Chambre de Dawson
On voit une maquette qui représente un village.
Pacey: Tu as fait ça tout seul, t'es un vrai champion!
Jack: Merci, j'ai pas encore terminé, en faite il me reste tout ce côté à peindre.
Dawson: Jack, je suis impressionné, et vraiment très reconnaissant.
Jack: Je ne sais toujours pas ce que tu veux en faire, tu ne vas pas la démolir au moins ?
Dawson (ricanant): Non il n'y a pas d'astéroïde dans mon film, c'est pour les vues aériennes, avec le bonne objectif et le bonne éclairage, on obtiendra un village plus vrai que nature.
Pacey: C'est fou ce qu'on peut faire avec un peu de trucage. Bon excusez moi les gars mais il faut que j'y aille. J'ai du boulot pour demain, je ne me suis même pas penché sur le devoir de littérature.
Jack lève les yeux au ciel.
Jack: Oh moi non plus!
Dawson (rigolant): Pacey Witter rentre chez lui pour faire ses devoirs, alors là j'ai du mal à y croire vraiment.
Pacey: Et avec l'âge on s'arrange pas.
Dawson: Je plaisante, vous pouvez y aller, merci d'être venu.
Jack: Moi je reste.
Dawson: Je vais faire un essai, c'est pas la peine.
Jack: Non ça ne me dérange pas, j'ai très envie de voir.
Dawson: Et bein d'accord.
Pacey: Bon salut la jeunesse, ne vous couchez pas trop tard, y'a école demain.
Jack: Bonsoir.
Pacey part.
Dawson: Je connais bien Pacey, et je peux te dire que ta soeur à une énorme influence sur lui.
Jack: Il parait que l'amour fait des miracles.
Dawson (gêné): Ouais.
Jack: Désolé, je suis très maladroit, c'est pas ce que je voulait dire...
Dawson: Ecoute Jack, la situation n'est pas des plus confortable, ni pour toi, ni pour moi, seulement pour ce film, tu as était d'une aide précieuse, et ... euh ...
Jack: Alors tout va bien.
Dawson: Ouais, tu as un devoir de littérature pour demain, non ?
Jack: Ah, Petterson, nous demande d'écrire un poème qui parle d'un sujet important de notre vie, bref je vais encore avoir une sale note.
Dawson: Ecrire un poème, c'est pas la mer à boire.
Jack: J'ai lu ton scénario, t'écrit bien, t'aurai pas un conseil à me donner ?
Dawson: Euh, écoute ton coeur, écrire c'est se dévoiler au monde, c'est l'occasion de s'ouvrir, de livrer une part de vie privée qui autrement périrai dans l'oublie.
Jack: D'après toi, il suffit d'écouter son coeur?
Dawson: Oui, et on s'est jamais d'avance ce qu'on va entendre.
Jack sourit.
Dawson: Tu veux bien aller éteindre derrière.
Jack: Bien sûr.
Jack éteint la lumière. Dawson filme la maquette.
Dawson: Je te présente le village de Creekside.
Générique
Devant le lycée
M. Milo: Pacey...
Pacey: Monsieur Milo, avant que vous disiez quoi que se soit, je vous informes que je contrôle parfaitement la situation.
M. Milo: Et de quelle situation s'agit-il ?
Pacey: Je suppose que vous allez me parler de mes lacunes dans tel ou tel matière
M. Milo: Lacunes n'est pas le mot qui convient, nous dirons exploit, à je vient de recevoir les bulletins trimestriels concernant les élèves dont les résultats étaient inquiétant, et après mettre remis difficilement de mes émotions, je suis venu vous voir. (lui tendant son bulletin) Vous avez obtenu trois B et deux A.
Pacey: C'est impossible.
M. Milo: Qui l'aurait cru?!
Pacey: Il me semble que sait la première fois que je vous vois sourire Monsieur Milo. Ca me fait plaisir de vous voir sourire, vraiment.
M. Milo: Continuez sur cette voie, je compte sur vous Monsieur Witter!
Dans le couloir du lycée
Pacey arrive en courant, et prends Andie dans ces bras, puis l'embrasse devant Jack et Joey.
Andie: Qu'est-ce qu'il te prend?
Pacey: Juste comme ça.
Jack essaye d'embrassait Joey.
Joey: N'essaye même pas.
Jack: J'ai pas le droit de te faire un câlin?
Joey: Si, en privé, les plus belles démonstrations d'affection se font dans une chambre ou en privé au couché du soleil. Sans vouloir vous vexez.
Andie/Pacey: Sans rancune.
Dawson arrive.
Dawson: Salut, Jack, je voulais savoir quand tu pensais pouvoir te lancer dans la conception des décors?
Jack: Euh, ce week-end si tu veux.
Dawson: D'accord, je prévois le tournage pour le week-end suivant.
La sonnerie retentie
Pacey: Bon je voudrais pas jouer les rabat-joie, mais Petterson nous attends.
Jack: Tu as écrit ton poème?
Pacey: Bien sur.
Jack: Il a raison je vais être en retard, à plus.
Joey: A plus tard.
Jack part. Joey rejoint Dawson près de son casier.
Joey: Dawson... C'est gentil.
Dawson: Qu'est-ce qui est gentil?
Joey: D'avoir décidé de t'entendre avec Jack, c'est une bonne surprise.
