEY : Jack, est-ce que tu te rends compte que ce que tu dis est injuste ? Il se sent coupable et n’a pas besoin que tu lui en veuille. Je pense qu’il s’en veut beaucoup à lui-même de n’avoir pas pu sauver Andie. Et je crois que la punition est déjà trop grande.
DAWSON : Joey a raison, Pacey est extrêmement malheureux et il a vraiment besoin de parler avec toi.
JACK : Très bien, j’essaierai de lui parler.
JEN : Bon, et si on rentrait. Tu as besoin de te reposer, Jack.
JOEY : Ouais, et nous on va vous laisser.
Les quatre amis quittent alors la pièce après que Jack a dit au revoir à Andie.

Dawson et Joey rentrent chez Dawson et arrivés dans la chambre de celui-ci, ils trouvent Pacey assis sur le lit.
DAWSON : Pacey ?
PACEY (en levant la tête) : Quelqu’un m’a demandé ?
DAWSON : Qu’est ce que tu fais là ?
JOEY : Pourquoi n’es-tu pas venu à l’hôpital ? Tout le monde t’attendait !
PACEY : Apparemment pas Jack.
JOEY : Qu’est ce que tu veux dire ?
PACEY : Je suis venu à l’hôpital. Je l’ai fait parce que je pensais que ce serait le bon moment pour discuter avec Jack. Mais quand je suis arrivés dans le couloir, je vous ais entendu discuter et là j’ai compris que ma présence n’était pas souhaitée ; Jack n’était pas du tout près à me voir.
DAWSON : Et tu es donc reparti.
PACEY : Tu as tout compris.
JOEY : Tu n’as donc pas entendu la fin de cette conversation. Jack s’est finalement rendu compte que son silence était stupide. Il a accepté de te parler.
PACEY : Ah… Je ferai peut-être bien d’y aller tout de suite avant qu’il ne change d’avis. Vous en pensez quoi ?
JOEY : Tu as raison, tu ferais mieux de lui parler le plus vite possible. Mais fais attention, vas-y doucement ; Jack est encore fragile.
PACEY : Ouais, j’y vais alors. Souhaitez moi bonne chance !
DAWSON ET JOEY : Bonne chance.
Pacey sort alors par la fenêtre, descend l’échelle et se dirige vers la maison de Jen. On voit alors arriver en même temps une voiture de police ; elle se gare devant chez Jen. La porte s’ouvre et on voit Doug en sortir. Il s’approche de la porte de chez Jen et Pacey court pour le rattraper.
PACEY : Doug ?
DOUG : Pacey ! Mais qu’est ce que tu fais là, je te croyais à la maison.
PACEY : J’y étais, mais je suis aller voir Dawson qui m’a conseillé d’aller parler à Jack.
DOUG : Et bien je vois que l’on vient pour la même chose. Je suis là aussi pour parler à Jack.
PACEY : Et qu’est ce que tu as de si important à lui dire pour que tu aies à te déplacer si tard.
DOUG : Et bien, c’est un peu compliqué et je crois bien que tu devrait rentrer à la maison.
PACEY : C’est hors de question, je dois parler à Jack tout de suite.
Pacey s’apprête alors à ouvrir la porte mais Jen l’ouvre à ce moment là.
JEN : Pacey, Doug ? C’est vous qui faîtes ce bruit ?
DOUG : Est-ce que Jack est là ?
JEN : Oui, il est dans sa chambre. Je monte le chercher. Mettez vous dans le salon en attendant.
Jen s’enfuit alors dans l’escalier.
PACEY : Doug, est ce que tu vas enfin me dire pourquoi tu es venu. Qu’y a-t-il de si urgent. On dirait que tu es venu pour l‘arrêter.
DOUG : Tu ne crois pas si bien dire.
PACEY : Quoi !!
Jack arrive alors dans la pièce en compagnie de Jen.
JACK : Doug, Pacey, vous vouliez me voir ?
DOUG : Oui, en réalité c’est…
PACEY : Je suis venu pour me…
DOUG (je tant un regard noir à Pacey): Laisse moi parler d’abord petit frère ! (Se tournant vers Jack) Ce que je vais te dire va sans doute t’étonner, mais il faut que tu m’accompagnes au poste immédiatement.
JEN ET JACK ET PACEY : Quoi ???
DOUG : Oui, mon père m’a personnellement demandé de venir te chercher. On a des questions à te poser à propos de ce que tu as fait il y a quelques jours.
PACEY : Oui effectivement, je trouve que le moment est plutôt mal choisi.
JEN : Pacey, laisse ton frère parler.
DOUG : Jack, tu te doutes bien de ce que je veux dire ! Tu as utilisé des produits qui sont prohibés et c’est pénalement répréhensible. Tu sais que tu peux faire de la prison pour ça. Et en tant que représentant de la loi, je dois respecter la procédure. Ca ne m’enchante pas, mais c’est mon travail ; je ne peux pas faire d’exception pour les gens que je connais.
PACEY : Doug, gardes ton discours pour quelqu’un d’autre, tu veux.
DOUG : Je n’ai pas le choix.
JACK : Je comprends parfaitement. Je dois assumer les conséquences de mes actes.
PACEY : Mais enfin, Jack, tu ne vas pas te laisser faire comme ça.
JEN : Et comment ça va se passer ?
DOUG : Rasures toi. Tout cela sera fini demain matin et Jack pourra rentrer. En réalité, c’est plus par simple formalisme. (Il se tourne vers Jack) On va simplement te poser quelques questions. Mais par soucis d’équité, on doit le faire. Mais rassure toi, tout sera fini très vite.
JACK : Très bien, allons y alors.
Jack se lève et sort de la maison en compagnie de Doug sans dire un mot de plus.
PACEY (en colère) : Je déteste ma famille !
JEN : Doug ne fait que son travail. C’est déjà gentil à lui de faire en sorte que tout se passe vite de façon à empêcher à Jack de souffrir un peu plus encore. Pacey, je pense qu’il est temps que tu rentres chez toi.
PACEY : Oui, mais avec tout ça je n’ai même pas eu le temps de parler à Jack. Bonne nuit Jen.
Pacey sort alors de la maison.

Le lendemain matin au lycée. On assiste à un cours où sont présents Dawson et Jen. Ils sont assis l’un à côté de l’autre et se parlent par messages interposés.
DAWSON : Tu as remarqué, Jack n’est pas là ce matin.
JEN : Oui, je sais, il est resté à la maison ce matin.
DAWSON : Et je suppose que tu sais pourquoi.
JEN : Oui, mais c’est un peu compliqué et je t’expliquerai plus tard, à la fin du cours. Il ne reste plus que quelques minutes.
DAWSON : OK.
La fin du cours finit par sonner et Jen et Dawson sortent de la salle en discutant.
DAWSON : Alors, tu peux m’expliquer.
JEN : Oui, mais il faut que tu tiennes ta langue, je ne veux pas que tout Capeside soit au courant de ce qui arrive à Jack.
DAWSON : Je serai complètement hermétique.
JEN : Jack a passé la nuit au poste de police. Doug est venu le chercher hier soir.
DAWSON : Mais qu’est ce qu’il a fait ?
JEN : A ton avis ? Tu étais présent ce soir là !
DAWSON : Ah, c’est donc pour ça !
JEN : Oui, mais rassures toi, Doug a été plutôt sympa et s’est arrangé pour que tout soit fini ce matin. Il est rentré se reposer et sera de retour cet après-midi.
Ils arrivent au milieu du couloir. Joey les aperçoit et s’approche d’eux.
JOEY : Bonjour, vous deux.
DAWSON : Eh, Joey comment vas-tu ?
JOEY : Bien. Vous ne connaissez pas la dernière rumeur qui coure au lycée ?
JEN : Et depuis quand tu t’intéresse aux rumeurs, toi ? Dawson, est-ce que tu es sûr qu’il s’agit bien de notre Joey ?
JOEY : C’est simplement que je m’ennuyais en cours de biologie et que j’ai entendu la conversation entre Melissa White et Janet Fraser ; elles étaient assises à côté de moi.
JEN : Si tes ragots viennent de ces deux filles là, il y a 80% de chances que ce soit de la pure invention… Mais, dis toujours.
JOEY : Selon elles, il y aurait une histoire entre un prof et un élève. Mais je n’ai pas pu entendre la suite parce que le cours s’est terminé.
Les trois amis franchissent la porte d’entrée du lycée. Joey se heurte alors à quelqu’un. Mais la personne ne s’arrête pas
JOEY : Hé, vous pourriez vous…
Joey stoppe net sa phrase et la personne s’arrête subitement. Ils se retournent en même temps et se regardent dans les yeux.
JOEY : Colin !!!
COLIN : Tien, Joey, c’est justement toi que je cherchais.
JOEY : Mais enfin, qu’est ce que tu fais ici. Je croyais que tu ne devais plus jamais remettre les pieds à Capeside.
COLIN : Et bien il faut croire que j’ai changé d’avis.
JEN : Dis, Joey, tu pourrais nous présenter ce joli garçon ?
JOEY (jetant un regard noir à Colin) : Joli garçon ? Je ne dirais pas ça. Faut pas se fier aux apparences, surtout avec des types comme lui !
DAWSON (à Jen) : C’est Colin, un ex petit ami de Jack sur lequel Joey avait aussi flashé il y a quelques mois. Je crois que c’était au moment où tu ne t’entendais pas bien avec Jack. C’est pour ça qu’il ne t’en a pas parlé, je suppose.
JEN : Si, il m’en a parlé. Mais je n’ai pas vu de photos de lui. C’est d’ailleurs quand ils ont rompu que Jack et moi nous sommes réconciliés.
JOEY : Colin, tu ne m’a toujours pas dit pourquoi tu revenais ici.
COLIN : Oh, c’est bien simple. Je veux juste retourner avec Jack !
JOEY : Alors là, je crois que tu rêves.
COLIN : Je n’en suis pas si sûr.
JOEY : Qu’est ce que tu veux dire par là ?
JEN : C’est vrai que Jack était très amoureux de toi. Mais je ne sais pas si tu te rappelles ce que tu lui as fait et la raison pour laquelle vous avez rompu.
COLIN : Très bien, mais je crois que vous ne connaissez pas la totalité de l’histoire. Jack n’a pas été tout blanc dans cette histoire. Maintenant, si vous voulez bien, j’ai quelqu’un à trouver.
JEN : Si c’est Jack que tu cherches, il n’est pas là.
COLIN : Ce n’est pas grave, je finirai bien par le trouver un jour ou l’autre.
Colin s’en va alors.
JOEY : Je ne pensais vraiment pas le revoir un jour ici, celui. Il va mettre une véritable pagaille dans cette ville.
DAWSON : Mais pourquoi ? Son aventure avec Jack, c’est de l’histoire ancienne, non ?
JEN : Justement, j’ai des doutes. Leur rupture a été tellement rapide que je crois qu’elle n’est pas totale et qu’il reste quelque chose entre eux. Tu sais, Dawson, c’est un peu comme ce qui s’est passé entre Billy et moi. Tu te souviens, il y a deux ans, il était revenu ; et on s’était quitté tellement vite qu’on n’avait pas eu le temps de se dire en revoir*****. Je crois que c’est un peu ce qui se passe entre Jack et Colin. Je crois que Jack retomberait facilement amoureux de lui s’il le voyait, malgré ce que Colin lui a fait. Il faut donc absolument que Jack ne rencontre jamais Colin. Et sur ce coup là il va falloir que vous m’aidiez
DAWSON : Que l’amour est compliqué.
JEN (regardant Dawson) : A qui le dis-tu !

Le soir, on retrouve Joey et Jack qui travaillent au Icehouse. Le restaurant est plein et Joey ne sait plus ou donner de la tête. Jack s’approche du bar où Joey vient apporter les commandes.
JACK : C’est vraiment fou ce soir !
JOEY : Ouais, je n’ai déjà plus de jambes et il reste encore près de deux heures de service.
Joey se retourne alors et aperçoit Colin qui s’apprête à entrer dans le restaurant. Joey se stoppe alors net.
JOEY (bafouillant) : Jack, est ce que tu peux aller chercher tout de suite le steak en cuisine ?
JACK : Joey, je suis en salle ce soir.
JOEY : Fait le, s’il te plaît.
JACK : Très bien.
Jack s’éloigne alors pendant que Joey s’approche de Colin qui par chance n’a pas vu Jack.
JOEY : Désolé, mais le restaurant est plein, il faudra repasser un autre jour. (Pour elle-même) Ou peut-être jamais.
COLIN : Du calme ! Je passais juste comme ça. Mais puisque cet endroit est si accueillant, je crois que je vais aller voir ailleurs.
JOEY : C’est ça, va-t-en. On n’a pas besoin de clients comme toi.
Colin s’en va ailleurs au moment ou Jack réapparaît.
JACK : C’était qui ce type.
JOEY : Oh, c’était juste quelqu’un qui voulait faire de la monnaie.
JACK : Ah,…
Jack s’éloigne alors.
JOEY (en soupirant) : Et bien, on a évité le pire.
Joey s’approche alors d’une table que des gens viennent de quitter pour la débarrasser. Au moment de prendre les serviettes, elle aperçoit un papier. Elle n’y prend pas garde, mais au moment de jeter le tout, il tombe par terre. En le ramassant, elle s’aperçoit qu’il s’agit d’un billet de loterie. Bessie arrive à ce moment-là.
BESSIE : Mais enfin Joey, qu’est ce que tu fais. La table 12 attend les desserts.
JOEY : Bessie, des gens ont oublié ça à la table 9.
Joey lui tend le billet.
BESSIE : C’est quoi, un billet de loterie ?
JOEY : Oui.
BESSIE : Ben, tu n’as qu’à le garder. Avec un peu de chance, il sera gagnant.
Jack arrive à ce moment là. Il a entendu la fin de la conversation.
JACK : T’oublieras pas de partager avec tes amis quand tu seras devenu millionnaire.
JOEY : Pour ça, il faudrait déjà que je gagne.
Elle range alors le billet et se remet au travail.

La scène suivante se passe à l’hôpital. Pacey est assis dans la chambre d’Andie et lui parle.
PACEY : Hé, Andie, comment ça va aujourd’hui ? C’est vraiment étrange de parler à quelqu’un qui ne peut pas vous répondre, mais on m’a dit que les gens dans le coma entendent quand on leur parle. (Avec un sourire en coin) Je vais m’essayer à cet exercice. (Après un soupir) Tu sais que tu échappe à plusieurs choses en ce moment, mais ce n’est pas plus mal : ça rendrait fou n’importe qui et moi en premier. Heureusement que tu es là. Rien que le fait de te regarder me remonte le moral instantanément. C’est vraiment incroyable,…tu es vraiment incroyable. (Après un silence) Hé, au fait, je t’ai ramené quelque chose aujourd’hui. (Pacey fouille dans son sac et en sort une petite boîte contenant un bracelet) La semaine dernière, j’ai trouvé un pendentif en forme de cœur brisé sur la jetée ; tu sais, là où tu adorais te balader. Hier, j’ai décidé de le faire sertir sur un bracelet, comme pour sceller notre amour. Je tenais à te l’apporter tout de suite pour que tu puisses le voir dès ton réveil. (Il pose le bracelet sur la table de nuit) Je t’aime Andie…

Ce même soir, on passe à la maison de Jen. Jack et Jen sont dans la chambre de Jen et on décidé de passer la soirée ensemble à ne rien faire, sinon à discuter.
JACK : Jen, tu crois que je devrais reparler à Brad. Ca fait plus d’une semaine qu’on ne s’est pas dit un mot.
JEN : Je pense que ce serait la moindre des choses. Ta rupture a été comme qui dirait un peu brutale.
JACK : C’est vrai, quand j’y repense, je n’ai vraiment pas été très malin. En fait, j’avais tellement envie qu’il accepte rapidement cette situation que je l’ai mis devant le fait accompli avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit.
Quelqu’un frappe alors à la porte.
JEN : Entrez !
La grand-mère de Jen ouvre alors.
