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Dangereuse Tentation


Lundi matin. Joey courait dans les couloirs, les bras chargés de ses livres pour le cours de littérature. Elle n’avait presque pas fermé l’œil de la nuit. Après avoir fait la fermeture du Ice House, elle était rentrée pour travailler sur son devoir une partie de la nuit et comme si ça ne suffisait pas, Alexender n’avait pas arrêté de pleurer, l’empêchant de se concentrer et surtout de dormir. Elle n’avait fermé l’œil qu’au petit matin et s’était levée en retard. En chemin pour le lycée elle se rendit compte qu’elle avait oublié son devoir sur son bureau, elle fit demi-tour et Bodie dut l’emmener. Lorsqu’elle descendit de voiture, elle entendit la cloche retentir. Elle courait toujours lorsqu’au détour d’un couloir elle percuta quelqu’un.
Joey : C’est pas vrai tu ne peux pas faire attention, espèce d’abruti !
Pacey : Eh Potter, calmes toi, c’est toi qui cours comme une folle.
Joey : Tu ne devrais pas courir aussi, mais dans l’autre direction ?
Pacey : Non.
Joey : Tu vas encore sécher le cours de Peterson.
Pacey : Non.
Joey commençait à s’énerver, elle ne voulait pas entrer dans une discussion sans fin avec lui.
Joey : Oh et puis fais comme tu veux ça m’est complètement égal.
Elle se remit à courir de plus belle. Lorsqu’elle arriva devant la porte de la classe, un mot affichant l’absence de Peterson était collé sur la porte. Joey se tourna vers Pacey, qui était toujours à la même place, souriant. Joey revint vers lui et en passant devant lui, elle lui lança un regard noir.
Joey : Tu aurais pu me le dire.
Pacey : Oui mais c’était marrant de te voir courir.
Joey : Va en enfer.
Elle s’éloigna mais Pacey la rejoignit.
Pacey : A ce que je vois tu es de bonne humeur ce matin.
Joey s’arrêta, le regarda droit dans les yeux.
Joey : Pacey, ce n’est vraiment pas le moment, alors trouve toi autre chose à faire. Tiens je sais. Je suis passée devant un cirque ce matin, tu aurais peut être ta chance si tu postulais.
Pacey : Travailler dans un cirque ! Non. Cela signifie partir de Capeside et je suis sûre que je te manquerais.
Joey ne prit pas la peine de répondre et décida d’aller passer son heure de libre à la bibliothèque. Elle avait l’impression que cette journée n’allait jamais finir. Non seulement elle était fatiguée mais elle devait supporter la vision de Dawson et Jen collaient l’un à l’autre. Depuis qu’ils s’étaient remis ensemble, elle ne voyait plus Dawson. Et passer du temps avec Pacey était loin d’être réjouissant. A midi, elle fut heureuse de le trouver seul à la cafétéria.
Joey : Je peux me joindre à toi ?
Dawson leva les yeux sur Joey et constata sa petite mine.
Dawson : J’ai l’impression qu’Alexender à encore fait des siennes cette nuit.
Joey : Ce gosse est horrible, il ne fait que pleurer et quand il dort je ne suis malheureusement pas là, je n’en peux plus.
Dawson : C’est une mauvais période à passer, ça ira mieux dans quelques mois.
Joey : J’apprécie ton optimisme mais dans quelques mois je me ferais soigner pour cause de dépression nerveuse.
Dawson : Je te propose quelque chose.
Joey : Je t’écoute.
Dawson : Mes parents partent en week-end, tu n’as qu’à venir dormir à la maison.
Joey : Dawson…tu sais bien qu’on ne dort plus dans le même lit depuis longtemps.
Dawson : Je te laisse mon lit, je dormirais sur le canapé.
Joey : Vraiment ?
Dawson : Bien sûr, c’est fait pour ça les amis.
Joey : Merci.
A ce moment là Jen et Pacey arrivèrent.
Pacey : On est de meilleure humeur Potter ?
Joey : Ce n’est pas en te voyant que mon humeur va s’améliorer.
Pacey : Tu devrais décoincer tes zygomatiques.
Joey : Depuis quand ce mot fait-il parti de ton vocabulaire ?
Jen : Nous sortons du cours de science.
Pacey : Impressionnée, hein !
Joey préféra ne pas répondre.
Pacey : Tu ne répliques pas, rien du tout, même pas une petite insulte ! Rien ! Vraiment rien ?
Joey se leva, prit son plateau et ses affaires et sortit de la cafétéria.
Pacey : Joey, allez s’il te plaît !
Joey : Au revoir Pacey.
Pacey se tourna vers ses amis.
Pacey : Je n’en reviens pas, elle n’a rien dit.
Dawson : Tu devrais être content pour une fois que tu as le dernier mot.
Pacey : Mais non, ce n’est pas comme ça que ça se passe d’habitude c’est trop facile.
Pacey partit à la suite de Joey.
Dawson : Je ne les comprendrais jamais, pour une fois qu’il a le dernier mot, il devrait être content.
Jen : Je dirais que c’est plutôt elle qui a eue le dernier mot.
Dawson : Bref, passons à autre chose, j’ai invité Joey à dormir chez moi ce week-end.
Jen : Ce week-end ?
Dawson : Oui pourquoi ?
Jen : Le week-end où tes parents te laissent la maison ?
Dawson : Oui. Ca te pose un problème ?
Jen : Non, mais comme tes parents ne sont pas là, j’avais pensé que l’on pourrait passer un peu de temps… tout les deux…seul à seul.
Dawson : Oui, mais Joey n’arrive pas à dormir la nuit à cause d’Alexender, ça lui fera du bien de se reposer un peu.
Jen : Oh et puis ce n’est pas grave on restera dans ta chambre.
Dawson gêné : Je lui ai prêté mon lit.
Jen : Dawson !
Dawson : On aura plein d’autre week-end pour nous deux.
Jen : Ouais.
Dawson : Allez viens là.
Dawson l’attira à lui et l’embrassa.
Dawson : Alors je suis pardonné ?
Jen : Tu es pardonné.

Pacey chercha Joey partout dans le lycée mais il ne la trouva pas. Il sortit dehors et l’aperçut assise contre un arbre, le nez dans ses livres. Pendant qu’il s’approchait il entendit la cloche sonnait. Bizarrement Joey ne bougea pas, elle qui était toujours la première à être en cours. Lorsqu’il arriva près d’elle, il constata qu’elle s’était endormie. Cela ne devait vraiment pas être évident pour elle en ce moment. Il décida de faire un effort avec elle, le temps que cette période difficile passe. Il était debout près d’elle, ne sachant pas trop comment la réveiller.
Pacey : Joey, Joey, réveilles toi.
Aucun signe. Il s’approcha encore plus près, si près qu’ils n’étaient plus qu’à quelques millimètres de Joey. Soudain elle ouvrit les yeux et se mit à crier. Pacey tomba en reculant les quatre fers en l’air. Joey était toujours en train de crier.
Joey : Non, mais ça va pas, je peux savoir ce que tu étais en train de faire.
Pacey réalisa alors que lorsque Joey s’était réveillée, il était près d’elle, vraiment très près d’elle.
Pacey : Ce n’est pas ce que tu crois.
Joey en criant : Ah non et qu’est ce que c’était alors ?
Pacey : Je voulais vérifier si tu respirais encore.
Joey : Quoi ?
Pacey était toujours parterre, Joey au dessus de lui.
Pacey : Tu dormais si profondément que lorsque je t’ai appelé tu ne t’es pas réveillée alors je me suis demandé si tu respirais encore.
Joey : Tu ne pouvais pas vérifier autrement ?
Pacey : C’est le seul moyen que j’ai trouvé.
Soudain Joey se rendit compte qu’ils étaient seuls.
Joey : Oh non, quelle heure est-il ?
Pacey : La cloche a déjà sonné.
Joey : Oh non, oh non !
Joey ramassa ses affaires en vitesse et prit la direction du lycée. Pacey la suivit mais en partant il remarqua que Joey avait oublié une pochette. Il la fourra dans son sac, avec l’intention de la lui remettre plus tard.

Pacey et Joey était ensemble au cours d’histoire. Alors que leur professeur leur parlait de la guerre de sécession, Pacey remarqua que Joey piquait du nez. Il prit sa règle et poussa Joey doucement. Elle se retourna et le fusilla du regard. Le professeur la remarqua l’interpella. Il lui demanda de répéter ce qu’il venait de dire. Joey paniqua, elle n’avait rien entendu.
Joey : Euh, oui, euh vous parliez de, euh…
Elle entendit Pacey lui murmurait la réponse.
Joey : Oui, euh, vous parliez de la guerre de sécession et de la façon dont elle avait commencé.
Professeur : Bien, puisque vous avez suivi le cours, voulez vous bien me dire quelles sont les causes de cette guerre. Et Mr Witter évitez de lui souffler la réponse, elle pourrait bien ne pas être juste.
Joey : Euh, oui, euh, et bien certains Etats étaient contre l’abolition de l’esclavage et ils, euh ils formèrent les Etats confédérés d’Amérique et…
Le professeur abrégea son supplice.
Professeur : Bien, évitez à l’avenir de vous laisser perturber par Mr Witter.
Joey baissa la tête et soupira. Elle était bien contente d’avoir lu le chapitre concernant la guerre de sécession ce matin. Pacey se cala au fond de son siège. Comme d’habitude tout était encore de sa faute, voilà ce qu’il récoltait en voulant aider les autres.
Joey se concentra tout le reste du cours pour ne pas s’endormir et ce fut pire l’heure suivante en cours de science et cette fois ci Pacey n’était pas avec elle. Elle voulait le remercier de vive voix pour l’avoir aider en cours. Elle le chercha dans le lycée mais ne le trouva pas. Tant pis elle lui parlerait demain. Elle se dirigea vers le Ice House. Arrivée devant le restaurant elle constata que le muret était démoli. Joey accourut vers Bodie qui était dehors à constater les dégâts.
Joey : Que s’est-il passé ?
Bodie : Un abruti a percuté le mur en voiture.
Joey : Il y a eut des blessés ?
Bodie : Non, je venais d’arriver pour ouvrir le restaurant et personne ne se trouvait sur le trottoir. La dépanneuse est venue chercher la voiture mais il va falloir enlever les graviers avant l’arrivée des clients.
Joey : Je m’en occupe.
Bodie : Merci, il y a une brouette à l’arrière.
Joey : Et l’assurance ?
Bodie : Je les ai appelé un expert passera dans la semaine.
Joey : Tu as prévenu Bessie ?
Bodie : Non, elle est exténuée je n’ai pas voulu la déranger, Alexender dormait quand je suis parti, il faut qu’elle se repose. Ecoute je vais ramasser les graviers moi-même tu n’as qu’à aller dresser les tables.
Joey : Ouais.
Ce n’est pas ce soir qu’elle pourrait faire ses devoirs tranquillement. Bien évidemment le Ice House ne désemplit pas et Joey n’eut pas l’occasion de s’éclipser. Ses amis étaient venus pour manger.
Jen : Salut Joey, on ne s’est pas beaucoup vu aujourd’hui.
Joey sèchement : Oui, je n’ai pas arrêté de courir. Alors vous voulez manger quoi ?
Devant le ton employé par Joey, ils passèrent docilement leur commande, en essayant de ne rien oublier pour éviter de contrarier Joey. Lorsque Joey leur amena leur commande, elle oublia la mayonnaise. Ils n’osèrent pas lui demander et ce fut Pacey qui fut désigner pour s’en charger. Joey lui amena tout en le fusillant du regard, les autres craignaient une réplique de Joey, mais elle s’approcha calmement de leur table, un étrange sourire apparut sur ses lèvres. Elle se planta devant Pacey et lui servit de la mayonnaise sur ses frites.
Joey lui dit d’un ton mielleux: Est-ce que ça ira ? Ou désires-tu autre chose ?
Pacey : Euh non.
Joey plus fermement: Bien.
Elle retourna travailler. Pacey regarda son assiette, elle baignait de mayonnaise.
Jen : Et bien dites moi, ce n’est vraiment pas la grande forme.
Dawson : Elle manque de sommeil.
Pacey : Cette fille est dingue.
Dawson : Tu pourrais être plus indulgent avec elle, ça ne doit pas être facile pour elle en ce moment.
Pacey : Ouais, mais quand je le suis, je récolte des ennuis.
Dawson : Qu’est ce que tu veux dire ?
Pacey leur raconta ce qu’il s’était passé en cours, sans oublier de dire qu’il attendait toujours des remerciements de la part de Joey.
Jen : Elle a sûrement oublié.
Pacey : Bien sûr. Elle a oublié. Changeons de sujet vous voulez bien.
Jen : Qu’est ce que vous avez prévu ce week-end ?
Pacey : On pourrait aller à Providence, une nouvelle boîte vient d’ouvrir.
Dawson : Pacey, dois je te rappeler que nous n’avons pas l’âge légal pour rentrer en boîte.
Pacey : Saint Dawson toujours là pour nous remettre dans le droit chemin.
Dawson : Ils vont sûrement nous demander nos cartes d’identité.
Pacey : Et alors ?
Dawson : Et alors ? Ils vont voir que nous n’avons pas 18 ans.
Jen : J’ai l’impression que Pacey a une solution.
Pacey : Tout à fait Lindley, et cette solution s’appelle Drue Valentine.
Dawson : Qu’est ce que ce dealer à voir là dedans.
Pacey : D’accord, il n’est pas très recommandable, mais il peut nous avoir des cartes d’identités.
Dawson : Tu veux dire de fausses cartes !
Pacey : C’est ça Dawson, parle plus fort le type au fond du restaurant n’a pas entendu.
Joey : Lui non, mais moi oui.
Pacey : Potter, tu es venue m’apporter du ketchup!
Joey : Non, mais je peux t’en ramener si tu veux.
Pacey : Tu ferais mieux de servir les clients.
Joey : Bodie s’en occupe pour l’instant. Pourquoi as-tu besoin d’une fausse carte d’identité ?
Pacey : Pour aller en boîte, tu m’excuses si je ne te propose pas de venir, mais même avec une fausse carte le videur ne croira jamais que tu as 18 ans.
Joey : Parce qu’il croira peut être que toi tu les as !
Pacey : Bien sûr, je suis un homme.
Joey : Même avec une moustache tu ne ressemblerais toujours pas à un homme.
Pacey : Ecoute Potter…
Bodie : Joey, la commande de la 2 est prête.
Joey : J’arrive.
Pacey : J’arriverais à avoir le dernier mot un jour.
Dawson : Pacey, depuis tout petit tu veux avoir le dernier mot, je ne veux pas te démoraliser mais c’est toujours elle qui gagne à ce jeu là.
Pacey : Un jour, Dawson, un jour. Alors cette idée de sortie à Providence vous tente ?
Dawson : Je crois qu’on ferait mieux de s’abstenir, je n’ai pas envie d’avoir des ennuis.
Pacey : Et toi Jen qu’est ce que tu en penses ?
Jen : Je suis trop fatiguée pour penser, si on rentrait ?
Pacey : Bande de lâcheurs !
Dawson : Tu viens. Pacey ?
Pacey : Non, j’attends Melle Je Sais Tout.
Dawson : Pacey, tu ferais mieux de rentrer.
Pacey : Non, j’ai un compte à régler avec elle.
Dawson : Tu ne pourrais pas la laisser tranquille 5 minutes ?
Pacey : Un jour peut être.
Dawson : Tu ne changeras pas d’avis ?
Pacey croisa les bras et se cala dans son siège : Non.
Dawson : Bon et bien à demain.

Pacey observait Joey, elle n’arrêtait pas de courir de table en table sans jamais s’arrêter. Il se demandait comment elle arrivait à trouver toute cette énergie. Soudain Joey s’arrêta devant le bar et s’y accouda. Pacey put remarquer l’extrême faiblesse dans laquelle elle se trouvait, elle était vraiment à bout, il remarqua les cernes sous ses yeux qu’il n’avait pas vu jusqu’à présent. Elle avait besoin de sommeil et surtout de calme. Au bout d’une minute Joey se ressaisit et continua de travailler comme si de rien n’était, à sourire aux clients. Elle faisait un effort considérable pour ne pas montrer sa fatigue. C’était tout à fait Joey Potter ne pas montrer aux autres qu’elle avait besoin d’aide. Il décida de partir et de ne pas l’embêter plus longtemps, elle avait apparemment d’autres soucis en tête.

Bodie et Joey rentrèrent ensemble. Ils ouvrirent la porte tout doucement et tendirent l’oreille. Aucun bruit. Aucuns pleurs. Bessie qui les avait entendus rentrer accourue.
Bessie murmurant : Chut, Alex vient juste de s’endormir.
Ils marchèrent jusqu’à leur chambre sur la pointe des pieds.
Joey était dans sa chambre devant son miroir. L’image qu’il reflétait n’était pas très réjouissante.
Joey murmura : "Les miroirs feraient bien de réfléchir avant de renvoyer les images." Elle soupira. Cocteau ne pouvait pas avoir plus raison.
Joey se glissa dans son lit le sourire aux lèvres, enfin une bonne nuit de sommeil qui l’attendait. Elle ferma la lumière, ferma ses yeux et se blottit sous la couverture. Mais son répit ne fut que de courte durée. Alexender se mit à hurler dans la chambre d’à côté. Elle cacha sa tête sous les oreillers.

Pacey était dans sa chambre, il préparait ses affaires pour le lendemain. Il tomba sur la pochette que Joey avait oubliée sous l’arbre. Il l’ouvrit pour regarder si Joey n’avait pas besoin de ses cours. Il fut surpris de découvrir des dessins, des portraits plus exactement. Il y en avait beaucoup de sa mère, mais aussi de Dawson, et de Jen, même de lui. Joey avait vraiment du talent. Il reprit les dessins qui représentaient la mère de Joey. Pacey l’avait toujours trouvé extrêmement belle. Quand il était petit, elle le consolait toujours, le comprenait. Elle disait qu’elle l’aimait beaucoup, de la même façon qu’elle aimait Dawson, comme un fils. Il laissa ses souvenir vagabondaient. Il se rappela d’un jour où Dawson et lui se bagarraient. Il avait une nouvelle fois fait pleuré Joey, et Dawson avait pris sa défense. Ils devaient avoir à peine 9 ou 10 ans. La mère de Joey était venue les séparer, elle les avait disputé tous les deux, sans faire de préférence, sans remettre la faute sur Pacey comme c’était toujours le cas. Elle l’avait soigné et elle lui avait dit qu’un jour se serait lui qui prendrait la défense de Joey et qui veillerait sur elle. Que malgré ce qu’il pouvait dire il l’appréciait autant qu’elle l’appréciait. Il avait toujours douté de ces propos. Joey ne l’appréciait pas, elle tolérait sa présence par respect pour Dawson. Il rangea les dessins, il les lui donnerait demain en cours.

Pacey n’eut pas l’occasion de voir Joey, elle était de plus en plus en retard le matin. Elle était devenue un véritable coup de vent, elle travaillait de plus en plus au Ice House, et apparemment Alexender ne dormait toujours pas la nuit. Le vendredi était vite arrivé. Il savait que Joey passait le week-end chez Dawson, il voulait la voir chez elle avant qu’elle ne parte, même s’il devait aussi passer la soirée chez Dawson. Mais quand il arriva elle était déjà prête à sauter dans sa barque.
Pacey : Joey attends !
Joey : Qu’est ce que tu fais là ?
Pacey : Je suis venu te rendre ça.
Il lui tendit sa pochette. Joey fut soulagée de la retrouver.
Joey : Où l’as-tu trouvé ?
Pacey : Tu l’avais oublié sous l’arbre.
Joey : Et tu as regardé ce qu’il y avait à l’intérieur ?
Pacey : Oui, mais ce n’était pas pour jouer au curieux, je voulais vérifier que ce n’était pas des cours ou un devoir à rendre.
Joey se radoucit.
Joey : Merci de me l’avoir rapporté.
Pacey : De rien.
Joey : Et merci pour l’autre jour. En cours d’histoire.
Pacey : C’est pas trop tôt Potter.
Joey : Je vais poser ça et je reviens.
Pacey : Potter attends, j’ai autre chose pour toi.
Il sortit une petite boîte de sa poche et lui tendit.
Joey : Qu’est ce que c’est ?
Pacey : Ouvre.
Joey : Des boules Quies !
Pacey : Ca t’aidera peut être.
Joey : Merci. Allez viens je t’emmène.
Pacey : Je te rappelle que tu n’as pas encore le permis.
Joey : Je t’emmène en barque, idiot !
Pacey : A la seule condition que je rame. On y arrivera plus vite que si c’est toi qui rame.

Dawson et Jen les virent arrivés du ponton ensemble.
Jen : Ils sont venus ensemble ?
Dawson : J’en ai l’impression.
Jen : Ca cache quelque chose.
Dawson : Et tu peux me dire quoi ?
Jen : Ils couchent ensemble.
Dawson : Quoi !
Jen : C’est pour ça que Joey est si fatiguée.
Dawson : C’est complètement stupide.
Pacey : Qu’est ce qui est stupide ?
Dawson : Toi et Joey, que toi et Joey couchiez ensemble.
Joey et Pacey ensemble : Quoi !
Jen : Je disais ça pour rire, Joey est toujours fatiguée et vous êtes arrivés ensemble alors…
Joey : Alors tu en as déduit que Pacey et moi avions une vie sexuelle chargée.
Pacey : Ce n’est pas pour te vexer Joey, mais tu n’es pas trop mon type.
Joey : Rassures toi tu ne l’es pas non plus.
Pacey : Bon et bien puisque les choses sont claires, si on passait à table. Qu’est ce que vous avez envie de manger ?
Jen : Une tartiflette.
Tous les regards se tournèrent vers elle.
Joey : Une tartiflette ?
Jen : Euh, oui, bon et bien une pizza fera l’affaire.
Pacey : Une pizza.
Joey : Moi aussi.
Dawson : Alors c’est parti pour une pizza.

Ils s’installèrent tous dans le salon pour manger en regardant des vidéos. Dawson éteignit la lumière. Joey était assise confortablement dans le canapé, Pacey était à côté d’elle. Jen et Dawson se partageait un fauteuil. Joey regardait ses amis en souriant. Elle avait été réticente quant à cette soirée, préférant profiter de l’occasion pour dormir tranquillement, mais maintenant qu’ils étaient là, elle était contente. Leur seule présence lui faisait du bien. Pacey la regardait du coup de l’œil. Malgré les cernes apparentes il pouvait voir ses yeux qui brillaient. Il avait eu une bonne idée, il avait dit à Dawson de ne pas dire à Joey que c’était lui qui avait eu l’idée de cette soirée pour la détendre et lui changer les idées. Elle aurait refusé à tous les coups. Joey se sentit observer, elle tourna la tête vers Pacey et lui sourit. Elle sortit doucement les boules Quies de sa poche et les mit discrètement. Il la vit cligner des yeux et s’enfoncer peu à peu dans le sommeil. Une fois qu’elle fut endormie, il prit doucement une couverture et lui posa délicatement sur les épaules. Jen les avait observés. Pacey et Joey ne couchaient peut être pas ensemble mais il se passait quelque chose entre eux. Même s’ils n’en étaient pas encore conscients.

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, elle était dans le canapé. Elle n’entendait aucun bruit dans la maison puis elle se souvint qu’elle avait mis les boules Quies. Elle les retira mais la maison était toujours silencieuse. Elle alla dans la cuisine, il y avait un mot sur la table.


Nous sommes partis manger au Ice House. Rejoins-nous.

Dawson.

Elle prit le temps de se prélasser dans un bon bain avant de s’habiller. Elle marcha lentement dans les rues de Capeside, pour la première fois depuis bien longtemps. Arrivée à proximité du Ice House, elle aperçut une silhouette qui ne lui était pas inconnu faire le service. Elle n’eut pas besoin de s’approcher plus près pour constater que c’était Pacey qui travaillait.
Joey : Pacey ?
Pacey : Salut Joey, alors bien dormi ?
Joey : Comme un loir. Je peux savoir ce que tu fais ?
Pacey : J’aide Bodie, il voulait t’appeler pour que tu viennes travailler mais comme j’étais là je lui ai proposé mon aide.
Joey : Merci, tu n’étais pas obligé.
Pacey : Tu dormais si bien hier soir quand on est parti que ça aurait été dommage de te réveiller.
Joey : Où sont nos deux tourtereaux ?
Pacey : Partis au cinéma.
Joey prit une assiette pour l’aider à débarrasser.
Pacey : Non, non. Toi tu restes assise et je t’apporte à manger.
Pacey partit en cuisine et revint quelques minutes plus tard avec un hamburger et des frites.
Pacey : Madame est servie.
Joey : Bodie n’est pas là ?
Pacey : Non.
Joey leva un sourcil interrogateur : C’est toi qui as cuisiné ?
Pacey bomba fièrement le torse alors que Joey regardait son assiette d’un air douteux.
Pacey : Ne t’inquiètes pas je n’y ai pas versé d’arsenic.
Joey : On ne sait jamais.
Joey regarda autour d’elle.
Joey : Ca a encore été une mauvaise journée.
Pacey : Pourquoi dis tu ça ?
Joey : Regardes autour de toi, pas un client.
Pacey : Joey, il est trois heures de l’après midi !
Joey : Déjà !
Pacey : Eh oui.
Joey dévora son hamburger sous l’œil amusé de Pacey.
Joey : Je peux savoir pourquoi tu souris bêtement.
Pacey : Parce que tu manges comme un petit cochon !
Joey lui jeta sa serviette à la figure.
Joey : Je mange mieux que toi en tout cas.
Et elle partit dans un fou rire. Elle s’arrêta lorsqu’elle constata que Pacey l’observait toujours.
Joey : Quoi encore ?
Pacey : Ca fait plaisir de te voir rire, ton sourire avait disparu depuis quelque temps.
Joey : Pacey, je voulais m’excuser si j’ai été désagréable avec toi ces jours ci.
Pacey : Tu es toujours désagréable, Joey.
Joey : Tu as très bien compris ce que je voulais dire, j’ai passé mes nerfs sur toi.
Pacey : T’en fais pas Potter, je tiens le coup.
Joey : Ca te dirais de rejoindre les autres ?
Pacey : Non, je ne peux pas, Bodie va revenir et je lui ai proposé de l’aider à reconstruire le muret.
Joey : Pacey, tu ne devrais pas faire tout ça.
Pacey : Bodie a besoin d’aide et puis ça ira plus vite à deux.
Joey : Pacey, tu n’es vraiment pas obligé, je t’assure.
Pacey : Je ne le fais pas par obligation. Allez file, tu peux encore voir une partie du film.
Joey partit en souriant. Pacey fut heureux de revoir le sourire de la jeune fille apparaître sur son visage.

Le week-end passa trop vitre au goût de Joey. Elle passa beaucoup de temps à dormir mais ce ne fut pas assez. Lorsqu’elle rentra chez elle dimanche soir, elle ne put fermer l’œil de la nuit, les boules Quies de Pacey ne pouvaient rien faire contre les pleurs d’Alexender. Les jours passèrent identiques aux autres et les résultats de Joey s’en ressentaient tellement que le proviseur avait contacté Bessie. Bien sûr lorsqu’elle rentra du lycée elle ne put échappé aux remontrances.
Bessie l’attendait les bras croisés assise dans la cuisine.
Bessie : J’attends des explications.
Joey la regarda étonnée : Des explications sur quoi ?
Bessie lui tendit une feuille : Ca.
Joey prit la feuille et regarda. Il s’agissait de ces derniers résultats scolaires, et ce n’était vraiment pas fabuleux.
Joey : C’est rien, je vais rattraper mon retard, je…
Bessie la coupa : Ecoute Joey, quand Alexender est né, je pensais compter sur toi pour m’aider, mais apparemment c’était trop te demander.
Joey : Bessie, mais…
Bessie : Il n’y a pas de mais Joey, j’ai déjà assez de soucis comme ça ce n’et pas la peine que tu viennes en rajouter, alors fais moi plaisir et passe plus de temps à étudier qu’avec tes amis.
Joey : Mais…
Bessie se leva et alla rejoindre Alexender qui s’était réveillé. Joey était abasourdie, elle ne lui avait laissé aucune chance de s’expliquer. Et puis de toutes façons qu’aurait-elle pu lui dire, que si elle avait des problèmes à l’école c’était parce qu’elle ne dormait pas assez la nuit, parce qu’elle passait trop de temps à aider Bodie au Ice House pendant que Bessie restait à la maison avec Alexender. Elle partit se refugier au cimetière. Dans ces moments là elle avait besoin d’être prêt de sa mère. Pacey la vit passer en courant dans la rue. Il la suivit et la retrouva debout devant la tombe de sa mère. Il ne voulut pas la déranger. Il resta accoudé derrière un réverbère qui commençait doucement à éclairer le cimetière. Il ne put s’empêcher d’écouter ce qu’elle avait à dire.

Joey : Bonjour Maman, ça fait longtemps que je ne suis pas venue te voir, mais je suis très occupée ces derniers temps. Tu sais il faut que l’on s’organise, ce n’est pas tous les jours faciles. Bessie est très occupée par Alexender. Elle s’agenouilla. Elle fait de son mieux mais elle ne se rend pas compte que je suis fatiguée, tellement fatiguée. Je suis sûre que tu me conseillerais d’aller voir Dawson mais il est absorbé par sa relation avec Jen. Bien qu’il m’ait proposé de passer le week-end chez lui et qu’il ait organisé une soirée vidéo. Mais je soupçonne Pacey d’être l’instigateur de cette soirée. J’ai surpris l’une de leur conversation dans les couloirs du lycée. Tu sais, il est présent pour moi en ce moment, c’est drôle à admettre mais c’est de lui que j’ai le plus grand soutien pour l’instant. Il m’aide à suivre en cours, l’autre jour j’ai failli m’endormir heureusement qu’il était là. Et puis il m’a acheté des boules Quies. Ce n’est pas grand-chose mais comparé à Bessie et Dawson c’est bien plus. Elle soupira. Je t’entends encore me dire ce que tu m’as dit un jour. Je devais avoir 9 ou 10 ans et je suis venue te voir en pleurant parce que Pacey m’avait encore embêté, Dawson avait pris ma défense et ils avaient fini par se bagarrer. Tu les avais grondés tous les deux. Je te revois sous la véranda venant à ma rencontre et me prenant dans tes bras. Tu m’as dit que Dawson rencontrerait un jour une fille et qu’il ne serait pas toujours là pour me protéger. Mais je ne serais pas seule à ce moment là comme je pourrais le croire, un ami serait là, pour m’épauler, me consoler, me faire rire. Et cette personne serait celle à qui je n’aurais jamais pensé. Je n’ai pas compris immédiatement le sens de tes paroles mais aujourd’hui je crois que tu as raison. Malgré nos disputes, il a su être là pour moi ces derniers temps. Joey se mit à pleurer. J’aurais tellement aimé que toi aussi tu sois là….j’ai tellement besoin de toi…..tu me manques… Je me sens si seule….

Pacey avait observé la scène au loin, il avait été touché par les paroles de Joey. Il hésita à aller la voir mais devant la tristesse de la jeune fille, il s’approcha doucement. Elle sentit des bras autour d’elle. Elle se laissa aller contre son épaule pour pleurer, elle en avait besoin. Elle sut sans le regarder que c’était Pacey qui était là. Elle se sentait en sécurité dans ses bras et une quiétude l’envahit. Quand ses pleurs se calmèrent enfin, Pacey l’aida à se relever et il la raccompagna chez elle en silence. Joey ne lui lâcha pas la main de tout le chemin. Ce ne fut qu’une fois devant sa porte qu’elle lui murmura un merci et rentra chez elle.

Pacey se sentait bizarre, il n’avait vu Joey qu’une fois dans cet état et c’était à la mort de sa mère. Mais aujourd’hui il s’était senti moins impuissant face à sa douleur. Il s’était approché d’elle et l’avait prise dans ses bras. Elle n’avait pas refusé son soutien, chose qu’elle aurait fait en temps normal. Il était triste de la voir comme ça, il avait du mal à le supporter. Il repensait à ce que Joey avait dit au cimetière. Sa mère lui manquait terriblement et elle se sentait seule. Il repensa à l’attitude de Joey tout au long de la semaine et constata que son sourire avait de nouveau disparu. Peut être qu’à présent elle accepterait de lui parler, de se confier. Mais le lendemain Joey fit comme si de rien n’était, ce qui blessa Pacey. Elle faisait tout pour l’éviter et quand elle le voyait ce n’était que pour lui dire des choses blessantes. Pacey préféra alors l’éviter à son tour.

Joey était devant son casier quand Drue Valentine s’approcha d’elle.
Drue : Salut.
Joey : Qu’est ce que tu veux ?
Drue : Juste te parler.
Joey : Ta diabolique moitié n’est pas avec toi ?
Drue : Non, elle a autre chose de plus intéressant à faire.
Joey : Encore une fois qu’est ce que tu veux ?
Drue : On raconte que le petit génie aurait des problèmes en cours.
Joey : Et en quoi ça te concerne ?
Drue se pencha doucement vers Joey. Il murmurait à présent.
Drue : J’ai la solution à tes problèmes.
Joey : Tu as une baguette magique ?
Drue : Non mais j’ai ça.
Il sortit discrètement de sa poche un petit flacon rempli de pilules.
Joey : Je ne me drogue pas.
Drue : Ce n’est pas de la drogue, juste quelques petits remontants.
Joey : Ca ne m’intéresse pas.
Joey claqua la porte de son casier.
Drue : Si tu changes d’avis tu sais où me trouver.
Quelqu’un s’approcha derrière lui.
Abby : Alors ?
Drue : Elle reviendra.
Il l’embrassa et ils partirent ensemble.

A la fin des cours Pacey attendit Joey dehors. Cette situation ne pouvait plus durer. Il voulait lui proposer son aide, savoir comment elle se sentait. Elle était pressée comme à son habitude et courait pour se rendre au Ice House. Pacey lui courut après en l’appelant, mais Joey ne se retourna pas. Il finit par la rattraper et lui agrippa la main.
Pacey : Joey !
Joey enleva sa main violemment.
Joey : Lâche-moi.
Pacey : Ca ne te dérangeait pas trop hier.
Joey : Ecoute, ce n’était qu’un instant de faiblesse qui ne se reproduira plus, je t’ai remercié alors qu’est ce que tu veux de plus ?
Pacey : Parler.
Joey : Parler de quoi, il n’y a rien à dire. Je me suis laissée aller, ça ne se reproduira plus.
Pacey : Laisse moi t’aider Joey.
Joey : Je n’ai pas besoin de ton aide, ni de celle de quelqu’un d’autre. Je vais bien.
Pacey : C’est faux.
Joey : Pacey, je te le répète une dernière fois, je vais bien, alors laisse moi tranquille.

Elle tourna les talons et prit la direction du Ice House. Quand elle était rentrée la veille, elle s’en était voulue de s’être laissé aller de cette façon, surtout devant Pacey, même s’il était présent pour elle, il n’avait pas le droit de la voir comme ça. Personne n’avait le droit. Lorsqu’elle arriva devant le Ice House, elle constata que le restaurant était déjà plein. Ce n’était pas encore ce soir, qu’elle pourrait se reposer. Elle repensa à la proposition de Drue. Mais elle chassa vite cette idée de sa tête, jamais elle ne prendrait ces pilules.

Pacey décida d’aller voir Dawson, il devait lui parler de Joey, lui seul saurait lui parler et la raisonner. Lorsqu’il arriva chez lui, il trouva Dawson et Jen allongeaient sur le lit. Dans une position qui laissait présager de la suite s’il ne les avait pas interrompus.
Pacey avec un grand sourire : Salut !
Dawson : Pacey !
Pacey : Alors Jen tu as enfin réussi à dévergonder notre petit Dawson.
Dawson : Ce n’est pas ce que tu crois.
Pacey : Je ne crois rien, je ne fais que constater.
Dawson : Pourquoi es tu là ?
Pacey : Je voulais te parler de Joey.
Jen soupira, elle venait à chaque fois contre carrer ses plans même sans le faire exprès.
Dawson : Qu’est ce qu’il se passe ?
Pacey : Elle n’en peut plus.
Jen : Que veux-tu dire ?
Pacey : Vous avez vu la mine de déterrée qu’elle a, on dirait un zombie.
Dawson : C’est vrai qu’elle est fatiguée mais c’est passager, Alexender finira par faire ses nuits.
Pacey : Et en attendant Joey doit supporter ça les bras croisés ?
Jen : Que veux-tu faire ?
Pacey : Je ne sais pas mais elle a besoin d’aide, elle refuse si ça vient de moi, alors je me suis dit que si tu lui parlais, elle t’écouterait.
Dawson : D’accord.
Pacey : Tu vas le faire alors ?
Dawson : Oui, je vais lui parler.
Pacey : Quand ?
Dawson : Demain.
Pacey : Pas avant ?
Dawson : Pacey je lui parlerais demain.
Pacey : D’accord, bon et bien je vous laisse. Il leur fit un clin d’œil. Bonne soirée.
Pacey sortit par la fenêtre.
Jen : Je trouve qu’il s’inquiète beaucoup.
Dawson : Tu trouves ça étrange ? Malgré ce qu’ils disent ils sont quand même amis.
Jen : Ce n’est pas l’impression qu’ils donnent quand on les voit ensemble.
Dawson : Ils se connaissent depuis tout petit même s’ils se disputent je suis sûre qu’ils s’apprécient.
Jen : Justement, ils ne savent pas encore à quel point ils s’apprécient.
Dawson : Que veux-tu dire ?
Jen : Je préfère ne rien dire pour l’instant laissons le temps faire les choses.
Dawson : J’ai un petit creux, si on mangeait ?
Jen s’approcha de lui avec un sourire coquin.
Jen : Et si on reprenait ce qu’on était en train de faire ?
Jen s’approcha de lui. Mais Dawson recula.
Dawson : J’ai bien peur que si l’on continue cela risque de dégénérer.
Jen : Justement.
Dawson soupira: Jen…
Dawson s’arrêta de parler lorsqu’ils entendirent la porte d’entrée claquer. Ses parents venaient d’arriver.
Dawson : Je crois qu’il faudra remettre ça à plus tard.
Jen murmura : Comme d’habitude.
Dawson ne l’entendit pas.
Dawson : Alors qu’à tu envie de manger ?
Jen : Une choucroute.
Dawson : Quoi ?
Jen : Laisse tomber, il faut que j’arrête de lire les livres de cuisine de Grand-Mère.
Ils descendirent à la cuisine se joindre aux parents de Dawson.

Le lendemain, comme il l’avait promis à Pacey, Dawson alla trouver Joey pour lui parler. Elle était à la bibliothèque en train de potasser ses cours. Dawson prit place à côté d’elle.
Dawson : Salut.
Joey : Salut.
Dawson : Ca va ?
Joey : Oui et toi ?
Dawson : Je voulais dire est ce que ça va en ce moment ?
Joey : Oui.
Dawson : Tu sais que si tu as des problèmes tu peux venir m’en parler.
Joey : Je ne vois pas de quoi tu parles.
Dawson : Je suis ton ami Joey.
Joey comprit immédiatement que Pacey était allé parler à Dawson.
Joey : Qu’est ce que Pacey t’a dit ?
Dawson : Rien du tout.
Joey : Tu ne sais pas mentir.
Dawson : Il s’inquiète pour toi, comme nous tous.
Joey se leva : Alors tu lui diras que je vais bien, tout va bien, arrêtez avec vos questions et laissez moi tranquille.
Au passage elle bouscula Abby.
Abby : Et doucement, tu pourrais t’excuser !
Joey la fusilla du regard et ne prit pas la peine de lui répondre. Pacey n’avait pas intérêt à se retrouver sur son chemin. Il passerait un sale quart d’heure. De quel droit avait-il été parlé à Dawson. Il s’inquiétait pour elle, c’était nouveau comme si Pacey Witter s’inquiétait pour quelqu’un d’autre que lui.

En se dirigeant vers le Ice House après les cours, elle l’aperçut à la terrasse d’un café, apparemment il attendait quelqu’un. Elle bifurqua pour aller le retrouver. Pacey l’aperçut au loin. Il vit immédiatement qu’elle était en colère. Elle savait qu’il avait parlé à Dawson.
Joey arriva en criant devant lui : Qu’est ce qui t’as prit d’aller tout lui raconter, hein, je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?
Tout le monde avait les yeux rivés vers eux. Pacey n’osait pas répondre.
Joey : Réponds.
Pacey : Joey, tu te donnes en spectacle tu ne voudrais pas qu’on aille parler ailleurs.
Il se leva et la tira par le bras à l’écart dans une petite ruelle à côté du café
Joey : Lâche-moi.
Pacey : Pas tant que tu ne seras pas calmée.
Joey criait toujours : Je t’ai dit de me lâcher !
Pacey : Joey, calmes toi.
Il la prenait par les bras pour qu’elle reste tranquille.
Joey marmonna entre ses dents: Pacey, pour la dernière fois lâche-moi.
Elle réussit à se défaire de son emprise et le gifla. Ils ne bougeaient plus. Tous les deux étaient encore sous le choc. Pacey était à présent en colère lui aussi.
Pacey: Ca m’apprendra à vouloir t’aider. Tu sais après toutes ces années, je pensais réellement que l’on pourrait être amis. Mais je me suis trompé. On ne pourra jamais être amis.
Pacey commença à s’en allait. Joey le retint par le bras.
Joey : Attends, Pacey. Je…je suis désolée…je n’aurais pas du te gifler. Ces derniers temps, je m’énerve pour un rien. Ca doit être le manque de sommeil. Pardonne moi…Tu es celui qui m’aide le plus en ce moment, même si je ne te le dis pas.
Pacey s’était radoucit: Je ne fais pas grand-chose.
Joey : Ca représente beaucoup pour moi.
Pacey et Joey étaient très proches l’un de l’autre. Il était touché par son désarroi. Il souffrait de la voir si malheureuse. Il essuya délicatement une larme qui coulait sur son visage. Joey ferma les yeux au contact de sa main contre son visage. Lorsqu’elle les rouvrit, elle les plongea dans ceux de Pacey, il avait toujours sa main délicatement posée sur sa joue. Il regarda ses lèvres puis regarda de nouveau Joey. Il se pencha doucement vers elle, pour lui laisser le temps de le repousser. Mais Joey ne bougeait pas. Elle était hypnotisée par son regard. Elle n’avait jamais remarqué à quel point ses yeux étaient bleus. Elle savait que Pacey lui laissait le temps de tout arrêter. Mais elle n’en avait pas envie. Ce fut elle qui s’approcha de lui pour l’embrasser. Leur baiser fut timide au début puis ils prirent possession des lèvres de l’autre. Joey mit fin à leur étreinte. Ils étaient toujours serrés l’un contre l’autre. Pacey tenait Joey dans ses bras. Elle évitait de regarder Pacey dans les yeux.
Joey murmura: C’est une erreur, on ne doit pas.
Joey leva de nouveau les yeux vers lui. Pacey ne l’avait pas lâché, elle était toujours dans ses bras. Elle ressentit la même sensation qu’au cimetière. Elle se sentait apaisée et sereine. Pacey l’embrassa de nouveau. Entre deux baisers, Joey essayait de le raisonner.
Joey : Pacey…il ne faut pas…c’est une erreur…
Pacey : Quelqu’un a dit….un jour… « Vivons… pleinement nos… erreurs…sinon nous ne… saurons jamais …pourquoi il ne fallait…pas les commettre »…
Ils continuèrent de s’embrasser, les mains de Pacey étaient dans ses cheveux, ils descendirent doucement le long de son dos. Soudain Joey s’écarta violemment de lui.
Joey : Arrête. On ne doit pas faire ça.
Pacey : Pourquoi, on en a envie tous les deux, alors pourquoi résister.
Joey : Ce baiser ne signifie rien, ni pour toi, ni pour moi, alors restons en là.
Pacey : Joey attends !
Mais Joey avait déjà disparu au coin de la rue.

En chemin Joey croisa la voiture de Drue sur un parking. Elle regarda autour d’elle. Personne. Il fallait que son cauchemar cesse, qu’elle trouve une solution et cette solution s’appelait peut être Drue Valentine. Non, elle ne pouvait pas faire ça. Lorsqu’elle voulut faire demi tour, elle tomba nez à nez avec Drue et Abby.
Drue : Alors le petit génie, on me cherche.
Joey : Arrête de m’appeler comme ça.
Drue : Est-ce que par hasard tu aurais réfléchi à ma proposition.
Joey : Ma réponse est toujours la même.
Drue : Alors pourquoi rôdes tu autour de ma décapotable ?
Joey : Je me demandais si c’était ton père qui l’avait payé!
Drue : Ecoute Joey, ma proposition est limitée dans le temps, soit tu acceptes soit tu refuses. C’est ma dernière offre.
Joey hésita quelques secondes.
Joey : Combien ?
Drue : 10 dollars.
Joey : Ok, je te file l’argent demain.
Elle tendit la main pour prendre la boîte.
Drue : Pas si vite, pas d’argent, pas de cachets.
Joey : Je te les ramène demain au lycée.
Drue : Viens demain matin avant tout le monde je t’attendrais.
Abby : A demain petit génie.
Joey continua sa route vers le Ice House.
Abby : Jamais je n’aurais pensé qu’elle t’achèterait quelque chose.
Drue : Tel père telle fille. Allez viens je t’emmène faire une ballade.

Joey était assise au bord de l’eau. Elle était seule, regardant le soleil se coucher, aucun bruit mis à part celui des vagues s’échouant sur le sable. Elle entendit quelqu’un s’approchait doucement. Un sourire apparut sur son visage. Elle savait que c’était lui. Elle attendit qu’il s’asseye à côté d’elle dans le sable. Leurs mains se cherchèrent et s’unir. Ils admirèrent le coucher de soleil en silence. Puis il se tourna vers elle. Elle plongea alors ses yeux dans les siens. Il avait les yeux d’un bleu magnifique, elle aurait voulu s’y noyer. Il s’approcha doucement d’elle, lui caressa le visage délicatement. Elle aimait le contact de sa main sur sa joue. Elle ferma les yeux. Elle sentit ses lèvres l’effleuraient doucement. Des frissons lui parcoururent le corps. Il prit alors possession de ses lèvres. Leur baiser devint de plus en plus passionné. Il passa ses mains dans ses cheveux puis descendit le long de son dos. Joey commença à déboutonner sa chemise. Il l’aida à enlever son pull. Il l’allongea délicatement sur le sable sans cesser de l’embrasser. Ils firent l’amour à même le sable, leur corps ne faisant plus qu’un un. Au loin ils entendirent la sirène d’un bateau. Elle se répétait encore et encore. Soudain Joey se réveilla, ce n’était pas la sirène d’un bateau qu’elle entendait mais son réveil. Et elle n’était pas sur la plage en train de faire l’amour avec Pacey. Joey ne savait plus trop où elle était. Elle avait l’impression de sentir encore les mains de Pacey posaient sur elle.
Mais qu’est ce qu’il m’arrive, pensa-t-elle, comment ai-je pu faire un rêve aussi réaliste ? Jamais elle n’aurait pensé un jour rêver de Pacey surtout pas de cette façon.
Joey : Allez ressaisis toi, ce n’était qu’un rêve, rien qu’un rêve.
Elle se leva et se prépara pour aller au lycée. Elle devait chasser Pacey de son esprit.

Le lendemain matin elle arriva au lycée plutôt. Drue et Abby l’attendaient devant la porte. Elle serrait le billet de 10 dollars dans sa poche. Elle y avait pensé toute la nuit. Elle en était arrivée à la conclusion qu’elle pouvait essayer et si ça ne lui convenait pas rien ne l’empêcher d’arrêter.
Drue : Tu as l’argent ?
Joey : Tiens.
Drue lui remit les pilules.
Drue : Pas plus de deux par jours, maximum 3.
Joey : Ok.
Drue : Ce fut un plaisir de traiter avec toi.
Drue et Abby s’éloignèrent. Joey alla dans les toilettes. A cette heure ci le lycée était encore vide. Elle s’enferma à double tour. Elle prit le flacon dans ses mains. Aucune notice, aucune indication. Seul un nom scientifique inscrit dessus. Elle ouvrit la boîte et mit une pilule dans sa main. Elle la regarda, elle leva la main pour la mettre dans sa bouche mais se ravisa. Elle réfléchissait encore avant de commettre l’irréparable. Elle tourna la pilule dans sa main. Juste une. Rien qu’une seule. La tentation était grande, dangereuse, elle n’était plus sûre maintenant d’avoir fait le bon choix. Elle sortit des toilettes et se regarda dans la glace. L’image qu’elle y voyait lui faisait peur. Elle avait d’énormes cernes sous les yeux. Elle avait toujours la pilule dans la main, elle ouvrit le robinet et porta sa main à sa bouche. Juste à cet instant une élève rentra. Elle mit sa main dans sa poche et sortit des toilettes.

En rentrant chez elle après le service, elle se sentait épuisée. Vivement que Bessie trouve une nourrice pour garder le petit monstre. Elle pensa à la montagne de devoir qui l’attendait. Elle se rendit compte que la maison était silencieuse, Alexender devait dormir. Il fallait qu’elle en profite pour bosser, quand il pleurait elle n’arrivait pas à se concentrer. Vers minuit elle se réveilla en sursaut, elle s’était endormie sur son devoir. Il ne fallait pas qu’elle s’endorme encore, elle avait encore beaucoup trop de devoirs à faire. Elle chercha ses cours de la journée dans son sac et tomba sur la boîte de cachet. Elle les posa sur son bureau. Elle regarda la boîte se demandant si elle devait ou non en prendre un. Lorsqu’elle entendit Bessie frappait à sa porte elle les cacha sous son sac. Sa sœur lui conseilla d’aller se coucher tant qu’Alexender dormait profondément. Elle lui promit de ne pas trop traîner. Elle sortit de nouveau les pilules de son sac. Elle pensa à la tonne de devoir qu’elle devait faire. Elle ouvrit la boîte, prit un cachet, le mit dans sa bouche et l’avala. Elle les rangea soigneusement dans son sac pour ne pas les oublier le lendemain. Elle ne se coucha qu’à 3 heures du matin. Pour la première fois depuis des semaines, Alexender ne pleura presque pas, Joey put ainsi dormir tranquillement quelques heures.

Lorsque le réveil sonna, elle se retourna de l’autre côté et se rendormit. Quelques minutes plus tard, Bessie vint frapper à sa porte. Joey grogna et mit deux pieds parterre. Son regard se posa sur son sac. Pourquoi pas, pensa-t-elle. Elle avala une pilule et partit se préparer.

Lorsque le professeur leur rendit leur devoir une semaine plus tard, Joey fut heureuse de voir apparaître sur sa copie un B+. Elle était en bonne voie, ses notes remontaient doucement. Elle arriva maintenant à gérer école, devoirs et Ice House. Alexender était plus calme la nuit. Ils leurs laissaient quelques heures de répit, ce qui permettait à Joey de récupérer doucement. Les jours passèrent et Joey continuait de s’approvisionner chez Drue. Elle se servait de ses pourboires pour le payer. Elle n’en prenait que deux par jours, un le matin avant de partir pour le lycée et un le soir avant de faire ses devoirs.

Elle était tellement absorbée par l’idée de remonter ses notes, qu’elle ne voyait presque plus ses amis. Un soir, elle était assise à son bureau en train de se battre avec une équation quand Dawson frappa à sa porte.
Dawson : Je peux entrer ?
N’entendant pas de réponse, Dawson entra doucement de peur qu’elle ne dorme après tout il était déjà 23 heures. Mais il la trouva le nez dans un livre. Il sourit. Elle avait relevé ses cheveux en chignon qu’elle avait coincé avec un crayon, il ne lui manquait plus que les lunettes et elle passerait pour la parfaite petite intello. Elle ne changerait jamais, toujours à fond dans les études, la seule chose qui lui permettrait de quitter Capeside. Il savait qu’elle y arriverait un jour. Elle était sur la bonne voie.
Dawson : Problème de maths ?
Joey sursauta.
Joey : Dawson, ne me refait plus jamais un coup pareil.
Dawson : J’ai frappé avant d’entrer. Je te dérange ?
Joey : Euh, non pas vraiment, je suis en train de me battre avec cette équation, mais une pause est la bienvenue.
Joey regarda sa montre.
Joey : Qu’est ce qui t’amène si tard ?
Dawson : Rien, j’avais envie de me promener.
Joey : Dawson !
Dawson : Tu me connais par cœur n’est ce pas ?
Joey : Même mieux que ça, alors qu’est ce qui ne va pas ?
Dawson : Et bien…
Joey n’eut pas le temps de voir les yeux de Dawson se voiler et son sourire disparaître. Elle se replongea dans son travail.
Joey : Ca y est j’ai trouvé.
Lorsqu’elle releva la tête Dawson avait disparu.

Elle était assise à la bibliothèque, les yeux dans le vide. Ses pensées dérivèrent vers Pacey. Elle ne l’avait pas vu depuis longtemps, pas depuis qu’ils s’étaient embrassés. Elle n’y avait pas pensé jusqu’à aujourd’hui trop absorbé à remonter ses notes. Elle se demandait comment ils en étaient arrivés là. Bien sûr Pacey avait été présent pour elle les derniers temps, mais il s’agissait plus d’amitié naissante entre eux qu’autre chose. Ils n’étaient pas assez proches pour avoir des raisons d’agir ainsi même s’ils se connaissaient depuis des années. Cela aurait vraiment été une erreur d’aller plus loin. Il est vrai que sur le moment elle avait eu envie que ça continue, mais elle avait bien fait d’y mettre un terme. Et puis elle repensa à son rêve que pouvait-il bien signifier ? C’était sûrement la conséquence de leur baiser. Il est courant de rêver à ce que l’on a fait la journée et de l’amplifier. Ce n’était sûrement pas l’un de ces rêves qui vous font prendre conscience de certaines choses. Elle fut tirée de ses pensées par Pacey.
Pacey : Alors Potter, tu penses à moi ?
Joey se sentit rougir.
Joey : Dans tes rêves Witter !
Pacey : Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas vu.
Joey : Oui depuis…enfin depuis…
Pacey : Ne soit pas gêné Joey ce n’était qu’un baiser.
Joey : Chut quelqu’un pourrait nous entendre.
Pacey : Et qui d’autre, il n’y a que nous ici.
Joey : On ne sait jamais.
Pacey : Tu as l’air de bien meilleure humeur.
Joey : Alexender nous laisse quelques heures de répit. Ca fait du bien. Et toi que deviens-tu ?
Pacey : Tu me connais je traîne par çi par là.
Joey leva un sourcil interrogateur: Je t’ai rarement vu traîner à la bibliothèque.
Pacey : C’est par ce que je t’ai vu y entrer. Je voulais voir comment tu allais.
Joey : Comme tu peux le constater je vais bien.
Pacey : J’aurais bien voulu venir plutôt mais j’étais occupé.
Joey : Je croyais que tu traînais.
Pacey : Oui occupé à traîner.
Un sourire apparut sur les lèvres de Joey. Pacey fut heureux d’avoir réussi à la faire sourire. Il ne l’avait pas beaucoup vu depuis qu’ils s’étaient embrassés, mais ce baiser était resté graver dans sa mémoire. Il repensait à elle, à la douceur de sa peau lorsqu’il avait effleuré sa joue. Il s’était longtemps demandé ce que cela signifiait avant de se rendre compte qu’il était tombé amoureux elle. Il ne savait pas depuis quand, il ne savait pas comment. Il avait simplement découvert un jour ses sentiments. Christy Levingston entra à ce moment dans la bibliothèque et fit signe à Pacey pour qu’il la rejoigne.
Pacey à Christy : J’arrive. Se tournant vers Joey. Bon et bien je te laisse.
Joey : Salut.
Joey sentit une pointe de jalousie en elle. Pacey avait l’air de passer du temps avec cette pimbêche de Christy. En y réfléchissant bien, elle ne savait pas trop ce que ses amis avait fait ces dernières semaines. Il fallait y remédier. Justement elle aperçut Jen dans les rayons. Elle se dirigea vers elle.
Joey : Jen !
Jen : Ah Joey salut ! Tu fais toujours partie de ce monde.
Joey : Je sais je n’étais pas trop présente ces derniers temps, mais maintenant qu’Alexender dort un peu mieux la nuit je rattrape mon retard en cours.
Jen : Contente d’apprendre que tu vas mieux on se faisait du souci tu sais.
Joey : Ouais. Enfin bref, je voulais savoir ce que vous faisiez ce weekend. On devrait s’organiser quelque chose tous ensemble.
Jen : Je ne sais pas ce que fait Dawson, mais je sais que Pacey sort avec Christy samedi soir.
Joey fut étonnée, Pacey sortait avec Christy.
Joey : Pacey…Christy…
Jen : Tout va bien ?
Joey : Euh, oui ça va. Comment ça se fait que tu ne sois pas au courant des faits et gestes de Dawson ?
Jen : Euh, Dawson et moi avons rompu.
Joey était interloquée. Ses amis se séparaient d’autres sortaient ensemble.
Joey : Quoi, mais… depuis quand…enfin… pourquoi…mais …
Jen : Depuis une semaine.
Joey repensa au soir où Dawson était venu chez elle tard dans la soirée, il voulait sûrement lui parlait de sa rupture avec Jen. Elle s’en voulait de ne pas avoir vu qu’il avait besoin d’elle. Elle regarda sa montre. Dawson finissait les cours plus tôt qu’elle aujourd’hui. Joey sortit en courant de la bibliothèque. Elle arriva devant chez Dawson et monta à l’échelle. Elle le trouva assoupi sur son lit. Elle ne voulut pas le réveiller mais elle l’entendit crier.
Dawson : Non, laissez-moi tranquille.
Elle s’approcha doucement de lui, mit une main sur son épaule et essaya de le réveiller doucement.
Joey : Dawson ! Dawson !
Dawson se mit assis sur son lit en criant.
Joey : Dawson, c’est moi, Joey, tu as fait un cauchemar. Tout va bien.
Dawson : Ah, Joey c’est toi.
Joey : Tu as fait un cauchemar.
Dawson : Et quel cauchemar !! Je rêvais qu’un moustique géant voulait m’attaquer pendant que Mme Ryan jouait un air de biniou.
Joey éclata de rire.
Dawson : Ca n’a rien de marrant !
Joey continuait toujours de rire.
Joey : Quoi, le moustique géant ou Mme Ryan ?
Dawson ne répondit rien pendant que Joey reprenait son souffle et son sérieux.
Joey : Désolée, j’étais venue voir comment tu allais, j’ai croisé Jen à la bibliothèque.
Dawson : Oh, je vais bien.
Joey : Je voulais m’excuser de ne pas t’avoir écouté quand tu es venu me voir chez moi, j’aurais du voir que tu n’allais pas bien.
Dawson : Ce n’est rien.
Joey : Mais maintenant je suis là. Alors dis-moi ce qu’il s’est passé ?
Dawson : Je n’ai pas vraiment envie d’en parler.
Joey : Je suis ton amie tu sais que tu peux tout me dire.
Dawson soupira : Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Je pensais qu’elle m’aimait qu’elle n’avait pas besoin de ça.
Joey : Besoin de quoi ?
Dawson : De sexe.
Joey : Tu ne voulais pas, enfin je veux dire…
Dawson : Je n’étais pas prêt.
Joey : Et tu lui en as parlé ?
Dawson : Pas vraiment, je ne voulais pas qu’elle pense que …
Joey : Que tu es un trouillard.
Dawson : Merci de ton soutien.
Joey : Est-ce que tu l’aimes ?
Dawson : Bien sûr que oui.
Joey : Hormis cette peur qui te tiraille, y-a-t-il une autre raison pour laquelle tu ne voulais pas faire l’amour avec elle ?
Dawson : Non, bien sûr que non.
Joey : Est-ce qu’elle sait ce que tu ressens ?
Dawson : Nous n’en avons jamais vraiment parlé.
Joey : Mets toi à sa place. Elle sort avec toi depuis longtemps, elle t’aime, elle est heureuse que tu l’acceptes enfin malgré son passé. Vous êtes de nouveau ensemble, tout va bien, aucun nuage et quand enfin le moment est venu de concrétiser les choses, de vous prouvez cet amour que vous vous portez, tu te défiles. Que crois tu qu’elle va penser ?
Dawson : Je ne sais pas.
Joey : Elle doit penser que tu ne la trouve pas attirante, que tu ne la désires pas, que tu ne l’aimes pas.
Dawson : Mais c’est faux.
Joey : Oui, mais elle ne le sait pas. Va lui parler Dawson, dis lui ce que tu ressens. Je suis sûre qu’elle comprendra.
Dawson : Merci Joey.
Joey : Les amis c’et fait pour ça. Je n’ai pas été très présent ces derniers temps, excuse moi de ne pas avoir vu que tu allais mal.
Dawson : Moi aussi je voudrais m’excuser j’aurais du mieux t’aider et je suis content de voir que tu vas mieux.
Joey : Disons que je gère tout ça un peu mieux.
Joey entendit du bruit dehors, elle regarda par la fenêtre et aperçut Jen qui sortait les poubelles.
Joey : Je crois que tu devrais aller la voir.
Dawson : Maintenant ?
Joey : Allez vas-y.
Dawson sortit de sa chambre en courant, il repassa furtivement la tête à travers l’embrasure pour la remercier. Joey observa la scène de la chambre de Dawson. Elle le vit s’approchait doucement de Jen. Son premier reflexe voulut qu’elle lui tourne le dos pour rentrer mais Dawson l’en empêcha. Ils se dirigèrent vers le ponton. Joey partit lorsqu’elle les vit s’embrasser.

Thanksgiving approchait doucement, l’été avait doucement fait place à l’automne. Alexender faisait maintenant ces nuits et Bessie était revenue travailler au Ice House, ils avaient enfin trouvé une nourrice. Joey travaillait moins et voyait plus souvent ses amis. Elle était assise sur un banc en ville profitant des derniers rayons du soleil de la journée. Elle avait pris son bloc note avec l’intention de faire quelques dessins. Elle avait laissé son esprit dérivé et elle avait dessiné sans réfléchir. Une voiture s’arrêta devant elle, la vitre se baissa. Lorsqu’elle découvrit qui était à l’intérieur elle rangea ses affaires et partit. La voiture roulait doucement à côté d’elle.
Joey : Qu’est ce que tu veux Chris?
Chris : Juste te parler 5 minutes. Allez arrête toi. Sinon je te suivrais partout jusqu’à ce que tu m’aies parlé.
Joey : Que me vaut cet intérêt soudain de ta part ?
Chris : Un ami commun m’a parlé de toi.
Joey : Je ne pense pas que nous ayons d’ami commun.
Chris : Ce n’est pas ce que prétend Drue. Je ne savais pas que tu pouvais être si… « cool ».
Joey s’arrêta.
Joey : Qu’est ce que tu veux ?
Chris : Simplement t’inviter à une fête samedi soir.
Joey : Désolée mais j’ai mieux à faire.
Chris : Comme regarder une vidéo dans la chambre de Dawson. J’aimerais bien savoir ce que vous y faisiez dans cette chambre…
Joey se pencha et s’appuya sur la fenêtre, elle lui sourit ironiquement.
Joey chuchotant : Je vais te le dire mais promets moi de ne rien dire à personne. Et bien voilà, Dawson et moi on s’envoyait en l’air, toute la nuit et parfois Pacey venait nous rejoindre. Il s’est senti beaucoup moins seule quand Jen est arrivée de New York.
Chris : Très drôle Joey.
Joey Tu voulais savoir non.
Chris : Viens à cette fête, tu pourras venir avec tes amis si tu veux.
Joey : N’y compte pas.
Chris : A samedi.

Chris redémarra. Joey reprit son chemin vers la maison. Un peu plus loin, elle aperçut Pacey dans une laverie. Elle traversa la route et le rejoignit. Il était assis sur l’une machine à laver les yeux dans le vides, perdu dans ses pensées.
Joey : Salut.
Pacey : Salut.
Joey : Ce n’est pas ta mère qui te lave ton linge ?
Pacey : Doug refuse de laver mon linge, et je ne veux pas le donner à ma mère, elle a déjà assez de travail avec les monstres de ma sœur.
Joey : Aurais tu une âme charitable depuis que tu sors avec Christy.
Pacey : Quoi, qu’est ce que tu as dit ?
Joey : Aurais tu…
Pacey : Ca va j’ai compris.
Joey : Tu m’as demandé de répéter.
Pacey : Oui, mais…Tu crois que je sors avec Christy ?
Joey : Pourquoi vous ne sortez pas ensemble ?
Pacey : Bien sûr que non.
Joey : Mais je croyais que…
Elle réfléchit quelques instants. Elle avait tiré des conclusions hâtives, en y réfléchissant bien Jen ne lui avait jamais dit que Pacey et Christy sortaient ensemble. Sans savoir pourquoi elle se sentit soulagée.
Joey : Bref laisse tomber.
Pacey vit que Joey avait sa pochette de dessins avec elle.
Pacey : Tu t’es remise au dessin ?
Joey : Oui, j’avais un peu de temps devant moi.
Pacey : Est-ce que je peux voir ?
Joey : Je n’aime pas trop montrer mes dessins.
Pacey : Tu oublies que je les ai déjà vus.
Joey : Et tu oublies que c’était sans mon autorisation.
Pacey : Ok, si tu ne veux pas me les montrer je respecte ton choix.
Joey : Merci.
Pacey : Je t’ai vu discuté avec Chris Wolff. Qu’est ce qu’il te voulait ?
Joey : M’inviter à une fête chez lui samedi soir.
Pacey : Tu vas y aller ?
Joey : Je ne pense pas.
Pacey : Tu ne trouves pas bizarre qu’il t’ait invité ?
Joey : Pourquoi ?
Pacey : Et bien, comment dire, tu n’es pas vraiment le genre de fille avec qui il traîne.
Joey croisa les bras.
Joey : Expliques toi.
Pacey : Et bien les filles qui l’intéressent sont plus… et moins… tu vois.
Joey sentait la colère montait en elle : Non, je ne vois pas, tu peux être plus clair.
Pacey : Et bien, elles sont plus sophistiquées, moins…moins…
Joey était en colère maintenant: Moins garçon manqué, plus belles que moi. C’est ça que tu voulais dire ? C’est bien ça ?
Pacey : Oui, euh, non, je ne voulais pas dire ça.
Joey : Je ne suis pas ton style, je ne suis pas le style de Chris, si je te suis bien aucun garçon ne s’intéressera jamais à moi
Pacey : Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Joey : Mais c’est ce que tu penses, quel garçon pourrait s’intéresser à Joey Potter, ce garçon manqué.
Elle sortit de la laverie en claquant la porte, laissant Pacey stupéfait devant ce qu’il s’était passé. Contrairement à ce qu’elle pouvait penser il y avait bien un garçon qui s’intéressait à elle. Malheureusement il ne pourrait jamais lui avouer.

Le lendemain au lycée Joey alla voir Chris et accepta son invitation. Elle en avait parlé à Jen qui avait convaincu Dawson de venir. Elle était devant son casier quand Pacey s’approcha d’elle.
Pacey : Salut.
Joey ne prit pas la peine de lui répondre, elle était encore très en colère contre lui.
Pacey : Ecoute pour hier, je suis désolé.
Joey ne répondait toujours pas.
Pacey : Tu m’en veux encore ?
Joey lui lança un regard plein de sous entendus.
Pacey : Ok, tu es encore fâchée après moi.
Joey lui faisait face et attendait les bras croisés.
Pacey : Tu as mal interprété ce que je t’ai dit.
Joey : Et tu voulais dire quoi ?
Pacey : Je ne voulais pas dire que tu n’étais pas assez bien pour lui mais plutôt que tu étais trop bien pour lui.
Joey le regarda étonnée.
Pacey : Oui, enfin Chris n’est pas un mec recommandable, tu mérites mieux.
Joey continuait de le regarder sans rien dire.
Pacey : Tu vas continuer à te taire encore longtemps où il faut que je continue.
Joey sourit et lui donna une pichenette sur la tête.
Pacey : Aïe.
Joey : La prochaine fois tâche de mieux t’exprimer.
Pacey : Ca veut dire que tu me pardonnes ?
Joey le tira par le bras.
Joey : Allez viens on va être en retard en cours.

Pendant l’heure de cours le principal vint leur annoncer que dans 1 mois aurait lieu un examen pour évaluer leurs compétences. Il portera sur les matières principales : Anglais, Mathématiques, Sciences et Histoire Géo. La note comptera à hauteur de 35% et leur passage dans la classe supérieure dépendra donc en grande partie des résultats de cet examen. Les questions porteront principalement sur le programme de ce début d’année.
Joey sortit du cours livide, elle ne pourrait jamais étudier toutes ces matières en si peu de temps. Elle avait passé les deux premiers mois de l’année en léthargie cela ne faisait que quelques semaines qu’elle suivait bien en cours.
Pacey quant à lui sortit du cours décontracté, comme à son habitude. Il rejoignit les autres dans le couloir qui discutaient de la grande nouvelle.
Joey : C’est une catastrophe, je n’arriverais jamais à tout rattraper mon retard, je suis bonne pour rester à Capeside une année de plus.
Dawson : Ne dis pas ça, tu vas bosser dur comme d’habitude et tu auras la meilleure note.
Pacey : Il a raison Potter.
La cloche sonna et tout le monde s’éparpilla pour aller en cours. Joey aperçut Drue au loin, elle regarda autour d’elle et s’assura que ses amis étaient hors de vue pour aller le voir.
Joey : Je peux te voir 5 minutes.
Drue : Tu as succombé à mon charme.
Joey : Très drôle. J’en ai besoin.
Drue : De quoi tu parles.
Joey : Ne fais pas l’idiot, tu sais très bien de quoi je parle.
Drue : Combien ?
Joey : 3.
Drue : 3 ! Tu deviens gourmande Potter !
Joey : C’est oui ou c’est non.
Drue : Je te donnerais ça samedi soir.
Joey alla en cours avant d’être en retard. Elle n’avait pas vu que Pacey l’observait à l’autre bout du couloir. Il était retourné sur ses pas, voyant que Joey ne venait pas. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien faire avec Drue.

A la sortie des cours, il décida de la suivre. Ce qu’il avait vu dans les couloirs ne lui plaisait pas. Mais Joey alla au Ice House, il fit demi tour et rentra chez lui. Il savait que Joey ne finirait pas tard, maintenant que Bessie était revenue travailler, elle pouvait rentrer plus tôt à la maison. Il l’attendit au coin de la rue.
Pacey : Salut Potter !
Joey : Pacey, tu m’as fait peur.
Pacey : Tu ne devrais pas traîner seule la nuit dans les rues de Capeside.
Joey : Qu’est ce que tu es en train de manger ?
Pacey : Un sandwich au salami avec cornichon et beurre de cacahuètes.
Joey : Beurk, écœurant.
Pacey : Tu devrais goûter.
Joey : Non merci. Alors tu vas me dire ce que tu fais ici ?
Pacey : Je suis venu te proposer de te raccompagner.
Joey : Me raccompagner ? Je n’ai pas besoin de chaperon.
Pacey : Tu devras quand même me supporter.

Ils marchèrent le long du port en silence. Pacey cherchait comment aborder le sujet de Drue mais Joey bifurqua sur la marina. Pacey la suivit se demandant où elle pouvait bien aller.
Pacey : Eh où tu vas ?
Joey marchait à travers les bateaux, guidée par de la musique. Elle s’arrêta lorsqu’elle aperçut d’où venait la musique. Un couple dansait à la lumière des bougies sur un bateau. Ils semblaient seuls au monde sous le ciel étoilé. L’homme portait un regard plein d’amour et la femme lui souriait tendrement.
Pacey : Qu’est ce que tu fais ?
Joey : Chut. Regarde !
Pacey : Quoi, un couple qui danse sur un bateau et alors ?
Joey écoutait la chanson et ferma les yeux.
Joey : J’aime beaucoup cette chanson. Elle est de Jessica Andrews, « I will be there for you ». Elle parle d’une personne qui a su être là dans les moments difficiles et l’aider. Alors elle lui promet qu’en retour elle sera toujours là pour elle.
Elle fredonna doucement : When I lost faith
You believed in me
When I stumbled
You were right there
For every act of love you've done
I owe you one...

There were hard times
I know I survived
Just because you stayed by my side
With all I have, with all I am
I promise you all my life...

Elle ouvrit de nouveau les yeux et regarda le nom du bateau.
Joey murmura : True Love.
Il l’avait observé pendant qu’elle chantait, s’était laissé porter par sa voix. Les reflets de la lune éclairaient tendrement son visage. A cet instant plus que jamais elle ressemblait à sa mère, elle était belle, terriblement belle. Elle se tourna vers Pacey. Son regard le transperça, son cœur battait de plus en plus fort dans sa poitrine. Il avait des papillons dans le ventre.
Joey : Tu crois au grand amour, le vrai, celui qui dure pour la vie ?
Pacey tenta de se ressaisir. Il avait envie de la prendre dans ses bras et de lui prouver que le véritable amour pouvait exister. Il fit un pas en avant et recula immédiatement.
Pacey : Je ne savais pas que tu avais l’âme d’une romantique.
Joey : Tu sais peu de choses à mon sujet.
Joey lui tourna le dos et commença à s’en aller.
Joey : Viens laissons les savourez cet instant.
Pacey souffla un bon coup et lui emboîta le pas.
Pacey : Joey ?
Joey : Oui.
Pacey : Je peux te poser une question ?
Joey : Je ne te promets pas d’y répondre.
Pacey : Que faisais tu dans les couloirs cet après midi avec Drue Valentine ?
Joey baissa la tête, il constata qu’elle était devenue nerveuse, elle remit une mèche de cheveux derrière ses oreilles et balança ses mains d’avant en arrière.
Joey : Rien on discutait.
Pacey : Depuis quand tu discute avec lui ?
Joey : Il me demandait si je venais samedi soir à la fête de Chris.
Pacey : Et que lui as-tu répondu ?
Joey : Que j’irais.
Pacey : Tu ne vas pas y aller !
Joey : Jen et Dawson m’accompagne. Tu es toujours le bienvenu.
Pacey : Je viendrais mais pour te surveiller.
Joey sourit: Depuis quand tu as décidé de me surveiller ?
Pacey : Depuis que tu fréquentes des gens peu recommandables.
Joey sourit: Je te fréquente bien alors pourquoi pas eux ?
Pacey : Je ne leur fais pas confiance c’est tout.
Joey : Pacey…
Pacey : Ne cherche pas à avoir le dernier mot Potter. Pas cette fois.
Joey : Mais…
Pacey : Laisse-moi savourer ce moment s’il te plaît.
Pacey garda son sourire tout le long du trajet.
Joey : Tu vas arrêter de sourire bêtement.
Pacey : Non.
Joey : Ce n’est parce que tu as réussi à avoir le dernier mot ce soir que ça sera toujours comme ça.
Pacey : Je pourrais me vanter de t’avoir au moins cloué le bec une fois.
Joey lui remit une pichenette.
Pacey : Aïe, ça devient une habitude ou quoi ?
Joey : Tu l’as mérité. C’est pour toutes les fois où tu me tirais les cheveux quand j’étais petite.
Pacey : Je ne l’ai pas fait souvent.
Joey : Assez pour me faire pleurer et te battre avec Dawson. Tu t’en souviens ?
Pacey : Oui, assez, ta mère nous avait passé un de ces savons !
Joey : Je me souviens qu’elle m’avait dit que tu serais là pour moi.
Pacey : Elle m’a dit la même chose, que je saurais prendre soin de toi.
Joey : Si elle était là, elle verra que tu accomplis parfaitement ta mission. Bonne nuit Pacey.
Elle l’embrassa sur la joue et rentra chez elle. Il se frotta la joue à l’endroit où elle l’avait embrassé et s’en alla sifflotant. Joey le regarda s’éloigner par la fenêtre. Elle soupira, elle aurait voulu passer plus de temps avec lui. Bizarrement, il lui manquait quand il n’était pas avec lui.
Avant de rentrer chez lui il passa chez Dawson. Il entra comme à son habitude sans frapper, salua Mr et Mme Leery et monta directement dans la chambre de Dawson. Vide. Il devait sûrement être avec Jen. Il allait l’attendre. Il alluma la télé mais au bout de cinq minutes il l’éteignit, il voulut jouer à la console, mais il n’arrivait pas à se concentrer. Il tournait en rond dans la chambre de Dawson lorsqu’il arriva enfin.
Pacey : Dawson, te voilà enfin.
Dawson : Qu’est ce qu’il se passe ?
Pacey : Tout et rien à la fois. Je ne sais plus quoi faire, elle me rend dingue. Depuis qu’on s’est embrassé je n’arrête pas de penser à elle. Mais ce qui me rend le plus dingue dans cette histoire c’est que je ne peux pas lui dire ce que je ressens, elle me rira forcement au nez et puis je m’inquiète pour elle, elle a de mauvaise fréquentation et…
Pendant qu’il parlait Pacey n’avait pas cessé de faire les cents pas. Dawson s’était assis sur son lit attendant que son ami ait fini de parler pour essayer d’y voir plus clair. Il continuait son monologue.
Pacey : Et puis je me dis que s’il l’a invité à cette fête c’est qu’il a une idée en tête et rien que de penser au fait qu’il puisse poser ses mains sur elle, je ne sais pas ce qui me retiens.
Lorsque Pacey saisit la batte de base ball, Dawson se leva et lui enleva des mains.
Dawson : Assieds toi. Qui est cette fille qui te rend si dingue ?
Pacey s’assit sur une chaise et soupira.
Pacey : Cette fille Dawson, cette fille est la plus belle de toutes les filles que j’ai jamais rencontrées dans ma vie, en plus de ça elle est intelligente. Mais quel sale caractère elle a, elle veut toujours avoir raison, c’est agaçant. Et cette manie de toujours vouloir le dernier mot…
Dawson : Attends 5 minutes. Ne me dis pas que tu craques pour Joey.
Pacey : J’en ai bien peur.
Dawson : Jen avait raison, quand Jen me l’a dit je ne l’ai pas cru mais…je n’arrive pas à y croire.
Pacey : Ce n’est pas la peine d’en faire une affaire nationale.
Dawson : Ne pas en faire une affaire nationale !!! Il s’agit tout de même de toi et Joey. Ce n’est pas rien.
Pacey ironique : Merci vieux, je me sens mieux maintenant.
Dawson : Que comptes-tu faire ?
Pacey : Rien, enfin l’empêcher de tomber dans les griffes de Chris Wolff serait déjà une bonne chose.
Dawson : Joey ne s’intéresse pas à Chris.
Pacey : Qu’est ce que tu en sais ?
Dawson : Tu la connais aussi bien que moi jamais elle ne s’intéresserait à un type comme lui.
Pacey : Ouais.
Dawson : Pourquoi tu ne lui dis pas ?
Pacey : Tu as entendu ce que je t’ai dit il s’agit de Joey Potter.
Dawson : Et alors Joey est une fille comme les autres.
Pacey : Non, Dawson, Joey n’est pas une fille comme les autres.
Dawson : Tu as bien dit que vous vous étiez embrassé ?
Pacey : Oui.
Dawson : Donc elle ressent peut être aussi quelque chose pour toi.
Pacey : Je ne crois pas, elle m’a repoussé violemment et elle fait comme si rien ne s’était passé.
Dawson : Joey est très douée pour feindre les choses, cacher ce qu’elle ressent.

Joey était dans sa chambre, elle tournait en rond. Elle n’arrivait pas à se concentrer. En rentrant, elle avait ouvert sa pochette pour ranger ses dessins. Elle n’arrivait pas à croire à ce qu’elle avait pu dessiner. En général lorsqu’elle dessinait, elle pensait à quelqu’un ou quelque chose et ensuite elle laissait son imagination faire le reste. Comment avait-elle pu faire un tel dessin, qu’est ce que cela signifiait. Pourquoi avait-elle dessiné des portraits de Pacey sur cette feuille ? Puis elle repensa à ce qu’il s’était passé à la marina puis sur le pas de sa porte. Lorsqu’elle lui avait demandé si le véritable amour existait, elle l’avait vu faire un pas vers elle. Elle avait retenue sa respiration l’espace d’une seconde. Pendant ce court instant, elle aurait aimé qu’il la prenne dans ses bras. Mais cette sensation n’avait duré qu’une seconde. Et puis il y avait ce rêve. Serait-elle en train de tomber amoureuse de lui ? Non c’était absurde, il ne fallait pas, Pacey lui avait clairement fait comprendre qu’elle n’était pas son style de fille, jamais il ne pourrait s’intéresser à elle. S’il passait du temps avec elle c’était uniquement par amitié, rien d’autre.

Le samedi soir arriva, ils allèrent tous à la fête et comme promis Pacey accompagna Joey. Il ne la lâchait pas d’une semelle. Joey aurait voulu qu’il la laisse un peu tranquille, le temps qu’elle puisse aller voir Drue. Il lui restait 3 semaines pour réviser ça ne serait jamais suffisant, en une semaine elle n’avait rattrapé qu’1/4 des cours.
Joey : Pacey, tu veux bien arrêter de me suivre 5 minutes.
Pacey : Non.
Joey : Et bien il le faudra bien.
Pacey : Je t’accompagnerais partout où tu iras.
Joey : Comme tu voudras.
Joey fendit la foule et monta les escaliers. Lorsqu’elle se trouva devant la porte des toilettes elle se tourna vers Pacey.
Joey : Alors tu veux toujours m’accompagner ?
Pacey : Euh, non. Je vais t’attendre.
Joey : Pourquoi est ce que tu n’irais pas nous chercher à boire en attendant, je te retrouve en bas.
Pacey hésitait.
Joey : Pacey, que veux tu qu’il m’arrive ?
Pacey : Ok.
Une fois que Pacey fut redescendu, elle demanda autour d’elle, si quelqu’un avait vu Drue. Ils lui indiquèrent la porte d’une chambre. Elle frappa avant d’entrer. Aucune réponse. Elle passa la tête dans l’entrebâillement et l’appela.
Joey : Drue ?
Drue : Joey, entre !
Lorsque Joey ouvrit la porte elle se rendit compte qu’il n’était pas seul. Abby, Chris et bien d’autres encore étaient là. Drue s’approcha d’elle.
Drue : Alors tu as le fric.
Elle lui tendit les billets.
Drue : Il y a 30 dollars ?
Joey : Oui, tu peux compter.
Drue : Non, je te fais confiance.
Drue alla chercher les boîtes dans sa poche, Joey les rangea dans sa veste et fit demi-tour pour sortir. Elle retourna aux toilettes pour prendre un cachet. Lorsqu’elle sortit Pacey était devant la porte avec deux verres. Elle ne sut pas qu’il l’avait vu sortir de cette chambre, où tout le monde savait que Drue refilait ses saletés. Il préféra ne rien dire mais se promit d’aller voir Drue pour lui parler. Il refusait de croire que Joey puisse lui acheter quelque chose. Il devait bien y avoir une autre raison et il allait le découvrir. Dawson et Jen étaient ensemble et s’ennuyaient.
Dawson : Tu ne veux pas rentrer ?
Jen : Et Joey ?
Dawson : Pacey la suit comme son ombre.
Jen : Qu’est ce qu’il se passe entre eux ?
Dawson ne répondit pas.
Jen : Toi tu sais quelque chose.
Dawson : Peut être.
Jen : Dawson, dis le moi, allez. J’avais raison c’est ça ?
Dawson : Viens je te raconterais en chemin
Ils marchèrent lentement main dans la main. Dawson lui raconta ce que Pacey lui avait dit.
Jen : Ouah, je n’aurais jamais pensé qu’il tombe amoureux d’elle. Et tu crois que c’est réciproque.
Dawson : Tout ce que je sais c’est que Joey n’embrasse pas quelqu’un pour rien. Cela signifie toujours quelque chose.
Dawson s’arrêta et prit Jen dans ses bras. Il l’embrassa passionnément.
Jen : Que me vaut cet élan de tendresse ?
Dawson : Je t’aime et je veux que tu le saches.
Jen : Je le sais, tu n’as pas besoin de me le montrer.
Dawson : Si, il y a bien une façon de te le prouver.
Jen : Et laquelle.
Dawson se pencha vers elle et lui murmura dans l’oreille.
Dawson : Te faire l’amour.
Jen le regarda interdite.
Jen : Tu n’es pas obligé.
Dawson : Je ne me sens pas obligé. Et j’en ai envie maintenant
Jen : Maintenant…ici….. dans la rue ?
Dawson : Lèves les yeux.
Jen leva les yeux et regarda l’enseigne où était écrit hôtel.
Jen : Tu es sérieux ?
Dawson : Je n’ai jamais été aussi sérieux.
Ils entrèrent et prirent une chambre. Dawson ferma la porte. Jen se tenait là devant lui. Elle avait les mains qui tremblaient. Elle n’avait jamais été aussi nerveuse à l’idée de faire l’amour. Pour la première fois de sa vie, elle le faisait avec quelqu’un qui l’aimait vraiment, pour elle, pour ce qu’elle était et qu’elle aimait en retour. Elle avait tellement attendu ce moment, maintenant qu’il était arrivé, elle se trouvait là devant lui à ne pas savoir quoi faire comme si c’était la première fois Dawson s’approcha doucement d’elle et la prit dans ses bras.
Jen : Tu veux toujours le faire ?
Dawson hocha la tête.
Dawson : Plus que jamais, je t’aime Jen.
Jen : Je t’aime.
Il l’embrassa timidement d’abord puis passionnément, il l’amena toujours en l’embrassant vers le lit et l’allongea. Il plongea son regard dans le sien, elle lui sourit. Il l’embrassa de nouveau. Il se laissa guider par Jen qui l’initia aux jeux de l’amour.

Le lendemain matin, il se réveilla, Jen dormait dans ses bras. Il sourit. Jen se réveilla doucement.
Jen : Je peux savoir pourquoi tu souris bêtement.
Dawson : Je me demandais pourquoi on avait tant attendu.
Jen : Tu ne dois t’en prendre qu’à toi.
Dawson se redressa et mis sa tête sur son coude. Il caressait doucement les cheveux de Jen.
Dawson : Cette nuit a été merveilleuse, tu as été…comment dire…tu as été géniale.
Jen : Merci, mais je dois dire que tu n’étais pas mal non plus.
Dawson : Pas mal ?
Jen : D’accord tu étais génial. Ca te va.
Dawson : "Si je fais si bien l'amour, c'est que je me suis longtemps entraîné tout seul."
Jen fut choquée d’entendre une telle chose.
Jen : Dawson !
Dawson : Rassures toi, ce n’est pas de moi mais de Woody Allen, je n’aurais pas la prétention de dire une telle chose et encore moins après une seule nuit.
Jen : Je…
Dawson : Oui ?
Jen : J’ai la bizarre sensation que...c’était pour moi la première fois. Tu as été si doux, si tendre, c’était merveilleux.
Dawson : C’est grâce à toi, tu es la fille la plus belle, la plus tendre, la plus sensuelle, que j’ai jamais rencontrée. Aucune fille ne m’avait encore inspiré l’envie de lui faire l’amour.
Jen : Ah oui.
Dawson : Oui.
Il se mit au dessus d’elle et commença à l’embrasser dans le cou, il descendit doucement puis remonta jusqu’à ses lèvres. Jen se laissa aller et ce fut elle qui se laissa guider.

Pacey n’avait toujours pas parlé à Drue, il voulait savoir ce que faisait Joey avec lui. Il avait été rassuré de voir que Chris ne lui courait pas après, il était trop obnubilé par Belinda McGovern. Il était à la cafétéria. Comme à son habitude Joey était à la bibliothèque. Il vit Drue sortir seul de la cafétéria, il le suivit jusqu’aux toilettes. Lorsqu’ils se retrouvèrent tous les deux, Pacey claqua violemment Drue au mur, une main sur son épaule, l’autre serrée sur sa gorge.
Pacey : Tu t’approches encore d’elle et je jure que je te tue.
Drue : De qui…de qui…tu…parles.
Pacey le lâcha, Drue tomba assis par terre, il se massait le cou. Pacey leva un doigt menaçant vers lui.
Pacey : Laisse la tranquille.
Et il sortit. Il la retrouva à la cafétéria. Elle était plongée dans un livre, cet examen l’obnubilait, à chaque fois qu’il la voyait, elle était absorbée dans la lecture d’un livre ou alors en train de prendre des notes. Même quand il passait parfois devant le Ice House entre deux clients, il la voyait accouder au bar en train de réviser. Il se demandait vraiment où elle puisait toute cette énergie. Il sourit en la voyant. Joey se sentit observé sans savoir comment, elle sut que c’était Pacey, à chaque fois qu’il portait un regard sur elle, elle le sentait. Elle savait qu’il passait tous les soirs devant le Ice House et qu’il restait quelques minutes à l’observer. Elle savait aujourd’hui qu’elle éprouvait plus que de l’amitié pour lui, mais elle n’était pas encore prête à affronter ces sentiments. Elle se demandait si Pacey la protégeait par amitié ou plus. Elle avait peur qu’il ne découvre ce qu’elle faisait avec Drue. Ce n’était pas le moment, elle avait besoin de lui. Ces cachets lui permettaient de rester réveillée et d’enchaîner plusieurs nuits blanches. Il ne lui restait plus qu’une semaine avant l’examen et elle avait presque fini de réviser. Elle prenait plus de cachets que ce que lui avait conseillé Drue, mais elle s’en fichait, elle se sentait bien.
Elle se retourna et lui sourit. Elle prit ses affaires et se leva. A ce moment elle eut un léger malaise et se rassit immédiatement. Pacey accourut aussitôt.
Pacey : Joey ça va ?
Joey : Oui ce n’est rien, ça va passer.
Pacey : Tu es sûre ?
Joey : Oui, ça va.
Pacey l’aida à se relever et l’a soutenu pour marcher. Joey aimait être au contact de Pacey, elle se sentait vraiment en sécurité avec lui.
Joey : Pacey, tu peux me lâcher, j’arrive à marcher seule.
Pacey la lâcha à contre cœur, il aurait encore voulu la tenir dans ses bras.
Pacey : Bon et bien je te laisse, on se voit plus tard.
Quand Pacey se fut éloigné, Drue et Chris s’avancèrent vers elle. Ils la prirent à l’écart et l’emmenèrent dans la chaufferie.
Joey : Et lâchez moi, ça va pas non !
Drue : Je voulais juste t’avertir que je ne traiterais plus avec toi.
Joey : Quoi ?
Drue : Regarde ce que m’a fait ton petit copain.
Il baissa son col roulé, Joey remarqua les marques bleues sur son cou.
Joey : Mais de qui tu parles ?
Drue : Ne viens plus me voir pour quoique ce soit c’est bien clair !
Joey : Mais j’en ai encore besoin, Drue attends, je …
Ils étaient déjà sortis. Elle repensa à ce que lui avait dit Drue, qui aurait bien pu lui faire ça. Elle pensa immédiatement à Pacey. Est-ce qu’il savait quelque chose ? Non sinon il serait venu lui en parler. Elle regarda dans son sac et compta les pilules qu’il lui restait. 6. Elle en avait encore pour aujourd’hui et pour demain après elle devrait finir le reste de la semaine sans.

Deux jours plus tard Joey était encore au lit, elle n’avait pas entendu le réveil sonnait. Ce fut Bessie qui la tira du lit, elle n’eut pas le temps de prendre de petit déjeuner. En chemin, elle regarda dans sa boîte, elle était vide. Elle la jeta dans une poubelle, et continua de courir. Elle n’arrêta pas de la journée. En fin de matinée, elle ne se sentait pas bien, elle avait les mains qui tremblaient. Elle respira un bon coup. Dans les couloirs elle croisa Drue, elle lui demanda si elle pouvait avoir une boîte mais il refusa. Il fallait qu’elle trouve une solution, elle ne pouvait pas rester comme ça. Elle alla voir Chris.
Joey : Salut.
Chris : Salut. Qu’est ce que tu veux ?
Joey : Aide-moi à convaincre Drue.
Chris : Tu as vu ce que Pacey lui a fait !
Joey : J’ai encore besoin d’une boîte pour terminer la semaine, juste une boîte.
Chris : Ecoute, si tu veux je connais quelqu’un qui peut te dépanner.
Joey : Ca serait la même chose ?
Chris : Pas tout à fait, mais ça fera le même effet.
Joey: Combien ?
Chris: 15.
Joey: 15 dollars?
Chris: Il faut bien que je me fasse une petite commission. Tu as l’argent sur toi ?
Joey : Oui.
Chris : Alors rendez vous après le lycée, dans la chaufferie.

Après les cours elle l’attendait à l’endroit convenu, elle se sentait de plus en plus mal au fur et à mesure que la journée passée. Elle avait des vertiges et des nausées et ses mains tremblaient de plus en plus. Elle fut soulagée de le voir franchir la porte.
Chris : Tu as l’argent.
Joey : Oui.
Ils échangèrent l’argent contre les cachets. Joey en prit deux tout de suite.
Chris : Eh doucement, tu dois attendre que ton organisme se soit nettoyé des autres avant de prendre ceux là.
Joey : J’en ai besoin maintenant pas dans deux jours.
Chris : Comme tu voudras.
Il s’approcha d’elle et la prit par la taille.
Joey : Qu’est ce que tu fais ?
Chris : J’aimerais être remercié.
Joey : Et tu crois que je vais te remercier de cette façon.
Chris : Ne joues pas à la petite fille sage, pas avec moi.
Il commença à l’embrasser. Joey se débattit et finit par le gifler. Elle sortit de la chaufferie, suivie quelques minutes plus tard de Chris qui se frottait la joue.

Pacey s’inquiétait pour Joey, après les cours, il allait chez elle pour la voir. En arrivant, il croisa Bodie dans le jardin, avec un taille-haies, occupé à faire du jardinage. Il interpella Pacey.
Bodie : Salut Pacey je peux te parler 5 minutes.
Pacey : Bien sûr.
Bodie : Je m’inquiète pour Joey, elle agit bizarrement ces derniers temps, tu n’aurais rien remarqué ?
Pacey : Je crois que c’est la fatigue, elle passe beaucoup de temps à réviser pour cet examen.
Bodie : Tu crois ?
Pacey : Je pense oui.
Bodie : Bessie s’imagine que Joey se drogue.
Pacey : Non, je ne crois pas, je ne vois pas Joey faire ce genre de choses.
Bodie : Mais tu n’en es pas sûr.
Pacey : Joey ne ferait jamais une telle bêtise.
Bodie : Parles lui s’il te plaît. Elle t’écoutera sûrement plus que nous.
Pacey : Je vais essayer.

Il entra dans la maison, elle était silencieuse. Il frappa à la porte de la chambre de Joey mais n’obtint aucune réponse. Il entra doucement et la vit coucher sur son lit. Un livre encore entre les mains. Il lui retira doucement le livre des mains, et mit une couverture sur ses épaules. Il s’assit au bord du lit et soupira. Il voulait l’aider mais il ne savait pas comment. Il avait des doutes quant à sa relation avec Drue, il ne la pensait pas capable de lui acheter de la drogue.
Elle était si belle quand elle dormait. Il approcha doucement sa main de sa joue et la frôla. Il se pencha vers elle pour l’embrasser sur le front. Joey ouvrit les yeux. Elle avait senti sa présence à ses côtés, elle croyait rêver mais lorsqu’il l’embrassa sur le front, elle sut qu’il était là. Pacey ne bougeait plus, il plongea ses yeux dans les siens. Ils restèrent quelques secondes les yeux dans les yeux.
Joey murmura : Qu’est ce qu’il nous arrive ?
Pacey : Je ne sais pas.
Elle s’approcha doucement de lui et l’embrassa. Ils furent interrompus lorsqu’ils entendirent Bessie qui rentrait avec Alexender. Pacey se leva.
Pacey : Je…euh… je crois que je vais y aller.
Il partit en courant, Joey se leva et lui courut après. Elle l’appela mais il ne se retourna pas.

Il courut jusqu’à en perdre son souffle. Il s’arrêta pour respirer et s’adossa à un poteau. Quel idiot il était, Joey l’avait embrassé et tout ce qu’il réussissait à faire c’était de partir en courant. Qu’est ce qu’elle allait penser de lui ? Il avait été surpris par son baiser. Jamais il n’aurait pensé qu’elle puisse partager ses sentiments. Il fallait qu’il parle à Dawson. Il courut de nouveau jusqu’à la maison de son ami.

Dawson était allongé sur le lit avec Jen. Ils discutaient de leur relation qui avait pris un nouveau tournant.
Jen : On passe notre temps à ne faire que ça, tu ne trouves pas ?
Dawson : Non pas vraiment.
Jen : Dawson, à chaque fois qu’on se voit on finit par le faire.
Dawson : Tu n’apprécies pas notre relation ?
Jen : Si bien sûr mais j’aimerais qu’on continue à discuter comme on le faisait avant.
Dawson : Nous sommes en train de discuter.
Jen : Dawson, tu es en train de m’embrasser dans le cou, on ne discute pas.
Dawson s’assit sur le lit.
Dawson : D’accord, alors de quoi veux-tu discuter.
Jen : Je ne sais pas.
Dawson : Tu vois, toi aussi tu préfères le faire plutôt que de parler.
Il s’approcha doucement d’elle. Jen leva la main pour lui barrer le chemin.
Jen : Non, non, non. Nous allons discuter de… tiens de protection ou de Pacey et de Joey
Dawson : Je n’ai aucune envie de parler de Pacey et Joey, ils sont assez grands pour se débrouiller tous seuls. Et pourquoi veux-tu parler de protection ?
Jen : Et bien tu sais, se protéger contre des MST, tels que le sida, ou encore la syphilis.
Dawson : Qu’est ce que tu essaies de me dire, que tu as la syphilis ?
Jen : Bien sûr que non !
Dawson : On s’est protégé jusqu’à maintenant, il n’y aura pas de problèmes tant que nous serons fidèles. Tu es sûre que tu ne me caches rien ?
Jen : Bien sûr c’était juste pour discuter.
Dawson : Bon et bien maintenant que nous avons discuté passons aux choses sérieuses tant que mes parents ne sont pas là.
Il l’embrassa et ils s’allongèrent sur le lit. Ils furent dérangés par un toussotement.
Pacey : Je ne voudrais pas vous déranger mais est ce que je peux te voir 5 minutes ?
Dawson : Euh oui.
Pacey fit un clin d’œil à Jen: Tu n’as qu’à chauffer la place en attendant.
Ils sortirent dans le couloir.
Pacey : Alors ça y est vous êtes passés aux choses sérieuses.
Dawson : Oui. Qu’est ce qui t’amènes ?
Pacey : Joey m’a’ embrassé.
Dawson : Quoi ?
Pacey lui raconta ce qu’il s’était passé.
Dawson : Et tu es parti comme ça, sans rien dire.
Pacey : J’étais un peu perturbé, tu comprends je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’embrasse. C’est comme un rêve qui se réalise.
Dawson : Tu ne crois pas qu’elle va t’en vouloir d’être parti comme ça ?
Pacey : Tu crois ?
Dawson : En tout cas elle va se poser pas mal de questions. Tu devrais retourner la voir.
Pacey : Ouais.
Dawson : Tu devras qu’en même lui parler, même si ce n’est pas ce soir.
Pacey : Merci pour tes conseils. Je te libère, tu peux rejoindre Jen, je suis sûre qu’elle est impatiente de te voir revenir.
Dawson était gêné: Ouais.
Dawson retrouva Jen dans sa chambre.
Jen : Alors qu’est ce qu’il voulait ?
Dawson : Joey l’aurait embrassé, et il s’est en quelque sorte enfui.
Jen : Tu plaisantes ?
Dawson : Non.
Il s’approcha de nouveau d’elle et commença à l’embrasser dans le cou.
Jen : Et que va-t-il faire ?
Dawson entre deux baisers : Nous parlerons de tout ça plus tard.
Ils roulèrent sur le lit en rigolant.

Pacey déambulait dans les rues de Capeside. Il pensait à Joey. Il se demandait ce qu’elle pouvait ressentir pour lui. Partageait-elle ses sentiments ? Il ne pouvait y croire. Il s’arrêta lorsqu’il la vit se diriger vers le port. C’est maintenant ou jamais, pensa-t-il.
Il la trouva assise sur le ponton, les pieds au dessus de l’eau. Elle l’entendit s’approcher. Comme dans son rêve, elle sut que c’était lui.
Joey : Je t’ai cherché partout.
Pacey : Tu vois je n’étais pas loin.
Il s’assit à côté d’elle.
Pacey : Joey, pour tout à l’heure je suis désolé de m’être enfui de cette façon.
Joey : Ce n’est pas grave, je comprends que ça soit déconcertant, j’ai moi-même du mal à savoir ce qu’il se passe entre nous.
Pacey : Alors il se passe quelque chose entre nous ?
Joey : J’en ai l’impression et c’est perturbant pour moi. Je n’aurais jamais pensé ressentir de telles sensations quand tu es à mes côtés.
Pacey : Et qu’est ce que tu ressens ?
Joey regardait toujours ses pieds qui pendaient au dessus de l’eau.
Joey: Je me sens en sécurité dans tes bras, je n’ai plus envie de les quitter, tous mes soucis s’envolent d’un seul coup, tu arrives à me redonner le sourire même dans les pires moments. J’ai besoin de ta présence à mes côtés.
Pacey restait silencieux, Joey partageait ses sentiments, jamais il n’aurait cru ça possible.
Joey : Tu ne dis rien ?
Pacey : Je…je ne sais pas quoi dire.
Joey : Je vois.
Pacey : Non ce n’est pas ce que tu crois, jamais je n’aurais pensé qu’un jour tu puisses me dire ça. Depuis que l’on s’est embrassé dans cette ruelle, je ne cesse de penser à toi. Je suis malheureux quand tu es triste, je suis heureux quand je vois un sourire illuminé ton magnifique visage. Si on m’avait dit qu’un jour je ressentirais de tels sentiments pour toi je ne l’aurais pas cru. Mais ils sont bien là.
Joey : Et ils sont partagés.
Pacey : Et ils sont partagés.
Ils se regardèrent en souriant. Pacey caressa doucement la joue de Joey. Elle ferma les yeux et apprécia ce contact sur sa peau. Pacey s’approcha d’elle et l’embrassa. Ils restèrent là quelques instants à savourer ce moment.
Lorsqu’ils se levèrent pour repartir, Joey constata que le True Love n’était plus là.
Joey : Le bateau est parti.
Pacey : Quel bateau ?
Joey : Le True Love. Tu crois qu’il lui a donné ce nom en pensant à elle ?
Pacey : Peux être.
Joey : Tu n’as jamais répondu à ma question. Est-ce que tu y crois ?
Pacey : Oui. Aujourd’hui j’y crois.
Il la raccompagna chez elle, main dans la main. Ils restèrent devant chez Joey à discuter, ils ne voyaient pas le temps passer.
Joey : Que vont penser les autres quand ils vont nous voir ?
Pacey : Je crois qu’ils seront content pour nous.
Joey : C’est Dawson qui sera le plus étonné.
Pacey : En fait il est déjà au courant.
Joey : Tu lui as dit ?
Pacey : Je voulais un conseil. Savoir ce qu’il aurait fait à ma place.
Joey : Et qu’est ce qu’il t’a répondu.
Pacey : De venir te parler.
Joey : Je penserais à le remercier.
Pacey : Au fait tu sais que lui et Jen sont passés aux choses sérieuses ?
Joey : Je m’en doutais un peu, il m’en avait un peu parlé. Restes là je reviens.
Joey disparut à l’intérieur de la maison et revint quelques minutes plus tard. Elle se planta devant lui et lui tendit une pochette.
Pacey : Qu’est ce que c’est ?
Joey : Vas y ouvre là.
Pacey regarda la pochette et s’aperçut qu’elle contenait les dessins de Joey.
Pacey : Tu veux vraiment que je regarde ?
Joey : Oui.
Pacey ouvrit la pochette et regarda les dessins. Il ne put que constater une nouvelle fois que Joey avait du talent. Et puis il s’arrêta sur un dessin. Joey avait dessiné un bateau et tout autour des portraits de lui. Il leva un regard interrogateur vers elle.
Joey : Je l’ai dessiné le jour où je t’ai rencontré à la laverie. J’étais près du port et j’ai commencé à dessiner un bateau. Et mon esprit a dérivé. Je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite, ce n’est que le soir lorsque je suis rentrée chez moi que j’ai vu ce dessin.
Pacey : Et qu’est ce que tu as pensé ?
Joey en souriant : Que je devenais certainement folle ! En fait c’était assez déconcertant, j’ai préféré ne pas trop y penser.
Pacey commença à la taquiner : Alors comme ça tu pensais à moi de temps en temps. Avoues Potter, tu as toujours été amoureuse de moi ?
Joey : Comment as-tu deviné ? Tu sais que tu es très intelligent et perspicace !
Pacey : Que veux tu as devant toi un homme intelligent.
Joey ironiquement: Mais je n’ai en jamais douté
Pacey : Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que tu te moques de moi.
Joey souriant : Mais non, je n’oserais jamais faire ça.
Pacey voulut rétorquer mais Joey l’embrassa pour mettre fait à la discussion.
Pacey : Bon et bien je crois que je ferais mieux d’y aller.
Joey : Déjà ?
Pacey : Oui il est tard.
Joey : Encore 5 minutes.
Pacey : Non, je…
Il n’eut pas le temps de répliquer que Joey l’avait de nouveau embrassé.
Pacey entre deux baisers : Joey…je…dois …vraiment…y ….aller.
Joey : Encore…5 minutes.
Pacey abandonna et prit possession de ses lèvres. Au bout de cinq minutes, il se dégagea doucement de Joey. Et reprit son souffle.
Pacey : Bon maintenant j’y vais.
Il se leva, lui déposa un baiser sur le front et s’en alla le cœur léger. Joey le regarda partir le sourire aux lèvres. Pacey se retourna et constata avec joie que Joey était toujours là, il lui fit un dernier sourire avant de disparaître au coin du chemin.

Le lendemain Joey n’était pas en cours. Ses amis s’inquiétaient de ne pas la savoir à l’école. Bessie n’était pas là et Bodie travaillait déjà. Ils n’avaient donc pas réussi à la joindre. Il était maintenant midi, et ils n’avaient toujours pas de nouvelles. Ils étaient tous devant la cafétéria.
Jen : Des rumeurs circulent sur Joey.
Pacey : Quelles rumeurs ?
Jen : Elle aurait acheté certaines choses à Drue.
Dawson : De la drogue ?
Jen : Je ne sais pas personne n’a sut me le dire. Et ce n’est pas tout. Certaines personnes l’aurait vu sortir de la chaufferie. Apparemment elle n’y était pas seule, Chris était avec elle. Et toujours selon les rumeurs, lui et elle aurait, enfin, vous voyez ce que je veux dire.
Dawson regarda Pacey. Il voyait que son ami bouillonnait. Il savait les sentiments qu’il portait à Joey. Cette nouvelle devait lui faire un choc.
Dawson : Non, Joey ne ferait pas une chose pareille.
Il n’en fallut pas plus à Pacey pour partir en courant jusque chez Joey. Il frappa et ne prit pas la peine d’attendre qu’on vienne lui ouvrir. Joey était dans la cuisine, il la vit avaler un cachet.
Pacey : Qu’est ce que c’est ?
Joey : Pacey…mais…
Il lui prit la boîte des mains.
Pacey : Qu’est ce que c’est ?
Joey : Rien, c’est contre les maux de tête.
Pacey : C’est pour ça que tu n’es pas venu à l’école, à cause des maux de tête ?
Joey : Oui.
Pacey : Tu es sûre que ce n’est pas à cause de Drue ou de Chris ?
Joey : Quel rapport avec eux ?
Pacey : Je ne sais pas mais tu vas me le dire.
Le ton montait entre eux.
Pacey : Alors Joey que faisais tu avec eux ? Tu te drogues c’est ça ?
Joey : Bien sûr que non.
Pacey : Alors qu’est ce que tu as pris et ne me mens pas cette fois.
Joey : Très bien. Ce n’est pas de la drogue, juste des petites remontants pour m’aider à tenir le coup.
Pacey : Des petits remontants, hein.
Joey : Oui, rien d’autre.
Pacey : Depuis quand tu en prends ?
Joey : Pas longtemps.
Pacey cria: Depuis quand.
Joey : Quelques semaines, mais à cause de toi Drue a refusé de m’en vendre d’autres.
Pacey : Tu devrais plutôt me remercier. Mais attends une seconde si Drue ne t’en a pas vendu qui l’a fait.
Joey ne répondait pas, elle ne pensait pas que Pacey réagirait de cette façon.
Pacey cria : Qui ?
Joey : Chris.
Pacey : La chaufferie. Alors c’est vrai ? Tu as couché avec lui en échange de quelques « remontants » !
Joey : Quoi ?
Pacey : Des rumeurs circulent sur ton compte.
Joey était à présent elle aussi en colère. Elle pensait que Pacey la connaissait assez pour ne pas croire de telles choses, surtout pas après ce qu’il s’était passé la veille.
Joey: Et tu les crois ?
Pacey : A toi de me le dire.
Joey : Tu me crois capable de coucher avec lui, c’est vraiment ce que tu crois. C’est mal me connaître.
Pacey : C’est vrai je croyais te connaître mais apparemment je me suis trompé sur ton compte.
Joey cria : Sors de chez moi.
Pacey : Ne t’inquiète pas c’est ce que j’avais l’intention de faire.

Joey s’accouda à la table, elle avait de violents vertiges. Pacey n’avait pas franchi la porte qu’elle s’effondra par terre. Il entendit un bruit sourd et lorsqu’il se retourna, il la vit parterre. Il courut vers elle et essaya de lui parler mais Joey était inconsciente. Pacey appela immédiatement les secours. Elle était toujours inconsciente quand l’ambulance arriva. Pacey leur expliqua ce qu’il s’étaient passé et leur montra la boîte de pilule que Joey avait prit. Ils la conduisirent immédiatement à l’hôpital. Pacey monta avec eux dans l’ambulance.

Arrivée à l’hôpital Joey fut prise en charge immédiatement, elle n’avait toujours pas repris conscience dans l’ambulance. Pacey leur avait donné la boîte de cachets que se trouvait sur la table de la cuisine. Il était encore sous le choc quand il appela Bessie pour la prévenir. Il pensa également à joindre Gale, qui se chargea d’aller chercher Dawson au lycée. Pacey avait peur pour Joey, il avait peur de la perdre, peur de ne plus voir son magnifique visage, peur de ne plus entendre ses petits sarcasmes, peur de ne plus pouvoir la serrer dans ses bras. Il repensait sans cesse à leur conversation. Comment avait-il pu imaginer qu’elle avait couché avec Chris. En y repensant c’était complètement absurde. Elle ne lui pardonnerait jamais d’avoir douté d’elle. Il allait plusieurs fois voir les infirmières en leur demandant si elles avaient des nouvelles. Mais elles ne pouvaient rien lui dire comme il n’était pas de la famille, et puis il fallait attendre que le docteur ait fini de l’examiner.
Bessie arriva la première, Pacey était toujours dans la salle d’attente, il lui expliqua ce qu’il s’était passé. Bessie était effondrée comment avait-elle pu passer à côté de ça. Pourquoi n’avait-elle pas vu que sa petite sœur avait besoin d’elle. Elle s’en voulait terriblement. Pacey essaya de la réconforter mais les mots ne voulaient pas sortir de sa bouche. Soudain le médecin sortit et emmena Bessie dans son bureau. Pacey faisait les cents pas lorsque Dawson arriva avec Jen.
Dawson : Pacey, que s’est –il passé, où est-elle ?
Pacey : Elle est aux soins intensifs.
Jen : Que s’est-il passé ?
Pacey : Je… je suis allé chez elle….je l’ai vu prendre ce cachet….j’ai…j’ai voulu savoir ce que c’était…on a commencé à se disputer…et….et …soudain…elle s’est effondrée…je…j’ai appelé une ambulance…et…et…
Jen le prit dans ses bras pour le consoler, Pacey n’avait plus aucune réaction, ses bras pendaient le long de son corps.
Jen : Ca va aller, elle va s’en sortir.
Pacey se dégagea des bras de Jen. Il s’assit et mit sa tête entre ses mains.
Pacey : C’est ma faute, j’aurais du voir qu’elle n’allait pas bien, qu’elle avait besoin d’aide.
Dawson s’assit à côté de lui et lui mit une main sur ses épaules.
Dawson : On aurait du tous le voir.
Bessie sortit à ce moment là du bureau du docteur, les larmes aux yeux. Elle se dirigea vers eux. Ils se levèrent et allèrent à sa rencontre.
Dawson : Alors ?
Bessie : Elle est tirée d’affaire, elle a absorbée un trop grand nombre de cachets. Ils lui ont fait un lavage d’estomac. Ils veulent la garder en observation un jour ou deux.
Pacey : Est-ce qu’on peut la voir ?
Bessie : Pas pour le moment, ils lui ont donné des sédatifs pour qu’elle se repose. Vous devriez rentrer chez vous, vous ne pourrez rien faire de plus. Et puis vous avez un examen dans 2 jours.
Mais ils refusèrent de partir, ils voulaient tous attendre que Joey se réveille avant de rentrer chez eux.

Ils restèrent assis dans la salle d’attente pendant des heures, la nuit commençait déjà à tomber. Chacun était perdu dans ses pensées, ils n’avaient rien vu venir, ils se sentaient tous coupables de ce qui arrivait à Joey.
Jen : Je comprends mieux pourquoi on l’a vu si souvent avec Drue, c’est cette ordure qui
lui vendait ces saloperies.
Pacey : Ce n’est pas lui.
Dawson : Qu’est ce que tu dis ? Bien sûr que c’est lui, tout le monde le sait au lycée.
Pacey : Ce n’est pas lui, je suis allé le voir pour lui demander de laisser Joey tranquille et quand je suis allé la voir, elle m’a dit que c’était de ma faute si Drue avait refusé de lui en vendre d’autres.
Dawson : Alors c’est qui ?
Ils réfléchirent pendant un instant. Tout le monde connaissait le petit commerce de Drue au lycée, amphétamines, ecstasy, même certains joueurs de foot allaient le voir.
Jen murmura: Chris.
Dawson : Quoi ?
Jen : Chris, ça ne peut être que lui. Tout le monde les a vus sortir de la chaufferie, et je sais que Joey n’a jamais couché avec lui.
Pacey se leva d’un bond et se mit à courir.
Dawson : Pacey, Pacey !
Pacey était en rage, comment avait-il pu lui faire ça, si Joey était à l’hôpital c’était de sa faute et il allait le payer.
Dawson : Où va-t-il ?
Jen : Voir Chris. Dawson arrête le avant qu’il ne fasse une bêtise.
Dawson partit en courant à sa recherche. Jen resta pour attendre le réveil de Joey. Lorsqu’il sortit de l’hôpital Pacey avait déjà disparu.
Dawson réfléchit, où pouvait bien se trouver Chris un vendredi soir Ca n’allait pas être facile, il y avait des tas d’endroits où il pouvait se trouver. Peut être chez lui ? Mais Dawson ne savait pas vraiment où il habitait. Il décida de faire le tour de Capeside. Il roula ainsi pendant une demi-heure.
Dawson soupira et murmura: Je fais finir par croire que je ne les trouverais jamais.
Il continua de rouler quand soudain il eut une illumination.
Dawson : Je sais où ils sont, au terrain de foot, on est vendredi c’est le jour où il y a entraînement.
Dawson fit demi-tour. Il fonça à travers les rues de Capeside. Il était à l’opposé du lycée, il devait faire vite s’il voulait arrêter Pacey.
Ce dernier était devant le terrain de foot, il attendait que l’entraînement soit terminé. Plus il attendait plus la colère montait en lui. Il ne cessait de revoir Joey s’effondrer, de la voir étendue parterre sans réaction. Ces images hantaient son esprit. Quand l’entraînement fut fini il attendit Chris assis sur sa voiture. Il vit les joueurs sortirent un par un puis ce fut au tour de Chris. Il aperçut Pacey sur sa voiture.
Chris : Eh Witter, descends de là !
Pacey descendit et attendit qu’il s’approche de lui.
Chris : Qu’est ce que tu veux ?
Pacey ne répondait toujours pas, dans ses yeux on pouvait lire toute la rage qui était prête à exploser. Il ne restait plus qu’eux sur le parking.
Chris : Alors tu me réponds ?
Pacey s’approcha de lui et lui cala la tête sur le capot de sa voiture. Il leva le poing vers lui.
Chris : Eh mais t’es malade.
Pacey : A cause de toi, elle est à l’hôpital.
Chris : De quoi tu parles ?
Pacey : Joey. Elle est allongée en ce moment sur un lit d’hôpital par ta faute et tu vas le payer.
Dawson arriva à ce moment là.
Dawson : Pacey, arrête ! Il n’en vaut pas la peine. Tu ne rendras pas service à Joey en faisant ça.
Pacey regarda son ami puis Chris et le lâcha. Chris se releva et ajusta sa veste.
Chris : Tu sais on a passé un agréable moment dans la chaufferie, c’est plutôt un bon coup la petite Potter.
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Pacey courut vers lui et lui flanqua un coup de poing. La bagarre éclata. Ils se roulèrent par terre. Pacey était au dessus de Chris et lui donnait des coups de poing. Dawson tentait de le retenir mais Pacey était comme fou.
Dawson :Arrête Pacey, ça ne résoudra rien !
Pacey : Lâche moi, Dawson, lâche moi.
Dawson : Calme toi.
Pacey : C’est de sa faute.
Pacey se calma soudain, il était toujours sur Chris qui s’essuyait son nez plein de sang. Pacey se releva, il avait la lèvre en sang. Chris se releva à son tour.
Chris : Eh je n’y suis pour rien, ce n’est pas de ma faute si elle est accro.
Dawson se tourna vers lui et lui donna un coup de poing qui fit tomber Chris par terre.
Dawson : Partons.
Ils rentrèrent chez Dawson, Gale les soigna. Malheureusement elle n’avait aucune nouvelle de l’hôpital. Pacey avait la lèvre gonflée et un bel œil au beurre noir. Quant à Dawson il avait mal à la main et avait un sac de glaçon dessus.
Pacey : J’espère que Joey va bien.
Dawson : Ne t’en fais pas si il y avait quoique soit, Jen nous aurait prévenus.
A cet instant, elle franchit la porte et constata l’état de Pacey.
Jen : Oh Pacey, comment tu te sens.
Pacey : J’ai connu des jours meilleurs. Comment va Joey ?
Jen : Toujours endormie.
Pacey : Je vais y aller.
Jen : Ca ne sert à rien, les médecins m’ont renvoyée ainsi que Bessie. Ils l’appelleront dès qu’ils auront des nouvelles.
Pacey se leva et prit sa veste.
Dawson : Attends je t’emmène.

Le silence s’était imposé dans la voiture. Dawson ne savait pas quoi faire pour rassurer son ami. Il voyait qu’il souffrait de savoir Joey à l’hôpital mais encore plus de n’avoir rien pu faire pour la sauver.
Dawson : Tu n’y es pour rien Pacey. Tu connais Joey, elle refuse l’aide qu’on peut lui apporter.
Pacey : J’aurais du insister, j’aurais du voir que c’était plus grave, j’aurais du lui faire confiance.
Dawson : Qu’est ce que tu veux dire ?
Pacey : Quand je suis allé chez elle, j’étais hors de moi, j’entendais encore les rumeurs, je l’imaginais avec Chris Wolff dans la chaufferie, je n’arrivais pas à m’enlever cette image de la tête. Quand je l’ai vu j’ai eu l’impression de ne pas la connaître, d’avoir en face de moi une inconnue. Je l’ai accusé d’avoir couché avec lui…
Dawson : Joey ne t’en voudra pas.
Pacey : Je n’en suis pas si sûre, elle peut être très rancunière quand elle veut. Et crois moi elle m’en voudra après ce qu’il s’est passé entre nous.
Dawson : Et que c’est il passé ?
Pacey : Nous avons discuté et il s’avère que Joey partage mes sentiments enfin partageait.
Dawson : Je suis content pour vous. Joey sait très bien que tu as dit ça sous l’influence de la colère que tu ne le pensais pas.
Ils étaient arrivés devant l’hôpital. Dawson le déposa devant.
Dawson : Préviens moi dès que tu as des nouvelles.
Pacey : Je le ferais.

Pacey monta aux soins intensifs. Il réussit à persuader les infirmières et le docteur de le laisser rester auprès de Joey. Lorsqu’il entra dans la chambre, il la vit étendue sur le lit. Elle avait le visage pâle et les traits tirés. Elle était reliée à des tas de machines qui faisait un bip bip incessant. Il prit une chaise et s’installa près d’elle. Il lui prit la main et l’embrassa sur le front.
Pacey : Joey, si tu savais comme je m’en veux, j’aurais du voir que tu n’allais pas bien, que tu avais besoin d’aide. J’aurais du insister mais tu es une vraie tête de mule parfois.
Il sourit. J’aimerais revoir ton joli sourire illuminer ton visage. Ton sourire me manque, tu me manques.
Pacey s’endormit à ses côtés sa main toujours dans la sienne.