Dawson: Je fait partis de ces gens capable d'oublier leur rivalité pour passé à autre chose.
Joey: Ouais je vois, si Jack ne travaillait pas sur ton film, il serait sûrement ton ennemi.
Dawson: C'est faux.
Joey: Tu as déjà la mentalité d'Hollywood.
Dawson: C'est ça.
Devant le lycée
Ty: Au loin sur de vert pâturages, il l'aperçu, sans faire de bruit le lion avançait vers sa proie, un pauvre petit lama.
Jen: Bonjour Ty.
Ty: Il me semble t'avoir laissé minimum trois messages sur ton répondeur cette semaine. D'adorables messages, avec mon numéro de téléphone. Tu peux me dire pourquoi je n'ai pas eu de réponse du tout?
Jen: J'ai notée que je devais te contacter, mais je n'ai pas vraiment eu le temps jusqu'à présent.
Ty: Je ne crois pas être prétentieux, en pensant que je te plaisais avant notre fameuse soirée.
Jen: A toi de voir si c'est prétentieux.
Ty: Tu as était déçu? Le discours religieux t'a fait peur?
Jen: Pour être honnête, Oui.
Ty: Jen, tu as tort de t'arrêter la dessus, et pour ton information je ne suis pas une grenouille de bénitier en soutane et compagnie d'accord.
Jen: Je n'ai jamais dit ça Ty, en tout cas la religion est importante pour toi et malheureusement je vois ça comme un obstacle à notre relation.
Ty: Tu ne veux pas qu'on sorte ensemble un soir avant de me condamné définitivement.
Jen: Tu es adorable et tu es drôle mais tu vas au catéchisme trois fois par semaine et moi pour ne rien te cachée, j'ai du aller trois fois à l'église en dix ans, alors tu comprendras pourquoi il ne sera pas raisonnable de devenir plus que des amis.
Ty: Ce que tu dis Jen prouve que tu me connais très mal, Ty est tout sauf drôle et Ty est persévérant.
Jen: C'est gênant.
Ty: Toutes les femmes aiment la persévérance.
Jen: Ce détail prouve que toi, tu ne me connais pas! Je ne suis pas "toutes les femmes".
Jen part.
Salle de classe
Le professeur ramasse les devoirs des élèves. Pacey cherche sa feuille partout.
M. Petterson : M. Witter, rien à me rendre je présume!
Pacey: Si, si...je l'avais, je l'avais dans le couloir tout à l'heure. (il trouve sa feuille) Voilà, je le savais bien!
M. Petterson (lisant le titre du poème de Pacey): "Ode à une voiture de sport"...
Pacey: heu, oui, c'est un peu plus excitant que la Grèce Antique.
M. Petterson : Vous n'avez pas eu le temps de mettre au propre M. Witter?
Pacey (soupirant): J'ai mis des heures à écrire...
M. Petterson : sauf que vous avez négligé l'écriture et la présentation, ce qui vous coûtera une note divisée par deux! Par conséquent, vous avez le choix entre deux solutions: vous pouvez rendre votre devoir demain, recopié lisiblement et vous perdrez deux points pour le retard, ou bien alors vous le rendez tel quel et vous obtiendrez la note à laquelle vous étiez autrefois attaché...un D!
Pacey: c'est de l'injustice!
M. Petterson : de nos jours, la justice n'est plus de mise. (il part poser les copies sur son bureau)
Pacey (chuchotant à Jack): je rêve ou plus ça va et plus il est aigris?
Jack: non, tu rêves pas!
M. Petterson (se retournant vers eux): qu'est ce que vous dites M. MacPhee?
Jack: bein, rien.
M. Petterson : j'espère que vous n'avez pas eu trop de mal à faire ce devoir M. MacPhee? Nous sommes tous très conscients de vos lacunes en littérature...c'est pourquoi je vous pose cette question.
Jack: bein je crois que ça a été.
M. Petterson : bien...dans ce cas faites moi le plaisir de lire votre poème à haute voix!
Jack (semblant gêné): mais...vous disiez que c'était uniquement pour vous...
M. Petterson : j'ai changé d'avis! Ce sont des choses qui arrivent. Nous écoutons votre poème.
Jack (très gêné): je préfèrerai pas...
M. Petterson : M. MacPhee, sachez que vos préférences n'ont pour moi aucune importance.
Jack: Monsieur, si ça ne vous ennuie pas je vais vous le donner!
M. Petterson : lisez ce poème!
Jack: Monsieur, je vous en prie...
M. Petterson : nous attendons...
Résigné, Jack se lève pour lire son poème. Il souffle avant de commencer...
Jack: Ce jour, un jour particulier ou le monde a rapetissé, c'est assombrit. La vie m'effraie. J'ai peur, non pas de...(il s'arrête)
M. Petterson : continuez!
Jack (reprenant): la vie m'effraie. J'ai peur, non pas de ce que je suis, mais de ce que je pourrais être. Je déboutonne mon col pour respirer. Mon regard s'éloigne et je le vois...lui...(il a les larmes aux yeux)...l'homme parfait, le corps robuste, les lèvres douces. Je me demande ce qui m'effraie. J'aimerais tant échapper à cette douleur qui m'envahit, remplit ma mémoire. Je me sens coupable. Pauvres dieux, libérez moi... (il se met à pleurer) Excusez moi.