GRAMS : Vous n’avez besoin de rien, vous deux.
JACK : Merci, Madame Ryan. C’est gentil à vous. (D’un air innocent) Un lit nous suffira.
La grand-mère de Jen prend alors un air horrifié alors que Jen se met à rire.
JACK : J’entendais par là juste pour discuter.
JEN : Grand-mère, on a l’impression que tu as vu un fantôme. (Après s’être calmée) Rassure-toi, on ne fait que discuter ; tu peux dormir sur tes deux oreilles.
La grand-mère de Jen referme alors la porte, tout en conservant un air choquée.
JEN (rigolant) : Je crois que ma grand-mère va mettre toute la nuit pour s’en remettre.
JACK : Je ne l’ai même pas fait exprès. C’est sorti tout seul.
JEN : C’était justement ça le plus drôle.
Les deux éclatent alors de rire de nouveau.
JEN : Bon sérieusement, revenons à ce qu’on disait avant. Tu sais ce que tu vas dire à Brad quand tu vas le revoir.
JACK : Pas le moins du monde, mais je sais que je vais me débrouiller.
JEN : Essaie de ne pas commettre les mêmes erreurs que la dernière fois.
JACK : Je pense pouvoir m’en sortir cette fois-ci.
Soudain, on entend un bruit de bois qui craque.
JACK : Qu’est ce que c’était que ce bruit ? Tu as entendu !
JEN : Laisse tomber. Ca doit être un chat.
JACK : Je préfère quand même descendre voir ce que c’est.
Jack se lève alors et sort de la chambre. De son côté, Jen se lève et se met à la fenêtre qui était restée ouverte. Elle passe la tête par la fenêtre et son regard se focalise sur quelque chose ou plutôt quelqu’un qui est entrain d’attendre au pied de la fenêtre.
JEN (chuchotant pour ne pas avertir Jack) : Colin, qu’est ce que tu fais là ? Vas-t-en tout de suite avant que Jack ne te voit.
COLIN : Mais c’est bien là le but de ma venue.
JEN : Comment as-tu su que Jack était ici.
COLIN : Oh, c’est simple ; je vous aie suivi à la sortie des cours.
JEN : Tu es complètement fêlé, vas-t-en immédiatement.
COLIN : Désolé, mais j’ai déjà passé beaucoup de temps à chercher Jack et je n’en perdrais pas davantage.
Jack ouvre alors la porte. Mais il fait trop sombre pour que Jack puisse voir Colin.
JACK : Jen, à qui est-ce que tu parles ?
COLIN : A moi !
JACK : Colin, c’est toi ?
COLIN : Oui, c’est bien moi. En chair et en os ; inchangé depuis la dernière fois.
JEN (pur elle-même) : Alors là, c’est le début des ennuis.
Elle ferme alors la fenêtre et sort rejoindre les deux autres.
JACK : Et je peux savoir ce que tu viens faire ici. Je te croyais parti.
COLIN : Mais aussi, mais je n’ai pas pu me faire à l’idée de ne plus te voir. Je suis donc venu te récupérer.
JACK : Tu vas un peu vite, là. Et qu’est ce qui et fais croire que je vais accepter ?
COLIN : Tu es amoureux de moi, Jack. Ca ne fait aucun doute. Et tu l’as été dès le premier jour.
JACK : C’est vrai que je t’ai aimé, mais je suis passé à autre chose depuis ; j’ai un nouveau petit ami que j’aime énormément.
COLIN : Sûrement pas autant que tu m’aimes.
Entre temps, Jen est arrivée.
JEN : Tu ne manques pas d’air toi. Qui es-tu pour dire que Jack est moins amoureux de Brad que de toi.
COLIN : Alors comme ça, il s’appelle Brad ! Et il est plutôt mignon ou pas ?
JACK : Colin, arrêtes ça tout de suite. Et d’ailleurs tu ferais mieux de rentrer chez toi.
JEN : C’est une bonne idée, ça.
COLIN : Mais enfin, attendez, on commence juste à s’amuser. Ce serait dommage de s’arrêter là.
