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Les fiancés de l'An I

On entend la cloche sonner la fin des cours.
Le professeur de littérature de Joey s’adresse à toute la classe : Je vous rappelle que vous avez une dizaine d’ouvrages à lire pour la rentrée ! N’oubliez pas que ces vacances de Noël doivent avant tout être studieuses ! Vous penserez à moi comme ça ! Et je vous dis à l’année prochaine !
Les étudiants sortent en râlant, jurant qu’ils quitteront le cours de Wilder au prochain semestre ! Joey plie ses affaires, résignée… calculant déjà son emploi du temps pour les vacances
.

Générique.


Scène 1 : Urgences de Capside un dimanche soir, vers 23 h, le 21 décembre.


Une chambre d’hôpital, comme toute les chambres d’hôpital, murs vert pâle, un néon grésille, il éclaire la pièce d’une lumière froide.
Joey et Audrey debout, côte à côte, discutent devant un lit.


Audrey ironique : Ces vacances de Noël s’annoncent bien ! À peine arrivée dans ce trou qu’on se retrouve aux Urgences !

Joey : je te rappelle Audrey, que c’était soit « ce trou » soit des vacances en tête à tête avec une femme complètement hystérique, instable, agressive, incapable d’assumer son statut de mère !

Audrey (continuant son laïus) : Je ne méritais pas ça, non vraiment pas ! Ce premier trimestre à l’Université a été un vrai cauchemar : entre ces profs sadiques et ces partiels qu’on devrait plutôt rebaptiser « tortures »… (Elle continue à se lamenter) Et l’horreur continue… non j’avais droit un peu de repos un peu de…

Joey (lui coupant la parole d’un ton agacé) : … Parce que pour moi le trimestre a été une vraie partie de plaisir : des milliers de bouquins à lire, des vexations en public à chaque cours de littérature, et une colocataire qui me fiche en permanence à la porte de MA chambre, pour ses parties de jambe en l’air !
Je crois que j’ai mérité MOI aussi un peu de repos, Audrey !
Mais (elle s’adresse au lit en haussant le ton) il a fallu, que le 1er jour des vacances de Noël, de ces vacances tant attendues et méritées, un dimanche soir à presque minuit, Monsieur décide de faire son intéressant !

Audrey renchérissant : T’aurais pas pu attendre la fin des vacances ?! C’était trop demander, hein ? T’as pas eu pitié de nous ?

Joey : à vouloir toujours faire le clown !

(Gros Plan sur Pacey qui est allongé, les bras croisés, en blouse bleue d’hôpital. Son regard bleu fixe nos 2 excitées. Il a le visage tout tuméfié, des cernes noirs sous les yeux, des joues enflées. Il supporte les reproches sans rien pouvoir dire.)

joey : C’est très réussi : ta poussée aigue de dents de sagesse nous a fait hurler de rire Pacey !

Audrey (d’un ton moqueur) : Qui aurait pu soupçonner que tu ais la moindre once de sagesse, Pacey ?

Joey : De toute façon, avec ce qu’ils t’ont enlevé, plus de sagesse ! (Joey prend sur la table de nuit une gaze dans laquelle sont disposées 4 énormes dents de sagesse). Console toi, tu vas pouvoir les mettre sous l’oreiller. (S’adressant à lui comme à un bébé de 4 ans) : si tu es sage, la petite souris va bientôt passer !

Aydrey (regardant Pacey toujours les bras croisés et le regard fixe, d’un ton ironique) : remarque, dans notre malheur il y a quand même quelque chose de positif !

Joey : Quoi ?

Audrey (regardant Pacey, toujours incapable de prononcer le moindre mot) : On a la paix !

Joey : Oui, tu as raison, c’est déjà ça de pris !!

Audrey : Quand je pense qu’en ce moment même, Dawson et Jen sont sous les tropiques… (Une pointe d’envie se lit sur son visage)
Il lui sort le grand jeu ! Escapade ensoleillée à Noël… je n’ose pas imaginer ce que ce sera pour la Saint Valentin !

Joey se raidit un peu à l’évocation de ce voyage et à ces sous-entendus. Audrey poursuit sa réflexion :

Aydrey : Je te parie ce que tu veux qu’il passe à la casserole pour Noël ! Et alors après, Jen va pouvoir en faire ce qu’elle veut ! C’est garanti !

Joey (hausse les épaules) : Ce n’est pas le genre de Dawson. Et qui te dit qu’ils vont le faire ?

Audrey (du tac au tac) : Et qui te dit qu’ils ne l’ont pas déjà fait ?

Joey énervée : NON ! Ce sont juste des amis qui passent des vacances ensemble. (Elle avance légèrement la tête vers Audrey comme pour la convaincre) : Comme nous !!!

Audrey (désespérée par les propos de Joey) : Oui, bien sûr poussin ! Et moi je ne suis pas là devant un hamster aux yeux bleus incapable de sortir un son de sa mignonne petite bouche !
D’ailleurs (se retournant vers Pacey) : Il serait temps que Droopy s’habille ! Maintenant !! C’est pas que je me plaise pas ici, (elle jette un coup d’œil sur la totalité de la pièce), mais je commence à avoir sommeil ! Si j’ai pas mes 9 heures de sommeil, je ne réponds plus de rien !

Joey : Audrey a raison, plus vite on part, plus vite on est arrivé !


Pacey ne bouge pas d’un millimètre, il les regarde fixement, l’air bougon. Les bras croisés.

Joey (d’un ton moqueur) : J’ai compris, Monsieur ne veut pas se rhabiller devant nous !

Audrey amusée : il faut la chochotte !

Joey : Pacey, je les ai vues des centaines de fois, tes fesses !

Aydrey tourne le dos à Pacey et met Joey dans la même position face au mur.

Audrey : moi, je ne tiens pas à les voir ! J’ai déjà donné ce soir ! Pas besoin d’une vision d’horreur supplémentaire !


Pacey se décide finalement à descendre de son lit. Il est toujours dans sa blouse bleue, fendue en totalité dans le dos. Il commence à enfiler ses affaires. Joey toujours dos à lui, ne manque pas une miette de ce spectacle de nu dans le reflet de l’écran de TV de la chambre, accrochée dans un angle. Elle sourit de cette petite vengeance, et rougit à la vue de la paire de fesses de Pacey. Elle pense : « Décidemment elles sont toujours aussi sexy ! »



Scène 2 : Aéroport de Boston 23 h.


Dawson en chemise hawaïenne et Jen lunettes de soleil fixées dans ses boucles blondes. Ils sont assis dans le hall d’embarquement. Ils se sourient, rient, se frôlent. On sent une certaine intimité entre eux.


Dawson : Je n’en ai pas trop fait avec la chemise ?

Jen amusée : Non ! C’est la tenue idéale !

Dawson : Je sens que ce voyage va être inoubliable !

Jen (son œil brille) : Moi aussi Dawson… (Elle lui caresse l’épaule).

Dawson : les palmiers, le soleil…

Jen : … le sable blanc, l’eau turquoise…

Dawson : … les petits poissons, les coraux…

Jen : … les boutiques de souvenirs…

Dawson : … les cartes postales…

Jen : … les fleurs d’hibiscus, les colliers de jasmin…

Dawson : le farniente, les chaises longues…

Jen : … la crème solaire, les massages (elle le regarde d’un œil coquin)

Dawson : … les pinacoladas…

Jen : Ah oui les pinacoladas… (Elle passe la langue sur ses lèvres)

Dawson : … les dîners romantiques…

Jen : … les chandelles…

Dawson : la brise légère dans tes cheveux…

Jen : … les slows sous les étoiles…

Dawson : les promenades sur la plage au clair de lune…


On entend une voix féminine dans un micro :

« Embarquement immédiat des passagers pour Honolulu, vol 732, porte 42,
Embarquement immédiat des passagers pour Honolulu, vol 732, porte 42, »

Ils sont sur un petit nuage… ils se lèvent dans un même élan, ils se dévorent des yeux. Un sourire un peu niais se lit sur leurs visages, comme tous les couples d’amoureux sans doute… ils se dirigent vers la porte 42 tout en continuant leur conversation :

Dawson : … les baisers volés…

Jen : …les premiers frissons…

Dawson : …la suite royale…

Jen : … le jacuzzi…

Dawson : … le champagne…

L’hôtesse : les billets ? (Une hôtesse de l’air en uniforme bleu marine et rouge aux couleurs de sa compagnie d’aviation, est postée à l’entrée de la porte d’embarquement et attend les billets)

Dawson : les billets… (Il est toujours sur son petit nuage et répète machinalement):
Quels billets ?

L’hôtesse redemande poliment : les billets s’il vous plait.

Dawson atterrit et regarde l’hôtesse : Ah oui ! Les billets !

Il s’adresse à Jen : Jen les billets.

Jen : Pas de billets.

Dawson répète : Pas de Billets ?

Il commence à se crisper, le petit nuage s’évanouit petit à petit. Il cherche les billets sur lui. Jen l’aide aussi, elle lui fait une véritable fouille au corps.

Dawson désespéré visualise : les billets sont … sur le bar… de la cuisine… de Todd… à LA…

Le petit nuage a totalement disparu, pour faire place à une réalité plus cruelle…

L’hôtesse : sans billet vous ne pouvez pas embarquer dans l’avion pour Honolulu. Le prochain vol n’a lieu que dans une semaine… je suis navrée.


Le rêve se brise exactement au même instant.
Le moral de Dawson et de Jen est à cent mille lieux sous terre.
Se dirigeant vers la sortie, les épaules basses, traînant leurs valises à roulettes, ils continuent leur conversation sur un ton beaucoup moins enjoué
:

Dawson : adieu le sable blanc…

Jen : adieu l’eau turquoise…

Dawson : adieu les pinacoladas…

Jen : adieu la crème solaire…

Dawson : adieu les massages…

Jen : Adieu les chaises longues…

Dawson : adieu les clairs de lune…

Ils sont sur le parking de l’aéroport, devant leur voiture de location, une grosse Cadillac vert métallisé, avec leurs valises.

Jen : adieu Honolulu (une larme à l’œil)

Dawson : Bonjour Capside (dans un soupir à vous briser le cœur).


Scène 3 : Jen et Dawson en voiture pour Capside.


Ils ont l’air toujours aussi déprimé. Dawson est au volant. Toujours en chemise hawaïenne, mais elle n’est plus vraiment d’actualité…


Jen (essayant de voir le bon côté des choses, en philosophe) : Honolulu peut bien nous attendre Dawson… on n’est pas à quelques jours près. (On sent malgré tout un peu de déception dans sa voix).

Dawson : Jen, je suis désolé… tout est de ma faute… tout aurait dû être parfait, je suis un imbécile.

Jen : Mais non Dawson. L’important c’est qu’on soit ensemble, peu importe où… les palmiers n’étaient qu’un détail !

Dawson : Non Jen ! Les palmiers, le sable blanc, faisaient partie intégrante du scénario !

Jen (étonnée, amusée) : Et quel scénario ?

Dawson rêveur : et bien … (un peu gêné), euh… notre escapade romantique…

Jen (toujours amusée par cette naïveté romantique) : Romantique tu dis ?

Dawson rougit : oui… le ciel, le soleil, la mer…

Jen : Ah oui, je vois : « sea, sex and sun » (elle le titille)

Dawson : toujours aussi insolente Melle Lindley ! Qui vous dit que j’aurais cédé à la tentation ? Je n’étais là que pour le sea et le sun !

Jen : Loin de moi cette idée, M. Leery !


On voit sur la route plusieurs panneaux : « Capside sortie n° 13 ». Un néon lumineux clignotte : «Driving, ce soir le lagon bleu »
Dawson aperçoit les panneaux et donne un coup de volant.



Jen un peu secouée : Dawson tu as raté la sortie pour Capside !

Dawson (l’œil brillant, le sourire retrouvé) : si tu ne vas pas aux cocotiers, les cocotiers viendront à toi !
Le voyage n’est pas fini Jen !


Scène 4 : Au driving.


Un parking désert. Un immense écran en plein air où l’on voit Brook Shields adolescente, à peine vêtue, courir sur une plage de sable blanc. En fond de ce paysage de rêve un lagon à l’eau cristalline éclaire l’écran.

Dawson et Jen assis confortablement dans leurs sièges de voiture légèrement inclinés, regardent le film.
Dawson commente les images :



Dawson : on n’est pas bien là, sous les tropiques ?

Jen joue le jeu : l’eau est turquoise, à peine froide.

Dawson (se rapproche d’elle et passe son bras autour de son épaule un peu maladroitement) : le soleil, les chaises longues (il incline encore un peu son siège).

Jen : les massages (elle commence à lui ouvrir sa chemise et lui masser les épaules).

Dawson : les frissons…

Jen l’embrasse : les baisers volés…

Ils commencent à s’embrasser en souriant de plaisir, ils s’enlacent…
Au même instant sur le grand écran on voit une scène d’amour torride entre Brook Shields et son séduisant compagnon dans le lagon.


***



Retour sur Jen et Dawson dans la voiture, les vitres sont entièrement recouvertes de buée. Jen s’est enveloppée de la chemise hawaïenne. Dawson torse nu, la tient dans ses bras un sourire béa sur les lèvres. Elle a l’œil qui brille et un léger sourire de satisfaction au coin de la bouche.


Dawson : Je sais maintenant ce que c’est que le paradis…

Jen : Honolulu me parait bien fade à côté de cette nuit…

(On voit apparaître sur l’écran les mots « THE END ».)


Dawson : Je me sens bien avec toi Jen.

Jen : Moi aussi.

Dawson lui caresse la joue : Je t’aime Jen. (Il la fixe droit dans les yeux).

Jen : Moi aussi Dawson… Je t’aime… (Elle pose sa tête sur le torse de Dawson).


Le cœur de Dawson bat à 1000 à l’heure, les mots de Jen résonnent dans sa tête. C’est la 1ère fois que Jen lui dit ces mots. C’est vrai qu’on les entend souvent, trop souvent peut-être… Mais là ils ont un tout autre sens, un autre impact…
Dawson commence à l’embrasser frénétiquement en disant :
« Je t’aime, je t’aime je t’aime je t’aime… ».
Chatouilleuse elle se laisse faire avec plaisir.

Dawson : Je veux que le monde entier le sache !! « Je vous aime Jen Lindley ! »
(Il hurle dans la voiture).

Il la regarde à nouveau droit dans les yeux. Son œil brille de 1000 feux.


Dawson dans un éclair : Epouse moi !!

Jen( à la fois amusée et déconcertée) : Quoi ?!!

Dawson (toujours aussi vif mais sérieux) : Epouse moi, Jen.

Jen : c’est de la folie Dawson !

Dawson (avec cette flamme dans les yeux) : Je sais. Mais épouse moi !! Je t’aime, tu m’aimes, nous nous aimons… Alors pourquoi attendre ? Pourquoi être obligés de respecter les statistiques, pourquoi faut-il toujours rentrer dans la bonne case au bon moment ? Où est-il écrit qu’il faut attendre entre 29 et 31 ans pour avoir droit au bonheur ? Pourquoi subir ce carcan des conventions et se plier aux gens bien pensant qui estiment que « 20 ans c’est bien trop tôt pour s’engager, bien trop jeune » ! Qu’en savent-ils ? Qui sont-ils pour le décréter et nous dire ce qu’il faut faire ?
Nous nous aimons, peu importe l’âge, crois-tu que dans 40 ans, toujours main dans la main, on se demandera encore s’il fallait attendre sagement la barre fatidique des 30 ans pour se marier ?
Non ! C’est absurde ! La seule chose qui compte c’est l’amour ! (À bout de souffle).
(Il reprend une grande inspiration y met tout son cœur) : Jen veux-tu m’épouser ?