Dawson rentra chez lui retrouver Jen. Elle était assise dans la salon perdue dans ses pensées.
Jen : Alors, tu as pu voir les médecins ?
Dawson : Non, je l’ai déposé devant l’hôpital.
Jen : Pourquoi tient-il tant à rester auprès d’elle ?
Dawson : Il a ses raisons.
Jen : Tu ne veux pas me le dire.
Dawson : S’il veut t’en parler il le fera.
Jen : Bon et bien je crois qu’il est temps de rentrer.
Dawson : Je te préviens dès que j’ai des nouvelles.
Jen se blottit contre Dawson. Ils restèrent silencieux, ils s’installèrent jusqu’à ce que l’épuisement les gagne et qu’ils s’endorment l’un contre l’autre. Jen n’eut pas le courage de rentrer chez elle.

Le lendemain, Pacey sentit une main sur son épaule. L’infirmière venait le réveiller. Il avait besoin de rentrer chez lui et de se reposer, il pourrait revenir plus tard la voir quand elle serait réveillée. Il sortit de la chambre après lui avoir donné un dernier baiser sur le front. Lorsqu’il rentra, il s’effondra sur le canapé.

Dans la matinée, Dawson reçut un appel de Bessie, elle était à l’hôpital et Joey s’était réveillée. Les médecins l’avaient examiné et elle allait bien. Elle devait passer le week-end en observation et elle pourrait sortir lundi après midi. Dawson appela Pacey en premier.
Dawson : Salut, j’ai d’excellentes nouvelles. Joey est réveillée. Je pense aller à l’hôpital ce matin, je passe te chercher si tu veux ?
Pacey souffla de soulagement, Joey alla bien.
Pacey : Je ne pense pas que je vais t’accompagner.
Dawson : Pacey, elle sera contente de te voir.
Pacey : Je préfère attendre qu’elle rentre chez elle.
Dawson : Je passe te prendre dans une heure.
Pacey n’eut pas le temps de répondre, Dawson avait déjà raccroché.

Lorsqu’ils arrivèrent à l’hôpital Bessie était déjà là. Joey avait l’air plus reposée et sereine. Dawson et Jen s’approchèrent du lit alors que Pacey resta en retrait.
Dawson : Alors comment tu te sens ?
Joey : Stupide.
Dawson : Joey !
Joey : Je vais bien, Dawson, je vais bien.
Jen : Tu nous as fait une sacrée frayeur. Heureusement que Pacey était là quand c’est arrivé.
Joey posa le regard sur lui. Pacey ne disait rien, il attendait qu’elle fasse le premier pas. Mais il lut dans son regard qu’elle lui en voulait. Lorsqu’elle le vit avec sa lèvre enflée et son œil au beurre noir, elle ne fut pas surprise. Elle savait déjà par Bessie ce qu’il s’était passé la veille. Elle avait eu l’envie l’espace d’un instant de se lever et de le prendre dans ses bras, puis elle se rappela les paroles blessantes qu’il avait eu à son égard et son regard se durcit encore plus. Elle avait été touchée par ce qu’il avait dit, comment avait-il pu croire après la merveilleuse soirée qu’ils avaient passé qu’elle avait pu coucher avec Chris. Il baissa la tête. Joey détourna le regard et reporta son attention sur ses amis.
Joey : En tout cas j’ai hâte de sortir, il faut encore que je révise pour l’examen de lundi.
Bessie : Joey les médecins ne vont pas te laisser sortir tout de suite.
Joey : Ils ont dit que je pourrais sortir lundi, mais si je me sens mieux ils accepteront de me laisser partir avant.
Bessie : Bon je vais vous laisser, je dois contacter le lycée à propos de l’examen. Et ne t’attends pas à retourner à l’école avant une bonne semaine.
Joey : Une semaine ?
Dawson : Tu vas en profiter pour te reposer, regardes le bon côté des choses, l’examen pour toi est repoussé et tu vas pouvoir rester tranquillement à la maison.
Joey : Mais je vais m’ennuyer.
Jen : On viendra te voir c’est promis.
Jen : Bon et bien, on va filer, tu dois te reposer. On passera demain.
Avant de sortir Pacey demanda à Dawson de l’attendre dehors. Une fois que tout le monde fut parti il s’approcha enfin de Joey. Il voulait d’excuser mais elle ne lui en laissa pas le temps.
Joey sur un ton froid : Qu’est ce que tu veux ?
Pacey : Je voulais simplement m’excuser.
Joey : T’excuser de quoi ? Au moins les choses sont claires, je sais ce que tu penses de moi.
Pacey : Ce n’est pas ce que tu crois.
Joey : Pacey, tu as cru que j’avais couché avec lui, comment as-tu pu penser une chose pareille, jamais je n’aurais cru que tu penserais ça de moi, jamais. Alors je crois qu’il vaut mieux en rester là.
Pacey : Mais, je croyais que, enfin tu disais que…
Joey : Peu importe ce que j’ai dit ou fait, et puis il faut être réaliste, nous c’est…
Pacey : C’est quoi ?
Joey : C’est impensable c’est comme l’eau et le feu, l’huile et le vinaigre, il vaut mieux arrêter tout de suite avant que ça ne finisse mal.
Pacey : Pourquoi est ce que ça devrait mal finir ?
Joey : Parce que c’est toi et moi.
Pacey : Joey, tu ne me donnes pas d’arguments valables.
Joey : Le fait que ce soit toi et moi est le meilleur des arguments. Tu sais que j’ai raison Pacey.
Pacey : Non, tu as tort Joey, tu cherches des excuses parce que je t’ai blessé par mes propos, je me suis excusé, j’ai dit des choses sous le coup de la colère.
Joey : Je ne cherche pas d’excuses.
Pacey : C’est vraiment ce que tu veux, toi et moi c’est fini ?
Joey : Ca n’avait jamais vraiment commencé.
Pacey ne dit plus rien, il savait que Joey était une vraie tête de mule et qu’elle ne reviendrait pas sur sa décision. Lorsque Dawson le vit sortir il comprit tout de suite que Joey avait mis fin à leur relation.
Dawson : Ca va aller ?
Pacey : Ouais.

Le lundi matin Joey put enfin sortir de l’hôpital, le proviseur lui avait accordé le droit de repasser l’examen, après les fêtes de Noël, mais pour éviter toute tricherie, les questions seraient complètement différentes. Joey était assise dans le salon, Bessie et elles discutaient. Elles avaient eu une longue discussion où toutes les deux avaient admis avoir commis des erreurs, notamment celle de ne rien dire lorsque ça va mal. Bien sûr cette discussion avait eu lieu après que Joey se soit fait passer un savon par Bessie et Bodie pour avoir eu une telle attitude.
Jen vint la voir après les cours, l’examen avait eu lieu le matin même et ses amis devaient venir dîner à la maison à l’exception de Pacey. Joey refusait toujours de le voir.
Joey : Entre Jen, alors comment s’est passé cet examen ?
Jen : Horrible ! L’histoire portait sur l’Egypte ancienne, les pharaons, les pyramides. En maths c’étaient les probabilités enfin bref un vrai casse tête.
Joey : Et où est Dawson?
Jen : Il avait rendez vous avec Pacey. Il nous rejoindra plus tard.
Joey : Ok.
A l’évocation du nom de Pacey, Joey se tut. Elle pensait toujours énormément à lui, mais elle n’arrivait toujours pas oublié leur conversation.
Jen : Tu devrais lui parler.
Joey : Je n’ai rien à lui dire.
Jen : Je vois bien que tu penses à lui en ce moment et si tu veux savoir si son œil va mieux.
Joey : Ca ne m’intéresse pas, je ne lui ai pas demandé d’aller casser la figure à Chris.
Jen : Tu aurais du le voir Joey, il était dans tous ses états, il a passé la nuit à ton chevet à veiller sur toi.
Joey : Je ne le savais pas.
Jen : Je crois qu’il tient réellement à toi.
Joey : Ca ne m’intéresse pas.
Jen : Ok, j’ai compris. Et toi comment tu vas ?
Joey : Plutôt bien, mais je m’en veux un peu d’avoir fait une chose pareille.
Jen : Tu étais prise dans un engrenage, tu oublieras vite cet épisode et tu passeras à autre chose.
Joey : "La vie, c'est pas comme à Hollywood, les mauvaises prises, elle les garde".
Jen : C’est justement ce qui nous rend plus fort, les mauvaises prises nous aident à grandir et à ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs.
Joey : Voilà que nous sommes en train de philosopher.
La sonnette de la porte d’entrée retentit. Joey se leva pour aller ouvrir. Elle était heureuse de voir Dawson arriver mais son sourire disparut à la vue de Pacey. Elle se plaça devant le pas de la porte pour ne pas le laisser entrer.
Joey : Tu n’étais pas invité.
Pacey : Dawson m’a convaincu de venir.
Elle se tourna vers lui et le fusilla du regard.
Joey en se tournant vers Dawson : Je ne lui avais rien demandé.
Pacey : Laisse-moi au moins t’expliquer.
Joey : On s’est déjà tout dit.
Elle lui claqua la porte au nez au moment où il faisait un pas vers elle. Ils entendirent un bruit puis un cri. Jen se précipita au dehors. Pacey se tenait le nez entre les mains.
Jen : Tout va bien.
Pacey : Ca va aller. C’est rien, j’ai connu pire.
Il se dégagea de Jen et s’en alla.
Jen à Joey : Tu y es allée un peu fort.
Joey : Il le méritait.
Jen : Tu ne devrais pas lui parler comme ça.
Joey : Jen, il m’a traité comme la pire des traînées, couchant avec des mecs pour obtenir des cachets, alors excuse moi si je n’ai pas très envie qu’il vienne chez moi.
Dawson et Jen préfèrent ne rien ajouter, tant que Joey serait en colère ça ne serait pas la peine de discuter, elle resterait sur ses positions.

Avant de rentrer chez elle, Jen passa voir Pacey.
Pacey : Tu ne devrais pas être chez Melle Potter, briseuse de nez et de cœur.
Jen : Je voulais voir si tu allais bien.
Pacey : Mon nez n’est pas cassé et puis ces derniers temps je ne crains pas la douleur.
Jen : Tu veux qu’on aille se promener ?
Pacey : Par ce froid de canard !
Jen : Allez viens on fait quelques pars.
Pacey attrapa sa veste, et sortit, Jen glissa son bras sous celui de Pacey.
Jen : Tu sais si Joey a mis fin à votre relation c’est uniquement parce qu’elle t’en veut pas parce qu’elle ne t’aime plus.
Pacey : Je ne pense pas qu’elle m’ait aimé un jour.
Jen : C’est là que tu te trompes, elle tient à toi bien plus qu’elle ne veut l’avouer. Tu ne dois pas baisser les bras, où est le garçon qui se bat pour le cœur d’une femme ?
Pacey : Je l’ai laissé au placard.
Jen : Et bien ressort le et fait toi pardonner.
Pacey : Tu as vu sa réaction, tu la connais aussi bien que moi, même si j’étais le dernier homme sur terre elle refuserait de me parler, et puis je ne tiens pas de nouveau à me retrouver en face de sa porte.
Jen : Alors trouve quelque chose.
Pacey : Tu n’as pas entendu ce que je t’ai dit.
Jen : Si mais qui ne tente rien n’a rien. Je crois vraiment que votre histoire en vaut la peine. Ne baisse pas les bras Pacey.
Pacey : Facile à dire.
Jen : Tu l’aimes ?
Pacey : Comme jamais je n’ai aimé.
Jen : Alors ne laisse pas tomber.

Les jours passèrent, les vacances se terminèrent et avec elles Noël. La nouvelle année était arrivée et la neige se faisait attendre. Joey avait repris l’école et avait passé son examen. Elle évitait toujours Pacey, mais sa colère s’estompait avec les jours qui passaient. Pacey lui manquait plus qu’elle ne l’aurait cru. Ils n’avaient passé qu’une soirée ensemble, mais elle lui laissait un goût d’inachevé. Parfois elle le croisait dans les couloirs, Pacey lui adressait alors un timide sourire. Elle détournait le regard les jambes flageolantes et le cœur battant la chamade. Elle ignorait ces signes préférant écouter sa raison plutôt que son cœur.

Un soir en rentrant chez elle, elle découvrit une bouteille sur le rebord de sa fenêtre. En s’approchant elle constata qu’il y avait un message à l’intérieur. Elle prit la bouteille et regarda autour d’elle pour voir si la personne qui avait déposé ça était encore dans les parages. Mais il n’y avait personne. Elle ouvrit la bouteille et sortit le message. Elle déroula la feuille. Seuls quelques mots y étaient inscrits, pas de signature.

Rejoins moi à la marina.

Elle se demandait qui avait bien pu lui envoyé ce message. Piquée par la curiosité, elle déposa son sac à la maison et repartit à la marina.
En arrivant, elle ne savait pas trop où se diriger, le message ne disait pas à quels endroits de la marina elle devait se rendre. Elle regarda autour d’elle pour voir si elle ne connaissait pas quelqu’un. Soudain elle le vit s’approcher d’elle. Sa réaction fut de faire demi-tour et de repartir mais il la rattrapa par la main.
Pacey : Joey attends.
Joey : Qu’est ce que tu veux ?
Pacey : Que tu me laisses une chance de m’expliquer.
Joey hésita quelques secondes.
Joey : Tu as 5 minutes. Et pas plus, il fait un froid de canard.
Pacey la prit par la main.
Pacey : Suis-moi.
Joey : Où va-t-on ?
Pacey s’arrêta net.
Pacey : Attends ferme les yeux.
Joey : Quoi ? Mais …
Pacey : Fermes les yeux et fais moi confiance.
Il lui tenait toujours la main. Il s’arrêta et lui lâcha la main.
Pacey : Gardes toujours les yeux fermés.
Joey : Je peux savoir ce que tu fais ?
Pacey s’éloigna et mis un marche un poste radio. Joey entendit la musique, elle reconnut immédiatement la chanson de Jessica Andrews « I will be there for you ». Elle ouvrit doucement les yeux. Il y avait des bougies tout autour d’elle, leur lumière se reflétaient doucement dans l’eau. Pacey était derrière elle, elle ne l’avait pas entendu arriver.
Pacey : M’accordes tu cette danse ?
Joey se retourna vers lui, elle avait le cœur qui battait à cent à l’heure, elle avait l’impression qu’il pouvait entendre son cœur battre. Pacey lui prit la main et ils se mirent à danser au son de la musique. Ils ne sentaient pas le froid qui soufflait. Il n’y avait plus qu’eux, ils s’étaient transportés sur le True Love. Ils n’étaient plus sur le ponton, ils étaient en pleine mer, la lune et les bougies pour seul éclairage. Ils dansaient au son de la musique, les yeux dans les yeux. Joey ferma les yeux et posa sa tête contre Pacey. Elle aimait sentir les bras de Pacey autour d’elle. Elle retrouvait cette même sensation de calme et de sérénité qui l’envahissait à chaque fois qu’elle était avec lui, dans ses bras. Pacey était heureux que Joey ne l’ait pas repoussé, peut être qu’elle l’écouterait et qu’elle accepterait ses excuses. Même si elle décidait de ne pas lui pardonner, il aurait au moins partagé ce merveilleux moment avec elle. Lorsque la musique s’arrêta, ils restèrent dans les bras l’un de l’autre quelques instants. Pacey se dégagea d’elle et prit la parole. Joey n’osait pas bouger elle était encore sous le charme, sa colère avait complètement disparu.
Pacey : Joey, je sais que je t’ai fais du mal, mais tout ce que je t’ai dit je l’ai dit sous la colère. Je ne cessais de t’imaginer avec lui et ça me rendait dingue. Je regrette sincèrement. Je n’ai pas réfléchi, c’est tout moi, j’agis et je réfléchis ensuite.
Joey sourit et s’approcha de lui.
Joey : J’ai été blessé par tes propos parce que tu as osé imaginer que je pourrais coucher avec n’importe quel garçon. Je pensais que tu me connaissais mieux que personne, que tu me comprenais et subitement tu étais devenu un inconnu à mes yeux. Et je comprends que l’on peut dire ou faire des choses sous la colère que l’on regrette après.
Pacey : Alors tu me pardonnes ?
Joey: Je crois que oui. Puis elle ajouta avec un sourire coquin. Il va falloir que tu me prouves tes bonnes intentions.
Pacey : Aurais tu une idée ?
Joey : Tu pourrais déjà remettre la musique.
Pacey s’exécuta, Joey s’approcha de lui et lui tendit la main.
Joey : M’accordes tu cette danse ?
Pacey : Avec plaisir.
Ils se remirent à danser, Joey était contre Pacey lorsqu’elle l’entendit murmurer.
Pacey : Je t’aime.
Elle leva le regard vers lui.
Joey : Je t’aime.
Ils continuèrent à danser même lorsque la musique fut finie et malgré la neige qui s’était mise à tomber.

FIN.

Appréciations : Comme toujours, c’est un véritable plaisir de te lire. Ton histoire est originale et j’adore la façon dont tu as imbriqué les indications, c’est fluide, tout coule de source. On a pas l’impression que c’est là parce qu’il fallait le mettre. C’est très agréable. J’ai aussi beaucoup apprécié l’histoire autour de Joey, c’était inattendu de sa part et c’est bien. Le seul bémol de l’histoire, c’est la fin, je trouve que Joey s’en sort trop facilement. En général, les personnes dépendantes passent par un sevrage pour s’en sortir et on des périodes de manques difficiles. J’aurais bien aimé voir Joey passer par ses étapes, ça aurait été sympa. En tout cas, bravo, j’ai beaucoup aimé.
Ecrit par lilis012 
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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

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