Un grand merci à Duncan76 pour ce script !
- CHAMBRE DE DAWSON (NUIT)
Dawson est seul. Joey entre par la fenêtre.
DAWSON : Joey ?
JOEY : Bonsoir
DAWSON : Tu es là ?
JOEY : Il n'y a pas de séance vidéo ce soir ?
DAWSON : Ça me fait plaisir que tu sois là ... seulement, je n'ai pas pensé à louer un film.
JOEY : Ce n'est rien, je passais pour te dire que je ne serai pas là.
DAWSON : Attends, attends, tu es venue me dire que tu ne viendrais pas ?
JOEY : Oui. Salut Dawson.
DAWSON : Non, attends Joey ! Tu peux rester. On regardera un navet à la télé et on fera plein de critiques.
JOEY : Pour ton information, j'en ai plus qu'assez de la télévision. Rien que d'y penser, j'en ai des nausées.
DAWSON : Qu'est ce qui te prends ?
JOEY : C'est tous les soirs la même chose, on s'enferme dans ta chambre spielbergienne et on regarde des redifs' ou des navets. Il n'y a rien de nouveau dans tout ça.
DAWSON : (il allume la télé et s'assoit sur le lit) Tiens, voilà une nouvelle série très intéressante. Enfin pour ceux qui aiment le suspense.
JOEY : Ah, le suspense ! C'est une arnaque le suspense, tout le monde le sait. C'est fait pour manipuler le spectateur et surtout pour augmenter l'audimat.
DAWSON : Je ne suis pas d'accord, le suspense c'est ce qui fait une bonne série, ce qui donne envie de regarder le prochain épisode.
JOEY : (elle s'assoit à son tour sur le lit) Sauf que c'est comme dans la vie, tout est prévisible. Le producteur invente des trucs impossibles et met les acteurs dans des situations compliquées. Il nous fait croire que ça peut changer et ce n'est jamais vrai, rien ne change, c'est du bidon, il n'y a pas de suspense, il n'y a pas d'histoire, il n'y a rien ! C'est une perte de temps.
DAWSON : Bon. Et si cette fois c'était différent ? Si brusquement ça changeait, ça bougeait ? Tu ne voudrais tout de même pas rater ça ?
JOEY : Tu ne m'empêcheras de penser que c'est n'importe quoi ...
GENERIQUE
- CHAMBRE DU GRAND-PERE DE JENNIFER (JOUR)
Le grand-père de Jennifer est allongé sur le lit, inconscient. Grams est avec lui, assise sur une chaise, et lui parle.
GRAMS : Que te dire d'autre ... Arthur Helders n'était pas à la messe, c'est la troisième fois ce mois-ci. Il a donné une excuse professionnelle mais Marisa Partridge dis qu'elle l'a vu à l'heure de l'apéritif, qu'il allait vers un bar, ce qui ne me surprend pas. A part ça, ta petite fille et moi, nous avons fini par nous entendre. Elle a rompu avec Dawson Leery. Mais malheureusement j'ai l'impression qu'il commence à lui manquer.
JENNIFER : (arrivant près de la porte puis entrant dans la chambre) Comment va-t-il ce matin ?
GRAMS : Paisiblement. Aucun changement. Son état ne s'est guère améliorer depuis 3 mois.
JENNIFER : J'ai cours à 9 heures. J'y vais.
GRAMS : N'oublies pas de prendre un pull, ils ont dis que ça allait se rafraîchir.
JENNIFER : Je sais. (en touchant la main de son grand-père) Au revoir grand-père (puis elle quitte la pièce).
GRAND-PERE : (avec une voix faible) Au revoir Jennifer.
GRAMS : Jennifer ! Jennifer ! Il a parlé.
- COULOIR DU LYCEE (JOUR)
Dawson et Jennifer discutent en marchant.
JENNIFER : Tu ne peux pas savoir comme je me suis sentie soulagée tout à coup. Bien sûr ils l'ont emmené à l'hôpital pour l'examiner et je ne le reverrai pas avant demain mais... pour la première fois depuis longtemps j'ai envie de sortir, de me détendre, de m'amuser. Je sais que demain matin on a cours, mais est-ce que ça te dirait de sortir.
DAWSON : (s'arrêtant et ouvrant son casier) Euh ... Ce soir j'ai prévu quelque chose avec Joey mais si je la vois je peux lui demander de ...
JENNIFER : (en lui coupant la parole) Non ! Non, Non, ça ne fait rien.
Joey passe devant eux sans les voir, l'air préoccupée.
JENNIFER : (à voix basse) Quand on parle du loup ...
DAWSON : Joey !
JOEY : Ah, tiens ! Salut !
JENNIFER : Salut !
DAWSON : Comment ça va ?
JOEY : Euh ... Je crois que ça va. Sauf que j'ai besoin d'un passeport.
DAWSON : Ah ? Tu vas voyager ?
JOEY : Madame Tringle vient de me dire que Greath Helkins a rendu la bourse qu'elle avait obtenue pour aller étudier en France. Elle ne veut pas quitter son copain ... Ils ont dû proposer un autre élève pour la remplacer et ...
JENNIFER : (réjouie) Tu as été choisie ?
JOEY : Oui.
JENNIFER : Ça alors c'est fantastique !
DAWSON : Quoi ? Euh, doucement. Tu va aller étudier en France ?
JOEY : Ben, je ne sais pas encore, on me laisse deux jours pour décider.
DAWSON : Si tu acceptes, tu pars dans combien de temps ?
JOEY : Deux semaines. Euh ... à tout à l'heure. (puis elle s'en va)
Dawson reste sans voix.
JENNIFER : Il faut qu'elle y aille, c'est une trop belle occasion.
DAWSON : Euh ... ... Oui, ouai bien sûr.
- RESTAURANT DE BESSIE (JOUR)
Joey et Bessie sont accoudées au comptoir et discutent du départ éventuel de Joey.
JOEY : Ben, je ne sais pas, c'est loin, je ne connais personne là-bas, je n'ai pas d'amis. Et puis, je ne pourrais pas rester un an dans un pays où on aime le fromage qui pue !
BESSIE : (en souriant) Fais comme tu voudras, petite soeur. Je suis déjà très honorée que tu m'aies demandé mon avis. Je suis fière de toi. Et il y en a un autre qui sera fière, c'est Papa. (puis elle s'en va du comptoir)
JOEY : Euh ... Quoi ? Il faut que je lui dise ?
BESSIE : C'est demain. Ne me dis pas que tu as oublié.
JOEY : Oublié quoi ?
BESSIE : Son anniversaire, Joey !
JOEY : Ah ! Et ben, vas-y mais sans moi
BESSIE : Ce n'est pas moi qui irai, c'est toi.
JOEY : Pas question Bessie ! Je n'irai nulle part !
BESSIE : On s'était pourtant entendu sur ce point : des visites d'anniversaire à tour de rôle jusqu'à ce qu'il sorte de là. J'y suis allée l'an dernier, alors d'après mes calculs savants, c'est ton tour !
JOEY : Pas question !
BESSIE : Ça, c'est ce qu'on verra ! Si tu n'y vas pas, je te promets que je te le ferai regretter. Ecoute, je sais que tu lui en veux encore pour ce qu'il a fait à Maman et à la famille, je lui en veux aussi mais je me dis ... que c'est toujours notre père.
JOEY : C'est ça, notre père qui êtes en prison !
- RUES DE CAPESIDE (JOUR)
Pacey roule à vélo quand il entend la sirène de la voiture de police de son frère.
Il descend de son vélo et s'approche de la voiture.
PACEY : Qu'est ce que tu me veux ? Je dois aller bosser.
DOUG : Papa te cherche. Il est très en colère.
PACEY : Qu'est ce que j'ai encore fait ?
DOUG : La question qu'il faut te poser c'est : Pourquoi tes notes sont si mauvaises ce trimestre ? Le principal a appelé pour nous le faire remarquer. Et Papa est très inquiet pour toi.
PACEY : (sur un ton ironique) Je suis vraiment touché, ça me fait plaisir. Mais il y a un autre cas social dans la famille ... (puis il s'éloigne de la voiture)
Doug descend de la voiture pour le rattraper.
DOUG : Cesses de faire le malin, Pacey ! Je ne sais pas pourquoi tu tiens autant à ton titre de mariole et de futur paumé de Capeside. Parce qu'il faut que tu saches que le reste de la famille Witter s'en passerait volontiers.
PACEY : Tu ferais mieux d'aller aider le chat du voisin à descendre de son arbre. Et si Papa a quelque chose à me dire, qu'il vienne me le dire lui-même.
DOUG : Un jour tu ne voudras plus être le clown de service mais il sera un peu tard ... Tu te réveilleras, tu comprendras que tes bêtises ne font plus rire personne. Salut, à ce soir Frengin ... (il retourne vers sa voiture)
- GUICHET DE LA COMPAGNIE D'AUTOCARS (JOUR)
Joey achète un billet pour aller voir son père. Dawson vient avec elle.
JOEY : Merci, c'est gentil à toi d'avoir accepter de m'accompagner. Tu ne peux pas savoir comme j'en veux à ma soeur de m'obliger à y aller.
DAWSON : Oh ce n'est rien. Il y a combien de temps que tu n'as pas vu ton père ?
JOEY : Deux ans. C'est à peu près à ce moment là que j'ai découvert qu'il était trafiquant de drogue et que ... il trompait ma mère avec une blondasse de serveuse.
DAWSON : Je sais que tu es forte, je suis sûr que ça va bien se passer.
JOEY : Merci.
DAWSON : Ah, j'ai oublié de te demander où ça en était pour ton voyage en France.
JOEY : Je réfléchis encore, la décision n'est pas facile.
DAWSON : C'est une occasion qu'il ne faut pas rater.
JOEY : Qu'est ce que tu feras si je m'en vais ?
DAWSON : Je me suiciderai, sans trop souffrir, c'est à dire au gaz, avec des comprimés.
JOEY : Non, sérieusement ... Qu'est ce que tu feras ?
DAWSON : (temps de silence) Si tu dois être heureuse à Paris, je serai heureux pour toi.
- PARKING ET ACCUEIL DE LA PRISON (JOUR)
Dawson et Joey descendent du car qui les a amenés jusqu'à la prison pour rendre visite au père de Joey.
DAWSON : Tu te sens prête ?
JOEY : Non.
DAWSON : Allez, courage !
Ils se dirigent vers l'accueil où le gardien annonce à Joey que l'heure des visites est terminée.
JOEY : (au gardien) Comment ça " l'heure des visites est terminée " ?
GARDIEN : C'est comme ça mademoiselle, c'est le règlement. Les visites aux détenus ont lieu entre 13 heures et 17 heures.
JOEY : On a passé tout l'après-midi dans le bus. Vous vous rendez compte ? Qu'est ce qu'on fait, nous, maintenant ?
GARDIEN : Oui ... Vous devez avoir l'impression que votre problème est très important et je vous comprends, seulement dans cette prison il y a plus de 800 détenus, ce n'est rien à côté de ce qu'on vit tous les jours. Alors, au revoir jeunes gens, et la prochaine fois essayez d'arriver avant cinq heures.
JOEY : (à Dawson) Ça vire au cauchemar. Je savais que ce serait dur, mais à ce point là ...
DAWSON : Evidemment ça aurait été bien de le voir aujourd'hui mais, s'il faut revenir demain, on reviendra demain.
JOEY : Merci c'est gentil, mais il y a sûrement mieux à faire que de passer une autre journée dans le bus.
DAWSON : On n'a pas le choix.
- CHAMBRE D'UN HOTEL (NUIT)
Dawson et Joey ont finalement décidé de dormir à l'hôtel pour retourner voir le père de Joey le lendemain. Dawson est assis sur le lit en train de regarder la télé.
DAWSON : J'ai dit à ma mère de prévenir ta soeur qu'on passerait la nuit ici. (Joey arrive près du lit) Qu'est ce que tu veux voir à la télé ?
JOEY : Euh, rien, merci. Je préfère dormir. Je suis vraiment exténuée.
DAWSON : D'accord. (ils s'apprêtent à se coucher) Tu dors à gauche et moi à droite ?
JOEY : Oui, comme d'habitude. Ça me va.
DAWSON : Bon, sauf que ... sauf que c'est la première fois ... c'est la première fois qu'on dort ensemble à l'hôtel.
JOEY : Y'a un problème Dawson ?
DAWSON : Euh, non, non c'est ... c'est différent. Euh, oui, c'est ... c'est imprévu.
JOEY : (ils se couchent) Et moins confortable !
DAWSON : (s'asseyant dans le lit) Je ferais mieux de dormir parterre.
JOEY : Dormir parterre ! Mais c'est glacé ! (s'asseyant aussi dans le lit) Bon Qu'est ce qui t'arrive au juste ? Je ne comprends pas, on dort ensemble depuis des années.
DAWSON : Euh, ce n'est rien, ce n'est rien (ils se recouchent).
Dawson s'accoude sur l'oreiller alors que Joey est allongée, lui tournant le dos.
Joey ?
JOEY : Oui ?
DAWSON : Je ne veux pas influencer ta décision pour la France mais ... tu vas beaucoup me manquer si tu t'en vas.
JOEY : Tu me manqueras aussi.
DAWSON : Je pense à nous depuis quelques temps.
JOEY : C'est vrai ?
DAWSON : Oui, c'est vrai.
JOEY : Et ?
DAWSON : Et ... je voudrais comprendre où on en est, ce qui se passe entre nous.
JOEY : (se retournant vers lui) Et comment tu peux le savoir ?
DAWSON : (cachant sa tête dans l'oreiller) Ffff..., excuses-moi, je suis ridicule. (se redressant) Je ne sais plus ce que je dis. Je saurais analyser n'importe qui pendant des heures et des heures mais quand il s'agit de moi-même, je n'ai plus de discernement. Il n'y a plus de contact entre mon coeur et ma raison, comme si les deux devenaient incompatibles. Alors je m'acharne à les réconcilier car j'ai peur de ce qui pourrait se passer si j'en reste là. Tu y comprends quelque chose ?
JOEY : De quoi tu as peur Dawson ? (se recouchant)
DAWSON : Je n'en sais rien (il se recouche), je n'en sais rien.
- SALLE D'ATTENTE DE L'HOPITAL (JOUR)
Jennifer attend dans la salle d'attente alors que sa grand-mère vient de voir le médecin pour avoir des nouvelles de son grand-père.
JENNIFER : Comment va-t-il ?
GRAMS : Les examens sont encourageants. Les médecins me disent qu'il a de la chance mais ça n'a rien à voir avec la chance ! Je sais que c'est uniquement grâce à notre foi en Dieu et à nos prières. Voilà pourquoi il va mieux !
JENNIFER : Tu sais grand-mère, personne ne pouvait souhaiter sa guérison autant que moi. Pourtant on ne peut pas dire que j'aie prié tous les soirs.
GRAMS : Jennifer, la main de Dieu est dans tous les événements heureux.
JENNIFER : Ah oui ? Et il n'a rien à voir avec la guerre, la famine ou ... ou encore le sida.
GRAMS : Nous devons accepter la volonté du Seigneur sans jamais le juger.
JENNIFER : Arrêtons là. On finirait par se fâcher comme d'habitude. Grand-père va mieux, c'est tout ce qui compte. Chacun peut fêter ça à sa manière.
- PARLOIR DE LA PRISON (JOUR)
Dawson et Joey attendent le père de celle-ci.
DAWSON : Bon, je te laisse, je t'attends dehors.
JOEY : Ah non, Dawson, tu restes avec moi.
DAWSON : Tu ne l'as pas revu depuis une éternité, tu as peut-être envie d'être seule avec lui.
JOEY : Ouai, bien sûr. Comme si je pouvais avoir envie de revoir l'homme qui a brisé ma famille.
Le père de Joey entre dans le parloir.
PERE DE JOEY : Si tu m'avais prévenu, j'aurais commandé du champagne, ou au moins des beignets.
Ils s'assoient tous les trois autour d'une table.
(temps de silence) Ce que tu es belle Joey.
JOEY : (agressive) Non je ne suis pas belle.
PERE DE JOEY : (à Dawson) Bonjour Dawson.
DAWSON : Bonjour monsieur Potter.
PERE DE JOEY : (à Joey) A un moment, j'ai pensé que tu viendrais. Et puis, je n'ai pas voulu me faire de faux espoirs. Les anniversaires c'est déprimant ici.
JOEY : Bon, ben je suis là.
PERE DE JOEY : Ça me fait plaisir. Tu ne peux pas savoir.
(Joey regarde ailleurs). Ce que tu as grandi, bon sang. C'est marrant !
JOEY : Je ne vois pas ce qu'il y a de marrant. C'est normal de grandir.
PERE DE JOEY : Comment ça va euh ... l'école ?
JOEY : L'école ? Tu veux qu'on en parle ?
PERE DE JOEY : De quoi tu veux qu'on parle ?
Temps de silence
JOEY : De rien.
PERE DE JOEY : Je me sens triste et seul ici. Tu me manques. Et ta soeur aussi. Ma famille me manque.
JOEY : Ta famille ! Et Maman, elle ne te manque pas ?
PERE DE JOEY : Si, beaucoup. Vas-y, parles. Dis-moi ce que tu penses.
JOEY : 'Faut pas que je te dise ce que je pense. 'Vaut mieux pas. Je ne devrais pas être là. D'ailleurs, on ne se reverra pas avant longtemps parce que je m'en vais. Je pars pour la France. Et comme ça le problème est réglé. Tu vois cette famille qui te manque, elle n'existe plus. C'est terminé.
PERE DE JOEY : Non, ce n'est pas terminé. On sera toujours une famille.
JOEY : (en se levant et en partant) C'est terminé pour moi. Joyeux anniversaire Papa.
DAWSON : (se levant) Joey ! (au père de Joey) Il faut que j'aille avec elle. Excusez-moi monsieur Potter. Bonne chance.
PERE DE JOEY : (à Dawson) Non, attends s'il te plaît. Tu connais bien ma fille, parle-moi d'elle.
DAWSON : Vous parlez d'elle ?
PERE DE JOEY : Oui, de ce qu'elle est, de ce qu'elle fait.
DAWSON : Elle est formidable. (il s'assoit de nouveau) Elle est intelligente. Elle est magnifique. Elle est marrante. Et puis, c'est une grosse trouillarde. Elle sursaute pour un rien. C'est une peureuse Joey. Ça m'amuse beaucoup. Elle est honnête. Elle dit ce qu'elle pense. Elle dira toujours la vérité, même si c'est blessant. Elle est bornée, on se dispute tout le temps. Par moment, elle a vraiment un sale caractère. Mais c'est quelqu'un qui a le sens de l'amitié. Elle n'abandonnera jamais un ami. Elle croit en moi. Et comme je suis un peu rêveur, j'ai besoin de quelqu'un comme Joey dans ma vie. Si elle part pour la France, je ne sais pas ce que je vais devenir parce qu'elle est ma meilleure amie, elle est ... elle est plus que ça ... (le regard dans le vague) elle est tout pour moi.
- CAPESIDE - SUR LA JETEE (JOUR)
Dawson et Joey sont rentrés à Capeside. Ils marchent sur la jetée.
JOEY : Quoi ? Qu'est ce qui se passe ?
DAWSON : Mais rien.
JOEY : Tu n'as pas dis un seul mot dans le bus ! Je ne comprends pas. Si quelqu'un doit se sentir mal, c'est bien moi. (temps de silence, Joey attrape Dawson par le bras et ils s'arrêtent) Parles-moi Dawson. Qu'est ce qu'il t'a dit ?
DAWSON : Il m'a posé des questions sur toi. Tu lui manques. Il t'aime. Tu n'aurais pas dû partir.
JOEY : Ne me fais pas la morale.
DAWSON : Je ne te fais pas la morale mais ...
JOEY : (en lui coupant la parole) Mais quoi ?
DAWSON : Tu devrais penser à lui.
JOEY : Je pense à lui chaque fois que je vois ce qu'il nous a laissé. Je pense à lui à chaque minute, chaque instant de ma vie. Il ne me demande pas de penser à lui, ce qu'il veut c'est que je l'aide à aller mieux, que je lui pardonne carrément. Et ça, c'est hors de question. Je ne peux pas lui pardonner. Je ne peux pas, je suis désolée.
DAWSON : Mais tu n'as qu'à le lui dire.
JOEY : Je ne vois pas l'intérêt.
DAWSON : L'intérêt c'est que c'est ton père. Tu n'as que lui comme père.
JOEY : Je hais ce père.
DAWSON : Haïr, c'est terrible comme mot.
JOEY : C'est le mot juste.
DAWSON : Tôt ou tard, tu devras régler ce sentiment de colère et de révolte que tu as pour lui. Autrement tu resteras enchaînée à ce problème jusqu'à la fin de tes jours, et ça te fera mal.
JOEY : Et si je suis à Paris ? (elle s'en va jusqu'au bout de la jetée)
DAWSON : Tu vas t'en aller ?
JOEY : Oui, c'est décidé. (Dawson la rejoint au bout de la jetée) C'est de ça que j'ai besoin, d'un changement de décor. Ça me laissera le temps de réfléchir, de tout recommencer à zéro.
DAWSON : La fuite, ça n'est pas une solution Joey.
JOEY : Tu vois une autre solution toi ? Donnes-moi une seule bonne raison de rester à Capeside. Donnes-moi une raison naturelle, évidente, parfaite, logique de rester ici !
DAWSON : ... (il reste sans voix et ne parvient pas à dire un mot)
JOEY : J'en étais sûr (puis elle monte dans sa barque et s'en va).
- HOPITAL - SALLE D'ATTENTE (JOUR)
Jennifer arrive dans la salle d'attente où se trouve sa grand-mère. Celle-ci a l'air inquiète.
JENNIFER : Grand-mère ? Qu'est ce qu'il y a ?
GRAMS : C'est ton grand-père. Il a eu une autre attaque.
JENNIFER : Quoi ? Comment va-t-il ?
GRAMS : Il est en soins intensifs.
JENNIFER : Je ne comprends pas. Je ... je croyais que ...
GRAMS : Personne ne s'y attendait. Son coeur est trop faible pour le maintenir éveillé.
JENNIFER : Non, Non. Il faut faire quelque chose. On ne doit pas accepter ça.
GRAMS : Dieu y pourvoira, il a remède à tout. Il y a un destin pour ton grand-père, pour moi, pour toi, ... pour chacun. Il arrive que ... que l'on ne comprenne pas, que l'on n'y voit pas clair mais, c'est à ce moment là qu'il est important de prier.
JENNIFER : Tu as un raisonnement bizarre. Excuses-moi ce n'est parce qu'on prie qu'on peut influencer la décision de Dieu.
GRAMS : Oh Trésor, tu ne m'as pas comprise. La prière n'influence pas sa décision, la prière me fait du bien.
- RESTAURANT DE BESSIE (NUIT)
Joey est seule, en train de débarrasser une table, quand Pacey entre dans le restaurant.
JOEY : Trop tard Pacey. La cuisine est fermée.
PACEY : Oh, je t'en supplie, épargnes-moi un dîner en famille ce soir.
JOEY : Oh, c'est dur la vie ! Je trouverai bien quelque chose à te faire griller, j'ai vu passer un rat derrière le four.
PACEY : Ok, j'accepte. Fais-le frire et sers-le-moi avec des pâtes.
JOEY : C'est bizarre, je me sens toute chose. J'ai comme ... comme un élan de sympathie envers toi. Ça va passer.
PACEY : (ils s'assoient tous les deux au comptoir) Dis-moi Joey, toi qui as toujours été sans pitié avec moi, depuis quand je me traîne cette réputation de paumé ? J'ai fait des trucs idiots dans ma vie, ça je le reconnais. Mais là apparemment, j'ai dépassé les bornes. Je touche à la réputation de ma famille si parfaite.
JOEY : Arrêtes de te prendre pour la honte de ta famille.
PACEY : Je le suis d'après le sergent Doug.
JOEY : Au moins ta famille ne te fais pas honte, ne te plains pas.
Je suis allée voir mon père.
PACEY : Comment il va ?
JOEY : (Joey ne répond pas et soupire)
PACEY : Les pères sont d'étranges créatures. Je me souviens quand j'avais huit ans, je faisais partie d'un club de base-ball. Je jouais une fois par semaine. Et tous les ans les familles assistaient au match de fin de saison. Mon père était là la dernière fois que j'ai joué. Et on a perdu. Alors il fallait voir, il m'a traité de nul, de débile, de honte de la famille. Pour lui, je ne méritais pas de faire partie de cette équipe. Le lendemain matin, au petit déjeuner, je l'ai surpris en train de raconter ce qui s'était passé à mon frère. Et il lui a dit : " Heureusement que tu es là ". Ouai, ça je ne l'ai jamais dit à personne. Mais je t'assure que ça fait mal.
JOEY : Il faut en parler à ton père, tu ne crois pas ? Lui dire que ça t'a blessé.
PACEY : C'est ce que tu as fait ?
JOEY : (elle réfléchit) Non. (temps de silence) Mais je vais le faire.
PACEY : Ah oui ?
JOEY : (elle s'est levée et prend son manteau) Oui et il faut même que je le voie ce soir. Il faut absolument que je lui parle.
PACEY : Sauf qu'il n'y a plus de bus à cette heure là.
JOEY : Justement Pacey. C'est pas souvent que je te demande des services. Tu pourrais voler la voiture de ton père ?
PACEY : La voler, non. Mais je peux l'emprunter.
JOEY : Merci.
- HOPITAL - CHAMBRE DU GRAND-PERE DE JENNIFER (NUIT)
Jennifer entre dans la chambre et commence à parler à son grand-père inconscient.
JENNIFER : (elle lui prend la main, les larmes aux yeux) Tu me manques. Beaucoup. Au moment où je croyais te retrouver, tu t'éloignes encore de moi. Je ne sais pas comment réagir ... ni comment faire. Je voudrais tellement que tu reprennes ta place dans ma vie. Mais je ... je me sens si impuissante. Je voudrais t'aider de tout mon coeur, de toutes mes forces. Mais il n'y a rien à faire, rien. Alors toi aides-moi, écoutes-moi, souris-moi. Fais signe que tu m'entends. J'ai tant besoin de toi. Tout est affreusement compliqué sans toi (puis elle lui embrasse la main et la serre contre son visage).
- ACCEUIL DE LA PRISON (NUIT)
Joey et Pacey sont arrivés à la prison et demande au gardien (le même que la première fois) de pouvoir voir le père de Joey.
GARDIEN : (à Pacey) Comme je l'ai dit à la demoiselle, pour les visites il y a des horaires bien précis.
PACEY : Je peux vous parler en privé cinq minutes ? Hein ? (il fait un signe à Joey)
Le gardien sort de son bureau et va discuter un peu plus loin avec Pacey. Joey reste à l'écart. On voit Pacey sortir un billet et le donner au gardien, puis le gardien se retourne vers Joey.
GARDIEN : D'accord mademoiselle. Suivez-moi.
JOEY : (à Pacey, sans que le gardien n'entende) Qu'est ce que tu lui as inventé ?
PACEY : J'ai réussi à le convaincre.
JOEY : Bon, tu l'as payé combien ?
PACEY : 20 dollars.
JOEY : Merci.
- CHAMBRE DE DAWSON (NUIT)
Dawson est seul dans sa chambre en train de ranger des cassettes quand Jennifer entre par la fenêtre.
DAWSON : Jen ?
JENNIFER : Euh ... d'habitude j'entre par la porte. Je te dérange ?
DAWSON : Non, pas du tout. Comment va ton grand-père ?
JENNIFER : Les résultats ne sont pas très rassurants. J'ai l'impression de le perdre et de perdre tout ce que j'ai.
DAWSON : Ah, je ... je suis vraiment désolé.
JENNIFER : (elle s'assoit sur le lit) Tu me manques Dawson. Tu me manques beaucoup.
DAWSON : (il s'assoit aussi) Je suis là.
JENNIFER : Non tu n'es pas là. Tu n'es qu'à moitié là et c'est en partie ma faute, je le sais. C'est moi qui aie tout gâché et ... j'ai l'intention de me racheter.
DAWSON : De quoi est-ce que tu parles ?
JENNIFER : Je peux dormir ici ce soir ? ... en amie, comme le fait Joey. Je veux juste être ... allongée tout près de toi.
DAWSON : Oui, oui bien sûr. Viens.
Ils s'allongent et elle se blottit contre lui pour pleurer.
DAWSON : Ça va s'arranger ... ça va s'arranger.
- PRISON (NUIT)
Joey est à l'extérieur de la prison, contre le grillage. Son père arrive de l'autre côté du grillage.
JOEY : (regardant le sol) Bonsoir. Je ne sais pas ce que je suis venue faire. Enfin, si. Euh ... je suis revenue parce que tu as tout gâché et c'est toi le coupable. Je tenais à te le dire. Et ce n'est pas ... ce n'est pas parce que tu es en prison ou qu'en disparaissant de ma vie tu as fait de moi ... une orpheline. Tu es coupable parce que tu ne me connais pas. Je suis ta fille et tu ne me connais pas, tu te rends compte. Voilà. Je suis revenue pour te dire que ... je vais bien, je m'en sors pas mal (en pleurant), sans aucune aide de ta part. Ne t'inquiètes pas pour moi.
Le père de Joey baisse la tête.
Et, euh ... j'ai une question à te poser.
Il la regarde mais elle ne le regarde pas
Est-ce que tu m'aimes ?
PERE DE JOEY : (en pleurant) Plus que tu ne peux l'imaginer. Pardonnes-moi Joey, pardonnes-moi.
JOEY : Est-ce que tu penses à moi ?
PERE DE JOEY : Oh, ma chérie. Tous les jours. Il ne se passe pas un instant sans que je pense à toi, pas une minute.
JOEY : Est-ce que tu m'aimes vraiment ? Je te demande ça parce que j'ai 15 ans et ... et tous les matins je me lève en étant persuadée que personne ne m'aime.
PERE DE JOEY : Tu as tort de le penser, c'est complètement faux. Je t'aime et je ne suis pas le seul. Dawson Leery t'aime très fort. Joey fais un signe de dépit de la tête. Il ne te l'a jamais dit ?
JOEY : Jamais.
PERE DE JOEY : Ce garçon t'aime, j'en suis sûr.
JOEY : Tu en es sûr ?
PERE DE JOEY : Mais oui, il te regarde comme ta mère me regardait, tendrement.
Joey fais de nouveau un signe de dépit de la tête
Et toi aussi tu l'aimes ? Tu ne lui as jamais dit ?
JOEY : Elle ne répond pas
PERE DE JOEY : Dis-le-lui, n'hésites pas Joey. Ne fais pas la même erreur que moi. N'attends pas que la personne que tu aimes soit rongée par un cancer et soit désespérée. Dis-lui maintenant ce qu'il rêve d'entendre.
Elle s'approche de la clôture et lui prend les mains à travers le grillage. Ils pleurent tous les deux.
JOEY : Je t'aime Papa.
PERE DE JOEY : Je t'aime aussi.
JOEY : A bientôt ...
Elle lui lâche les mains puis s'en va.
- CHAMBRE DE DAWSON (JOUR)
Avant cette scène, on voit Joey arriver en barque sur l'embarcadère près de la maison de Dawson. Le soleil se lève, c'est le lendemain de la visite à son père. Elle se dirige vers la chambre de Dawson où Dawson et Jennifer dorment. Elle grimpe à l'échelle ...
Jennifer se réveille et réveille Dawson en lui caressant la joue.
JENNIFER : Bonjour.
DAWSON : Bonjour.
JENNIFER : Merci de m'avoir laissé dormir ici.
DAWSON : C'est normal.
Jennifer approche sa bouche de celle de Dawson pour l'embrasser. Il se détourne légèrement. C'est à ce moment que Joey grimpe à l'échelle et entre par la fenêtre. Elle les voit ainsi.
DAWSON : Joey, Joey attends !
Elle repart aussitôt par la fenêtre et court vers sa barque en pleurant.
JENNIFER : Ce n'est rien Dawson.
DAWSON : (par la fenêtre) Joey !
La voyant partir, il met ses chaussures.
Ah, il fallait que ça m'arrive.
JENNIFER : Où tu vas ?
DAWSON : Il faut que je la retrouve tout de suite. Elle va se faire des idées.
JENNIFER : Tu crois ?
DAWSON : Oui.
JENNIFER : Dawson, tu es amoureux d'elle ?
DAWSON : Je ne sais pas si je suis amoureux d'elle, je ... ce que je sais c'est ... c'est qu'il faut que je lui parle.
Il sort par la fenêtre et part en courant.
JENNIFER : (seule dans la chambre, les larmes aux yeux) Au revoir Dawson.
Dawson court jusqu'à l'embarcadère et appelle Joey en criant, mais elle est partie.
- MAISON DE GRAMS (JOUR)
Jennifer rentre chez elle. Sa grand-mère est dans le salon.
JENNIFER : Comment va-t-il ? Ça s'arrange ?
GRAMS : Aucune amélioration. J'ai été à l'hôpital toute la nuit. Je pense aller à l'église cette après-midi, tu viendras ? (voyant le visage de Jennifer) Mais qu'est ce qui t'arrive ma chérie ?
JENNIFER : Rien, ça va.
GRAMS : Non, ça ne va pas. Tu veux en parler ?
JENNIFER : Non, pas maintenant, merci.
GRAMS : Accompagnes-moi à l'église. Mets de côté tes convictions. Pour une fois, fais-moi confiance. Je te promets que tu trouveras quelque chose qui t'apportera un réconfort.
JENNIFER : (faisant un signe de désapprobation de la tête) Grand-mère ...
GRAMS : Il n'est pas utile d'être dans la maison du Seigneur pour qu'il vous entende.
Jennifer va s'allonger sur son lit avec une photo du mariage de ses grands-parents.
- RUES DE CAPESIDE (JOUR)
Pendant un long moment on voit Joey errer dans Capeside et Dawson à sa recherche.
Joey est dans sa barque sur la rivière.
Dawson va chez elle et frappe à la porte.
DAWSON : Joey, Joey !
Joey s'assoit au bord de l'eau.
Dawson va au restaurant de Bessie.
DAWSON : Joey est ici ?
BESSIE : Non, je ne l'ai pas vue.
Dawson arrive près de l'embarcadère où s'était assise Joey mais elle n'est plus là.
- MAISON DE GRAMS (JOUR)
Le téléphone sonne et Jennifer décroche.
JENNIFER : Allo ? ... Non, c'est sa petite fille.
Puis elle se retourne vers sa grand-mère
Il nous a quitté.
- RUES DE CAPESIDE (JOUR)
Dawson et Joey continuent d'errer dans les rues sans jamais se croiser.
- EGLISE (JOUR)
Grams est assise sur un banc en train de prier quand Jennifer entre dans l'église et vient s'asseoir à côté d'elle.
GRAMS : Il est en paix à présent. Oh mon Dieu, inondez-le de lumière jusqu'à la fin des temps, protégez-le, chérissez-le pour moi.
JENNIFER : Et pour moi aussi.
Grams s'effondre en sanglots.
JENNIFER : Grand-mère !
GRAMS : Il me manque terriblement.
Puis elle pleure dans les bras de Jennifer.
- CHAMBRE DE DAWSON (NUIT)
Après avoir cherché Joey partout sans succès, Dawson rentre dans sa chambre et ouvre le placard. Il y découvre Joey qui s'y était réfugié.
DAWSON : Joey ! Je t'ai cherchée partout. Ecoutes, il n'y a rien entre Jen et moi, d'accord. Elle a dormi ici mais il ne s'est rien passé, je te le jure.
JOEY : Ne te sens pas obligé de te justifier.
DAWSON : Si, je veux me justifier.
JOEY : Pourquoi ? Tu ne me dois aucune explication. On est amis, rien d'autre.
DAWSON : Joey ... tu sais bien que ça n'est pas vrai.
JOEY : Alors Qu'est ce qu'on est ? Je commence à en avoir assez de ce malaise entre nous. Qu'est ce que c'est ? Je ne sais pas si tu t'en rends compte, on passe tout notre temps à se scruter et à s'analyser mutuellement.
DAWSON : On n'est pas des professionnels, mais c'est intéressant d'analyser les choses.
JOEY : Pas quand ça ne nous mène nulle part. Admets que ça ne nous fait pas avancer, on est exactement au même point depuis trois mois. Il est temps de bouger un peu, de grandir.
DAWSON : Oui, je sais bien. Ecoutes-moi, on grandit, on avance.
JOEY : Pas du tout. Le scénario ne change pas. Tous les soirs tu m'invites à voir un film, un Spielberg de préférence, qui colle au problème du moment et qui fera qu'on se sentira les plus intelligents. Si tu veux mon avis, on n'est pas perspicaces. Et l'honnêteté, ce n'est pas notre fort à tous les deux.
DAWSON : Je sais tout ça, Joey.
JOEY : Beaucoup de choses vont changer, voilà pourquoi je suis venue te voir. On n'est plus des enfants. Et je n'ai plus l'intention de me prêter à ce jeu, je voulais que tu le saches, c'est tout. (puis elle se dirige vers la fenêtre)
DAWSON : Tu comptes aller en France ?
JOEY : (elle s'arrête et se retourne vers Dawson) Ah, le véritable suspense : " Partira-t-elle en France ?".
DAWSON : Réponds.
JOEY : J'en ai plus qu'assez des drames que je vis quotidiennement et ... et quand on en arrive là, partir est la meilleure chose à faire.
DAWSON : Tu en es sûre ?
JOEY : Pourquoi je resterais ? Il y a un nouveau film au vidéoclub qu'on n'a pas encore vu ? Je veux grandir, bouger, avancer.
DAWSON : On fera ça ensemble. Je peux grandir aussi, laisses-moi ma chance. Même Spielberg a vaincu son syndrome de Peter Pan.
JOEY : J'ai failli te le dire il n'y a pas très longtemps.
DAWSON : Tu l'as dit.
Temps de silence
JOEY : Ouais
Temps de silence
Dawson, je me sens fatiguée, j'en ai assez de jongler avec les mots. On tourne en rond, je veux être honnête avec toi.
DAWSON : Moi aussi, j'ai besoin de sincérité, besoin d'honnêteté.
JOEY : Tu crois qu'on est prêt pour l'honnêteté ?
DAWSON : Oui. Maintenant.
JOEY : Tu en es sûr ? Parce que l'honnêteté, ce n'est pas qu'un mot, tu sais. Ça peut tout changer. Ça complique les choses. Est-ce que tu te sens capable d'accepter ce qui découlera de la vérité ?
DAWSON : ... (il ne répond pas)
JOEY : A un de ces jours, Dawson ! (puis elle se dirige vers la fenêtre en tournant le dos à Dawson)
DAWSON : (après une hésitation) Joey, Joey !
Puis il fait deux grands pas vers elle, l'attrape par le bras puis l'embrasse une première fois. Il s'arrête puis l'embrasse plus longuement avant de s'arrêter à nouveau. Joey esquisse un sourire puis elle le serre dans ses bras pour l'embrasser à nouveau.
FIN DE LA PREMIERE SAISON
Un grand merci à Duncan76 pour ce script !