Jack sort de la salle de classe. Pacey se lève pour le suivre...
M. Petterson (à Pacey): où allez vous?
Pacey: je vais voir comment il va!
M. Petterson : vous n'en ferait rien, allez vous asseoir!
Pacey: mais il pleurait...
M. Petterson (menaçant): je vous ai dis d'aller vous asseoir! (Pacey, contraint, retourne à sa place) Très bien, prenez vos livres et ouvrez les à la page 57.
Pacey s'assoit mais ne prend pas son livre. Il croise les bras et défie le professeur du regard.
Salle informatique
Joey est devant un ordinateur. Dawson est à coté d'elle et essaie de regarder l'écran de sa voisine.
Joey: qu'est ce que tu fais?
Dawson (rigolant): je fais rien!
Joey: quoi?
Dawson: rien, j'essaie de découvrir ton code secret c'est tout! C'est quoi? SuperJoey ou Potterlavilaine? Dis moi!
Joey: et toi, c'est Spielberg ou E.T?
Dawson: non, c'est Dawson!
Plus loin, des élèves discutent...
Elève 1 : c'est pas vrai...
Elève 2: si 15 personnes ont dit la même chose...il lisait son poème et tout à coup il a craqué...
Elève 3: mais de qui vous parlez?
Elève 1: Jack MacPhee, le nouveau...
Elève 3: Petterson lui à fait lire son poème devant toute la classe et il s'est mis à pleurer...oh, sans blague!!
Elève 2: et vous savez la meilleure, le poème parlait d'un homme...MacPhee est homosexuel!!
Joey et Dawson ont tout entendu. Joey est très mal à l'aise.
Au restaurant
Bessie et Joey sont en plein travail quand Dawson arrive.
Bessie: bonjour Dawson.
Dawson: bonjour. Joey, tu as une seconde?
Joey: ouais.
Ils se mettent à l'écart des clients.
Dawson: tu as discuté avec Jack?
Joey: Oh, non, on n'a pas eu le temps de parler et je le sens encore bouleversé!
Dawson: ouais. Je peux te dire que la rumeur ne tardera pas à faire le tour de la ville! On ne parle que de lui au lycée.
Joey (moqueuse): Oh, oui, il paraît que régulièrement Jack s'habille en femme et fait les cents pas sur la grand rue! Et il fréquente aussi un monastère où on accueille les homosexuels!
Dawson: apparemment, tu n'es pas inquiète.
Joey: pourquoi je le serais? C'est une blague de mauvais goût, rien de plus.
Dawson: tu crois?
Joey (vexée): qu'est ce que tu insinue là?
Dawson: je n'insinue rien du tout. Simplement, je me fais du souci pour toi.
Joey: où tu veux en venir Dawson? Tu cherches à valider la rumeur de l'homosexualité de Jack?
Dawson: non, je n'ai pas dis ça!
Joey: bein c'est comme si!
Dawson: mais non Joey, j'essaie de comprendre ce qui se passe, d'accord. Et j'ose espérer que tu me connais suffisamment pour savoir que mon intention est saine. Tu te mets dans tous tes états pour rien!
Joey (en colère): je me mets pas dans tous mes états pour rien. Soyons réalistes, quel est le but de ta visite? En voulant soit disant m'éclairer, tu viens enfoncer le clou pour m'obliger à rompre.
Dawson: tu te fais des idées.
Joey: non, tu n'as qu'à te mettre à ma place et ça te semblera évident!
Chez les MacPhee
Pacey et Andy font leurs devoirs ensemble.
Andy (lisant un bouquin): en 1936 la constitution Stalinienne est adoptée. Les communistes clament partout que l'union soviétique est la plus grande démocratie du monde.
Jack arrive.
Jack: je vais aller aider Bessie et Joey au restaurant. A tout à l'heure.
Pacey: salut Jack!
Jack sort de la maison.
Pacey: je te trouve un peu froide.
Andy: pardon?
Pacey: avec Jack. Il va pas très bien et tu lui a à peine adressé la parole.
Andy: mais enfin qu'est ce qui lui a pris d'écrire un poème pareil? S'il avait était un peu moins équivoque, son texte n'aurait pas été mal interprété.
Pacey: t'aurais préféré qu'il se censure?
Andy: non, ne joue pas avec ces mots! Sois gentil, je connais Jack mieux que toi, il aime se faire remarquer depuis qu'il est tout petit. Il adore sortir des sentiers battus. C'est quelqu'un qui a besoin de se distinguer. Il aurait dû se méfier et savoir qu'il y a mieux à faire que de s'exposer aux foudres de Petterson!
Pacey: Andy excuses moi mais je ne pense pas que Jack tenait à se faire humilier devant toute la classe. A mon avis il faut chercher ailleurs.
Andy: c'est à dire?
Pacey: c'est à dire que tu devrais peut-être lui parler.
Andy: lui parler de quoi?
Pacey: Et bien d'abord de ce fameux poème. Et s'il est vraiment homosexuel.
Andy: non, non, Jack est hétéro! Il est attiré par les filles depuis toujours. Il aime les femmes, il est fou de Joey, il déteste Madonna...y'a aucun doutes.
Pacey: tu lui as demandé?
Andy: non, ça sert à rien!
Pacey: bon, et admettons que malgré tout il soit homosexuel...comment le vivrais tu?
Andy: ça me ferait de la peine.
Pacey: de la peine? Oh, Andy!
Andy: heu, tu me demandes comment je le vivrais! Ecoutes, je ne vais pas me ronger dès maintenant à cause d'une hypothétique souffrance pour une hypothétique situation, qui est, j'en suis convaincue, totalement improbable.
Pacey: j'espère pour Jack qu'il ne l'est pas...
Chez Grams
Jen est dans la véranda. Le téléphone sonne, elle répond.
Jen: Allo.
Ty (au téléphone): si je ne t'avais pas invité a cette soirée, tu n'aurais pas eu conscience de ce soit disant clivage idéologique que tu considères comme un obstacle à notre relation, et tu accepterais de sortir avec moi.
Jen: je regrette.
Ty: oh, Jen, laisses-moi une chance. Je vais te prouver que derrière l'enfant de coeur se cache un bringueur exceptionnel!
Jen: j'en doute. Je dois raccrocher!
Elle raccroche. Le téléphone se remet à sonner. Elle décroche.
Ty: je t'ai dis que j'étais persévérant!
Jen (souriante): persévérant? Je trouve le mot un peu faible!
Ty: dis moi à quelle heure je passe te prendre?
Jen: non!
Elle raccroche une nouvelle fois. Ty insiste et rappelle. Elle décroche.
Ty: dix heures moins le quart, une fois, deux fois...
Jen: ça s'appelle du harcèlement!
Ty (souriant): accordes moi deux heures, pas plus.
Jen: rendez-vous à 10h!
Au restaurant
Bessie range des affaires. Joey arrive.
Bessie: ah, Joey, tu as les produits d'entretien?
Joey: oui les voilà.
Jack arrive à son tour.
Jack: ah, donnez, je vais les poser derrière.
Jack part.
Bessie: il s'est fait aussi discret qu'une petite sourie ce soir, qu'est ce qui ne va pas?
Joey: ne cherche pas à savoir!
Bessie: le pauvre, on dirai qu'il à perdu son meilleur ami. Vas lui parler.
Joey: il n'a pas envie de discuter. C'est insensé de vouloir forcer les gens à parler de choses dont ils n'ont pas envie de parler.
Bessie: bein, sans le forcer, tu dis "oh, quelle journée, hein?"...et la conversation est lancée! Bon, je suis pressée, j'y vais. Je te laisse fermer, je compte sur toi.
Joey: ouais.
Jack revient de l'intérieur du restaurant. Joey s'approche de lui, l'air soucieuse.
Joey: ah, quelle journée, hein?
Jack (comprenant l'attitude de Joey): tu as une question à me poser? Vas-y, pose là!
Joey: excuses-moi Jack. Les gens se mettent à raconter des choses sur toi!
Jack: tu t'inquiètes de ce que pensent les gens? C'est nouveau?
Joey: c'est peut-être parce que tu ne m'as pas donné la moindre explication concernant ce poème que je m'inquiète!
Jack: j'ai pas à me justifier!
Joey: c'est vrai, tu as raison. Sauf que je suis ta petite amie Jack! Et moi je suis curieuse de savoir pourquoi...enfin, comment tu en es venu à écrire un poème sur un garçon? Surtout que le poème en question semble important pour toi, c'est le moins qu'on puisse dire, puisque tu as pleuré en le lisant en classe devant tout le monde.
Jack: bon d'accord, écoutes: Hier soir je suis resté assis une demi heure sur mon lit avant de me coucher. Et j'ai écris ce que je ressentais. Et l'image qui se présentait à moi était une image masculine mais pas sexuelle pour autant. Ça aurait pu être moi, ça aurait pu être l'image de mon frère, je sais pas, mais je sais qu'il n'y avait rien de sexuel dans ce poème. Pourquoi j'ai pleuré? J'en sais rien, je me suis senti craqué nerveusement. La lecture de ce poème a réveillé de vieilles souffrances, la mort de mon frère...oui, c'est la seule explication que j'ai et si c'est pas suffisant pour toi, rien ne t'empêche de croire ce que tout le monde raconte au lycée!
Joey: non, non! Je n'y ai pas cru une minute!
Jack: je l'espère, parce que je t'aime Joey. Et si un jour je devais écrire un poème d'amour, ça serait un poème sur toi, sur personne d'autre.
Ils sourient tout les deux et se prennent dans les bras.
Devant un bar
Ty et Jen monte les escaliers qui mènent à la discothèque.
Ty: je suis sur que l'endroit va te plaire!
Jen: si j'avais su qu'on irai en boite, je me serais habillé autrement!
Ty (à une femme): bonsoir.
La femme: bonsoir.
Jen: bonsoir.
Ty (à la femme): tu chantes ce soir?
La femme: bien sur. Dites moi ce qui vous ferez plaisir?
Jen (surprise): heu...
Ty: et bien, une chanson romantique et deux cocktails!
La femme: tout de suite Ty.
Ty: merci. On va s'asseoir.
Jen: hé, l'enfant de coeur, c'est pas contraire à la religion ça?
Ty: quelle religion?
Ils s'assoient sur un canapé.
Jen: l'alcool et la bible ne font pas bon ménage. On ne te l'a pas expliqué au catéchisme?
