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L'amour véritable

Dawson, Joey et Pacey sont dans la salle d’attente d’un hôpital. Joey a un sac de glace sur le pied droit.

Pacey : Joey, je t’ai déjà dit mille fois que j’étais désolé. Tu sais bien que je ne l’ai pas fait exprès !
Joey : Encore heureux Witter ! Il ne manquerait plus que ça !
Pacey : Alors tu vas encore me faire la tête longtemps ?
Joey : Ca se voit que ce n’est pas toi qui ne peut plus poser le pied par terre !
Dawson : Bon, ça suffit tous les deux ! Joey, c’est moi qui ai forcé Pacey à tourner cette scène en rollers. Il m’avait prévenu qu’il ne savait pas très bien en faire, mais j’ai insisté… et voilà le résultat, il est tombé et t’as entraîné dans sa chute. C’est ma faute, pas la sienne.
Pacey, en soupirant : Merci, Dawson.
Joey, furieuse : Tu ne vas pas te mettre de son côté quand même !
Dawson : Je ne suis du côté de personne. Je suis simplement fatigué de vous voir vous battre sans arrêt comme des gamins.
Pacey : A qui la faute ?
Joey : Tu vois, il recommence !
Dawson : Bon, j’en ai assez ! De toute façon, il faut que j’aille aider Jen et Andie à ranger le matériel. Pacey, tu ramèneras Joey ? Moi, je vais rentrer à pieds.
Pacey : Pas de problème, Dawson.

Dawson se tourne vers Joey.

Dawson : Ca va aller, Joey ?
Joey : Oui, merci de m’avoir accompagnée. Je t’appelle tout à l’heure.

Au moment où Dawson quitta l’hôpital, le médecin arriva.

Docteur : Mlle Potter, je vais vous recevoir. Si vous voulez bien entrer.
Pacey : Appuies toi sur moi, Joey.
Joey, ironique : Jamais de la vie. Je n’ai pas envie de tomber encore une fois !

Elle essaya de se lever seule, et, au moment où elle posa le pied à terre, elle ne put retenir un cri de douleur.

Pacey : Tu es vraiment infernale, Potter ! Viens ici !

Pacey mis son bras autour de la taille de Joey et lui pris son bras pour le mettre autour de son cou. Devant cet accès d’autorité, Joey resta muette, surprise, et se laissa guider jusqu’au cabinet du médecin.

Lorsque Dawson arriva chez Joey, où était installé le plateau de tournage, Jen et Andie avaient déjà presque tout rangé. Cela faisait une semaine que le tournage du film avait débuté. C’était le premier film de Dawson. Il allait le présenter au Concours du film amateur de Boston. Ce concours récompensait les jeunes réalisateurs en offrant au gagnant une somme de 2000 dollars et la possibilité d’entrer à l’ICB, l’Institut Cinématographique de Boston, l’une des écoles de cinéma les plus cotées des Etats-Unis.

Jen : Salut Dawson, alors comment va la grande blessée ?
Dawson : A vrai dire, quand je suis parti, elle allait juste voir le médecin. Tout ce que je sais, c’est qu’elle ne peut pas poser le pied à terre, mais que ça ne l’empêche pas de se disputer avec Pacey !
Jen : ils sont infernaux, tous les deux.
Dawson : A qui le dis-tu ! Je vois que vous avez presque fini de ranger le matériel. Merci les filles. Je vais finir. Allez vous reposer ! On a tous eu une grosse journée.
Andie : Tu es sur, Dawson ?
Dawson : Oui, allez-y. Et merci encore !
Jen : Je te ramène, Andie ?
Andie : Avec plaisir.

Durant le trajet, Andie resta silencieuse. Elle aimerait être à la place de Joey en ce moment. Pas pour son pied bien sûr, mais pour être avec Pacey. Elle aimerait tant qu’il la regarde comme il regarde toutes ces belles filles au lycée, comme Christie Levingstone. Ca faisait maintenant un an qu’elle s’était rendue compte de son amour pour Pacey. En fait, elle l’avait toujours aimé. Depuis son arrivée à Capeside. Seule Jen s’était rendue compte de ce qui se passait dans sa tête.

Jen : Andie, tu m’écoutes ?
Andie : Quoi ? Excuse moi, tu me parlais ?
Jen : On est arrivées Andie. A moins que tu préfères rester dans la voiture.
Andie : Pardon, j’étais dans la lune.
Jen : Dans ta lune… ou dans les bras de Pacey ?
Andie : Je suis démasquée. Mais que veux-tu, il est si craquant !
Jen : Andie, ça fait un an maintenant… Tu ne crois pas qu’il serait temps de lui parler ?
Andie : Pourquoi faire ? Je sais bien qu’il n’est pas amoureux de moi.
Jen : Comment peux-tu savoir ce qu’il ressent ?
Andie : Tu as peut-être raison. Merci, Jen. Merci d’être là, de m’écouter. Tu es vraiment une amie exceptionnelle.
Jen : Il faut bien que je serve à quelque chose !

Retour à l’hôpital, dans le cabinet du médecin.

Docteur : C’est une grosse entorse, Mlle Potter. Interdiction de poser le pied par terre pendant deux semaines. Vous utiliserez des béquilles pour marcher, mais on est samedi, et à mon avis vous ne pourrez pas en trouver avant lundi. Mais votre fiancé pourra vous aider à marcher.
Joey : Qui ? Lui ? Ce n’est pas du tout mon fiancé.
Pacey : Ne vous inquiétez pas, docteur, je m’occupe de cette demoiselle.

Joey lui lança un regard noir.

Docteur : Très bien, tout est réglé alors. On se revoit dans deux semaines.
Joey : Merci, docteur.

Après être sortis de l’hôpital, Pacey aida Joey à monter dans la voiture.

Joey : Qu’est-ce qui t’a pris de dire ça au docteur ? Je n’ai pas besoin de ton aide. Tu en as déjà assez fait.
Pacey : Ok. Alors maintenant tu vas m’écouter Potter. Tu me l’as assez répété, c’est de ma faute si tu t’es fait cette entorse, et c’est vrai. Alors que tu le veuilles ou non, je vais m’occuper de toi pendant les deux semaines qui arrivent. Je te demande seulement de mettre ton sale caractère de côté, et tout se passera bien.

Joey pris une mine renfrognée, puis, devant le comique de la situation, laissa échapper un sourire qui fit apparaître la fossette sur sa joue.

Joey : Merci Pacey. Tu n’es pas obligé de faire ça.

Durant le reste du voyage, Pacey ne pu s’empêcher d’observer Joey, installée à l’arrière du véhicule, avec la jambe étendue sur le siège. Ca le faisait rire qu’elle joue à la dure, sans cesse. Mais à ce moment-là, au moment où il a mis son bras autour de sa taille pour l’aider à marcher, il l’a senti fragile, il a senti sa carapace fondre comme neige au soleil. Il aimait le fait qu’elle aie besoin de lui, lui, le rebelle sans avenir, le cancre de la famille Witter. Malgré son sale caractère, il l’aimait bien. Certes, ils se chamaillaient souvent, mais c’était surtout un jeu.

Pendant ce temps, Andie trépignait dans sa chambre. Jen avait raison, il fallait qu’elle parle à Pacey. Elle ne voulait plus souffrir de cette situation. Elle avait vu Pacey sortir avec plusieurs filles, et à chaque fois, ça lui brisait le cœur. Ca ne pouvait plus durer. Il fallait qu’elle sache.
Tout à coup, elle se rendit compte qu’une lettre était posée sur son bureau. Jack avait dû prendre le courrier, et ne trouvant pas sa sœur, il avait dû déposer cette lettre dans la chambre d’Andie. En l’ouvrant, elle découvrit deux documents : tout d’abord, elle sortit de l’enveloppe un billet d’avion. Elle ne comprît pas tout de suite ce que c’était, mais quand elle lut la destination inscrite sur le billet, elle hurla de joie. Afin de s’assurer qu’elle avait bien compris ce que représentait ce courrier, elle lut le deuxième document. Elle resta abasourdie. La demande qu’elle avait faite pour partir étudier un an en France avait été accordée. Elle n’avait parlé de cette demande qu’à Jack, mais les autres l’ignoraient, même Jen, sa meilleure amie.
Elle n’avait pas vraiment réfléchi aux conséquences de cette décision. Cela signifiait tout quitter : sa famille, ses nouveaux amis, Capeside, ville qui était devenue depuis un an chère à son cœur, et Pacey, bien sur. Cette pensée lui donna les larmes aux yeux. Alors qu’elle était prête à tout lui avouer, cette nouvelle remettait tout en cause. Elle ne pouvait plus lui avouer ses sentiments : si elle le faisait, cela ne pouvait que lui nuire : si par miracle il l’aimait, elle serait malheureuse de partir, et s’il la repoussait, elle partirait en France en laissant un froid entre eux. Non, elle ne devait pas lui parler.

Les cinq amis avaient rendez-vous le soir même au port de Capeside, où avait lieu la projection du nouveau film de Spielberg. Le concept était original : le film était projeté sur un écran monté sur l’eau, et les spectateurs devaient tous être installés sur leur bateau, barque, etc. pour pouvoir visionner le film. Andie avait pris sa décision : elle annoncerait son départ pour la France le soir même. Deux sentiments se mêlaient en elle : son rêve de partir étudier en France se réalisait, mais elle laissait son cœur à Capeside…

Comme il était convenu, Pacey passa chercher Joey vers 20 heures, pour l’emmener au « driving ». Une fois arrivé chez elle, il l’aida marcher jusqu’à la berge où était accrochée la barque. Ils devaient tous les deux monter dans la barque, et Pacey devait ramer jusqu’au port, rejoindre les autres qui s’étaient trouvé deux barques pour l’occasion : une pour Dawson et Jen, et l’autre pour Jack et Andie.

Pacey : Bon, réfléchissons à la manière la plus pratique et la moins dangereuse pour te faire monter là dedans…
Joey : Non, Pacey, je te préviens, il est hors de question que tu m’aides à monter là dedans. Je te connais trop bien : maladroit comme tu es, tu vas nous faire tomber tous les deux, et je n’ai pas envie de me baigner en plein mois de décembre !
Pacey : Ne sois pas bête, Joey. Tu n’arriveras pas à monter toute seule. Je vais monter dans la barque en premier. il s’exécute). Tu vas t’asseoir sur le ponton, et je te porterai jusque dans la barque.
Joey, pas convaincue : Non je t’assure, il vaut mieux que je me débrouilles toute seule !

A peine avait-elle fini sa phrase qu’elle essaya de monter dans la barque, perdu l’équilibre, et se retrouva allongée dans la barque, sur Pacey. Leurs yeux se croisèrent durant quelques secondes, laissant apparaître un certain trouble, mais Pacey y mis fin tout de suite :

Pacey : Potter, je ne veux pas te vexer, mais tu n’es pas du tout mon genre !
Joey , vexée : Au lieu de faire l’idiot, tu ne peux pas m’aider à me relever ?

Une fois l’incident clos, Pacey se mit à ramer en direction du port, dans un silence royal. Quand ils arrivèrent, tout le monde était déjà là.

Dawson : Voilà Joey et son esclave…
Joey, ironique : Très drôle Dawson !
Andie : Bon, maintenant que tout le monde est là, j’ai une grande nouvelle à vous annoncer.
Joey : Rien de grave, j’espère ?
Andie : Non, non, c’est une très bonne nouvelle.
Pacey : Tu abandonnes la conduite ?
Andie : Ha, ha ! Très drôle, Pacey!
Jen : Bon, vous allez la laisser parler ! Alors ? Qu’est ce qu’il y a ?
Andie : J’ai reçu une lettre aujourd’hui, et…
Dawson, faisant le clown : Une lettre, c’est une super nouvelle !
Jen : Mais vous allez la laisser parler !
Andie : Bon, je disais : j’ai reçu une lettre, et ma demande pour partir étudier en France a été acceptée !

Pendant que tout le monde s’empressa de venir la féliciter, elle ne pu s’empêcher de jeter un œil à Pacey pour voir sa réaction. Il n’avait pas l’air triste. Elle se dit en elle-même que c’était peut-être mieux comme ça, qu’elle pourrait enfin l’oublier en France.

Dawson : Et tu pars quand, pour combien de temps ?
Andie : Je pars après Noël, pour commencer la session de janvier. Si tout se passe bien, je reste un an.
Joey : Quelle chance ! Ca a toujours été mon rêve !
Andie : Tu pourras venir me voir, vous pourrez tous venir !
Jen, faisant la moue : Et moi, je vais faire comment sans toi pendant une longue année ?
Andie : Non Jen Lindley, je t’interdis de pleurer, pas ce soir !

Elles tombèrent dans les bras l’une de l’autre, quand le film commença.


Une semaine passa depuis la séance de cinéma au driving. Noël arrivait dans deux jours. Tout le monde était très excité. Dans le groupe, il y avait une tradition concernant Noël : chacun offrait un cadeau à une personne du groupe seulement : chacun tirait un nom au sort, et, sans dire sur qui il était tombé, il devait faire un cadeau à cette personne. Cette année, le sort en avait décidé ainsi : Pacey était chargé d’offrir un cadeau à Joey, Joey à Dawson, Dawson à Jack, Jack à Jen, Jen à Andy, et Andy à Pacey.

Presque tous avaient déjà trouvé leur cadeau, Seul Pacey n’avait toujours pas trouvé d’idée. Il avait bien pensé à des rollers, mais Joey n’aurait sûrement pas apprécié la blague. Il décida d’aller faire un tour dans la ville, il trouverait une idée sur place. Il avait toujours détesté faire des cadeaux car il était souvent maladroit dans ses choix et n’avait pas souvent de bonnes idées. Cette année, ça serait encore plus difficile avec Joey. Comment lui faire plaisir ? Découragé, il allait faire demi tour quand il vît Joey, assise sur un banc, dans la cour de maternelle de Capeside. La cour restait ouverte pendant les vacances pour permettre aux enfants de venir y jouer. Il s’approcha d’elle. Il savait très bien pourquoi elle était là, comme chaque année à la même date.

Pacey : Joey ?

Joey essuya les larmes qui coulaient sur son visage.

Pacey : Joey, ça va ?
Joey : Ca fait déjà dix ans.
Pacey : Je sais. Tu ne devrais pas être là, Joey. Tu te fais du mal.
Joey : Je me souviens de tout, en détails. C’était le dernier jour d’école. Tout le monde ne pensait qu’à Noël, à ses cadeaux, mais moi, tout ce que je voulais, c’était qu’elle guérisse. J’aurais tout donné pour qu’elle guérisse, tout.

Les larmes coulèrent à nouveau sur ses joues. Pacey la prît dans ses bras pour la consoler.

Pacey : Vas-y, pleures. Ca te fera du bien.
Joey : J’étais en train de jouer avec Dawson sur ce toboggan, quand la directrice est venue me chercher. Elle m’a dit que Bessie ne pouvait pas me venir me chercher, que c’était la mère de Dawson qui me ramènerai. Je ne me suis doutée de rien. Mais quand je suis arrivée à la maison, tout le monde pleurait. J’ai compris alors que je ne la verrais plus jamais, que ma mère était morte.

Elle se remit à pleurer, dans les bras de Pacey.

Pacey : Tu as grandis trop vite Joey, On ne devrait pas avoir connu autant de malheurs à cet âge-là. Tu es gelée, je vais te ramener chez toi : va voir Bessie, ça vous fera du bien d’en parler toutes les deux.
Joey : Merci, Pacey.

Désormais, les problèmes de cadeaux parurent dérisoires à Pacey. Mais cette rencontre avec Joey lui avait donné une idée. En fait, il ne savait pas pourquoi il n’y avait pas pensé avant. Il espérait seulement qu’il n’était pas trop tard, il fallait qu’il appelle Bessie pour le savoir. Noël était dans deux jours, et il aurait certainement besoin de tout ce temps pour terminer son cadeau.

Pendant ce temps, Andie était chez elle, en train de faire le paquet cadeau du pull en laine rouge qu’elle allait offrir à Pacey. Elle l’avait fait elle-même, et espérait vraiment qu’il plairait à Pacey, car elle y avait mis tout son amour. En faisant son paquet, elle pensait à Pacey, à la façon dont il avait réagi à l’annonce de son départ : il l’avait félicité mais elle n’avait décelé aucune tristesse particulière dans ses yeux, rien de spécial qui aurait pu lui montrer un peu d’amour pour elle. Un sourire apparut sur son visage : elle repensait à la façon dont ils s’étaient rencontrés. Comme d’habitude, il avait fait le pitre : elle était dans Capeside en voiture, quand, ne faisant pas attention, elle était rentrée dans la voiture qui la précédait. Et, manque de chance, c’était une voiture de police. Elle était terrorisée : l’agent qui sortait de la voiture était assez jeune, et avait les cheveux teints en blond. Après avoir joué le grand jeu, il l’avait finalement laissée partir. Elle le remercia très vivement. Quelques temps plus tard, elle croisa le pseudo agent dans les couloirs du lycée : en fait, c’était Pacey, qui s’était fait passé pour un agent, et qui avait emprunté la voiture de police de son père, elle fit connaissance avec lui et lui dit qu’à cause de lui, elle avait très mal dormi. Elle décidait de se venger : elle dit à Christie Levingstone, dont Pacey était amoureux, que celui-ci avait un problème de santé et qu’il avait le cœur comprimé pour qu’elle accepte de sortir avec lui. Pacey l’apprît et, quand il revit Andie, il lui dit qu’elle avait été dure, mais elle trouvait qu’il l’avait bien mérité. Finalement, ils se réconcilièrent et Andie aida Pacey à reteindre ses cheveux, pour qu’ils retrouvent leur couleur naturelle. Depuis ce jour là, elle l’avait aimé. Des larmes coulèrent sur son visage. Soudain, Jack la tira de ses rêveries.

Jack : Andie ? Ca va ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi pleures-tu ?
Andie, cachant son trouble : Rien, je suis juste un peu nostalgique. Tout ça va manquer. Cette maison, cette ville, toi, tous les autres…
Jack : Tu ne pars qu’un an, Andie. Il montre le paysage par la fenêtre. Quand tu reviendras, tout ça n’aura pas bougé. Et nous, on sera tous là pour t’accueillir.
Andie , le prenant dans ses bras : Merci petit frère !
Jack : Bon, je vais te remonter le moral : voici le programme de demain : comme l’année dernière, on passe l’après midi tous ensemble au marché de Noël de Capeside, et, après s’être gavés de chocolats, barbes à papa et autres sucreries, on fête le réveillon chez Joey, au Bed & Breakfast, où l’on s’échangera les cadeaux. Cela vous convient-il Miss MacPhee ?
Andie : Génial. Alors, Jack ? A qui offres-tu ton cadeau ?
Jack : Il est hors de question que je te le dise, curieuse, ce sont les règles du jeu.
Andie : S’il te plait, dis moi !
Jack : Non, tu attendras demain pour savoir, comme les autres !
Andie : Tu n’es vraiment pas drôle !
Jack : Et toi tu es vraiment trop curieuse !

Ils se mirent à rire de bon cœur tous les deux.

Le lendemain, tout le monde était réuni devant chez Joey, point de ralliement avant le départ pour le marché de Noël. Ils étaient tous très excités. Quand ils arrivèrent sur place, l’atmosphère était magique. De douces odeurs venaient s’ajouter aux mille couleurs qui scintillaient sur les différents stands. Ils mangèrent des gâteaux couverts de sucre glace, avalèrent des quantités de bonbons, rigolèrent, se firent prendre en photo avec le Père Noël, et ils arrivèrent finalement devant la roulotte d’une voyante.

Andie : Oh, les filles, venez, on va voir cette voyante !
Joey : Non, sans moi ! Je trouve ça ridicule, elle va vous prendre votre argent, et vous raconter n’importe quoi !
Jen : Aller, Joey, ne sois pas si terre à terre, on va bien rigoler !
Pacey : Elle a peur que la voyante lui dise qu’elle va finir vieille fille !
Joey : Mais pas du tout! Puisque c’est comme ça, je vais y aller, et en premier! Elle me dira surement de m'éloigner des catastrophes ambulantes dans ton genre.

Elle entra dans la roulotte, et s’assit en face de la voyante.

La voyante : Bonjour, Joey.
Joey : Comment savez vous mon nom ?
La voyante : je suis voyante, ne l’oubliez pas. Non, je plaisante. J’ai entendu vos amis vous appeler par ce nom.
Joey : C’est bizarre, vous ne ressembler pas à une voyante normale.
La voyante : Pourquoi, parce que je n’ai pas de foulard sur la tête, ni de créoles sur les oreilles, et que je ne pèse pas 100 kg ?
Joey : Vous avez raison, c’était une remarque bête.
La voyante : Non, vous êtes sceptique, je le ressens, et c’est normal, c’est la première fois que vous consultez une voyante. Maintenant, donnez moi vos mains. Joey s’exécute. Je vois que vous avez eu une enfance difficile, que vous avez très vite grandi, trop vite peut-être. J’ ai tort?
Joey : Non, j’ai perdu ma mère très jeune, et depuis c’est ma sœur qui m’a élevée.
La voyante : Et elle s’en est très bien sortie. Ne vous inquiétez pas, Joey. Je vois que vous aurez un brillant avenir, professionnellement, mais également en amour. Vous avez un petit ami ?
Joey : Non.
La voyante : Il est devant vos yeux.
Joey : Quoi ?
La voyante : L’amour de votre vie. Il est devant vos yeux. Vous ne l’avez pas encore reconnu, mais il est là, et vous n’êtes pas encore prête à le voir. Ne reniez pas les signes qui se montrent à vous. Voilà tout ce que je peux vous dire, Joey.
Joey, apparemment troublée : C’est tout ? Ce n’est pas très clair… Combien est-ce que je vous dois ?
La voyante : Rien. Vous allez seulement me promettre une chose : vous êtes une jeune fille pure, Joey, je le vois dans vos yeux. Ne laissez personne vous faire douter de cela. Si j’ai pu vous faire changer d’avis sur la voyance, alors c’est la meilleure des récompenses.
Joey : Merci, et joyeux Noël.
La voyante : Joyeux Noël, Joey.

Joey sortit de la roulotte, troublée.

Andie : Alors, Joey, c’était si terrible que ça ?
Joey : Non, mais c’était… bizarre. Elle m’a dit des choses si troublantes.
Dawson : Notre Joey aurait-elle été envoûtée ?
Jen : J’en ai bien l’impression…

Ils continuèrent leur chemin, Joey toujours aussi pensive. La voyante avait raison pour son enfance, mais qu’en était-il pour l’amour de sa vie ? Et si c’était vrai, de qui pouvait-elle bien parler ? La nuit allait tomber, ils décidèrent donc de rentrer chez Joey, où Bessie était en train de préparer la dinde. Chacun avait été chargé d’apporter un plat, afin de faciliter le travail de Bessie, qui avait beaucoup de clients au Bed & Breakfast en cette période de Noël.
Tous les cadeaux avaient été déposés au pied du sapin de Noël, qui était magnifique. Le repas se déroula dans la bonne humeur autour d’une table bien garnie. Une fois terminé, le groupe s’assit par terre, autour du sapin. C’est Bessie qui se chargea de la distribution, aidée d’Alexander.

Bessie : Alors, commençons par celui-ci. Elle lit l’étiquette. C’est un cadeau de Joey pour Dawson.
Dawson, ouvrant son cadeau : Le nouveau DVD de Spielberg, merci Joey.
Bessie : Alors le suivant est pour Pacey, de la part d’Andie.

Andie était très angoissée pendant que Pacey ouvrait son paquet. Et si ça ne lui plaisait pas ?

Pacey, découvrant le pull : Oh, merci Andie, il est magnifique.
Andie : C’est vrai, il te plaît ?
Jack : Elle l’a fait elle-même !
Pacey : C’est vrai ? Merci beaucoup, il est vraiment beau.

Elle fut soulagée de voir qu’il lui plaisait. Mais il n’avait pas l’air de voir un quelconque message dans ce cadeau.
La distribution des cadeaux continua dans la bonne humeur, chacun étant satisfait du sien. Il ne restait plus qu’un seul à distribuer.

Bessie : Bon, si j’ai bien suivi, il ne reste plus que le cadeau pour Joey, et il est de la part de Pacey. Elle vérifie sur l’étiquette. C’est bien ça !
Dawson, rigolant : Chacun son tour Joey. L'année dernière, c’est moi qui avait eu la malchance de tomber sur Pacey !
Joey : Pourquoi moi ! Le sort s’acharne !
Pacey, le sourire aux lèvres : Oh, ça va ! Je sais que je n’ai pas toujours de bonnes idées.
Joey, anxieuse : Attention, je vais l’ouvrir ! Ca ne va pas me sauter à la figure, j’espère ? Elle déchire le paquet, et son sourire se figea d’un seul coup. Oh mon dieu ! Je, je ne sais pas quoi dire.

Elle resta pétrifiée en découvrant ce que contenait le paquet, ne sachant pas si elle devait pleurer ou sauter de joie. Finalement, ce sont les larmes qui prirent le dessus : elles remplirent ses yeux, puis coulèrent lentement sur ses joues. Elle était tellement émue. Elle n’aurait jamais cru que Pacey puisse lui faire un cadeau si exceptionnel. Dans ses mains, elle découvrait un coffret à bijoux, avec une petite figurine qui dansait quand on ouvrait le coffret, sur une mélodie bien connue : « Viens Joséphine dans ma machine, qui vole, s’envole, comme une folle… » (Musique qui apparaît dans Titanic). Elle connaissait bien ce coffret à bijoux : c’était sa mère qui lui avait offert, quelques semaines avant sa mort, pour son anniversaire. Un jour, en jouant avec Dawson et Pacey, elle l’avait fait tomber, et il avait complètement éclaté en morceaux. Elle n’avait cessé de pleurer ce jour-là, et devant l’ampleur des dégâts, elle s’était résolue à le mettre dans un carton, dans la cave. Elle ne pouvait simplement pas y croire. N’arrivant pas à reprendre le dessus sur ses larmes, elle s’excusa, et sortit prendre l’air.

Bessie : Je vais aller la voir.
Pacey : Non, Bessie, c’est à moi d’y aller. Il sort.
Jen : Est-ce quelqu’un peut m’expliquer, je ne comprend rien.
Bessie : C’est un coffret qui a appartenu à notre mère. Elle lui avait offert quelques temps avant sa mort. Elle l'avait fait tomber, mais Pacey a réussi à lui réparer.
Jack : C’est un geste magnifique de sa part.
Bessie : Oui, surtout que c’est le dernier cadeau qu’elle lui a fait, il est chargé de souvenirs. Et puis cette mélodie… Elle lui chantait toujours cette chanson quand elle était triste.
Dawson : Oui, je m’en souviens. Elle adorait cette mélodie.

Joey est assise sur un banc, dans le jardin. Elle a le coffret dans les mains, et écoute la mélodie.

Joey : Tu as réalisé un miracle, Pacey.
Pacey : Ce n’est pas un miracle. Juste quelques outils et un peu de patience.
Joey : Comment as tu fait ? Et où l’as tu trouvé ?
Pacey : En fait, Bessie est dans le coup. Je l’ai appelé pour savoir si tu n’avais pas jeté ce coffret, elle l’a retrouvé à la cave, et je me suis mis au travail. J’ai fait ce que j’ai pu pour le réparer, mais il est loin d’être parfait.
Joey : Si, il est parfait. C’est un cadeau parfait. Merci. Tu ne peux pas savoir à quel point ce coffret compte pour moi. Quand je l’ai cassé, c’était comme si je perdais ma mère une deuxième fois.
Pacey : Je me souviens de cette journée, tu étais bouleversée. Mais je ne pensais pas qu’il était si important pour toi.
Joey, retrouvant le sourire : Oui, tu croyais que je pleurais parce que j’avais peur de me faire gronder, et tu avais proposé de dire que c’était toi qui l’avait cassé pour te faire gronder à ma place.
Pacey : Que veux-tu, je suis un vrai Saint Bernard !
Joey : Pacey… Merci.
Pacey: Je t’ai dit, ce n’est rien, je…
Joey, l’interrompant : Non, je ne veux pas parler du cadeau. Enfin, si, merci pour ça aussi bien sûr. En fait, je voulais te remercier pour ta présence. Tu es toujours là pour m’écouter. Et pour me surprendre. Malgré nos petites bagarres de temps en temps, je voulais te dire que je te considère comme un ami, même si je ne te le montre pas souvent.
Pacey, gêné : Merci Joey. Bon, on devrait rentrer, les autres doivent se demander où on est passé.
Joey, surprise de sa réaction : Euh, oui. Tu as raison.

Andie : Ca va, Joey ? Bessie nous a raconté. C’est un très beau cadeau Pacey.
Joey : Oui, ça m’a beaucoup touchée. Comme quoi, Pacey n’a pas que des mauvaises idées de cadeaux. Elle se tourna vers lui, et ils rigolèrent de bon cœur.

La soirée continua dans la gaieté, mais Joey était perplexe. Elle avait trouvé que Pacey avait eu une réaction bizarre quand elle lui avait dit qu’il était un ami pour elle. Pourquoi n’avait-il rien dit ? Peut-être que lui ne la considère pas comme telle, qu’il allait se faire des idées sur ses sentiments ? Comment fallait-il qu’elle se comporte avec lui ? Il fallait qu’elle reste naturelle, voire un peu distante, comme avant. Mais avant quoi ? C’était ça, le problème. Quelque chose avait changé entre eux, c’était certain. Du moins, pour sa part. Depuis quelques temps, il était devenu plus proche, un confident. Peut-être à cause du fait qu’il s’était occupé d’elle pendant son entorse. Pacey ne semblait pas avoir vu la différence, vu la façon dont il avait réagi. C’était décidé, elle se comporterait comme avant, elle continuerait à se chamailler avec lui, et tout rentrerait dans l’ordre.

Dès le lendemain, les conditions météorologiques le permettant, les apprentis comédiens recommencèrent le tournage du film de Dawson. Le pied de Joey n’étant pas tout à fait guéri, ils allaient tourner les scènes où elle n’avait pas à trop bouger.

Dawson : Coupé, coupé ! Joey, s’il te plait, concentre-toi !
Joey : Je suis désolée Dawson, mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’en empêcher. Mets toi à ma place !
Pacey : Ecoute Potter, je ne prend pas plaisir à t’embrasser moi non plus. Ca me dégoûte autant que toi, mais c’est dans le script, alors qu’on en finisse !
Joey : Oh, ça va Witter ! Désolée, Dawson. Elle prend une grande inspiration. Allez, cette fois c’est la bonne !
Dawson : Bon, vous êtes prêts… Action !

La scène se déroule près de chez Joey, sur la berge, aménagée pour l’occasion en plateau de tournage. Joey, alias Lise, est assise au bord de l’eau, elle a l’air pensive. Pacey, qui joue Chris, la rejoint.

Pacey : Lise, je te cherche depuis une heure. Qu’est ce que tu fais là, toute seule ?
Joey : Je réfléchissais.
Pacey : Et qu’est ce qui peux bien te donner un air aussi triste ?
Joey : Toi, Chris.
Pacey : Pardon ?
Joey : Tu as bien entendu. Je ne veux plus les cacher plus longtemps.
Pacey : Mais de quoi parles-tu ? Je ne comprends rien. Cacher quoi ?
Joey : Mes sentiments pour toi. Cela fait des mois que je t’aime en silence, j’ai bien essayé de te le faire comprendre, mais sans succès. Mais maintenant, tu sais tout.
Pacey : Je…
Joey : Et il ne dit rien. Au moins, c’est clair. Désolée, je suis vraiment ridicule d’avoir pu croire que ça aurai pu être réciproque.

Joey, commence à s’éloigner, mais Pacey la retient par le bras, et l’embrasse. Fin de la scène.
Cette fois, pas d’éclat de rire, ni de cri de dégoût. Au contraire, Pacey sentait une douce chaleur envahir son corps au moment où ses lèvres touchèrent celles de Joey. Il se dit en lui même que ce baiser n’était pas si désagréable que ça finalement, quand Joey le ramena à la réalité en s’écartant brusquement de lui. Quand leurs yeux se croisèrent, ils se sentirent tous les deux troublés.

Dawson : Et… coupé ! C’était parfait. Merci à tous les deux.
Joey, en reprenant ses esprits : Pouah… Le dentifrice, tu connais Witter ?
Pacey : Oh ça va Potter, t’embrasser c’est pas non plus une partie de plaisir !
Dawson : Ca suffit les amoureux.
Pacey et Joey, en cœur : Les quoi ?

Dawson et Pacey commencèrent à ranger le matériel. Ca avait été une journée éprouvante, mais le film était presque terminé, et ça lui mettait le baume au cœur. D’autant plus que tout se passait à merveille. Pacey et Joey étaient vraiment de bons comédiens.

Dawson : C’est parti, tout est rangé, on peut y aller.
Pacey : Ok Dawson. Je te ramène ?
Dawson : Avec plaisir. A vrai dire, je ne me sens pas le courage de prendre la barque et ramer jusqu’à chez moi.
Pacey : Allez, monte !

Pendant tout le trajet, Pacey resta pensif. Il était troublé par le bien être qu’il avait ressenti en échangeant ce baiser avec Joey. Comment cela était-il possible ? Après tout, Potter et lui, c’était comme chien et chat. Ils ne pouvaient rester à côté l’un de l’autre plus de dix minutes sans que cela se finisse en dispute.

Dawson : Pacey, je n’ai pas encore eu l’occasion de te remercier pour tout ce que tu fais pour mon film. Sans toi et Joey, je crois que je n’y serai jamais arrivé.
Pacey : C’est normal, Dawson. Je n’allais pas laisser tomber mon meilleur ami !
Dawson : Vous avez vraiment été bons. Surtout la dernière scène.
Pacey : Au bout de la sixième prise…
Dawson : Ca valait le coup d’attendre. C’était magnifique !
Pacey : Excuse moi de ne pas partager ton opinion. C’était un supplice, ce baiser !
Dawson : Qui est ce que tu essaies de convaincre Pacey ?
Pacey : Qu’est ce que tu veux dire ?
Dawson : Ne fais pas l’innocent. Depuis tout à l’heure, tu as l’air absent. Elle t’a troublé, avoues le. C’est normal, elle est magnifique.
Pacey : Oui, pour les amateurs de grandes perches !
Dawson : Arrêtes Pacey, tu n’es pas crédible.
Pacey : C’est ton film qui te monte à la tête, Dawson. On ne peut pas se supporter elle et moi, tu es bien placé pour le savoir !
Dawson : Justement, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi vous mettez tant de force et d’énergie à montrer que vous ne vous supportez pas. Pourquoi ne pas vous ignorer, tout simplement ? Je n’y crois pas, désolé ! Je suis sûr qu’il y a plus que ça.

Ils arrivent devant chez Dawson.

Dawson : Merci de m’avoir ramené. A plus, Pacey. Et pense à ce que je t’ai dit… Tu verras que je n’ai peut être pas tort, sur ce coup là !
Pacey, apparemment troublé : A plus.

Le lendemain, chez les Potter.

Bessie : Joey, tu rêves ou quoi ? Le petit déjeuner est en train de brûler, et je ne pense pas que ça plaise aux clients.
Joey : Oh… pardon Bessie. J’étais ailleurs.
Bessie : Je vois ça, qu’est ce qu’il t’arrive depuis ce matin, tu as l’air complètement dans la lune !
Joey : Rien, rien. Je… on tourne une scène aujourd’hui, je ne sais pas tout à fait mon texte, Dawson va râler et…
Bessie : Mon petit doigt me dit que ce n’est pas tout…
Joey : Si, c’est tout. Que veux-tu que ça soit d’autre ?
Bessie : Je ne sais pas, moi. Un garçon ?
Joey : Arrêtes de vouloir jouer la mère poule, Bessie. Et de toute façon, même si c’était ça, tu ne saurais rien !
Bessie : Tu ne me dis jamais rien, alors je m’inquiète, c’est normal. De toute façon, on n’a pas le temps de bavarder, Mr Baker attends son petit déjeuner depuis 10 minutes, et il a l’air de mauvaise humeur, alors on reprendra cette conversation plus tard.

Joey profita de l’occasion pour s’éclipser. Bessie pouvait vraiment être agaçante parfois. Elle voulait toujours tout savoir. Mais le plus agaçant, c’était qu’elle avait raison. Depuis ce baiser avec Pacey, elle était préoccupée : elle ne pouvait pas nier qu’elle avait ressenti quelque chose de fort en l’embrassant. Depuis quelques temps, elle ne le voyait plus comme un gamin insupportable qui laissait tout ce qui lui passait par la tête sortir de sa bouche, non, elle le voyait comme un ami, et se surprenait parfois à le voir comme plus proche encore… Mais non, il fallait qu’elle s’en tienne à ses résolutions : rester distante, comme avant, et ne rien laisser paraître. Elle était toujours en train de réfléchir quand soudain :

Pacey : Potter, tu me snobes maintenant ?

Joey se retourna : Pacey essayait de la rattraper. Son cœur se mît à battre de plus en plus fort, elle se dit en elle-même qu’il fallait absolument qu’elle se calme, et qu’elle reste naturelle.

Joey : Salut Pacey.
Pacey : Qu’est-ce qui t’arrive, tu as l’air bizarre.
Joey, agressive : Rien, qu’est-ce que tu veux qui m’arrive ?
Pacey : Je sais pas, moi, peut-être que tu as tellement aimé m’embrasser que tu veux recommencer ?

Joey, gênée, ne dit rien.

Pacey : Joey ?

Elle ne dit toujours rien, et continua de marcher. Pacey l’arrêta, se mît en face d’elle, et la regarda droit dans les yeux.

Pacey : Joey, regarde moi. Qu’est-ce qui se passe ? Depuis quelques jours, je te trouve bizarre avec moi. Tu me fais la tête ?
Joey : Tu es trop nul, Pacey, tu ne comprends rien. Elle se remît à marcher, les larmes aux yeux.
Pacey : Joey, attends.
Joey, s’arrêtant : Quoi ?
Pacey : Joey, tu ne peux pas souffler le froid et le chaud tout le temps, je suis perdu, moi. Alors maintenant, tu vas être franche : qu’est-ce que tu ressens exactement pour moi ?
Joey : Pacey… Elle approcha ses lèvres des siennes.
Pacey, se reculant d’elle : Joey, debout! Il est huit heures !

Joey sursauta dans son lit : un rêve ! Ce n’était qu’un rêve. Elle était en sueur. Elle ne comprenait pas pourquoi Pacey l’obsédait comme ça, et même dans ses rêves.
Une fois prête, elle descendit pour aider Bessie à préparer le petit déjeuner, comme tous les matins.

Bessie : Joey, tu rêves ou quoi ? Le petit déjeuner est en train de brûler, et je ne pense pas que ça plaise aux clients.
Joey : Oh non, ça recommence…
Bessie : Quoi ?
Joey : Rien… pardon Bessie. J’étais ailleurs.
Bessie : Je vois ça, qu’est ce qu’il t’arrive ce matin ?
Joey : Rien, rien. Je… on tourne aujourd’hui, je ne sais pas mon texte, Dawson va râler et…
Bessie : Je suis sûre qu’il y a autre chose. Joey, tu ne sais jamais ton texte, et tu n’angoisses pas d’habitude.
Joey : Arrêtes de vouloir jouer la mère poule, Bessie. Et de toute façon, même s’il y avait autre chose, tu ne saurais rien !
Bessie : Tu ne me dis jamais rien, alors je m’inquiète, c’est normal. De toute façon, on n’a pas le temps de bavarder, je dois servir les clients. Mais on en reparlera !

Joey s’éclipsa, ayant l’impression de revivre une deuxième fois son rêve, et comme dans son rêve, rencontra Pacey.

Joey : C’est un cauchemar.
Pacey : Je te remercie Potter ! Moi aussi ça me fait plaisir de te voir !
Joey : Pardon Pacey, je ne parlais pas de toi.
Pacey : J’espère bien ! Alors, qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as l’air toute bizarre.
Joey : Non, rien, laisse tomber. Je n'ai pas envie d'en parler.
Pacey : Comme tu veux.

Andy, aidée de Jack, commençait à préparer sa valise. Elle partait dans trois jours, et rien n’était encore prêt. Ce matin-là, elle était triste, et Jack s’en rendit vite compte.

Jack : Andie, qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air tellement triste.
Andie : Rien, je réalise que dans trois jours, je ne serai plus là, et ça me rends triste.
Jack : Je te connais trop bien, petite sœur, il y a quelque chose d’autre. C’est Pacey ?
Andie, surprise : Pacey ? Qu’est-ce qu’il a à voir là dedans ?
Jack : Ne fais pas l’innocente, Andie.
Andie : C’est Jen qui t’as tout raconté ?
Jack : Non, je ne savais même pas qu’elle était au courant. Je suis ton frère, Andie. Tu crois que je n’ai pas remarqué ton comportement à chaque fois que tu le vois ? Et ça fait un moment, hein ?
Andie, les larmes aux yeux : Jack, je l’aime tant. Depuis la première fois que je l’ai vu.
Jack : Mais pourquoi n’avoir rien dit ?
Andie : Je pensais que c’était une amourette, que ça allait passer.
Jack : Mais ça ne passe pas.
Andie : Non. Je vais partir, et il ne saura rien. Il faut voir les bons côtés : ça me permettra de l’oublier.
Jack : Je ne suis pas d’accord, Andie. Tu fuis. Ce n’est pas toi, ça. Toi, tu es une battante, tu ne recules devant rien.
Andie : Non, c’est trop dur Jack.
Jack : Alors, tu abandonnes ? Andie, rappelles-toi, quand j’ai découvert mon homosexualité, tu as été la première à me soutenir, à me dire qu’on n’en avait rien à faire des autres, et qu’il fallait que je me libères de ce secret. Et bien, je te dis la même chose. Ce secret est un poids pour toi, avoues tes sentiments à Pacey. Quelque soit sa réponse, tu partiras le cœur libéré.
Andie, les larmes aux yeux : C’est si dur, Jack.
Jack, la prenant dans ses bras : Je sais, mais c’est la meilleure solution, alors tu vas sécher ces larmes, prendre ton courage à deux mains, et tu verras, tu te sentiras mieux après.
Andie : Merci, petit frère.

Dawson préparait le décor, quand Jen arriva pour l’aider. Aujourd’hui, ils allaient tourner les dernières scènes en intérieur. Gale et Mitch avaient permis à Dawson de transformer leur maison en studio. Si tout se passait comme prévu, le tournage serait fini dans la soirée, il ne resterait ensuite plus qu’à effectuer le montage. Pour cela, Dawson s’était arrangé avec les collaborateurs de Gale, qui était journaliste : ils lui laissait le studio de montage pendant une journée, en échange de quoi le nom de la chaîne apparaîtrait en tant que sponsor principal du film.

Jen : Alors ça y est, c’est la dernière journée. Tu n’es pas nostalgique ?
Dawson : Non, tu sais, il me reste un sacré travail derrière. Il faut faire le montage, et c’est le plus difficile. Jen, je n’ai pas encore eu l’occasion de te remercier pour tout le travail que tu as accompli sur ce projet.
Jen : Ce n’est rien, Dawson. C’est toi l’artiste.
Dawson : Non. Sans vous tous, je n’aurai rien pu faire.

Il entend un bruit dans le jardin, et va regarder à la fenêtre. Il montre Pacey et Joey du doigt.

Dawson : Ah, voilà les deux stars du film.
Jen : Ce n’est pas trop dur pour toi ?
Dawson : De quoi parles-tu ?
Jen : Dawson, ne fais pas l’innocent. Pacey et Joey sont en train de se rapprocher de plus en plus, seuls eux deux ne semblent pas s’en apercevoir.
Dawson : Tu sais, Joey et moi, c’est de l’histoire ancienne. Ca fait deux ans maintenant qu’on est séparés, elle est ma meilleure amie, c’est tout.
Jen : Si tu le dis…
Dawson : Non, je t’assure, tout va bien, j’en ai même parlé avec Pacey hier, mais il fait l’indifférent.
Pacey : Salut vous deux !
Joey : Salut ! Alors, c’est la dernière, pas trop nostalgique Dawson ?

Dawson et Jen se regardèrent, et explosèrent de rire ensemble.

Joey : J’ai dit quelque chose de drôle ?
Dawson : Non, mais Jen m’a dit exactement la même phrase que toi en arrivant.

Quelques minutes plus tard, Jack et Andie arrivèrent, et ils se mirent tous au travail. Malgré la bonne humeur apparente, on sentait qu’une certaine nostalgie les envahissait tous peu à peu, à mesure que la journée avançait. Puis la dernière scène arriva, le dernier fou rire, le dernier « coupé ! ». Ils finirent de tourner vers 16 heures.

Pacey : On ne peut pas finir ce tournage comme ça. Et si on organisait une petite soirée en l’honneur de ton film ?
Andie : J’ai une idée ! Papa n’est pas là ce soir. Chacun apporte quelque chose, et on fait la fête chez nous ! C’est une bonne idée, non ?
Jack : Pourquoi pas, et en même temps, on fêtera le départ d’Andie !
Jen : Ca marche pour moi !
Joey : Super !