JACK : Tu n’es pas drôle, Colin. Ce n’est pas ça qui va t’aider à me récupérer et de toute façon je n’en aie pas l’intention. Les choses ont beaucoup évoluées depuis ton départ. Ma vie a changé ainsi que beaucoup d’autres choses. Et tu n’en fais plus partie.
JEN : Tu connais le chemin de la sortie.
COLIN : Très bien…
Sur ce, quelqu’un arrive. Mais les autres ne l’ont pas entendu arriver, étant donné le bruit qu’ils faisaient.
BRAD : Salut tout le monde !

Je n et Jack sursautent tous les deux au même moment tandis que Colin se contente de se retourner.
BRAD : Qu’est ce que vous avez tous les deux, on a l’impression que vous avez vu un fantôme.
COLIN : Ca ressemble à peu près à ça, oui. (Tendant la main à Brad) Colin.
BRAD (lui rendant le geste) : Brad.
COLIN : Alors comme ça, c’est toi Brad. Effectivement, tu es plutôt pas mal.
BRAD (surpris) : Jack, est-ce que tu peux m’expliquer ce qui se passe ?
JACK : Euh, ben… C’est Colin, eu ex.
COLIN : Un ex !! Je crois que je suis un petit plus que ça pour toi.
BRAD : Expliques toi !
COLIN : Et bien c’est simple,…
JACK : Colin, tais toi !! (Regardant Brad) Ecoutes, Brad. C’est vrai que Colin est un peu plus qu’un ex petit ami. Mais je cris que tout est fini entre nous depuis plusieurs mois.
BRAD : Tu crois ou tu sais****** ?
JACK : Non, j’en suis sûr
BRAD : Je peux savoir ce qu’il fait là alors ?
COLIN : Je suis revenu pour récupérer Jack.
JACK : Doucement, Colin. J’ai jamais dis que j’acceptais. Je t’ai déjà dis que ma vie a changé et que tu n’en faisait plus partie. Ais-je été assez clair ?
COLIN : C’est bon, je m’en vais. Tu as vraiment de la chance, Brad. J’ai l’impression que Jack tient vraiment à toi.
Coli quitte alors le petit groupe.
JACK : Comment a-t-il pu croire une seule seconde qu’il pouvait à nouveau rentrer dans ma vie. C’est vrai que j’ai passé de très bons moments avec lui mais c’est du passé et je ne reviendrai pas dessus. (Regardant Brad) Au fait, avec tout ça, on en a oublié la raison de ta venue.
BRAD : Oh, et bien, j’étais simplement venu pour m’excuser.
JEN : Et bien, je crois que le moment est venu de m’éclipser. L’orage est passé et le beau temps se profile.
JACK : Tu peux rester Jen.
BRAD : Je suis venu pour te demander pardon, Jack. J’ai été stupide de réagir comme je l’ai fais.
JACK : C’était plutôt a moi de venir te demander pardon. J’allais d’ailleurs le faire demain au lycée, on parlait de ça avec Jen tout à l’heure. J’ai voulu aller trop vite et ta réaction est compréhensible. Comment ais-je pu être aussi bête.
BRAD : Finalement, le principal, c’est peut-être qu’on se pardonne mutuellement et qu’on ne parle plus de cette histoire.
JACK : Je suis d’accord.
Ils se prennent alors la main.
JACK : Tu rentres prendre quelque chose ?
BRAD : Si ça ne dérange pas.
JEN : Pas le moins du monde.
Ils se dirigent alors vers la porte d’entrée, mais au moment de l’atteindre, on entend un bruit de voiture qui s’approche
.JACK : Qui est ce que ça peut bien être à une heure pareille ?
JEN : Aucune idée.
La voiture s’arrête et un homme en sort. Il s’approche et devient soudain visible.
JACK : Papa !!!
JEN : Monsieur MacPhee !!!
Jack fait signe à Brad qu’il lui lâche la main.
M. MACPHEE : Jack !! Je pensais bien te trouver là.
JACK : Que nous vaut l’honneur de ta présence ?
M. MACPHEE : Un médecin m’a appelé pour me prévenir qu’Andie était dans le coma. C’est pourquoi je suis venu.
JACK : Ca fait plus d’une semaine que l’incident est arrivé et tu ne viens que maintenant ?
M. MACPHEE : Je n’ai eu le message du médecin qu’il y a deux jours et je n’ai pu m’absenter du travail qu’en début d’après midi.
JACK : Le travail, toujours le travail. Il n’y a donc que ça qui compte pour toi dans la vie.
M. MACPHEE : Non, mais il faut bien vivre.
JACK : Au point de faire passer le travail avant tes propres enfants. Tu l’as déjà fait pour maman. Alors je ne m’attendais pas à ce que tu sois là pour Andie. Je ne comptais d’ailleurs même pas sur ta venue.
M. MACPHEE : C’est compliqué, Jack. J’ai énormément de responsabilités et je ne peux pas m’absenter comme ça !
JACK : Et bien, retourne à ton travail puisqu’on te fait perdre ton temps.
M. MACPHEE : Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dis.
JACK : C’est exactement ce que tu penses.
M. MACPHEE : Très bien, puisque tu ne veux pas comprendre, ça ne sert à rien que je reste ici.
JACK : C’est ça, vas-t-en. Et surtout ne reviens jamais. On n’a pas besoin de toi ici. On s’en sort très bien tous seuls.
M. MACPHEE : Au revoir Jack.
M. MacPhee fait demi-tour, monte dans sa voiture et s’en va en trombe.

Depuis la chambre de Dawson, celui-ci et Joey ont entendu toute la conversation.
JOEY : Je crois qu’on devrait y aller.
DAWSON : Ouais, tu as raison.
Ils sortent par la fenêtre, descendent l’échelle et accourent auprès de Jack et de Jen qui a assisté à la scène sans dire un mot. A eux trois ils réconfortent Jack.

On revient à Pacey qui est toujours entrain de veiller sur Andie.
PACEY : Andie, l’amour de ma vie, je serai près à faire n’importe quoi pour que tu te réveilles. Je t’en pries, réveilles toi ou je crois que j’en crèverais. Andie…je t’aime.
Il s’approche alors de son visage et l’embrasse doucement. Andie ouvre alors doucement les yeux.
ANDIE : Je t’aime Pacey.
Un sourire apparaît alors sur la bouche de Pacey et ils s’embrassent de nouveau. La caméra s’approche alors de la table de chevet sur laquelle est posé le bracelet. La caméra fait un zoom dessus et on peut y lire une inscription gravée à l’intérieur : PARDONNES MOI


FIN

Voici les citations de la série :
* « ET, ça te conviens » en référence un épisode de la fin de la saison 3 où Joey reviens chez Dawson avec cette cassette.
** « Il s’agit de ma mère, je ne peux pas m’empêcher de revivre ça » fait écho à l’épisode 209. Joey y dit qu’elle ne veut pas assister à l’enterrement d’Abby qui lui fait penser à sa mère.
*** Lorsque Joey demande à Jen dans combien de temps Dawson reviendra vers elle, elle ajoute qu’elle serais capable de l’attendre toute sa vie, phrase qu’elle prononce dans la saison 1 ou 2 (désolé, mais je ne me souviens plus exactement)
**** « Je crois que j’en crèverais » renvoie à l’épisode 223 ou Pacey dit cette même phrase à son père en parlant également d’Andie, mais suite à son départ pour la clinique.
***** « On s’est quitté tellement vites qu’on a pas eu le temps de se dire au revoir » est aussi prononcé dans l’épisode de la saison 1 où Billy revient à Capeside rechercher Jen.
****** « Tu crois ou tu sais », phrase incontournable du dernier épisode de la saison 3 (qui vient juste d’être rediffusé aujourd’hui même ;) )


Une fiction que j'ai beaucoup aimé malgré que l'intervention de Colin ne soit pas très crédible. Hélas quelle dommage que tu n'aies pas respecté la 1ere indication qui consistait à inserer un paragraphe au début ! L'intrigue avec Pacey et Andie est très interessante.
Merci d'avoir mis en évidence les citations.
Meg@n
Ecrit par Meg@n 
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