Dawson est dans sa chambre, sur son ordinateur avec un film en bruit de son. Pacey est assis au bout de la chambre.
Pacey avec une voix de vieil homme : Luke, je suis ton père.
Dawson : Pacey, arrête de monopoliser ce qui est censé nous dispenser une brise légère.
Pacey dégoulinant de sueur : Oh, Dawson, je sens que ça va être la soirée cinéma la plus abominable de notre adolescence.
Dawson : Tu voudrais développer.
Pacey : Ouvre les yeux mon ami. Nous sommes deux charmants garçons dans ce qui s'appelle "la fleure de l'âge" qui, une fois encore, n'ont rien trouvé de mieux que de rester assis dans une chambre transformée en sauna norvégien un soir d'été indien ravageur pour regarder un film des années 40. Alors, corrige-moi si je me trompe mais on avait pas des petites amies ravissantes nous avant ?
Dawson : C'était il y a un bail Pacey dans une galaxie très très loin. (Pacey soupire en mettant le petit ventilateur sur son torse) C'est dingue, on m'a donné un travail à faire sur les films noirs et j'arriverais jamais à le terminer.
Pacey souriant : Logique, le contraire m'aurait drôlement étonné.
Dawson : Ah ouais et pourquoi ?
Pacey : A ton avis, qu'est-ce qu'on regarde là. Le cinéma du cynisme. Aucun fils spirituel de Spielberg digne de ce nom ne se sentirait à l'aise dans un monde ambigü peuplé d'anti-héro, de dur à cuire et de femmes fatales adpetent du double jeu.
Dawson : Et si on remettait cette joutte verbale à plus tard ? J'ai trop chaud, je ne trouverais pas d'arguments valables.
Pacey boit puis remet le bouchon sur la bouteille : Mais ça tu vois, ce genre de situation...(Il lui montre le film à la télé) Moi je connais, c'est complètement ce que je pourrais vivre. Pacey Witter n'est rien d'autre qu'un glorieux représentant de la catégorie protagoniste faillible.
Dawson pousse sa chaise pour voir la télé : D'accord Monsieur l'anti-héro, alors explique-moi une chose. Comment est-il possible que ce type ne comprenne pas que cette femme est en train de le piéger, lui conquocter une fin épique ?
Pacey : Alors, je t'explique. Nous autres, contrairement à toi, nous ne savons pas résister au désir et à la luxure. Quand deux styles de relation s'offrent à nous, l'une basée sur les sentiments et l'autre plus physique, nous, on choisit la plus physique. Tu vois ce que je veux dire ? Nous sommes en majorité de grands garçons un peu niais prêts à vendre notre âme pour, ne serait-ce, qu'une petite chance que notre corps exulte.
Dawson : Tu es d'accord pour que je te cite ?
Pacey : Ah ouais. Witter avec deux T. Bon allé, assez rigolé. Tous ces efforts intellectuels m'ont fatigué Dawson. Je crois que je vais me retirer sous des climats plus tempérés, à savoir, dans la voiture de service avec air conditionné de mon cher papa. (Il se lève et s'en va)
Dawson de nouveau à son bureau : Bonne nuit Pacey.
Pacey : Mmmh
Il continue à boire la limonade et ferme la porte de la chambre de son ami. Dawson se lève de sa chaise et éteind la télévision. Il secoue son T-Shirt et s'avance vers la fenêtre pour regarder la maison de Jen. Il voit alors une lumière de lampe de poche à l'intérieur. Il prend son téléphone et revient à la fenêtre.
... : Police de Capeside
Dawson : Je voudrais vous signaler ce que je pense être un cambriolage.
Dawson marche dans l'herbe avec une lampe de poche. Il entend une fenêtre s'ouvrir et s'avance pour coincer le voleur qui tombe par terre. Il constate alors que c'est Eve.
Eve enlevant son bandeau de la tête : Salut Dawson.
Générique
Dans la chambre de Dawson
Dawson met un pansement sur le coude à Eve : Et maintenant, explications.
Eve : Aïou. A cause de ton numéro de voisin dévoué et vigilent, j'ai été désiquilibrée. Allé, bisou sur mon coude.
Dawson : Eve, j'ai appelé la police. Ils ne vont pas tarder à Débarquer.
Eve soupire : Bon, je passe aux aveux. On aurait préféré que tu l'apprennes autrement Dawson mais bon, avec Jen, nous avons une relation d'un genre plutôt torride (elle se couche sur le lit de Dawson et met son dos contre le dossier). Nuit chez l'une ou chez l'autre, bataille de polochon, (il ferme la boîte à pharmacie et se lève) séance de coiffure, séance de chatouille sous les bras et autres activités d'enfer auquels se livrent bon nombre de demoiselles dans leur chambre rose.
Dawson revenant de la penderie : Il y a eu effraction. Violation de domicile. Tu avais une torche. Il ne manquait plus que le bas sur la tête.
Eve : Ca alors. Il continue, je lui raconte des histoires de lesbiennes et malgré ça, il ne lâche pas l'affaire. (Dawson soupire) Et si on se faisait, un petit câlin sympa ? (elle se relève pour être à sa hauteur et lui toucher le torse) Je t'embrasse, c'est finis l'interrogatoire.
Dawson : Eve, où tu me racontes ta version, où je donne la mienne à la police.
Eve : Bien. Ne te gêne pas. Fais ce que ton humble coeur te dicte. Mais avant de te laisser, j'ai encore un mot à prononcer. Attention à ne pas rougir. Enveloppe. Tu ne te souviens peut-être plus où tu étais mon beau...quand le terrible scandal de l'examen a éclaté. Moi, je m'en souviens.
Dawson : Oh, c'est une menace là ou quoi ? J'aimerais te rappeler qu'à l'origine, c'est toi qui a volé cette enveloppe.
Eve : Puis-je te rappeler que tu es celui qui c'est laissé tenter avec un petit sourire aux lèvres. (quelqu'un frappe à la porte) Libre à toi de joeur les boy scout devant moi Dawson. Mais, il faut que tu le saches, je suis une vilaine perverse qui se fera un malin plaisir de vous empoissonner la vie à toi et aux autres personnages de sous le soleil de Capeside qui sont, soi-disant, tes amis.
Dawson s'en va et elle sourit. Il descend les marches et ouvre la porte.
Dawson : Doug, salut. Ah, je suis sincèrement désolé. Je pensais avoir vu un cambrioleur en face mais en fait, ce n'était que Jen. Elle s'est glissée par la fenêtre pour (Doug lui met la lampe de poche sur le visage) pour ne pas déranger sa grand-mère.
Doug : T'en es bien sûr Dawson ?
Dawson hésitant : Oui. J'en suis sûr.
Doug : Bon, dans ce cas.
Dawson : Oui.
Doug s'en va et Dawson referme la porte. Il remonte dans sa chambre mais Eve n'est plus là, elle est partie par la fenêtre.
Jen et Jack sont couchés sur une couverture sur l'herbe dans un parc.
Jack : J'ai lu un article là-dessus une fois dans un magazine. Ils envoient de drôle de machin dans le ciel de façon à ce que les jeunes astronomes aient quelque chose à observer la nuit. (il lève le doigt) J'ai l'impression que c'est ce truc rond là ou...peut-être celui-là.
Jen : Attends, tu voudrais me faire croire qu'il y a une espèce de grosse boule, genre décoration de discothèque, qui tourne autour de la terre ?
Jack : D'accord, présenté comme ça, je reconnais que ça a l'air stupide (Jack se relève) On devrait peut-être songer à quitter les lieux.
Jen : Très mauvaise idée. Pas avant le moment crucial. Rallonge-toi. On a les étoiles, on a le clair de lune, c'est parfait.
Jack : Ah ouais, être couché dans l'herbe un soir d'été indien près de son meilleur ami homo, c'est ça ta définition de la perfection ?
Jen : Mmh, ça pourrait être carrément pire.
Jack : Je te connais bien. Je sais que tu mens. Avoue-le, il y a sûrement un autre homme avec qui tu aimerais bien regarder les étoiles.
Jen : D'accord, j'avoue. Matt Damon.
Jack rit : Ouais, c'est ça.
Jen se met sur le côté pour le regarder : Quoi, tu n'approuves pas mon choix ?
Jack : Oh, s'il te plaît.
Jen : Dans ce cas, je prends Ben Affleck, il est plutôt attirant lui aussi surtout quand il est en tenue débraillée. Ca te va ?
Jack : Pas de commentaires. Pour être tout à fait franc, je pensais plus à des types avec qui ça pourrait être possible. Je pensais, entre autre, à Henry.
Jen : Le petit nouveau ?
Jack : Ouais, il a déboursé 500 Dollars pour t'embrasser, tu te rends compte ? Il faut admettre que...c'est craquant.
Jen : Oh, Jack, Jack, Jack, ce que tu peux être naïf. Plus ils sont craquants, plus il faut faire preuve de vigilence. Ils te foncent dessus comme des buldosers.
Jack : Tu ne risques rien, ce n'est pas compliqué, il te vénère.
Jen : Oh arrête, c'est un gamin. Il vénère tout ce qui fait du 95C et plus. En plus, j'ai déjà tout ce qui me faut. Je passe mes nuits avec le plus séduisant des joueurs de l'équipe. Il ne faut pas dédaigner ce genre de relation. Oh, je me rappelle la première fois que j'ai vu Joey et Dawson. C'est fou comme j'enviais le lien qui les unissait et leur histoire.
Jack : Mmh, et un jour, leur amitié tellement solide a volé en éclat.
Jen : Mmh, ce qu'il y a de rassurant pour nous, c'est que le sexe ne nous séparera jamais.
C'est à ce moment que les jets d'eau se mettent en route et les asperges. Ils rigolent et se relèvent.
Jen : Oh, lève toi. Vite on va être trempé ! Mes chaussures, mes chaussures.
Ils s'en vont en rigolant.
Jack : Mais, la couverture n'est pas qu'à toi. Viens la chercher.
Jen : Non
Ils continuent à s'amuser comme ça en rigolant et tournoyant sous les jets d'eau.
Marina
Joey est en train de nettoyer un bateau alors que Rob la regarde par la fenêtre. Il arrive vers elle.
Rob : C'est bon Potter, fais une pause. Tu dois avoir soif. (il lui tend une cannette)
Joey le regardant : Non, ça va. Merci. (elle renclanche son jet)
Rob : J'insiste. Ca ferait désordre dans la famille Logan si tu avais un coup de chaleur et que tu resterais sur le carreau.
Joey prenant la canette : Oh, je suis touchée par tant de prévenance. (elle s'asseye sur le bateau, à l'ombre)
Rob : Comment peut-il faire aussi chaud à 7h00 du matin. (il enlève son T-Shirt et le balance à Joey mais elle ne le regarde toujours pas) Cette vision va t'elle heurté ta sensibilité excessive ? (elle prend son T-Shirt avec un bâton et le lui lance)
Joey : Vu mon état d'excitation, je risque la syncope. Mais étant donné que je travaille pour subvenir aux besoins de ma soeur et de mon neveu, il est plus sage que je regarde de côté. (elle fait le tour du bateau pour ne plus être vers lui)
Rob montant sur le bateau : Potter, qu'est-ce que t'en dis ? Toi et moi, cinéma ce soir ?
Joey continuant à travailler : D'accord, je vois. C'est le moment de la journée où tu deviens un peu limite.
Rob : Tout dépend de la réponse que tu feras.
Joey : Oh mais elle est très clair. Réinvites-moi dans deux ans quand j'aurais l'âge pour sortir.
Rob : Attention Potter. Quand une petite veinarde du coin aura accepté mon invitation, tu seras verte de jalousie.
Joey : Entre nous, je devrais pouvoir vivre sans ça.
Rob prend alors le jet et commence à asperger Joey.
Joey : Mais arrête ! (elle sort du bateau pour être sur le ponton) Ca va pas !
Rob : C'est que de l'eau.
Joey : Mais t'es malade ! Arrête !
Rob : Est-ce que toutes les filles de ton âge sont aussi coincées que toi de nos jours ?
Joey trempée : Seulement celles qui ont un QI supérieur au tien.
Elle s'en va le laissant planter sur le bateau.
Ecole de Capeside
Femme rejoignant le secrétariat : Vous dites que cette jeune fille est une amie très proche ?
Dawson : Très proche oui.
Femme : Cependant, vous n'avez aucune idée de l'endroit où elle vit ?
Bar
Homme : Oh, je regrette jeune homme mais c'est pas encore ouvert.
Dawson : Non, je ne suis pas venu pour avoir des sensations. Je cherche une fille qui fréquente mon école et qui a travaillé ici ?
Ecole de Capeside
Femme : Avez-vous un nom ?
Dawson : Whitman. Eve Whitman.
Bar
Dawson : Elle est grande, élancée, blonde et génétiquement programmée pour corrompre l'espèce masculine.
Ecole de Capeside
La femme cherche sur l'ordinateur mais ne trouve rien : Navrée pour cette mauvaise nouvelle mais quelqu'un vous mène en bateau apparemment.
Dawson : Comment ça ?
Bar
Homme : Quel âge avez-vous, 16 ans ?
Dawson : Oui.
Homme : Bon alors si vous avez 16 ans, ça signifie que vous êtes mineur. Or, si vous êtes mineur, vous ne pouvez pas entrer dans mon établissement. Et si vous fréquentez la même école qu'une de mes filles, ça signifiie qu'elle est mineure elle aussi. Alors hein ? Qui est-ce qui dit la vérité dans cette affaire hein ?
Ecole de Capeside
Femme : Que ce soit aujourd'hui, hier où il y a 10 ans, il n'y a jamais eu d'Eve Whitman inscrite chez nous Monsieur Leery.
Dawson reste pensif devant cette révélation.
Ecole de Capeside
Henry marchant vite : Allé, allé, on accélère.
Jack le suivant : C'est inhumain de nous imposer un entraînement par cette chaleur. Je croyais pourtant qu'il existait des lois censées protéger les mineurs.
Henry : C'est ça, c'est ça. Continue de râler. Tu sais que si on est en retard, l'impitoyable entraîneur Mitch risque de son numéro...(il se retourne d'un coup)
Jack : Son numéro de quoi ?
Henry : Regarde pas. (on voit Jen arriver en mangeant une glasse) La voilà, elle se dirige vers nous. (elle s'arrête pour regarder une affiche contre un mur) Restons naturels.
Jack : Soit gentil Henry, dès qu'elle s'approche de toi, invite la à aller au ciné, ça devient ridicule.
Henry : Tu crois que c'est facile toi ? Eh ouais mais tu te rends pas compte à quel point c'est dur de l'aborder, de la regarder. Elle est tellement proche...de la perfection.
Jack : En robe c'est rien, faut voir quand elle a qu'une serviette sur le dos. (Henry le regarde avec la bouche ouverte alors que Jen arrive vers eux)
Jen : Oh, les garçons, j'ai une bonne nouvelle, le vendeur d'esquimau est juste à la sortie. Tu veux lécher (elle tend la glace à Jack)
Jack : Euh non merci.
Jen : Henry (elle lui tend la glace)
Henry : Euh...euh...(il fait non de la tête)
Jen : Non ? (il refait non de la tête) D'accord. Chacun fait ce qu'il veut. A toute à l'heure.
Jack : A toute à l'heure.
Jen s'en allant : By Henry.
Henry la regarde partir : Oh, mais t'as vu ? T'as vu ce qui m'est arrivé là ? Pourquoi j'ai rien dit ? J'aurais dû l'inviter. Dès qu'elle est à un mètre de moi, on dirait que j'ai un bug dans mon disque dur. J'arrive pas à sortir un mot. Oh et puis même, si je m'étais lancé, j'aurais finit en gloussant comme les gamins hystériques de South Park. (ils se remettent à marcher)
Jack : D'accord. Alors suppose que tu n'ais rien à lui demander.
Henry souriant : Tu veux faire en sorte que ce soit elle qui me sollicite ? Je suis preneur là. Le féministe, ça a du bon.
Jack : Je suis navré mais pas à ce point là. Non, tu sais ce qu'on dit ? Le hasard fait bien les choses. Mais le hasard parfois, il faut l'aider. Un bon petit coup de pouce au destin et on se retrouve au même endroit, à la même heure que l'autre personne.
Henry se retourne, pensif.
Doug est en train de mettre une amende à une voiture alors que Dawson arrive.
Doug : Dawson Leery. On a fait de beaux rêves après mon passage ?
Dawson : Officier Witter, j'ai une question à te poser, je peux ?
Doug : Vas-y, pose.
Dawson : Voilà, je travaille sur un scénario. C'est un film noir avec un policier comme personnage principal. J'ai pensé que tu pourrais me donner quelques bons tuyaux.
Doug : Lesquels par exemple ?
Dawson : Il faudrait que je sache comment vous procédez concrétement. Parce que je bloque sur le passage où le héro tente de retrouver la trace d'une femme fatale. Elle a disparu en brouillant toutes les pistes. Et donc, j'aimerais savoir ce qu'un pro comme toi ferais pour retrouver quelqu'un qui ne veut pas qu'on le retrouve ? (Doug s'arrête pour mettre une autre amende. Dawson lui fait face)
Doug : C'est une bonne question Dawson. L'essentiel pour tout bon enquêteur. C'est de savoir qui est son ennemi. Alors je te pose, moi aussi, une question. Qui est cette fille ?
Dawson : Une sorte de sauvagaune. Une âme perdue. Elle se présente comme une fille odieuse mais je suis convaincu qu'au fond d'elle-même, elle est très vulnérable.
Doug : Laverie.
Dawson : Je te demande pardon ?
Doug commençant à partir : Laverie automatique.
Dawson le suivant : Laverie automatique ?
Doug : Mmh
Dawson : T'es sérieux ?
Doug : Oui, réfléchis Dawson. Dans une petite ville comme Capeside, tout le monde, à part bien sûr les gens pas très à cheval sur la propreté, doivent faire leur lessive quelque part.
Dawson : Donc, tu surveillerais la laverie automatique ?
Doug : Bonne déduction.
Dawson est en train de lire un journal assis sur un banc en face de la laverie automatique. C'est alors que Pacey arrive vers lui avec deux boissons.
Pacey : Tu sais Dawson. L'obsession ne mêne à rien.
Dawson : Parce que toi tu ne te sens pas frustré comme moi ? (Pacey s'asseye à côté de lui)
Pacey : De ne pas tout savoir sur ton amie Eve ?
Dawson : Oui.
Pacey : Permets-moi de te donner une petite leçon de vie, vite fait bien fait.
Dawson : Oh, je crains le pire.
Pacey : Dawson, il y a des femmes qui n'arriveront sur ton plateau de tournage, autrement dit dans ta vie, que pour un petit rôle. Elles arriveront, bonjour, elle connaîteront leur texte, elles trouveront leur marque et à l'occasion, elles joueront une ou deux scènes de plus mais c'est ces femmes resteront éternellement un impénétrable mystère.
Dawson : Mais Eve, elle m'est carrément tombée dessus et elle a tout chamboulé. Uniquement pour s'amuser.
Pacey : Corrige-moi si je me trompe cher ami mais elle a essayé d'aller là ou aucune fille n'était jamais allé avant, non ?
Dawson : Si tu veux bien, je résume. Elle travaille dans une boîte de nuit mais personne ne la connaît. Elle dit aussi qu'elle fréquente notre école mais c'est faux. Elle apparaît, ensuite elle disparaît. Elle réapparait sans aucune raison comme ça. Alors, d'où sort cette créature ?
Pacey : Oh, doucement. Calme toi Dawson. T'as le réacteur en fusion, baisse la pression. Bien alors, voilà ce que je propose. On va faire un tour à la boutique vidéo tous les deux. Tu veux quoi, un film noir hein ? Ca te dis celui où Matt Dillon fait une partie à 3 assez croquiniolesque avec Neve Campbell et la fille là dans Starship Troopers, hein ? (Dawson le regarde avec un sourire au coin et se lève) Ouais. Dernière petite chose, mon frère, il t'a fait le coup de la laverie, j'en suis sûr ?
Dawson : Exact.
Pacey : Eh ouais.
Ils s'en vont. Eve marche et arrive près d'un vendeur de glace.
Vendeur : Bonjour. Qu'est-ce que je vous sers ?
Eve : Bonjour, euh...
Pacey et Dawson marchent toujours et ils la repèrent. Ils se cachent derrière la fontaine pour la regarder.
Pacey : Bon, la théorie de l'officier Douglas tient certainement la route mais je la trouve un peu trop primaire à mon goût. (Dawson ne veut pas qu'elle s'échappe, il continue de la regarder) Compte tenu de ma nature, je préfère de loin le discours de sherrif de père sur l'art de coincer un suspect. (Eve commence à manger sa glasse et continue son chemin) Ouvre grand tes oreilles.
Il part le premier et Dawson le suit.
Marina
Joey est en train de relever une caisse sur le ponton quand une cloche se met à sonner. Elle tourne la tête et voit Rob.
Rob : Eh, jeune fille, j'ai besoin de vos services.
Joey : C'est super drôle.
Rob : Je plaisante pas. Le bateau de mon père est là, à côté. Tu peux faire le plein s'il te plaît ? Je veux pas m'en mettre partout. (Joey s'avance lentement, exaspérée) J'ai un rendez-vous.
Joey : J'avais senti. (elle arrive près de lui) Euh, je pense que tu as forcé un peu trop sur l'eau de toilette.
Rob : Attends de voir l'heureuse élue. Elle est mignonne. Environ ton âge. Plus élégante cela dit. Ca ne la gêne pas, elle, de montrer sa peau et ses rondeurs. C'est mon jour de chance, je le sens.
Joey : Ne me dis pas que tu t'es trouvé une petite lycéenne tellement mal dans sa peau qu'elle te trouvera irrésistible quand tu sortiras tes blagues vaseuses digne d'un élève de maternelle.
Joey commence à mettre de l'essence au bateau du père de Rob alors qu'Andie sort de la cabine.
Andie : Salut Joey. (Joey la regarde bizarrement) Tu trouves pas ça génial ? Ah, j'étais au Country Club avec mon père, il veut devenir membre et j'ai rencontré Rob.
Joey : J'ignorais que vous vous connaissiez.
Andie : Ah mais si. Il était en prépa avec mon frère, Tim. (A l'attention de Rob) Et toi, tu savais que j'étais amie avec Joey ?
Rob : Oh, disons que j'avais quelques soupçons. Rien d'étonnant, c'est une petite ville.
Joey : Alors Andie, où est-ce que le super milliardaire t'emmène ? Un peu du saut aux Bahamas et on revient.
Andie : Oh non, on va au cinéma, par cette chaleur, on peut rien faire d'autre.
Rob : Ouais. Enfin, presque rien d'autre Andie.
Andie : Oh, ce serait pas une proposition malhonnête, si ?
Rob : Chut. Attention, pas devant les oreilles chastes.
Joey retirant la pompe : Voilà, j'ai finis.
Rob : Parfait. (il se lève pour la rejoindre) Tiens Potter, va t'acheter une belle robe. (il lui met un billet dans la poche de sa chemise, elle les ressort pour les lui redonner)
Joey : Garde les pour l'avocat. (elle s'en va alors que Rob remonte dans son bateau)
Rob : Bon, voyons ce qu'il a dans le ventre ce bateau. (ils s'en vont alors que Joey les regarde)
Andie : Au revoir Joey.
Henry est en train d'installer une couverture par terre dans le même lieu que Jack et Jen l'avaient fait. Il regarde la lune puis sa main.
Henry : Tu es une fille superbe. Oh, c'est vraiment joli comme endroit. (Jen arrive à ce moment derrière lui) Non, ne vomis pas, ne vomis pas, ne vomis pas, ne vomis pas, d'accord. Contrôle...
Jen : Henry. (il se retourne) Ca va ? Bon, gloupse une fois pour oui, deux fois pour non. (Henry gloupse une fois) Bien, une fois. Je suis rassurée. C'est quoi là ? (elle veut regarder sa main)
Henry : Oh, euh, rien...Jen ?
Jen : Oui ?
Henry : Tu es...tu es...Tu es remarquablement belle, tu sens remarquablement bon. Tout est beau autour de toi. Oui, très beau. Euh...je...je voulais que tu le saches.
Jen souriante : Ravie de le savoir. Bon, et qu'est-ce que tu fais là ?
Henry : Je prends l'air. Je traîne, enfin, je fais comme toi. Oui, c'est ça, je traîne.
Jen : Je ne traîne pas. J'attends Jack.
Henry : Oh, Jack ne viendra pas ce soir, il avait...il avait un autre plan. Quelque chose de plus important alors, il m'a envoyé à sa place...
Jen : Ca y est, je vois de quoi il retourne. Continue.
Henry : Euh, j'ai tout dis...
Jen : Vas jusqu'au bout Henry.
Henry : En fait, il a dû croire que si je venais ici et que si toi tu venais ici aussi et que si on se retrouvais...
Jen : Ici.
Henry : Ici, oui tous les deux, ça faciliterait peut-être un peu les choses. Ce serait une sorte de rendez-vous galant.
Jen : Henry, tu as encore des progrets à faire. C'est normal, quel âge tu as ? 14 ans ?
Henry : 15 ans...
Jen : D'accord, 15 ans. Sortir avec quelqu'un est une activité conscensuelle. Il faut généralement être deux pour ça. Alors, la prochaine fois, pense à tenir compte de moi.
Jen s'en va et Henry la regarde. Il ramasse sa couverture et s'en va également complètement dépité.
Eve est en train de marcher sur le ponton vers les bateaux. Dawson et Pacey continuent à la suivre. Elle grimpe sur un bateau et entre à l'intérieur. Elle allume la lumière en refermant la porte.
Pacey : Notre affaire se corse mon cher Watson.
Ils voient Eve se déshabillé à travers les rideaux fermés. Ils restent plantés à la regarder avec la bouche ouverte alors qu'elle sort à nouveau pour s'en aller, revêtue d'une robe rose. Pacey commence à s'en aller.
Dawson : Où est-ce que tu vas ?
Pacey : Enfin Dawson, t'es débile ? Je la prends en filature. Elle fait tout pour qu'on la suive cette fille, allé viens.
Dawson : Non, non, suis la tout seul. Moi, je vais aller voir ce qu'il y a dans ce bateau.
Pacey : Bien vu, toi tu continues à faire fonctionner tes méninges.
Pacey s'en va en courant alors que Dawson est dans le bateau. Il voit les affaires d'Eve et trouve une photo d'une jeune fille blonde avec de longs cheveux mais il se fait interrompre.
Doug : Les mains en l'air ! Vous êtes en état d'arrestation.
Dawson cache la photo dans sa poche avant de tourner la tête. (ils sortent ensuite les deux de la cabine)
Doug : Dawson Leery. Pourquoi ne suis pas surpris ? (il referme la porte et lui montre de la main la sortie du bateau) Laisse moi deviner. Recherche pour scénario je parie.
Dawson : Non, non. J'ai une amie qui habite ici.
Doug : Ah ouais. Et cette amie ne serait-elle pas, par hasard, ta mystérieuse femme fatale ?
Dawson : Non. Notre relation n'a rien d'aussi exceptionnelle, ce n'est malheureusement qu'une amie.
Doug : Oh, c'est marrant. Jamais je n'aurais cru que tu pouvais être pote avec des octogénaires.
Dawson : Euh, pardon ?
Doug : Ce bateau à bord duquel tu es monté illicitement appartient à Monsieur et Madame Paul Stepmuck. Un gentil couple de retraité qui ont plus de 80 ans.
Dawson : Oh...
Doug : Oui, oh... Dawson, les Stepmuck sont des inconditionnels de Capeside mais l'été uniquement. (il s'asseye sur un rebord alors que Dawson se met devant lui) Ils passent le reste de l'année dans leur résidence à New York.
Dawson : Oh, et bien, je ne suis pas monté sur le bon yacht dans ce cas.
Doug : Tu t'es peut-être bien trompé de yacht et ton amie est peut-être bien la personne que nous recherchons.
Dawson : Tu peux m'en dire plus ?
Doug : Il y a deux semaines, quelqu'un a volé une vedette rapide et le voleur s'est offert une virée.
Dawson : Une vedette rapide ?
Doug : Tu n'aurais pas d'informations là-dessus Dawson ?
Dawson : Non...pourquoi j'en aurais ?
Doug : Je vais te dire une chose. Je sais que tu es un gentil garçon mais j'ai l'impression que quelque chose ne tourne pas rond. D'abord, tu nous appelle afin de signaler un cambriolage, ensuite, tu poses une série de questions à peine voilées à un officier de police et ce qu'il y a de curieux, selon moi, c'est que tes questions concernaient toutes une mystérieuse femme fatale. Alors, à mon tour, je te pose une question. N'as-tu pas quelque chose à me dire, Dawson ?
Pacey arrivant : Tiens tiens, l'officier Doug !
Doug : Ah ah ah ah, j'aurais dû m'en douter. Quand ça ne tourne plus rond chez Dawson, mon imbécile de frère n'est pas loin.
Pacey : Doug, tu es têtu, je te l'ai dit et répété deux cent milles fois, si ce n'est plus, en dépit de son look impécable et de son bon goût, mon vieil ami Dawson Leery n'est pas du même bord que toi. C'est bon, tu saisis ? Il va donc falloir que tu te trouves un autre cavalier pour le bal de la police.
Doug : Tu sais quoi petit frère ? Ton obsession à propos de ma sexualité a quelque chose de malsain on va dire. Tu veux que papa règle ça ?
Pacey souriant : Doug. Ce ne sera peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain ni même après demain ou le jour suivant. Mais, un de ces quatres, tu te dirigeras vers ta petite boîte aux lettres en bois et tu l'ouvriras et tu te verras en couverture du magazine que tu auras reçu sous ton portrait, un titre : "Flic hors pair, flic homo. L'histoire vraie de Douglas Witter". Et crois-moi Doug, ce jour-là, nous serons tous très fiers de toi. Oh, oui, très fiers.
Doug : Je ne suis pas gay !!! Maintenant, tous les deux, vous dégagez et que ça saute ! Obéissez !
Doug s'en va alors que Dawson et Pacey rigolent. Ils restent tout de même sur le ponton.
Dawson : T'as du nouveau ?
Pacey : Ah, un véritable écureuil cette fille. Elle m'a semé aussi sec.
Cinéma Rialto
Joey arrive au cinéma et ouvre un rideau pour voir à l'intérieur d'une salle. Elle voit Rob tout seul. Elle continue d'avancer alors qu'Andie sort des toilettes.
Andie : Oh ben ça alors, Joey. Qu'est-ce que tu fais ici ?
Joey : Attends.
Andie : Peu importe. Tu viens. C'est super non, moi Andie au ciné avec Rob Logan, le fils du sénateur Logan. Son père est plein aux as. Non mais c'est pas ça qui compte mais disons que c'est un atout. Il est si mignon ce garçon !
Joey : Redescends sur terre Andie. Rob est tout le contraire de ce que tu crois. J'ai beaucoup appris sur les satires depuis que je travaille chez lui. Je pourrais écrire une thèse de 100 pages là-dessus. C'est un obsédé ce type. Il est frappé.
Andie : Je vois. Ca va sûrement te surprendre Joey mais un certain nombre de filles aiment bien qu'on les regarde de temps en temps comme des objets sexuels.
Joey : C'est tous les jours qu'il me drague et il manque jamais d'idées et c'est rarement d'une grande subtilité. Le premier jour, il n'a pas trouvé mieux que d'entrer pendant que je me changeais.
Andie : Joey, on dirait que tu veux gâcher mon plaisir.
Joey : Non, je cherche pas à gâcher ton plaisir. Je voulais juste que tu saches quel genre de type est Rob en réalité.
Andie : Joey. Question garçon, je crois que tu es tout sauf une spécialiste. C'est vrai, entre Dawson et mon frère homosexuel...Excuse-moi mais c'est la vérité. Quand il s'agit de garçon, tu es beaucoup moins douée qu'en science nat...
Joey : Je t'explique Andie...Ca n'a rien à voir avec moi.
Andie : Oh mais si. Tu fais une fixette sur Dawson. Et tu es tellement hermétique à toutes nouvelles expériences que dès qu'un type lève les yeux sur toi, tu deviens hystérique. Joey, ce n'est pas en restant cloitrée tous les vendredis soirs que tu le feras revenir...
Joey : Oh, parce que sortir avec un barjot tel que Rob Logan est un remède plus efficace ? Si tu crois que ce genre d'escapade va te faire oublier Pacey, alors...
Andie : J'avance moi, je suis mon chemin. Je vis. Je me disais que toi au moins, tu me comprendrais et que tu serais ravie de ce qu'il m'arrive mais...je constate que j'avais tort...
Andie s'en va laissant Joey dans le hall. Elle arrive dans la salle et passe devant les gens.
Andie : Excusez-moi...
Rob : Je commençais à m'inquiéter. T'as râté les bandes-annonces et un dessin animé.
Andie : la file était longue.
Rob : Tu vas voir, on va passer une bonne soirée.
Andie : Ouais... (ils regardent les deux le film)
Joey : Pardon, je fais que passer. Pardon. Pardon. Désolée. (Joey s'asseye à côté d'Andie avec des friandises)
Andie : Joey, qu'est-ce que tu fais ici ?
Joey : C'est la meilleure rangée. Normal ou allégé ? Je savais plus alors j'ai pris les deux.
Andie : Non, non, fiche le camp. Allé, oust !
Joey : Andie, un jour quand on sera tranquille tu auras le droit de me psychanaliser. Mais, il n'est pas question que je te laisse seule avec lui.
Rob s'avançant : On peut savoir à quoi tu joues Potter ?
Joey : Euh, tu aimes les tacos ? Personnellement, je trouve ça immonde, ils ont voulu innover mais ils auraient dû se contenter du bon vieux pop corn. Que du surgelés, ah, c'est infecte le fromage. Oh, quelle horreur, c'est même pas du vrai fromage. Tiens, goûte-les.
Andie à l'attention de Rob : J'étais pas au courant, je suis désolée.
Joey : Des singes roses, on est mort de rire. Infligeant. (elle tend un barquette vers Rob) Bonbons ?
Chez Grand-mère
Jack est en train de fouillier dans le frigo alors que grand-mère passe derrière lui.
Grand-mère : Y a de la glace dans le congélateur.
Jack refermant la porte et ouvrant l'autre porte : Ah, super. Depuis que je fais du foot, je mange comme quatre, vous trouvez pas ?
Grand-mère : Oh, ce n'est pas un problème.
Jack : Je voudrais avoir l'impression de mériter davantage ce que vous faites pour moi.
Grand-mère : Mais tu le mérites. Tu rends ma petite-fille heureuse. Y avait tellement longtemps que je ne l'avais pas vue aussi épanouie.
La porte s'ouvre pour se refermer violemment laissant apparaître Jen en colère à la cuisine.
Grand-mère : Oh Jennifer chérie, tu m'as fait une de ses peurs.
Jen : Je suis désolée grand-mère. Les surprises c'est vrai que ça craint, hein Jack ?
Grand-mère : Jennifer...
Jen : Tu veux bien rester en dehors de ça. (à l'attention de Jack) Explique-moi tout. Il paie en liquide ? Par carte de crédit ? Ca ne concerne qu'Henry ou est-ce que je dois être au service de toute l'équipe de foot ?
Jack : Du calme. Ta réaction est excessive là.
Grand-mère : L'un de vous aurait-il la gentillesse de me dire de quoi il s'agit ?
Jack : Ouais. En gros, j'ai voulu rendre service à un copain et j'ai arrangé un rendez-vous. J'avais trouvé l'idée romantique.
Jen : A peu près aussi romantique qu'un câlin dans les toilettes.
Jack : Jen, c'est encore un gosse. Il est gentil et il est dingue de toi.
Jen : Ah oui, tu parles. Ce gentil garçon me matte comme si j'étais une vulgaire photo de magazine porno.
Jack : C'est parce que tu le fascine Jen. Il est sous le charme...
Jen : Oui et bien, la fascination n'est pas réciproque. Je te l'ai dit je ne sais combien de fois. Tu ne m'écoutes pas. Tu es de son côté.
Jack : Je ne suis du côté de personne. Je voulais...
Jen : Tu voulais que ton copain de football soit content. Ben c'est râté...
Jen s'en va laissant Jack seul face à ses remords.
Chez Dawson
Dawson entre dans sa chambre et voit Eve assise sur le rebord de sa fenêtre.
Dawson : Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ?
Eve : C'est simple, je veux la photo.
Dawson : Je veux des explications. (il s'avance vers elle et elle se met debout devant lui)
Eve : D'accord Dawson. Qu'est-ce que tu aimerais savoir ?
Dawson : J'aimerais savoir pourquoi tu passes ton temps à mentir ? Pourquoi tu dis fréquenter le lycée alors que c'est faux ? Pourquoi tu vis sur yacht qui n'est pas le tien ? Je veux savoir, une bonne fois pour toute qui tu es ?
Eve : Rien de plus légitime que cette avalanche de questions. Je te promets que tôt ou tard, tu auras les réponses.
Dawson : J'en ai marre d'être un jouet entre tes mains Eve. Depuis que tu as atterri dans ma vie, tout va de travers. J'ai cassé le bateau de mon père...
Eve rigolant : Oh Dawson, cette virée valait vraiment le coup, tu ne vas pas le nier.
Dawson : Oui, bref, c'est une succession de catastrophes !
Eve : Tu n'étais qu'un gros nigeau, je t'ai transformé en tombeur. C'est comme ça que tu me remercies ? Où est l'amour dans tout ça ?
Dawson : On sait que tu es une jeune femme immorale, c'est inutile d'en rajouter.
Eve : Tu penses que je suis à ce point immorale ?
Dawson : Oui, même criminelle.
Eve : Dixit le procureur Dawson Leery. Rends-moi ma photo maintenant.
Dawson : Chaque chose en son temps. Et pour la dernière fois, que faisais-tu chez la grand-mère de Jen ?
Eve : Je cherchais des objets de valeurs. Pour repartir, j'ai besoin d'argent. Tu es satisfait ? Rends-la moi s'il te plaît.
Dawson : Je veux aussi savoir pourquoi une photo défraîchie représente tellement pour une personne aussi froide et détachée que toi ?
Eve après un silence : Tu as raison Dawson. Je n'ai jamais été étuidante. Le yacht, il ne m'appartient pas. Je le squattais. Et, cette fille est ma mère Dawson. Une mère que je n'ai jamais connue. Une mère que je veux retrouver. Cette photo est mon seul indice.
Dawson : Raconte, je t'écouterais.
Eve : D'accord, alors, par où je commence ? C'était l'an dernier à l'époque de Noël. J'étais montée fouiner dans le grenier, je cherchais de quoi emballer mes paquets. Soudain, j'ai trouvé la photo en question, avec cette fille qui me ressemble...d'une façon stupéfiante.
Dawson : Qu'est-ce que tu as fait ?
Eve : J'ai évidemment interrogé mes parents.
Dawson : Et ensuite ?
Eve : Comme ils se sont retrouvés le dos au mur, maman et papa ont craché le morceau. (elle se lève de la table de nuit pour marcher et passe devant Dawson)
Dawson : Tu as été adoptée ?
Eve : Exact. Ne nous appelez plus, nous avons un gagnant.
Dawson : Qu'est-ce que tu as fait ?
Eve : Rien du tout. (elle s'approche de la fenêtre pour regarder à l'extérieur) C'est bizarre, je n'ai ressenti aucune angoisse particulière. Ce n'est que plus tard que...que ça m'a perturbé. J'ai alors éprouvé le besoin viscéral de chercher la pièce manquante du puzzle.
Dawson : Et puis, tu es venue à Capeside. Pourquoi ?
Eve : Tout ce que je sais à propos de ma mère biologique, c'est qu'elle a vécu dans cette partie du pays, dans une ville près de l'océan. Alors bien sûr, j'ai ratissé l'ensemble de la côte Est en me renseignant dans chaque ville où je passais. Et en espérant que j'aurais de la chance.
Dawson : Tu en as eu ? (il s'asseye sur son lit alors qu'Eve est assise sur le rebord de la fenêtre)
Eve : Tout dépend ce que l'on entend par là. Non Dawson, je ne l'ai pas trouvée. (elle se lève pour se mettre sur le lit) Pas encore en tout cas. Et pas ici. (elle s'asseye à côté de lui) Ce qui veut dire que je vais bientôt m'en aller. Ainsi s'achève un des épisodes de mon mélodrame.
Dawson : C'est un mélodrame qui ressemble à un film noir.
Eve : Un peu des deux.
Dawson : C'est beaucoup des deux. Oh, tu as gagné. Traite-moi de naïf si tu veux, mais...cette fois, je te crois. (il lui redonne la photo et elle la regarde tristement)
Eve : Merci Dawson. Tu es un garçon vraiment bien. Tu as raison. J'ai joué avec toi. C'est plus fort que moi. Je passe d'une ville à l'autre en sachant que jamais je n'y resterais très longtemps. Je joue un personnage comme ça les autres ne m'approchent pas de trop près. La plupart des garçons se contentent de cette mascarade. Mais toi, tu as cherché plus loin. Tu voulais voir ce que je dissimulais derrière mon esprit tordu.
Dawson : Et j'ai compris. Derrière la menteuse invétérée, la voleuse, la fille pour qui le sexe est une arme, il y a quelqu'un digne d'intérêt.
Eve : J'espère que je n'ai causé aucun dégât irréparable. Parce que ce serait sympa que tu te souviennes de moi de temps en temps et que tu te marres.
Dawson : Oui, le souvenir de notre ballade sur l'eau déclenchera toujours un rictus voir même un léger sourire.
Eve : Tu vois quand tu veux. Peut-être même que j'aurais le droit à deux ou trois lignes dans ta biographie non autorisée.
Dawson : Oh, tu devrais pouvoir revendiquer un chapitre entier.
Eve : Je pourrais vérifier que tout est exact, fais attention. (elle se dirige vers la porte et s'asseye sur le rebord de la fenêtre ouverte pour s'apprêter à partir)
Dawson souriant : Prends soin de toi Eve.
Elle lui sourit et s'en va.
Jen est couchée sur une couverture sur l'herbe dans le parc où elle était venue avec Jack. Elle tourne la tête pour voir Jack arriver.
Jack : Question. Est-ce que je me fais raqueler tout de suite ou j'attends que la bataille soit finie ?
Jen : Ca m'est égal. De toute façon, tu es mort. (elle s'asseye)
Jack : Ecoute...(il s'asseye à côté d'elle) Pour cette histoire avec Henry...Tu te trompes sur toute la ligne. Je ne l'ai pas fait pour lui, je l'ai fais pour toi. C'est vrai, je te jure. Jen, tout ce que je voulais te montrer, c'est que les choses que tu attends sont là. Il suffit de les saisir. Si tu...Si tu penses que tu les mérites.
Jen : Tu n'y es pas du tout...Ici, c'est notre endroit. Le tien, le mien, ça ne représente rien pour toi ?
Jack : Si, bien sûr que si Jen. Mais, tu ne veux pas plus ?
Jen : Non. En tout cas, pas de nous. Jack...J'ai eu des amants, j'ai eu des petits-amis mais ce que je n'avais jamais eu, c'est un confident. Un garçon qui soit avant tout un ami. Un garçon qui n'espère pas secrètement me séduire ou encore qu'il ne me laisse pas tomber dès que je lui dis qu'il n'est pas question de faire l'amour avec lui. Un garçon qui m'aime...pour ce que je suis. Ne me dis pas qu'entre temps, tu es devenu bisexuel. (ils rigolent) J'ai tendance à croire que tu pensais plus à toi qu'à moi en montant ce stratagème.
Jack : Quoi ? Mais ça va pas, t'es pas bien. Qu'est-ce que tu vas chercher. J'ai pas de secretes attirances pour Henry.
Jen : Moi non plus d'ailleurs mais ce n'est pas de ça que je parle. Non, peut-être que c'est toi qui te sens seul. Peut-être que c'est toi qui a envie de rencontrer quelqu'un.
Jack : C'est probablement vrai. Mais ici, c'est autre chose qu'à New York où les garçons gays ne crainent pas d'afficher leur homosexualité. On est à Capeside. Et la population gay est restreinte. Il y a un homo et c'est moi.
Jen : Jack...Un jour, tu auras une vie amoureuse. Tu trouveras celui avec qui tu as envie de vivre. Et ce sera...ce sera formidable et terrifiant à la fois. Et ce jour-là, ta vie changera du tout au tout.
Jack : Oui, c'est facile pour toi de dire ça...
Jen : Je sais. Ce qu'il faut...Ce qu'il faut surtout c'est rester confiant. Les choses se produisent le plus souvent quand on les attend le moins.
Les jets d'eau se mettent en marche et ils rigolent.
Jen : Tu vois ce que je veux dire ?
Marina
Andie arrive et cherche une personne quand elle arrive près de Joey qui descend d'un bateau.
Joey : Bonjour. Euh, superman n'est pas encore là. Tu n'as pas dû le lâcher très tôt hier soir.
Andie : Joey, il ne s'est rien passé. J'ai pas à me justifier mais si ça peut te rassurer, après le ciné, il m'a raccompagnée jusqu'à la maison et il s'est conduit en gentleman.
Joey : Oui, c'est un prince, je sais. Un prince des ténèbres. (elles s'en vont et tombent sur Rob)
Andie : Salut Rob.
Rob : Encore en train de coincer sa bulle Potter ?
Andie : Oh, non, non, non. On discutait, c'est tout, entre filles.
Rob : Oui, je vois. Intéressant hier soir. Deux femmes, un homme. La prochaine fois, je veux être au milieu. Je ne m'attendais pas à cette agréable surprise. Logiquement, tu travaillais. D'habitude, on reste ouvert jusqu'à 20h le vendredi, non ?
Joey : Y a pas un chat après 19 heures et tu le sais aussi bien que moi. (elle commence à s'en aller pour les laisser seuls)
Rob : Réponds à la question, Potter !
Joey : Oui, d'habitude on reste ouvert jusqu'à 20 heures le vendredi.
Rob : Tu es virée. (Andie le regarde avec la bouche ouverte)
Joey : Quoi ?
Rob : T'as très bien compris. C'est moi le chef ici et je trouve inacceptable qu'une employée s'en aille plus tôt sans ma permission.
Joey : Oh oui et c'est l'unique raison qui te pousse à me virer, bien sûr.
Rob : Oh, épargne-moi la scène de la pauvre ado malmenée, hein. Je te vire parce que tu as fermé plus tôt. Fin de l'histoire.
Andie : Joey...Joey. (elle se place à côté de Joey) Attends, elle va t'expliquer pourquoi elle a fait ça. Il y a un énorme malentendu.
Joey : Te fatigue pas Andie. (elle s'en va)
Rob : Ravi d'avoir travaillé avec toi.
Joey : Tu sais quoi Rob ? Le jour où ta libido débridée t'aura conduit là où ton père et ses dollars ne te serviront plus à rien, c'est du côté des témoins à charge que tu me trouveras. Vas griller en enfer.
Elle s'en va furieuse alors qu'Andie ne sait plus quoi faire. Rob, lui, garde le sourire.
Chez Grand-mère
Grand-mère ouvre la porte et Dawson entre avec quelque chose dans les bras qu'il pose sur le rebord de la cuisine.
Grand-mère : Oh, puisse le seigneur nous protéger des hérédiques porteurs de climatiseurs.
Dawson : Je ne fais qu'exécuter les ordres. Mon père a insisté pour que je vous l'apporte. (elle lui fait signe de la suivre) On s'en sert plus.
Il porte l'objet jusque dans la chambre et le pose par terre. En tournant la tête, il voit une photo sur une petite table, grand-mère avec une jeune femme blonde. Grand-mère arrive avec un verre de limonade.
Dawson : Merci. Qui est-ce là ? (il lui montre la photo du doigt)
Grand-mère : Oh, c'est notre seigneur jésus christ. C'est l'oeuvre d'un de nos talentueux élèves de l'école du dimanche.
Dawson : Non, je parlais de la photo derrière.
Grand-mère : C'est ma fille Helen. Elle avait à peine 18ans sur cette photo. (elle prend le cadre dans ses mains) Autant que je m'en souvienne, elle a été prise avant qu'elle n'entre à l'université.
Dawson : C'est la mère de Jen alors ?
Grand-mère : Bien sûr, je n'ai pas d'autre fille, Dawson.
Elle repose le cadre alors que Dawson laisse son regard fixé la photo.
Fin