Un grand merci à Olivia pour ce script !!!
Sur le bord de la route menant à Capeside.
Joey ( effarée ) : Mais t'es cinglé ?! Qu'est-ce qui t'as pris ? Comment. Comment as-tu pu prendre une simple déclaration d'amitié pour une invitation à m'empêcher de respirer ? Réponds ! Qu'est-ce qui t'as pris ? Hein ?
Pacey : Mais j'en sais rien. Je sais pas. C'est. C'est comme une impulsion.
Joey ( le frappant ) : Une impulsion ?
Pacey : Oui, une impulsion soudaine, momentanée et éphémère. Crois-moi !
Joey ( furieuse): As-tu une idée de l'impact monumental que risque d'avoir cette vulgaire impulsion ? Le bouleversement qu'elle peut créer dans notre univers fragile et minuscule.
Pacey : C'est vrai. Pardonne-moi d'avoir cru qu'un baiser n'étais qu'un baiser.
Joey : Parfaitement... un baiser n'est pas qu'un baiser surtout entre toi et moi. Tu sais pourquoi ? Dawson ! Tu l'oublies ? Il est à prendre en considération dans ton dysfonctionnement hormonal.
Pacey : Disfonctionnement ?
Joey : Oui
Pacey : Alors je suis complètement détraqué ? Excuse-moi, je ne crois pas que se soit une des plus grandes tragédies de l'humanité que Pacey Witter dans un moment de folie induite par un dysfonctionnement hormonal ait osé et eut le courage d'embrasser Joey Potter. Et tu t'es plutôt laissée faire, avoue, tu t'es laissée faire. Et je suis sûr que l'univers s'en remettra. Maintenant en voiture, on n'est pas encore arrivé. Non mais ! (Pacey va en direction de la voiture et Joey va en direction de la route) J'ai dit en voiture Potter !
Joey : Non !
(Pacey arrive avec la voiture et roule au pas, à côté d'elle)
Pacey : Arrêtes tes bêtises et monte s'il te plait..
Joey ( catégorique): Non !
Pacey : C'était pas prémédité, j'te le jure ! C'est tout moi , Pacey ! J'agis et je réfléchis deux jours après, mais puisque tu m'obliges à réfléchir, pardon, ça ne se reproduira pas, maintenant monte !
Joey (sur le même ton) : Non !
Pacey : Joey, on est encore à une dizaine de kilometres de chez toi et il caille dehors, si tu montes pas je vais devoir t'accompagner comme ça tout le long de la route, alors s'il te plait.
(Joey monte dans la voiture)
Pacey : Au regard que tu viens de me jetter, je peux en déduire que tu me
parles plus !
Joey : hé oui !
Pacey : Bien, bien et ça va durer combien de temps ?
Joey : Toute l'eternité tu peux me croire !
GENERIQUE
Pension de famille des Potter. Bessie et Joey sont dans la cuisine en train de préparer le petit-déjeuner.
Bessie : Alors, tu vas me raconter ou tu vas me laisser ruminer toutes mes questions ?
Joey : Quoi ?
Bessie : Ta soirée avec A.J, je veux tout savoir dans les détails.
Joey : Et bien, c'est fini avec AJ et dans un excès de folie Pacey m'a embrassé.
En parallèle Doug et Pacey déjeunent dans un café.
Doug : Ah tu l'as embrassé c'est pas trop tôt.
Retour chez les Potter
Bessie : Oh c'est pas vrai, c'est pas vrai, il a osé te faire ça.
Joey : Bein... Je dois reconnaître finalement que je me suis pas débattue, mais n'empêche qu'il est coupable à 100 %.
Retour sur Doug et Pacey
Pacey : Tout ça c'est sa faute ! Imagine, elle m'avoue que quand elle va mal elle a besoin de moi et le regard qu'elle m'a lancé, j'avais pas le choix, ça fait des années que j'attends qu'elle me regarde avec ses yeux là.
Retour chez les Potter
Joey : Oh et puis, fallait voir son regard, tu sais on aurait dit un ....
Bessie : Oh je connais ce regard.
Retour sur Doug et Pacey
Doug : Je ne comprends pas, tu dis que tu as eu le feu vert, que tu l'as embrassé, que s'était chouette. Quelle est le problème ?
Pacey : Et bein sa réaction, elle m'a poussé, rejeté, ça prouve qu'il y a un problème, sans parler de ...
Retour chez les Potter
Joey : Dawson ! S'il venait à le découvrir, je peux même pas imaginer sa réaction, tout ce que je peux dire c'est que notre amitié va à la poubelle.
Retour sur Doug et Pacey
Pacey : Il m'adresserait plus jamais la parole, je veux pas risquer ça, c'est le frère que j'ai jamais eu.
Doug : Ce que tu dis c'est que Joey est un bus.
Pacey : Mais non, j'ai pas dit ça, Joey est une fille.
Doug : Attend laisse-moi parler, Joey est un bus qui roule à vive allure. Dawson est une bombe cachée sous ce bus, et toi tu es l'officier de police courageux qui voudrait conduire ce bus mais qui ne peut pas parce qu'il a une bombe.
Retour chez les Potter
Joey : Tu penses que s'était plus qu'une impulsion ?
Bessie : Je ne sais pas Joey.
Joey : Ah merci tu m'aides beaucoup.
Bessie : Excuse-moi si je ne te dis pas ce que tu souhaites entendre mais je n'ai aucune idée sur la question. Tu devrais en parler à quelqu'un d'autre, je pense que t'y verrais plus clair.
Joey : Et à qui ? A Dawson ? Pacey ? Andie ? Je pensais qu'il n'y avait que toi qui pouvais m'aider.
Bessie : Je suis désolée, je ne peux rien pour toi, pas sur ce coup là.
Retour sur Doug et Pacey
Doug : Tu ne dois pas renoncer, ça peux marcher entre vous, si tu parviens à désamorcer la bombe. Pacey, va voir Dawson et parle lui de Joey , d'accord ? A toi de trouver l'art et la manière qui feront qu'il ne pourra pas t'en vouloir. Mais voilà ce que je te conseille, emmène le dans un endroit qui lui rappellera un moment fort que vous avez vécu ensemble, un endroit qui lui rappellera combien tu comptes pour lui et là tu lui dis. Bon ça va le contrarier ça c'est sûr mais ce qu'il comprendra c'est que votre amitié est plus importante pour lui et à mon avis, il appréciera aussi le fait que tu aies pris le soin de lui avouer ce qui se passe et tu verras qu'il te souhaiteras bonne chance. A partir de là à toi le coucher de soleil avec Joey.
Pacey : C'est ça ton conseil ?
Doug : Oui, pourquoi, qu'est-ce que tu lui reproches ?
Pacey : Rien. C'est un conseil tout à fait pertinent et ça ne te ressembles pas beaucoup Doogie. Enfin en admettant que ton plan débile fonctionne, tu oublies tout de même quelques détails. Elle a hurlé, elle m'a bousculé, elle m'a rejeté, ....
Doug : Pacey tu crois qu'elle aurait eu une réaction aussi forte si elle n'éprouvait rien pour toi ?
Chez les Macphee. Andie et Jack déjeunent sur la terrasse.
Andie : Ah, quelle journée, pas d'eau chaude dans la salle de bains, plus de shampoing, et j'ai deux contrôles, français et math. (Elle soupire) Qu'est-ce qui te mets d'aussi bonne humeur toi ?
Jack : Ethan arrive cet après-midi, il vient pour le week-end.
Andie : Mmm... Serait-ce le début d'une grande histoire d'amour ?
Jack : Ca va. On peut tout de même être homosexuel et avoir un ami sans qu'il soit question de sexe.
Andie : Jack je ne te parlais pas de ton chois sexuel, je parle seulement du fait que tu es ravi et que ça se voit.
Jack : Mais oui, j'suis content, c'est normal, j'ai fini par trouver un ami qui m'accepte comme je suis, et qui comprend. C'est un énorme soulagement.
Andie : Et papa, qu'est-ce qu'il en pense ?
Jack : Ca tombe très bien, il a prévu un voyage d'affaire ce week-end, ça m'évite le conflit. (Andie le regarde) Quoi ?
Andie : Euh... Ca été annulé.
Jack : Ohhh, mmm, il sera là et alors, je vois pas où est le problème. Je ne fais rien de mal, je suis adulte, j'ai le droit d'inviter un ami à la maison sans avoir à me justifier.
(Mr Macphee arrive)
Mr Macphee : Qu'est-ce qui n'est pas nécessaire de justifier ?
Andie : Euh ... On discutait de la réforme de l'éducation, on disait que si le président était contre, il pouvait l'annuler sans avoir à se justifier.
(Andie et Jack hochent de la tête)
Mr Macphee : Mmm bien sûr. Au revoir. (Il part)
Andie : Au revoir.
Dans les couloirs du lycée.
Henry : C'est quoi ce petit sourire en coin ?
Jen : Oh, c'est rien. Je peux te demander quelque chose ?
Henry : Vas-y.
Jen : Quand avais-tu l'intention de me dire que demain c'est ton anniversaire ?
Henry : Comment tu l'as su ?
Jen : Ah, j'ai mes sources. Et pour fêter ton anniversaire, j'ai prévu une petite sortie, un dîner, un film et pour le cadeau évidemment j'ai déjà trouvé mais je ne te dirais pas ce que c'est.
Henry : Jen ... Je suis désolé ... Je peux pas pour demain.
Jen : Pourquoi ?
Henry : J'suis pris.
Jen : Comment ça tu es pris ? Par qui ? Par une autre petite amie ?
Henry : Euh ... Non par ma mère. Par ma famille, c'est un truc en famille, tu sais, sans les amis. Je suis vraiment désolé.
Jen : Oh c'est rien, c'est décevant mais je comprends.
(Un gars arrive) : Hé Henry, on se voit demain à ta fête, j'ai hâte d'y être ! (Il sert la main à Henry et part)
Jen : Tu fais une fête pour ton anniversaire et tu ne m'invites pas ?
Henry : Euh ... Attend, attends ... Euh ... Laisse-moi t'expliquer.
Jen : Non, non, y'a rien à expliquer, pour moi c'est un faux pas qui te prive de ma confiance, et tu devras trouver une bonne astuce pour la récupérer, pendant que tu te creuses la tête moi je vais en cours.
Joey vient de prendre son plateau à la cafétéria, elle aperçoit Dawson assis à une table, elle va pour le rejoindre mais Pacey arrive et s'assois à côté de lui.
Dawson : Ah tiens regarde ça !
Pacey : Début de construction en forêt de Capeside la semaine prochaine. Et alors ?
Dawson : Et alors ? Pacey ils vont détruire la forêt à coup de Bulldozers. Notre domaine. C'est notre adolescence. C'était notre repère.
Pacey : Euh ... Oui, c'est la-bas qu'on allait feuilleter des revues cochonnes, et que je me suis planqué pour boire ma première bière.
Dawson : On devrait manifester, protester, s'attacher aux arbres et ne plus bouger.
Joey est assis à une table avec Andie.
Andie : Qu'est-ce que tu as ? Je te trouve bizarre.
Joey : Non ça va.
(Joey regarde vers Pacey et Dawson qui continue à discuter.)
Dawson : Et la police ?
Pacey : On risque rien.
(Puis elle discute avec Andie.)
Andie : T'as passé unbon week-end ? T'as fait quelque chose d'intéressant ?
Joey : Euh ... Non.
(Retour sur Dawson et Pacey)
Pacey : J'ai une autre idée. On devrait aller camper. Toi et moi. Accompagner la forêt dans son dernier soupir.
Dawson : Tu crois ?
Pacey : Oui, bien sûr. Se sera au moins l'occasion pour toi et moi de rendre un bel hommage à une enfance en voie d'extinction.
Dawson : Oui, c'est une bonne idée. Faisons ça. C'est d'accord. D'accord pour camper.
Pacey : Chouette. Se sera bien.
Jen rejoint Andie et Joey.
Jen : Salut.
Joey : Qu'est-ce qui t'arrives ?
Jen : Si tu savais. Mon petit copain a honte de moi, c'est un menteur, un lâche, mais en dehors de ça tout va très bien.
Andie : Je suis désolée.
Joey : Moi aussi.
Jen : (Elle soupire) Il faut dire qu'avec mon glorieux passé amoureux c'est pas tellement étonnant.
Andie : Et, vous voulez que je vous dise, les autres filles n'ont pas les problèmes que nous avons. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'elles restent entre elles voilà.
Jen : Explique-toi.
Andie : Je t'explique. Tu es plutôt triste, déçue donc tu as besoin de faire le plein d'énergie, de regonfler tes batteries, et dans la mesure ou un mystérieux nuage noir se profile au-dessus de la tête de Joey, je propose une soirée entre filles, c'est tout.
Joey : Une soirée entre filles ?
Andie :Oui. Et d'ailleurs je trouve votre situation assez préoccupante, c'est simple on ne vous voit jamais avec des gens qui n'ont pas de pénis. Vous n'imaginez pas la force que peuvent avoir les liens entre femmes. Vous n'avez pas vu Thelma et Louise ?
Joey : Mais elles ont tué ces femmes là.
Jen : Oui, et elles se sont jetées du haut d'une falaise.
Andie : Et oui, mais elles l'ont décidé toutes les deux, elles étaient solidaires. Je pense que nous vivons dans un monde où on a qu'une personne sur qui compter, sa soeur. Ouais, j'ai envie de solidarité féminine, et vous aussi alors qu'est-ce que vous en dites ?
(Jen aperçoit Henry)
Jen : D'accord j'accepte.
Andie : Merci Jen.
(Elles se tournent toutes les deux vers Joey)
Joey : Ouais... Je .... Bon, j'accepte.
Andie (surexcitée) : Vous n'aurez aucun regret.
Maison des Macphee. Quelqu'un sonne à la porte, Jack va ouvrir, c'est Ethan.
Jack : Salut !
Ethan : Salut Jack ! (Ils sont sur le porche de la maison devant la porte d'entrée)
Jack : Tu vas bien ?
Ethan : Je suis content de te revoir.
Jack : Moi aussi. (Une voiture arrive, c'est Mr Macphee, il descend de la voiture) Papa ? Tu rentres plus tôt.
Mr Macphee : Je peux te voir une minute ? (Jack descend les quelques marches et rejoint son père près de la voiture, Ethan reste sous le porche) Qu'est-ce que ça signifie ?
Jack : Rien. C'est un ami.
Mr Macphee : Si tu avais pris le soin de me demander la permission, cela t'aurais évité l'embarras de renvoyer ce type chez lui. (Ils discutent tout en marchant)
Jack : Il vient de se farcir deux heures de train après l'école, je peux pas lui dire de rentrer chez lui.
Mr Macphee : Jack, ce n'est pas le bon week-end pour inviter.
Jack : Ce n'est pas le bon week-end pour inviter, ou ce n'est pas le bon week-end pour inviter un de mes amis ?
Mr Macphee : Ce n'est pas ce que j'ai dis.
Jack : Non mais moi c'est ce que je comprends. Ecoute papa ça m'est égal, c'est un ami et il reste, j'ai pas à me justifier.
Mr Macphee : Mais tu as jugé préférable de me le cacher, ce qui me pousse à croire que ce n'est pas une bonne idée.
Jack : Oui, j'ai préféré ne pas t'en parler parce que je pressentais ta réponse.
Mr Macphee : Ma réponse est non.
Jack : Ecoute ... C'est simple je me moque de ta réponse parce que je t'ai rien demandé. Quand je suis revenu à la maison il était convenu que cette maison était ouverte, et que j'aurais le droit d'y vivre sans aucun jugement.
Mr Macphee : Tant que tu seras sous moi toit ...
Jack : (Il lui coupe la parole) Si je suis ici c'est uniquement pour Andie. En fait je suis ravi que tu sois revenu ce week-end, parce que si le fait de me voir avec un ami te fait souffrir, c'est que tu mérites de souffrir.
Pacey raccompagne Buzz, le petit garçon de huit ans dont il s'occupe, chez lui, il le porte sur ses épaules.
Pacey : (Chantonnant) On a fait du bon boulot aujourd'hui Buzz. Encore deux, trois week-ends comme ça et c'est bon.
(Il arrive devant la maison et le pose sur une sorte de pilier)
C'est là que tu descends. Voilà ouistiti. Allez dis-moi au revoir, il faut que j'y aille.
Buzz : (Il l'attrape par la chemise) Impossible. Mes copains vont pas tarder à arriver, je leur ai parlé de mon tuteur plus ou moins cool.
Pacey : J'aimerai rester mais j'ai un rendez-vous p'tit gars.
Buzz : (Il l'attrape des deux mains par la chemise) T'essaye de me complexer parce que t'es plus grand.
Pacey : (Il lui retire les mains de sa chemise, et les lui tiens ) Ecoute, c'est pas que je m'ennuie, mais je vais être en retard à mon rencard.
Buzz : Avec ta copine ?
Pacey : Non, tête de fouine. Je vais camper avec mon ami Dawson.
Buzz : Moi aussi je veux camper. Pourquoi tu m'emmènes pas camper ?
Pacey : Pas cette fois ci, on y va entre hommes. Dawson et moi. Mais la prochaine fois je t'emmène c'est promis juré, ça te va ? A dimanche.
Buzz : (Déçu) Si tu veux. Au revoir Pacey.
Pacey : Au revoir.
Chez Jen. Joey, Jen et Andie sont rassemblées dans la chambre de Jen pour leurs soirées entre filles.
Andie : (Surexcitée) Prems ! Soins du visage et pédicure, ça vous dit !
(Joey et Jen la regarde d'un air pas vraiment emballé) Bon aller je vais tout préparer.
(Andie saute du lit ou elles sont assises, et sort de la chambre)
Jen : Quoi de neuf ?
Joey : Pas grand chose.
Jen : Tu en es sûr ? Joey si tu traverses une situation particulièrement difficile et que tu éprouves le besoin d'en discuter, d'en parler à quelqu'un qui puisse t'éclairer sans porter aucun jugement, et bien il faut que tu saches que je suis là.
Joey : Et toi tu as une information a dévoilé à propos d'une situation particulière ?
Jen : Toi, moi, Dawson, Pacey, notre relation est presque incestueuse finalement. Moi je suis un peu à l'écart du groupe, mais on voit bien que l'équilibre universel a été bouleversé.
Joey : Ce que j'aimerais savoir c'est ... comment une ridicule impulsion qui s'inscrit dans un scénario complètement avorté peut avoir été rendu public ? Et qui dis que j'ai envie d'en parler ?
Jen : Rien n'a été rendu public. Et je ne vois pas du tout, non, non, vraiment pas à quelle scénario tu fais référence. Mais à ton comportement je devine que ce n'est pas rien, et je te le répète si tu as besoin d'en discuter avec quelqu'un qui puisse t'aider à y voir clair, tu sais que tu peux compter sur moi.
(Joey hoche de la tête)
Maison des Macphee. Ethan et Jack sont dans le salon en train de jouer aux échecs, Mr Macphee arrive.
Mr Macphee : Qu'est-ce que vous faites de beau tous les deux ?
Jack : Qu'est-ce qu'on fait à ton avis ?
Mr Macphee : Ca ne vous dérange pas que je m'asseye ?
Jack : Si ça nous dérange. Pourquoi t'irais pas chez Jen avec tes jumelles pour épier Andie, ça changerais ?
(Ethan semble gêné, Mr Mcphee aussi, du coup il part)
Jack : C'est dingue. Il pourrait espionner avec un minimum de discrétion. J'suis désolé c'est pas drôle pour toi.
Ethan : Oh t'en fait pas. Mon père n'est pas tellement plus discret. Laisse moi régler ça.
Pacey et Dawson marchent dans les rues de Capeside, ils ont leurs gros sacs à dos de camping.
Pacey : Comment on a pu faire ça ? On avait dix ans.
Dawson : Et à l'époque, on avait rien d'autre sur le deux qu'un paquet de chips et du fromage.
Pacey : Ca a du changé depuis.
Dawson : Oui bien sûr.
Pacey : Mais ... C'est bon le changement je veut dire ça peut être très bon, même le changement qui peut paraître mauvais au départ peut s'avérer positif.
(Ils arrivent dans la forêt, et se retrouvent devant leur cabane d'enfance)
Dawson : Hé !
Pacey : Tiens le voilà. Notre bon vieux fort. Le fruit d'un été entier de travail, toujours debout.
Dawson : Ah regarde ça, c'est typique.
Pacey : Typique de quoi ?
Dawson : De moi. Et c'est valable pour tout même pour ce fort. Je suis déçu, il était nettement plus imposant dans mes souvenirs. Maintenant je le trouve ordinaire. Peut-être que ma vie aussi est ordinaire.
Pacey : C'est jamais qu'une vielle cabane. On avait neuf ans quand on la construite, qu'est-ce que tu espérait, le Taj Ma Hal ?
Dawson : Ah, bien sûr que non. Seulement depuis quelque temps j'essaie de me rappeler qui j'étais. Du temps où j'étais passionné ou je savais ce que je voulais. C'était simple, magique, équilibré. Mais maintenant tu vois, j'en viens même à me demander si c'était vraiment moi.
Pacey : C'est drôle ça, t'as une façon d'en parler qui fait ... qu'on a l'impression ... en fait on dirais que tu attends une réponse, et ... moi aussi j'en suis là. Ce matin j'ai pris mon petit-déjeuner avec mon frère Doug. Je dirais pas qu'il est de bon conseil mais y'avait que lui. D'ailleurs il m'a fortement conseillé de m'adresser à toi pour obtenir la réponse dont j'ai besoin.
(Dawson fait signe à Pacey de se taire)
Dawson : Tu as entendu ça ?
Pacey : Non. Quoi ?
(Ils se retournent et voient arriver Buzz et ses copains en vélo.)
Buzz : Ouais on les a trouvé les gars !
(Dawson et Pacey se regardent étonnés)
Retour chez Jen. Les filles sont dans la chambre de Jen, assises sur la moquette, elles se mettent du vernis aux pieds et ont des masques sur le visage.
Joey : Ca devrait suffire on peut l'enlever ? (Parlant du masque qu'elle a sur le visage et qui l'empêche de parler correctement)
Jen : Oh oui pitié je ne sens plus mes joues.
Andie : Non encore deux minutes et demi.
Joey : (Elle a un saladier de pop-corn sur les jambes) Ce pop-corn est délicieux.
Andie : Merci. Maman m'en faisait quand j'étais petite. Ca me rappelle mon enfance. Vous n'aimeriez pas revenir au temps où vous aviez dix ans ? