[Chambre de Dawson. Pacey regarde « Jerry Maguire », Dawson entre]
DAWSON : Dawson Leery, votre coursier personnel vient d’arriver et…apparemment tu es très occupé. J’espère que je ne te dérange pas ?
PACEY : La semaine de renvoi se termine demain, je pourrais rentrer chez moi mais en attendant j’ai décidé d’envahir ton espace vital au risque de te sortir par les yeux parce que me cacher ici et supporter tes railleries c’est rien à côté de ce qui m’attend avec mon père
DAWSON : Non Pacey ça fait plaisir de t’aider mais je ne te cache pas que j’ai vraiment hâte de retrouver ma petite chambre…bien rangé. Jerry Maguire encore ?
PACEY : Oui je me le passe en boucle ça me renvoie à ma situation actuelle de rebelle incompris. Alors quoi de neuf dans ce cher lycée ?
DAWSON :Oh rien que du vieux plus des petites crises d’identité sexuelle
PACEY : Comment va Jack ?
DAWSON : Ca a l’air d’aller. Il se fait plutôt discret
PACEY : Et Joey ?
DAWSON : Elle va bien
PACEY : Et…Andie ?
DAWSON : Andie aux dernières nouvelles était parti à Bali avec un beau brésilien qui s’appelle Diego. Il paraît qu’elle est bronzée et heureuse. Mais téléphone lui t’es ridicule ! Comment tu fais pour rester une semaine sans lui adresser la parole ?
PACEY : C’est pas aussi facile que tu le crois. Elle me considère comme responsable du nouveau scandale qui touche le clan Macphee. Je trouve ça un peu égoïste, méchant et simpliste. Et pour l’instant on est dans l’impasse
DAWSON : Non y a une semaine vous étiez dans l’impasse. Aujourd’hui c’est la fuite (Pacey soupire et Dawson s’assoit) Elle souffre et toi aussi ne me dis pas le contraire. Tu devrais t’excuser et la récupérer parce que c’est de l’orgueil mal placé
PACEY : Je ne veux pas m’excuser c’est hors de question ! Je revendique une chose à laquelle je crois et je m’y tiendrai. Et oui je suis comme Jerry il a une mission et il va jusqu’au bout
DAWSON : Oui et il se retrouve sans rien, il est obligé de ramper et de mendier. Il n’avait pas la possibilité de dormir par terre dans la chambre de son meilleur ami
PACEY : T’as dit que ce soir tu me laissais le lit
DAWSON : Ah non t’as du rêver
PACEY : Tu dis jamais non à Joey
DAWSON : (rit) C’est Joey
*
[Devant le lycée. Ty et Jen s’embrassent]
TY : A tout à l’heure
JEN : A tout à l’heure (Ty part, Dawson arrive)
DAWSON : Encore un nouveau coup de foudre à Capeside ?
JEN : (rit) Oh je me sens ridicule. J’ai l’impression de tomber amoureuse pour la première fois
DAWSON : C’est chouette, c’est merveilleux. Je suis content pour toi, il a l’air très bien ce garçon
JEN : Oui il est sympa
DAWSON : Tant mieux
JEN : Tiens au fait on a l’intention de sortir ce soir tu peux venir avec nous si ça te dit
DAWSON : Il faut venir avec sa Bible ?
JEN : Pas vraiment…
*
[Couloirs du lycée. Joey fouille dans son casier, Jack est derrière elle]
JACK : Ils sont profonds ces casiers ?
JOEY : Je cherche mon livre d’économie (Elle lui donne ses autres livres pour chercher. Elle lui donne également son sac, Jack le met autour de ses épaules. Un groupe de garçons passent)
GARCON : Joli ton sac à main Macphee !
JACK : Ouais si jamais t’en as besoin, je peux te le prêter
GARCON : Non merci !
JOEY : C’est nul
JACK : C’est pas grave
JOEY : Non c’est pas grave mais j’aimerais bien que ces commentaires cessent une bonne fois pour toutes
JACK : Tu veux que j’abandonne mon rôle de vedette du lycée de Capeside ?
JOEY : Tu as compris ce que je veux dire. Ecoute Jack tu…tu n’es pas homosexuel alors je vois pas quel plaisir tu peux avoir à en rire ou à en discuter
JACK : Oui il faut combattre le feu par le feu. Que dirais tu de faire l’amour dehors sur la pelouse du lycée ? (Joey l’arrête, elle n’a pas envie d’en rire) Oh attends j’ai mieux. Je me mets tout nu on organise une grande soirée et on fait défiler les plus jolies filles du lycée devant moi
JOEY : (rit) Va en cours sale garnement
JACK : Oh non non non non appelle moi Superman (Il l’embrasse sur la joue et part. Le visage de Joey tombe et Dawson arrive)
DAWSON : Je connais ce regard
JOEY : Ouais c’est le regard qui veut dire… « Ne me demande rien »
DAWSON : D’accord. Ben…ce soir Jen m’a convaincu d’aller avec elle et Ty en boîte. Tu veux venir ?
JOEY : Non non
DAWSON : Très bien
JOEY : Je te demande pardon je te remercie mais Jack et moi on révise
DAWSON : Oh c’est pas très drôle
JOEY : Ouais on peut pas dire que Jack et moi on s’amuse tellement ces jours ci
DAWSON : C’est dommage. Tu devrais l’inviter à venir avec nous ou, ou je sais pas… (rigole) bon là je vais peut être un peu trop loin mais tu peux lui proposer une soirée seule à seule avec toi, une sorte de tête à tête romantique
JOEY : Dawson Leery ! C’est incroyable c’est toi qui me dit ce que je dois faire avec Jack
DAWSON : Je reconnais que ce n’est pas très futé. A tout à l’heure (Il s’éloigne, Joey le regarde avec un air qui semble dire « Quel garçon formidable, pourquoi je ne suis plus avec lui ? » Elle veut l’arrêter)
JOEY : Dawson ?
DAWSON : (se retourne) Oui ?
JOEY : (sourit et feint d’avoir oublié) Rien (Dawson repart et Joey part de son côté en soupirant)
*
[Classe de monsieur Peterson. Il fait l’appel]
PETERSON : Sullivan ? Veyner ? Et bien sur…Monsieur Witter
PACEY : Présent
PETERSON : Quelle joie, quel plaisir de vous savoir de retour. Dîtes moi avez-vous pensé à nous pendant votre mise en quarantaine ?
PACEY : Tous les jours (Pacey lui donne quelques feuilles)
PETERSON : Qu’est ce que c’est ?
PACEY : Ce sont les quatre devoirs que je n’ai pas pu rendre. Je n’ai pas voulu courir le risque d’avoir des D
PETERSON ; Je veillerai à ne pas oublier ce sursaut de sérieux et voici votre devoir de poésie je regrette de ne pas avoir pu vous le rendre plus tôt
PACEY : (regarde sa feuille et voit un « F » rouge) Pourquoi j’ai eu une mauvaise note ?
PETERSON : Oh et bien d’après mes critères d’évaluation et d’analyse…c’est nul
PACEY : En tant que professeur vous avez certainement un conseil à me donner pour que je puisse m’améliorer ?
PETERSON : Oui…écrivez mieux que ça. Dorénavant jeunes gens vos notes seront fonction d’une estimation personnelle et aléatoire. Ceux d’entre vous qui sont intelligents, qui ont du talent n’auront pas de problème quand aux autres…il y a de fortes chances pour que votre année s’achève sur un terrible échec
*
[Cafétéria. Pacey est avec Dawson et regarde son poème]
PACEY : Il a décidé de me couler
DAWSON : Tu peux pas laisser tomber si près du but
PACEY : Bingo…je me trouve à 7,4 sur l’échelle de Richter…(On voit Andie arriver elle regarde vers Pacey puis s’assoit à une autre table, toute seule)ou même à 7,8. Attaque de destruction massive
DAWSON : Allez va lui parler
PACEY : Elle nous a vu elle aurait pu venir
DAWSON : Pacey…vas y
PACEY : Je vais y aller…laisse moi une petite seconde
[Plan sur la table de Jack. Joey arrive et lui donne un papier. Elle s’assoit]
JACK : Qu’est ce que c’est ?
JOEY : Le menu
JACK : Oui je vois ça
JOEY : Si il y a quelque chose que tu n’aimes pas dis le moi c’est ce que je vais cuisiner ce soir
JACK : Pour qui ?
JOEY : Toi et moi. Ce sera un petit dîner aux chandelles chez moi on sera que tous les deux et je me dis enfin…ce qui suivra le dîner…fera partie de notre destin
JACK : Ca a l’air très romantique
JOEY : (sourit) C’est fait exprès tête de linotte
JACK : Tu es exceptionnelle Joey. Je sais pas ce que je ferai sans toi, tu m’apportes énormément de choses
JOEY : Ben inutile de cacher que tu me fais craquer (elle l’embrasse sur la joue)
[Retour sur Dawson et Pacey. Pacey regarde Andie au loin puis se lève pour aller la voir]
ANDIE : Salut
PACEY : Salut
ANDIE : T’as pas téléphoné ?
PACEY : Non mais j’ai un numéro et tu le connais par cœur
ANDIE : Tu oublies que tu m’as laissée toute seule sur le port après m’avoir traitée…de méchante et d’égoïste comment voulais tu que je t’appelle ?
PACEY : Et toi tu m’as laissé tomber au moment ou j’avais besoin de ton aide…c’était à toi de téléphoner
ANDIE : A moi ? Ah oui et pour te dire quoi ?
PACEY : T’excuser d’abord
ANDIE : Des excuses ça m’aurait fait plaisir à moi aussi. Bon qu’est ce que tu voulais exactement ? Parce que là on avance pas, on perd notre temps
PACEY : Je t’ai vue de loin assise toute seule et je suis venu te dire bonjour j’ai pas vraiment pensé à faire avancer quoi que ce soit
ANDIE : Et ben c’est gentil. Généralement « bonjour » est suivi de…(elle ferme son livre et se lève) au revoir (elle part laissant Pacey derrière elle, elle croise Jack dans le couloir)
JACK : Qu’est ce qui se passe ?
ANDIE : Oh j’ai pas envie d’en parler, je suis pressée, je suis convoquée chez Milo
JACK : Et pourquoi ça ?
ANDIE : Rien j’ai pas voulu t’embêter avec ça, il a appelé, il voulait maman mais comme c’est moi qui ai décroché ben il m’a demandée de passer à son bureau
JACK : Andie c’est là que je vais aussi. Il m’a demandé de venir le voir, je pensais que c’était pour m’encourager
ANDIE : Pourquoi il tient à nous voir ensemble ? (Dans le bureau de monsieur Milo, on voit un homme taper des doigts sur le bureau. Jack et Andie arrivent) Papa ! (Elle se précipite dans ses bras)
MR MACPHEE : Bonjour ma chérie (Jack lui jette un regard froid, Andie est très contente)
*
[Maison des Potter. Joey est en train de préparer un panier avec des bougies, des serviettes, des couverts…Elle est bien coiffée et maquillée. Le téléphone sonne]
JOEY : (décroche) Allô ?
JACK : (au bout du fil) Euh…notre dîner en tête à tête ?
JOEY : Oui
JACK : C’est à l’eau
JOEY : (surprise) Pourquoi ?
JACK : Mon père est arrivé de Rhodes Island, il a décidé de nous emmener dîner
JOEY : (confuse) C’est une bonne nouvelle
JACK : Oui si on veut. Milo l’a contacté pour lui expliquer ce qui s’est passé au lycée enfin en tout cas je peux pas venir ce soir
JOEY : (déçue) Oh ça fait rien…c’est rien Jack je comprends c’est normal
JACK : Excuse moi Joey. J’espère ne pas te gâcher la soirée
JOEY : Non, non t’inquiète pas pour moi. Je trouverai à m’occuper comme toujours
JACK : Bon…ben d’accord alors je te laisse
JOEY : Ouais d’accord. Bonne soirée
JACK : Merci
JOEY : A plus tard
JACK : Oui (Elle raccroche et se place devant le miroir et commence à défaire sa coiffure. Puis elle semble se souvenir de quelque chose, prend le téléphone et compose un numéro)
*
[Club ou Jen et Ty étaient dans l’épisode précédent. Jen et Ty entrent, suivis de Dawson et…Joey]
DAWSON : Je connais pas l’endroit
JOEY : Oh arrête Dawson y a pire y a rester seul chez soi abandonné
DAWSON : Oui mais…Ty tu viens souvent ici ? (Ils s’assoient tous autour d’une table et regardent la chanteuse)
TY : Oui je suis chez moi ici
SERVEUSE : Ty qu’est ce que je vous sers ?
TY : Quatre comme d’habitude
JOEY : C’est quoi d’habitude ?
TY : C’est une surprise…une surprise pétillante
JOEY : Un soda
DAWSON : Oui moi aussi (La chanteuse termine la chanson. Tout le monde applaudit)
CHANTEUSE : Ty a toi chéri
TY : (se lève) Désolé le devoir m’appelle (Il monte sur scène et se place devant le piano)
DAWSON : Qu’est ce qu’il va faire ?
JEN : J’en ai aucune idée (Ty joue du piano et commence la chanson suivante)
DAWSON : D’accord
JOEY : Ou est ce qu’il a appris à jouer comme ça ?
JEN : A l’Eglise
DAWSON : Comment fait-il pour pratiquer la religion et fréquenter ce genre d’endroit ?
JEN : Il sait gérer chaque chose
JOEY : C’est l’homme qu’il te faut
JEN : Merci beaucoup (Joey rigole)
DAWSON : Bon si nous arrêtions de faire des commentaires sur cette situation cocasse
JEN : Oh je vois tu veux parler de…du fameux triangle ?
DAWSON : Ben oui je suis là pris en sandwich entre deux femmes qui m’ont quitté. Je suis vraiment à plaindre
JEN : Et moi mon copain est un faiseur de serments hypocrites
JOEY : Et le mien est peut être homosexuel (Ils rigolent)
JEN : Barman
DAWSON : Trois comme d’habitude
JOEY : Et que ça saute (Ils rigolent)
*
[Bibliothèque municipale. Pacey est accompagné de la bibliothécaire]
BIBLIOTHECAIRE : Vous trouverez ici les ouvrages consacrés aux métiers publics et administratifs. Toutes les lois et les codes de conduite. Excusez moi indiscrétion mais pourquoi faîtes vous ces recherches ?
PACEY : J’essaie de tirer profit d’une mauvaise situation. Ca risque de prendre du temps
BIBLIOTHECAIRE : Non… (Regarde sa montre) cela prendra 20 minutes, nous fermons (Pacey soupire)
*
[Restaurant. Andie et Jack dînent avec leur père]
ANDIE : Le docteur a donné à maman un nouveau traitement. Ca l’endort un peu mais son comportement s’est nettement amélioré. Oh ça va lui faire plaisir de te voir. Eh, eh j’ai une idée demain c’est moi qui préparerai le petit déjeuner on lui fera une surprise ! Oh et je suis au tableau d’honneur
MR MACPHEE : Tu as toujours été au tableau d’honneur
ANDIE : Oui, oui j’y suis encore. Oh euh Jack parle lui de ton travail au restaurant. Jack travaille dans un restaurant le soir après les cours, il se débrouille très bien
MR MACPHEE : (à Jack) Tu es particulièrement silencieux
JACK : Je n’ai rien à dire. C’est que tout va bien
MR MACPHEE : Je doute que ce soit le cas Jack. Si tout allait bien je ne vois pas pourquoi monsieur Milo m’aurait téléphoné pour me demander de quitter mon travail et de venir d’urgence à Capeside. Ça ne m’arrangeait pas
JACK : Excuse moi de t’avoir dérangé
MR MACPHEE : Es tu homosexuel ?
JACK : Ca t’ennuierait ?
MR MACPHEE : Ca n’est pas une réponse. Et oui ça m’ennuierait. J’estime que l’on a assez de problèmes dans la famille. Inutile d’en rajouter
JACK : Pourquoi ce serait un problème ?
MR MACPHEE : Tu es mon seul fils à présent. Tu ne peux plus te cacher derrière Tim. Dans la famille c’est toi qu’on regarde
ANDIE : Je crois que Jack a compris papa
MR MACPHEE : Andie cela ne te regarde pas. Ton frère me prouvera qu’il a compris lorsqu’il m’aura donné la réponse que j’attends. Si il se souciait un peu de sa famille, si il était conscient de ce que nous avons fait pour lui, il se rendrait compte que nous avons tous énormément souffert ensemble devant de graves problèmes devant lesquels nous étions impuissants. Et que lorsqu’un problème qui peut être résolu se présente nous nous devons de le résoudre au plus vite. Me suis-je fait comprendre ?
JACK : Oui (Andie est un peu choquée de ce que son père a dit)
*
[Club. Joey et Dawson dansent un slow]
DAWSON : Tu passes une bonne soirée ?
JOEY : Une excellente soirée. Merci
DAWSON : Moi aussi. Je suis triste que Jack t’ait fait faux bond mais…je suis ravi que tu sois là. Il ne sait pas ce qu’il rate
JOEY : Tu crois qu’il est homosexuel ?
DAWSON : J’ai jamais dit ça (Joey soupire pour lui faire dire la vérité) Ca m’a traversé l’esprit une fois (Joey le regarde)…peut être deux…de toute façon personne ne le connaît aussi bien que toi
JOEY : Ouais c’est vrai
DAWSON : Tu le connais aussi bien que tu me connais ?
JOEY : Non bien sur que non…pas encore en tout cas. Je ne lis pas dans ses yeux comme je lis dans les tiens
DAWSON : Qu’est ce que tu lis dans mes yeux ? (Joey le regarde, Dawson la regarde avec un regard plein d’amour)
JOEY : Ce que je crois lire dans tes yeux…c’est combien…combien tu trouves agréable le fait qu’on soit là tous les deux…comme des amis
DAWSON : Tu es très douée (Ils continuent de danser alors que Ty et Jen les regardent de leur table)
TY : Un truc m’échappe. Ils forment un si joli couple. Que fait Joey avec cette espèce de folle ?
JEN : Jack n’est pas une folle
TY : Je t’en prie c’est un homo ce type
JEN : Qu’est ce que tu en sais ?
TY : Ben si il a des airs de folle, qu’il parle et agit comme une folle c’est que c’en est une
JEN : Mais qu’est ce que ça peut t’apporter de dire que c’est une folle ?
TY : Rien. C’est son choix. Après tout si ça lui plaît tant mieux pour lui
JEN : Dans certains cas il ne s’agit pas d’un choix c’est comme ça
TY : Mais non, non ça c’est ce que les homosexuels veulent faire croire, que c’est dans la nature, mais chacun décide de sa vie. Certains garçons décident de préférer les garçons et je sais que Jack en fait partie
JEN : Ty tu plaisantes ou tu es sérieux ?
TY : Je suis on ne peut plus sérieux. Personne n’est homo contre son gré
*
[Chambre de Jack. Il est allongé sur son lit et lance une balle contre le mur qu’il rattrape. On frappe]
JACK : Entrez
ANDIE : Bonsoir
JACK : Salut
ANDIE : Papa a un peu exagéré. Il n’aurait pas du te dire ça
JACK : Oh c’est rien. Ça m’étonne pas venant de lui
ANDIE : Jack la vie n’est pas facile pour lui
JACK : Oh le pauvre pour nous c’est un long fleuve tranquille
ANDIE : Une chose est sure ça ne s’arrangera pas si il ne revient pas
JACK : Andie s’il te plaît
ANDIE : Mais c’est la vérité on ne peut pas continuer à veiller sur maman et sur tout le reste. On est trop jeune pour ce genre de responsabilités
JACK : Faudra t’y habituer papa ne va pas rester. Tu es folle de croire ça
ANDIE : Mais, mais peut être qu’en lui faisant comprendre qu’on a besoin de lui…
JACK : Pourquoi ? Pourquoi tu veux le supplier ?
ANDIE ; Parce qu’il est notre père
JACK : Andie tout a commencé lorsque Tim est mort. Maman est tombée malade et il est parti. Qu’est ce qui te fait croire que maintenant il est différent ?
ANDIE : Et comment peux tu espérer qu’il t’accepte si toi-même tu ne l’acceptes pas ? Tu refuses de l’aimer comment veux tu qu’il t’aime en retour ?
JACK : J’en sais rien et ça m’est égal. Fais ce que tu veux, tu as tout à fait le droit de passer le reste de ta vie à lui détailler tous les exploits que tu as accomplis, à, à mendier quelques compliments ou le moindre signe de reconnaissance mais moi c’est trop me demander
ANDIE : Je considère qu’il n’y a aucune honte à vouloir être aimé et admirée de son propre père
JACK : Non il n’y a aucune honte à cela. Mais est ce que tu t’es demandée si toi tu étais fière de ton père ?
*
[Ty et Jen sont dans la cuisine avec Grams]
GRAMS : (parlant discrètement à Jen) J’aime beaucoup ce garçon il me plaît
TY : C’était délicieux madame Ryan
GRAMS : Voulez vous encore un peu de lait Tyson ?
TY : Oh non, non merci un verre pas deux. Je conduis. (Jen s’assoit silencieusement à côté de lui) Qu’est ce qui ne va pas t’es fâchée ?
JEN : Non. Non, non c’est…en fait si je suis contrariée
TY : J’ai compris. C’est ce que j’ai dit sur Jack ?
JEN : Comment oses tu dire que c’est un défaut ?
TY : Je n’ai pas dit que c’était un défaut j’ai dit…que ça venait d’un choix
JEN : C’est un choix que tu respectes ?
TY : Non. Je crois que c’est mal…c’est dans la Bible. Madame Ryan quelle est la partie qui condamne l’homosexualité dans la Bible ?
GRAMS : Il me semble que c’est dans le Lévitique…
JEN : Grand-mère ne t’occupe pas ça de toute façon je ne vous laisserai pas m’influencer. Comment peut on avoir de tels préjugés sur l’homosexualité ?
TY : Et comment peux tu être aussi libérale ?
JEN : Ty tu n’es pas un saint tu le sais bien
TY : Non je ne suis pas un saint mais un jour je devrai rendre des comptes au tout puissant comme Jack et si il est prêt à assumer la responsabilité de ses actes il a le droit de faire ce qu’il veut et, et ce que je regrette c’est qu’il cause du tort à l’humanité toute entière
JEN : Oh j’arrive pas à le croire. Pour toi oser affirmer son homosexualité c’est signe de folie et d’hérésie ?!
TY : Les faits sont là Jen ! Les mouvements homosexuels n’ont apporté que la maladie et la souffrance morale
JEN : Quoi ?!
GRAMS : J’ai essayé de me taire mais là c’est plus fort que moi Jennifer est ce que vous…
JEN : Non, non, non grand-mère il n’est pas question que tu viennes apporter de l’eau à son moulin, tu ne sais même pas de quoi il s’agit !
GRAMS : Ce que j’aimerais dire ne s’adresse pas à toi ça s’adresse plutôt à Tyson
TY : Tout ce que je veux dire c’est que…
GRAMS : Si Jack est homosexuel ce n’est pas à vous de rendre un jugement jeune homme. Le seigneur est le seul qui puisse le juger et nous juger tous. Ce que Dieu attend de vous, de moi, de chaque fidèle en ce monde c’est l’amour et la tolérance. Ce garçon doit avancer dans la vie la peur au ventre, il n’a besoin que d’une chose c’est de l’aide et de la compréhension de son prochain. Laissez les jugements à quelqu’un de plus expérimenté que vous (Jen se met à côté de sa grand-mère et lui sourit. Ty ne sait plus quoi dire)
*
[Devant chez Joey nuit. Dawson raccompagne Joey]
JOEY : Tu n’étais pas obligé de me raccompagner
DAWSON : Peut être que j’en avais envie. Est-ce que ça va ?
JOEY : Ouais je crois
DAWSON : La soirée que nous avons passé t’a donné le blues ?
JOEY : Ouais
DAWSON : Tu veux qu’on en parle ?
JOEY : Non c’est bête (elle pousse la porte et Dawson la suit)
DAWSON : Justement si c’est bête tu pouvais pas tomber mieux. Dans le domaine de la bêtise j’ai une expérience incomparable
JOEY : Dawson je peux te poser une question ? Franche et directe ?
DAWSON : Ben oui tu peux
JOEY : Euh…tu me trouves sensuelle ?
DAWSON : Quoi ?
JOEY : Ecoute voilà…je sais que Jack n’est pas homo seulement de toute évidence il est perturbé par…par quelque chose qui le maintient à distance et…et je me demande si il ne m’a pas choisi parce que je ne représente justement aucun danger
DAWSON : Aucun danger ?
JOEY : C’est vrai regarde moi. Joey Potter…vierge. Je n’ai pas vraiment d’expérience et je connais rien aux hommes, je sais pas ce que c’est qu’une relation amoureuse ou sexuelle
DAWSON : Joey…tu es une fille extrêmement sexy
JOEY : Mais tu n’as rien vu. (Dawson la regarde) Je veux dire…tu as craqué pour Jen, la bête de sexe et moi pour toi j’étais autre chose
DAWSON : C’est parce que j’étais stupide. J’ai mis trop de temps à ouvrir les yeux
JOEY : Et qu’est ce que tu as vu ?
DAWSON : J’ai vu qui tu étais. Une fille séduisante, sensuelle. Joey ta sensualité s’exprime dans tout, dans ton esprit subtil, dans ton intelligence, ta colère, ton agressivité. Chaque jour je m’en aperçois davantage. Tu t’épanouis et tu débordes de sensualité
JOEY : Merci (Elle le prend dans ses bras et l’embrasse sur la joue)
DAWSON : D’ailleurs la question n’est pas pourquoi Jack t’a choisi…la vraie question est pourquoi toi tu l’as choisi ? Bonne nuit
JOEY : Bonne nuit (Il part)
*
[Devant le lycée. Pacey attend le principal.]
PACEY : Madame Marquay ?
PRINCIPALE : Pacey je pensais que le spécialiste des devoirs en retard ne pouvait pas se réveiller avant 10 heures
PACEY : Pour se réveiller il faut avoir dormi et je n’ai pas dormi cette nuit. C’est pour vous (il lui tend des papiers)
PRINCIPALE : Qu’est ce que c’est ?
PACEY : De la documentation importante sur les lois qui régissent les métiers de l’enseignement et de l’éducation. Monsieur Peterson n’en respecte absolument aucune
PRINCIPALE : Que voulez vous dire ?
PACEY : (lisant) L’enseignant doit veiller à maintenir une relation strictement professionnelle avec ses étudiants, une relation exempt d’animosité et de persécution. Vous voulez la suite ?
PRINCIPALE : Qu’est ce que vous attendez ? Que je convoque Peterson dans mon bureau pour lui mettre deux heures de retenue ?
PACEY : Non vous n’avez rien à faire. Mon dossier contient une vingtaine de témoignages que j’ai réussi à assembler dans la nuit. J’ai envoyé une copie de ce dossier à chaque membre du conseil d’administration. Je veux que cet homme soit officiellement condamné pour ce qu’il fait
PRINCIPALE : Pacey j’espère que vous savez ce que vous faîtes
PACEY : Je suis conscient de vous poser de nouveaux problèmes madame Marquay mais je devais à tout prix réagir je ne peux plus subir et me taire
*
[Maison des Macphee. Mr Macphee descend les escaliers avec une valise]
ANDIE : Ou tu vas papa ?
MR MACPHEE : Je dois retourner à mon travail j’ai trois rendez vous cet après midi, voilà une adresse tu ne la perds pas c’est un service d’infirmières pour ta mère oui c’est indispensable pour te soulager
ANDIE : Je pensais que tu allais rester
MR MACPHEE : Non excuse moi mais je ne peux pas
ANDIE : Mais tu as dit qu’on en discuterait et on a pas eu le temps
MR MACPHEE : Andie n’en fais pas un drame je pense revenir dans quelques semaines
ANDIE : Mais…
JACK : Pas la peine
MR MACPHEE : Pardon ?
JACK : Je dis que c’est pas la peine de revenir
ANDIE : Jack je parlais de choses importantes avec papa alors s’il te plait laisse nous tranquille
MR MACPHEE : Peux tu m’expliquer ce que tu viens de dire ?
JACK : Tu ne veux pas nous voir alors ne reviens pas on se débrouille très bien sans toi ne te dérange pas pour rien
MR MACPHEE : Je ne supporterai jamais que tu t’adresses à moi sur ce ton je me tue au travail !
JACK : Ah oui la bonne excuse tu travailles toujours trop et ben je me fiche que tu te tues au travail. En fait tu travailles pour une famille à laquelle tu ne t’intéresses pas !
MR MACPHEE : Ca suffit ! Au revoir Andie. J’appellerai dans quelques jours (Il se dirige vers la porte, mais Jack court et ferme la porte violemment au moment ou son père l’ouvre)
JACK : Non ! Non ! Tu n’iras nulle part !
MR MACPHEE : Laisse moi passer !
JACK : Non je t’empêcherai de fuir on va discuter pour une fois ! Tu refuses de parler de la mort de Tim. La maladie de maman tu n’essaies même pas de savoir ce qu’elle a ! Tu n’essaies pas de comprendre pourquoi ta fille prend régulièrement des anti dépresseurs depuis deux ans ! Mais aujourd’hui j’ai décidé qu’on allait parler de moi !
MR MACPHEE : Tu VAS TE CALMER IMMEDIATEMENT !
JACK : (hurlant plus fort) Non je ne me calmerai pas j’ai pas envie de me calmer !!!! Tu veux connaître la réponse, vas y repose moi la question !
MR MACPHEE : Quelle question ?
JACK : La question !! Repose moi la question. Demande moi si je suis homosexuel. Demande !
MR MACPHEE : Tu n’es pas homosexuel
JACK : Si je suis homo !! Et tu le sais. Je l’ai vu dans la façon dont tu m’as regardé je sais que tu le sais ! Réfléchis un peu à la façon dont tu m’as traité et à celle dont tu traitais Tim. Parce que Tim était le vrai fils, moi j’étais différent, tu as fait énormément d’efforts, tu as fermé les yeux, essayer de l’ignorer et moi j’en ai fait autant ! J’ai même fait encore plus d’efforts pour l’oublier pour le nier ! Je voulais pas embêter la famille avec mon problème ! (Il s’assoit sur les marches et commence à pleurer) Et aujourd’hui je peux plus c’est trop douloureux. Excuse moi papa, excuse moi Andie. Je voulais pas vous infliger ça mais je suis homosexuel (il pleure)
ANDIE : Jack…(Elle pleure également et va le réconforter en le prenant dans ses bras)
MR MACPHEE : Assez de pleurs. Tous les deux. J’ai dit cessez de pleurer
ANDIE : Va t-en
MR MACPHEE : Andie ça se passe entre Jack et moi…
ANDIE : Non tu n’es plus concerné. Tu n’as rien à faire ici. Sors ! Va t-en (Mr Macphee part, Andie serre Jack dans ses bras qui pleure toujours)
*
[Extérieur du lycée. Jack marche et aperçoit Joey, il court vers elle]
JACK : Joey ? Salut
JOEY : Salut c’était bien ce dîner ?
JACK : Si on veut. Ecoute j’aimerais si possible qu’on se voit ce soir
JOEY : Bien sur. C’est pour te rattraper ?
JACK : J’en ai besoin
JOEY : D’accord. Alors à ce soir Jack
JACK : Ouais (ils s’embrassent très rapidement)
JOEY : Au revoir (elle part)
*
[Couloirs du lycée. Tout le monde y compris Jack regarde un mot sur la porte. Pacey arrive]
PACEY : Qu’est ce que c’est ?
JACK : Euh…pas de Peterson aujourd’hui on nous demande d’aller en bibliothèque. Euh…Pacey ?
PACEY : Oui
JACK : Il y a plusieurs jours que je cherche l’occasion de te dire…merci
PACEY : Y a pas de quoi c’est normal (Pacey part et voit Peterson assis dans la salle. Il entre) Pourquoi vous ne nous faîtes pas cours ?
PETERSON : Oh vous ne connaissez pas la dernière à ce que je vois ? Votre professeur préféré va quitter cet établissement de malheur
PACEY : Comment ça ? Vous ne passez pas devant le conseil ?
PETERSON : Je vous en prie. Vous pensiez vraiment que j’allais me présenter devant un collectif de parents d’élèves à moitié débiles et les écouter sagement m’énumérer…les terribles erreurs que j’ai faîtes depuis 30 ans ? Plutôt crever si vous me permettez l’expression. J’avais l’intention de prendre ma retraite dans 6 mois, votre action m’oblige simplement à partir plus tôt
PACEY : Mr Peterson il est peut être un peu tard mais je…je vous demande de m’excuser
PETERSON : Cet exploit que vous venez d’accomplir sera sans doute l’exploit le plus admirable de toute votre vie ne le gâchez pas par des excuses
PACEY : Vous êtes un homme étonnant vraiment. Que vous est il arrivé pour que vous soyez aussi méchant ?
PETERSON : Mr Witter…que vous me trouviez méchant, étonnant peu importe. Vous venez ici tous les matins dans le but d’apprendre
PACEY : Mais j’ai appris monsieur. J’ai appris que le respect ne s’obtient pas par la terreur il se gagne par la correction et la bonté
PETERSON : Alors dîtes moi…dois je vous respecter ? Vous qui mettez un terme à ma carrière. Je ne vois là ni bonté ni correction (Il part et laisse Pacey seul)
*
[Jen est sur une balançoire dans son jardin. Ty arrive]
TY : Je viens en ami. Soigner ma fierté meurtrie. Dans l’espoir d’une rédemption
JEN : Non ça ne marchera pas. Je regrette y a…y a trop de différences et…et je crois que j’aurais du mal à passer outre certaines de tes idées
TY : Et alors ? On peut ne pas être d’accord. S’aimer c’est aussi s’améliorer mutuellement. Lorsque tu estimes que je me trompe corrige moi, montre moi la vérité
JEN : Tu crois que c’est facile ?
TY : Y a-t-il des histoires faciles ? Je viens de te dire que je veux avoir l’esprit aussi ouvert. Mon côté obtu et limité est ouvert à la discussion. Et ton côté libéral saura t-il pardonner ? Tu es si…si merveilleuse…si belle, si douée. Est-ce qu’on ne pourrait pas attendre de voir la suite ?
JEN : Tu es un incorrigible charmeur Ty
*
[Pacey marche sur le campus et aperçoit Andie qui est assise sur un banc. Elle l’aperçoit aussi et ferme son livre. Elle se précipite vers lui]
ANDIE : J’ai besoin de te parler
PACEY : Non, non c’est moi qui ai besoin de te parler
ANDIE : Non avant que tu dises quoi que ce soit Pacey j’ai une chose à te dire. Je dois m’excuser
PACEY : Non c’est moi qui m’excuse
ANDIE : Non, non, non c’est à moi de m’excuser c’est moi qui ai été injuste avec toi
PACEY : Oui mais je t’ai fait du mal, je m’en suis rendu compte, mon comportement a eu des répercussions sur toi et vraiment je regrette
ANDIE : Oh mais pourquoi tiens tu absolument à être celui qui s’excuse ?
PACEY : Je vois pas en quoi ça te dérange
ANDIE : C’est moi qui t’ai déçu
PACEY : Oui mais j’ai été égoïste au point d’oublier les gens que j’aime
ANDIE : C’est ma faute j’ai essayé de te façonner à mon image j’ai eu tort
PACEY : Attends Andie. S’il te plaît tais toi et laisse moi m’excuser d’accord ? Cette semaine passée sans toi c’était pire que l’enfer et je voudrais plus jamais revivre un moment pareil. Je suis désolé Andie
ANDIE : Tu es pardonné Pacey
PACEY : Vas y à ton tour
ANDIE : Oui. Je crois que…j’espérais te modeler à l’image de la personne que je voulais absolument que tu sois. Je l’ai fait avec mon père aussi. Inconsciemment j’investissais les gens que j’aime d’une mission, celle de me protéger de moi-même, c’est injuste. C’est profondément égoïste en fait mais j’ai compris l’important c’est ce que l’on est et ce que l’on vaut. J’ai besoin d’un compagnon, de quelqu’un que je puisse être fière d’aimer, qui soit fière de m’aimer en dépit de mes défauts et de mes erreurs. Et c’est toi…c’est toi Pacey…Excuse moi je suis désolée
PACEY : Comment se fait-il que tes excuses soient meilleures que les miennes ? Je perds toujours contre toi Andie (Ils s’embrassent) Je retire ce que je viens de dire. C’est moi le vrai gagnant
*
[Soir. Jack arrive vers Joey qui est en train d’installer des bougies sur une table à l’extérieur de la maison pour leur « dîner »]
JOEY : (sourit) Jack ? Je t’attendais pas si tôt j’ai même pas fini d’éclairer et le repas est à l’intérieur (Ils s’embrassent rapidement) Alors ?
JACK : Wow…c’est magnifique
JOEY : Ouais je serais très impressionnée à ta place
JACK : Tu n’aurais pas du
JOEY : (sourit) J’en avais envie
JACK : Je sais mais tu n’aurais pas du
JOEY : (son visage tombe) Je…je peux m’asseoir ça t’ennuie pas ?
JACK : (s’asseoit en face d’elle) Joey je…je ne sais pas quoi dire ni par ou commencer
JOEY : Sois honnête avec moi. Si tu pouvais simplement…être honnête s’il te plaît
JACK : Ce matin j’ai dit à mon père que j’étais homosexuel
JOEY : Alors tu l’es…tu l’es ?
JACK : Enfin je…je veux dire non
JOEY : Tu l’es pas ?
JACK : Non
JOEY : Tu es bisexuel ? (Jack rigole) Non ne ris pas parce que…je comprends pas ce que tu dis alors…es tu homosexuel ? (Jack acquiesce lentement comme si il allait pleurer. Joey acquiesce lentement également le temps de réaliser)
JACK : Le soir ou j’ai écrit ce poème…j’ai réveillé quelque chose qui dormait au fond de moi depuis très longtemps. Et j’ai bien pris conscience…que même si c’était douloureux c’était là…peut être pour toujours. Joey je tiens à toi je tiens à toi. Tu m’as tant donné, tu es une amie formidable, je serais anéanti si je devais te perdre…et je ne veux pas que tu souffres
JOEY : Euh…je connais la suite. Merci d’avoir été honnête avec moi
JACK : (lui attrapant la main sur la table) Merci d’être toi (Ils restent en silence)
*
[Plan sur Andie en train de manger dans la cuisine. Jack rentre, elle se lève, ils se regardent et ils s’étreignent]
[Plan sur Dawson couché sur son lit en train de regarder la télévision. Joey arrive par la fenêtre et regarde Dawson d’un air triste. Dawson la regarde avec confusion. Elle éclate en sanglots et se couche près de Dawson la tête contre son épaule. Dawson la réconforte alors qu’elle pleure]