Ainsi, tous se retrouvèrent vers 20 heures chez les McPhee, chacun ayant apporté quelque chose à manger. De plus, ils avaient tous prévu un petit cadeau pour Andie, qui se retrouva affublée d’un béret, d’un saucisson et d’une grenouille en plastique, pour ne pas dépareiller avec les coutumes françaises ! La soirée se passa dans la bonne humeur générale. Puis, chacun rentra chez soi. Jack, très malicieusement, réussit à retenir Pacey quelques minutes de plus que les autres, et lorsqu’ils se retrouvèrent tous les trois, il s’esquissa, prétextant un mal de tête.

Pacey : Bon, et bien je vais y aller moi aussi.
Andie : Non, Pacey. Attends. Il faut que je te parle.
Pacey : Qu’est-ce qu’il y a ?
Andie : Pacey, tu sais que je pars après demain pour la France.
Pacey : Bien sûr que je le sais. Qu’est-ce qu’il t’arrive Andie ?
Andie : Pacey, je ne veux pas partir sans que tu saches ce que j’éprouves pour toi, alors voilà, je me lance : je t’aime Pacey.

Pacey s’assît sur un fauteuil, décontenancé.

Andie : Et oui, c’est une surprise, pas vrai ? Pacey, depuis notre rencontre, je ne fait que penser à toi. Mais vu ta réaction, je crois que j’aurai mieux fait de ne rien te dire. Mais maintenant, c’est fait.
Pacey : Andie, je ne sais pas quoi te dire. Je ne me suis jamais rendu compte que tu m’aimais. Je, je ne sais pas quoi te dire.
Andie : Ne dis rien, c’est mieux comme ça. Je voulais que tu le saches, pour pouvoir partir l’esprit libéré. Mais je me doutais bien de ta réponse.
Pacey : Andie, je suis désolé, je… je t’aime aussi, mais comme une amie. Tu es très importante pour moi, mais ça ne va pas plus loin, je suis désolé.

Andie retint ses larmes alors que Pacey la serra dans ses bras.

Pacey : Ca va aller ?
Andie : Oui, je t’assure. Vas-y, tout va bien. Merci de m’avoir écoutée. A bientôt Pacey.
Pacey, gêné : A bientôt, Andie.

Pacey lui tourna le dos, et s’en alla. Quand la porte se referma, elle éclata en sanglots. C’est alors que Jen entra, et la prit dans ses bras.

Jen : Jack m’a appelée pour me dire que tu allais parler à Pacey, je me suis dit que tu voudrais m’en parler, alors je suis revenue.
Andie : Ce qui devait arriver arriva, je lui ai tout dit, mais il ne partage pas mes sentiments.
Jen : Andie, je suis désolée. Mais je suis fière de toi. Tu as eu le courage de lui parler, et maintenant, tu vas pouvoir partir sans regrets.
Andie : Oui, ça doit être mieux comme ça. Oh Jen, je suis si malheureuse.
Jen : Ca va passer.

Elles parlèrent ensemble toute une partie de la nuit, se promettant de s’écrire, de ne pas perdre le contact. Jen lui promît d’être présente à l’aéroport, pour son départ.

Deux jours passèrent, et le jour J arriva pour Andie. C’est Jen, comme promis, qui emmènerait Andie à l’Aéroport avec Jack et son père. Les autres lui diraient au revoir devant chez elle. Pacey arriva quelques minutes avant les autres, avec une rose à la main.

Pacey : Andie, je me suis mal comporté l’autre soir, j’étais si surpris que je suis parti comme un voleur. Je suis désolé. Il lui tend la rose. Tiens, c’est pour toi.
Andie : Merci Pacey, tu es adorable. Tu sais, ce n’est rien pour l’autre soir. J’ai compris ta réaction. Je ne t’en veux pas, c’est moi qui ai été un peu trop directe.
Pacey : Non, ce n’est pas une excuse. Alors, amis ?
Andie : Bien sûr ! Tu vas me manquer Pacey. Qui va m’appeler McPhee maintenant ?

Ils se sourirent. Les autres arrivèrent les uns après les autres, et les adieux se déroulèrent avec émotion, Andie ne pouvant laisser échapper quelques larmes.

Andie, à travers la fenêtre de la voiture : Je vous aime tous ! Vous me manquerez !

La voiture s’éloigna, les amis lui lançant des signes d’au revoir.

Dawson : Ca y est, elle est partie. Ca va me faire dôle de ne plus l’entendre nous donner ses petits conseils, nous faire la morale, pendant une année entière.
Joey : Oui, c’est sur. C’était un peu notre mère à tous.
Dawson : Bon, je vais vous laisser, c’est aujourd’hui que j’ai loué le studio de montage. Mon film doit être fini dans deux semaines.
Pacey : Tu veux de l’aide, Dawson ?
Dawson : Non, ça va aller, merci. Maintenant, c’est à moi de travailler. A plus tard !

Il s’éloigne. Pacey et Joey se retrouvent seuls.

Joey, gênée : Bon, et bien voilà. Je vais rentrer moi aussi.
Pacey : Attends, Joey.

Le coeur de Joey se mis à battre rapidement. Enfin, il allait lui dire ce qu'elle attendait.

Joey : Oui, Pacey.
Pacey : Je vais te ramener, il fait froid, et...
Joey, vexée de s’être fait des idées : Non, je peux marcher, merci.
Pacey : Mais qu’est ce qu’il y a Joey ? Un jour, on va bien discuter, tu vas me dire que je suis ton ami, et le lendemain tu me fais la tête, et je ne sais même pas pourquoi ! Mais qu’est-ce qu’il t’arrive à la fin ?
Joey : Rien. J’ai envie de marcher, c’est tout.
Pacey : Tu as encore mal au pied, je le vois bien. Tu boîtes, allez, viens, je vais te ramener !
Joey, en criant : J’ai dit non !

Pacey la regarda s’en aller, hébété. Il la trouvait vraiment bizarre depuis un certain temps. Quelle mouche avait bien pu la piquer ? Pendant ce temps, Joey rentrait chez elle tête baissée, les larmes aux yeux. Quel imbécile ce Pacey ! Il ne comprenait rien. Et en plus il faisait l’indifférent, en plus elle était attirée par lui. Elle n’en revenait pas de penser cela : il y a quelques mois, voire quelques semaines, elle aurait ri au nez de celui qui lui aurait dit qu’elle était attirée par Pacey, mais aujourd’hui, c’était différent, tout était différent. Mais elle était bien trop fière pour lui avouer. Surtout que les sentiments n’étaient apparemment pas partagés.

Bessie : Joey, ça va ?

Joey ne s’était même pas rendue compte qu’elle était déjà arrivée au Bed & Breakfast.

Joey : Oui, pourquoi ça n’irait pas ?
Bessie : Peut-être parce que tu as les yeux rouges et que ce matin déjà, tu était bizarre.
Joey : Tu as raison, ça ne va pas du tout.
Bessie : C’est Pacey ?
Joey, surprise : Pourquoi dis-tu ça ?
Bessie : Arrêtes ton cinéma, Joey. Tous les deux, vous êtes les seuls à ne pas vous apercevoir de ce que vous ressentez l’un pour l’autre.
Joey : Oh, si ! Détrompes toi !Moi, je m’en rends bien compte ! C’est un enfer, Bessie ! Depuis quelques temps, je ne fais que de penser à lui, mais lui, il ne voit rien. Je lui suis complètement indifférente !
Bessie : Il est fou de toi, Joey. Regarde tout ce qu’il a fait pour toi : il s’est occupé de toi pendant ton entorse, il t’a écoutée quand tu n’allait pas bien, et ,il t’a offert un magnifique cadeau de Noël. Combien de personnes auraient penser et réussi à réparer l’un des objets qui compte le plus pour toi !
Joey : En tout cas, c’est un idiot, car il cache bien son jeu.
Bessie : Pas un idiot, Joey. C’est un homme.
Joey : Qu’est-ce que je fais maintenant ?
Bessie : Fonces, Joey. Quand quelqu’un vous aime de cette manière, il ne faut pas le laisser partir.

Un sourire apparut sur son visage.

Bessie : Qu’est-ce qui te fait sourire ?
Joey : Au marché de Noël, j’ai rencontré une voyante, et elle m’avait prédit tout ça.

Dawson arriva au studio de montage, et se mit tout de suite au travail. Il effectuait ses montages depuis environ une heure, quand il s’arrêta sur une scène : celle du baiser entre Lise et Chris, alias Pacey et Joey. Il repensait à ce que Jen lui avait dit : ces deux là allaient forcément finir ensemble, et ça lui faisait bizarre. Il n’était pas jaloux, non, mais il avait du mal à voir ses deux meilleurs amis se mettre ensemble. Quelqu’un frappa à la porte, il mit la scène sur le mode pause :

Joey : Coucou !
Dawson : Joey, entre ! Ca me fait plaisir de te voir.
Joey : Je t’apporte de quoi reprendre des forces. Elle montre un panier plein de nourriture. Qu’est-ce que tu fais ? Elle voit l’image de son baiser avec Pacey sur l’écran. Beurk… Pourquoi tu regardes ça ?
Dawson : Joey, arrêtes. On dirait Pacey.
Joey : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Dawson : Vous êtes exaspérants tous les deux. Vous mettez tant de force à montrer que vous vous détestez que ce n’est plus crédible. Pourquoi ne pas vous avouer vos sentiments, ça sera mieux pour tout le monde, crois moi.
Joey : Pacey et moi, tu es complètement fou, Dawson ? Ton film t’as monté à la tête !
Dawson : Pacey m’a dit exactement la même chose. Joey, je suis ton meilleur ami, tu peux tout me dire.
Joey : Je… Ecoutes, je ne crois pas que tu sois la meilleure personne à qui en parler.
Dawson : Joey, je sais bien qu’on a formé un couple tous les deux, mais c’est du passé.
Joey : Ecoutes, Dawson, il est vrai que depuis quelques temps, ça va mieux avec Pacey, mais de là à dire qu’il y a quelque chose d’autre…
Dawson : Ca crève les yeux, Joey. Mais vous êtes tellement butés, tous les deux, et tellement fiers que vous ne vous l’avouerez jamais.
Joey, détournant la conversation : Bon, je meurs de faim. Regardons ce que Bessie nous a préparé.
Dawson, souriant : Joey ou l’art d’éviter les sujets sensibles… Mais tu as de la chance, je meurs de faim !

Jen : C’est très gentil de venir m’aider à débarrasser toutes ces vieilleries, Pacey ! Grand-mère a décidé de vendre tout ça à la braderie de l’Eglise, samedi prochain.
Pacey : Ca me fait plaisir de pouvoir vous être utile. Ta grand mère est tellement gentille avec nous tous !
Jen : Comment ça va, toi ?
Pacey : Moi, bien. Mais toi ? Pas trop triste du départ d’Andie ?
Jen : Non, ça va. Elle va vivre une année formidable, et ça lui permettra de…
Pacey : De m’oublier ? Alors toi aussi, tu étais au courant.
Jen : Je suis sa meilleure amie.
Pacey : J’espère que je ne lui ai pas fait trop de mal.
Jen : Elle survivra. Et puis, tu ne peux pas te forcer à l’aimer. Ton cœur est prisonnier ailleurs…
Pacey : Et je peux savoir où ?
Jen : Ne fais pas l’innocent, Pacey. Toi et moi savons très bien de qui nous sommes en train de parler.
Pacey : C’est dingue, ça ! Pourquoi tout le monde veut nous mettre ensemble, Joey et moi ? On ne peux pas se supporter tous les deux, et même si je ressentais quelque chose pour elle, il est clair que ce n’est pas réciproque ! On parle de Joey, là, tu sais, la fille qui passe ses nerfs sur moi, et qui ne peux pas supporter ma présence près d’elle plus de dix minutes !
Jen : Arrêtes Pacey, vous vous entendez mieux depuis quelques temps, ne me dis pas que tu ne l’as pas remarqué.
Pacey : Elle me rends dingue, cette fille ! A Noël, elle m’a dit qu’elle me considère comme un véritable ami, mais depuis, elle a l’air de me faire la tête, comment veux tu que je m’y retrouve, moi ?
Jen : Peut-être qu’elle attendais un signe de ta part. Te faire cette déclaration d’amitié a dû être très dur pour elle, car tu sais comme moi combien elle est fière.
Pacey : Mais, justement, qu’attend t’elle de moi ? Tu l’aurais vu ce matin, elle m’a à peine adressé la parole.
Jen : Va lui parler Pacey. Dis lui ce que tu ressens. C’est ce qu’elle attend, crois en mon expérience. Nous, les filles, aimons être mystérieuses, distantes, pour voir jusqu’où l’homme qu’on aime peut aller par amour pour nous.
Pacey : Je ne sais pas. Je crois qu’elle me considère comme un ami, comme elle me l’a dit. Je ne crois pas que ça aille plus loin que ça pour elle. Et on a mis tant de temps à devenir amis que je ne veux pas tout briser, sur un simple coup de cœur.
Jen : C’est tout sauf un coup de cœur. J’ai vu comment tu la regardais à Noël, quand elle a ouvert son paquet. J’ai vu comme tu as été troublé de l’embrasser, l’autre jour, devant la caméra, alors ne me dis pas que c’est un coup de cœur. C’est bien plus que ça. Et tu le sais.

La grand mère de Jen arrivait en leur direction, avec un gâteau dans les mains.

Jen : On en reparlera plus tard, Pacey.
Pacey : Merci, Jen. Ca m’a fait du bien de bavarder avec toi.

Les vacances arrivèrent à leur terme, et pour fêter la fin des vacances, les garçons avaient décidé d’aller à une soirée organisée par Drew Valentine. Dawson, Pacey et Jack ne l’aimaient pas trop, mais voulaient s’amuser en cette veille de rentrée. Il avait promis Sexe, drogue et Rock’n Roll , ce qui inquiétait un peu Dawson, qui s’était quand même laissé tenter. Les filles avaient décliné l’invitation, Joey voulant réviser ses cours pour la rentrée, et Jen nourrissant encore de fortes rancœurs envers Drew, qu’elle avait connu à New York, époque peu glorieuse pour elle, et qu’elle ne souhaitait plus évoquer.
La soirée se déroulait sur un terrain vague proche du Lycée de Capeside. Quand ils arrivèrent, il y avait déjà beaucoup de monde, la plupart ayant déjà consommé une quantité certaine d’alcool et autres substances illicites.

Dawson : C’est bizarre, je regrette déjà d’être là !
Jack : Oui, j’ai la même sensation.
Pacey, arrivé avant Dawson et Jack : Ca y est, vous êtes enfin là ! J’ai commencé sans vous . Il montre un verre d’alcool qu’il tient dans la main. On va bien s’amuser !
Dawson : Pacey, il y a d’autres manières pour s’amuser que de boire à en vomir.
Pacey : Qui te parle de boire ? Regarde moi ces beautés, là bas ?

Il s’éloigna en direction d’un groupe de jeunes filles, après avoir rempli son verre à nouveau.

Dawson : Pourquoi fait-il ça ?
Jack : Faire quoi ?
Dawson : Il boit pour oublier.
Jack : Joey ?
Dawson : Oui. Il est persuadé qu’il n’a aucune chance. Il est malheureux, je le vois bien, mais je ne sais pas quoi faire. Il préfère se saouler, draguer des filles dont il n’a rien à faire.
Jack : Laisse le s’amuser, ça lui feras du bien d’oublier pendant une soirée.
Dawson : Oui, mais demain, quand il se réveillera, ses problèmes seront toujours là, avec un mal de tête en plus.
Jack : Oui, mais tu seras là aussi. Ne t’en fais pas, il est grand. Allez, viens, on va essayer de profiter de la soirée nous aussi.

Pacey sentait la tête lui tourner. Il avait un peu trop bu, et ne savait plus trop ce qu’il faisait. Il avait envie d’éclater de rire et de pleurer à la fois. Alors quand cette Stacey est arrivée, à commencer à le draguer, il ne savait plus où il en était, et se laissa embrasser. Dawson, le cherchant depuis un moment, arriva à ce moment là.

Dawson : Pacey, qu’est-ce que tu es en train de faire ?
Pacey , ivre : Ah, mon cher ami Dawson ! Qu’est-ce qu’il y a ? Elle ne te plaît pas ?

La fille s’éclipse.

Pacey : Regardes, tu l’as fait partir !
Dawson : Arrêtes, Pacey. Tu es ridicule.
Pacey : Ridicule ? C’est pas grave, tu sais. Je suis déjà un idiot, un incapable, alors, ridicule…
Dawson : Arrêtes ça, Pacey. Qu’est-ce que tu veux prouver, en te saoulant, comme ça ?
Pacey : je n’ai rien à prouver ! Je m’amuse.
Dawson : Tu ne t’amuses pas, tu te détruis. Tu ne l’oublieras pas de cette manière.
Pacey : Le grand sage Dawson a parlé. Pourtant, ça t’arrangerait bien, toi, qu’elle me repousse. C’est ton âme sœur, non ? On ne peux pas se mettre entre vous deux, votre relation, c’est, c’est presque incestueux ! De toute façon, tu n’as pas de souci à te faire. Elle ne voudras jamais de moi. Cette fille est une déesse, et moi… un imbécile.
Dawson : Entre elle et moi, tout est fini depuis longtemps, et tu le sais bien. Rien ne pourrait me rendre plus content que de vous voir heureux tous les deux !
Pacey, se rendant compte de ce qu’il avait dit : Dawson, je suis désolé, je ne sais plus ce que je dis, je ne me sens pas bien… Il se retourna et se mît à vomir.
Dawson : La soirée est finie pour toi, Pacey. Je vais te ramener.

Le lendemain, tous retournèrent en cours. Joey avait réussi à éviter Pacey toute la journée, mais, à la sortie des cours, elle ne put l’éviter : il discutait avec Dawson devant le lycée. Ils ne l’avaient pas vu, et avaient l’air plongés dans une discussion sérieuse.

Pacey : J’ai vraiment fait n’importe quoi, Dawson. Comme d’habitude. Je détruis tout ce que je touche.
Dawson : Tu as eu un moment de faiblesse, Pacey. Ne sois pas si dur avec toi même. Mais en tout cas, ne parles à personne de ce qui s’est passé avec Stacey. Ca restera entre nous.
Pacey : Je l’avais oublié celle-là. Oh mon dieu, qu’est-ce que j’ai fait ? Heureusement que tu es arrivé à temps.
Dawson : Presque à temps… Dawson aperçoit Jen au loin. Pacey, je te laisse, il faut que je voie Jen à propos du film. Il part en courant en sa direction.

Dawson s’éloigna. Pacey était seul, maintenant. Joey commençait à aller en sa direction pour lui dire bonjour, quand une fille s’approcha de lui. Elle la reconnu tout de suite : Stacey, une fille vulgaire qui avait toujours tourné autour de Pacey. Et là, ce fut le choc. Stacey arriva derrière lui, et l’embrassa, sans qu’il ne la vit arriver. Pacey s’écarta, la repoussa et se retrouva à quelques mètres de Joey. Leurs yeux se fixèrent un quart de seconde, puis Joey se mît à courir, bouleversée par ce qu’elle venait de voir. Tellement choquée, elle traversa la route à toute allure, et la voiture qui arrivait ne pu l’éviter.

Pacey : Joey, non !!!

Il courut jusqu’à elle. Elle était allongée à terre, devant la voiture, du sang coulant de son front. Un petit groupe s’était formé autour d’elle.

Pacey : Poussez-vous, laissez moi passer. Appelez une ambulance, vite ! qu’est-ce que vous attendez ! Il prend sa main, elle est inconsciente. Joey, tu m’entends ? C’est de ma faute. Joey, réveilles-toi, je t’en prie. Joey… Pacey sent les larmes couler sur son visage. Je t’aime, Joey. Ne me laisse pas, réveilles-toi.

Quelques minutes plus tard, l’ambulance arriva et emmena Joey à l’hôpital. Pacey avait insisté pour monter dans l’ambulance, mais les médecins avaient refusé. Son état était jugé sérieux. Pacey ressentait un vide en lui. En réalité, il ne ressentait plus rien. Comment cela avait-il pu arriver ? Tout était de sa faute. Il détruisait tout sur son passage, comme un ouragan. Complètement anéanti, il alla prévenir Bessie de ce qui venait de se passer. Ils décidèrent d’aller ensemble à l’hôpital.

Bessie : Tu me raconteras tout en route. Dépêches toi, Pacey, je t’emmène. Ils montent dans la voiture. Alors qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’elle soit si bouleversée ? Vous vous êtes disputés ?
Pacey, se prenant la tête dans ses mains : C’est un cauchemar, Bessie. J’étais devant le lycée, elle est arrivée au moment où Stacey est venue m’embrasser, et…
Bessie : T’embrasser ? J’ai du rater un épisode !
Pacey : Ca serait trop long à t’expliquer. Disons que j’ai fait une bêtise hier soir, et j’en paie le prix aujourd’hui.
Bessie : Qu’est-ce qu’il t’a pris, Pacey ? Je croyais que tu aimais ma sœur. Tu imagines ce qu’elle a du ressentir lorsqu’elle t’a vu embrasser cette fille ?
Pacey : C’est elle qui m’a sauté dessus. Ce n’est pas une excuse, je le sais, mais je n’ai rien pu faire. Enfin, le résultat est là, elle a eu cet accident, et tout est de ma faute. J’espère qu’elle va bien.

Le lendemain matin, Joey ouvrît les yeux. Bessie était prêt d’elle. Elle lui sourit. Elle ne se souvenait plus exactement de ce qui s’était passé. Elle se souvenait de cette voiture qui arrivait droit sur elle, puis plus rien.

Bessie : Joey, comment te sens-tu ?
Joey : Ca va je crois. Depuis combien de temps suis-je ici ?
Bessie : Depuis hier après-midi. tu as un vilain traumatisme crânien, une côte cassée et quelques bosses, mais ça va, ne t’inquiètes pas. Tout va bien.

Quelqu’un tenait la main de Joey. Elle tourna la tête, et s’aperçu que c’était Pacey. Son sourire se figea, et elle retira sa main de la sienne. Pacey resta silencieux. Elle se souvenait maintenant. Elle se souvenait pourquoi elle était partie en courant.

Joey, s’adressant à Bessie : Qu’est-ce qu’il fait là ?
Pacey : Joey, je…
Joey, sans le regarder : Je ne veux plus te voir, Pacey. Sors, je suis fatiguée. Je veux me reposer.
Pacey, abattu : Comme tu voudras, Joey. Je suis heureux que tu ailles mieux. Il sort de la chambre.
Bessie : Tu es dure, Joey. Il est resté toute la nuit à ton chevet. Il est tellement malheureux.
Joey, les larmes aux yeux : Qu’il aille se faire consoler par Stacey.
Bessie : Joey, il m’a tout raconté. C’est plus un malentendu qu’autre chose. C’est toi qu’il aime.
Joey : Non, il ne m’aime pas. S’il m’aimait comme tu le dis, il ne serait jamais aller se jeter dans les bras de cette fille.

Quelqu’un frappe à la porte. Une infirmière entre.
Bessie : Je vais te laisser, Joey. Repose toi. Je reviendrais cet après midi.

Dawson, Jen et Jack allaient partir pour l’hôpital. Ils s’arrêtèrent devant chez Pacey pour le convaincre de venir avec eux.

Pacey : Allez-y sans moi. Elle m’a fait clairement comprendre qu’elle ne voulait plus me voir, et c’est normal. Tout ce qui est arrivé est de ma faute, alors maintenant je dois assumer mes responsabilités.
Dawson : Je ne te reconnais pas, Pacey. Tu es un battant, d’habitude. Si tu l’aimes vraiment, tu dois te battre pour elle.
Pacey : Non, je ne veux plus me battre. Je ne mérite que le mépris, donnez moi de ces nouvelles, quand vous reviendrez. Il ferme la porte.
Jen : Je ne pensais pas qu’il allait aussi mal. Il faut faire quelque chose, on ne peux pas le laisser comme ça. Il faut parler à Joey, c’est trop bête cette histoire.
Jack : C’est à eux de régler ça, pas à nous.
Dawson : Oui, mais on peut donner un petit coup de pouce au destin.
Jen : Qu’est-ce que tu manigances, Dawson Leery ?
Dawson : Rien pour l’instant. On parlera à Joey quand elle ira mieux, pour l’instant, allons la voir.

Joey ne savait pas si elle devait se mettre en colère ou pleurer. Pourquoi avait-il fait ça ? Pourquoi avait-il saccager la relation qu’ils avaient mis si longtemps à construire ? Soudain, on frappa à la porte. Elle priait pour que ce ne soit pas lui, encore. Elle n’était pas prête à le revoir.

Dawson : Joey, on peut entrer ?
Joey : Bien sur ! Ca me fait plaisir de vous voir.
Jen : Tu aurais pu trouver autre chose pour avoir des vacances supplémentaires, fainéante !
Joey, souriant : Oui, c’est vrai. Elle voulut rire, mais ses côtes lui faisaient mal.
Jen : Pardon. Il ne faut pas que je te fasse rire.
Joey : De toute façon, je n’ai pas vraiment le cœur à rire.
Jack : Allons, Joey, souris. Tu as eu de la chance, ça aurait pu être plus grave.
Joey : Tout ça ne serait pas arrivé si…
Dawson la coupe : Ca ne sert à rien de lui en vouloir Joey. Ce qui est fait est fait. Il s’en veut beaucoup, tu sais.
Joey : Pourquoi le défendez vous tous ! Bessie m’a déjà fait la morale ce matin. Ca suffit. Je ne lui pardonnerai jamais ce qu’il a fait.
Dawson : Il ne t’as pas poussé sous les roues de cette voiture, Joey.
Joey : indirectement, si. Mais je ne parlais pas de l’accident.
Jen : Jack, tu m’accompagnes, je vais chercher un café.
Jack : Je n’en veux pas, merci.
Jen, lui faisant des gros yeux : Si, je t’assure, tu en veux un.
Jack : J’ai compris. Je vous laisse discuter. Ils sortent.
Dawson : Ecoutes moi, Joey. J’ai rarement vu Pacey dans l’état dans lequel il était hier. Je ne l’avais jamais vu aussi malheureux. Il t’aime d’une façon incroyable.
Joey : Il a une drôle de façon de le montrer.
Dawson : Il ne s’est pas rendu compte de ce qu’il faisait hier, avec cette fille. Il était ivre mort, et elle en a profité. Tu la connais, c’est une vraie allumeuse, elle tourne autour de tout ce qui bouge.
Joey : Ca n’excuse rien. Dawson, je suis fatiguée de tout ça. Je ne veux plus en parler, je ne veux plus penser à lui. Ca me fait trop mal.
Dawson : Je comprends. Excuse moi. Il l’embrasse sur le front. Repose toi. On repassera te voir au Bed & Breakfast. Tu sors demain, c’est ça ?
Joey : Oui. Demain matin. Merci Dawson.
Dawson : Joey, la colère et la rancœur sont inutiles. Tu n’es pas comme ça. Ce que j’aime en toi, c’est justement ta compréhension, ton ouverture d’esprit, ta capacité à pardonner. Ne perds pas tout ça, Joey. Ce n’est pas toi.
Joey, les larmes aux yeux : A demain Dawson.

Pacey, devant chez lui. Il boxe un punching-ball, violemment.

Dawson : Qui imagines-tu frapper si violemment ?
Pacey, continuant son activité : Dawson, qu’est-ce que tu fais là ?
Dawson : Elle va mieux, Pacey. Je pensais que tu aurais voulu le savoir. Et elle est malheureuse, peut-être autant que tu l’es en ce moment.
Pacey, qui continue à boxer : Ca m’étonnerait. De toute façon, elle s’en remettra, elle a un avenir brillant devant elle. Elle trouvera quelqu’un de bien. Quelqu’un qui la mérite.
Dawson : Tu peux t’arrêter deux minutes s’il te plaît ? Pourquoi tu ne pourrait pas être ce quelqu’un ?
Pacey : Non, moi, je ne la mérite pas.
Dawson : Vous êtes faits l’un pour l’autre. Et tu veux savoir pourquoi ? Vous êtes tous les deux des casse-pieds de première ! Jusqu’à quand allez-vous continuer ce cinéma ?
Pacey : Elle ne me pardonnera jamais. Et crois moi, c’est bien mieux comme ça.
Dawson : Mieux pour qui ? Pour toi ? C’est bien plus facile de te battre contre ton sac de sable plutôt que de l’affronter elle, c’est certain ! réagis Pacey, tu vas tout gâcher, et tu l’entraînes dans ta chute.
Pacey : C’est facile pour toi de dire ça ! Vous êtes tellement proche tous les deux ! Mais moi, qu’est-ce que je peux bien lui offrir de plus que tu ne lui apporte déjà ?
Dawson : L’amour véritable, Pacey.

Pacey resta silencieux. Il avait raison. Il ne pouvait pas la laisser s’éloigner de lui, sur un simple malentendu. C’était trop bête. Il l’aimait tant.

Pacey : Comment veux-tu que je fasse, elle ne veux même pas me voir, ni me parler.
Dawson : Pour ça, j’ai ma petite idée. Mais il va falloir que tu me fasses confiance.
Pacey : Au point où j’en suis, je n’ai plus rien à perdre.
Dawson : Je te préfère comme ça, Pacey.

Deux semaines passèrent depuis le retour de Joey de l’hôpital. Elle était parfaitement rétablie, et avait repris les cours depuis deux jours. Elle évitait tout contact de près ou de loin avec Pacey. Elle se disait que de toute manière, il ne cherchait pas lui non plus à l’approcher, et que c’était mieux comme ça. En rentrant des cours, elle avait décidé de passer chez Dawson, pour discuter un peu. Quand elle arriva chez lui. Il était à la cuisine, une lettre dans les mains.

Joey : Salut Dawson ! Qu’est-ce qu’il y a, tu fais une drôle de tête ? Qu’est-ce que c’est que cette lettre ?
Dawson : C’est une lettre de l’Institut Cinématographique de Boston. Je n’ai pas encore osé l’ouvrir.
Joey : Tu crois que c’est le résultat du concours ?
Dawson : Sûrement. Une lettre, ça sent la mauvaise nouvelle. En général, on donne un coup de téléphone au vainqueur, non ?
Joey : Je suis sûre que tu te trompes. Tu veux que je l’ouvres pour toi ?
Dawson : Si ça ne te dérange pas.
Joey : J’en serais honorée. Il lui tend la lettre, elle l’ouvre. Cher Mr Leery, nous vous remercions de l’intérêt que vous avez porté à notre concours. Nous avons reçu des centaines de films, et le votre est arrivé dans les dix meilleurs. Elle marque un temps d’arrêt. Votre film a finalement été classé troisième, et a reçu le prix d’honneur du meilleur espoir Junior. Veuillez agréez, etc. Je suis désolée, Dawson.
Dawson : Qu’est ce que je t’avais dit, on n’envoie jamais de lettre au gagnant.
Joey : Dawson, tu es arrivé troisième ! Sur des centaines de films ! Ce n’est quand même pas rien !
Dawson : Oui, mais je n’ai pas gagné. Et ça veut dire, pas d’inscription à l’ICB.
Joey : Tu retenteras ta chance, Dawson. Et puis ce n’est pas la seule école de cinéma ! Envoies ton film dans d’autres universités ! Bats-toi !
Dawson : Tu me dis de me battre ! C’est le monde à l’envers, Joey ! Tu te bats, toi ?
Joey : Pourquoi me dis-tu ça ? Pourquoi devrais-je me battre ?
Dawson : Ne fais pas l’innocente. Depuis que tu es rentrée de l’hôpital, as-tu pris ton téléphone, es-tu allée le voir ?
Joey : Ce n’est pas à moi d’aller le voir. Je te fais remarquer qu’il n’a fait aucun effort pour venir vers moi lui non plus !
Dawson : Tu ne trouves pas ça compréhensible ? Il a déjà assez honte de ce qui est arrivé, et tu a carrément été glaciale avec lui, dès qu’il a tenté de venir te parler. Alors ne me dit pas de te battre, Joey, et fais le, toi
Joey, les larmes aux yeux : Je ne suis pas la méchante dans cette histoire, Dawson.
Dawson : Je n’ai pas voulu dire ça. Il n’y a pas de méchant dans cette histoire. Seulement des énormes malentendus.

Il la prît dans se bras.

Joey, essuyant ses larmes : C’est le monde à l’envers. C’est moi qui devrait te consoler, et pas l’inverse.
Dawson : Ne t’en fais pas pour moi. Tu l’as dit toi même, il y a d’autres écoles de cinéma.

Joey rentra chez elle quelques heures plus tard, après avoir longuement discuté avec Dawson. Dès lors qu’elle quitta la pièce, il se mît à pleurer, dans le silence. C’était un réel échec pour lui. Il comptait tellement sur ce concours pour intégrer cette école de cinéma. Mais il ne devait pas se laisser submerger par ses émotions. Quelque chose d’autre l’attristait : il ne supportait plus de voir ses deux meilleurs amis souffrir chacun de leur côté, alors qu’ils pourraient être heureux ensemble. Il avait décidé d’agir. Ce n’était peut-être pas la meilleure façon de faire, ni la plus honnête, mais il ne voyait pas d’autre alternative.

Quelques jours plus tard. Dawson téléphone à Joey.

Dawson : Joey, tu pourrais passer à la maison cet après-midi ?
Joey : Bien sûr, mais qu’est-ce qu’il y a ? Tu n’as pas de problème j’espère ?
Dawson : Non, ne t’inquiètes pas. En fait, j’aurais besoin d’un coup de main. J’ai retouché le montage de mon film pour l’envoyer à d’autres écoles, mais j’aimerais avoir ton avis.
Joey : Alors c’est décidé ? Tu va retenter ta chance ? C’est super, Dawson.
Dawson : C’est d’accord, alors ? Super. A cet après midi, alors.