Jen (le regarde droit dans les yeux, il est suspendu à ses lèvres) : OUI ! C’est de la folie Dawson ! Mais Oui !!

Ils s’enlacent à nouveau et se donnent l’un à l’autre sans fausse pudeur. …

***



En voiture, sur une autre planète, la planète des amoureux sûrement..

Jen : tu avais raison, cette nuit est inoubliable…

Dawson : Je suis impatient d’annoncer la nouvelle !

Jen : Je me demande les têtes que vont faire nos familles respectives…

Dawson : nous le verrons bien ! En route Mme Leery !!



Scène 5 le lendemain matin dans la cuisine du bed and breakfast des sœurs Potter.


Joey est devant les fourneaux. Elle s’active, une poêle à la main, une cuillère dans l’autre. Elle est en pyjama à petits lapins roses. Elle prépare des panes cakes pendant que Audrey dans une nuisette mauve à fines bretelles et Pacey en T. shirt blanc et caleçon à carreaux verts sont assis au bar et la regardent faire.
Audrey est à moitié endormie devant son bol de thé. Pacey lui, n’a pas bougé depuis hier soir : les joues sont toujours aussi enflées et aucun mot ne sort de sa bouche.



Joey (entrain de faire sauter un pane cake qui ne décolle pas de la poêle) : Merci Bessie ! Merci beaucoup ! Le dicton ne ment pas : « on n’est trahi que par les siens ! » C’est elle qui aurait dû être là, à ma place, entrain de nous préparer le petit déjeuner ! Mais NON ! Elle m’a lâchement abandonnée ! Elle avait « besoin de faire un break » ! Comme si elle ne pouvait pas le faire ici son break ! Partir comme ça avec Body et Alex 15 jours ! Et pour les fêtes ! C’est…

Audrey : … Petit ! … poussin, la vie est injuste… cruelle…. C’est sûr !
Elle reprend : au moins on a échappé au morveux !

Joey (un peu contrariée) : Je te signale que tu parles de mon neveu Audrey !

Audrey : Et alors ?

Jeoy : Et alors ?! Alex est adorable !!

Audrey : Adorable, oui, quand il dort, uniquement !

Joey réfléchissant : Bon… t’as peut-être pas tout à fait tord.
(Revenant à sa 1ère idée et tournant un pane cake brûlé) : Il est hors de question que je sois la bonne ici ! C’est bien compris vous 2 ! Je n’ai jamais pris option cuisine au lycée !

Audrey : ça on l’a bien compris Joey !

(Audrey gratte son pane cake qui ressemble plus à un morceau de charbon qu’à une crêpe… )

Audrey : de toute façon si on ne veut pas mourir de faim, va bien falloir trouver une autre solution !
Remarque, côté ligne, moi ça m’arrange. Les fêtes de Noël sont toujours un vrai cauchemar, je prends en général 2kg que je mets une année à reperdre ! Si on peut éviter cette année, je ne suis pas contre ! Mais de là à jeûner pendant 15 jours, je dis Non ! Ce n’est pas carême non plus !
(En regardant Pacey qui regarde lui-même un toast dans son assiette) : Ne me dis pas que même le toast est raté ?

Pacey fait la moue.

Audrey s’exclame : C’est pas vrai ! T’arrives toujours pas à ouvrir la bouche ! Mais qu’est ce qu’ils t’ont fait ?!!

Joey (lui mettant une paille dans son bol de chocolat) : Bois au moins ton chocolat ! Je ne voudrais pas que tu meurs d’inanition dans notre établissement ! Ça ferait mauvais effet sur la clientèle !!
(Elle le regarde toujours un sourire moqueur aux lèvres) : Tu veux que je te mixe ton toast ça passera mieux dans la paille !!!


Elles le regardent et éclatent de rire. Il hausse les épaules fait une légère grimace, mais son visage commence à se dérider.

Audrey toujours devant son bol de thé, a définitivement renoncé à manger son pseudo pane cake. Elle en fait des petites boulettes entre ses doigts.



Audrey (d’un ton décidé) : Parlons peu mais parlons bien !! Quel est le plan d’attaque ?

Joey : de quel plan d’attaque tu parles Audrey ? Les bouquins à lire tu veux dire ?

(Audrey fait non de la tête, d’un ton désespéré ): Non pas les bouquins ! On s’en fiche des bouquins !
Franchement tu penses que ces stupides bouquins sont ma préoccupation première pour les vacances ??? Joey, Joey, Joey, Vacances de Noël ça veut dire Fun !! Tu ne crois quand même pas que Noël rime avec chasteté ?
Capside ou pas, Audrey Lidell aura des bras virils dans lesquels se lover pour les fêtes !!! D’où le plan d’attaque : la liste des garçons potables de Capside : adresse, nom, âge, profile etc.

(Joey légèrement choquée et amusée. Venant de sa colocataire plus rien ne l’étonne vraiment) : Et bien… la liste va être vite faite… (elle réfléchit) … il y a …. Pacey …

Audrey le regardant des pieds à la tête (de hamster toujours !) : Non j’ai pas dit que je faisais dans le caritatif ! (Sur le ton de la plaisanterie).
Et puis l’avoir déjà en pyjama sous mon nez c’est trop facile !

Joey continuant la liste : … il y a Jack… un peu trop gay…

Audrey réfléchissant : Oui, mais trop craquant ! Mignon à croquer ! J’en ferais bien mon 4 heure ! Et puis les défis ça me connaît ! J’adore les relever !
(Elle regarde Joey qui commence à ricaner) : Je parle des défis Joey ! Tu as l’esprit de plus en plus tordu ! Ça doit être l’effet pervers de notre cohabitation !

Joey : Il faudra attendre pour ce défi ! Tu ne pourras le relever, je parle du défi bien sûr, pas avant 3 jours. Jack avait encore des trucs à faire avec ses « frères ».

Audrey : Toujours sa secte !

Joey : et oui !

Audrey : Ne nous égarons pas ! Reprenons Melle Potter, à part ça qui d’autres ?


A ce moment là entre Doug dans la cuisine. Il est en uniforme, rasé de près un sourire éclatant illumine son visage.


Doug : Alors comment va le petit frère ?

Joey montrant Pacey : Constate par toi-même !

Doug faisant la grimace : C’est pas beau à voir ! Là, Pacey, je dois reconnaître que tu as fait fort ! (Moqueur) Tu me fais penser à Oncle Stinky (et il éclate de rire !)


Pacey est particulièrement vexé par la comparaison avec oncle Stinky mais là c’est une autre histoire.


Doug : Joey c’est gentil de ta part de l’accueillir, la maison est pleine à craquer et y ‘a plus de place pour euh… ça …

Joey : pas de quoi ! C’est Noël on pouvait pas faire autrement !

(Audrey après avoir dévoré Doug des yeux des pieds à la tête, s’arrange légèrement les cheveux et fait un signe de la tête à Joey elle toussote) : Hum Hum..

Joey regardant Audrey : Ah Oui ! Doug je te présente Audrey, ma colocataire à la fac…

Audrey (lui coupant la parole et prenant le devant de la scène) : Bonjour shérif Doug. On s’est déjà croisé, je crois la dernière fois que je suis venue dans votre charmante ville.

(Audrey minaude, Joey reste bouche bée quand elle entend « charmante ville ».)

Doug : comment pourrais-je oublier un si joli sourire ? Mais je ne suis qu’officier.

Audrey se tortille : Je ne sais pas, … shérif, officier c’est pareil !
(Elle la joue naïve) : avec votre uniforme j’ai cru que… et puis votre arme…
(Elle se regarde) : désolée, au saut du lit je ne suis vraiment pas présentable (elle arrange une de ses fines bretelles avec coquetterie).
(Elle sait exactement l’effet qu’elle produit sur les hommes.)

Doug : vous êtes ravissante, même au saut du lit.

Audrey : vous dites ça pour me faire plaisir officier Doug… (Avec un léger soupir) C’est dommage que votre travail vous accapare autant… vous n’avez certainement pas de temps à accorder à une pauvre citadine, curieuse de mieux connaître votre charmante ville ?...
Doug (se prenant au sérieux) : Mon job est une grande responsabilité, c’est vrai. Mais en tant qu’officier il est également de mon devoir de dévoiler les charmes de notre ville à une nouvelle venue !

Audrey : J’espère que ce n’est pas qu’un devoir d’officier, Doug ?...

Doug : ce devoir se meut en plaisir, en aussi agréable compagnie ! Audrey !

Doug (regarde sa montre) : Mais pour l’instant le devoir m’appelle ! À plus tard les jeunes ! (S’inclinant vers Audrey) : Mademoiselle ! (Et il s’en va).

Pacey fait une grimace.

Joey un peu écœurée : « Shérif Doug » : « votre arme » ! C’est quoi ça Audrey !! je croyais que Capside était un « trou » et non « une charmante petite ville » !!

Audrey grandiose :Joey tu as eu la chance d’assister en direct à un cours magistral de la grande Audrey Lidell !
1ère leçon : se tenir toujours prête quelle que soit l’heure !
2ème leçon : même s’il fait un froid de canard toujours opter pour la nuisette sexy et surtout éviter les pyjamas à petits lapins roses (elle regarde le pyjama de Joey avec un air de désapprobation).
3ème leçon : se comporter comme une petite chose fragile devant la cible choisie !
Les hommes adorent penser qu’ils sont forts, puissants, protecteurs et tout les clichés qui vont avec !
4ème leçon : plus besoin de chercher dans la liste ! Je l’ai trouvé !

Joey s’esclaffant : Qui ?! Doug ?!!!

Audrey : Oui ! Il est mignon, bien élevé et il porte un uniforme… j’avoue que c’est un de mes fantasmes !!

Joey : Mais c’est Doug !! enfin !!!Douggy !! (Elle fait une grimace et Pacey aussi).

Audrey : Quoi ? Il a une petite amie ?

Joey : Non !! Voyons !!

Audrey : bon très bien ! L’affaire est classée ! J’aurais mon chevalier servant pour les fêtes !!
Je vais m’habiller !! (Elle part satisfaite de cette matinée et laisse Joey et Pacey sans voix !).




Scène 6 : Joey et Audrey dans les rues de Capside.


Audrey en anorak blanc et colle en fourrure avec de charmants petits après skis roses aux pieds… un peu kitch mais très sexy ! Joey avec son defelcot bleu marine et son jean. Elle marche d’un pas décidé, Audrey a du mal à la suivre.


Audrey : On peut savoir où tu vas comme ça ?
On est en vacances, on fait pas un marathon là Joey!!

Joey (parlant à Audrey autant qu’à elle-même) : J’ai eu une illumination ce matin en le voyant !

Audrey : Qui ? Quelle illumination ? T’as bu où quoi ? L’air de Capside ne te réussit pas du tout là !

Joey (continuant sa course et sa pensée) : Je m’étais creusée la tête sans résultat, sans inspiration… Mais là je crois que j’ai visé dans le mille !

Audrey : Quel mille ? Allo ici la terre !! Audrey Lidell parle à Joey Potter !

Joey : On va bien rire, et puis les médecins l’ont conseillé, après tout c’est charitable de ma part !...

Audrey : Où, où, Je suis là je te parle !!!

Joey : très charitable, et puis ça changera de l’éternelle écharpe ou du pull en laine…

Audrey : Tu le fais exprès là ? Je suis invisible ou quoi !! On nage en plein délire!! (Elle s’agite avec ses petits après ski roses sans succès).
Quelle écharpe !!??

Joey : Et puis au moins tout le monde en profitera !

Audrey (toujours à lui courir derrière) : On profitera de quoi !!??

Joey : Nous y voilà !!!. (Elle s’arrête net devant une vitrine. Elle est décidée à y rentrer sans aucune hésitation.)

Audrey (un peu essoufflée, lit à voix haute la pancarte du magasin) : « Capside’s Ice Cream , les meilleures glaces du comté !»
Tu comptes tout de même pas nous faire avaler de la glace par ce temps !!! Tu trouves pas qu’il fait assez froid comme ça ! On se croirait au pôle nord avec les …


Joey tire Audrey par la manche sans lui laisser le temps de finir sa phrase.

Au bout d’une quinzaine de minutes Joey sort avec un énorme paquet cadeau avec de gros nœuds rouges et une enveloppe, suivie d’Audrey commentant :



Audrey : J’en reviens pas Joey ! Pour être original c’est original !! Pacey sera ravi d’apprendre en ouvrant cette enveloppe qu’il a droit à un bon de 50 litres de glace à consommer dans l’année…

Joey : le connaissant, il n’aura pas besoin de toute une année !!! Depuis que je le pratique, et ça fait un certain temps, je l’ai toujours vu avec quelque chose dans la bouche ! Mais là depuis ces 2 derniers jours… il m’a fait de la peine avec sa paille (elle sourit ravie de sa trouvaille. Elle navigue entre plaisanterie et sincérité.)

Audrey : J’espère que je n’aurais pas 50 litres de soupe … ou ce genre de truc Joey ? Moi je suis restée très classique, (elle s’inquiète des idées farfelues de Joey), un chemisier ou une crème de jour fera parfaitement l’affaire !
Mais j’avoue que le coup de la glace c’est pas mal trouvé ! J’espère que les 2 litres qu’on a choisi lui plairont comme mise en bouche !!

Joey : Aucun doute là-dessus, je le connais par cœur ! C’est un fan de banane chocolat !! Bien sûr il tuerait pour caramel noix de pécan mais en ce moment le caramel est assez mal venu… N’oublions pas que c’est la période de Noël !! Et des Bonnes Actions !!

(Tout en parlant Joey bouscule une femme brune d’une soixantaine d’année. )

Joey : Oh pardon ! Excusez moi !

(La femme la dévisage, Joey est un peu gênée.)


La femme continue de la regarder : Vous ne me reconnaissez pas ?

Joey intriguée : Euh… non… je devrais ?

La femme lui tend la main : Madame Zénovich. (Joey lui serre la main… ce nom ne lui dit absolument rien. La femme continue à parler à Joey sans lui lâcher la main.)
Elle se met à lui parler d’une voix différente, avec un léger accent. Elle semble connectée à un monde qui nous échappe :

Mme Zénovich :

« Au carrefour de votre existence êtes arrivée
Un homme grand et brun dans votre vie est entré
Votre cœur avez écouté
Mais doutes, confusions, douleurs
Ont trahis votre cœur,
Une blessure profonde dans vos 2 âmes est gravée
L’amour toujours, de ses cendres, renaît
Tel le phénix, encore plus vif, encore plus ardent
Fuir la réalité vous perdra dans le néant
Ouvrez votre cœur
De la vie, n’ayez plus peur ! »


Un vent glacial gifle Joey. Elle est comme hypnotisée par ces paroles. Elle se dégage de cette femme. Elle est troublée…
Audrey est stupéfaite par la scène qui vient de se produire sous ses yeux. Mais elle ne perd pas le nord et s’adresse à la voyante :



Audrey : Et moi ! Mme Zénovich (excitée à l’idée de connaître son avenir…)

La voyante la regarde à peine et entre dans le magasin, en lui soufflant à l’oreille : « Sexe, drogue and Rock and roll… ». Elle disparaît.

Jeoy est toujours interdite, comme pétrifiée, son pot de crème glacée enrubanné dans les bras. La prophétie résonne encore dans sa tête…
Audrey la secoue.



Audrey : OU ! OU ! Joey !! C’est quoi ce truc ? On est dans la 4ème dimension là ? Et l’histoire du Phénix ?

(Joey ne répond toujours pas… elle se rappelle, il y a 2 ans à cette foire… avec Jack…)


Audrey : Moi j’ai rien compris ! Tu la connais ou pas cette bonne femme ? Elle était étrange non ? Et son poème à 2 balles !! On se serait cru dans « Joey Potter à l’école des sorcières » !

