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Et si...

 

Flash spécial « Nous interrompons nos programmes pour vous tenir au courant d’un évènement aussi dramatique que surprenant qui est en train de se produire. En effet, la grande puissance américaine vient d’être attaquée sur son sol. Ce matin deux avions sont venus s’écraser dans les tours jumelles du World Trade Center. D’après nos envoyés spéciaux il reste encore de nombreuses personnes piégées dans cet enfer. Certaines d’entre elles sautent par les fenêtres par désespoir. Oh, mais c’est pas possible! Oh mon dieu une des tours vient de s’effondrer. Je n’en crois pas mes yeux! Un tel drame semble inimaginable… »

Voilà ce qu’une jeune femme brune d’environ 25ans vient d’apprendre par la radio. En entrant dans sa voiture elle a allumé l’autoradio et voilà qu’à peine cinq minutes après, elle entend cette terrible annonce. C’est choquée qu’elle se gare sur le bas côté comme paralysée. La peur l’a envahie toute entière, chaque pore de son corps souffre. Elle reste un moment tétanisée, repassant en boucle dans sa tête les mots de la journaliste. Si c’est vrai… Bien sûr que c’est vrai, sinon ils n’en parleraient pas à la radio. Mais cette réalité est tellement affreuse qu’elle est difficile à accepter. Elle sait parfaitement qu’il est là bas, elle sait qu’il travaille dans ces tours. Ça fait plus de trois mois qu’il est partis, plus de trois mois qu’elle ne lui a pas parlé. Comment est-ce possible? Comment ont-ils pu s’éloigner à ce point? Ils étaient si proche avant…

Ils ont grandi ensemble, dans la même famille. Tout deux ont été abandonnés par le seul parent qui leur restait. Ils se sont retrouvés dans la même famille d’accueil et y ont grandi tous les deux. Ils ont un peu moins de six mois de différence d’âge, pourtant il n’a cessé de vouloir la prendre sous son aile. Elle a toujours aimé le fait qu’il prenne soin d’elle. Tel un grand frère il se faisait un devoir de la protéger de tout. Et puis, il y a eu ce baiser, ce seul et unique baiser, mais cause de son départ. Il lui a demandé ce qu’elle ressentait pour lui, mais sa réponse aurait pu être source d’un trop gros changement, d’un trop grand risque de tout perdre. À part lui, elle n’a pas de famille, il est son seul lien. Bien sûr elle apprécie les parents qui l’ont recueillis mais c’est différent… Alors, lorsqu’il lui a posé cette question elle n’a su que répondre et un matin il s’est envolé pour les Etats-Unis.

Il a décroché le travail de ses rêves. Un grand bureau d’architecture, très reconnu, a retenu son dossier de candidature. Il était donc trop tard pour lui dire quoi que ce soit. De toutes façons qu’aurait-elle pu lui dire? C’est comme ça que depuis trois mois, tout deux ne se sont plus donné de nouvelles. Mais là, maintenant, il était peut-être mort; elle ne le reverrait peut-être jamais; elle ne pourrait peut-être plus jamais lui dire qu’elle l’aime!!! Mais oui, elle l’aime! Comment n’a-t-elle pas pu s’en rendre compte avant ? Toujours jalouse des filles qui l’approchaient, et puis ces trois derniers mois… Malheureuse à longueur de journée, de mauvaise humeur, des insomnies, plus aucune vie sociale, plus envie de rien… Tous ces signes étaient pourtant évidents. Pourquoi faut-il toujours un drame pour se rendre compte de la valeur des choses que l’on a ? Jen!!! Mais oui, Jen saurait certainement s’il travaillait aujourd’hui. Elle prend donc son portable :

… : Jen ?

Jen : Joey!?! C’est bien toi ?

Joey : Oui.

Jen : Tu as entendu les informations ?

Joey : Oui.

Jen : Tu es où ?

Joey : Dans ma voiture.

Jen : Tu conduis là ?

Joey : Non, je me suis garée.

Jen : Tu as bien fait. À ta voix je me doute de ton état, tu veux…

Joey : Je veux juste savoir s’il travaillait ce matin.

Jen : Joey, tu le connais, tu crois vraiment qu’il est debout à cette heure là ?

Joey : Jen, répond à ma question. Est-ce qu’il travaillait ?

Jen : Non, maintenant je me souviens, il m’a dit qu’il partait en repérage pendant deux jours.

Joey : C’est vrai ?

Jen : Tu me connais, je suis pas du genre à te mentir surtout sur ce sujet.

Joey : Bien, c’est une bonne chose… Je te laisse Jen, merci.

Jen : Je t’en pris je n’ai rien fais.

Joey raccroche son téléphone, mais elle n’est absolument pas rassurée. Il y a quelque chose dans la voix de Jen qui la dérange. Peut-elle lui mentir ainsi ? C’est sur cette interrogation que Joey décide de reprendre la route en direction du rendez-vous avec son agent.

Jen quant à elle fixe son téléphone les yeux perdus dans le vague. Bien sûr que non, elle ne mentirait jamais à ce sujet… Surtout pas à sa meilleure amie, sa seule amie d’enfance. Joey et elle se connaissent depuis leur plus jeune âge ; elles devaient avoir à peu de chose près 5 ans lorsqu’elles se sont rencontrées en classe. À partir de cet instant, elles ne se sont jamais quittées. L’amitié entre les deux jeunes femmes est pourtant tout ce qu’il y a de plus surprenant. Jen est plutôt extravertie et sûre d’elle alors que Joey est très secrète; presque marginale. Mais toutes les deux se sont apprivoisées et aujourd’hui, elles n’imaginent pas la vie l’une sans l’autre. Pourtant Jen ne sait pas tout de Joey ; elle sait que ce n’est pas qu’elle ne lui fait pas confiance, mais Joey est comme ça, elle ne se dévoile presque jamais. Sauf à lui bien sûr, il est le seul à qui elle se confie, le seul à avoir le droit d’entre apercevoir la tristesse qui l’envahit parfois.

Et s’il était dans ces satanées tours ? Et si elle venait de dire le plus gros mensonge de toute sa vie ? Enfin, elle décide de raccrocher son téléphone mais elle continue de fixer ce combiné comme si la réponse pouvait parvenir de cet objet inanimé.

… : Elle a vu les infos ?

Jen : Elle l’a entendu à la radio dans sa voiture.

… : Et si j’ai bien tout compris, tu lui as menti.

Jen : Dawson c’est pas le moment de me faire la morale.

Dawson : Je ne te fais pas la morale, je veux juste comprendre ce qui t’a poussé à faire ça.

Jen : Elle semblait déjà si désemparée, si perdue… Imagine, elle est déjà dans cet état alors qu’elle ne sait même pas qu’il est possible qu’il ait été dans ces tours ce matin. Elle est toute seule à Paris sans personne avec qui partager sa souffrance, son inquiétude. Je ne voulais pas aggraver la situation.

Dawson : Je crois que j’ai compris ce que tout ça signifie.

Jen : Tu me connais trop bien mon cœur.

Dawson : Je fais ma valise et retour aux sources.

Jen : Tu ne t’imaginais pas que la vie avec moi serait un tel périple, n’est-ce pas?

Dawson : Si je t’aime, c’est entre autre pour ça.

Le regard de Dawson est d’un infini amour et d’une grande douceur. Jen lui sourit puis, elle va dans leur chambre pour préparer son sac pendant que son chéri appelle l’aéroport pour réserver deux billets. En faisant sa valise le souvenir de leur rencontre la fait sourire. Elle a bien été inspirée, il y a cinq ans, d’avoir un accrochage avec lui. Il est sortis de la voiture avec un sourire et il s’est montré d’une véritable gentillesse. Il lui a dit que ce n’était pas grave du moment qu’elle n’avait rien. Et puis pour le constat il lui a répondu que ce n’était pas la peine à condition qu’elle lui donne son numéro. Surprise, elle lui a donné et a prit le sien. Quand elle a raconté cette histoire à sa meilleure amie, Joey, elles en ont conclu que c’était un dragueur de premier ordre. Mais au final il avait attendu quatre semaines de conversation téléphonique pour l’inviter à dîner. C’est un homme vraiment adorable qui lui est apparu. Tout le temps passé ensemble, il ne regardait qu’elle, il l’a faisait rire,… Et puis un beau jour, ils se sont embrassés. De ce baiser a découlé une relation merveilleuse dans laquelle elle s’épanouie. Au début cela n’a pas été évident, lui le scénariste prodige et elle l’auteur un peu baroque, lui habitant Paris et elle toujours dans sa petite ville de province où elle a grandit; mais un jour, il a fait le choix de venir vivre dans sa ville, enchaînant les allers retours pour son travail. Cela fait maintenant presque cinq ans qu’ils sont ensemble. Et à 25 ans, ils commencent à envisager le mariage et la famille. Tiens, en pensant à la famille, Jen se rend compte qu’elle ne peut pas partir aussi précipitamment sans prévenir sa sœur. Elle prend donc son téléphone portable et compose le numéro de la boutique de sa sœur dans laquelle, accessoirement, elle travaille comme vendeuse à mi temps, ce qui lui permet le reste du temps d’écrire des livres pour enfants.

… : Allo !?!

Jen : Salut little sister.

… : Jen ?

Jen : Parce que t’as une autre sœur ? Je savais pas.

… : Très drôle. Que me vaut l’honneur de ton appel ?

Jen : Ecoute Audrey, je sais pas si tu as entendu les infos mais il s’est passé quelque chose de vraiment grave aux États-Unis

Audrey : J’ai entendu ça. Mais je vois toujours pas pourquoi tu m’appelles.

Jen : J’ai eu Joey au téléphone tout à l’heure…

Audrey : Ho, Joey, les Etats-Unis… Je vois, tu vas aller la soutenir. T’en fais pas pour la boutique, je vais assurer. Montes à Paris et tiens moi au courant de tout. Si y a besoin, appelles moi et je monte.

Jen : Promis. Merci petite sœur.

Audrey : C’est pas pour toi que je le fais, c’est pour notre petite Joey.

Jen : Très bien je lui dirais. A bientôt ma belle.

Audrey : Bye sœurette.

A peine avait-elle raccroché que Dawson entre dans la chambre pour lui annoncer qu’ils avaient deux places de réservées sur le prochain vol dans deux heures.

A l’autre bout de l’hémisphère deux jeunes hommes amis d’enfance se retrouvaient enfin. Le premier s’avance vers l’autre qui était en train d’observer un bâtiment s’étendant devant eux, donnant face à la mer.

… : Hey, monsieur je peux vous aider ?

… : Pacey ça fait plaisir de te revoir.

Pacey : Je suis content de te revoir aussi Jack.

Après une accolade amicale Pacey entraine Jack dans l’immeuble.

Pacey : Et voilà, ma création qu’en penses-tu ?

Jack : C’est vraiment un super boulot. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu faire mieux. Y a du style, tu l’as rendu vraiment agréable à vivre. Je pense que tu n’auras pas de mal à le vendre.

Pacey : J’espère bien, c’est un de mes projets et s’il échoue, je ne suis pas sûr que mes employeurs me garderont avec eux.

Jack : On est un peu dans la même galère. Mes employeurs sont très recherchés et si je ne parviens pas à suivre je ne ferais pas long feu dans ce domaine.

Pacey : Tu sais quoi, ça me fait plaisir de te revoir. Ça te dis que l’on dîne ensemble?. Tu pourras me raconter tout ce qui se passe dans ta vie. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles du petit groupe.

Jack : Tu sais, moi c’est un peu pareil. En dehors de quelques coups de fil à Jen, j’ai perdu le contact avec eux. Mais j’espère bien revenir vite là-bas. J’ai une vie qui m’y attend, mais surtout j’ai quelqu’un à revoir.

Pacey : Des choses à mettre au clair avec ce quelqu’un c’est bien ça ?

Jack : Comment tu sais ça ?

Pacey : Je ne suis pas aveugle mon ami. Dieu m’a fait des yeux c’est pour observer.

Sur ce, ils continuèrent la visite de l’immeuble, puis allèrent déjeuner ensemble. De l’autre coté de l’hémisphère, Jen et Dawson étaient arrivés à Paris, à l’appartement de Joey, qu’ils attendaient.

Joey rentrait à son appartement le cœur serré. Toute la journée, elle a tenté de se persuader que Jen lui a dit la vérité. Dans l’ascenseur elle ne peut contenir une larme. S’il faisait partie des morts, sa vie n’aurait plus aucun sens. À quoi bon vivre seule dans ce monde impitoyable. Dés son plus jeune âge, elle a été abandonnée par une mère beaucoup trop jeune pour endosser ce rôle. Recueillie dans cette famille à 4 ans, elle ne peut pas dire qu’ils se soient mal occupé d’elle, mais ils ne la comprenaient pas vraiment.

Dans sa bulle, elle ne laissait personne y entrer. Encore maintenant elle ne laisse personne l’approcher. Elle est comme un animal sauvage qui refuse de se voir approcher par les hommes, trop méchants à son goût. Le seul à avoir réussi à percer sa coquille, c’est Lui ! Lui seul sait où elle s’en va quand son esprit se déconnecte de la réalité. Lui seul sait lire en elle ce qu’elle refuse de s’avouer à elle-même. C’est lui qui l’a poussé à écrire ses chansons et à les chanter sur scène. Il était là à son premier concert, à sa première audition, le jour où elle a signé son contrat il y a de cela 3 ans. C’est pas possible, il ne peut pas être mort, elle le saurait, elle le sentirait au plus profond de ses entrailles. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. À peine a-t-elle le temps de sortir un pied dans le couloir qu’une furie se jette à son cou.

Jen : Surprise!

Joey : Qu’est ce que tu fais là ?

Jen : Sympa l’accueil, mais je ne suis pas venue seule. Mon cher et tendre est aussi du voyage.

Dawson : Salut ma belle.

Joey : Salut.

Ils se serrèrent dans les bras l’un de l’autre. Depuis que Jen les a présenté il y a de cela 5 ans, une tendre amitié s’est créée entre les deux jeunes gens. Amitié qui a rendu une personne en particulier très jalouse. Soit disant qu’il avait peur pour sa petite sœur, mais Dawson a su dés le début que l’Amour était la seule raison. Jen tira Joey de ses songes.

Jen : Tu sais que ton chien est un vrai mæstro de l’aboiement, il nous a fais une de ces symphonie à lui tout seul depuis que l’on est arrivés. Et puis, tant que j’y pense c’est quoi ce nom Equinoxe ? T’as pas trouvé mieux pour ton chien ?

Joey : Je trouve que ça lui va vraiment bien. Et puis, c’est un peu plus recherché que tous ces noms un peu balourd que portent les autres chiens. Ça lui donne du style.

Jen : Ouai, si tu le dis.

Dawson : Je ne veux pas jouer les trouble-fête, mais on pourrait peut-être continuer cette conversation à l’intérieur.

Joey : Tu as raison. Venez, entrez.

Ils pénétrèrent dans cet immense appartement que partageait Joey avec lui, avant son départ. Il l’avait suivit lorsque pour sa carrière elle avait décidé de monter à Paris. Il avait trouvé une école sur Paris puis un petit travail mais il avait refusé de la laisser seule ne serait-ce qu’un instant. Dans l’appartement des photos restent, tel des vestiges de leur relation. Dans la chambre du jeune homme demeure toujours quelques affaires lui appartenant. De cette façon, il voulait lui faire comprendre qu’il reviendrait; mais aujourd’hui, tout semble compromis. Joey est heureuse de voir ses amis mais au fond elle sait très bien pourquoi ils sont là. Elle fait mine de rien et prépare quelques boissons et des gâteaux à grignoter qu’elle dépose sur la table basse du salon. Ensuite, elle s’assoit en face d’eux. Les deux amis se sentent mal et fixent le parquet. N’en pouvant plus Joey prend la parole.

Joey : Il était dans les tours n’est ce pas ?

Jen : En réalité, je ne sais pas.

Joey : Pourquoi m’avoir menti Jen. Tu te rends compte de ce que ça veut dire ? Comment as-tu pu me mentir sur un tel sujet ?

Jen : Joey calme toi, je ne voulais pas que tu souffres toute seule dans cet appartement, à Paris où tu ne connais personne. J’ai pensé que ça serait mieux si on était là, avec toi quand tu douterais.

Joey : As-tu essayé de l’appeler ?

Jen : Oui, tout au long de la journée mais je ne parviens pas à le joindre. Je ne sais pas comment avoir des nouvelles.

Dawson : J’ai essayé d’appeler l’agent immobilier de ton cœur Jen mais il ne répond pas non plus. Pourtant il est le seul qui se trouve sur le même continent.

Joey n’en croit pas ses oreilles, ses craintes semblent fondées finalement. Sans dire un mot elle sort de la pièce et s’enferme dans sa chambre. Jen et Dawson savent pertinemment qu’elle ne leur dira rien de son chagrin, de sa peur de le perdre. Ils la connaissent assez pour savoir qu’elle ne leur parlera pas, qu’elle a besoin de se retrouver toute seule pour faire le vide. Jen savait avant de venir qu’elle réagirait ainsi, mais au moins en étant sur place elle peut la surveiller, voir comment elle s’en sort. Jen se décide à aller cuisiner quelque chose. Rien de bien compliqué, des pâtes avec une sauce qu’elle tient de sa famille. Puis, ne voyant toujours pas Joey sortir de sa chambre, sur les coups de huit heures, elle se décide à porter un plateau repas à son amie. Après avoir frappé, elle entre dans la chambre plongée dans l’obscurité. Avec prudence elle s’approche du lit et y dépose le plateau.

Jen : Et zut. J’ai complètement « zappé » la fourchette. C’est sûr que ça ne sera pas évident de manger avec les mains. Bouges pas je reviens tout de suite.

Sans avoir entendu une seule parole de son amie, elle ressort de la chambre et se dirige vers la cuisine mais avant de l’atteindre, elle entend un drôle de bruit venant de la chambre de Joey. Elle s’y précipite. Elle y trouve le plateau repas complètement renversé et Joey assise contre le lit les genoux remontés et la tête cachée à l’intérieur entourée par ses bras. À voir les soubresauts que son corps effectue, il n’y a aucun doute, son amie est en train de pleurer et pas qu’un peu. Lentement, elle s’approche du lit et s’assoit à côté d’elle. Elle lui passe un bras autour des épaules et l’attire près d’elle. Sans trop réfléchir, Joey pose sa tête sur l’épaule de son amie et pleure tout ce qu’elle peut. C’est la première fois pour Jen qu’elle voit sa meilleure amie dans cet état. Jamais se montrer fragile était le maître mot de Joey. Elle se refuse de montrer ses faiblesses. Donc, la voir ainsi lui arrache le cœur. Bien évidemment Jen sait que s’il venait à disparaître Joey ne s’en remettrait jamais. Entre deux larmes, Joey parvient à articuler quelques mots.

Joey : Je l’ai perdu.

Jen : Mais non mon cœur, mais non…

Joey : J’ai perdu le collier qu’il m’a offert, tu sais pour mes dix huit ans, il avait travaillé dur et il m’a offert un superbe collier avec un pendentif en forme de clé de sol. Ça veut tout dire Jen, je l’ai perdu, je l’ai perdu…

Jen : Ne dis pas ça, tu sais aussi bien que moi que rien nous dit qu’il était vraiment dans les tours ce matin. Après tout, tu sais mieux que quiconque qu’il n’est pas du matin.

Joey : Je le sais, mais depuis trois mois, je ne sais plus qui il est. Je ne sais même pas s’il était dans ces tours tu te rends compte. Mon dieu Jen je ne veux pas croire qu’il y soit et qu’il meurt sans savoir, sans que je puisse lui dire…

Jen : Il n’est pas mort, j’en suis sûre.

En fait Jen en était au même point que Joey ; elle redoutait vraiment qu’il fasse partie des cadavres que l’on retrouvera sous les décombres. Mais pour son amie, elle se doit de ne rien laisser paraître. Comparée à la souffrance de Joey, la sienne est vraiment moindre. Elle venait de prendre une grande décision, elle resterait ici tant que son amie aurait besoin d’elle. Soit jusqu’à ce que l’on ait des nouvelles de lui, soit, c’est affreux de penser à cette éventualité, jusqu’à ce qu’elle se remette, si c’est possible, de la mort du seul homme qu’elle ai jamais aimé…



A des milliers de kilomètres de là, deux jeunes hommes sortent du restaurant où ils ont déjeuné. Ils commencent à se balader en bord de mer profitant des rayons de soleil qui illuminent l’océan devant eux.

Pacey : Je crois que la vie ici ne me convient pas autant que ça. Je me sens tellement loin de tout. Il y a la préface d’un livre qui conviendrait bien pour expliquer ma vision de la vie ici elle dit : « Le corbeau s’est posé devant moi sur la route, tel un roi sur son trône. Il a tourné sa tête dans ma direction et m’a fixé. J’ai compris à cet instant que j’aurais dû vivre cette vie à fond plutôt que de douter sans cesse. J’aurais dû le faire, car cette apparition était le signe du malheur à venir dans ma vie. Si à ce moment j’avais pu retourner dans le passé, je l’aurais fait. J’aurais dit à ce petit garçon apeuré que la vie ce n’est pas une fuite en avant mais au contraire qu’affronter chaque obstacle nous rend plus fort et nous apprend à être confronté au pire. Je lui aurais dit de se battre pour ce dont il rêvait. Je lui aurait dit d’aimer sans avoir peur de souffrir. Il est bien connu que si il n’y avait pas de souffrance, alors les choses en seraient moins belles quand elles se réaliseraient… »

Jack : Je ne comprend pas trop le rapport avec ta vie ici?

Pacey : Si je suis parti de là-bas, ce n’est pas vraiment pour le poste que l’on me proposait, car au final il n’est pas si génial que ça. Si je suis parti, c’est parce que j’avais peur de ne jamais trouver mieux. J’avais peur d’avouer mon amour, peur de la réponse qui pourrait en découler. Toute ma vie est basée sur la peur. Aujourd’hui, je me rends compte de mon erreur. À toujours vouloir éviter d’essayer et de tomber, j’ai loupé beaucoup trop de choses, beaucoup trop de moments qui auraient pu être inoubliables.

Jack : C’est pas que je veuille casser ce moment de pure et intense réflexion, mais je crois que l’on vient de se soulager sur ta veste.

Pacey : Quoi! ?! Ragh satanées mouettes elles ne pourraient pas faire ça ailleurs? Décidément, je ne suis pas gâté par ces sales bêtes à chaque fois, elles me prennent pour cible. Je dois être détesté par la nature.

S’ensuivit un long fou rire. Jack ne pouvait plus s’arrêter. Décidément son ami n’avait pas changé d’un pouce. Pourtant dans sa façon de parler et de voir la vie, il avait beaucoup mûri. Tel un grand sage il semblait avoir pris conscience de la vie. Il était très fier de lui, très fier de sa progression et si une chose était sûre pour lui, c’est qu’il rentrerait bientôt au bercail. En passant devant une vitrine où des télés étaient allumées, Pacey arrête Jack dans son élan et fixe l’écran.

Pacey : Notre cher président à quelques mots à nous dire. Je me demande bien ce qu’il va encore nous sortir.

À peine venait-il de finir sa phrase que les images des tours le tétanisèrent. Tout au long de cette matinée il avait été comme déconnecté de la réalité. Avec Jack ils étaient comme partis dans un autre monde. Et voilà que le monde se rappelle à lui. La vie peut définitivement être vraiment atroce. Au début il a du mal à en croire ses yeux. Puis, arrive la panique, tout ses collègues pouvaient faire partis des morts. Bien sûr, lui, il avait eu la chance d’avoir pris sa matinée pour revoir Jack qui était de passage dans le pays. Jack est agent immobilier mais au Canada. Il a pris quelques jours de repos pour venir visiter un peu le coin mais surtout pour voir Pacey. C’est un peu sous la demande expresse de Jen qu’il a pris cette décision, mais à l’instant présent il était bien content de l’avoir fait. Il venait peut-être de sauver la vie de son ami. Pacey toujours sous le choc avait les yeux rivés sur l’écran de télévision.

Jack : Pace ça va?

Pacey : Je sais pas trop. Tu sais que j’y travaille ? Là bas il y a certainement des collègues à moi. Des gens que je croise tous les jours dans l’ascenseur. Mon dieu mais où va le monde. Je ne comprends plus rien aux hommes.

Jack : Essaie de les joindre.

Pacey : Impossible… Mon portable est resté là bas. Je l’ai oublié hier soir. J’aurais dû être là bas. J’arrive toujours en avance au travail. Quand tout est calme je trouve plus d’idées. Je devrais être mort à l’heure qu’il est.

Jack sentant la terreur de son ami il le prend dans ses bras. Il essaie en le serrant le plus fort possible de lui faire passer tout le courage qu’il a. Il le fait s’éloigner de la vitrine et l’emmène sur la plage où ils s’assoient, fixant l’océan, l’esprit ailleurs. Ils restèrent ainsi tout l’après-midi comme déconnecté de la vie réelle qui semble aujourd’hui effrayante.

De son coté, à Paris, Joey s’est enfermée dans sa chambre et est allongée sur son lit le regard perdu dans le vague fixé sur le plafond. Elle essaie de comprendre tout les éléments qui viennent de lui éclater en plein visage. Cette journée semble s’éterniser. Cette journée est et sera certainement l’une des journées les plus affreuses de sa vie. De leur coté Dawson et Jen sont assis dans le canapé et regardent vaguement la télévision. Bien sûr ils n’ont cessé de tenter de joindre leur ami mais toujours aucune nouvelle. Soudain une douce musique leur arrive aux oreilles. Ils se lèvent tout les deux et se dirigent vers la salle dans laquelle Joey a installé son piano et sa guitare. Ils ne veulent pas la déranger, ils restent donc dans l’embrassure de la porte et l’écoute chanter sa peine. S’ils ont compris une chose c’est que Joey se dévoile lorsqu’elle chante. C’est le seul moment où ils peuvent voir ses blessures, ses cassures. Elle est tellement différente lorsqu’elle chante tellement puissante.

Joey : La vie s’évade de moi en même temps que tu pousses ton dernier râle

La vie devient néant lorsque ton visage devient de plus en plus pâle

Tes yeux verront d’autres paysages; les miens ne voient plus depuis ta mort

Je suis seule dans ce monde maintenant que tu es partis

Tu n’aurais pas dû me laisser aujourd’hui je ne suis plus qu’un corps

Un corps inanimé, l’âme s’est éteinte sans toi je n’ai plus de vie.

Je ne pourrais jamais te dire je t’aime, le remord devient mien

Je ne peux plus sourire sans avoir en écho le tien.

Sa voix est cassée par les larmes qui ne cessent de couler. Dawson s’est approché d’elle et la serre dans ses bras. Joey cesse de jouer et se blottit dans les bras de son ami. Il sait que la vie vient de lui mettre une grande gifle. Il la raccompagne dans sa chambre, l’aide à s’allonger sur son lit et la borde. Ensuite, il rejoint Jen au salon. Celle-ci est debout devant la fenêtre, avec Equinoxe dans les bras. Elle fixe l’horizon, cette nuit si sombre va de paire avec la tristesse de leurs cœurs. Dawson s’approche d’elle et la prend dans ses bras.

Dawson : Tu tiens le coup mon cœur ?

Jen : Je crois… Je crois que le petit bouchon ressent la tristesse de sa maîtresse. Il était tout perdu quand je suis revenue dans le salon.

Dawson : C’est normal je crois que comme nous, il n’a jamais vu Joey dans cet état. C’est déroutant.

Jen : Je ne sais pas ce qu’il se passera s’il est vraiment dans ces tours. Je n’ose même pas y penser.

Dawson : Cette perspective est tellement dure.

Ils savent tout deux que ce serait bien pire que ça. Le perdre serait comme perdre un membre de leur famille, comme une partie d’eux même. Ils passèrent une grande partie de la nuit ainsi. Difficile de dormir avec ce doute persistant.

C’est une sonnerie de téléphone qui les réveilla. Jen commence par taper dans le vide à la recherche d’un réveil imaginaire. Mais très vite, elle se précipite sur le téléphone.

Jen : Allo ?

… : Je ne te réveille pas?

Jen : Ho mon dieu !!! C’est bien toi ? Tu es bien à l’autre bout du fil ?

… : Apparemment oui. Je voulais vous appeler plus tôt, mais un ami m’a fait remarquer que c’était la nuit chez vous.

Jen : Tu peux le frapper pour moi. Tu t’imagines pas la peur que l’on a eu. Pacey ça fait vraiment plaisir d’entendre ta voix.

Pacey : Je suis pas mécontent d’entendre la tienne non plus.

Jen : Tu sais quoi, ne quitte pas je vais réveiller Joey et je te la passe.

Pacey : Non, non c’est pas la peine tu lui diras que tu m’as eu.

Jen : Mais attends tu n’imagines même pas dans quel état elle est actuellement. Depuis hier elle n’est que l’ombre d’elle-même. Je ne l’ai jamais vu dans un tel état. Il faut qu’elle sache que tu es en vie et en pleine forme. Tu es bien en pleine forme ?

Pacey : Oui, je n’étais pas au travail quand ça s’est passé. J’avais rendez-vous avec Jack pour un petit week-end au bord de mer.

Jen : Il a toujours les bonnes idées au bon moment. Alors tout va bien promis ?

Pacey : Promis je n’ai rien. Jen je vais devoir te laisser. Dis à Joey que je l’embrasse.

Jen : Je n’y manquerais pas.

Jen raccroche avec un grand sourire. Elle regarde Dawson qui arbore le même sourire de bonheur. Sans un mot ils se lèvent du canapé et se dirigent dans la cuisine. Dawson descend à la boulangerie chercher des croissants. Lorsqu’il remonte Joey est réveillée et serre Jen dans ses bras. Des larmes coulent le long de ses joues , mais cette fois il sait qu’elles sont de bonheur. La petite fille fragile de la veille semble n’avoir été qu’un mirage. Elle reprend tout son aplomb et s’installe à table pour petit déjeuner. Ils parlent peu mais se regardent beaucoup avec tous le même sourire. Joey regarde le courrier que Dawson vient de déposer sur la table. Soudain son visage se fige. Elle lâche tout le courrier. Non, une lettre demeure toujours dans ses mains. Une lettre qu’elle fixe comme elle fixerait un ovnis. Et d’une voix mal assurée :

Joey : C’est une lettre de lui.

Jen : De lui ? Tu veux dire de Pacey ?

Joey : De qui d’autre ?

Jen : Qu’est ce que tu attends pour la lire ?

Joey décachette l’enveloppe et en sort une feuille. Elle commence la lecture consciencieuse de cette lettre.


« Ma petite Joey,

Depuis quelques mois, nous nous sommes vraiment éloignés. Je ne parle pas des kilomètres qui nous séparent, tu l’auras sûrement deviné. Je parle de cette terrible absence de nous, de l’un pour l’autre. C’est une véritable déchirure pour moi que l’on soit devenus pratiquement des inconnus. Je ne sais plus dire qui tu es aujourd’hui. Bien sûr, Jen me donne de tes nouvelles, mais elle ne peut pas me dire ce qu’il y a au fond de toi. Elle ignore ce que je pourrais lire dans ton regard. Elle ne me décrit pas ton sourire; tu as tellement de façons de sourire… Elle ne pourra jamais me donner le doux son de ton rire, ni même ta voix sur tes chansons si troublantes. Tout ça pour te dire que tu me manques. Toi et tout ce qui fait que l’on est nous. Pendant que je t’écris cette lettre des tonnes de souvenirs m’envahissent. Seuls vestiges de nous deux, ce sont les seuls à me rendre le sourire les jours de grand froid. Je ne sais pas où nos vies nous mèneront, mais une chose est sûre c’est que je veux que tu fasses partie de la mienne. Choisis la manière dont tu veux en faire partie. Quelle qu’elle soit, je l’accepterais. Mon cœur t’appartient sans condition et sans limite dans le temps. J’espère que tu sais que tu pourras toujours compter sur moi. Souviens-toi : ‘‘La vie est une longue route, mais aucun de nous restera sur le bas coté.’’ Cette phrase nous concerne encore plus que les autres. Pardonnes-moi mon départ précipité. Pardonnes-moi notre dispute. Pardonnes-moi toutes mes erreurs…

Avec tout mon amour.

Pace. »

Joey ne peut retenir un sourire mouillé par les larmes qui roulent le long de ses joues. Décidément, en deux jours elle aura pleuré plus que durant ces vingt dernières années. Mais après tout cette lettre est exactement ce dont elle rêvait. De leur coté Jen et Dawson observent leur amie sans trop savoir quoi penser. Soudain Joey toujours perdue dans la contemplation de la lettre lit à voix haute

Joey : La vie est une longue route mais aucun de nous…

Jen (coupant Joey) : restera sur le bas coté.

Joey : Tu t’en souviens ?

Dawson : Je crois que l’on s’en souvient tous.

Jen : Nos premières vacances tous ensemble. C’était en Normandie si je me souviens bien.

Dawson : Oui, c’était dans cette petite ville de bord de mer, comment elle s’appelle déjà ?

Joey : Arromanches.

Jen : C’est ça!!! On devait repartir le lendemain, donc on a été sur la plage le soir pour profiter de la mer le plus possible.

Joey : On avait fait un feu de camp et on s’était tous retrouvés autour.

Dawson : Et puis, Jack nous a sorti cette phrase philosophique. On ne sait pas trop pourquoi ni d’où elle sortait.

Jen : Sur le coup on a bien ri et puis, on a décidé de la garder pour notre slogan.

Joey : C’est Audrey qui nous a dit que ça ferait un bon slogan pour une pub et Pace a dit non, c’est un slogan parfait pour ce que nous sommes.

Dawson : Décidément Pacey a toujours été notre pilier pour nous retrouver. Depuis qu’il est parti notre groupe est un peu parti en vrille.

Jen : C’est vrai que l’on se voit beaucoup moins depuis son départ pour les Etats-Unis. Mais on n’a pas perdu le contact. La preuve quand il y a besoin, on est toujours là les uns pour les autres.

Joey : C’est vrai mais dis moi la dernière fois où on a tous été réunis. Même sans Pace.

Dawson : Depuis qu’il est parti tout s’est enchaîné. Jack est parti à son tour. Toi, Joey, tu t’es définitivement installée ici et les fois où tu rentres chez toi sont rares. Et puis, nous on a notre vie là bas. J’ai l’impression que l’on s’est laissé dépasser par les évènements.

Jen : C’est décidé. Je nous oblige tous à nous revoir au moins une fois par mois. Chez l’un ou chez l’autre. On habite dans le même pays on peut bien faire ça.

Joey sourit à son amie, bien sûr qu’elle a raison mais la vie est tellement compliquée pour elle depuis plusieurs mois. En fait, elle l’est depuis qu’elle s’est retrouvée seule ici… Parviendront-ils à faire ce que Jen vient d’exiger ? Aucun doute quand cette jeune femme veut quelque chose, elle l’obtient. Ce petit bout de femme blonde a une force de caractère que Joey lui a toujours envié. C’est la sonnerie de la porte qui la sort de ses pensées. Joey se lève et va ouvrir. Jen, très curieuse, passe la tête par la porte de la cuisine et tend l’oreille.

Joey : Bonjour.

Homme : Bonjour Jo. J’ai vu les informations et je me suis dit que tu aurais peut-être besoin de moi, de ta famille.

Joey : C’est gentil Mitch mais tu sais que ma famille c’est lui.

Mitch : Quoi que tu puisses en penser, nous sommes aussi ta famille.

Joey : Je suis désolée c’est pas ce que je voulais dire…

Mitch : T’en fais pas je sais. On a beau t’aimer, on sait que Pacey et toi vous ne formez qu’un. C’est comme-si personne ne pouvait ne serait-ce que bousculer votre petit monde.

Joey : Tu veux entrer ? Il y a Jen et Dawson, je suis sûre que ça leur fera plaisir de te revoir. Et j’aimerais bien que tu restes un peu. Pacey a appelé pendant que je dormais et je me dis que peut-être on pourrait le rappeler tous les deux. Tu as dû avoir peur toi aussi.

Mitch : Avec plaisir merci.

Ils entrent tous les deux dans l’appartement et se dirigent vers la cuisine. Mitch est arrêté par Equinoxe qui lui fait la fête. Joey, elle, poursuit son chemin.

Joey : Les amis nous avons de la visite. Mon père vient prendre de mes nouvelles et de celles de Pacey. Je l’ai invité à se joindre à nous.

Mitch est le père adoptif de Joey et Pacey. Il aime ces deux enfants comme s’ils étaient les siens. Joey l’aime et lui est reconnaissante de tout ce qu’il a fait pour elle, mais au fond d’elle-même son père décédé dans un accident alors qu’elle était toute petite est un frein à l’amour qu’elle peut donner à Mitch. Elle a eu une grande chance de pouvoir retrouver un père mais son subconscient pense que si elle commence à se permettre de l’aimer comme un père elle perdrait totalement son vrai père. Mitch n’a jamais essayé de lui forcer la main, il sait qu’elle l’aime mais il sait que les blessures qui sont en elle, sont trop profondes pour se refermer un jour. Il prend ce qu’elle accepte de lui donner et ne lui demande rien de plus. Les amis de Joey et Pacey ont toujours adorés Mitch.

Assis autour de la table, le téléphone de Jen sonne. C’est Audrey qui veut des nouvelles. Jen s’éclipse dans le salon suivie de Dawson qui suppose que le père et la fille ont besoin de se retrouver un peu. Joey regarde son père et comme à leur habitude ils se comprennent. Elle prend son portable et compose le numéro de Jack, numéro avec lequel Pacey a appelé ce matin.

… : Allo ?

Joey : Jack ? Salut c’est Joey. Désolée de te le demander comme ça mais Pacey est à côté de toi ?

Jack : T’en fais pas je comprends très bien. Je te le passe tout de suite.

Joey : Merci…

Pacey : Jo ?

Joey : Pace… Je suis contente de t’entendre.

Pacey : Moi aussi mon ange. Désolé de ne pas t’avoir parlé tout à l’heure, mais je voulais pas qu’ils te réveillent.

Joey : Tu voulais surtout que j’ai ta lettre avant que l’on se parle, je me trompe ?

Pacey : Je vois que tu me connais toujours aussi bien en fin de compte.

Joey : J’espère bien que tu n’as pas changé depuis que tu es à l’autre bout de la planète.

Pacey : Toujours le même. Toi en revanche je trouve que tes musiques ont bien changé depuis que je suis parti.

Joey : Comment peux tu le savoir ?

Pacey : J’ai eu tes nouveaux singles par ma petite taupe.

Joey : Jen!!! J’aurais dû m’en douter. Que veux-tu, la vie change les gens… Dis moi, tu rentres, n’est ce pas ?

Pacey : Je serais là demain midi.

Joey : C’est la meilleure nouvelle que tu pouvais m’annoncer. Jack rentre avec toi ?

Pacey : Oui, je l’ai convaincu. Vous lui manquez presque tout autant qu’à moi.

Joey : Tu me manques Pace. J’ai hâte de te voir. Je viendrais te chercher à l’aéroport.

Pacey : Ca marche.

Joey : C’est pas que j’en ai envie mais je vais te laisser. Y a papa qui aimerait te parler. Reviens-moi vite et en pleine forme.

Pacey : A demain Jo.

Joey donne son téléphone à son père et part dans la salle de bain pour se préparer. Après tout, si elle veut pouvoir aller chercher Pacey et Jack à l’aéroport elle doit s’arranger avec son agent et bosser deux fois plus aujourd’hui.



Une fois dans sa voiture, Joey file au studio pour retrouver son producteur. Elle ne fait pas partie d’une grosse maison de disque, elle a préféré une maison de disque plus familiale. Elle entre dans le studio d’enregistrement et trouve comme à son habitude Max assis sur un des canapés, devant une tonne de papiers. Il ne se rend même pas compte de la présence de Joey, tellement il est plongé dans tout ce charabia de comptable. Max a une trentaine d’années et il est à la tête de cette petite maison de disques qu’il a créée avec son meilleur ami il y a de cela cinq ans. Depuis, ça marche bien pour eux. Il a découvert Joey lors d’une scène qu’elle avait fait dans un café théâtre à deux pas du studio. Il a tout de suite fondu sous la voix de la jeune femme. Joey tousse pour lui annoncer sa présence. Il relève la tête et lui lance un grand sourire.

Max : Voilà ma perle rare.

Joey : C’est trop d’honneur mon cher maître.

Max (tout en la serrant dans ses bras) : Comment tu vas ? Mieux qu’hier ?

Joey : Beaucoup mieux. En fait mon ami n’était pas dans les tours. Un gros poids vient de s’enlever de mon cœur.

Max : Ho! Je ne savais pas que c’était si important. Tu aurais dû me le dire.

Joey : Je ne voulais pas t’embêter avec ça.

Max : Tu sais bien que rien de ce qui te concerne ne me dérange.

Joey : Merci. Je vais avoir besoin d’une petite faveur.

Max : Je t’écoute.

Joey : J’ai des amis qui arrivent demain et j’aimerais aller les chercher à l’aéroport et rester avec eux toute la journée.

Max : Tu sais ce qu’il te reste à faire.

Joey : Bosser deux fois plus aujourd’hui.

Max : Et même que si tu bosses bien tu pourras avoir ta semaine. On a presque finis ton album, il ne te reste plus que deux chansons à enregistrer.

Joey : Merci.

Joey et Max s’entendent bien. Il est parvenu à la mettre en confiance pour qu’elle s’ouvre un peu . Juste ce qu’il faut, il sait très bien à présent qu’il ne peut lui demander plus. Il a longtemps été jaloux de la relation qu’elle entretient avec Pacey mais il s’est fait une raison. Il est parvenu à trouver une femme qui l’aime et avec qui il est très heureux. Toute la journée Joey se donne à fond pour parvenir à finir son album à temps.

Il est presque 22 heures lorsqu’elle rentre, mais elle est bien contente d’être parvenue à finir son album. Elle pénètre dans son appartement et des éclats de voix lui parvient. Ils viennent de la cuisine. Lorsqu’elle y entre elle découvre Jen et Audrey en plein préparatif.

Joey : Audrey !?! Que fais-tu là ?

Audrey : Tu crois que j’allais vous laisser vous amuser sans moi ?

Elles se serrent dans les bras. L’appartement de Joey se remplit mais ce n’est pas pour lui déplaire. Elle sait que ça fera plaisir à Pacey et Jack de tous les retrouver. Ça faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas tous retrouvé, juste comme ça.

Joey : Où sont les hommes ?

Jen : Dawson et Samuel ont embarqué ton père dans un délire console vidéo et depuis plus d’une heure on ne les a pas vu.

Joey : Deux questions : ils sont où pour jouer ? Mais surtout qui est Samuel ?

Audrey : C’est mon boyfriend.

Jen : Dans la chambre d’amis.

Joey : Ok, ok. Audrey tu es avec lui depuis longtemps ?

Audrey : Depuis deux mois maintenant. Il n’est pas l’amour de ma vie, mais ça se passe bien alors c’est cool.

Jen : Ne l’écoutes pas, ils sont trop mimi tous les deux. Ma sœur n’a jamais été aussi heureuse avec un homme. Enfin je veux dire en dehors de …

Audrey : N’en parlons pas. Vien Joey je vais te présenter Sam.

Sur ces mots, elle entraîne Joey à sa suite dans le couloir. Des éclats de rire parviennent jusqu’à leurs oreilles. Les hommes semblent bien s’amuser. Lorsqu’elles entrent, elles les trouvent assis par terre devant la télé une manette dans la main de Mict et Dawson.

Audrey : Mon cœur, j’aimerais te présenter mon amie Joey.

Samuel (se levant) : Joey, je suis content de faire ta connaissance. Depuis le temps qu’Audrey me parle de toi.

Joey : Je suis contente aussi. Je vois que vous avez convertis mon père. Attention dad ce genre de jeux devient vite une drogue.

Samuel : Ne l’écoutez pas monsieur. C’est une femme et une femme ne peut pas comprendre ce qu’est une console pour nous les vrais hommes!

Tous éclatent de rires. La soirée se déroule tranquillement. Le lendemain lorsque Joey se lève, tout le monde est déjà en pleine effervescence. Joey en profite donc pour aller parler avec son père qui finit de se préparer dans la chambre de Pacey.

Joey : Je ne te dérange pas ?

Mitch : Bien sûr que non. Entre Jo.

Joey : Une question me taraude l’esprit depuis que tu es arrivé. Tu es arrivé tout seul, tu es avec nous depuis et je ne t’ai pas vu une seule fois appeler mam. Est-ce que ça va entre vous ?

Mitch : Tu te souviens que je t’avais dis qu’avec ta mère on avait des problèmes ?

Joey : Oui, je m’en souviens mais tu m’as dit que ça s’arrangerait.

Mitch : Et bien c’était plus important que ce que je pensais. Ta mère et moi on a décidé de s’éloigner quelques temps. Elle vit dans la maison et moi j’ai trouvé un appartement pas très loin de chez nous. J’ai bon espoir que ça s’arrange mais je ne sais pas.

Joey : Je suis désolée pour toi dad. Tu es sûr que ça va aller ?

Mitch : T’en fais pas pour moi. Quoi qu’il arrive ta mère et moi resterons amis. Et ça ne changera rien pour vous. On veut essayer d’arranger les choses mais si jamais on voit que ça ne fonctionne pas et bien on choisira l’amitié.

Joey : Je comprend mais surtout si tu as besoin de parler, n’hésites pas à m’appeler.

Mitch : Merci mon ange mais t’en fais pas pour moi. Je repars dans l’après-midi demain je dois être au travail mais je veux voir mon fils avant.

Ils se sourient et rejoignent les autres dans la cuisine où une bonne odeur de café les attends. Tous sont pressés de retrouver Pacey et Jack, excepté Samuel qui ne les connaît ni d’Eve ni d’Adam. Dans la voiture de son père, sur la route qui les mènent à l’aéroport, Joey angoisse. Vont-ils retrouver leur complicité ? Ses doutes se dissipèrent au moment où elle l’aperçoit dans la file des passagers. Elle ne peut s’empêcher de courir vers lui et de lui sauter dans les bras. Pacey la serre aussi fort qu’il le peut. Dans les bras l’un de l’autre ils oublient complètement la réalité. Il n’y a plus qu’eux, le reste a totalement disparu. Audrey les rappellent à l’ordre.

Audrey : Hum c’est pas que je veux vous déranger mais nous aussi on aimerait bien prendre notre Pacey dans nos bras.

Les deux jeunes gens se lâchent. Pendant que Pacey embrasse les autres un par un Joey prend Jack dans ses bras. Pour éviter que les autres l’entende elle murmure à son oreille.

Joey : Merci Jack. Merci d’être venu ce week-end. Merci de lui avoir sauvé la vie.

Jack : Ce n’était pas son jour c’est tout. Je n’y suis pas pour grand-chose.

Joey : Pour moi je pense que si alors merci.

Ils se séparent à leur tour et tous prennent la direction des voitures. De retour à l’appartement de Joey, Pacey reprend possession de sa chambre et propose à Jack de la partager avec lui. Ainsi Audrey et Samuel restent dans la chambre d’amis; Jen et Dawson dans le canapé du salon. Tout le monde est heureux de se retrouver. Pacey rejoint tout le monde dans le salon alors que Jack préfère s’isoler un peu dans la chambre. Jen sait parfaitement pourquoi et se décide donc à aller le retrouver. Elle s’assoit à ses côtés sur le lit.

Jen : Ca va ?

Jack : Tu connais très bien la réponse.

Jen : Je sais… Je suis vraiment désolée.

Jack (s’emportant) : Tu es désolée de quoi ? Hein dis moi ? Qu’elle sorte avec quelqu’un ? Que je l’apprenne en rentrant pour la retrouver ? Que j’éprouve un amour qui n’est pas réciproque ? Ou bien de m’avoir menti ? De ne pas avoir joué ton rôle d’amie ? De m’avoir laissé penser que j’avais peut-être une chance ? Dis moi, de quoi es-tu désolée ?

Jen : Un peu pour tout ça…Je m’en veux pour tout mais je pensais vraiment que tu avais tes chances avec elle. Elle était tellement triste quand tu es parti. Elle ne cessait de me parler de toi, de me demander de tes nouvelles. Et puis un jour elle m’a présenté Samuel. Je sais que j’ai fais une erreur, que je n’aurais jamais dû te mentir mais pardonnes moi.

Jack : Je te pardonne. Je sais que ce n’est pas de ta faute. C’est juste que je suis en colère contre moi-même. En colère d’être parti au lieu de lui dire ce que je ressentais. Maintenant il est trop tard, je l’ai bien vu avec ce type elle semble épanouie.

Jen : Ne dis pas ça. Elle a dit elle-même que ce n’était pas le grand amour. Tu devrais lui dire au moins ce que tu ressens. Elle a le droit de savoir et toi au moins tu seras fixé.

Jack : Je ne pense pas que ce soit vraiment une bonne idée.

Jen : Crois-moi, ne vit pas dans le regret et encore moins dans le doute, ça va te bouffer la vie.

Jack : Je suis content de te retrouver.

Jen : Moi aussi.

Elle pose sa tête sur son épaule, il lui prend la main et ils restent ainsi quelques minutes. Puis, ils rejoignent les autres au salon. C’est seulement sur les coups de trois heures du matin qu’ils filent se coucher. Joey une fois dans sa chambre s’adosse au mur à coté de la fenêtre et regarde dehors, les yeux perdus dans le vague. Soudain, elle est tirée de ses pensées par un léger bruit provenant de la porte. Elle va ouvrir la porte et tombe nez à nez avec Pacey. Sans un bruit elle le fait entrer dans sa chambre et referme la porte derrière lui.

Pacey : Tu n’arrives pas à dormir ?

Joey : Comme tu vois. Et toi, c’est à cause de Jack ? Il ronfle ?

Pacey : Non, j’avais envie de te parler. Avec tout le monde qui est là on n’a pas pu prendre le temps de se parler.

Joey : C’est vrai. Alors, ton travail ça se passe bien ?

Pacey : Pas vraiment, j’ai démissionné.

Joey : Quand ?

Pacey : Hier j’ai appelé mon directeur et je lui ai dis que ce qui venait d’arriver m’a fais prendre conscience que ma vie n’était pas là. Il a très bien compris et me laisse partir. Donc aujourd’hui, je suis de retour pour de bon.

Joey : Tu ne parts plus. Tu vas chercher un travail dans le coin ? Tu vas rester dans l’appartement avec moi ?

Pacey : Si tu veux bien oui.

Joey (lui sautant dans les bras) : Bien sur que je veux bien.

Pacey (alors qu’ils se séparent) : Et au sujet de ma lettre. Tu as choisis ?

Pour toute réponse Joey s’approche de Pacey et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. Puis elle le fixe. Il ne sait pas comment réagir. Elle prend donc les devant.

Joey : Ce n’était peut-être pas assez clair.

Pacey : Je crois avoir compris mais j’aurais besoin de te l’entendre dire.

Joey : Ce qui s’est passé durant ces derniers jours m’a fait prendre conscience que je n’imagine pas ma vie sans toi mais surtout que je ne l’imagine avec personne d’autre que toi. Je veux passer ma vie avec toi et ne plus jamais avoir a être loin de toi. Est-ce que c’est assez clair ?

Pacey : Parfaitement clair.

Il se sourient tout simplement. Cet instant il en a rêvé depuis tellement longtemps. Il dégage le visage de Joey d’une mèche de cheveux et lui caresse tendrement la joue. C’est avec toute la douceur qui le caractérise qu’il l’embrasse à son tour. Finalement Joey est forcé de se l’avouer, ce moment devait exister c’était écrit. Elle devait être à lui comme il devait être à elle. Ensemble ils ne devaient plus faire qu’un. L’amour était là devant elle depuis le début mais trop aveuglée par la peur elle n’avait rien vu. Cette nuit là, ils la passèrent dans les bras l’un de l’autre. Juste blottie dans les bras de l’homme qu’elle aime, elle se sent enfin vivante…

Une alarme la réveille, au début elle pense à son réveil mais très vite elle s’aperçoit qu’il s’agit de l’alerte incendie. Elle se lève précipitamment. Elle cherche du regard Pacey mais ne le trouve pas. Jen vient la chercher. Elle lui crie des mots mais Joey ne comprend rien. Jen lui attrape alors le bras et la tire hors de la chambre, hors de l’appartement, hors de l’immeuble. Joey est là, comme tétanisée, sur le trottoir. Jen la serre par la taille comme pour s’assurer qu’elle est bien à ses côtés. Soudain il y a une explosion, les flammes redoublent de violences et de forces. Joey regarde autour d’elle, elle les voit tous. Ils sont tous autour d’elle. Non, pas tous, il en manque un, Pacey. Mais où est-il ? La panique l’envahit, elle ne peut pas l’avoir perdue alors qu’ils viennent tout juste de réussir à se retrouver. On ne peut pas lui enlever l’homme qu’elle aime. Non, c’est impossible!!! Elle a l’impression qu’on lui arrache le cœur. Elle ne se sent pas bien. Elle a envie de vomir, envie de mourir. Sans s’en rendre compte elle se met à hurler : « Pacey!!! Pacey!!! Pacey!!!! »

C’est alors qu’elle se réveille en sursaut. Pacey est penché sur elle, il l’observe et semble un peu effrayé. Joey commence à comprendre, elle vient de faire un cauchemar, un affreux, un terrible cauchemar. Sa plus grande peur s’était produit sous ses yeux. Pacey passe le revers de sa main sur la joue humide de Joey. C’est uniquement à cet instant qu’elle se rend compte qu’elle a pleuré. Elle lui prend sa main et passe le bras de Pacey autour de ses épaules. Elle se blottit contre lui comme un enfant se blottit au creux des bras de sa mère lorsqu’il est effrayé.

Joey (dans un murmure) : Serres moi fort.

Pacey : Tout ce que tu veux mon cœur. N’ai plus peur, je suis là et je ne suis pas prêt de m’en aller.

Cette nuit là, Pacey ne ferme pas les yeux, il se fait trop de soucis pour Joey. Bien sûr il se doutait bien que tout ce qui s’était passé mais surtout le fait de le croire mort, avait dû la perturber mais pas à ce point là. Dans le silence de l’obscurité de cette chambre il se fait la promesse de lui éviter tout autre drame. Il se fait la promesse de la protéger de la douleur que peut nous infliger la vie parfois. De son côté Joey parvient à se rendormir avec grande difficulté. Seul le bras de Pacey l’enserrant réussit à l’apaiser un peu.

Le lendemain matin alors qu’ils sont tous assis dans le salon en train de discuter de ce qu’ils vont faire de leur journée quelqu’un vient perturber ce moment. Joey, en maîtresse de maison va ouvrir la porte et reviens accompagnée d’un homme, qui de l’avis d’Audrey est plutôt craquant.

Joey : Tout le monde je vous présente Max, mon producteur et accessoirement ami.

Ils s’asséyèrent sur le canapé l’un à côté de l’autre. Max sort immédiatement de sa poche une grande enveloppe et la tend à Joey.

Max : Prête à voir ton bébé?

Joey ne se le fait pas dire deux fois. Elle ouvre immédiatement et en la pochette de son nouvel album. Ses yeux pétillent telle une petite fille qui ouvre ses cadeaux de noël. Elle fixe cette pochette et en dehors d’un large sourire, rien ne laisse transparaître ce qu’elle pense. En fait elle est tout simplement ravie. Elle rêvait d’une pochette simple qui lui ressemble. Pour ça Joey avait parlé à son producteur d’un artiste peintre qu’elle a rencontré lors d’une émission de télé dont le talent lui a coupé le souffle. Et il l’avait écouté et réalisé son rêve en plus.

Joey : Est ce que c’est de Nicklas?

Max : Oui c’est bien lui. Il m’a dit qu’il t’a beaucoup apprécié lors de votre rencontre et qu’il aime ce que tu fais. Donc pour lui c’était un réel plaisir de faire ta pochette.

Pacey (observant la pochette qui passe de main en main) : Il a travaillé à partir d’une photo? Je demande ça parce que c’est vraiment très ressemblant.

Max : Je lui en ai proposé une mais il m’a dit qu’il travaillait à partir de ses souvenirs et de ses impressions.

Joey : Et bah c’est la plus belle pochette que j’ai vu. J’espère bien que c’est celle-ci que l’on choisie.

Max : Bien sûr! Je trouve que ce portrait te ressemble à cent pour cent. Les couleurs choisies reflètent ton esprit, et les traits de ton visage son juste parfaits.

Joey : Que veux-tu, il avait un modèle fantastique.

Elle accompagne cette phrase d’une de ces petites moues légendaires. Tous éclatèrent de rire. Pour fêter cette bonne nouvelle, mais surtout pour fêter leur retrouvailles ils décident de tous aller déjeuner au restaurant. Max les laisse en bas de l’immeuble. Cette journée fut tout ce qu’il y a de plus simple. Tous s’accordent pour dire qu’après les évènements des derniers jours ça n’était pas désagréable. Le lendemain vers 10 heures, après une nuit passée à danser dans une des boites à la mode, chacun émerge à son rythme. Affalés dans le canapé les Dawson et Pacey tentent tant bien que mal à garder les yeux ouverts pendant que Joey et Jen, préparent un rapide petit déjeuner, qui se résume à du café, vu le vide des placards.

Joey : Jen je crois entendre la sonnerie de ton téléphone.

Jen se précipite dans le salon pour décrocher son téléphone resté sur la table basse. Elle décroche et là, cette discussion à un sens stoppa net les autres personnes présentes dans la salle. La conversation semblait tendue. Ils ne dirent pas un mot. Jen raccroche enfin, elle est plus pâle que jamais. Elle se laisse tomber dans le fauteuil le plus proche d’elle.

Joey : Qu’est-ce qui se passe Jen ?

Jen (toujours sous le choc) : C’est Audrey…

Jack (inquiet) : Quoi Audrey !?!

Jen : Elle est à l’hôpital avec Samuel. Ils se baladaient dans le centre ville ce matin, ils voulaient nous acheter le petit déjeuner… Une femme a perdu le contrôle de son véhicule, la voiture a percuté Audrey et Samuel. Lui n’a rien mais Audrey… Elle a fait un arrêt cardiaque.

Jack : Et comment elle va ?

Jen : Samuel m’a dit qu’elle était au bloc opératoire entre la vie et la mort. Jack je deviens quoi si elle…

Jack : Ne prononce surtout pas ce mot. Viens on y va.

Joey : On y va tous.

Les autres n’avaient pas dis mot mais ils n’en pensaient pas moins. Tout le monde se retrouve dans la salle d’attente de l’hôpital. Dans cette épreuve Dawson se sent inutile car Jen et Jack se soutiennent mutuellement éprouvant presque la même douleur. Les minutes paressent des heures, le temps semble s’être figé. Et puis, tel une délivrance le médecin apparaît. Il annonce qu’Audrey est tirée d’affaire, qu’il n’y aura pas de séquelles à long terme, mais qu’elle aura besoin de beaucoup de repos et de rééducation. Tous soufflent un bon coup. Jack et Jen décident de rester à l’hôpital tandis que les autres avec Samuel retournent à l’appartement. Tous assis dans le salon à fixer des points imaginaires, ils ne parlent pas, ont l’esprit ailleurs.

Joey : Décidément cette semaine est à rayer de nos mémoires.

Pacey : Tout n’est pas mauvais, regarde tu as terminé ton album, avec Jack on est rentré, on s’est enfin tous réunis et puis, tu t’es rapprochée de Papa.

Joey : Oui, mais on a cru que tu étais mort et maintenant c’est Audrey qui se trouve sur un lit d’hôpital. Tout ça aurait pu être évité. Si je t’avais dis ce que je ressentais tout de suite, tu n’aurais pas ressenti le besoin de t’enfuir là-bas. Si tu n’avais pas été là bas on ne se serait pas inquiétés pour toi et donc Jen et Dawson ne serait pas là en ce moment. Et si ils n’avaient pas été là, Audrey ne serait jamais venue les rejoindre et à l’heure actuelle elle…

Pacey : STOP!!! Avec des si on peut tout changer. La réalité est que la vie n’est pas toujours facile, qu’elle est imprévisible. C’est comme ça.

Joey : C’est tellement dur…

Pacey : Je sais.

Il vient s’asseoir à coté d’elle et la prend dans ses bras. Ils restent ainsi de longues minutes dans le silence. Pour le dîner Pacey décide d’aller chercher des pizzas. Pendant ce temps Samuel va se reposer dans sa chambre. Dawson est debout avec Equinoxe dans les bras, devant la fenêtre au même endroit que Jen quelques jours auparavant. Joey se décide à le rejoindre.

Joey : Tu n’as pas dis mot depuis que l’on a appris pour Aurdrey. Est-ce que ça va ?

Dawson : Ca va.

Joey : Quelque chose me dit que ce qui te perturbe maintenant n’a plus vraiment à voir avec l’accident d’Audrey.

Dawson : Tu vas certainement me prendre pour un monstre mais tu as raison.

Joey : Jen et Jack c’est bien ça?

Dawson : Comment le sais-tu?

Joey : Je te connais Dawson. Tu veux toujours être là pour tout le monde quand il y a des problèmes. Mais cette fois Jen n’ai pas venu vers toi, elle s’est tournée vers Jack.

Dawson : C’est un peu ça…

Joey : Dis toi bien une chose Dawson, Jen t’aime comme je ne l’ai jamais vu aimer. Elle a besoin de toi autant que toi d’elle. Ce qu’il y a c’est qu’avant ton arrivée dans sa vie il y avait Jack. Ils sont amis depuis de nombreuses années. Même si au début ils ne pouvaient pas s’encadrer leur amour pour Audrey les a rapproché à un point que je n‘aurais pu imaginer. Leur relation est aussi forte que celle qui lie un frère et une sœur. Si aujourd’hui c’est vers lui qu’elle s’est tournée c’est tout simplement parce qu’il comprend sa douleur, il vit très certainement à peu près la même. Il aime Audrey et n’envisage pas la vie sans elle. Il faut que tu apprennes des fois à laisser de la place pour qu’elle ne se sente pas étouffer. Je suis sûre que lorsqu’ils seront rentrés elle aura besoin de toi.

Dawson : Tu crois vraiment ?

Joey : Jen a de la place pour vous deux dans sa vie. Et tu sais aussi bien que moi que vous n’y avez pas la même.

Dawson : Je sais, mais c’est plus fort que moi.

Joey : Aller, cesses de broyer du noir sinon mon chien va devenir dépressif avec nous.

Dawson esquisse un sourire. C’est le moment précis que choisi Pacey pour revenir avec les pizzas. La soirée se déroule relativement bien vu les circonstances. Jen et Jack les rejoignent vers 21 heures. Alors qu’elle finit tout juste de manger, Jen, se dirige vers Dawson et s’installe au creux de ses bras. Dawson et Joey échange un sourire complice. Cette nuit là ils restèrent tous réunis dans le salon. Cette tragédie avait le mérite de les avoir définitivement réunis. Ils sont installés comme ils peuvent par terre, dans les fauteuils,…

Les jours s’écoulent sans que personne n’y prête vraiment attention. Déjà presque une semaine qu’Audrey est à l’hôpital. Le magasin d’Audrey ne souffrira absolument pas d’une fermeture de quelques jours, avait lancé Jen quand Samuel lui en avait parlé. Ce à quoi Audrey avait acquiescé. Quant à Jack et Pacey ils avaient bien le droit à quelques jours de vacances avant de chercher de nouveau un travail. Et oui, Jack avait pris conscience qu’il ne supporterait plus d’être loin de tous ses amis, il avait donc démissionné. Quant à Dawson il s’était fait parvenir le scénario sur lequel il devait encore travailler. Comme quoi avec un peu d’envie on peut faire ce que l’on veut. Et Joey dans tout ça ?

Nous sommes jeudi, tout le monde s’est retrouvé dans la chambre d’hôpital où Audrey à élu domicile depuis un peu plus de sept jours. Tous non, Pacey avait pris la tangente quelques minutes avant qu’ils arrivent. Alors qu’ils sont tous en train de discuter quelqu’un entre dans la pièce chargée de sac plastique.

Dawson : Pacey c’est toi ?

Pacey : Tu veux que ça soit qui d’autre ?

Jen : Mais c’est quoi tous ces sacs ?

Pacey : Bah, c’est de la nourriture. Mais pas n’importe laquelle, ça vient d’un très bon traiteur.

Jack : Quoi !?!

Pacey : Bah quoi, quoi ? Vous allez pas me dire que vous n’avez pas faim ? Et toi Audrey, ne me dit pas que la nourriture, si on peut appeler ça comme ça, qu’on te sert ici vaut cette merveilleuse et délicieuse proposition gustative.

Joey : Je ne savais pas que tu connaissais ce mot!

Pacey : Tu apprendras ma chère que j’ai encore pleins de flèches à mon arc pour t’étonner.

Joey : Serait-ce une menace ?

Pacey : Non, une promesse.

Audrey : C’est pas tout ça mais j’ai faim moi !

Ils se mirent à rire tous de bon cœur. Décidément, ça leur faisait du bien de se retrouver tous ensemble enfin. Alors qu’ils commençaient à tout déballer et à s’installer, Joey reçoit un sms.

Joey : Et zut!

Audrey : Qu’y a-t-il ?

Joey : Je viens de recevoir un message de Max. J’avais oublié que demain soir j’ai un petit concert.

Pacey : Un concert ? Mais ton album n’ai même pas encore sorti.

Joey : Justement c’est un concert de présentation. On veut voir s’il aura un bon impact sur le public et les médias.

Pacey : Donc c’est très important.

Joey : Oui.

Jen : Cool, vous avez entendu tout le monde, on va enfin pouvoir voir notre petite Joey sur une scène. Et en plus on aura la primeur de ses nouvelles chansons.

Dawson : Attends, Joey n’a pas dit que l’on pouvait y aller. Ça à l’air d’être réservé à certaines personnes non ?

Joey : Oui, mais il n’y a aucune raison pour que vous n’y assistiez pas.

Audrey : Hé, et moi dans l’histoire. Je dois vous le rappeler ? Je ne sors que samedi matin.

Jen : Ma belle tu y seras.

Tous en chœur : Quoi !?!

Jen : Tu sais que je peux t’appeler en illimité, ma puce.

Audrey : Et ?

Jen : Et bien, tu suivras le concert avec nous par téléphone.

Audrey : T’es la meilleure petite sœur.

Jen : Je sais, c’est moi qui ai le cerveau.

Audrey : Hé!!!

Pacey : Et bah, si toi tu as le cerveau, pauvre Audrey, je me demande comment tu fais pour t’en sortir tous les jours.

Audrey : Tu as de la chance que je ne puisse pas me lever.

Jen : Mais moi je peux.

Jen saute sur Pacey et lui assène plusieurs baffes. Les voilà partis à jouer comme des enfants.

Le lendemain soir comme promis tous ses amis sont réunis à coté de la scène et l’écoute jouer. Même Audrey profite un maximum du concert grâce à Jen. Le dimanche qui suivit tout le monde repart pour la ville natale du noyau du groupe. Seul Pacey et Joey restent réunis à l’appartement de Paris.



Voilà cinq mois de passé. Tous ont repris leur petit train train quotidien. Jen continue d’écrire ses livres pour enfant, Dawson a produit un vrai chef d’œuvre d’après Jen, il faudra encore attendre un peu pour le voir sur les écrans noirs. Jack a trouvé un travail, toujours dans l’immobilier mais dans l’immobilier social. Il recherche des biens immobiliers qui pourraient accueillir des familles aux difficultés financières. Jen et Audrey sont toujours collaboratrice pour la boutique. Grâce à Jen la boutique a continué a fonctionner pendant la convalescence d’Audrey. De son côté Joey a sorti son album qui cartonne, et Pacey a trouvé un travail bien plus lucratif que celui qu’il avait aux Etats-Unis. Il est vraiment épanoui dans ce qu’il fait. Côté cœur, rien n’a changé. Sauf peut-être la discussion entre Audrey et Jack. Ce dernier a enfin osé avouer l’amour qu’il éprouvait pour elle. Audrey a tout de même préféré rester avec Samuel, elle voulait leur redonner une chance. Mais qui peut dire ce que l’avenir réserve à ces deux amis ? Audrey n’a fermé aucune porte à double tours et Jack quant à lui n’est pas prêt de cesser de l’aimer. L’amour à sens unique, il commence à connaître.

Nous sommes fin février, dans une voiture deux jeunes gens discutent de tout et de rien. Soudain le téléphone portable de l’un retentit. La demoiselle qui conduit décroche avec son kit main libre.

Femme : Allô ?

… : Joey ?

Joey : Salut Jen. Ça va ?

Jen (pressée) : Oui, oui, ça va très bien. Dis moi tu fais quoi là ?

Joey : Je suis en voiture avec Pacey.

Jen : Tu veux bien mettre le haut-parleur pour qu’il entende.

Joey : Bien sûr. (s’adressant à Pacey) Mets le haut parleur s’il te plait. Vas-y Jen on t’entend tous les deux.

Jen : Alors voilà, vous savez que Dawson et moi on parle de faire évoluer notre relation…

Pacey (la coupant) : Accouches Jen ! Attends c’est ça, tu es enceinte.

Jen : Non Pacey c’est pas ça.

Pacey : Alors dis nous ce que c’est.

Joey (amusée) : Si tu la laissais parler, elle nous l’aurait déjà dit.

Jen : Merci Joey. Et bien voilà, Dawson m’a demandé ma main et j’ai dit oui!

Joey et Pacey : Génial!!!

Jen : Et oui, ça y est, on va officialiser.

Joey : Félicitations ma belle et à Dawson aussi.

Dawson : Merci les amis.

Pacey : Hé mec, ça y est tu vas te passer la corde au cou.

Joey : Ha oui !?! Pour toi se marier c’est gâcher sa vie ?

Pacey : Mais non, c’est pas ce que j’ai voulu dire. Mais tu vois, en fait, c’est de l’humour.

Joey : Mouai, on va dire que je te crois.

Jen : Bon les amis, on va vous laisser régler ce problème. On vous rappelle un peu plus tard.

Joey : D’accord à ce soir.

Dawson : A ce soir.

Tout le monde raccroche. Après quelques instants de silence, dans la voiture de Joey, on les voit sourire.

Pacey : J’ai cru que tu allais vendre la mèche.

Joey : Tu plaisantes. Pour rien au monde je n’aurais voulu gâcher leur surprise.

Pacey : Dire que d’ici quelques heures on sera de retour chez nous.

Joey : Tu veux dire chez notre père.

Pacey : Oui, c’est vrai. Ça va faire un peu bizarre de se retrouver là bas avec papa mais sans la mère. Mais bon, c’est mieux comme ça qu’il soit séparés au moins ils ne se font plus de mal.

Joey : C’est sûr ils ont l’air bien plus heureux depuis qu’ils sont divorcés. Aller, mets-nous un peu de musique que notre route se fasse en musique et en délires.

Pacey : A tes ordres mon cœur.

La voiture s’éloigne sur l’autoroute en direction de l’avenir qui reste encore totalement à écrire, mais pourquoi réfléchir au futur maintenant, il vaut mieux vivre le présent à fond vous ne croyez pas ? En tout cas notre petit groupe en a prit conscience…

FIN


Classement: 3ème place
Auteur : Tiny77
Note : 15,3
Commentaires du jury :
>> sorsha : Le texte est fluide et agréable à lire. Le couple Joey/Pacey est attachant même si j’aurai apprécié plus de détails concernant leur enfance commune. Il est dommage aussi que l’évènement historique évoqué n’est finalement que peu de conséquences sur le groupe et soit un peu oublié par la suite. Attention à bien respecter les consignes d’écriture.

>> carolin : Les changements de vie de chacun des personnages par rapport à la série sont des bonnes idées. Au départ on se demande si le garçon dont parle Joey est Pacey ou Jack et c'est très sympa. L'histoire est jolie et bien écrite.


Joey1993 : j’ai bien aimé l’intégration de la chanson et l’idée de changer complètement les liens entre les personnages (Audrey, sœur de Jen, Pacey et Joey, frère et sœur adoptifs), par contre le feu est un peu contourné…
Ecrit par Joey1993 
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choup37, 15.04.2024 à 10:15

Il manque 3 votes pour valider la nouvelle bannière Kaamelott... Clic clic clic

chrismaz66, 15.04.2024 à 11:46

Oui cliquez;-) et venez jouer à l'animation Kaamelott qui démarre là maintenant et ce jusqu'à la fin du mois ! Bonne chance à tous ^^

Supersympa, 16.04.2024 à 14:31

Bonjour à tous ! Nouveau survivor sur le quartier Person of Interest ayant pour thème l'équipe de Washington (saison 5) de la Machine.

choup37, Hier à 08:49

5 participants prennent part actuellement à la chasse aux gobelins sur doctor who, y aura-t-il un sixième?

chrismaz66, Hier à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

Viens chatter !