Dans la chambre de Dawson, Dawson analyse un film et travaille sur son ordinateur, Joey est sur son lit.
Dawson (en tapant sur son ordinateur) : Comparez l’évolution du personnage interprété par Humphrey Bogart dans Casablanca avec celle des personnes de votre entourage, donnez un exemple. Hum, exemple n°1 : Melle Kennedy, professeur sadique, section cinéma, nouvelle petite amie du père ayant sournoisement concocter ce sujet dans le seul but de torturer à mort son innocente victime préférée, rôle interprété par Dawson Leery. Elle est l’exemple type du personnage machiavélique pour qui toute évolution positive semble exclue. Qui pourrait m’expliquer pourquoi on a tous cette tendance ridicule à vouloir plaire aux personnes auxquelles on déplaît le plus ?
Joey : Entre nous je vois pas pourquoi tu te prends autant la tête avec ce devoir ? C’est ta matière préférée ça devrait être facile passionné comme t’es…
Dawson : Oui ça devrait
Joey : Euh je sais pas tu n’as qu’à interviewer quelqu’un
Dawson : Oui et je vais le filmer ! Ca ne sera pas un devoir écrit mais un devoir filmé ! Oui j’aurais au moins quelques points pour l’ingéniosité à défaut d’autre chose
Joey : Et bah fonce
Dawson (il prend sa caméra et s’approche de Joey pour la filmer) : Bon euh, Joey parle moi
Joey (elle met sa main devant la caméra) : Non, non, non, va voir ailleurs !
Dawson : Allez avec tout ce qui a changé en toi cette année, tu es la personne idéale
Joey : Nan Dawson, j’ai déjà été immortalisée à l’écran y a pas si longtemps et tu l’as fait sans mon autorisation écrite ! Trouve toi un autre pigeon, euh un sujet pardon
Dawson : Seulement une ou deux questions. Cette caméra t’adore
Joey : Puisque tu insistes et puisque je suis un modèle de gentillesse, de générosité et d’altruisme, je consens quand même à te dire quelques mots.
Dawson : Merci
Dawson filme Joey, gros plan sur son visage.
Joey : Bonne chance !
Joey embrasse Dawson
Joey : A demain
Dawson : Bonsoir
Générique
Dans la cuisine de Jack et Andie. Andie arrive et voit son père qui lit un journal
Andie (surprise) : Papa ?
Monsieur MacPhee : Bonjour Andie
Andie : Qu’est ce que tu fais la ?
Monsieur MacPhee : Je suis venue te voir.
Andie : Tiens donc ! Euh si je me souviens bien c’est quand tu es loin qu’on te préfère !
Monsieur MacPhee : Je sais, nous avons un contentieux à régler tous les deux et nous le régleront mais aujourd’hui si je suis là c’est parce que je me fais du souci pour toi. Je sais que la mort de Tim t’as beaucoup affectée, je sais aussi comment tu réagis parfois
Andie : Tu as tort de te faire du souci pour moi, regarde je vais très bien ! Euh, Pacey et Jack étaient la et ils m’on aidé pendant ces jours difficiles, je peux me passer de toi !
Monsieur MacPhee : Andie, c’est très sérieux
Andie : Bon pourquoi tu es venu ?
Jack arrive
Jack : Je l’ai appelé
Monsieur MacPhee : Oui
Andie : Comment t’as pu me faire un truc pareil ?
Jack : Je suis désolé
Monsieur MacPhee : Ton frère était inquiet comme je le suis à présent et j’ignorais que ta situation était aussi extrême
Andie : Ma situation ? C’est quoi ça ? Ta nouvelle définition des évènements que tu relativises de façon à mieux les affronter ?
Monsieur MacPhee : Bon, nous en reparlerons une prochaine fois… commencez à faire vos bagages !
Andie : Quels bagages ?
Jack : Euh, attends on part c’est nouveau ça !
Monsieur MacPhee : C’est la décision que j’ai du prendre
Andie : J’en ai rien à faire de ta décision ! On a des examens de fin d’année, on reste !
Monsieur MacPhee : Jack pourra rester une semaine de plus et pour toi je verrais comment tu pourras rattraper ça.
Andie : Mais non ! Il est hors de question que je m’en aille, jamais je te laisserais faire !
Monsieur MacPhee : Tu n’es pas bien du tout, tu as besoin de soins continuels, ta mère aussi d’ailleurs. J’ai parlé avec ton médecin des différentes possibilités, on va régler cette histoire.
Andie : Ah bon on a pas le choix.
Monsieur MacPhee : Euh, Andie je t’emmène un point c’est tout.
Andie se retourne vers Jack et le regarde d’un air accusateur
Jack : Je suis désolé, vraiment, je savais pas.
Dans les couloirs du lycée, Jen et Dawson marchent, Dawson a sa caméra dans les mains.
Jen : Et de quoi tu veux que je te parle ?
Dawson : Des changements intervenus dans ta vie ces derniers mois !
Jen : Oh, tu es sous contrat avec la production de vidéo cauchemar !
Dawson : Jen, je t’en prie
Jen : Ou bien avec les As de la caméra ?
Dawson : Non je suis sérieux
Jen : oh très bien si tu es sérieux c’est plus du tout pareil, je veux te révéler mes secrets les plus noirs, les plus intimes de l’année pour que tu puisses rendre ton devoir
Dawson : Oh mais non si le principe te gênes on arrête tout de suite
Jen : Non, non, c’est très certainement un bon exercice. Je devrais en parler
Dawson commence à filmer
Jen : C’est sans doute ce jour là que tout à commencé, pas la peine de se voiler la face, je pourrais jamais l’oublier, ce fut le début du drame, c’est arrivé tout d’un coup… je l’ai fait…
Dawson : Fait quoi ?
Jen : Je les ai coupé
Dawson : Qu’est ce que tu as coupé ?
Jen : Mes cheveux !
Dawson : Jen !
Jen : Je ne plaisante pas Dawson, se faire couper les cheveux c’est changer de tête, ça peut traumatiser une adolescente, je t’assure !
Dawson et Jack dans les couloirs
Jack : Euh, un autre jour, j’aurais été ravie de m’entretenir avec toi de ce changement qui a défrayé la chronique mais pas aujourd’hui… allez je regrette
Dawson : Oh je comprends, ya pas de problèmes !
Joey est à un guichet pour prendre des dossiers.
Joey : Merci
Dawson arrive vers elle et la filme
Joey : Non
Dawson : Joey je t’en supplie, je suis désespéré !
Joey : Non,
Dawson : mais pourquoi tu veux pas ?
Joey : Dawson Leery paparazzi, tu trouves ça flatteur comme activité ? Oublis ! (elle embrasse Dawson)
Dawson retrouve Pacey dans les couloirs du lycée.
Dawson : J’essaye de comprendre comment les jeunes mûrissent et comment ils changent.
Pacey : Pour 85 dollars payable en 3 fois, tu peux toi aussi devenir un brave citoyen bien sous tous rapport en 3 mois.
Pacey : Ici
Dawson : D’accord !
Ils entrent dans une salle de classe vide
Dawson : Sérieusement Pacey, comment tu as fait ?
Pacey : J’y suis pour rien Dawson. Tu sais aussi bien que moi que si j’avais du me débrouiller seul, je redoublerais à l’heure qu’il est au mieux, au pire j’aurais sûrement rejoint d’autres clodos sous un pont.
Dawson : Arrête de me prendre pour un idiot ! D’accord tu donnais l’impression d’être mal parti mais c’est quand même toi qui a pris la vie à bras le corps et qui a inversé la tendance !
Pacey : Non pas du tout, j’ai simplement trouvé un moteur en la personne de Andie. Elle a fait le reste, elle m’a inspirée.
Dawson : Classique, le héros qui change pour l’amour d’une femme
Pacey : Non là tu te plantes. Chaque matin au réveil, je retiens mon souffle, de peur que quelqu’un découvre la super tricherie du siècle. Et oui, les gens finissent bien par découvrir qu’il y a une énorme tromperie sur la marchandise
Dawson : Ca peut attendre, on arrête (Il éteint sa caméra). Je suis là, tu peux me parler.
Pacey : Depuis que Andie et moi, on s’est… comment dire, depuis qu’on a eu ce coup de foudre, elle se méprend sur mon compte, en réalité c’est comme ci elle m’avait donné un rôle à jouer et là alors qu’elle a besoin de mon soutient, je peux rien faire pour elle, je suis pas à la hauteur Dawson, il va falloir te trouver un autre héros.
Pacey part de la salle et retrouve Andie dans les couloirs.
Pacey : Andie
Andie : Oh Pacey
Pacey : Qu’est ce qui s’est passé, t’as séché les cours ce matin ?
Andie : Oh oui, mon père est revenu nous voir et il a décidé sans nous consulter de nous ramener avec lui à Providence…
Pacey : Quoi ?
Andie hoche la tête
Pacey : D’accord, d’accord, viens (ils entrent dans une salle de classe).
Andie : C’est nul ! Il veut que je me fasse soigner là bas et il veut qu’on redevienne une famille, seulement, il oublie que pendant plus d’un an il a brillé par son absence, Monsieur a décidé de prendre ma vie en main, de m’arracher à mon environnement ! Oh, je suis… il me met hors de moi !
Pacey : D’accord, Andie, tu peux être suivi à Capeside, tu as déjà une thérapeute ici et je vois pas…
Andie : Mais non Pacey, c’est carrément l’être le plus têtu du monde ! L’envie lui vient de refaire surface et je n’ai plus qu’à faire mon sac !
Pacey : bon, mais toi qu’est ce que tu veux au juste ?
Andie : Comment ça ce que je veux au juste ? Je veux rester vivre ici, continuer ma thérapie te je veux… je veux pas te quitter surtout, c’est vrai rien que l’idée qu’on puisse me séparer de toi c’est…
Pacey : dans ce cas on va se battre ! Rien n’est réglé, rien n’est fini Andie
Andie : Il veut qu’on s’en aille demain, Pacey !
Pacey : D’accord … bien… ne t’en fais pas… Andie ça va aller, ça va aller par ce que quand il aura entendu nos arguments, il renoncera à nous séparer
Dans la ville, Jack regarde la mer, Jen le rejoint.
Jen : Un petit bout de mon sandwich pour t’aider à oublier ?
Jack : Mon père est revenu, c’est moi qui lui ai téléphoné. Andie ne va pas très bien et j’ai trouvé que cette solution !
Jen : Tu as fait ce qu’il fallait
Jack : Non je ne crois pas, l’idée d’espérer qu’il nous aiderait et au lieu de ça, il veut nous ramener à Providence
Jen : il y a toujours du positif Jack. Peut être qu’Andie ira mieux, peut être qu’en vivant au quotidien avec ton père, tu as une chance de te réconcilier avec lui
Jack : Ouais, avant le 4ème millénaire ! Et toi où tu en es ? Tu as l’intention de rester chez les Leery toute ta vie ?
Jen : Aie, aucune idée, ma situation n’est pas des plus réjouissantes !
Jack : Et repartir chez tes parents ?
Jen : Ils m’ont clairement signifié ce qu’il ressentait pour moi le jour où ils m’ont expulsé.
Jack : Tu es différente maintenant ! Tu n’as rien à voir avec la Jen qu’ ils ont envoyé ici !
Jen : avec ce qui est arrivé avec grand-mère, ils auraient du mal à croire que tout à changé
Jack : A ta place, je leur laisserait une chance, peut être…, peut être qu’eux aussi ont changé pendant tout ce temps
Au Ice House, Dawson rejoint Joey.
Dawson : Bonjour
Joey : Bonjour, viens voir
Joey emmène au fond du Ice house où son père et plusieurs collègues travaillent.
Dawson : C’est un vrai chantier
Joey : regarde, ici ça sera le bar où tous les orchestres de la côte est viendront jouer
Dawson : le port de la cravate sera-t-il obligatoire ?
Monsieur Potter : La patronne ferat une exception pour toi
Joey : ce n’est pas mon père : c’est un modèle d’efficacité, un bricoleur extraordinaire, c’est le père idéal, mon père lui, était un vrai raleur qui passait tout son temps à rouspéter !
Dawson : Un parent à toi qui râlait et tenait des propos négatifs ? Non, attends c’est pas possible !
Joey : je suis bien, super heureuse, c’est un crime ?
Dawson : je vais te faire un aveu : la Joey nouvelle version, je l’adore plus que tout, elle est formidable !
Joey : Je t’abandonne, j’ai du travail.
Joey part
Monsieur Potter : Ca va Dawson ? Un vieil ami à moi
Ami : Bonjour, ça va ?
Dawson : Je, je voudrais vous poser une question… je cherche un sujet pour un exposé de fin d’année, j’aurais besoin de quelqu’un qui a opéré un changement radical dans son existence.
Monsieur Potter : si c’est à moi que tu penses et bien je suis flatté Dawson
Dawson : Ca ne vous gène pas si je vous interview ?
Monsieur Potter : Non, pas du tout
Dawson : C’est génial
Monsieur Potter : En échange, tu mettras la main à la pâte
Dawson : Oh oui bien sûr
Joey revient et voit Dawson avec un outil à la main
Dawson : C’est quoi ça ? (Joey rigole) Qu’est ce que j’ai dit ?
Joey : Non rien
Dawson : Pourquoi tu ris ?
Chez Andie, Pacey sonne
Jack : Pacey. Vu la tête que tu fais, la mauvaise nouvelle est arrivée jusqu’à toi ?
Pacey : oui. Dis moi c’est si urgent que ça ? Pourquoi si vite ? Pourquoi demain matin ?
Jack : ma famille a un grand sens dramatique, ça ne serait pas du Macphee si on s’en allait sans précipitation en ayant eu tout le temps de se préparer.
Pacey : chacun son style et comment on peut arréter ça ?
Jack : On ne l’arrêtera pas, c’est mon père qui l’a décidé, rien ne le ferat changer d’avis, il ne t’écoutera pas
Pacey : ouais, je vois le genre, je connais bien ces individus mais cette fois ci se serait criminel de baisser les bras, l’enjeu est de taille !
Monsieur Macphee : c’est pour cette raison que j’emmène Andie
Pacey : Monsieur Macphee, je suis Pacey Witter
Monsieur Macphee : J’ai entendu parlé de vous et vraiment je suis touché par l’intérêt que vous portez à Andie, d’autre part je pense que vous comprenez que son état puisse sérieusement m’inquiéter
Pacey : oh oui je comprends, mais je me demande pourquoi vous la faite partir dans de telles conditions ?
Monsieur Macphee : les médecins que j’ai consulté à providence ont jugé qu’il était plus que temps de lui dispenser les soins appropriés
Pacey : d’accord et pourquoi pas ici alors ?
Monsieur Macphee : Parce que je ne suis pas ici
Pacey : Mais à Capeside elle a des amis qui la soutiennent, des amis…
Monsieur Macphee : Pensez-vous que cet entourage est plus important que la famille ?
Pacey : non c’est pas ce que je dis, je pense qu’ici, elle s’est recomposée une famille dont je crois faire partie et à ce titre…
Monsieur Macphee : Andie est ma fille, je suis responsable d’elle
Pacey : Sans vouloir vous offensez Monsieur, vous saviez qu’elle était fragile quand vous l’avez laissé avec Jack alors lui faire quitter Capeside parce que tout à coup vous développer une grosse culpabilité c’est pas juste !
Monsieur Macphee : Ah, et pour qui exactement, pour ma fille ou pour vous ? N’est ce pas par égoïsme que vous voulez la retenir ?
Pacey : D’accord, vous avez tout à fait raison, ce n’est pas que pour Andie que je suis venue vous voir, je me connais et si votre fille me laisse tout s’écroulera, je serai largué, je vous supplie de revenir sur votre décision pour nous deux, je vous en prie ne l’emmenez pas.
Monsieur Macphee : Je suis désolé, ma décision est prise
Chez Dawson, Jen téléphone à ses parents.
Jen : Maman, bonjour c’est Jennifer…oui, oui j’avais envie de parler alors…ça va, je me suis installé chez les voisins, les Leery, très bien, ils sont très gentils …non, non ça ne les ennuie pas du tout, c’est quand même pour ça que je t’appelle, je me demandais si…enfin ça fait longtemps qu’on a pas abordé le sujet et avec le temps… voila je voulais savoir si ça vous ferait plaisir de me revoir à la maison…si j’habitais de nouveau avec papa et toi.
Au Ice house, Dawson bricole.
Dawson : Oh c’est pas vrai
Joey : Coucou
Dawson : Joey
Joey : Tu sais j’ai eu la révélation : le style macho qui suit à grosse gouttes, c’est drôlement excitant. Je me disais que ça serait peut-être bien pour toi que tu adoptes un nouveau look, tendance rebelle, t shirt moulant, jean cow-boy, veste en cuir, cheveux en arrière…
Monsieur Potter : Dawson je suis prêt
Dawson : Bon d’accord, dans ce cas, je finirais tout à l’heure, je vais sortir le matériel
Monsieur Potter : Ca tiendra jamais
Joey : Oui c’est clair, ne lui dis pas
Dawson filme Monsieur Potter
Monsieur Potter : J’imagine que tout le monde fait des erreurs et dans ce domaine certains sont plus doués que d’autres
Dawson : Oui mais vous vous avez su passer à autre chose
Monsieur Potter : En tout cas, au début, j’ai cru que j’allais crever de honte, c’était l’horreur, à cause de choix douteux, j’avais tout détruit, j’avais perdu tous les gens que j’aimais, j’avais du mal à l’admettre mais au fond j’étais un homme faible. Mon cas semblait désespéré, si je changeais de vie, si un jour je rentrais dans l’ordre, mes deux filles voudraient-elles encore de moi ? Est-ce qu’elles me pardonneraient ? Est-ce qu’elles oublieraient ce que j’ai fait subir à leur mère ? J’aurais du…
Joey part de la pièce
Chez Andie et Jack
Monsieur Macphee : C’est pour le bien de ta mère, celui d’Andie et le tien, remettre la famille sur les rails.
Jack : Si tu…si tu restais toi ? Si tu venais vivre avec nous ?
Monsieur Macphee : J’ai mon entreprise, je ne peux pas Jack
Jack : Délocalise la ou montes en une autre ou travaille là bas et vit ici ! Si vraiment tu tenais à nous, tu resterais !
Monsieur Macphee : Jack il n’y a personne dans cette ville qui puisse aider Andie
Jack : Si il y a Pacey ! Jamais je n’ai vu 2 êtres s’aimer comme ça, il y a un sentiment très fort entre eux
Monsieur Macphee : Je peux vous proposez que ce que j’ai proposé !
Jack : Tu n’as rien proposé !
Monsieur Macphee : Tu sais que c’est faux !
Jack : C’est vrai ? Quels choix tu lui as laissé ?
Monsieur Macphee : Crois tu qu’elle soit en état de choisir ? Il est préférable pour elle et pour tout le monde que nous rentrions à providence ! Jack, je t’en prie, ta mère et ta sœur ont toutes les deux besoin d’être suivies ! En ce qui te concerne, ce n’est sûrement pas ici que tu trouveras de l’aide
Jack : Comment ça de l’aide ? J’ai du mal à comprendre.
Monsieur Macphee : Tu devrais voir quelqu’un pour parler de ton problème
Jack : Tu veux que je te dise ? Arrête tout de suite !
Monsieur Macphee : Euh non, écoute moi bien, Jack je vois bien que tu ne sais plus où tu en es avec ce problème d’homosexualité
Jack : Non le seul problème que j’ai en fait c’est le problème que tu as toi par rapport à ça ! De toute façon c’est pas le propos, la question c’est Andie, qu’est ce qu’il y a de mieux pour elle ? Alors arrête, laisse la au moins choisir ce qu’elle veut, laisse la prendre la décision, est ce que tu sais combien c’est risqué de la déraciner ? De l’éloigner de Pacey ?
Monsieur Macphee : Allons, je doute fort qu’une amourette d’adolescence soit le remède à ses troubles psychologiques !
Jack : Si elle doit guérir, c’est avant tout à l’amour de ses proches qu’elle le devra, à leur affection et ça c’est pas ta spécialité !
Dans la chambre d’Andie
Pacey : C’est ridicule Andie, ça sert à rien de rester planter là à attendre facilement que le ciel nous tombe sur la tête
Andie : Si tu veux on à qu’à commencer les révisions pour les examens ?
Pacey : Laisse tomber les examens ! Non, non, je crois que j’ai une bien meilleure idée : ni toi, ni moi, nous savons de quoi demain sera fait mais la soirée est à nous alors…
Andie : Alors quoi ? Je t’écoute
Pacey : Et bien, je trouve qu’on devrait sortir histoire de s’aérer
Andie : Et où on irait ?
Pacey : Bonne question ! Andie Macphee, que diriez-vous d’un rendez vous galant ? On se fait beau, je passe te chercher en voiture et après dîner en tête à tête, peut-être un bon film, une ballade au clair de lune, une sortie en amoureux, fais moi confiance c’est tout ce dont on a besoin ce soir
Andie : Pacey, j’ai rien rangé, je dois faire mon sac, j’ai tellement de chose à régler
Pacey soupire
Andie : J’ai peur de demain mais tu sais quoi, tu as raison, une sortie en ville rien que nous deux, c’est tout ce qu’il nous faut ce soir.
Pacey : Voila une sage décision. On a le temps, demain c’est demain, mais ce soir, ce soir sera magique
Andie : D’accord
Pacey : A tout à l’heure
Andie : A tout à l’heure
Au Ice House, Dawson filme Monsieur Potter
Dawson : Finalement qu’est ce qui a vous a fait plonger ?
Monsieur Potter : Oh, l’état de la mère de Joey s’aggravait, les factures s’accumulaient, pour quel autre raison un homme prendrait-il une décision aussi idiote ? Le fric, ce satané dollar qui nous fait perdre la boule ! Je me trouvais dans une situation qui à cette époque en tout cas me semblait impossible çà résoudre, alors conclusion : je me suis lancé dans la trafic de maréjuana…
Joey : Papa, tu devais pas apporter le dîner à Bessie et à Alexandre ?
Monsieur Potter : Dawson, on reprends tout à l’heure ça va ?
Dawson : Oui bien sûr
Monsieur Potter s’en va
Dawson : Qu’est ce qui ne va pas ?
Joey : Ecoute, la démarche journalistique à la Dawson Leery et limite interrogatoire, c’est indiscret tu comprends ? Pourquoi obliges-tu mon père à revivre ces années douloureuses face à cette épreuve qui a été la pire de sa vie ?
Dawson : Ce serait sans intérêt autrement, Joey le but de jeu est de faire le portrait d’un homme qui a radicalement changé et d’une façon héroïque…
Joey : Mais tu ne comprends pas ? Je refuse de remuer le passé ! On a travaillé dur, on a verrouillé des tas de portes, on va de l’avant et…
Dawson : Je te demande pardon
Joey : Si tu tiens à tout prix à te baser sur un truc fiable, hyper concret, alors pourquoi, pourquoi tu cherches absolument quelqu’un d’autre ? Pourquoi tu ne vas pas à l’évidence ? Tu n’as qu’à te filmer, toi aussi tu as évolué !
Dawson : Ah, c’est hors de question !
Joey : Et pourquoi ça ?
Dawson : Euh, parce que, parce que je suis mort de trouille d’accord ? J’ai peur de ne pas être assez bien pour toi, je ne le serais sans doute jamais assez, si je le fais, tu vas te rendre compte que toi Joey tu as évolué 100 fois plus que moi et alors… alors, je te perdrais encore
Dans la chambre de Andie : Andie se prépare, Jack arrive
Andie : Salut !
Jack : Salut ! Ca va ?
Andie : J’ai vu papa, on a rediscuté !
Jack : Alors pourquoi cette mine réjouie ?
Andie : Parce qu’il a dit que si j’avais envie de rester, il tacherait de trouver une solution !
Jack : Oh, bas dis donc c’est une sacré nouvelle ça !
Andie : Si on veut
Jack : Si on veut ? Mais comment ça ne me dit pas que tu penses sérieusement à t’en aller ?
Andie : J’en sais rien
Jack : Bah enfin, Andie, il n’y a pas à hésiter !
Andie : Tu crois ?
Jack : Mais…
Andie : Je t’explique : la majorité du temps, je me sens bien Jack, ça roule mais je ne suis pas bien, en fait, c’est pire qu’avant et cette crise, l’autre jour, avec Tim, n’est qu’une indication évidente de la fragilité de mon état et le plus amusant dans l’histoire c’est que…c’est que plus je passe de temps avec les autres et avec Pacey, plus j’ai envie d’aller mieux. Je ne veux surtout pas vous accabler avec tous mes problèmes je veux surtout…
Jack : Je ne crois pas que tu sois un fardeau pour nous ! On est là, on te soutient !
Andie : Mais je suis un fardeau ! Je ne veux pas vous imposer ça, c’est gênant, tous les deux vous le prenez en charge, vous veiller sur moi, c’est trop lourd pour vous. D’ailleurs si je pars, toi tu dois rester.
Jack : Ah non, pas question ! C’est toi ma famille, si tu t’en vas, je te suivrais
Andie : Mais est ce que tu as pensé à toi ? Tu fais toujours tellement abstraction de ta personne, jack tu veux bien me promettre que tu penseras à toi cette fois ?
Jen retourne chez sa grand-mère mais elle reste devant la porte
Jen : Au revoir grand-mère
Au Ice house, Dawson travaille avec le père de Joey.
Monsieur Potter : Et bah voila ça avance
Dawson : Merci, je… Monsieur Potter, je…cet entretien a fait remonter des souvenirs pénibles, j’ai vraiment manqué de tact
Monsieur Potter : Oh ne t’inquiète pas, ils sont toujours présentes dans ma tète, prêts à surgir à tout moment, tu m’as demandé pourquoi j’avais changé : en réalité, je e sais pas trop dans quelle mesure j’ai changé maos je fais de mon mieux, j’essaye tous les jours d’être plus aimant, plus disponible pour ma famille, faire passer les besoins des autres avant les siens parce qu’on les aime, c’est ça l’essentiel.
Joey arrive
Monsieur Potter : Je vais aller faire un tour
Dawson à Joey : Je n’aurais pas du te dire toutes ces choses là, je me sens vraiment nulle.
Joey : Dawson tu te trompes, sans blague, quand tu me regardes, ça ne se remarque pas : ma vie est parfaite ces derniers temps et j’ai carrément tout ce dont j’ai rêvé, c’est le bonheur ! Mon père est revenu, ma famille est de nouveau réunie, les affaires marchent bien, et le plus important… je t’es toi dans ma vie, ajouter une jolie barrière blanche à ce scénario et le conte de fée sera complet.
Dawson : Je veux tout faire pour que tu sois fière de moi
Joey : Je t’aime Dawson, je crois en toi, tu n’as pas à t’en faire, je suis très fière de toi et pas seulement fière de toi, je suis aussi fière d’être avec toi. (ils s’embrassent). Qui sait tu deviendras peut-être un charpentier hors pair avec le temps ?
Dawson : Tu te moques de moi ?
Chez Les Macphee, le père de Jack et Andie est à son bureau, Jack arrive.
Jack : Je reste.
Monsieur Macphee : Et Andie ?
Jack : Je ne sais pas ce qu’elle a décidé, et je ne partirais pas quoi qu’il arrive
Monsieur Macphee : Donc tu veux que je te laisse ici tout seul ? A 17 ans ? Non, c’est tout à fait exclu, je mets la maison en vente de toute façon
Jack : Papa j’en ai rien à faire de la maison ! Vu les circonstances, je peux pas vivre avec toi !
Monsieur Macphee : Pour ce qui est de ta mère et de ses crises, de ta sœur et de ses problèmes passagers, voire même de la mort de ton frère, je n’ai eu aucun mal à trouver un tas de raison mais en ce qui te concerne, je suis le seul à blâmer
Jack ; Mais non !
Monsieur Macphee : Si j’avais été plus à l’écoute et plus…
Jack : Ca n’aurait rien changé, Tim était hétéro et je suis homo, tu n’y es pour rien, ça ne se commande pas ça !
Monsieur Macphee : Mais il y a des hommes pour qui c’est transitoire, ils redeviennent hétérosexuels
Jack : Je ne suis pas un historien spécialiste de la cause homosexuelle mais j’ai des doutes quand à l’authenticité de leur changement
Monsieur Macphee : Qu’est ce que tu en sais ? Il faut d’abord essayer
Jack : Je ne veux pas essayer, tu voudrais que je me force c’est ça ?
Monsieur Macphee : Pour être tout à fait sincère, je t’avoue Jack que j’ai du mal à comprendre comment on peut choisir ce style de vie !
Jack : Je n’ai pas choisi, j’ai seulement choisi d’être bien dans ma peau. Papa, je ne rentrerais pas avec toi parce que lentement mais sûrement je pense que je sacrifierais mon bien être pour te satisfaire parce que je veux que tu sois fière de moi. Oui, seulement, pas aux conditions que tu imposes, ça ne fonctionnerait pas.
Jack s’en va et son père le retient.
Monsieur Macphee : Jack, euh…. (il n’arrive pas à s’exprimer et part sans dire un mot).
Dans la ville, Pacey et Andie marchent près de la fontaine.
Andie : Tu sais où on est ?
Pacey : Oui on est au bord de l’eau
Andie : Ah, tu ne t’en souviens pas ?
Pacey : Euh, bien sûr que je m’en souviens : c’est ici qu’on a dansé la première fois
Andie : Et…on s’est embrassé !
Pacey : Oui exact !
Andie : Ce soir là ; mes joues jouaient des castagnettes
Pacey : Ah la la, et mon cœur lui il faisait « boum, boum, boum ».
Andie : J’étais aux anges, c’était le grand bonheur
Pacey : Ce soir là, je suis mort et je suis monté au ciel. J’ai l’impression que c’étai il y a 1000 ans
Andie : J’ai l’impression que c’était hier
Pacey : J’étais quoi à l’époque ?
Andie : Un rigolo
Pacey : C’est ce que tu croyais hein ? Tu croyais que j’étais un gros fainéant ?
Andie : Hum, et tu croyais que j’étais une princesse pourrie gâtée ?
Pacey : Ah tu étais terrible, tu me passais rien, rien à cette époque là
Andie : Et tu te souviens ton passe temps favoris c’était de m’humilier ?
Pacey : Qu’est ce que je pouvais te détester !
Andie : Je te détestais encore plus
Pacey : Oh, Andie, ça m’étonnerait que ce soit possible !
Andie : On vient de loin tous les deux
Pacey : Le voyage n’est pas terminé. Hum, m’accorderez-vous cette danse Melle Macphee ?
Andie : Oui, Monsieur Witter avec plaisir
Ils dansent, Andie commence à pleurer
Pacey : Qu’est ce qu’il y a ? Pourquoi tu pleures ?
Andie : Pacey, je suis tellement bien avec toi, je suis heureuse et en même temps je suis triste. Je suis heureuse parce que je t’aime Pacey, mais à quoi ça sert de continuer à faire semblant ? Mon état ne s’arrange pas et je suis triste parce que demain je retourne à Providence, il le faut.
Pacey : Oui, je comprends, je comprends.
Andie : Pas d’adieu d’accord ?
Pacey : Pas d’adieu
Le matin chez Joey, Dawson arrive.
Dawson : Joey, bonjour
Joey : Dawson, tu es tombé du lit ?
Dawson : Je me suis pas couché de la nuit ; ferme les yeux
Joey : Mais enfin, il est 7h00 du matin
Dawson : Chut, ferme les yeux
Joey : Mais je suis en pyjama !
Dawson : Ferme les yeux, tu es superbe !
Joey : Oh, qu’est ce qui t’arrives ?
(Il l’emmène dans le jardin ou il a construit une barrière blanche autour de sa maison)
Dawson : Laisse toi faire, allé viens, n’ouvre pas les yeux, attention aux marches
Joey : Dawson
Dawson : Laisse toi faire, une marche, deux, trois, voila on est dans la cour
Dawson : Stop, vas-y ouvre les yeux.
(Joey ouvre les yeux).
Joey : La jolie barrière blanche
Dawson : Ouais
Joey : Quand est-ce que tu l’as construite ?
Dawson : Je l’ai construite cette nuit, oh oui elle est de travers mais elle tient
Joey : Merci
Dawson : Ce n’est que le début, il va sans doute me falloir tout l’été pour finir ce chef d’œuvre mais…
Joey : Tu vas traîner devant ma maison tout l’été alors ? Ca doit pouvoir se gérer !
Dawson : Peut-être que pour changer c’est moi qui me glisserais par ta fenêtre ?
Joey : Quelques fois c’est bien de changer
Jack court au long d’un arrêt de bus, il voit Jen qui fait la queue.
Jack : Tu pensais tout de même pas t’en aller sans une cérémonie d’adieu ?
Jen : Oh la fanfare vient de passer, tu la ratée Jack
Jack : Dois-je en conclure que tes parents ont dit oui ?
Jen : Pas vraiment, j’ai appelé ma mère et sans hésitation elle m’a dit qu’elle aurait souhaité que j’attende encore quelque temps pour ressurgir dans sa vie et mon chère père n’est soit disant toujours pas remis de mon dernier séjour chez eux, je lui ait dit que j’avais changé, et cette fois ci je ne serais plus un souci pour eux, il a demandé si c’était pas une astuce pour augmenter mon argent de poche
Jack : Oh c’est pas vrai
Jen : J’ai faillit les envoyer balader. Qu’est e qu’ils croient je peux m’en sortir sans eux, c’est pas parce que je quitte Capeside que je dois rentrer chez mes parents !
Jack : Non tu n’as pas d’autre endroit où aller ?
Jen : Si je peux aller n’importe où sauf que je risque de me retrouver toute seule !
Jack : Attends, Jen, je me demande souvent comment ma mère réagirais si elle avait conscience de ce qu’il m’arrive à moi, si elle était mentalement capable de le comprendre, je suis sûr qu’elle n’aurais aucun problème avec ça parce que ma mère m’a toujours aimé pour la meilleure raison possible c’est à dire sans aucune raison. C’est comme ça que nos parents devraient nous aimer, sans conditions. Aussi triste et surprenant que ça parait c’est rarement le cas, évidement les enfants souffrent mais les parents aussi : c’est plus difficile de ne pas pouvoir donner d’affection que de ne pas en recevoir.
Jack déchire le ticket de Jen et l’éloigne du bus.
Jen : Mais non, Jack, Jack, qu’est ce que tu fais ?
Jack : Euh et bah, je t’emmène dans ma charmante demeure : elle est plutôt vide et il y a des chambres à louer, ça te tentes ?
Jen : Ouais
Jack : On y va
Dawson va au Ice house rendre la boîte à outils de Monsieur Potter.
Dawson : Monsieur Potter ? J’ai votre caisse à outils
Il entre discrètement dans une pièce où il voit un ami de Monsieur Potter lui donner de la maréjuana.
Ami de Monsieur Potter : Comme au bon vieux temps
Dawson sort du Ice house et Joey arrive.
Joey : Hey, qu’est ce que tu as ?
Dawson : Moi ? Rien, tout va bien
Joey : Alors ça va
Andie s’appète à partir avec son père, Jack est là.
Jack : Je viendrais te voir
Monsieur Macphee (à Jack) : Je ne suis pas le père idéal je le sais mais sois heureux, c’est mon désir le plus cher
Jack : Merci
Pacey arrive en courant.
Pacey : Andie, Andie
Andie : Pacey, qu’est ce qu’on a dit ? Pas d’adieu !
Pacey : Oh je sais il y en aura pas, je veux juste te regarder, j’aurais voulu avoir un discours plus éloquent pour célébrer ton départ mais tout ce qui me vient c’est merci, oui merci pour tout ce que tu m’as apporté, merci de m’avoir obligé à être l’homme que tu as fait de moi, merci c’est tout ce que je trouve à dire, tu m’as tellement aidé Andie
Andie : Oh j’ai pas envie de te quitter Pacey
Pacey : N’oublie pas ta promesse : toi et moi de nouveau ensemble, heureux, en forme et plus amoureux que jamais
Andie : Je l’oublierais pas
Pacey : Tu te remets sur pieds Macphee et tu reviens vite me voir
Andie : Ouais, oui Pacey, embrase moi
Andie : Mes genoux jouent des castagnettes
Pacey : Et mon coeur fait « boum, boum ». Ca va aller
Voix off de Dawson.
Dawson : On veut nous faire croire qu’au cinéma le personnage principal évolue inévitablement et si ce n’était pas vrai : à la fin de Casablanca Bogart reste le dur solitaire qu’il à toujours été (plan sur Pacey devant la fontaine), ses décisions n’ont pas changé (Jen et Jack), ni ses actes, ils ont au contraire révélés sa nature profonde, celle d’un homme désireux de changer mais effrayé à l’idée de ne pas y arriver (Monsieur Potter). (Plan sur Dawson qui parle devant la caméra). Si Bogart avait vraiment voulu changer il aurait agis différemment, il aurait retenu Ingrid au lieu de la renvoyer parce que je crois que seul l’amour le change… tout au moins je l’espère (Dawson regarde Joey).