Elles continuent finalement à marcher dans la rue, Joey muette, Audrey dissertant toujours.

Audrey : Il ne lui manquait plus que la chouette sur l’épaule ! Je suis sûre qu’elle a garé son balai dans l’allée derrière ! Et le coup du « sexe drogue et rock and roll » franchement elle aurait pas pu trouver mieux !!
(Elle réfléchit), Remarque c’est vrai que j’ai une très, très, jolie voix… que mon physique n’est pas non plus un handicap dans le milieu du show biz … le sexe c’était pas difficile non plus ! Y’a qu’à me regarder !! En toute modestie, c’est vrai que je suis plutôt pas mal ! Et même pas mal du tout ! Mais bon la drogue c’était un peu facile ça fait cliché tu trouves pas ?
Remarque, toutes les grandes stars sont passées par là : Elvis, … Kurt…, Courtney... Je veux bien être aussi célèbre !!! Maintenant que je le sais, il suffit juste d’éviter le piège !
(Avec un sourire aux lèvres) : Finalement elle est peut-être pas si myope pour une pseudo voyante. En fait si on résume sa pensée : Je serais une grande artiste de rock, adulée par tous les hommes qui se battront pour coucher avec moi, et je serai comme une drogue pour eux ! Et ma carrière sera internationale bien sûr !
Oui ça ne peut vouloir dire que ça !! Ça tombe sous le sens !! La conclusion étant que j’arrête la fac en janvier. A quoi bon perdre son temps quand la destinée est déjà toute tracée !?

Joey (ayant repris ses esprits et abasourdie par les énormités que débite Audrey à la seconde) : Audrey tu n’arrêtes pas tes études sous prétexte qu’une cinglée vient de te dire 3 mots !! Elle aurait tout aussi bien pu te dire : choucroute moutarde et saucisse !! Et ça n’aurait pas voulu dire que tu allais rencontrer un allemand, monter un restaurant et avoir plein d’enfant qui t’appelleraient Mutter ! NON ! Le mot d’ordre c’est TRAVAIL, TRAVAIL, TRAVAIL !

Audrey : Mais pour toi la prédiction ?...

Joey l’interrompt : PAS de prédiction, aucune prédiction OK ? L’asile de Capside a encore laissé échapper une malade. Donc on oublie cet épisode !

Audrey (ne lâchant pas le morceau) : Et c’est quoi cet amour qui renaît de je ne sais plus quoi avec le phénix ??

Joey : pas d’amour, pas de cendres, rien !!! Ça ne veut rien dire (elle s’énerve légèrement).

Audrey : et l’homme brun et la blessure on peut savoir ??

Joey : NON il n’y a rien ! Rien du tout, ni amour ni possibilité, ni … rien. J’ai dit rien. C’est impossible ! (Énervée).

Audrey : Ben dit donc, pour quelqu’un qui ne croit pas à ce genre de « prédiction » tu t’énerves pas un peu ?!
T’es sûre que t’as rien à me dire ? Côté vie sentimentale… toi c’est le désert en ce moment… alors le phénix c’est peut-être…

Joey (coupant court à toute conversation) : Audrey ça suffit. Ma vie sentimentale va très bien je te remercie. Le chapitre est clos.

Audrey (abandonnant la partie) : Bon très bien…

Joey : Et on oublie DEFINITIVEMENT cette rencontre, qui d’ailleurs n’a jamais eu lieu.

Audrey : OK ! Cool ! Ça va, j’ai compris Miss grognon !



Scène 7 : Joey et Audrey arrivent de leurs courses au bed and breakfast, vers 13h.
Pacey est dans la cuisine un tablier de cuisine autour du cou.



Audrey toujours aussi en forme arrive la 1ère, suivie de Joey seule chargée de paquets.


Audrey : Coucou ! C’est nous !!


Joey pose les courses sur le bar, épuisée, pendant que Audrey met son nez dans les casseroles comme une abeille qui butine de fleur en fleur.

Audrey : Hum ! Ça sent bon tout ça ! C’est quoi ?

Pacey la regarde avec un grand sourire.

Audrey le regardant : Ah c’est vrai, j’avais oublié on est toujours avec simplet !!

Joey s’approche aussi : C’est vrai que ça sent bon Pacey ! (Elle soulève le couvercle d’une 1ère marmite) : Soupe de potiron ! J’adore ! (Elle trempe son doigt avec délectation). Au moins le problème de la cuisine est résolu ! Pacey tu es désormais préposé aux fourneaux pour les vacances !

Audrey soulève le couvercle d’une autre casserole et s’exclame: Encore !

Joey : Quoi ?

Audrey : de la soupe ! Mais de légumes cette fois….

Joey soulève un 3ème couvercle : et du bouillon de poule… NON tu rigoles Pacey !!

Pacey fier de lui, lui met sous le nez 3 pailles avec 3 bols !


Joey souriante : Ah je vois ! (Sur le ton de la plaisanterie) : très bien ! (Elle lui prend les pailles de la main).
(Elle en tend 1 à Audrey) : A table Audrey !!

Elles éclatent de rire. Pacey sautille tout content !


Joey : et pour le dessert… Laisse moi deviner… gelée verte ? (Elle soulève le dernier couvercle)

Audrey mettant son nez : Perdue Joey !! Soupe de fruits rouges !

Jeoy : Au moins la table sera vite mise et vite débarrassée !!


Le repas se passe dans la bonne humeur, Audrey bavarde à tout va, mais occulte l’épisode Zénovich sur ordres de Joey… Joey est elle aussi, de bonne humeur, elle regarde Pacey faire le pitre, il la fait rire : toujours incapable de sortir le moindre son de sa bouche, le dîner ressemble plus à une partie de « Tabou » ou à un concours de mimes…

Pacey fait de grands gestes. Joey et Audrey sont suspendues, non pas à ses lèvres étant donné la situation…, mais à ses bras qui gesticulent dans tous les sens. Elles essaient de comprendre…


Audrey : Quoi Pacey !! Un monstre ?...

Pacey fait non de la tête.

Joey : Un homme…

Pacey fait oui de la tête et continue à mimer.


Audrey qui commence à s’exciter : Un gros Homme, Oui Un gros Homme … le … le ….le quoi ?....

Joey se prend aussi de plus en plus au jeu : le… le … de Jack… le quoi de Jack… le gros homme de Jack… Non ! Qui sait ça ?...

Pacey commence à frétiller dans tous les sens… elles sont vraiment lentes à la détente !!!


Audrey a une illumination : Le Voisin !!!!

Pacey fait oui, oui, oui de la tête.

Joey récapitulant les informations : Donc, le voisin de Jack qui est un gros homme… et ben quoi ??

Pacey commence à se déshabiller.

Joey : mais qu’est-ce que tu fabriques ?!!

Audrey : tu nous la joues ship andels ?

Joey amusée : je croyais que Monsieur était pudique !! Et que tu ne voulais pas nous montrer tes petites fesses !!

Audrey : NON ! Non ! J’ai compris ! Le voisin de Jack le gros homme à la fenêtre est tout nu… (Elle entend ce qu’elle vient de dire) Hein ? Quoi !!

Joey : Quoi ! C’est pas vrai ! Le gros bonhomme de Jack vit nu chez lui !!!

Audrey : et Jack en profite tous les jours !

Joey (dégoûtée à l’idée) : Ce gros bonhomme ? Le chauve…

Pacey fait oui de la tête.

Joey : déjà qu’il est répugnant habillé…

Audrey enchaine : … Alors tout nu ça doit être IGNOBLE !!!

Jeoy : tu l’as vu ? Et alors ?

Audrey : Il reste sans voix !!

Elles continuent de rire et Pacey à sautiller, ravi d’être là au bed and breakfast. Joey est contente aussi de passer ses vacances avec Pacey… Noël n’a jamais été sa période de l’année préférée… sa mère était déjà malade à l’époque… Alors Pacey qui fait le clown, Audrey et son petit grain de folie lui font du bien. C’est un peu comme une bouffée d’oxygène.

Ils sont maintenant dans le salon et boivent leur café. La table a vite été débarrassée ! On entend une voix :
« Ou, ou, Il y a quelqu’un ? »
Arrivent Jen et Dawson main dans la main, l’œil toujours aussi vif.


Joey (plus que surprise ): Dawson ?

Jen : Bonjour la Compagnie !!

Audrey (leur sautant au cou) : Mais qu’est-ce que vous faites là ? Et Honolulu alors ?

Dawson : C’est une longue histoire ! (l se tourne vers Pacey ) Salut Pacey ! (Il voit son visage toujours aussi enflé, Pacey lui fait signe de la main. Dawson regarde Joey interrogatif.)

Joey : c’est une longue histoire ! Mais la conclusion est que Pacey n’a plus de dents de sagesse !

Audrey : … et a perdu sa langue par la même occasion ! (Elle recommence à le questionner sur cette visite inattendue) : Alors Dawson ?

Dawson : On a, disons…, modifié nos plans… (Il regarde Jen avec amour.)

Jen : ce voyage sous les tropiques n’était finalement pas notre destinée !

Audrey ouvrant la bouche : Et oui la destinée…

Joey lui coupe immédiatement la parole : ta mère est finalement partie 2 jours avec Lili, à Tokoacity, rendre visite à ta tante Gwen.

Dawson : Ah ?... je ne savais pas… disons qu’on n’est pas encore passé à la maison…

Jen : … oui parce que… enfin … on a une nouvelle… (Elle n’ose pas finir).

Audrey : Quelle nouvelle !!! (Toujours friande de scoops et commérages en tout genre !).

Dawson : Et bien vous serez les premiers à savoir pour LA grande nouvelle… (Il fait durer le suspens).

Audrey n’en pouvant plus : Alors vas –y ! Qu’est-ce que tu attends !!! On va pas y passer l’année !!

Dawson et Jen toujours main dans la main, en même temps : On va se marier !!!

Pacey : QUOI !!!!! (Un son à vous arracher les oreilles sort de sa bouche pour la 1ère fois depuis 2 longs jours… sans aucun contrôle).

Avec une seconde de décalage, Joey et Audrey : Quoi !!!

Dawson : On est fiancé et on va se marier !

Audrey : C’est une blague !!! Non sérieux… ben ça alors pour une nouvelle c’est La nouvelle de l’année !!

Joey abasourdie : Mais Dawson, c’est…

Jen : … de la folie !! Je sais !!!

Dawson : Mais Jen a dit oui !! Alors voila ! Vous avez devant vous 2 futurs mariés !

Audrey : Dawson c’est super !!!

Pacey : Félicitations Man ! Il lui sert la main et embrasse Jen sur les 2 joues.

Audrey : je croyais que tu ne pouvais pas parler Pacey ?

Pacey : Faut croire qu’un électrochoc m’a fait recouvrir la parole !

Audrey : C’était trop beau pour que ça dure !!! (Elle rit.)

(Joey s’est assise dans un fauteuil. Elle regarde Dawson heureux comme jamais… mais elle ne se remet pas de cette annonce…
Dawson va la voir. Il lui met une main amie sur l’épaule.)


Dawson : Ca va Joey ? Tu m’as l’air un peu secouée ?

Joey : On le serait à moins Dawson…, Non ? Tu pars pour des vacances au soleil et 2 jours après tu reviens fiancé… c’est un peu rapide non ?

Dawson : Je sais mais ce n’est pas ce que tu crois Joey !

Joey prenant « sa voix de la raison » : Ecoute Dawson…

Dawson l’interrompt mais avec une voix douce : Non, Pas de « écoute Dawson », j’ai écouté mon cœur Joey et je suis heureux, alors s’il te plait pas de sermon…

Joey : Tu es heureux Dawson, alors je suis heureuse pour toi.

Dawson (doucement) : Merci. (Il lui presse légèrement l’épaule en lui souriant).


Ils sont à nouveaux tous assis : Jen et Dawson sur le canapé face à Audrey, Joey et Pacey.


Dawson parlant aussi au nom de Jen : Voilà, puisque maintenant vous savez la bonne nouvelle et bien….

Audrey dans un petit cri : Tu es enceinte Jen !!

(Joey regarde Audrey, les yeux écarquillés, et dirige son regard sur Jen.)


Jen : NON ! Audrey !!

(Joey respire à nouveau…)


Dawson reprend : Joey, Pacey on a un énorme service à vous demander…

Pacey enthousiaste : Tout ce que tu veux ! Je peux même conduire la limousine au mariage si tu veux !!

Dawson : Non, en fait, on va t’en demander un peu plus… voilà, Jen et moi nous aimerions vraiment que vous soyez nos témoins…

Jen : avec Jack bien sûr !!!

Audrey : Et moi alors !!

Dawson n’ayant pas vraiment réfléchi à la question : ça te dirait de chanter à l’Eglise ? Je sais que tu as une très belle voix.

Audrey ravie du compliment : Oui je serais enchantée, d’autant que je vais bientôt entamer une carrière de chanteuse… (Joey lui donne un coup de coude.)

Audrey : Oui…

Pacey parlant pour Joey également alors qu’elle ne lui a rien demandé… : Joey et moi nous sommes fiers d’être les témoins de nos meilleurs amis !! N’est ce pas Joey ?

Joey : Oui, c’est un honneur de…

Dawson et Jen : C’est formidable !

Dawson (toujours le sourire jusqu’aux oreilles regarde le sapin du bed and breakfast avec une pointe d’ironie) : Alors Joey, je vois que la famille Potter ne déroge pas aux traditions…

Joey (regardant elle aussi le sapin d’un air navré) : et oui, l’éternel sapin en plastique argent… toujours pas de vrai sapin… Bessie ne veut rien entendre et c’est pas faute d’avoir essayer… (Le sapin est petit, maigrichon, il fait peine à voir avec ses petites épines argentées, les branches synthétiques courbées sous le poids de boules rose métallisée)

Pacey : C’est vrai qu’il n’est pas très en forme cet arbre…

Jen : enfin je ne sais pas si on peut parler d’arbre quand il s’agit de plastique…

Joey : Bessie est une tête de mule ! Elle est…



Le téléphone sonne et interrompt la conversation. Joey se lève et va répondre au téléphone. Ils tendent tous l’oreille quand ils commencent à entendre les hurlements de Joey…


Joey au téléphone : qu’est-ce que tu racontes ? Son doudou ? … Quoi son doudou ? … J’en sais rien moi ! Ben achète lui en un autre et puis c’est tout !! (Le ton commence à monter) Tu pouvais pas t’en apercevoir avant non !! ... Qu’est ce que tu veux que j’y fasse s’il n’arrête pas de pleurer !! C’est pas ma faute ! … NON mais ça va pas la tête ! ... Je te signale qu’il a neigé plus de 10 cm la nuit dernière ! … Tu crois quand même pas que…Mais… Quoi « c’est un ordre » ! C’est fermé de toute façon ! Mais … Mais…

En hurlant : Elle a raccroché !! Elle a osé raccroché !!

Joey revenant très énervée : Bessie a osé me raccrocher au nez ! …

(Ils la regardent tous s’énerver toute seule. Ils sont à la fois intrigués et amusés de voir Joey dans un tel état. Ils attendent une explication…)


Joey : Non mais vous rendez compte elle m’a raccroché au nez et le plus beau c’est qu’elle m’a donné l’ordre, oui je dis bien l’ORDRE … parce que c’est elle l’aînée et que je dois donc obéir… le droit d’aînesse a été aboli depuis longtemps mais ça elle a dû l’oublier !! Alors qu’elle n’est même pas fichue de faire correctement une valise ! Et d’y mettre le doudou d’Alexander !

Dawson (étonné de temps de bruits pour pas grand-chose ): Mais où est le problème Joey ? ....