Ty: si bien sur! Mais nous ne sommes ni au catéchisme, ni à l'église.
La femme qu'ils ont croisé juste avant se met à chanter sur une petite scène. Ty et Jen dansent ensemble.
Au lycée (le lendemain)
Dans les couloirs, des photocopies du poème de Jack sont affichées partout sur les murs. Pacey les arrachent. Andy est avec lui.
Pacey: Ils ont fait très fort! Sincèrement, j'en reviens pas! C'est le poème de Jack, tu te rends compte?
Andy: pourquoi? Pourquoi ils lui font ça?
En salle de classe
M. Petterson: Monsieur MacPhee...
Jack (inquiet): oui.
M. Petterson: voulez vous bien vous lever et reprendre la lecture de votre si célèbre poème?
Jack: vous n'êtes pas sérieux?
M. Petterson (moqueur): mais si! Vous nous avez laissé sur notre fin. Et si vous espérez être noté, vous devez reprendre la lecture de ce poème, c'est aussi simple!
Jack: pourquoi vous m'humiliez?
Pacey (en colère): parce qu'il aime ça!
Pacey se lève et fait une tape amicale sur l'épaule de Jack.
M. Petterson: Monsieur Witter je vous conseille de vous rasseoir!
Pacey: non!
M. Petterson (menaçant): je vous ordonne de vous asseoir!
Pacey lui prend le poème des mains.
Pacey: vous voulez entendre ce poème? Je vais le lire!
Il regarde la feuille et se met à lire: "ce jour, un jour particulier. Le monde a rapetissé, c'est assombri. La vie m'effraie, non pas pour ce que je suis..."
M. Petterson: arrêtez immédiatement! (Pacey continu) J'ai dis ça suffit! Taisez vous! (Il lui arrache la feuille des mains) Vous allez vous taire et m'écouter jeune homme quand je vous parle!!
Pacey: pourquoi je vous écouterais?
M. Petterson: s'en est assez, je vous remets un bon d'exclusion! Vous allez vous rendre immédiatement au bureau du principal.
Pacey: d'où vient ce plaisir que vous avez à torturer vos élèves? Tout le monde dans cette classe à peur de vous mais pas moi! Je connais parfaitement l'origine de ce besoin d'intimidation. La vengeance aveugle et amère d'un vieil homme seul qui ne se sent bien que lorsqu'une personne de la classe souffre plus que lui!
M. Petterson: merci pour cette analyse M. Witter. Je joindrais un chèque au zéro que vous aurez ce trimestre!
Pacey: vous ne m'abattrez pas! J'ai obtenu des B et des A dans les autres matières.
M. Petterson: j'ai toujours réussi à obtenir ce que je voulais, je vous attends au tournant!
Pacey: vous m'écoeurez Monsieur!
M. Petterson: et vous Monsieur Witter, vous êtes une épave! Vous ne serez qu'un bon a rien, une loque humaine toute votre vie. Enseigner à d'ignobles individus tels que vous, pour moi, c'est comme cracher au visage du système scolaire!
Pacey lui crache à la figure!
Pacey: non Monsieur, voilà ce que j'appelle cracher au visage du système scolaire!
Pacey part de la classe. M. Petterson reste sans voix.
Bureau du principal
Pacey: je refuse de m'excuser!
Une femme: vous le ferez pourtant!
Pacey: non, je refuse.
M. Petterson: qu'est ce que je vous disais...ce garçon est un irréductible voyou!
Le principal: doucement, vous n'êtes pas tout à fait innocent!
M. Petterson: que dois-je comprendre?
Le principal: vous avez fait pleurer un élève! Ce qui explique la réaction démesurée de Pacey.
M. Petterson: un élève crache au visage d'un professeur et vous qualifiez cela de réaction démesurée, c'est la meilleure de l'année!
La femme (à Pacey): je vous propose de nous revoir demain Monsieur Witter. J'ose espérer qu'à ce moment là vous vous montrerez au moins capable de formuler de véritables excuses, faute de quoi je me verrais dans l'obligation regrettable de vous exclure de l'établissement.
A l'extérieur du bureau
Jack attend sur une chaise. Pacey sort du bureau du principal.
Pacey: Jack? Fallait pas descendre, t'étais pas obligé hein, mais c'est sympa.
Jack: j'suis convoqué! Monsieur Milo veut absolument me voir, je sais pas de quoi il va me parler.
Pacey: ouais. Moi ils m'ont demandé de m'excuser...je les ai tous envoyé promener!
Jack: tu as étais bête!
Pacey: attends, t'es de quel côté s'il te plait?
Jack: du mien! Et puis je sais me défendre tout seul, je n'avais pas besoin que tu fasses ce scandale!
Pacey: hé là, doucement mon vieux! Si je l'ai fait, c'était pour t'aider!
Jack (en colère): ce n'était pas utile, j'avais pas besoin d'un sauveur! C'est une tendance naturelle chez toi, tu aimes jouer les héros mais cette fois tu aurais mieux fait de t'abstenir!
Dans le parc du lycée
Ty cours vers Jen avec un petit gâteau dans les mains.
Ty: le fleuriste était fermé aujourd'hui, j'ai pris ça!
Jen: oh, merci!
Ty: alors, sincèrement, dis moi, c'était pas une bonne soirée?