Quand il raccrocha, il sentit un énorme sentiment de culpabilité s’emparer de lui. Il n’aimait pas mentir à Joey, mais il le fallait bien. C’était la seule solution pour qu’elle accepte de rencontrer Pacey. Maintenant, il fallait le convaincre lui aussi. Dawson espérait que Joey lui pardonnerait ce petit mensonge, mais surtout qu’elle accepterait de parler à Pacey, enfin. Ca faisait un mois que l’accident s’était produit, et depuis, elle ne lui avait pas dit un mot, ne lui avait pas adresser un seul regard. Ca devait cesser.

Plus tard, dans la chambre de Dawson.

Pacey : Dawson, je ne sais vraiment pas si c’est une bonne idée. Elle va m’envoyer promener. Sitôt qu’elle comprendra la supercherie, elle s’en ira par la fenêtre, aussitôt qu’elle sera arrivée.
Dawson : Tout ira bien Pacey. Je l’entend, elle arrive. Caches-toi dans le couloir.
Joey, arrivant par la fenêtre : Bonjour.
Dawson : Bonjour, Joey.
Joey : Je suis contente que tu suives mon conseil, que tu n’abandonnes pas.
Dawson : J’ai bien réfléchi. Ca vaut le coup de se battre pour ce qu’on aime. N’est-ce pas Joey ?
Joey : Euh… Oui, bien sûr. Je te trouve bizarre, Dawson.
Dawson : Bizarre ? Pourquoi ? Je suis impatient de te montrer les modifications. J’ai oublié quelque chose dans le salon, je reviens. Il montre le magnétoscope. Mets le film en route, il est calé au bon endroit. Il sort de la pièce.

Joey alluma la TV, puis mît le film en route. Elle s’assît sur le lit. Le film était calé sur la scène du baiser entre elle et Pacey. Elle sentit l’émotion l’envahir.

Pacey, derrière elle : A cette époque là, tout était si simple entre nous.

Joey se retourna brusquement.

Joey : Qu’est-ce que tu fais là ? Ca y est, j’y suis ! C’est un complot ! Je m’en vais.

Elle commença à se diriger vers la fenêtre, mais Pacey la rattrapa par le bras. Cette scène ressemblait étrangement à celle du film, qui défilait à l’écran.

Pacey : Joey, il faut qu’on discute.
Joey : Je ne vois pas de quoi on pourrait discuter. Nous n’avons plus rien à nous dire, grâce à toi Pacey.
Pacey : Attends, Joey. Ne me fais pas ça. Ne me laisse plus dans l’indifférence comme tu le fais depuis un mois. C’est la pire des tortures. Je préfères encore que tu me hurles dessus. Ca prouve au moins que tu as des sentiments pour moi, même si c’est de la haine.

Joey ne put contenir quelques larmes.

Joey : Pourquoi as-tu tout gâché ?
Pacey : J’ai été idiot, je le sais. Mais dis moi, Joey, qu’est-ce que j’ai gâché ? Qu’est-ce qu’il veux dire, ce tout, pour toi ?
Joey : Tu le sais très bien.
Pacey : Justement, non. C’est ça notre problème, Joey. Depuis le départ, il y a des sous-entendus. Chacun pense que l’autre sait ce qu’il ressent mais c’est faux. Alors maintenant, il faut se dire la vérité, toute la vérité.
Joey : Pacey, je n’ai pas envie de...
Pacey : Non, laisse moi parler. Je me tais depuis trop longtemps, et ça nous a causé trop de mal. Alors voilà ma vérité : je t’aime. Ca fait des mois que je t’aime. Mais la veille de la rentrée, j’ai craqué. Tu étais distante depuis quelques jours, j’étais malheureux, j’ai trop bu et cette fille est arrivée. Tu connais la suite.
Joey : Oh oui, je la connais. Comment oses tu me reparler de tout ça!
Pacey : Joey, je veux être sincère avec toi. Je crois qu’entre nous, tout a mal commencé.
Joey : Je n’avais pas compris qu’il y avait un nous, dans cette histoire !
Pacey : Joey, tu ne peux pas renier notre histoire. Elle se termine prématurément, par ma faute. Je suis désolée de t’avoir entraîné dans ce guet-apens, cet après midi. Mais c’était la seule façon pour que tu m’écoutes.
Joey : Qu’espérais-tu Pacey ? Que je tombe dans tes bras en te disant que je t’aime moi aussi? Que je souffre depuis un mois ? C’est trop facile. Tu ne peux pas faire souffrir les gens autour de toi et espérer qu’on te pardonne parce que tu fais une belle déclaration. Non, ce n’est pas possible.
Pacey : Tu as raison, je suis un imbécile. Un imbécile d’avoir cru que tu pourrais me pardonner. Et je le comprends. Je ne mérite pas ton pardon. Mais dis moi, s’il n’y avait pas eu cette soirée et toutes ses conséquences, on en serait où tous les deux ?
Joey : Il y aurait un vrai nous, Pacey. On ne serait pas là en train d’énumérer nos regrets, mais en train de parler d’avenir.
Pacey : J’ai vraiment tout gâché, hein ? Tu crois qu’on pourra redevenir amis un jour, Joey ?
Joey, lui souriant timidement : il faut laisser le temps faire son oeuvre. Elle se dirige vers la fenêtre, prête à repartir. Et puis zut ! Elle se retourne, et se dirige d’un pas décidé vers Pacey. J’ai gardé ma rancœur trop longtemps en moi, alors tu vas m’écouter maintenant. Je suis furieuse contre toi car tu ne m’a pas dit que tu m’aimais quand tu aurais du le faire, je suis furieuse car tu as trop bu à cette soirée et que tu es tombé dans le piège de cette fille, je suis furieuse de ne pas réussir à t’en vouloir et je suis furieuse de t’aimer, malgré tout ce que tu m’as fait !

Joey se mît à pleurer, la tête baissée. Pacey s’approcha d’elle, et quand leurs visages furent à quelques centimètres l’un de l’autre, Joey releva la tête et fixa Pacey dans les yeux. Elle avait ce regard si troublant qui la caractérisait lorsqu’elle était troublée. Un regard si profond. On pouvait y lire toute sa tristesse accumulée depuis tant d’années, mais également la passion. Pacey posa délicatement ses mains sur les joues de Joey, et essuya de son pouce les quelques larmes qui coulaient sur son magnifique visage. Leurs lèvres se rapprochèrent de plus en plus, avec une lenteur digne d’une scène de cinéma, et ils s’embrassèrent passionnément. Ce baiser sembla durer une éternité pour Joey. Et cette fois, pas besoin de jouer la fille distante, pas de « coupé ! » comme lors du tournage. On était dans la réalité. Ou dans un rêve, mais si c’était un rêve, il fallait qu’il dure. Eternellement. Et que jamais elle ne se réveille.

Quelques mois plus tard… chez Joey, au Bed & Breakfast.

Joey : Pacey, dépêches-toi ! On va être en retard, Dawson ne nous le pardonnera jamais !
Pacey : Je fais ce que je peux, Je n’arrive pas à mettre ma cravate.
Joey : Viens ici, je vais t’aider. Tu es une star maintenant, tu te dois d’être classe !
Pacey, la serrant dans ses bras : C’est toi la star, tu es magnifique !
Joey : Merci. Je t’aime, Pacey.
Pacey : Je t’aime moi aussi. Quelqu’un frappe à la porte.
Joey : Tu veux bien aller ouvrir s’il te plaît, ce doit être Jack qui passe nous prendre.

Pacey ouvre la porte.

Pacey : Andie ! Depuis quand es-tu rentrée petite cachottière ? Il la prend dans ses bras. Ca fait du bien de te voir !
Andie : je voulais vous faire une surprise, et je n’allais pas manquer la première de Dawson, je fais partie du casting, je te rappelle !
Joey : Jack, on est en retard, je suis désolée, je… Elle aperçoit Andie. Andie ! C’est formidable, tu es de retour ! Ca fait tellement longtemps !
Andie : Salut Joey. Eh oui, ça fait déjà un an… Je devais rentrer la semaine prochaine, mais quand Jen m’a dit que le film de Dawson avait gagné le Concours à New York… Alors me voilà. Bon, Jack et Jen attendent dans la voiture, il faut y aller, on a de la route à faire si on veut être à l’heure. Je vous raconterai tout sur le chemin.
Pacey : En route alors !

Ils s’installent tous dans la voiture et partent en direction de New York.

Joey : Vous imaginez ! C’est magique ! C’est notre film à nous tous, en quelque sorte. On a tous participé à sa réalisation, on y a mis tout notre cœur, toute notre âme.
Jack, montrant du doigt Pacey et Joey : Surtout tous les deux ! On peux dire que vous y avez mis du cœur, mais vous avez mis du temps à vous en rendre compte aussi !
Joey : Très drôle, MacPhee !
Pacey : En tout cas, je suis fier de Dawson. Il est en train d’accomplir son rêve. Il a eu raison de ne pas abandonner après son échec à Boston. Il entame une nouvelle vie, maintenant.
Joey : Maintenant qu’Andie est revenue, c’est Dawson qui s’en va étudier ailleurs. C’est un peu triste, non ?
Jen : Il faut être heureux pour lui. Il réalise son rêve. On va projeter son film devant plus d’un millier de personnes, vous vous rendez compte ? On va devenir des stars !

Ils continuèrent leur route, vers New York, mais également dans leur vie. Quand à Andie, elle était contente de voir Pacey et Joey ensemble. Elle avait réussi à l’oublier, en France. En fait, elle avait trouvé l’amour, là bas. Un français… Mais ça, c’est une autre histoire !

FIN


Appréciations : C’est une jolie histoire très bien écrite. Toutes les indications y sont et sont bien intégré. J’ai particulièrement bien aimé le rêve, qui entre bien dans l’esprit de la série. Je ne l’ai pas devinez avant de lire la réplique sur le réveil ! J’ai bien aimé l’amitié Jen/Andie qui change un peu de l’amitié Joey/Jen, présente aussi mais moins défini. Pour Andie, j’aime bien la façon dont se passe sa relation avec Pacey, elle lui dit tout, se fait gentiment rembarrer mais ils restent amis. Le principal est qu’elle ait pu se libérer de ça avant son départ. Je trouve ça bien. J’aime beaucoup aussi que Dawson soit l’entremetteur de la relation Joey/Pacey, ainsi on évite les crises d’hystéries et les grandes disputes, c’est une bonne chose. Pour la relation Pacey/Joey, je trouve ça bien que tu la fasses démarrer tout doucement et aussi que se soit Joey la première qui attende quelque chose de Pacey. Par contre, il y a un seul point sur lequel j’ai eu du mal c’est après l’accident de Joey et la discussion Pacey/Dawson. On pourrait croire que Pacey décide d’essayer de tenter sa chance avec Joey mais néanmoins, il attend et ne va pas la voir….J’ai trouvé ça étrange, ce n’est pas dans le tempérament de Pacey de ne rien faire. C’est un fonceur. Bon d’accord, c’est un épisode virtuel et on est sensé pouvoir écrire ce qu’on veut mais puisque je dois donner mon avis, je voulais te dire que cela m’avait surprise. Par contre, j’aime bien leurs réconciliations dans la chambre à Dawson, surtout lorsque Joey allait partir mais décide de rester en envoyant valdinguer tout ce qu’elle venait de dire.
En conclusion, j’ai passé un bon moment à la lire. J’espère que tu vas continuer à en écrire encore !
Ecrit par lilou69 
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