Scène 8 : Dawson, Pacey, Jen, Joey et Audrey équipées de lampes frontales, de petites pelles et petits râteaux, escaladant dans la nuit, la grille du jardin d’enfants de Capside.


Joey (essayant avec Dawson de pousser les fesses d’Audrey pour qu’elle grimpe à la grille) : Voilà où est le problème Dawson ! (Elle tient Audrey comme elle peut). Bessie m’oblige, à minuit, dans un froid polaire, à commettre une infraction ! Tout ça pour aller « à la recherche du doudou perdu » d’Alex, qu’elle suppose être là quelque part dans ce jardin d’enfant qui n’est plus qu’un immense champ de neige !
Voila où est le problème !


Audrey les fesses en l’air, Pacey de l’autre côté avec Jen prête à la réceptionner. Elle est toujours avec ses charmants petits après ski roses.


Audrey : Et doucement en bas !! Vous ne voyez pas que je vais me tuer là ! Et j’ai vertige ! On m’avait jamais dit que c’était si haut ! Vous aurez ma mort sur la conscience ! Pacey, attrape moi au lieu de rigoler bêtement et toi Jen aide le ! Je vais y laisser ma petite culotte sur ces grilles de malheur si ça continue ! (Elle regarde Joey et Dawson) Vous tenez moi ! Attention Joey !

Joey : Bon alors Audrey tu sautes ou on te pousse !

Audrey : ça va, ça va, j’y vais ! 2 secondes que je reprenne ma respiration !


Dawson fait la courte échelle à Joey, elle grimpe sans problème, elle a l’habitude avec la fenêtre de Dawson, surtout quand elle montait sans échelle au tout début de leurs rendez vous… elle est réceptionnée en douceur par Pacey. Ils sont tous les 5 dans le jardin d’enfant.

Joey tel un commandant d’armée inspecte ses troupes : tous ont allumé leurs frontales, pelles et râteaux en main. Elle regarde le champ de bataille avant l’offensive : balançoires au nord, tourniquet vert et rose recouvert de neige au sud, bancs et buissons de si de là, arbres auxquels sont suspendues des cordes avec des pneus à l’ouest, bascules à l’est.




Joey : Bon alors il faut faire les recherches de façon rationnelle pour qu’on ait une chance de retrouver le doudou.
Jen, Pacey Audrey, vous prenez les bascules (Pacey fait un grand sourire quand il entend le mot bascule.)
Dawson et moi, on prend les balançoires. Et Pacey on ne joue pas à la bascule ! On est là en mission et en silence !

Pacey (un peu déçu, un peu comme privé de dessert) : Oui chef ! Au fait chef…

Joey : Ne m’appelle pas « chef » !

Pacey : D’accord, chef ! … le doudou il a quelle tête ?

Joey : c’est une grande couverture bleue.

Audrey (sautillant sur place de froid ): Heureusement que c’était pas le genre « play mobile » de 8 cm de longueur ! Sinon fallait attendre la fonte des neiges !

Jen : Allez soldats aux bascules !!

Ils branchent tous leurs lampes frontales, des petites faisceaux lumineux balayent la neige, un vrai spectacle glace et lumières.

Dawson et Joey se mettent aussi au travail. Ils ratissent méticuleusement centimètre carré par centimètre carré.
Joey ne sait pas trop comment engager la conversation. Finalement Dawson intervient.



Dawson : je suis content que tu ais accepté Joey.

Joey (faisant semblant de ne pas comprendre) : quoi ?

Dawson : D’être mon témoin, à qui d’autre aurais-je pu demander ? Tu es la personne qui me connaît le mieux, tu as partagé tant de moments, les heureux comme les malheureux, c’était une évidence.

Joey : oui une évidence… mais ton mariage l’est un peu moins (dans un souffle).

Dawson : Je sais que ça fait un peu bizarre… Qui l’aurait crû ? Dans mes rêves d’enfant, c’était toi que je devais épouser Joey…

Joey (rêveuse et un peu déçue) : Moi aussi Dawson…

Dawson : Mais rien ne fonctionne jamais comme on l’a prévu. Qui aurait crû que ce serait Pacey le premier ? (Dawson le dit sans amertume aucune. Joey rougit).
Et finalement je suis content qu’il ait été ton premier grand amour… mes 2 meilleurs amis réunis, … je ne comprends pas pourquoi ça n’a pas marché… (En réfléchissant).

Joey enchaîne : Et Jen… c’est vrai qu’elle a été là pour toi ces derniers temps, après… (Elle n’ose pas continuer).

Dawson : après la mort de mon père. Oui c’est vrai. Sans elle je ne sais pas ce que je serais devenu. Sa seule présence était un réconfort. Mais si tu crois que je lui ai demandé sa main pour cette unique raison tu te trompes.
Je sais que toi et moi ça ne marchera jamais, et tu le sais aussi. Dans une autre vie peut-être, je le souhaite de tout mon cœur. Mais pas dans cette vie, les dieux en ont décidé autrement. Jen c’est l’étincelle qui manquait à ma vie, ce petit quelque chose qui rend la vie moins fade, moins insignifiante.
Elle est mon bon génie et toi mon âme sœur. Je veux qu’elle partage mes moments de doute, mes moments de bonheur, de peur comme tu l’as fait depuis tant d’années… tu as droit à un peu de repos ! (Sur le ton de la plaisanterie, pour détendre un peu l’atmosphère qui devient pesante).
Joey, tu lis en moi comme dans un livre ouvert, que vois-tu ?


Joey le regarde droit dans les yeux, elle voit cette petite flamme qui avait disparu, chez son meilleur ami, depuis trop longtemps déjà.


Joey : Je vois que tu es heureux Dawson, je vois que Jen t’a apporté tout ce que d’autres n’ont pu ou n’ont su te donner. Je te vois Dawson tel que tu as toujours été : un garçon idéaliste, rêveur et rempli de bonheur.

Dawson : et Jen ?

Ils regardent le petit groupe des 3 ratissant un peu au petit bonheur. Jen semble heureuse aussi, ils s’amusent avec leurs pelles.

Joey : Jen est heureuse aussi, je ne l’ai jamais vu avec un sourire aussi radieux depuis que je la connais, je crois que vous êtes dans le vrai…

Dawson : Merci Joey…

Joey un peu confuse : Bon alors ce doudou !

Dawson (reprend son râteau avec plus de vigueur) : Oui le doudou !!

Audrey (jetant un coup d’œil à Dawson et Joey) : Et bien ils sont en grandes conversation !

Jen : Je suis sûre que Dawson demande à Joey sa bénédiction.

Pacey : Et elle lui a donné, sinon ça fait longtemps qu’elle lui aurait mis son râteau dans la tête ! Jen va falloir que tu t’habitues…

Jen : Oui, je sais Dawson ne peut pas vivre sans elle…

Audrey : Heureusement que la polygamie est interdite à Capside !

Pacey (dans un soupir) : Hélas…

Jen : Pacey, ne fais pas semblant ! On sait bien que tu es un monogame pur et dur, fidèle en amour ! Le vrai chevalier servant.

Audrey : Encore faut-il qu’il y ait une damoiselle à sauver des griffes d’un dragon !

Jen (regardant Pacey d’un œil malicieux) : Je suis sûre que Pacey a bien une Dame à qui penser…

Pacey : Désolé de vous décevoir damoiselles, votre chevalier est une âme errante, sans cause, sans princesse à secourir.

Jen : pas de dragon, pas de princesse, pas de chevalier, pas de sorcière non plus alors…

Audrey : en parlant de sorcière, vous allez jamais me croire, on en a rencontré une ce matin avec Joey et elle nous a prédit… (Elle commence à se mordre la langue).

Jen : et alors quoi ? Elle t’as offert une pomme bien rouge !!

Audrey (ne sachant plus comment faire, le regard foudroyant de Joey lui revient à la mémoire) : Non c’était plus la saison, alors elle est partie sur son balai magique !

Pacey : J’espère que vous ne croyez pas à ces sornettes d’avenir et autres attrape couillon ! Elle t’a pas dit que tu allais rencontrer l’homme de ta vie, vous alliez vous marier vivre heureux et avoir beaucoup d’enfants !

Jen : Non !! Là, Pacey c’est mon histoire !

Pacey (s’arrête avec son râteau, il a senti quelque chose, il creuse, et sort une couverture bleue congelée. ): Je l’ai trouvée (dans un chuchotement).

Il la montre à Audrey et Jen.
Dawson et Joey sont toujours le nez dans la parcelle nord, concentrés sur leur mètre carré de neige.
Pacey fait un signe à Jen et Audrey, en silence ils avancent et encerclent discrètement Joey et Dawson.


Pacey appelle Joey : Eh Potter je l’ai trouvé !

Elle se retourne et reçoit une boule de neige en pleine tête !

Joey vexée : Tu vas me trouver aussi !! (Elle riposte.)

Dawson rigole jusqu’au moment où Jen lance : A LA CHARGE !!! (et Dawson est mitraillé de boules.)

Sur la musique de Lenny Kravitz « Where are you runnin’ ».(Rock : guitares électriques et batterie)

La guerre est déclarée ! Instinctivement les filles se regroupent face aux garçons. Elles sont derrière les buissons, Pacey et Dawson eux se sont réfugiés derrière les bascules.
Pacey essaie de s’en servir de catapulte sans succès.
Ils se courent après, les boules fusent dans tous les sens, on voit des lumières se croiser. On entend des
« Touché !..., Raté…, Va apprendre à tirer ! …, Tu raterais une vache dans un couloir ! Merci pour la vache ! Aïe ! Ouïe ! … c’est froid ! »

Ils sont retombés en enfance, des gamins dans une cour de récré ! On dirait qu’ils ont 5 ans ! Le jardin d’enfant sans doute ! Mais quel bonheur ! Quelle insouciance ! Tous en avaient besoin ! Ils sont réunis comme avant en toute amitié…
La partie tourne à l’avantage des filles ! Jen et audrey ont ceinturé Pacey, Joey se jette alors sur lui, Dawson tourne casaque le traître !! Ils sont tous à terre et Joey se venge frénétiquement en recouvrant Pacey de neige !



Pacey à bout de souffle : Stop ! Stop ! J’ai perdu !!

Joey continuant aidée de Jen et Audrey : comment ? J’ai pas entendu Pacey !

Pacey : TU AS GAGNÉ POTTER !!! J’abandonne !!

Joey allongée sur Pacey le regarde fièrement, elle a gagné !
Ils se relèvent tous après ce moment de folie bien mérité. Ils sont prêts à partir.


Dawson : Notre mission est accomplie (Le doudou à la main). On peut y aller !

Audrey : Bonne idée ! Parce que là il fait vraiment froid je ne sens même plus mes orteils !

Ils commencent à se mettre en route, quand Pacey les arrêtent.


Pacey : Attendez ! On ne peut pas partir comme çà ! (Il regarde une bande du champ de neige encore intacte comme par miracle.)
On fait l’ange et on s’en va OK ?

Joey : Quoi Pacey ?

Pacey : Ben oui, l’ange ! Quoi Potter ! T’as jamais fait l’ange ? Je comprends l’air ahuri d’Audrey, vu qu’en Californie il ne neige pas souvent ! Mais toi ! Tu me déçois ! C’est tout simple tu te laisses tomber dans la neige fraîche, bras et jambes écartés et tu les ramènes à toi plusieurs fois (il fait de grands gestes) tu te lèves et il y a un ange dans la neige !

Jen très motivée : Super on y va ?!

Pacey : J’ai une meilleure idée on va faire une farandole d’anges ça sera plus drôle ! Joey donne moi la main !

Ils se prennent tous par la main, Joey est entre Pacey et Dawson, Jen et Audrey à chaque extrémité.

Pacey : A 3 on se laisse tomber ! 1… 2… 3 !


Ils tombent tous les 5 mollement dans cet épais matelas de neige. Ils ne bougent plus, l’air ravi, dans cette onctuosité. Gros Plan vue d’en haut sur nos 5 personnages se tenant par la main allongés dans la neige les yeux fixant le ciel.

Ils battent des bras et des jambes comme des anges et se relèvent délicatement. Une guirlande de petits anges apparaît dans le blanc. Comme des gosses, ils sont émerveillés du résultat.
Ils s’en vont : Jen et Dawson rentrent à la maison. Pacey, Audrey et Joey rentrent au bed and breakfast la couverture bleue en étendard.




Scène 9 : Au bed and breakfast tard dans la nuit.


Nos héros sont épuisés par leur escapade nocturne. Ils vont tous se coucher bien au chaud dans leur lit.
Audrey à moitié endormie fait un au revoir général de la main et se dirige dans chambre au fond du couloir avant de tomber dans les bras de Morphée.
Joey souhaite une bonne nuit à Pacey qui rentre dans la chambre mitoyenne de la sienne.



Joey : Bonne nuit Pacey, cette nuit a été étrange mais sympa.

Pacey : Fais de beaux rêves Potter !

Joey : Heureuse d’entendre à nouveau ta voix… elle me manquait…


Ils ferment en même temps la porte de leur chambre.

Joey dort profondément, quand elle est soudain réveillée par un bruit sourd dans la chambre de Pacey. Elle se redresse et tend l’oreille… elle entend appeler :
« Joey… Joey » d’une voix étrangement faible et pourtant distincte.
Elle se lève, s’approche de la porte de Pacey, elle frappe et entre… elle s’approche de Pacey qui cauchemarde elle s’assoit sur le borde de son lit.
Et essaie de le réveiller sans succès.



Joey : Pacey ? (D’une voix douce, presque maternelle)

Pacey délirant dans son sommeil : ta main,… cette invitation… si douce… ta peau… délicatement parfumée, douce si douce,

Joey touche son front, il est brûlant.


Elle appelle Audrey : Audrey viens vite ! Dépêche toi.

Audrey en nuisette mauve arrive complètement dans le coma… : quoi Joey, qu’est ce qui se passe ? J’espère que c’est urgent parce que…

Joey inquiète : C’est Pacey, il est brûlant il a au moins 40 de fièvre ! Il n’aurait jamais dû se rouler dans la neige, je n’aurais jamais dû le pousser…

Pacey : et cette danse, un moment volé au goût d’éternité…, seuls au monde, … , ta nuque, ta peau douce… le bracelet de ta mère, toi…, simple…, élégante…, si belle si douce si fragile…

Audrey : mais il est complètement dans les vaps !

Pacey commence à murmurer un air et quelques mots : «lalalalala…you are all the alphabet in one,… you are every colour of confusion... you are all the silence I’ve become...”

Joey reste pétrifiée en entendant ces paroles... Perdue, ailleurs


Audrey : Mais il chante ou je rêve ?! C’est quoi ce délire ?

Joey dans un souffle, elle a la chaire de poule : c’est notre chanson…

Audrey intriguée : Votre chanson ?

Joey (elle est comme renvoyée dans le passé) : La première chanson sur laquelle nous avons dansé au bal de promo… quand tout était si compliqué… j’ai invité Pacey ce soir là pour cette unique danse…

(En fond sonore à peine audible la chanson de Sarah Slean « My Invitation »)


Pacey : « love me for stupid reasons...I like those most... God knows...” (Ces paroles prennent tout leur sens pour Joey…), ta peau si douce, tes mains…, tes hanches…, tes épaules…

Joey à Audrey : Audrey va chercher de la glace ! (Elle part vite dans la cuisine)

Pacey (prend la main de Joey et dans un murmure) : Je me souviens de tout…

Audrey arrive avec la glace au moment où Pacey souffle un « … Je t’aime Joey… » avant de relâcher sa main.
Audrey reste sans voix les glaçons à la main… et regarde Joey. Joey perdue dans ses pensées, perdue dans ses souvenirs, perdue dans son avenir, perdue aux côtés de Pacey…



Scène 10 : Au petit matin dans la chambre de Pacey.


Joey dort dans un fauteuil près du lit de Pacey. Elle l’a veillé toute la nuit. Pacey dort à présent calmement. La fièvre est finalement tombée.

Joey se réveille doucement. Elle regarde Pacey dormir, elle pourrait rester des heures à le regarder… Elle ne peut détacher ses yeux de son visage, fatigué, toujours un peu enflé, mais serein. Elle repense à cette nuit agitée… à ces mots entre délires et souvenirs, entre aveux et déraison.
Elle touche son front, il se réveille, elle lui sourit.



Pacey (d’une voix faible) : Bonjour…

Joey : Bonjour, heureuse de te revoir parmi nous Pacey…

Pacey lui sourit à nouveau, il a du mal à bouger, courbaturé par la fièvre.
Joey l’aide à se redresser dans le lit.


Pacey : Merci Joey…

Joey : De rien…

Audrey rentre avec 2 bols de thé fumant sur un plateau. Elle est toujours en nuisette mauve !


Audrey : Ah il me semblait bien avoir entendu du bruit ! Ben dis donc Pacey, tu nous a fait une belle frayeur cette nuit ! Encore un peu et tu retournais illico presto dans ta petite chambre d’hôpital ! Mais tu avais les 2 meilleures infirmières de Capside à ton chevet !
Joey s’est débrouillée comme un chef !

Pacey (toujours d’une voix faible) : Comme toujours ! (Il lui sourit).

Audrey : Tu l’aurais vu ! Elle t’a veillé toute la nuit ! Tu délirais complètement ! Un médecin n’aurait pas fait mieux !

Joey (un peu gênée) : Audrey, tu exagères !

Audrey : Mais non pas du tout ! Elle a été exceptionnelle cette nuit, Pacey, et je pèse mes mots ! Bon bien sûr c’était pas difficile avec une assistante, je dois dire tout aussi exceptionnelle à ses cotés (elle gonfle le torse). Bon d’accord je suis allée me coucher au bout d’un moment, mais mon tour de garde c’était ce matin et je constate que tu es tiré d’affaire !

Pacey (buvant une gorgée de thé) : Oui je me sens beaucoup mieux, mes idées sont encore un peu embrouillées, je ne me souviens plus de grand-chose (Audrey regarde Joey et les paroles de Pacey lui reviennent à l’esprit). Mais je remercie mes 2 anges gardiens d’avoir été là pour moi cette nuit !

Audrey lui fait un bisou sur la joue, Joey n’ose pas.

Audrey : Bon maintenant que notre malade ne l’est plus ! Je vais me refaire une beauté ! J’ai à faire cette après-midi !
(Elle a un ton guilleret et mystérieux. Pacey et Joey la regardent l’air perplexe. Elle attend que le suspense soit à son comble…)

Audrey conquérante : Je vous l’avez dit, « Audrey Lidell ne passera pas les fêtes sans cavalier » !. Je vous annonce officiellement que l’officier Doug Witter m’a donner rendez vous pour me faire découvrir les charmes insoupçonnés de Capside. Et je compte bien lui faire découvrir également les charmes insoupçonnées de la Californie (elle s’arrange les cheveux et leur fait un clin d’œil).

Pacey (dans un petit cri) : Douggy ! Tu as rancard avec MON Douggy ! Mais il ne satisfera pas le centième de tes désires Audrey ! Tu peux me croire ! Douggy c’est de la guimauve en uniforme ! Un Village People qui s’ignore ! Un…

Audrey (lui coupant la parole) : Tu es jaloux Pacey ou quoi ?

Pacey : Moi, Jaloux de Douggy !! Non mais ça va pas la tête !! Mais je t’aurais prévenue Audrey !

Joey : Je constate que tu vas beaucoup mieux Pacey ! Tu retrouves ta fougue d’antan !

Pacey (faisant semblant d’être à nouveau faible) : Pas encore tout à fait, Joey… Tu peux m’arranger mon coussin s’il te plait ?

Joey (lui touche le front) : Tu es frais comme une rose ! Alors il n’y a plus de gentille infirmière qui tienne, Pacey ! C’est fini ! Il faudra encore attendre que tu ais 40 de fièvre pour me voir arranger ton coussin !

Pacey : Très bien j’ai compris. (Il se lève lentement.) Je vais me rouler dans la neige ! Si c’est le seul moyen !

Joey : Ne compte pas sur moi cette fois-ci !

Ils rient tous.



Scène 11 : Au même moment, chez les Leery.


Jen encore en pyjama, dans la cuisine, prend son café avec un nuage de lait. Elle grignote un petit muffin au chocolat. Dawson est déjà habillé, il a abandonné sa chemise hawaïenne pour un jean et un T. shirt rouge. Il arrive du salon, les épaules basses, un peu déprimé.


Jen : ça ne va pas Dawson ? Tu as eu ta mère au téléphone ? Pas de mauvaises nouvelles au moins ?

Dawson : Oui et non…. Maman et Lili vont très bien. Elle a été un peu étonnée de m’avoir au téléphone…

Jen (légèrement inquiète) : Tu ne lui as pas dit par téléphone !?

Dawson : Pour nous ? Non bien sûr !!

Jen : Alors qu’est ce qui ne va pas ?

Dawson : La météo a annoncé une tempête de neige dans la région de Tokoacity. Elles sont coincées jusqu’à nouvel ordre. Les autorités ont interdit toute circulation. C’est la 1ère fois que je passerai Noël loin de ma famille…

Jen : Oh Dawson (elle s’approche de lui et le prend dans ses bras, un peu comme un enfant qu’on console d’une grosse misère), tu n’es pas tout seul… c’est moi ta famille maintenant… (Il la serre fort dans ses bras également pour sentir un peu de cette chaleur humaine). Et puis il y a nos 3 barjots d’à côté !

Dawson (respirant les cheveux de Jen) : Oui je sais, et si nous avions pris l’avion, nous serions loin aussi… mais à Capside c’est différent… Cette maison a toujours été vivante à Noël, Papa mettait les chants de Noël a tue tête dans la maison ! Maman devenait folle ! Surtout quand il décidait de chanter en même temps ! Et quand il préparait ses fameux petits bonhommes en pain d’épices qu’on accrochait sur le sapin. (Il sourit à cette évocation) il testait toujours des recettes nouvelles plus ou moins réussies d’ailleurs ! Une fois il en a fait au beurre de cacahuète ! Je m’en souviens encore il y en avait partout ! Et la dinde farcie ! Mais cette année il n’y aura pas de petits bonhommes… (Il a les larmes aux yeux)

Jen (essayant de redonner le moral à Dawson) : Puisque c’est la tradition cette année il y aura des petits bonhommes en pain d’épices !
Il n’y a aucune raison que ça change Dawson ! Et on les accrochera partout !!! Tu vas voir (elle le prend énergiquement par les épaules) ce Noël va être magique Dawson ! Tu as confiance en moi ?

Dawson : Oui … Jen…

Jen : De toute façon ça ne peut pas être pire qu’un Noël passait chez mes parents ! (Elle réfléchit) Heureusement que cela fait une éternité que je n’y vais plus !! (on sent malgré tout un petit pincement) entre cocktail mondain, ma mère entre 2 whiskys mon père l’ignorant complètement, des cadeaux achetés par sa secrétaire, enfin quand il était là et pas en voyage d’affaires…(ironique)

Cette fois-ci c’est Dawson qui prend Jen dans ses bras : Tu as raison ce Noël est le notre et il sera magique !
Reprenant du poil de la bête : bien ! Ma chère et tendre, tu devrais aller t’habiller ! Si nous devons aller faire les courses pour réaliser nos petits bonhommes !

Jen faisant une révérence : comme il plaira à mon cher époux !

Elle s’en va sur « mon beau sapin roi des fôrets… », que Dawson vient de mettre sur la platine à plein tube.



Scène 12 : retour au bed and breakfast.


Joey et Pacey sont en bas dans la cuisine, ils préparent le repas. Enfin Pacey le prépare ! Il s’est remis de sa nuit agitée.
Audrey est toujours à l’étage dans la salle de bain.



Joey : Elle en met bien du temps pour se pomponner !

Pacey : il lui faudra plus que du maquillage si elle veut séduire Doug !

Joey : Arrête de dire que Doug est gay ! C’est impossible, allons !

Pacey : Entre nous Joey tu as vu sa collection de Barbara Streisand ?

Joey : Oui et alors ? Ça ne veut pas dire qu’il est gay pour autant.

Pacey (entrain de faire sauter des pâtes dans une poêle) : Allons Joey !

Joey : Bon d’accord ! C’est vrai que pour un garçon il est vraiment très maniaque !

Pacey : Tu rigoles il est complètement obsédé par le ménage, il a toujours un chiffon ou un balai à la main !

Joey : C’est sûr que quand je te regarde (elle jette également un coup d’œil à toutes les casseroles sales dans l’évier que Pacey a utilisées) j’en viens à me demander si vous êtes vraiment frères !
Depuis que je te connais je ne t’ai jamais vu donner un coup de balai ou même faire ta lessive !

Pacey : Ne changeons pas de sujet Potter ! Donc comme je le disais…

(A ce moment là on entend dans la salle de bain un « boum » et un hurlement.
Pacey et Joey montent les escaliers 4 à 4 pour voir ce qui s’est passé.
Ils entendent en approchant de la porte :
« Aïe ! Aïe ! À l’aide ! »)

(Joey commence à ouvrir la porte de la salle de bain quand Audrey hurle ):

Audrey : Pacey n’entre PAS !!!! Seulement Joey !!!!!!!!

(Joey ouvre la porte laissant Pacey dehors. Elle voit Audrey les 4 fers en l’air nue dans la baignoire ! )


Joey : ça va Audrey ?

Audrey : à ton avis Joey ? Est-ce que çà a l’air d’aller !! Aide moi à me relever !

(Joey prend une serviette de bain et couvre Audrey avec. Elle commence à la soutenir par un bras, mais Audrey hurle de douleur.)

Audrey : J’ai mal !!!

Joey : Pacey, viens nous aider, je n’y arriverais jamais toute seule !

Audrey : Pacey, ferme les yeux avant d’entrer !!!

Pacey (entrant dans la salle de bain un seul œil fermé) : comment veux tu que je vous aide avec les yeux fermés ! J’en ai vu d’autres je te rassure Audrey !!

Joey (le regarde interpellée) : Ah bon je ne savais pas Pacey…

Pacey amusé : Oui mais c’est ton image qui restera graver dans mon cœur Joey !! (Avec humour)

Joey : Je préfère ça M. Witter ! (Elle lui sourit)

Audrey : Bon on s’occupe de moi là ou pas !?

Pacey : pose le pied par terre Audrey !

Audrey : Non ça fait mal !! (Elle boite, entortillée dans sa serviette, une sorte de Jules César au féminin)

Joey : Je crois que tu t’es foulée la cheville Audrey… ton rendez-vous va tomber à l’eau je sens…

(Audrey qui reprend du poil de la bête dès qu’elle entend le mot « rendez-vous » ):

Audrey : Moi vivante, Jamais ! J’irais quoiqu’il m’en coûte !

Pacey et Joey se regardent avec complicité, ils pensent « Ah cette Audrey elle est vraiment prête à tout dès que le sexe opposé pointe le bout de son nez ! »


Audrey (regarde sa montre) : Bon il me reste encore une petite heure avant que mon shérif n’arrive ! Vous pouvez me laisser maintenant que je suis debout ! Je vous appellerai quand j’aurais fini !

(Elle les met dehors et referme aussitôt la porte de la salle de bain.
Ils restent tous les 2 stupéfaits sans réaction face à la vitesse avec laquelle elle les a renvoyés !)



Joey à travers la porte : Bon alors tu appelles quand tu as besoin…

Audrey : oui c’est ça ! Ne m’attendais pas pour manger ! J’en ai encore pour un petit moment et je veux garder la ligne !

Pacey (prenant l’accent des esclaves noirs) : Bien maîtresse ! A tes ordres Maîtresse !


(Ils redescendent pour finir de préparer le repas et se mettent à table.)

Joey (goûtant les pâtes de Pacey) : C’est un régal Pacey ! Tu as vraiment un don pour la cuisine ! Avec 3 fois rien tu fais des miracles !

Pacey (ravi du compliment surtout quand celui-ci vient de Joey) : Les pâtes aux lardons, une de mes spécialités ! Finalement je ne suis pas qu’un bon à rien…

Joey : Personne ne pense ça Pacey ! Tu vaux sans doute bien plus que nous tous réunis ! Pourquoi t’obstines-tu à te rabaisser comme ça ? Tu crois vraiment que je serais sortie avec toi sinon ?

Pacey : Tu voulais peut-être essayer le genre « looser » ? (Plaisantant à moitié)

Joey : Vous commencez sérieusement à m’agacer M. Witter ! Combien de fois faudra-t-il que je vous répète que vous êtes quelqu’un de drôle, d’intelligent, de sensible, d’unique, de bien quoi!!!
C’est compris maintenant ? Ou je dois rajouter aussi quelqu’un d’obstiné ! De borné, têtu, de désordonné, d’imprévisible, de terriblement agaçant…

Pacey : Mais ce qui fait mon charme non ?

Joey : Oui je suppose ! Je suis tombée dans tes filets certainement noyée par tes défauts Pacey !!

Pacey( plaisantant à nouveau) : Non c’est mon sex-appeal !

Joey (l’air moqueur) : ton sex-appeal, Pacey ! Franchement tu penses que je suis tombée amoureuse de toi pour ton, (elle articule le mot), « sex-appeal » !

Pacey (toujours sur le ton de la plaisanterie) : Bien sûr ! Elles tombent toutes comme des mouches !

Joey (continuant aussi ce petit jeu) : Tu confonds ! C’est à cause de tes chaussettes Pacey, qu’elles tombent !

Pacey : et toi Potter pourquoi t’es tombée ? Mes chaussettes aussi ?

Joey : difficile de résister à l’odeur, c’est vrai ! (Elle se rappelle nostalgique des bons moments passés avec Pacey) mais il y a aussi tout le reste… (Elle reste un peu vague).

Pacey : tout le reste… tu peux préciser ?

Joey : ne te rends plus bête que tu n’es Pacey ! Tu le sais très bien !

Pacey insistant : Non dis le moi Joey, maintenant il y a prescription, tu peux bien me dire pourquoi moi et pas Daw…

Joey (l’interrompant immédiatement) : … Ne commence pas avec des comparaisons qui ne veulent rien dire !
Tu veux vraiment savoir pourquoi c’était toi et personne d’autre ? (Elle prend sa respiration). Avec toi je me sentais en confiance, en sécurité, je savais que rien ne pourrait m’arriver de mal avec toi… Tu étais si … (elle hésite) si présent, si patient, si Pacey ! Voila t’es content maintenant !

Pacey : et je ne le suis plus ? (Dans un souffle)…

Joey : Tu l’es toujours Pacey, je sais que tu seras toujours là pour moi, je sais que je serais toujours là pour toi… Mais le charme a été rompu… (Avec des regrets dans la voix… elle voit Pacey baisser, les yeux comme un chien qu’on vient de battre…)
(L’ambiance commence à être pesante… mais Joey ne laisse pas la tristesse s’installer dans la cuisine, elle rebondit dans la conversation avec une voix plus guillerette et lui demande ):

Joey : Au fait, qu’est ce que tu entends par « toutes », Pacey, au juste ?

Pacey : Oh moi, (sur le ton de la plaisanterie) je ne compte plus mes conquêtes d’une nuit, la liste serait trop longue… il y a eut Rosita la brésilienne, Birguitte une allemande avec des nattes blondes, adorables, Mireille une française t’aurais vu sa chute de reins ! Monica l’italienne….Mais là on en a pour des heures… Pourquoi ? Ça t’intéresse Potter ?

Joey (un peu gênée) : Non, c’était juste comme ça pour parler… et puis arrête de te moquer de moi !

Pacey : et toi ? Joey ? Tu as brisé beaucoup de cœur depuis notre… (Il n’ose pas finir)

Joey : depuis quoi Pacey ? Notre rupture, tu veux dire ? C’est toi qui m’a brisé le cœur je te rappelle…

Pacey (ne sachant plus où se mettre) : Oui je sais … je … je

Joey (reprenant le ton de Pacey) : Oh il y en a eu des tas : Jean-Luc, le français aussi… Pédro espagnol le mâle dans toute sa splendeur j’en ai encore des frissons, Gus un norvégien grand blond musclé, enfin la liste serait trop longue !

Pacey : donc je traduis Potter : ta vie amoureuse est aussi vibrante que la mienne…

Joey : Oui Pacey je confirme… c’est le Néant pour toi !

Pacey : et pour toi ! (Ils soupirent tous les 2. Pacey reprend).

Pacey : Au fait, il parait que tu connais ton avenir ?

Joey (pensant aux menaces qu’elle va mettre à exécution quand elle verra Audrey !) : Non, tu te trompes, je vois pas… (Elle fait semblant de ne pas comprendre)

Pacey (la regardant d’un air absolument pas convaincu) : Allons Joey ! Audrey nous a dit que vous aviez rencontré une sorte de diseuse de bonnes aventures !

Joey (faisant semblant de se souvenir à nouveau) : Ah oui, ça ?

Pacey : Oui ça ! Ce n’est pas que j’y crois, en fait je pense que c’est de la foutaise ! Mais dis-moi, elle t’a dit quoi ?

Joey : Oh ! Pas grand-chose ! Je croyais que tu trouvais ça stupide !

Pacey : oui et alors, elle t’a dit quoi ?

Joey : Tu veux savoir ce qu’elle m’a dit ? (Elle gagne du temps) … Ce que je savais déjà. (Elle recroqueville ses orteils dans ses chaussons, elle ment en général très mal…) elle m’a dit que « ma vie professionnelle était ma seule priorité, (au même moment les paroles de la voyante reviennent à l’esprit de Joey : « l’amour renaît de ses cendres… ouvrez votre cœur… n’ayez plus peur… »), que c’était tout ce qui comptait pour moi, que rien d’autre ne viendrait perturber ma vie, qu’en travaillant dur j’arriverai à ce que je veux »

Pacey : et qu’est-ce que tu veux Joey ? (Il la regarde droit dans les yeux, elle frissonne quand il pose ses yeux, bleus, comme ça sur elle… Joey ne sait pas quoi répondre, son cœur bat la chamade, ses idées s’embrouillent, en un quart de seconde tout se mélange, ses certitudes s’évanouissent, elle ne sait plus… elle …est sauvée par le gonde ! On entend du tréfonds de la salle de bain un « J’AI FINI !!! ALORS VOUS VENEZ !!! J’AI PAS QUE CA A FAIRE !!! », de la charmante voix de Audrey, douce à souhait… !!!

Joey et Pacey montent aider notre boiteuse ! Et leur conversation s’arrête là…

Audrey est habillée avec un petit fuseau noir légèrement brillant, un cache cœur rose, elle a mis un rouge à lèvres rose assorti à son chandail, tout est réglé dans le moindre détail !



Audrey : Vous en avez mis du temps ! Je me demandais où vous étiez passés ! Ce n’est pas un château ! Y’a pas 10 étages à monter !

Pacey (reprenant sa voix d’esclave noir) : Pardon Maîtresse ! Pas taper ! Pas taper (il fait semblant de se protéger le visage !)

Audrey : Bon ça ira pour cette fois « Tom » (sur le ton de la plaisanterie)

Audrey aidée de Pacey et de Joey descend les escaliers et s’installe sur le canapé.

Joey : Bon tu es bien maintenant ? Ça va comme tu veux Audrey ?

Audrey : Oui ! Merci Joey ! Je recommanderais cette adresse !!

Pacey : et quand vient te chercher notre Douggy chéri ?!

Audrey : à 14 h précise (elle regarde sa montre), donc dans un peu moins de 20 minutes, mon cher !

Joey (mettant son manteau) : Bon, moi, faut que j’aille à la poste envoyer le doudou de mon cher petit neveu… je vous laisse !

Pacey (prenant la couverture bleue à la main) : Et je viens avec toi !!

Joey : Mais…

Pacey : Non, le grand air me fera du bien !! (il prend Joey par le bras) et puis je ne risque rien avec mon infirmière préférée !

Joey : très bien M. Witter ! Audrey on te laisse alors ?

Audrey : Pas de problème j’ai du travail !

Joey : Tu commences par lequel dans la liste de Wilder ?

Audrey (regardant Joey avec des yeux ronds, comme si elle lui parlait chinois) : J’ai un travail bien plus important ! (Elle prend les revues « Vogue », « Cosmo » et « Voici » qu’elle montre à Joey).

Joey (désespérée par sa colocataire…) : Bon… Ben…Bon travail alors…

Pacey : à tout à l’heure Audrey ! Et sois sage ! Pas de folie !!

Audrey : Je ne peux rien te promettre !! Mais attention, pas de folie non plus vous 2 !!!

Joey et Pacey partent avec le doudou d’Alexander. Audrey s’allonge sur le canapé de façon plus confortable. Elle commence son travail : décortiquer chaque articles de journal un peu croustillant.


Doug : Il y a quelqu’un ? Où où ? (Il entre dans le salon).

Audrey (se redresse un peu) : Oh c’est vous inspecteur Doug ?

Doug la regarde allongée sur le canapé, un pied sur un petit coussin.

Doug : Mais qu’est-ce qui vous est arrivé Audrey ?

Audrey (lui fait un place sur le canapé et lui fait signe de s’asseoir à côté d’elle) : On peut se tutoyer peut-être ? Ce serait plus simple non ? (Avec une voix mielleuse.)

Doug : Oui, on se connaît maintenant ! Et aujourd’hui je ne suis pas en service ! (Il est habillé avec un pull noir près du corps, en V, le col d’une chemise en jean dépasse.) Mais qu’est-il arrivé à ma jolie blonde ? (Il regarde son pied posé sur le coussin)

Audrey (une voix un peu souffrante, jouant un peu la comédie) : Oh… ce pied… et bien je me le suis bêtement foulé en glissant dans la salle de bain… Je voulais tellement être jolie pour ce rendez-vous… (Elle recommence à minauder. On sait que c’est une technique qui apparemment marche sur notre Doug ! Et Miss Lidell l’a bien compris…)

Doug lui sourit : Mais, (il la regarde, surtout son cache cœur rose qui ne cache pas grand-chose à vrai dire…) tu es splendide ! (Il se rapproche légèrement d’elle.)

Elle frémit et regarde son pied foulé avec un air malheureux : Attention… (D’une voix à peine audible)

Doug : Laisse moi voir cette foulure. (Il lui prend délicatement le pied.) Je suis le spécialiste des massages ! (Il lui sourit, lui enlève sensuellement sa chaussette : apparaissent 5 orteils aux ongles roses assortis au cache cœur et au rouge à lèvres …. Il commence à la masser doucement.)

Doug : alors ça fait mal ?

Audrey : Non (dans un soupir de bien-être) c’est agréable… (Elle se laisse aller dans le canapé), très agréable…

(Doug continue à la masser, il soulève son fuseau et commence à faire courir ses mains le long de la jambe d’Audrey.)

Doug : Tu as la peau douce…

Audrey : Oui, encore, ces massages sont divins…. (Elle se mord la lèvre supérieure de plaisir)


Doug commence à lui baiser son pied foulé, il remonte lentement vers sa jambe, son corsage. Audrey lui enlève son pull et commence à déboutonner sa chemise. Elle découvre un torse musclé qu’elle commence à embrasser, mordiller même, de temps en temps. Doug, lui, s’est attaqué au cache cœur qui ne cache absolument plus rien… Ses mains continuent à s’égarer sous le corsage d’Audrey, une poitrine voluptueuse s’offre à lui. Audrey n’a plus mal au pied…


Audrey (dans un souffle) : ces massages sont fantastiques…

Doug (dans le même souffle) : Oui je sais…. (Son cou se raidit, le sang afflue dans ses veines, au contact de la peau de cette jeune femme, peu farouche.)

Audrey : encore, comme ça, oui c’est bien… (Elle guide ses mains. Elle sent les muscles de Doug, se tendre, ses pectoraux. Elle glisse ses mains sur les fessiers fermes de son shérif, dommage qu’il ne soit pas en uniforme…)

Doug (en pleine action, mais d’une voix hésitante) : On ne peut pas faire çà ici …

Audrey : oui, encore, il n’y a personne, on est seul, Doug…. (Dans un murmure)
(Doug continue à l’embrasser, Audrey est en extase, ils sont à moitié nus sur le canapé, enlacés comme le lierre à son arbre… quand un voix hurle : « Y’A QUELQU’UN ? OU, OU ? »)

Audrey tombe du canapé, elle se redresse et reprend ses esprits. Doug l’aide à se relever.

Doug : Je suis désolé, je vous ai réveillé Audrey ?

Audrey : Ce n’est rien … Je m’étais un peu assoupie … (Elle soupire, tout en s’arrangeant les cheveux).

Doug : mais que vous est-il arrivé Audrey ? (Il regarde le pied qu’elle se frotte délicatement).

Audrey : Oh… ce pied… et bien je me le suis bêtement foulé en glissant dans la salle de bain… Je voulais tellement être jolie pour ce rendez-vous…

Doug : Il faut aller voir un médecin ! Vous ne pouvez pas rester dans cet état ! Notre visite sera pour une prochaine fois ! Je vous emmène chez le docteur Peterson.

Audrey : Mais… (Elle se mord la lèvre supérieure)…

Doug : Pas de mais, c’est un ordre ! Il est un peu vieux maintenant, mais il fait des miracles côté massages !

(Elle le suit incapable d’opposer la moindre résistance… ni le cache cœur rose, ni le rouge à lèvres assorti, n’y font rien…. C’est raté ! Mais ce n’est que partie remise…)


Scène 13 : En ville, à Capside.



La neige a recouvert Capside de son grand manteau blanc.
Pacey et Joey sortent de la poste et tombent sur Dawson et Jen, les bras chargés de 2 sacs en papier recyclé, remplis de provisions.



Jen : Eh ! Joey ! Pacey ! Comme le monde est petit!! (Elle est toujours d’aussi bonne humeur aux côtés de Dawson).

Joey en réponse à Jen : Capside tu veux dire… !

Pacey : Nous venons d’achever la mission « doudou » ! Et nous nous apprêtions à entamer la mission ultime « la capture de la dinde » ! Et vous ? (Regardant les paquets).

Dawson : Et bien nous, c’est « fabrication de petits bonhommes de pain d’épices » !

Joey à Dawson : Alors vous passez Noël avec Lili et Gal ?

Dawson : Non (sa voix légèrement déçue à cette pensée), elles sont coincées chez tante Gwen pour cause de tempête de neige…

Joey : Vous êtes tous seuls pour Noël ?

Jen (sur le ton de la plaisanterie) : Et oui…. Je n’ai aucune nouvelle de grand-mère non plus…. On est 2 orphelins !!

Pacey : Pas d’orphelins chez moi !!!

Joey (reprenant Pacey, sur le ton de la plaisanterie) : Chez toi ??

Pacey (faussement gêné) : Enfin chez toi… je veux dire…

Joey (d’un air convaincu) : Pacey a raison ! Les fêtes de Noël ça ne se passe pas tous seuls !
Vous venez à la maison pour le 24 et pas de mauvaises excuses ! C’est décidé !

Pacey : Attention tenue de soirée exigée !!!

Dawson : et dinde aux marrons obligatoire !! On s’occupe du vin…

Jen : … et des petits bonhommes … en parlant de petits bonhommes … (Jen regarde par-dessus l’épaule de Joey et voit arrivé le sourire jusqu’aux oreilles…) JACK !! Enfin !!!

Jack (regardant étonné Dawson et Jen) : Honolulu ?

Jen (qui lui saute au cou) : Mieux qu’Honolulu !! Un mariage !! Tu es mon témoin !!!

Jack : tant que je suis pas le mari !! (L’air finalement peu étonné), Je le savais ! Je le savais ! Mon intuition ne me trompe jamais ! Vous êtes faits l’un pour l’autre ! Félicitations Pacey ! .…. (Ils le regardent, tous ahuris.) NON ! Je plaisante ! … Dawson (et lui serre la main vigoureusement).
Grand-mère va tomber raide !! Et je suppose que voila les 2 autres témoins (regardant Pacey et Joey)

Jen : ton intuition m’épate là Jack ! C’est comme ça chez tous les gays ? ou …

Pacey : T’aurais pas les numéros du loto aussi ?

Jack : désolé Pacey, seulement en amour ! Et puis tu sais ce qu’on dit… « Malheureux au jeu, heureux en amour ! »

Jen à Jack : Et tu as emmené grand-mère dans tes bagages ?

Jack : Non. Notre chère grand-mère a estimé que cette année, elle serait plus utile auprès des sans abris de Boston, dans la permanence du secours catholique.

Jen un peu déçue : C’est dommage… (Elle se reprend plus joyeuse) : Enfin, au moins on échappera à la messe de minuit cette année !

Jack : Elle m’a dit qu’elle prierait 2 fois plus pour nous, êtres impies !!

Pacey : Bien donc ça fait 2 dindes !

Jack : Quoi ?

Joey : Et oui, l’équation est simple : Dawson + Jen + Jack = Une 2ème dinde !
Et pas de non qui tienne Jack ! Tu es des nôtres pour Noël ! Tu es venu accompagné ?

Jack : Non, seul, comme le cow boy solitaire !

Pacey : Viens crécher à la maison !

Joey : Quelle maison Pacey ? (Sur le ton de la plaisanterie.)

Pacey : Ben… la nôtre Potter !! Au bed and breakfast !!

Joey : J’avais compris ! Fais comme chez toi surtout !!
(S’adressant à Jack) Mais peut-être que tu devrais jouer le rôle de chaperon auprès de nos 2 tourtereaux (elle regarde Dawson et Jen).

Pacey : Sans vouloir te vexer Potter… je pense que la nuit de noces a déjà été consommée !

Jen (donne un cou sur l’épaule de Pacey) : PACEY !

(Joey et Dawson rougissent tous les 2 et évitent de croiser leurs regards.)

Pacey : Ben quoi ?! J’ai raison non ?!

Dawson : Sans entrer dans les détails qui d’ailleurs ne vous regardent en aucune façon…

Pacey : On est tes témoins quand même…

Dawson (continuant) : … Jack tu seras beaucoup mieux chez Pacey et Joey !

Pacey (tout content par les derniers mots prononcés par Dawson s’adresse à Joey) : Tu vois Potter que je fais parti de la maison !!

Joey (récapitulant les nouvelles informations, toujours aussi organisée) : Bon très bien Jack, tu dors à la maison tant que tu ne ronfles pas on t’accepte !
Sinon, vous (à Dawson et Jen) à demain soir 20 h. pétante ! Aucun retard ne sera accepté ! Nous, on s’occupe de la dinde et on ne sera pas de trop à 3 (regardant Pacey et Jack).

Pacey à Dawson : Et surtout n’oublie pas le champagne Dawson !!



Scène 14 : La soirée du 24 décembre, chez les Potter.


Pacey toujours aux fourneaux, coupe, émince, tranche, fait sauter…
Il est toujours avec son tablier, mais a fait un effort pour l’occasion : il a abandonné sa vieille chemise à carreaux pour une chemise blanche et un pull marin à grosses torsades.
Jack a opté pour le col roulé noir, et Joey pour un petit chemisier blanc, cintré, délicatement sur brodé. Elle a légèrement retroussé ses manches, le bracelet de sa mère ondulant sur son poigné. Ils mettent la table au rythme de « petit papa Noël » que Pacey chante avec cœur !



Joey (sur un ton râleur) : Ce n’est pas vrai ! Audrey est encore dans la salle de bain !

Jack (mettant la dernière assiette sur la table) : Je suis sûr qu’elle attend qu’on ait fini de faire « le sale travail » (sur le ton de la plaisanterie).

Joey : ça ne m’étonnerait pas, la connaissant !!

Pacey : Mais non vous n’y êtes pas du tout ! Vous avez oublié sa devise ?

(Joey et Jack le regardent perplexes…)


Pacey (imitant Audrey) : « Audrey Lidell sera accompagnée pour les Fêtes ou ne sera pas ! »

Joey : Tu penses qu’elle vise toujours Doug ?

Pacey : Tu plaisantes ! Tu as vu le cirque qu’elle nous a fait pour sa cheville !

Joey : Et tu as vu où ça l’a menée ?! (Sur un ton moqueur) Tout droit chez le docteur Peterson !!

Pacey : Je croyais qu’il était mort !

Joey : Et non ! Il n’y voit plus rien, est sourd comme un pot mais il est toujours fidèle au poste !

Pacey : à 80 ans passé !

Joey : Tu as raison Audrey Lidell ne peut finir sur un échec aussi cuisant ! Son amour propre ne le supporterait pas !

Jack : Et c’est Doug l’objet de tant de convoitises ! (Amusé)

Joey (désabusée) : Et oui…

Pacey à Jack : T’es sûr qu’il ne t’intéresse pas ?

Joey : Pacey !! (Elle le regarde d’un œil désapprobateur).

Jack : Allons Pacey ! Doug est officier de Police !

Pacey imperturbable : Et alors ? Dans les Villages People aussi !!

Joey (désespérée) : Si ta seule référence gay est « Les Villages People », tu ne vas pas aller loin Pacey !

Jack amusé : Joey a raison : On est passé aux « Wam » et à George Mickael !

(On entend le four sonné. Au même instant, Audrey dans une robe fourreau noire, au décolleté particulièrement profond, descend les escaliers.)

Pacey : La dinde est prête !!

Audrey vexée : Tu parles pour qui là Witter ?!

Pacey rattrapant le coup : Loin de moi cette idée Audrey ! Tu es MAGNIFIQUE !!

(Audrey, impériale, lui pardonne d’un regard).


Joey : Et bien ta cheville est comme neuve Audrey…

Audrey : Oui, ben c’est moi qui aurait dû être payée et pas ce vieux pervers de docteur machin ! Il a eu son cadeau de Noël avant tout le monde, en me tripotant pendant plus d’une demie heure !! (L’air un peu dégoûté à la pensée de ce vieillard…).

Jack : Au moins ça a marché ! Tes escarpins sont sublimes !!

(On sonne à la porte).

Pacey (s’adressant à Joey) : Laisse Joey, J’y vais, ne bouge pas !


La porte s’ouvre : Dawson toujours aussi radieux accompagné de Jen, elle aussi rayonnante aux côtés de son prince charmant ! Il tient un magnum de champagne à la main, elle porte un plateau de petits bonhommes en pain d’épices (un peu brûlés pour certains) et une énorme branche de gui.

Pacey : Toujours ponctuel Dawson !

Dawson : Et oui ! La qualité des rois !

Pacey : Entrez vite ! Il fait un froid de canard dehors ! (Il prend le magnum des mains de Dawson.) Attention que ça ne s’envole pas ! (En plaisantant avec la bouteille).


Doug aussi vient d’arriver juste derrière notre couple de futurs jeunes mariés.

Pacey : Rentre aussi Douggy !

Doug est également en col roulé noir, mais il porte un gros pull vert avec des flocons de neige blancs…


Pacey moqueur : Super le pull !!

Doug : Venant de toi, petit frère, c’est un compliment ! (D’un ton ironique).

Ils sont tous dans le salon. En admiration devant l’immuable sapin en plastique argenté. Ils disposent les paquets sous son pauvre petit pied…
La bonne humeur est présente ! On retrouve cet esprit de Noël, ce plaisir d’être ensemble et de partager.
Jen est toujours avec son gui à la main. Elle est dans un état euphorique avant même d’avoir succomber à la moindre goutte d’alcool.

Dawson la regarde avec amour et indulgence. Elle se rapproche de lui en sautillant le gui à la main et se met dessous. Tout le monde les regarde l’air amusé.



Jen : OH ! Du gui ! (D’un ton faussement étonné. Elle sautille toujours). Un bisou Dawson !

(Et avant qu’il n’ait eu le temps de se pencher vers elle, elle lui a déjà sauté au cou et le couvre de bisous).


Dawson (avec Jen dans les bras et le gui au dessus de la tête, s’adressant à notre petit comité) : Désolé… Je vous assure Jen n’a rien pris avant de venir ! Mais elle est ivre…

Jen (lui coupant la parole) : … Ivre de bonheur !!

Audrey : Et bien il y a en qui ne s’embête pas ici ! Je ne savais pas que l’air de Capside était aphrodisiaque !! (Sur le ton de la plaisanterie). A moins que ce ne soit cette herbe ?! (Elle s’approche de la branche de gui de Jen et en cueille un morceau).
(Toujours en plaisantant mais en ayant déjà sa cible en vue) On va voir si ça marche ! (Elle trace directement sur Doug et lui met le gui au dessus de sa tête).
Bonne année officier Doug (d’une voix plus sensuelle, elle l’embrasse sur la joue un peu par surprise… elle attend un commentaire…)

Doug : Ce n’est pas encore la nouvelle année Audrey ! Tu es un peu en avance !

(Audrey le regarde, réajuste son fourreau. Ce n’était pas tout à fait la réponse qu’elle attendait… Mais elle ne se décourage pas !)


Audrey : Non, je sais … Mais qui manquerait une pareille occasion ? (Elle agite le gui sous le nez de Doug… pour qu’il comprenne…)

Doug se reprenant : Oui bien sûr ! Personne !


(Pacey, lui est retourné dans la cuisine. Il s’affaire encore. Il veut que le dîner soit parfait ! Jen vient aux nouvelles et lui tend un brun de gui.)

Jen : tiens Pacey, prend le, (elle glisse le brun de gui dans une des torsades de son pull). Ça peut toujours servir. On ne sait jamais (elle lui fait un clin d’œil).

Pacey souriant : Oh tu sais ça m’étonnerait… Tu es bientôt mariée alors je ne voudrais pas compromettre une aussi charmante jeune femme !

Jen : Ne fais pas l’imbécile Pacey ! Tu sais très bien à qui je pense !

Pacey : Peut-être… mais elle, elle ne pense pas à moi ! (Sur le ton de la plaisanterie enfin il essaie de le faire croire)

Joey (arrivant d’un pas vif) : Pacey tout le monde est à table on n’attend plus que toi et la dinde !! (Et repart aussi sec)

Pacey : On arrive !

Jen (dans un souffle) : Il faut croire en ta destinée Pacey ! Ais confiance ! (Elle lui arrange le col de sa chemise et lui fait une bise sur le front)

***



A table : nous avons par ordre et toujours dans la plus grande des convivialités, Audrey qui stratégiquement s’est assise à coté de Doug, suivi de Jack, Jen et Dawson inséparables siamois, Joey et Pacey.
Ils discutent, boivent, rient, une atmosphère aussi pétillante que le magnum de champagne de Dawson est là, présente au bed and breakfast des sœurs Potter. Pacey coupe cette énorme dinde qui, à l’air et à l’odeur, semble particulièrement appétissante !



Audrey : Mais elle est énorme cette dinde ! Tu l’as trouvée où Pacey ?

Jack : A la « Jurassique Boucherie » de Capside !

Doug (éclatant de rire) : elle est très bonne celle là ! Tu es allé chasser le « Dindinosaure rex » ce matin Pacey ?

Jack (continuant rire) : le dindinosaure ! Ah excellente Doug !

(Audrey les regarde affligée par des blagues aussi mauvaises… son décolleté ne semble par faire le poids…)


Jen : Ah ! Non ne parlez pas de tyrannosaures… sinon …
(Elle voit Dawson l’œil pétillant ouvrir la bouche). Trop tard…

Dawson : Splieberg a là encore été un précurseur en la matière !...

Joey (regardant Jen) : et c’est parti…

Pacey (à l’oreille de Joey, tout en regardant Dawson dissertait) : Laisse le…va… si ça lui fait plaisir… c’est Noël après tout !!

Dawson (continuant dans sa lancée) : … les effets spéciaux étaient remarquables ; Il a d’ailleurs été le premier à utiliser le logiciel XZH3010 pour les courses des monstres et…

Jack : Oui peut-être, mais avoue que le 2ème était nul Dawson !!

Jen (donnant un cou de coude à Jack) : Non il fallait pas faire ça !

Dawson : Je ne suis pas d’accord avec toi Jack, il est moins original peut-être puisque c’est une suite mais le jeu des personnages et beaucoup plus approfondi…

Doug : Non désolé Dawson, je suis tout à fait d’accord avec Jack !

Jack (saluant Doug) : Merci Doug !

Doug : c’est du réchauffé ! Et la bande musicale est vraiment douteuse !

Pacey (l’œil malicieux) : Ah c’est sûr Doug, c’était pas du Barbara Streisand !!

(Tout le monde est hilare sauf Jack qui rebondit sur la réflexion de Pacey)

Jack : Quoi Pacey ! Tout le monde n’a pas des goûts musicaux aussi mauvais que les tiens ! Barbara est une reine !

Doug (ravi de ce soutien) : C’est ce que je me tue à lui expliquer depuis des années !

(Et la conversation reprend de plus belle, Jack et Doug s’entendent comme larrons en foire, Audrey essaie désespérément d’attirer l’attention de Doug mais sans grand succès, sous le regard amusé de Joey et Pacey.)


Jen (tout en regardant Jack et Doug discuter et sourire, souffle à Dawson) : je ne sais pas toi, mais mon intuition me dit qu’il y a du coup de foudre dans l’air…

Dawson (regardant Doug et Jack) : Non, tu crois… ? Mais c’est Doug ! Allons Douggy… c’est impossible…

Jen : je n’en sais rien… un flash, une prémonition !

Audrey (entend le mot prémonition) : Alors là, parlons-en des prémonitions ! C’est n’importe quoi !! On m’avait promis du sexe et du rock and roll ! Ben c’est raté ! (Regardant Jack et Doug toujours en pleine discussion, comme dans une bulle… de champagne…). (S’adressant aux autres) Non mais regardez les ces 2 là ! Et moi alors ! (Elle arrange encore son décolleté). C’était là peine que je me gèle ! (Dawson, Pacey, Jen et Joey sont particulièrement amusés par cette scène !). (À Joey) J’espère que t’auras plus de chance côté sort Joey et que tu (reprenant les mots de la voyante) «l’auras au moins ton grand brun » !


(Pacey regarde Joey un peu étonné, troublé même. Il n’avait jamais été question d’un grand brun dans leur conversation et dans les prédictions de la diseuse de bonnes aventures… Lui cacherait-elle quelque chose, ou pire y aurait-il quelqu’un d’autre dans son avenir ? ... )E

lle rougit, ne sait plus où se mettre et pour couper court à toute digression, se lève : Bien ! Allez le dessert maintenant ! (Et se dirige droit dans la cuisine).


La fin du repas est là : plus une miette de forêt noire, spécialement élaborée par notre Chef Pacey ! Un régale à en voir les assiettes complètement vides et la satisfaction d’avoir la « peau du ventre bien tendue » se lient sur tous les visages !


Jen : Je crois que nous devons remercier nos ôtes pour cette soirée aussi réussie ! Et une mention spéciale pour le Chef Pacey qui a fait de ce repas un véritable festin des Dieux !!!

Jack : Hip Hip Hip Hourra !!

Ils reprennent tous en chœur : Hip Hip Hip Hourra !!

Jen (se lève va vers Pacey) : Je crois qu’une bise s’impose Pacey !!! Tu l’as bien méritée !!!


(Elle l’embrasse sur la joue avec un énorme bruit !



Audrey qui a définitivement fait une croix sur Doug, et qui fait contre mauvaise fortune bon cœur, se dirige aussi, droit sur Pacey ! )


Audrey : 2 bises ! Pacey ! Une pour chaque kilo que j’ai dû prendre !! Allez, il est toi Joey !!

Joey ne peut que suivre le mouvement, elle l’embrasse tendrement sur la joue : Encore merci Pacey !

Jen (pas loin du tout, sa fameuse branche de gui à la main) : Et Joey ! C’est pas un bisou ça !! À peine un bonjour !!! Non, non, non, on me recommence ça les jeunes ! Tenez ça va vous aider ! (Elle met le gui au dessus de la tête de Pacey qui lance à Jen de petits éclairs mais pas aussi foudroyants que ceux de Joey)
Bon alors j’attends !

Audrey qui en rajoute une couche : et je veux entendre du bruit !!!

Dawson : et je veux voir de la bave !!

Joey dans un petit cri : Dawson !!

Pacey : le bruit d’accord mais la bave non ! Je ne suis pas vacciné contre la rage !!

Joey : très drôle P acey !

Doug : Bon alors c’est pour aujourd’hui ou pour demain !!

Jack : oui, Doug a raison, je veux passer aux cadeaux moi !!

Joey respire un grand coup elle se penche sur Pacey qui lui tend sa joue pratiquement désenflée. Elle lui fait une énorme bise !

Pacey dans un murmure : Aïe….

Joey (désolée) : Oh pardon Pacey. (Elle lui caresse la joue).


Jack (aussi excité que Jen commence lui aussi à sautiller) : les cadeaux !! Les cadeaux !!

Jen : tous à l’arbre !... euh… enfin … au machin en plastique !!


***



(Ils sont tous autour de ce petit bout de plastique frêle. Contents de pouvoir partager leur joie, car la période de Noël, n’est-ce pas avant tout la période du partage ?.
Jen distribue méthodiquement ses petits bonhommes en pain d’épices faits avec amour en compagnie de Dawson. Audrey ouvre avec une petite appréhension le paquet de Joey : ouf ! Une crème anti-rides !)



Audrey : Viens là que je t’embrasse, poussin ! Si tu m’avais pris un dico des auteurs anglais du XIX e je t’aurais étranglée !

Jack, Doug, Dawson ouvrent également leurs paquets : des écharpes, une bleue, une rouge et une verte ! (En chœur) : Merci Joey !!

Pacey : Et moi… j’ai pas droit à une écharpe aussi Joey ?!!!

Joey : Non, Pacey , toi tu es spécial…

Pacey (ravi d’entendre ses mots) : Ah tu l’as remarqué Potter !

(Elle lui donne une enveloppe. Tous les autres sont curieux de savoir ce qu’il y a à l’intérieur….)


Pacey (ouvre l’enveloppe et lit à haute voix solennellement la carte) : « Cher Pacey, compagnon d’infortune, ta petite santé est précieuse…alors… » Signée la petite souris.

(Il regarde Joey interrogateur)


Joey : tourne la feuille !

Pacey continue à lire : « Bon de 50 litres de crème glacée tout parfum, valable un an. ». Ce n’est pas vrai ! T’as osé !

Joey( ravie de son effet, tout le monde pouffe de rire !) : Joyeux Noël Pacey ! Et elle l’embrasse sur la joue !! Voila un avant goût. (Elle lui tend les 2 litres de glace).

Pacey sourit : qui en veut ?

Audrey : tu veux ma mort là Pacey ?

Pacey : Personne ? Tant pis ! (Il ouvre le couvercle et y trempe une cuillère !)

(On continue à rire, Pacey est allé mettre un peu de musique, Audrey plaisante de sa cheville avec Doug et Jack.
Dawson et Jen sont blottis dans le canapé et regardent les flammes dansées dans la cheminée. Joey vient les rejoindre et leur tend un autre petit paquet.)


Joey : Joyeux Noël vous 2.

Dawson et Jen sont un peu étonnés…ils ouvrent le paquet, et restent sans voix en le regardant. Puis ils fixent Joey et Jen sert Joey dans ses bras en lui disant doucement : « Merci »

Dawson (regarde encore Joey, ils savent tous les 2 tout ce que signifie ce geste) : Joey, c’est vraiment beau… je ne sais pas quoi dire… (On voit en réalité des traits de fusain, Jen enlacée tendrement par Dawson près des balançoires dans le jardin d’enfant sous la neige).

Joey (un peu gênée) : Oh, le dessin n’est pas terrible,… ce qui est beau c’est l’amour qui se dégage de mes 2 modèles…. L’art n’est rien d’autre qu’une vérité mise sur papier !
Et la vérité c’est votre amour… Bon j’arrête là sinon vous allez dire que je suis devenue complètement fleur bleue ! … ou folle !

(Joey s’éloigne de Dawson et Jen et va rejoindre Jack Doug et Audrey, le cœur léger.)


Dawson regardant Joey : c’est le plus beau cadeau qu’elle pouvait nous faire…

Jen : C’est une fille vraiment bien…

(Jen et Dawson remis de leurs émotions rejoignent également le petit groupe !
Qui discutent de tout et de rien ! Mais qui éclatent de rire toutes les 2 minutes !)



Jen : Mais au fait où est passé Pacey ?

Audrey : Il n’est pas dans la cuisine ?

Joey : qu’est –ce qu’il mijote encore…J’espère qu’il n’est pas entrain de mettre le feu à la maison, sinon...

(Joey s’arrête net. Une coupure de courant dans toute la maison. On y voit plus rien, si ce n’est le feu dans la cheminée…)


Joey hurle : PACEY !!!

Pacey arrive dans le noir tant bien que mal, il se cogne à la table « Ouïlle »

Pacey : SURPRISE !!! QUI m’aime me suive !!!! Allez !!!! (Il prend la main de Joey dans le noir et la tire vers….)

(Jen très amusée par ce mystère les suit également en motivant les troupes aidées par Jack !
Ils sont à présent tous dehors en pleine nuit les pieds dans la neige. Il fait nuit noire.
Pacey tient toujours la main de Joey. Puis en un éclair des milliers de petites lumières scintillent partout : sur le toit de la maison, dans les arbres, dans les allées. Et on entend un grand AH ! Pacey fait pivoter Joey : un magnifique sapin de près de 3 mètres est planté comme par magie au milieu du jardin, il scintille lui aussi de mille feux et guirlandes et boules de Noël… Joey s’avance émerveillée… Pacey ne la quitte pas. Les autres aussi sont comme ensorcelés par ce spectacle.)


Joey (au pied de cet immense sapin) : Il est comme dans mes rêves de petites filles…

Pacey (à l’oreille de Joey) : Joyeux Noël Potter…

Audrey : Ouaaa ! Quel sapin !

Jack : il déchire ce sapin !

Doug : je m’incline cette fois petit frère !

Jen : c’est magique Pacey !

Dawson :c’est spielgberguien ! Ça tient du merveilleux ! Mais comment tu as fait Pacey ?

Pacey (fier de cette mise en scène et de son effet) : Le grand Paceydini ne révèle jamais ses secrets ! C’est juste la magie de Noël !



Scène 15 : cette même nuit du 24 décembre, dans le jardin des Potter, après la fête.


La fête est finie. Jen, Dawson et Doug sont rentrés dans leurs foyers.
Pacey avec sa vieille veste en velours vert, les mains dans les poches, est seul devant son grand sapin tout illuminé. Rêveur, il regarde l’étoile scintillante au sommet de l’arbre. On a l’impression que cette étoile va rejoindre ses petites sœurs, tellement l’arbre est haut.

Joey toujours avec son joli chemisier blanc, va le rejoindre. Elle se frotte les bras pour se réchauffer un peu.



Joey : Pacey, rentre tu vas attraper froid ! Jack et Audrey sont déjà couchés.
(Elle est juste à côté de lui et le tire de sa rêverie. Elle regarde elle aussi ce sapin, son sapin…)

Pacey : Oh, Joey ? J’étais perdu dans mes pensées…

Joey : et quelles pensées Pacey ?

Pacey : mes souvenirs de Noël, ce genre de choses, tu sais…

Joey : Et alors ?

Pacey : et bien je me disais que le plus beau Noël que j’ai eu… c’est celui-là ! (Dans un murmure) avec toi…

Joey : … je croyais que c’était la fête des enfants ? Ne me dis pas que tu n’as aucun bon souvenir d’enfance ?

Pacey : à bien y réfléchir … Non… tu sais le père Witter c’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un bon père Noël… ni même un bon père tout court… alors Noël ça n’a jamais été ma fête favorite…

Joey : Je te rassure moi non plus… enfin avant oui,…, quand maman était encore en bonne santé… elle me prenait sur ses genoux et me racontait des histoires de lutins, de rennes, de père Noël bien sûr et puis au coin du feu je m’endormais dans ses bras. … Mais c’était il y a très longtemps… (Elle a une larme qui glisse le long de sa joue).

Pacey (la voyant triste, reprend plus gaiement) : au fait Potter ! Joyeux Noël !

(Il lui tend un tout petit paquet qu’il tripotait dans sa poche depuis un petit moment.)

Joey reste un peu surprise : Mais ?

Pacey : et bien quoi Potter, ouvre le ! C’est bien Noël aujourd’hui non ?!

(Joey prend le petit paquet enlève le ruban rouge et découvre une toute petite boite rouge également.

Pacey commence à s’impatienter devant la lenteur avec laquelle elle ouvre la boite…
Joey ouvre cette toute petite boite et découvre au milieu d’une petite boule de coton soyeux une perle noire montée en pendentif, ras de cou.)


Joey : Mais c’est beaucoup trop Pacey… je ne peux pas accepter… comment tu as fait pour …

Pacey (continuant la phrase de Joey) : … pour la payer… tu veux dire ? Je te rassure tout de suite Joey ! Je n’ai pas piqué dans la caisse ! Je n’ai payé que la chaîne !


(Joey ne comprend pas tout… elle le regarde l’air interrogateur…)


Pacey : et bien puisque tu veux tout savoir ! Cet été en mer…

Joey : Oh le fameux voyage… (Elle repense à leur séparation… avec un pincement au cœur)

Pacey : … j’ai fait pas mal de pêche sous marine… et j’ai eu de la chance ! J’ai trouvé la perle rare.

(Il lui prend le pendentif des mains et commence à lui attacher. Il soulève délicatement ses cheveux, sa nuque s’offre à lui, toujours aussi douce. Il continue de parler. Joey se laisse faire sans résistance).


Pacey : je savais que le bracelet de ta mère était aussi en perles noires, exactement comme celle-là. (Il lui prend délicatement son poignet comme lors de leur première danse… Joey frissonne…) tu vois ce sont les mêmes… je me suis dit qu’un gars comme moi avait vraiment eu de la chance de tomber sur cette perle, une chance sur un million peut-être…, une perle comme ça,…, une perle aussi précieuse, aussi douce au toucher, aussi simple,…, élégante, on n’en trouve pas 2 dans toute une vie…


(Joey l’écoute, sans dire un mot, son cœur bat la chamade, Pacey aussi, ses battements s’accélèrent, il sent son odeur, il est à quelques centimètres d’elle, il aimerait tant la prendre dans ses bras, l’embrasser, lui dire qu’il l’aime à en perdre la raison…mais il n’ose pas…)


Joey (elle se tourne lentement vers lui et avec une toute petite voix) : Merci, Pacey… (Son œil brille)


(Pacey aurait aimé entendre d’autres mots… mais il est auprès d’elle c’est déjà beaucoup…
Joey frissonne encore, de froid… Pacey enlève sa vieille veste et lui met gentiment sur les épaules. Ils sont toujours sous ce ciel étoilé…
Joey ne le quitte pas du regard. Elle aperçoit accroché dans les torsades du pull de Pacey un brin de gui. Elle le prend. Pacey se laisse faire sans rien dire. Elle le met au-dessus de leurs têtes. Et l’embrasse tendrement… mais pas sur la joue cette fois…
Pacey s’abandonne lui aussi.)



Pacey : c’était quoi ça ? (Dans un murmure…) (Il a peur de se réveiller que ce ne soit qu’un rêve…)

Elle le regarde, elle sourit légèrement, et d’une voix douce : « J’ai ouvert mon cœur…, Je n’ai plus peur… » .

Ils s’enlacent à nouveau, sous cet immense sapin vert, scintillant de mille feux.
Que cet instant dure une éternité !!

(sur la musique de “say good night no good by”)



Scène 16 : 5 ans plus tard… Le 24 décembre au soir au bed and breakfast des sœurs Potter.


Un grand feu flambe dans la cheminée du salon. On voit de dos, installée dans un fauteuil douillet face à la cheminée, Joey. Audrey est assise au coin du feu, elles discutent ensemble.


Audrey : décidemment Capside est un endroit maudit pour ce qui est des rencontres ! Toujours rien à me mettre sous la dent ! Et ce n’est pas faute d’avoir essayé !...

(Il est 20 h pile. On sonne à la porte. Joey s’apprête à se lever pour ouvrir.)


Une voix masculine (s’adressant à Joey) : Laisse Joey, J’y vais, ne bouge pas !


(La porte s’ouvre : Dawson toujours aussi radieux accompagné de Jen, elle aussi rayonnante aux côtés de son prince charmant ! Il tient un magnum de champagne à la main, elle porte un petit bonhomme, mais pas en pain d’épices cette fois-ci…)


La voix : Toujours ponctuel Dawson !

Dawson : Et oui ! La qualité des rois !

La voix : Entrez vite ! Il fait un froid de canard dehors ! (Un grand homme brun de dos, prend le magnum des mains de Dawson. Une alliance en or blanc large, simple, brille à l’annulaire gauche de Dawson). Attention que ça ne s’envole pas ! (En plaisantant avec la bouteille).


(Doug et jack arrivent aussi juste derrière notre couple de jeunes mariés.)


La voix : Rentrez aussi vous 2 !

Jack : bonjour la compagnie ! Les parias de Capside sont là !!

Jen : toujours montrez du doigt ?

Doug : disons que les mœurs de Capside sont plus longues à évoluer…

Jack : surtout celles de ton père !

(Ils sont tous dans le salon. En admiration devant l’immuable sapin en plastique argenté. Ils disposent les paquets sous son pauvre petit pied…
La bonne humeur est présente ! On retrouve cet esprit de Noël, ce plaisir d’être ensemble et de partager. )



Jen est toujours avec son petit bonhomme dans les bras. Elle le lâche et dans un petit cri :

Jen : Eliot doucement ! On ne court pas dans la maison ! (Un petit garçon tout blond d’à peine 2 ans se précipite sur Audrey, puis fait le tour des invités !)


Dawson le regarde avec amour et indulgence.Une certaine fierté se lit dans ses yeux de jeune père.
Le petit blondinet se rapproche de lui et lui saute dans les bras. Tout le monde les regarde l’air amusé.



Audrey (s’adressant à Jen et Dawson) : Et dire que tu l’as appelé Eliot ! T’as pas pu résister ?

Jen : c’était soit Eliot soit Steven… Alors j’ai opté pour Eliot…

Audrey : Et pourquoi pas ET !!! (En se moquant de Dawson)

Jen : Alors Non ! Et Dieu sait qu’il a essayé !!! (Ils rient tous, Eliot aussi sans vraiment comprendre pourquoi !)

Dawson (s’approche de Joey qui est toujours dans son fauteuil) : Mon dieu que tu as grossi !

(Jen lui donne un coup de coude.)

Joey : Bonjour à toi aussi Dawson !

Jen (qui essaie de rattraper le coup…) : Tu es vraiment resplendissante Joey !

Joey : le mariage te va plutôt bien Jen !!


(Un homme grand et brun rejoint Joey et s’assoit au pied du fauteuil de Joey, on ne voit pas encore son visage, on devine juste qu’il lui caresse le ventre.)


La voix : La grossesse lui réussit aussi ! (On voit alors le ventre de Joey tout arrondi et une main d’homme posée sur ce petit ballon)


Joey : Dawson a raison ! Je suis une vraie baleine…

La voix : Mais non, tu es ma sirène ! (Mi plaisanterie, mais complètement fou d’amour)

Jen : Qui aurait cru que nous serions le couple modèle… mariés et un enfant…

Joey continuant : et nous le couple anticonformiste ! Pas mariés mais avec un petit bout de chou sur le point d’arriver ! (Elle caresse le visage du futur papa… qu’on découvre petit à petit). (s’adressant au papa). Toujours imprévisible !

La tête posé sur le ventre de Joey, comme un enfant : C’est pour ça que tu m’aimes Potter !

Joey : et oui Witter ! C’est pour ça que je t’aime et pour encore plein d’autres raisons… (Joey embrasse tendrement Pacey…)

Audrey (regarde nos 3 couples, Jen et Dawson, Jack et Dougg, Joey et Pacey avec envie…) : Franchement là vous m’écœurez ! Non mais c’est vrai ! Un peu de décence ! Vous n’avez pas pitié ou quoi… vous êtes là scotchés l’un à l’autre et moi dans tout ça !! « Audrey Lidell ne passera pas les fêtes de Noël sans un homme ! ». Cette devise foire à chaque fois que je suis à Capside ! C’est pas possible ! Je veux un homme ! Là maintenant, tout de suite !

(Au moment où elle prononce ces derniers mots, Eliot, lui saute sur les genoux et lui fait une énorme bise sur la joue… elle reste bouche bée !)


Joey : et bien tu l’as eu !

Pacey : La magie de Noël !

Sur une musique de noel : « douce nuit » …. On voit la neige qui commence à tomber à travers l’un des carreaux du salon. Et en se rapprochant un peu un magnifique sapin de Noël tout illuminé.

Générique. Fin.



Appréciation : Que dire ! Je ne trouve pas grand-chose à redire à cette histoire…si ce n’est qu’elle ne commence pas vraiment par une scène à l’hôpital…Là est le seul bémol, le reste y est. Je trouve l’histoire vraiment bien écrite et la décomposition des scènes, quoique pas obligatoire, facilite la lecture. Les fiançailles de Jen et Dawson étaient très bien elles aussi. Beaucoup de scène mon fait rire tel que le clash à l’aéroport où après l’énumération des plaisirs de Jen et Dawson, tombe le cinglants « Les billets ». Ou Audrey, fidèle à elle-même avec son fameux plan d’attaque….les mecs ! Elle va toujours à ce qui est essentiel…pour elle. Oh, il faut aussi que je parle du rêve ! J’étais morte de rire, j’étais encore entrain de me dire « Purée, Doug a bien changé « lorsque le couperet du rêve est tombé. Génial. Voilà le mot qui caractérise bien cette histoire, génial. Les scènes avec Audrey en vamps étaient parfaites elles aussi mais j’adore quand elle termine seule à la fin. Tout compte fait, elle l’a eut son homme ! Félicitation.
Ecrit par Marjo 
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Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !