A Capeside. Au Bed & Breakfast des filles Potter. Joey est installée sur le canapé à regarder la TV. Elle a l’ air de s’ ennuyer.
Une voix à la TV : 500 points.
Une autre voix à la TV : « S » s’ il vous plait.
La 1ère voix : Deux « S ».
Bessie arrive dans le salon avec le courrier, Joey se redresse.
Joey : Y en a pour moi ?
Bessie : Non Joey. Ton relevé de notes n’ est toujours pas arrivé.
Joey : Oh, mes notes ? Alors là, c’ est le cadet de mes soucis en ce moment.
Bessie (en s’ asseyant sur la table basse du salon en face de Joey) : Arrête de jouer les filles nonchalante et détachée. Je sais que c’ est une vrai torture.
Joey (les genoux remontés contre elle) : Non, c’ est plutôt autre chose qui me torture !
Bessie : Tu veux qu’ on en parle ?
Joey : Bessie ? S’ il te plait, laisse-moi !
Joey se penche pour attraper la télécommande de la TV mais Bessie la prend avant elle et se lève.
Bessie (en se levant et en se rasseyant sur l’ accoudoir du canapé à côté de Joey) : Bon ! En clair, je pensais à Dawson et Jen.
Joey (en commençant à s’ énerver et en se battant pour récupérer la télécommande de la TV): Oh, génial ! Merci de me le rappeler Bessie ! Si ça ne t’ ennuie pas, je voudrais bien profiter de mes vacances.
Bessie : Je suis d’ accord avec toi, tu dois profiter de tes vacances. Vas-y ! Sors de ce salon et trouve-toi une activité plus amusante !
Joey : C’ est quoi s’ amuser pour toi ? C’ est participer à un…à un concours de T-shirt mouillé ou autre débilité dans le même genre ?!
Bessie : oh, Joey ! La dernière fois que tu as fait quelque chose d’ un peu fou, ça remonte à quand ? Franchement ?
Joey (en prenant un magasine sur la table basse) : ça m’ arrive plus souvent que tu ne crois !
Bessie lui arrache le magasine des mains.
Bessie(avec le mag dans les mains) : Sortir en ville sans te coiffer ça ne compte pas !
Joey (en lui reprenant le magasine des mains): Si tu veux je peux marcher sur les mains tout à l’ heure !
Bessie : Tu pourrais appeler quelqu’ un !
Joey : Oh oui, peut être Dawson et Jen ?! Non, peut être pas, hein !!
Quelqu’ un frappe à la porte à ce moment là, Joey et Bessie regarde en direction de cette même porte. Pacey ouvre la porte et entre.
Pacey (avec un grand sourire): Salut !
Joey (toujours avec son magasine ouvert dans les mains et plutôt surprise): Salut !
Pacey entre et ferme la porte avec son pied.
Pacey (tout en gesticulant): J’ adore cette maison ! L’ Auberge des filles Potter, je me revois danser dans la cuisine avec « Frickie le critique ».
Joey : Dis-donc, tu devrais pas être entrain de danser dans la cuisine de Brecker ?
Pacey : Non ! Il fallait que je passe récupérer un truc. Ça va les vacances ?
Bessie : Je te présente le légume de service !
Joey : En réalité, je passe des vacances extras ! Euh…je lis, je me détend, je regarde la télévision…oh oui c’ est super, je suis vraiment contente !
Pacey (feignant de repartir): Ravi de te l’ entendre dire ! J’ étais juste passer voir si tu ne voulais pas que je te ramène à Boston ! On se verra là-bas !
Joey (intéressée) : Tu rentres à Boston ?
Pacey (en ouvrant la porte pour partir) : Oui, je pars tout de suite !
Joey (se levant d’ un coup et embrassant sa soeur) : Au revoir Bessie, c’ était très sympa ! Merci pour tout ! Je t’ aime. Tu feras un bisou à Alexander de ma part.
Joey attrape ses affaires et rejoint Pacey à la porte.
Pacey (gêné par la précipitation de Joey): Mais…
Joey (attrapant Pacey, avec son autorité légendaire, par sa veste pour le faire sortir du B&B) : Tu viens !
Pacey referme la porte du B&B. Ils s’ en vont.
GENERIQUE
Sur la route entre Boston et Capeside. Dans une voiture, une Jeep, Jen et dawson.
Jen (tout en regardant un prospectus): Je suis sûre que ça t’ intéresserait Dawson. Euh…écoute, la famille Kasdan a un débat sur les règles dynastiques à Hollywood.
Dawson : Tu veux vraiment que je m’ inscrive dans cette université, on dirait !
Jen : Le programme de leur section cinéma est apparemment très complet et à mon avis tu apprendrais beaucoup.
Dawson : Je verrais ça plus tard ! Pour l’ instant, je veux juste savourer ce moment ! En fait, c’ est la première fois que j’ emmène une fille à la maison !
Jen (le bras devant son visage): Mmm…oui, désolée de gâcher ton moment d’ exception, mais…il se trouve que pour moi aussi c’ est une première aujourd’ hui ! Aucun garçon ne m’ avait encore jamais amener chez lui !
Dawson : C’ est vrai ?
Jen : Oui, jusqu’ ici c’ était plutôt les chambres d’ hôtel !
Dawson : Oh, on l’ a déjà fait ça !
Jen (tout en lui caressant la cuisse): Oui, on l’ a déjà fait.
Dawson : Dis-le moi si tu veux qu’ on recommence ?!
Jen (prenant le même ton que ça grand-mère): Dawson Leery, je suis choquée par votre impertinence !
Dawson : Tenir des propos de bigotes tout en me caressant la cuisse, c’ est un peu…incohérent, non ?!
Jen (faussement vexée): Oh pardon !
Dawson rit. La voiture continue son chemin. Dawson et Jen croise une autre voiture.
Sur la route entre Capeside et Boston. Dans une Ford Mustang, Pacey et Joey. Ils croisent Dawson et Jen sans se voir. Puis, on voit le panneau « Welcome to Capeside »
Joey : C’ est normal qu’ il l’ ait choisi…c’ est vrai, Jen est spontanée, extravagante…les garçons finissent toujours avec ce genre de filles ! J’ ai vu l’ effet qu’ elle lui a fait la première fois qu’ elle est sortie du taxi.
Pacey : Il serait grand temps de passer à autre chose là !!
Joey : Je suis passée à autre chose. Mais oui totalement ! D’ ailleurs, je ne pense que très rarement à eux, Pacey !
Pacey : Oh, tu te demandais seulement comment ils allaient !
Joey : Non, là tu vois, je me demandais si oui ou non, cette voiture était à toi ?!
Pacey (en souriant) : Eh oui, 300 km/h, 289 Ch !
Joey (sceptique): Et où tu les as trouvé ces 289Ch ?
Pacey : J’ ai un sujet de conversation bien plus intéressant à te proposer. Il se trouve qu’ une place de serveuse s’ est libérée au restaurant où je travaille. Est-ce que ça te branche ?
Joey (ironique): Entre nous, tu crois que j’ ai encore envie de servir des gens affamés qui se lèchent les babines !
Pacey : Tout ce que je sais, c’ est qu’ avec tes références, Danny Brecker t’ engagerais tout de suite !
Joey (ironique): Oh ! Et avec le mot de recommandation que j’ aurais de Mme Valentine, mon avenir dans la restauration risquerait d’ être bien compromis !
Pacey : Et au fait, en parlant d’ avenir, ça y est, t’ as eu tes notes ?
Joey (tournant la tête l’ air de s’ en fiche) : Pas encore.
Pacey (étonné) : Ah bon ! T’ as l’ air plutôt détaché par rapport à tout ça ?
Joey (l’ air de rien): Bien sûr ! S’ agissant de mes notes, je suis, on ne peut plus décontractée !
Pacey : Non ! T’ angoisse, hein ?
Joey : Pas du tout ! Désolée de te décevoir là, mais j’ ai changé !
Pacey : Oh ! Sans rire ?!
Joey : J’ ai passé mes examens, j’ ai fait de mon mieux…je n’ ai rien de plus à faire, alors…je vais de l’ avant !
Pacey : Dis-moi la vérité, tu n’ as pas l’ intention de foncer sur les panneaux d’ affichage en arrivant pour voir tes notes ?!
Joey (piégée et essayant de changer de sujet) : Il y a une différence fondamentale entre envisager de faire quelque chose et de le faire réellement.
Pacey : Très juste ! Il y a aussi une différence fondamentale entre dire qu’ on a changé et avoir changé !
Joey se retourne parce qu’ elle sait que Pacey a raison. Pacey sourit en regardant Joey parce qu’ il sait qu’ il a raison et que pour une fois il a déstabilisé Joey.
On voit la Mustang continuer sa route en direction de Boston.
A Capeside, Maison des Leery. Dawson et Jen se garent dans l’ allée de la maison.
Jen : La portière est coincée !
Dawson : Attends.
Dawson ouvre la portière à Jen et celle-ci descend de voiture avec l’ aide de Dawson qui lui tient la main.
Jen (en descendant de la voiture): Merci. Ahh ! Dawson ? Qu’ est-ce que ta mère a dit quand tu lui a parlé de nous ?
Dawson (en donnant la main à Jen): Rien. Je t’ assure !
Jen : Arg !! Oh ! Moment de gêne intense à l’ horizon !
Dawson : ça peut pas être pire qu’ un récent dîner ! Si ?
Jen : Mais elle va comprendre pourquoi on est en retard !
Dawson : Comment veux-tu qu’ elle le devine ?
Gail ouvre la porte de la véranda à ce moment là. Elle se dirige d’ un pas hâtif vers son fils, contente de le voir.
Gail (ouvrant ses bras pour accueillir son fils): Ah, vous voilà !
Dawson : Bonjour.
Gail (dans les bras de son fils): Chéri ! Oh, je commençais à m’ inquiéter !
Dawson (en lâchant sa mère pour que celle-ci puisse prendre Jen dans ses bras à son tour) : Oui…euh…on s’ est arrêté en route.
Jen (gênée) : On a fait le plein…
Dawson (gêné et en même temps que Jen) : …on s’ est reposé…et ensuite…c’ est ça, on a fait le plein…
Jen : …et on s’ est reposé…un peu…
Dawson rit mal à l’ aise par leurs incohérences.
Gail (pas dupe) : Bon.
Dawson (se dirigeant vers la véranda pour entrer dans la maison) : Euh…
Gail : Chéri ?
Dawson (se retournant vers sa mère) : Oui ?
Gail : Ton…ton pull est à l’ envers !
Dawson (complètement gêné maintenant de s’ être fait prendre et en riant en même temps) : Euh…on va mangé !
Jen (rentrant dans la maison tout aussi gênée) : Oui, oui, bonne idée, ça creuse la voiture ! Je suis en hypoglycémie !
Dawson et Jen rentrent à l’ intérieur de la maison très gênés et Gail reste un instant sur le perron et sourit de ce moment comique.
A Boston. Worthington. Dans le couloir qui mènent aux chambres du campus. Pacey et Joey marchent en direction de la chambre de Joey et Audrey.
Pacey : C’ est mortel ici ! Qu’ est-ce que tu vas faire jusqu’ à la fin des vacances ? Tu risques de t’ ennuyer ?!
Joey : Je vais profiter d’ avoir une immense chambre pour moi toute seule !
Joey ouvre la porte de sa chambre et est surprise d’ y retrouver Audrey installée sur son lit en petite tenue.
Audrey (contente de voir sa colocataire): Joey !
Joey (surprise) : Audrey ?!
Audrey (en petite tenue et avec des énormes chaussures en poil se lève et se dirige vers Joey) : Salut ! Je t’ ai manqué, j’ espère ?
Joey (dans les bras de Audrey) : Audrey, mais qu’ est-ce que tu fais là ?
Pacey entre en même temps dans la chambre un sourire sur le visage.
Audrey : Qu’ est-ce que je fais là ? Je suis revenue hier soir ! Je suis super contente de te voir. C’ est l’ horreur, y a pas un chat ici ! La FAC est désertée et je meurs de faim !
Pacey : L’ idée ne t’ ais pas venue d’ aller au restaurant ? Y en a un paquet à Boston !
Audrey (assise en tailleur sur son lit): Ah ouais, pour manger seule comme une idiote !
Joey (assise sur le bord du lit de Audrey): je croyais que tu étais avec tes parents à la montagne ?!
Audrey : Ouais ! On y était mais, euh…on s’ est disputé à propos d’ argent. Ils m’ ont dit que j’ avais cas louer des après-ski ! Non, mais j’ hallucine
Pacey : C’est si atroce que ça de louer des après-ski ?
Joey : Il faut qu’ ils soient assortis aux moufles et au bonnet !
Pacey fait une grimace.
Audrey : Ah ! Et les visites guidées du campus, c’ est fini ! A cause d’ une mère poule qui est allé se plaindre de moi à la direction. J’ ai dragué son fils ! Comment j’ aurais pu deviner qu’ il était encore au lycée ?! Je sais pas ce que vous en pensez mais je vais être obligé de trouver du travail !
Joey réfléchie et semble avoir une idée et regarde Pacey qui a deviné ce qu’ elle a derrière la tête. Ils semblent d’ accord tous les deux.
Audrey : Quoi ?
A Boston. Au Civilization. Pacey et Audrey sont devant le bar et attendent.
Audrey : Pas de doute ! Je suis la personne idéale pour ce travail ! Ben ouais, en gros, j’ aurais cas dîner avec des gens nouveau et sympas tous les soirs !
Pacey : Non ! Ce job, c’ est servir les clients, on ne peut pas dîner à leur table.
Audrey (faisant tomber son menu): Je le sais, ça ! Mais, les gens se qu’ ils veulent c’ est dîner dans un lieu branché avec un service personnalisé !
Danny Brecker est entrain de les écouter.
Pacey : Ils veulent bien manger et être bien servi !
Audrey : J’ adore ce style ! Tout sur le menu est présenté sur son lit ou bain de quelque chose et…écoute… « Tranche de foie gras poêlé sur son lit de mangue et sa sauce au vin de Sauternes »
Danny s’ est retourné en l’ entendant citer un de ses plats.
Audrey : Trop facile à vendre ce genre d’ « entrées » ! C’ est quoi le « foie gras », déjà ?
Pacey : Du foie de canard engraissé !
Audrey (faisant la grimace) : Oh, trop calorique !
Pacey : Tu oublierais ce détail si t’ y goutais ! Crois-moi, c’ est à se rouler par terre !
Audrey (riant légèrement) : Ah. Dis-moi, Pacey ? En général, ton truc là, ça marche avec les filles ?
Pacey : Mais quel truc ?
Audrey : Ton « si je me passionne tant pour l’ art sensuel de la cuisine, imagine une seconde l’ amant que je peux être » ?
Pacey sourit bêtement devant le bagout de Audrey et ne répond pas. Danny se marre en les entendant.
Audrey : Imagine, la cote que t’ aurais, si tu te limais les ongles !
Pacey (décontenancé): Je travaille, Audrey !
Audrey : Je te signale que c’ est toi qui me parlais professionnalisme tout à l’ heure !
Danny se dirige vers eux pour intervenir.
Danny : Witter ! Witter ? C’ est ta petite amie ?
Pacey : Non ! Non, non, non, non, non ! C’ est Audrey. Elle est venue pour l’ entretien d’ embauche.
Audrey : Bonjour. J’ adore ce que vous avez fait de cet endroit, c’ est magnifique.
Danny : Bienvenue à bord, Audrey !
Pacey : Comment ça « bienvenue à bord » ?!
Danny : Toute femme capable de te remettre à ta place avec autant d’ aplomb mérite de travailler pour moi ! Tu attaques, demain !
Audrey (ravie) : Oh bien sûr, oui !
Danny : Formidable ! Je vais chercher la paperasse. Toi, l’ artiste, tu lui fais gouter notre foie gras, il est fantastique !
Pacey s’ en va certainement pour faire ce que Danny lui a demandé. Danny s’ en va aussi vaquer à ses occupations.
Audrey (restant seule): Il est trop ce Danny !
A Capeside. Maison des Leery. Gail arrive avec un plateau au salon et manque de le faire tomber, Dawson se précipite pour aider sa mère. Jen est assise dans le canapé.
Gail : Oups ! ça va aller, chéri !
Dawson (lui prenant le plateau des mains): Non ! Donne, donne !
Gail : Bon d’ accord. Merci.
Dawson pose le plateau sur la table basse et s’ assoit en même temps. Gail en fait de même.
Gail : Alors, Jen, ça va les études ? As-tu déjà choisi ta matière principale ?
Jen : Non, pas encore. J’ y vais doucement, j’ attends d’ être sûre.
Jen (apparemment toujours gênée): Et comment va Lily, le petit ange ?
Gail (riant presque nerveusement): Elle a fait ses premiers pas l’ autre jour. Si vous l’ aviez vu trottiner.
Jen : Ohh…
Dawson : Où est la barrière, Maman ? Tu n’ as pas encore fixer la barrière en haut de l’ escalier !
Gail : Je vais le faire.
Dawson : Ah bon, très bien.
Jen : Et vos nouveaux voisins ? Vous leur avez parlé ?
Gail : Oh, les nouveaux propriétaires de votre maison ? Ce n’ est qu’ une résidence d’ été pour eux. Dix mois sur douze, elle sera inhabitée.
Jen : C’ est les araignées qui vont s’ en donner à cœur-joie pendant qu’ ils seront pas là !
Dawson et Gail rient légèrement. Le téléphone retentit.
Gail : Oh ! Excusez-moi !
Elle part répondre. Jen gênée, pose sa main sur celle de Dawson pendant que celui-ci la regarde.
Gail (au téléphone) : Allo ? Oh, non. Il y a toujours une fuite…mais…non, attendez, il faut la réparer…
Dawson : Comment ça le plombier n’ a encore pas réparer la fuite au restaurant ?!
Gail (énervée): Non, tout de suite !
Dawson (se levant pour aller prendre le téléphone): Il se moque du monde. Passe-le moi ! Il y a une semaine que vous auriez dû le faire…non, vous m’ y retrouver dans vingt minutes…je pars tout de suite.
Gail : Chéri, tu viens d’ arriver, reste avec Jen !
Dawson : Ne t’ inquiète pas.
Dawson se dirige alors vers le salon et embrasse Jen et lui explique la situation.
Dawson : Jen ?
Jen (un peu surprise): Quoi ?
Dawson (l’ embrassant): Je n’ en ai pas pour longtemps.
Jen : D’ accord.
Dawson part. Gail et Jen sont toutes les deux.
Gail : Alors ! Dawson et toi, vous sortez ensemble ?
Jen acquiesce avec un sourire.
A Boston. Worthington. Joey dans un couloir, elle se dirige vers un panneau d’ affichage. Elle hésite puis décide de regarder ses notes.
Elle suit avec son doigt son nom suivi de sa note, en psycho, un « A », elle sourit. En maths, un « A », elle sourit. En hum, un « A ». En bio, un « A », elle sourit. Puis elle regarde de loin le panneau de littérature anglaise mais décide de ne pas regarder la note, elle s’ apprête à partir lorsque Mr Wilder arrive.
Mr Wilder : Ahh ! Mon angoissée préférée mue par sa dernière obsession !
Joey (cherchant une excuse): Euh…j’ allais consulter un bouquin à la bibliothèque.
Mr Wilder : Elle est de l’ autre côté du campus !
Joey : Ahh ! Voilà pourquoi je la trouvait pas !
Mr Wilder (désignant d’ un coup de menton le panneau d’ affichage): Qu’ est-ce que ça donne ?
Joey (baissant les yeux): Euh…jusqu’ ici j’ ai quatre « A ».
Mr Wilder (lui montrant une feuille qu’ il tient dans ses mains): Mmm ! Je parie que c’ est ça que vous cherchez ?
Joey : Oh !
Mr Wilder : Oh ? « Oh » quoi? « Oh » bon sang, « Oh » quelle poisse, « Oh » donnez-moi ça tout de suite ou je pique une crise d’ hystérie ! Vous vous apprêtez à découvrir le résultat de mois de pression soutenues et de dur labeur et « Oh » ?! C’ est tout ce que vous avez à déclarer ?
Joey (lui jetant un regard noir): Vous vous amusez un peu trop à mon goût !
Mr Wilder : Privilège de la fonction !
Il épingle les résultats sur le panneau d’ affichage et se recule sur le côté afin que Joey puisse regarder. Joey respire un grand coup et suit avec son doigt son nom et le résultat, c’ est un « A ».
Joey (sautant dans les bras de Wilder) : Oh, c’ est génial !
Mr Wilder (serrant toujours Joey dans ses bras): Dois-je en conclure que vous ne discutez pas la note ?!
Joey : Oh non !
Mr Wilder : Vous l’ avez mérité.
Joey est heureuse et est toujours dans les bras de Wilder.
A Boston. Dans un bar. Un groupe joue sur une scène. Il y a beaucoup de monde, c’ est une fête étudiante. Joey et Audrey sont présentent et circulent parmi la foule estudiantine.
Audrey : Enlacés ? Donne-moi des détails, Joey !
Joey (se retournant vers Audrey mais en continuant à marcher): « Enlacés », ça s’ arrête là !
Audrey (s’ installant à la table à laquelle Joey vient de se poser): Navrée d’ insister, mais « enlacer » l’ homme le plus charmant du campus, je regrette mais ce n’ est pas anodin ça ! Elle a duré longtemps l’ étreinte ?
Joey : J’ en sais rien !
Audrey : Bon, je veux savoir exactement, quelles parties du corps sont entrées en contact ? Et où ça ? Mm ?
Joey : Bon d’ accord, on l’ a fait , on a couché ensemble !
Audrey (naïve): C’ est vrai ?
Joey (faisant marcher Audrey): Sur place, devant le panneau d’ affichage, à même le sol ! C’ était délirant, passionné, torride, bestial, du sexe quoi !
Audrey : Je te déteste !
Joey : Je l’ ai enlacé, j’ étais excitée, c’ était un…un élan de joie ! Y a pas de quoi fouetter un chat !
Audrey : Rien d’ autre t’ es sûre ? Pas de baiser, jure-le ?!
Joey (se prenant le visage entre ses mains) : Oh, Audrey, bien sûr que non !
Audrey : Bon ! Mais le simple fait que tu as sauté au coup du professeur Wilder, prouve que ton cas n’ est pas désespéré !
Joey : C’ est bon à savoir !
Audrey : C’ est notre soirée, Joey Potter ! On va faire la fête ! Ouais, on va se lâcher, mm… ! Ce soir, on va embrasser des garçons !
Joey : Ah oui, dis-moi lesquels ?
Audrey (arrêtant un gars qui passait à côté d’ elles) : Excuse-moi ! Salut !
Le garçon : Salut !
Audrey : Je sais que ça peut paraitre un peu gonflé, mais euh…tu veux bien embrasser ma copine ?
Le garçon (se retournant vers Joey et la regardant quelques instants) : …d’ accord !
Joey : ça aurait été avec plaisir, tu sais, mais j’ attend que ma langue soit complètement cicatrisée, dans son état actuel c’ est trop risqué !
Le garçon : Hein ?
Audrey (dépitée): Eh oui, le piercing, c’ est pas sans conséquence ! Mais quel dommage !
Le garçon s’ en va. Joey lance un regard de tueur à Audrey et attrape la tête de celle-ci pour la secouer. Audrey rit. Joey regarde ailleurs dans le bar et passe sa main dans ses cheveux.
A Boston. Au Civilization. Quelqu’ un est entrain de préparer des brochettes. Puis, on voit Pacey près à partir. Danny est entrain de travailler et interpelle Pacey au passage.
Danny : J’ ai à te parler Witter !
Pacey : Rassure-toi, j’ ai briefé Audrey, elle ne viendra pas travailler en string et bas résille !
Danny : Non, c’ est pas ça, je lui fait confiance à Audrey ! On va parler de toi !
Pacey le regarde inquiet se demandant ce qu’ il va lui dire.
Danny : Tu es là depuis combien de temps ?
Pacey : Bon, écoute, je voulais te le dire pour les homards, sans blague, c’ est idiot, ça m’ est sorti de l’ esprit.
Danny : ça va bientôt faire six mois que tu traînes dans le coin et durant tout ce temps, mine de rien, tu as appris l’ essentiel et même le superflu.
Pacey : Dis-moi où tu veux en venir ne tourne pas autour du pot !
Danny : Tu sais que tu m’ impressionne !
Pacey (surpris) : Hum, en général, c’ est positif ce genre de chose !
Danny : ça oui ! Surtout que c’ est pas évident de m’ impressionner.
Pacey : C’ était pas pour me passer un savon, alors ?
Danny : Non ! Je te file une promotion ! Désormais, tu toucheras vingt pourcent de plus tous les mois !
Pacey : Ah d’ accord ! Ne fais pas trop attention à mon air hébété, mais je…je…je tombe des nues…
Danny (lui coupant la parole): Et t’as pas encore tout vu !
Danny lui pose énergiquement une enveloppe devant lui sur le comptoir. Pacey la regarde et la prend.
Danny : Tu as fait un boulot d’ enfer, Pacey ! ça m’ étonnes pas. Tout de suite, j’ ai vu que t’ étais doué mais j’ étais pas sûr de pouvoir compter sur toi. Bravo !
Pacey : Sérieusement ? Est-ce qu’ il y a un billet, là-dedans, qui dit « je me suis bien fichu de toi, Witter » ?
Danny : Oh non ! Pas un billet ? Mais des billets de cent dollars !
Pacey a ouvert l’ enveloppe et regarde les billets rapidement.
Danny : Tu n’ es jamais passer prendre ta prime de vacances ?
Pacey : Je ne savais pas qu’ il y avait une prime.
Danny : Eh bien. Bonnes vacances avec du retard « Chef Witter » !
Danny tend la main à Pacey qui est encore très étonné de cette conversation et prend la main tendue et la lui serre.
Danny : C’ est bien que tu sois resté.
Pacey : Merci, Danny. On en reparlera demain.
Danny : Witter ?
Pacey : Quoi ?
Danny (soupçonneux) : Qu’ est-ce que t’ avais à me dire à propos des homards ?
Pacey lui faisant un signe de la main et du visage en guise de réponse. Signe qui voulait dire « rien ». Il part.
A Boston. Fête étudiante. Le groupe joue toujours sur la scène. Joey et Audrey sont debout pas loin de la scène et écoute le groupe jouer tout en dansant légèrement.
Audrey : J’ adore la vie d’ étudiante. Pourquoi faudrait-il qu’ un jour, je quitte tout ça ?
Joey : Parce qu’ un jour, il faudrait que tu rembourses les prêts qui t’ aide à financer tes études !
Audrey : D’ accord, Joey ! Ce soir, à bas le pragmatisme et le sérieux. On va donner dans le spontané, l’ irrationnel, le délire et le fantasme ! Oh ! Justement, regardes sur scène, y en a un très embrassable !
On voit Charlie à la basse qui se donne « à corps perdu » sur la chanson. Joey et Audrey l’ observent.
Joey : Joli garçon !
Audrey : « Joli garçon » c’ est tout ? Non, attend, Joey ! Il est trop craquant !
Charlie jette un œil dans leur direction et continue de jouer sans grande conviction.
Joey : D’ accord, il est trop craquant et…
Charlie regarde dans leur direction et leur fait un sourire.
Joey (cherchant où elle avait bien pu voir ce garçon): …je l’ ai déjà vu quelques part ?!
Audrey : On va mettre un plan sur pied pour que tu le rencontres. Un truc subtil !
Charlie continue à jouer.
Joey (réalisant qui il était): Oui, je pourrais très bien monter sur scène et lui dire « C’ est toi, Charlie, le mec qui trompait Jen » ?
Audrey : Oh non ! C’ est Charlie ? « Charlie le Tordu » ?
Charlie joue.
Joey : En chair et en os !
Audrey : Oh ! De la si belle chair pour un tordu ! Qu’ est-ce qu’ elle assure Jen, côté mec !
Joey baisse la tête touchée par la réflexion et Audrey se rendant compte de sa bévue.
Audrey (voulant se rattraper) : Je veux dire côté musicien. Ils dégagent dans leur genre.
Joey : Je vois ce que tu veux dire.
Audrey (changeant de sujet de conversation): Ils ont fait des progrès incroyable et je me demande s’ ils se souviennent du soir où j’ ai chanté avec eux ?!
Joey : C’ est très difficile de t’ oublier, Audrey !
Audrey : Tu le crois sincèrement ?
Joey : Je doute beaucoup dans la vie mais là, je suis catégorique !
Audrey : D’ accord. Je vais aller leur parler.
Joey : Bonne chance.
Audrey s’ en va voir les musiciens et laisse Joey seule. Elle boit son verre et regarde Charlie qui la matte avec un regard à la fois fuyant et à la fois qui veut dire « Ne t’ approche pas de moi ». Elle remet ses mèches de cheveux derrière ses oreilles. Charlie sourit à ce geste et continue de l’ observer.
Pacey arrive derrière elle et la fait sursauter. Elle le pousse un petit coup de sa main afin de se venger.
Pacey : C’ est donc ici que les brillantes et belles jeunes filles s’ encanaillent ! Je devrais fréquenter cet endroit plus souvent !
Joey : Tu as eu mon message ?!
Pacey (charriant Joey): Evidemment, c’ est dramatique, je suis sûre que tu feras mieux au deuxième semestre !
Joey : ça me fait très plaisir que tu sois venu nous retrouver.
Pacey : J’ ai un évènement à célébrer ce soir. J’ ai eu une promotion.
Joey (surprise et contente) : Ohhh ! Excellent !!
Ils se tapent dans la main lorsqu’ on entend une voix qui s’ élève au micro.
Pacey (désignant la scène du doigt): Je connais cette voix.
Joey : Elle est très contente d’ avoir eu ce job et quand elle est très contente, il faut qu’ elle l’ exprime !
Pacey : Comment on a pu supporter toutes ces années de lycée sans elle ?
Audrey chante « Son Of A Preacher Man » et bouge sur scène. Joey sourit et Pacey s’ éclate.
A Capeside. Jen et Gail sont dans l’ escalier de la maison des Leery entrain de poser la barrière afin que Lily ne tombe pas dans celui-ci. Elles sont en grande conversation à propos de Dawson.
Jen (en vissant un côté de la barrière) : Vous savez…il est…il est tellement attaché à vous, à sa famille, sa maison que parfois je…je me demande si…si d’ une certaine façon ça ne l’ empêche pas d’ aller de l’ avant et de vivre sa vie.
Gail (en installant le côté que Jen vient de visser): Mais il y a apparemment des domaines précis où il avance sans encombre !
Jen (continuant à visser l’ autre côté de la barrière): Ce qui de toutes évidences n’ a pas l’ air de vous enchanter !
Gail : Ah bon, c’ est si évident ?
Jen : Rassurez-vous, tout se passe très bien entre nous. Je me sens…je suis dingue de lui ! Je ne sais pas comment l’ expliquer et moi tout ce que je veux c’est son bonheur.
Gail : Dans ce cas, nous voulons toutes les deux la même chose.
Jen (en regardant Gail): Qu’ est ce que ça vous ferait qu’ il vienne vivre chez Grams ?
Gail (laissant un blanc avant de répondre): …je suis sûre qu’ il me manquerait beaucoup ici mais…je sais qu’ il a besoin d’ avoir un endroit bien à lui.
Jen : Est-ce qu’ il vous a parlé de ses…démarches auprès de l’ école de cinéma à Boston ?
Gail : Non, il ne m’ a rien dit ! Dès que je lui parle de reprendre des études, il change de sujet ! Je voudrais tellement qu’ il retrouve le chemin de l’ école !
Jen : Oh oui, moi aussi !
Gail : Tu en as déjà discuté avec lui ?
Jen (embarrassée): Ohh, disons que j’ ai tenté une ou deux approche !!
Gail : Oh non, Jen ! Tentez, c’ est ne rien faire ! Il faut y aller franchement !
Jen : Je ne veux pas le forcer. Peut-être qu’ il n’ est pas encore prêt à aller là, où on veut qu’ il aille ?!
Gail : Non. Ecoute, Dawson est un garçon têtu, il a hérité de l’ obstination de son père ! Fais-moi confiance, tu dois le pousser !
Jen sourit timidement.
A Boston. A la fête étudiante. Joey est au bar, accoudée au comptoir. Le garçon que Audrey a interpellé quelques temps auparavant arrive vers Joey et s’ accoude au bar juste à côté d’ elle. Joey sentant une présence tourne la tête vers lui avec un air interrogateur.
Le garçon (timidement) : Euh…je voulais que tu saches qu’ on était pas obligé de s’ embrasser. Il y a beaucoup d’ autres choses à…enfin bref ! Bonsoir, je m’ appelle Tom.
Joey : Je suis sûre que tu es très sympathique et probablement un maître dans l’ art consommé de faire la cour mais ma copine, là, il faut vraiment qu’ elle retourne sur sa planète ! Sans rancune ?
Le garçon déçu après s’ être fait remballer par Joey préfère partir, laissant Joey à nouveau seule au bar.
Une voix : Je peux t’ offrir un verre ?
Joey (sarcastique): Il est clair que l’ humour et le second degré n’ agissent pas sur la stupidité ! Tu peux me laisser tranqu…
Joey ne finit pas sa phrase surprise car c’ est Charlie qui vient de lui proposer un verre alors qu’ elle croyait avoir à faire encore à cet autre garçon, Tom.
Charlie (en arrivant au bar) : Hey ! Sympa !
Joey (sarcastique): Si tu arrêtais d’ employer des mots dont tu ignores le sens !
Charlie : Euh…ça va, c’ est bon, stop !
Joey : « Stop » quoi ?
Charlie : Arrêtes la castration ! C’ est juste un mécanisme de défense ! Je comprend tout à fait qu’ une fille avec un look comme le tien en ait besoin, seulement avec moi c’ est pas la peine ! Tout ce que je veux, c’ est faire ta connaissance et échanger quelques mots.
Joey ne répond pas et laisse Charlie parler.
Charlie : Très bien. D’ accord. Je commence. Salut ! Je suis Charlie.
Il paie le verre de Joey et le sien. Joey ne peut pas s’ empêcher de sourire.
Joey : Charlie ? Je peux savoir exactement pourquoi, alors qu’ il y a des dizaines d’ autres filles dans ce club, pourquoi c’ est moi l’ heureuse élue, je m’ interroge ? Qu’ est-ce qui a bien pu éveiller ton intérêt ?
Charlie (en mimant Joey entrain de remettre ses cheveux derrière l’ oreille): Ta façon de mettre tes cheveux derrière l’ oreille ! Tu sais ? Ce geste que tu fais tout le temps.
Joey le fixe et ne dit rien et Charlie se tait un petit moment puis reprend.
Charlie : Sur scène parfois…quand je suis pas trop en phase…je cherche quelqu’ un dans le public qui…qui écoute vraiment ce qu’ on joue…et là, enfin, je me connecte. Et ce soir, c’ est toi que j’ ai vu à côté de ta copine, les yeux rivés sur moi. Et…j’ ai remarqué comment tu…tu glissais tes cheveux derrière tes oreilles…comme si tu voulais tout entendre. Et tout à coup, je me suis dis « je veux rencontrer cette fille magnifique ».
Joey (ironiquement) : Dis-moi, ce genre de discours, ça marche vraiment ?
Charlie : Euh…j’ en ai aucune idée ! Je suis pas tout à fait comme les primates en rut qui traîne ici !
Joey (en se moquant) : Non ?!
Charlie (ne se doutant pas de ce qui l’ attend): Ce n’ est pas un discours préfabriqué !
Joey (moqueuse) : Sans rire ?!
Charlie : Je t’ assure, oui.
Joey (donnant le coup de grâce à Charlie): Alors, tu as employé une autre tactique avec Jen Lindley ?!
Charlie surprit et percutant qui il avait devant lui.
Charlie : Ah ! Euh !
Joey lui faisant un grand sourire signant sa victoire sur l’ ennemi.
Charlie : Joey ?! Le super génie de Worthington !
Joey (en souriant ironiquement): Charlie ! Le super dragueur de tout Boston !
Charlie : Sais-tu que c’ est vachement humiliant comme situation ?!
Joey (se moquant de lui) : Mmm…
Charlie : Mais attends ? Tu ne peux pas en vouloir à un garçon d’ essayer ?
Joey : Non. Seulement, j’ ai le droit de refuser un verre !
Joey plante Charlie au bar. Charlie reste là toujours surpris par Joey.
A Capeside. Sur le perron de la maison des Leery, Jen est assise sur les marches. Dawson revient du restaurant et se dirige vers celle-ci.
Dawson : Un câlin sous la couette pour me faire pardonner ?!
Jen (lui attrapant la main): Oh. J’ hésite. Tu as l’ air fatigué, je me trompe ?
Dawson (s’ accroupissant afin d’ être à la hauteur de Jen assise sur les escalier et enfouissant sa tête sur les genoux de celle-ci) : Non.
Jen (lui caressant les cheveux): Non, non, tu ne serais pas en forme.
Dawson (regardant Jen avec un petit sourire coquin): Je suis un garçon de dix huit ans qui vient de perdre sa virginité, j’ ai plus de ressources que tu ne penses !
Jen le regarde et sourit tout en continuant de lui caresser les bras et les épaules.
Dawson : Et ta soirée alors ?
Jen : Ma soirée ? J’ ai passé mon temps à parler avec ta mère.
Dawson (souriant): C’ était gênant ?
Jen : Juste un peu, mais quand elle a compris que j’ étais avec toi un peu plus que pour ton joli petit corps, elle s’ est détendue.
Dawson : Ne me dis pas que vous avez passé la soirée à parler de ça ?
Jen : Non. Nous avons parlé de toi…de tes projets à Boston…
Dawson : Ah…
Jen : …et d’ un certain grenier avec ton nom sur la porte. Un grenier où tu seras parfaitement bien pour étudier.
Dawson (s’ asseyant au côté de Jen sur les marches du perron): Jen, je réfléchis sérieusement à la question…mais pour l’ instant…c’ est encore trop tôt, je le sens.
Jen : Je ne crois pas…et je ne suis pas la seule à être de cet avis !
Dawson : Et depuis quand toi et ma mère êtes-vous suffisamment proche pour vous concerter et décider à ma place de ce que je ferais de ma vie ?
Jen : Personne n’ exige que tu sois le mari dans cette maison !
Dawson : Les familles sont complexes, c’ est loin d’ être aussi simple.
Jen : Tu crois que je ne le sais pas ça ?!
Dawson : Reconnais que tu n’ es pas la mieux placée pour donner des conseils sur la famille et…les parents.
Jen (vexée) : Tu es injuste.
Dawson : Non. Je ne fais qu’ énoncer une vérité ! Comment peux-tu me conseiller sur ma relation avec ma mère toi qui ne vois plus la tienne ?
Jen ne dit rien, elle est vexée.
Dawson : J’ apprécie l’ intérêt que tu me portes à ma vie, mais…si tu veux me dicter mes décisions, changeons de sujet ça vaut mieux.
Jen (très vexée se lève des marches pour partir): Inutile. Je n’ ai plus envie de te parler pour l’ instant !
Jen part vexée et Dawson reste assis sur les marches du perron et soupire en se prenant la tête dans les mains sentant qu’ il a été trop loin dans ses propos envers Jen.
A Boston. A la fête étudiante. Pacey et Audrey jouent au billard. Audrey est en train de viser une boule, elle est penchée, tous les garçons sont autour d’ elle à regarder son postérieur. Pacey est à côté d’ elle, debout et tient sa queue de billard et observe le jeu. Audrey tape et la boule rentre.
Audrey : Ouuuuaiiisss !!!!
Tous les garçons applaudissent. Pacey s’ énerve.
Pacey : Eh !! Vous permettez qu’ on finisse notre partie !
Audrey (en regardant tous les garçons autour): Ouais ! On voudrait la finir notre partie !
Audrey passe derrière Pacey en lui parlant.
Audrey : Qu’ est-ce qu’ ils sont agaçants !!
Pacey : Oh ouais !! T’ es agacée, Audrey, ça se voit !!
Audrey (en se remettant à jouer) : Allons-y !
Elle tire la boule rentre . Pacey a perdu. Il a l’ air dépité.
Tout le monde autour : Wohhh !! Bravo !! Wouhhhh !!!
Audrey : Eh, je suis là pour relever le niveau, heureusement !!
Pacey rit jaune.
Joey : Coucou !
Pacey (ravi qu’ on lui sauve la mise) : Ah ! ça te tenterais pas de jouer contre elle ?
Joey : Euh…non ! Je te laisse savourer ta honte !
Pacey (avec un sourire forcé) : C’ est gentil !
Pacey replace les boules pour une nouvelle partie.
Pacey (sans regarder Joey) : Alors, t’ es restée combien de temps, seule dans ta chambre avant de foncer voir si tes notes étaient affichées ? Mmmm ??
Joey (faisant sa moue et se met assise sur le bord du billard) : Bon d’ accord, je suis obsessionnelle sur ce coup là, je l’ admet, mon cas est désespéré !
Pacey : Non non, c’ est faux ! Il y a une partie de toi qui sait se lâcher, il faut seulement…la laisser vivre de temps en temps.
Joey : Quelle partie ??
Pacey (tout en rangeant les boules dans le triangle): L’ autre Joey ! La fille insouciante qui sait boire du punch, jouer au strip-poker, et partir tout un été en mer avec son amoureux…la fille qui est capable de défiler devant un parterre d’ inconnu et de chanter à un concours de beauté.
Joey (le regardant et souriant) : L’ autre Joey ?
Pacey : Oui l’ autre Joey ! Celle qui laisse tomber les trucs qui l’ ennuie et qu’ elle ne pourra de toute façon jamais contrôler…du style Dawson et Jen.
Pacey regarde Joey, lui sourit et lui pose la main sur l’ épaule en signe de réconfort.
Audrey : Eh, vous savez pour quelle raison j’ adore jouer au billard ?? Parce que la craie et mon fard à paupières sont assortis, c’ est la vraie classe !!
Audrey repose la craie sur le billard. Pacey rit de la remarque de celle-ci et Joey y sourit également.
Joey (se relevant d’ où elle était assise et s’ adressant à Pacey) : Je vais aller faire un tour au bar et…et voir si cette fille n’ est pas dans le secteur.
Pacey(fouillant dans sa poche et sortant un billet) : Oui, bon attends , si tu l’ as rencontre tu veux bien lui offrir un verre et tu nous en paies à nous aussi, c’ est moi qui invite !
Joey (regardant Pacey intriguée) : Volontiers ! Wahou ! Où est-ce que tu as trouvé ce gros billet ?
Pacey (tout fier) : Eh, oh, je bosse moi, je gagne ma vie !
Joey se dirige vers le bar. Elle est stoppée par Charlie qui lui tend un verre.
Charlie : C’ est ce que tu bois il me semble !
Joey (le regardant d’ un air soulé) : Encore toi ?
Charlie : Et bien oui, je ne lâche pas facilement l’ affaire !
Joey : c’ est pas en payant un verre à une fille qu’ elle te pardonnera d’ avoir trompé son amie !
Charlie : Je ne cherche pas l’ absolution, je veux juste une seconde chance.
Joey : A vrai dire, Jen navigue sur d’ autres eaux pour l’ instant ! ça me surprend que tu ne sois pas au courant.
Charlie : Avec Toi, pas avec Jen !
Joey (surprise): Une seconde chance avec moi ? Il faudrait déjà qu’ il y en ait eu une première !
Elle se retourne voulant partir, Charlie l’ en empêche en se plaçant devant elle.
Charlie : Je pourrais savoir ce que j’ ai fait de si terrible ? D’ accord je t’ ai dragué, c’ est un crime ?
Joey : Oh, mais c’ est quoi ce délire ?
Charlie : La seule chose qu’ on puisse me reprocher c’ est l’ attirance que j’ ai pour toi ! J’ ai été sincère tout ce que j’ ai dit je le pensais vraiment ! Tu es très jolie comme fille, honnêtement, je te trouve splendide, Joey !
Joey (méfiante) : Ah d’ accord, le plan du bassiste bien sous tout rapport ça n’ a pas marcher, alors monsieur donne dans la simple flatterie.
Charlie : Ah ! D’ accord, j’ ai l’ habitude qu’ on me prenne pour un idiot, saches que ça m’ embête pas du tout.
Joey (moqueuse): Tant mieux ! Parce que tu es vraiment maître en la matière Charlie !
Charlie : Sors-moi toutes les vacheries que tu veux, je suis prêt à prendre des risques !
Joey : Ohhh ! Et moi pas, c’ est ça, hein ?
Charlie : Le dernier que tu as pris c’ était quand ?
Joey (énervée): ça ne te regarde pas !
Charlie : Ils enseignent l’ art d’ être coincé à Worthington, c’ est une condition préalable pour être admise ?!
Joey : Je suis tout sauf coincée !
Charlie : Dans ce cas, pourquoi tu veux pas me dire quand tu l’ as pris, ce dernier risque ?
Joey : Parce que je n’ ai pas l’ intention d’ établir la liste de mes extravagances en tout genre !
Charlie : Elle ne doit pas être très fournie mais probablement que la liste de tes comportements de jeune fille prude est d’ une longueur à donner la nausée !
Joey est piquée au vif et dévisage Charlie avec un regard noir.
Charlie : Allez ! Joey, le petit génie de Worthington, c’ était quand la dernière fois que tu as pris l’ énorme risque de faire un truc vraiment dingue ?
Joey lui lance un regard tellement noir qu’ elle aurait pu le tuer avec. Elle ne répond pas et plante Charlie sur place.
A Capeside. Ponton des Leery. Dawson est assis et semble réfléchir. Gail arrive.
Dawson : Tu n’ es pas encore couchée maman ?
Gail : J’ ai eu envie de sortir prendre l’ air avant.
Dawson : Pour avoir une conversation à cœur ouvert avec ton fils ?
Gail (en souriant et en s’ installant à côté de son fils): J’ ai de plus en plus de mal à dissimuler se que j’ éprouve sans doute à cause de mon vieil âge !
Dawson : Mais non !
Gail : C’ est drôle ! Avant que tu n’ arrives, aujourd’ hui, je m’ inquiétais de ce qui pourrait se passer sous mon toit une fois que je serais aller me coucher et là curieusement je m’ inquiète de ce qui ne se passe rien ce soir !
Dawson : On a eu…notre première scène mais ça va s’ arranger.
Gail : ça ne s’ arrangera pas tant que tu resteras accroché à cette maison ! Dawson, tant que tu ne te lèveras pas chaque matin en pensant d’ abord à toi, je doute que tu sois capable d’ être dans une relation, de faire des études, de mener enfin la vie à laquelle tu as droit…
Dawson (lui coupant la parole) : C’ est prévu maman, je le ferais, je veux que tout soit régler pour Lily et toi et ensuite je vous laisserais.
Gail : Tu as fait ce qu’ il fallait maintenant c’ est fini, tu dois te lancer.
Dawson : …mais…
Gail (lui coupant la parole) : Il n’ y a pas de « mais » ! Il est temps ! Je suis un peu responsable de cette situation, c’ est vrai, il ya une partie de moi qui adore que tu sois là avec nous mais c’ est injuste d’ une certaine façon ! C’ est injuste et ce n’ est pas normal ! En te voyant avec Jen et en me rendant compte à quel point elle avait envie que tu t’ installes à Boston, tout c’ est clarifié ! Mais ça se sent, cette petite est follement amoureuse de toi, elle t’ aime, elle s’ intéresse à ta personne, à ton avenir.
Dawson : …j’ ignore ce que je serais devenu sans elle !
Gail (les larmes aux yeux): Lily et moi, ça va aller. Je te promet. J’ engagerais quelqu’ un pour m’ aider s’ il le faut. Vas-y Dawson ! Vas à Boston ! Installes-toi chez la grand-mère. Tu as été tellement présent, tellement dévoué tout ces derniers mois que je ne sais même pas comment te remercier. Je ressens exactement ce qu’ aurait ressentie ton père au pareil cas. Chéri, je suis si fière de toi !
Dawson prend sa mère dans ses bras, il a les larmes aux yeux.
Dawson : D’ accord. Des excuses s’ imposent c’ est évident !
Gail : Oui. Va la voir chéri et dis lui ce que tu éprouves réellement pour elle ! Et si ça bloque, rampes à ses pieds ! Pour ton père, en tout cas, ça marchait du tonnerre !
Ils rient tous les deux de ce bon souvenir. Dawson se lève.
Dawson : Bonne nuit.
Il part laissant Gail assise sur le ponton au bord de l’ eau.
A Boston. Fête Etudiante. Audrey et Pacey jouent toujours au billard. Audrey gagne encore la partie ce qui exaspère Pacey.
Audrey : Yahouuu !!!
Pacey : D’ accord ! Une dernière !
Audrey : D’ accord ! Et le gagnant arrose tout le monde, hein !
Pacey : T’ es sûr que…eh, mais au fait, où est Joey ?
Audrey : J’ en sais rien, elle a disparu de la circulation !
Pacey : Bon ! Reste là, je vais la chercher !
Audrey : Woh, oh oh ! Je t’ accompagne, Pacey !
On entend un groupe qui se met à jouer en live.
Pacey (cherchant Joey du regard): Elle est rentrée se coucher, tu penses ??
Audrey : J’ en sais rien, elle a peut-être fait une rencontre sympa ! On a passé une sorte de pacte ! Ce soir, on doit embrasser un garçon !
Pacey (se retournant l’ air sceptique) : Je vois pas trop Joey passer ce genre de pacte !
Audrey : Ouais d’ accord ! Je l’ ai passé toute seule mais elle était là !
Pacey (levant le doigt en l’ air pour désigner la voix qu’ ils entendent chanter): Audrey ! Ecoutes ça ! Ecoutes !
Audrey : Oh la la ! T’ entends ce que j’ entend ?
Pacey : Y a des chances, ouais !!
Audrey (se dirigeant vers la scène): Oh c’ est pas possible !
Pacey (lui désignant la scène): Eh ! Et si c’ est possible, tiens ! Regarde !
Joey est sur scène, elle chante et se déhanche sur « I want you to want me ». Elle enlève sa veste. Et prend un air super sexy.
Audrey (hallucinée) : Oh mais, j’ hallucine grave, c’ est pas la fille qui partage une chambre avec moi ?? Woh ! C’ est qui cette fille ??!!
Pacey : ça, c’ est l’ autre Joey !
Audrey : Oh, je le crois pas, c’ est de la folie !
Joey danse, bouge, chante…Pacey et Audrey la regardent…la chanson se termine.
Audrey (en hurlant) : Je t’aime Joey !!!! Ouuuuuuaissssssss !!!!!!!!!!!
Joey est sur scène et sourit au public. Elle regarde ses amis.
Audrey : Wouuuuuuuuuuuuuuhhhhh !!!!!!!!!
Tout le monde applaudit. Joey regarde Charlie.
Charlie : Wouuuh !!
Joey se sauve derrière la scène en courant. Elle s’ arrête dans l’ arrière salle et très fière d’ elle et parait surexcitée et étonnée de ce qu’ elle a fait. Elle met une main devant sa bouche car elle n’ arrive pas à y croire. Charlie la rejoint.
Charlie (surexcité): Joey, c’ était…c’ était prodigieux…c’ était absolument prodigieux ! Et j’ étais loin d’ imaginer que tu avais ça en toi !
Joey : Et tu n’ es pas au bout de tes surprises !
Joey embrasse Charlie.
Joey : Arrêtes de dire que je suis coincée !!
Joey remonte sur scène sous un tonnerre d’ applaudissement. Le guitariste la désigne et la présente au public.
Le guitariste : Un triomphe pour Joey !
Applaudissement de toute la salle. Joey sourit.
A Capeside. Dans la maison des Leery. Dawson rentre dans sa chambre et y découvre Jen en pyjama en train de regarder par la fenêtre son ancienne maison.
Jen (en se retournant vers Dawson) : Salut !
Dawson (soupirant) : Tu es tellement jolie.
Jen (l’ air malicieux): Bien. J’ accepte vos excuses, mon cher !
Dawson : Ah. Comme ça ? J’ allais te faire un discours passionné, c’ est dommage !
Jen : Un discours ? Non, ce n’ est pas nécessaire.
Dawson (tout en s’ approchant de jen): Je suis près à ramper à tes pieds.
Jen : Non.
Dawson : Wouha ! J’ apprécie énormément ta délicatesse !
Jen : Je fais ce que je peux. Je n’ ai jamais eu affaire à quelqu’ un qui traversait une épreuve aussi dure que la tienne.
Dawson : C’ est inédit pour beaucoup de gens. Tu as raison, il est temps pour moi d’ intégrer ce grenier.
Jen (contente) : Ahh, on le décorera !
Ils s’ embrassent tendrement et collent leurs fronts l’ un contre l’ autre.
Jen : Ah, c’ est curieux quand même.
Dawson : Quoi ?
Jen : C’ est curieux, la façon dont les choses évoluent.
Jen retourne devant la fenêtre et regarde à nouveau la maison de Grams. Dawson vient derrière elle et l’ enlace par la taille.
Jen : Toutes ces années, on a vécu l’ un à côté de l’ autre mais…il a fallu qu’ on déménage dans une autre ville pour se retrouver ensemble.
Dawson : Dommage que ça n’ ait pas eu lieu quand on était voisin ! ça aurait été amusant !
Jen : Tu sais ce que dit grand-mère, il ne faut rien regretter !
Dawson : Jen ! Je ne veux pas te faire de peine mais cette maison ne t’ appartiens plus.
Jen : Pourtant ce sera toujours ma maison pour moi.
Jen sourit et part de devant la fenêtre, Dawson suit.
A Boston. Fête étudiante où il n’ y a plus beaucoup de monde. Audrey et Pacey cherche Joey.
Audrey : Je me demande où est passé notre rock star ?
Pacey : Elle est peut-être rentrée dormir !
Audrey : Non ! Sans me prévenir ? Je ne crois pas !
Pacey : Elle a fait une rencontre sympa, alors !
Audrey : Joey Potter ? Rentrée avec quelqu’ un ? Il faudra attendre longtemps avant qu’ elle nous fasse ce genre de plan !
Pacey acquiesce en rigolant et en levant les yeux au ciel. Il cherche Joey du regard quand même. Audrey aperçoit Charlie qui se dirige vers Joey qui est assise sur le bord de la scène.
Audrey : Oh ! Hum ! Tu sais quoi ? Quelle étourdie, j’ avais oublié ! Avant de venir Joey a dit qu’ il se pourrait bien qu’ elle rentre un peu plus tôt…pour étudier !
Pacey (sceptique): Qu’ est-ce qu’ elle a à étudier ce soir ? C’ est les vacances, y’ a pas de cours !
Audrey : Tu connais notre Joey ! C’ est Miss Perfection !
Audrey attrape le bras de Pacey et l’ emmène loin de la scène et de l’ endroit où Joey et Charlie sont entrain de discuter. Audrey les observe pendant que Pacey a le dos tourné.
Charlie : Tu veux que je te ramène chez toi ?
Joey : Je ne veux rien du tout Charlie.
Charlie : Oh, je comprend, quand ils auront fini le ménage tu pourras rentrer avec eux en camionnette !
Joey ne répond pas et le regarde avec un air de dire « pauv’ Charlie ».
Charlie : J’ ai l’ impression que tes amis sont partis !
Joey cherche Audrey et Pacey du regard.
Charlie (se levant) : Allez, viens, je te ramène sur ma moto ! Je te déposerais où tu veux !
Joey sourit en fermant les yeux.
Charlie : Qu’ est-ce qu’ il y a ? Tu cherches encore à me ridiculiser, c’ est ça ?
Joey (avec son air moqueur) : Non. Bien sûr, que t’ as une moto Charlie ?!
Charlie : Qu’ est-ce qu’ il faut comprendre là ?
Joey (en se levant à son tour): Et bien sûr, il joue les idiots !!
Charlie : Eh, c’ est une Harley !
Joey (en se moquant): Ahhh ! Mais je te crois !
Elle part. Charlie la suit.
A Capeside. Maison de Grams. Dawson et Jen sont allongés par terre sur un lit de fortune, devant un feu dans la cheminée. Ils sont nus.
Dawson (en caressant Jen): Jen ? ça ne risque pas de tout gâcher si on vit sous le même toit ?
Jen (en se retournant vers Dawson): Non ! Si tu sais quand et comment relever la lunette des toilettes ?!
Dawson : Je verrais ça avec Jack !
Jen : Excellente idée !
Ils se regardent un instant en se souriant.
Jen : Dawson, je n’ avais jamais eu ce type de relation avec quelqu’ un que j’ aime autant et en qui j’ ai toute confiance.
Dawson : Vu d’ ici, il semble que tu sois dans une relation saine.
Dawson embrasse Jen.
Jen (tout en embrassant Dawson): Oui, on dirait. Est-ce que tu sais combien de temps ça reste sain une relation comme la nôtre ?
Dawson : Je n’ en ai aucune idée. Mais d’ ici là, nous avons beaucoup de temps devant nous.
Ils s’ embrassent à nouveau et se câlinent devant la cheminée où crépite un bon feu.
A Boston. Devant le dortoir des filles à Worthington. Pacey arrive et se gare avec sa Mustang. Audrey est à ses côtés dans la voiture.
Audrey : Merci de m’ avoir ramener Pacey ! Elle est vraiment super ta voiture ! Je me suis bien éclatée ce soir !
Pacey : Ouais ! Moi aussi !
Audrey (en sortant de la voiture de Pacey): Et c’ est…c’ est beaucoup plus drôle de sortir en boîte avec toi qu’ avec…un garçon sexy sur lequel j’ avais des vues !
Pacey (en s’ appuyant sur le toit de sa voiture): Je dois te remercier là ?! Si tu veux que je t’ accompagne jusqu’ à ta chambre ?
Audrey : Non, non, ça ira !
Pacey : Si tu le dis.
Audrey : Il y a tout un bataillon de vigile pendant les vacances, je ne risque pas d’ être agressée ! D’ ailleurs, je parie que Carlos est dans le hall à cette heure-ci ! Je me demande si sa femme a eu son bébé ?
Pacey (curieux et étonné): Ben dis donc, t’ as vite copiné avec les vigiles pour quelqu’ un qui n’ est là que depuis hier soir ?!
Audrey (mal à l’ aise): Ah ! Ouais ! Tu me connais, c’ est tout moi ça ! La bonne copine « Audrey » !
Pacey (comprenant) : Hum ! Tu n’ es pas allée chez tes parents ?
Audrey (embarrassée): Mais si j’ y suis allée et on s’est pris la tête à propos de mon budget ! ça a chauffé ! J’ ai minimisé l’ ampleur des dégâts, c’ est un peu plus grave que ce que je vous ai dit. Nettement plus grave en fait !
Pacey rit tendrement face aux révélations d’ Audrey.
Audrey : S’ il te plait ne le répète pas à Joey, je sais ça t’ étonnes que je te demande ça mais…parfois je préfère que les gens que je côtoie ne soit pas au courant de certaines choses.
Pacey (souriant et attendri) : Oh non, ça ne m’ étonnes pas ! Je peux comprendre et mieux que tu ne le crois !
Pacey se déplace, fait le tour de sa voiture pour rejoindre Audrey du côté passager.
Pacey : Tu vois ce petit chef- d’ œuvre de mécanique devant toi ?
Audrey : Ouais !
Pacey : Elle est restée stationner sur le parking de la police de Capeside pendant trois mois ! Mon père vient de me l’ offrir ce matin.
Audrey le regarde en faisant signe qu’ elle ne comprend pas.
Pacey : Il voulait à tout prix l’ offrir à quelqu’ un qui la méritait ! Et dans la foulée, il m’ a dit qu’ il était fier de moi.
Audrey fronce les sourcils de ne pas comprendre et incite du regard Pacey à continuer.
Pacey : C’ était la première fois de ma vie que je l’ entendait me dire ça, jamais il n’ avait prononcé ces mots. Il est fier de moi !
Audrey : Mais ?
Pacey : Même si c’ est vrai, j’ ignore combien de temps ça peut durer.
Audrey : Rassure-toi, je ne le répèterais à personne.
Pacey : D’ accord.
Audrey : Promis juré !
Pacey : Les parents sont de drôles de créatures !
Audrey : Oh ça oui ! C’ est des extraterrestres !
Pacey : Oh la la !
Audrey (en l’ embrassant sur la joue): Eh Pacey ?
Pacey (surpris) : Et ça c’ était en quel honneur ?
Audrey : Le pacte qu’ on a passé, Joey et moi ! Je sais qu’ elle s’ est dégonflée, y en fallait qu’ une des deux le fasse ! ça te dérange pas j’ espère ?
Pacey : ça me gêne rarement de me faire embrasser par une jolie femme !
Audrey (en souriant) : C’ est cool ! Bon ! On se voit au travail demain ?!
Pacey : Oui et j’ attend ce moment avec impatience !
Audrey : Moi aussi.
Pacey : Parfait !
Audrey se dirige vers l’ entrée des dortoirs et Pacey remonte dans sa voiture et part.
Dans les rues de Boston, Joey marche tranquillement pour rentrer à Worthington. Charlie la suit sur sa moto.
Charlie : Oh allez, laisse moi te reconduire chez toi ?!
Joey (tout en marchant) : Je préfère marcher !
Charlie : Tu vas faire toute cette route à pied par ce froid de canard ?
Joey : Bien sûr !
Charlie : Tu ne veux pas que je t’ emmène quelque part ? Quelque part où tu te réchaufferais ?
Joey le regarde.
Charlie : Allez, arrêtes ! Je sais qu’ il ya une part en toi qui meurt d’ envie de grimper sur cette moto et d’ aller faire un tour avec moi ? Si c’ est pas vrai Joey…alors, pourquoi tu m’ as embrassé dans cette boîte ?
Joey (réfléchissant un instant et s’ approchant de Charlie): D’ accord ! C’ est possible que…ouais…c’ est possible qu’ il y ait une autre partie de moi…une autre…une autre fille qui se cache au plus profond de mon être…et cette fille peut être que de temps en temps, elle…elle se lâche…elle fait parfois des trucs qui peuvent en perturber plus d’ un.
Charlie sourit un peu déçut de la réplique de Joey.
Joey : Mais Charlie…si tu t’ avisais à parler d’ elle ou de ce qu’ elle a pu faire ce soir et à n’ importe qui…je nierais en bloc, je crierais haut et fort que je ne connais pas cette fille !
Joey repart laissant Charlie désabusé sur sa moto.
Charlie : J’ ai bien aimé cette soirée avec toi, Joey ! Le petit génie de Worthington !
Joey (souriante): Bonne nuit, Charlie !
Joey continue de marcher dans les rues de Boston l’ air heureux. Charlie met son casque, démarre sa moto et part.
FIN.
Script réalisé par mimissi73