Jen rigole.
Ty: qu'est ce qui te fait rire?
Jen: toi et ça (elle le montre).
Ty: quoi?
Jen: cette personnalité cachée!
Ty: ah, docile en plein jour et sauvage quand vient la nuit!
Jen: ou on peut également considérer que c'est de l'hypocrisie!
Ty: ça n'a rien à voir avec l'hypocrisie. Pour moi c'est...c'est ce qui me pousse à aller tout les dimanche à l'église. En fait, mon comportement religieux n'implique pas que je sois un homme parfait Jen. Non, il signifie justement que je ne le suis pas!
Jen: je vois oui, c'est une soirée par ci et une confession qui efface tout.
Ty: tu es prête à recommencer? (Jen à l'air d'hésiter) Allez, ta grand-mère m'apprécie!
Jen: ma grand-mère apprécie le Ty qu'elle connait! Apparemment, elle ne connait pas le bon!
Ty: mais je sais que tu n'a pas l'intention de me dénoncer.
Jen: qui sait...
Elle s'éloigne en souriant.
Dans les couloirs du lycée
Andy, Pacey et Dawson sont ensemble.
Andy: qu'est ce que tu comptes faire?
Pacey: comment ça?
Andy: Petterson. Tu vas t'excuser ou pas?
Pacey: je préfère encore être renvoyé!
Andy: quoi? Pourquoi tu t'entêtes?
Pacey: parce qu'après tout ce que ce type a fait j'ai pas envie de m'excuser, il le mérite pas!
Andy: mais on se fiche de ce qu'il a pu faire. Pacey, tu lui as craché en plein visage!
Pacey: oui, j'y étais, merci!
Andy (cherchant de l'aide): rrr...Dawson??
Dawson ne dis rien mais il a l'air d'approuver l'avis d'Andy.
Pacey: toi aussi?
Dawson: c'est grave ce qui s'est passé.
Pacey: tu crois que je le sais pas!
Dawson: j'espère que tu as bien évalué les conséquences.
Pacey: je suis parfaitement conscient des conséquences!
Dans un autre couloir du lycée...Jack et Joey sont ensemble. Jack tends des feuilles à Joey.
Jack: regardes les brochures que Milo avait sur son bureau, comme par hasard! J'ai l'impression d'être coincé dans un mauvais film.
Joey (lisant les brochures): "quelle sexualité?", "homosexuel et heureux de l'être", "suis je gay?"...c'est une blague interminable!!
Retour sur Andy, Pacey et Dawson...
Andy: Pacey, ta moyenne générale va en prendre un coup! Ce serait vraiment pas raisonnable de se faire renvoyer maintenant. Tu as pensé à tous ces efforts que tu as fournis? Tout ce travail pour te retrouver à la case départ!
Pacey: un élève minable?
Andy: mais non, c'est pas ce que j'ai dis...
Pacey: oui mais tu le penses! Andy, ce qui m'a poussé à faire ses efforts, c'est que je veux devenir un homme intègre, un homme qui se respecte, qui ai ses propres idées. Et sache une chose, c'est que j'ai bien réfléchis, et ce que je pense c'est que cet homme est une ordure et ce qu'il a fait est mal...
Andy: c'est...
Pacey: vraiment très mal!
Andy ne sait plus quoi lui dire. Elle se retourne et à l'air surprise.
Andy: oh mon dieu...
Elle se tourne vers Pacey qui lui aussi fait une tête bizarre en regardant dans la même direction qu'elle.
Retour sur Jack et Joey.
Jack: je vais avoir besoin de toi Joey. J'ai l'impression que ça s'arrangera pas du jour au lendemain.
Joey: comptes sur moi!
Jack: merci!
Ils arrivent dans un couloir remplit d'élèves. On voit un casier avec le mot "fag" (pédé) tagué dessus. Les élèves chuchotent. Dawson, Andy, Pacey, Joey et Jack sont dépités. Jack s'avance vers son casier et l'ouvre pour ranger ses affaires. Les élèves rigolent. Joey est triste. Elle s'avance jusqu'à Jack, se met devant lui.
Joey: embrasses moi!
Jack: pourquoi?
Joey: comme ça!
Elle le prend par le cou et l'embrasse.
Maison des MacPhee
Jack est en train d'essuyer la vaisselle. Andy arrive.
Andy: merci pour la vaisselle.
Jack: tiens, un mot gentil...ça veut dire que tu as décidé de me reparler?
Andy: excuses moi, j'ai étais injuste avec toi ces jours ci.
Jack: c'est rien, je savais que tu reviendrais.
Andy: c'est incroyable cette capacité que tu as à pardonner. C'est à croire qu'il n'y a pas un soupçon de méchanceté en toi. C'est vrai, si tu étais plus amer, nos querelles de frère et soeur seraient plus intéressantes.
Jack: je ne les souhaite pas plus intéressantes, elles me conviennent telles quel.
Andy: Jack, c'est pas facile...
Jack: pour moi non plus!
Andy: oui mais, t'es plus armé pour ce genre de chose.
Jack: personne n'est armé pour l'humiliation en public, on la gère, c'est tout!
Andy: pas moi. Lorsque j'ai appris ce qui c'était produit dans ta classe, ma...ma première réaction, et bien ça a été de t'en vouloir. Et oui, ça peut te paraître incroyable mais j'ai pas eu de peine pour toi. J'ai trouvé injuste...injuste qu'au moment où je voyais arriver une petite accalmie dans ma vie, cette histoire ma tombe dessus. J'ai beaucoup d'affection pour toi, tu le sais. Mais tous les drames que nous avons vécus jusqu'à aujourd'hui m'ont rendu fragile. Je pensais pas que quelqu'un pouvait comprendre ça, surtout pas toi, t'es tellement fort, indépendant...jusqu'à...jusqu'à ce que je lise ceci (elle lui montre le poème). C'est ton poème. J'en ai gardé un de ceux que j'ai arraché sur les murs. Tu as écris un très beau poème Jack. Je sais pas si ça signifie que tu es homosexuel et sincèrement ça m'est complètement égal. J'ai compris une chose essentielle: la personne qui a écrit ce poème est quelqu'un d'aussi fragile que moi. Jack; tu as des angoisses et moi, ta soeur, je ne m'en suis jamais douté. Alors je voulais te dire que, que tu n'es pas tout seul, que tu peux compter sur moi et que je t'aime.
Ils se prennent dans les bras.
Jack: merci.
Chez les Leery
Joey cours sur le ponton et se dirige vers la maison de Dawson. Dans sa chambre, Dawson regarde la maquette et Joey rentre par la fenêtre.
Joey: Dawson, je peux entrer?
Dawson: heu, oui.
Joey: excuses-moi d'arriver sans prévenir...
Dawson: non, non, c'est rien.
Joey: mais quand il se passe des choses peu ordinaires, j'aime grimper à cette échelle, ça me ramène à la normalité. Et surtout je voulais te demander pardon pour hier.
Dawson: c'est rien, je comprends.
Joey aperçoit la maquette.
Joey: wouahou, c'est impressionnant c'est toute la ville!
Dawson: c'est incroyable, Jack a fait ça pour le film.
Joey (soupire): Dawson, j'ai besoin de tes conseils et je sais qu'étant donné la situation tu auras peut-être du mal à répondre mais, j'en ai besoin!
Dawson: je t'écoute. Raconte moi.
Joey: alors voilà...je me dis que tu as peut-être, peut-être raison à propos de...Jack et du poème.
Dawson: il aime les garçons?
Joey: il dit que non. Et il a des centaines, des milliers de bonnes excuses très convaincantes...enfin...pas tant que ça. Je regrette de pas avoir fait ce que tu m'a dis. J'aurais dû aller lui demander si il est...homosexuel.
Dawson: et tu ne l'as pas fait?
Joey: non, parce que si je le fais ça veux dire que ça m'a traversé l'esprit. Et si il comprend que j'ai pu le penser, ça restera entre nous comme quelques chose d'indélébile.
Dawson: c'est la politique de l'autruche. La chose est évidente mais personne n'en parle. Tout le monde le voit et personne ne dit rien. Dans ton cas, l'autruche est homo!
Joey (souriante): je t'interdis de me faire rire!
Dawson: c'est la vérité, je regrette! Tu aurais dû lui demander! C'est vrai, écoutes, s'il y a une chose dont je suis fermement convaincu c'est que dans la vie, l'honnêteté sauve tout. Alors si tu estime que ta relation avec Jack mérite d'être sauvée, et je pense que c'est le cas, et bien il faut que tu ailles lui parler. Et j'ai raison.
Joey: oui.
Dawson: allez...va chasser l'autruche (il rigole).
Joey: d'accord, merci. (elle se dirige vers la fenêtre, puis fait demi tour et se place devant Dawson) Merci!
Elle l'embrasse sur la joue puis s'en va par la fenêtre.
Au lycée
M. Petterson arrive devant le bureau du principal. Pacey et Dawson sont assis près de la porte. M. Petterson s'arrête, regarde Pacey d'un air supérieur, puis entre dans le bureau.
Pacey: t'as vu ce regard? Non mais qui peut dire que ce type n'a rien contre moi?
Dawson: c'est normal, après ce que tu as fait!
Pacey (soupirant): je me demande si je ferais pas mieux de m'excuser. Tu penses que je suis dans mon tort?
Dawson: oh, j'en sais rien, j'étais pas là.
Pacey: mais toi tu aurais fait la même chose?
Dawson: non.
Pacey: si finalement j'accepte de m'excuser, tu n'auras pas honte de moi?
Dawson: jamais de la vie Pacey. Quoi que tu fasses, jamais je n'aurais honte de toi!
La porte du bureau s'ouvre.
Le principal: Pacey, vous pouvez entrer.
Pacey et Dawson se regardent, se sourient et se serrent la main, puis Pacey entre dans le bureau.
Une femme: Monsieur Witter, je suis certaine que vous avez eu amplement le temps de réfléchir à votre comportement d'hier matin et à ses fâcheuses conséquences.
Pacey: oui madame.
La femme: la balle est dans votre camp, nous vous écoutons.
Pacey: heu, pour commencer je tiens à vous dire que j'ai terriblement honte de ce que j'ai fait hier en classe. C'est ce que j'ai dû faire de plus honteux dans ma vie. J'ai eu tort, il n'y a aucun doute. Et je regrette ce qui s'est passé. Mais je n'ai pas honte et je ne m'excuserai pas pour l'instinct de révolte qui m'animait. Chaque jour, nous étudiants de Capeside, nous venons dans un lieu où vous dirigez tout. Nous arrivons et nous partons à l'heure que vous nous indiquez, c'est vous qui nous dites quand changer de salle, quand déjeuner, vous jugez si notre travail est bon ou mauvais et on ne dit rien parce qu'on a peur de vous. Parce que ce serai remettre en question les fondements sur lesquels le système est bâtit, ce serai remettre en question le fait que vous savez tout. Mais moi je n'ai pas peur de dire que ce qui s'est passé en cours de littérature n'est pas correct! Faire pleurer un élève, l'humilier, le mettre complètement à nu devant la classe n'est pas correct! C'est pourquoi je peux respecter le système, mais je ne peux pas vous respecter Monsieur Petterson, je vous le dis! Aucun de nous ne vous respectera après ce que vous avez fait! Au revoir et bonne après-midi.
Pacey sort du bureau. La femme regarde Monsieur Petterson et lui adresse un petit sourire moqueur.
Au port
Il faut nuit. Pacey est assis sur un ponton. Andy arrive.
Andy: comment ça s'est passé?
Pacey: aussi bien qu'on pouvait l'imaginer. Je suis exclu pendant une semaine. Et pourquoi t'es venue jusqu'ici?
Andy: j'étais inquiète pour toi!
Pacey: c'est vrai?
Andy: bien sur enfin, quelle question!
Pacey: c'est une bonne question. J'ai passé une journée horrible, tu peux pas savoir. J'avais besoin de toi et tu n'étais pas là.
Andy: Pacey, tu te rend compte, tu me demande d'adhérer à toutes tes idées...je ne peux pas!
Pacey: je te demande pas d'adhérer à toutes mes idées, autrement la vie ne serait pas drôle. Mais ce que j'aimerais vraiment, c'est que d'une certaine manière, tu me fasses sentir que tu es avec moi.
Andy: comment oses-tu? Tu décides que je ne t'ai pas soutenue, que je suis une lâcheuse parce que pour une fois je n'étais pas d'accord avec toi?
Pacey: ton frère non plus tu ne l'as pas soutenu!
Andy (énervée): oh si je le soutiens! Je lui ai fait des excuses, je lui ai parlé. Je venais te faire des excuses aussi, mais sans savoir pourquoi, en venant jusqu'ici je sentais que ça serait pas évident. Et bien maintenant je sais pourquoi. Oui, Jack est innocent Pacey. Il était impuissant devant ce qui lui est arrivé, alors que toi, toi tu étais parfaitement conscient de ce que tu faisais!
Pacey (en colère): tu aurais sans doute préféré que je laisse Petterson s'acharner sur ton frère?
Andy: il y a d'autres façons de réagir...
Pacey: c'était de ma faute Andy! C'était ma faute! Petterson avait décidé ce jour là de me pousser à bout, alors il s'en ai pris à ton frère. Si je m'étais tue au lieu de me tourner vers Jack, tout ça ne serait jamais arrivé. Il était de mon devoir de m'interposer, j'aurais tout fait pour qu'il le laisse, qu'il lui fiche la paix.
Andy: pourquoi ne m'a tu pas dis que tu te sentais responsable?
Pacey: parce que...tu ne voulais pas en entendre parler! Tu me demandais de réparer les dégâts. Faut chercher à comprendre et regarder les choses en face. Je rentre chez moi.
Pacey s'éloigne.
Andy: est ce que tu veux que je vienne avec toi?
Pacey (se retournant vers elle): non, pas ce soir.
Il s'en va et Andy reste seule sur le ponton.
Au restaurant
Joey arrive alors que Jack est en train de nettoyer le bar.
Joey: Jack?
Jack: où étais tu? Je me suis tapé tout ton travail!
Joey (gênée): es-tu homosexuel?
Jack (s'arrêtant de nettoyer): pardon?
Joey: es-tu homosexuel? Tu n'es pas obligé de me répondre maintenant. Je te pose la question pour mettre fin à tout ce remue-ménage. Tu sais, c'est pas facile pour une fille de demander à son copain s'il est homosexuel, mais il le fallait. Tu m'a parlé de ton poème c'est vrai, nous en avons discuter mais sans vraiment en discuter...enfin bref, voilà je te pose la question, tu peux répondre quand tu veux, c'est pas urgent...
Jack: non, je ne suis pas homosexuel.
Joey: d'accord, quel soulagement! Enfin, ça n'aurait rien changé, je me serais habitué, je te le promets. Ce qui m'aurait ennuyé en fait c'est l'idée d'être tombée amoureuse d'un garçon qui serait homosexuel. Je déteste les situations compliquées et...
Jack la prend par le cou. Elle s'arrête de parler. Ils se regardent avec affection et ils s'embrassent.
Jack: tu te sens mieux maintenant?
Joey: oui, beaucoup mieux. Tu veux me faire plaisir?
Jack: oui, quoi?
Joey: arrêtes les poèmes! Au moins pendant quelques temps.
Jack: d'accord, plus de poème.
Ils s'embrassent puis se serrent dans les bras. Joey a l'air soulagée. Jack, lui, à plutôt l'air triste.
Jack: je ne suis pas homosexuel!
Joey: oui.
Fin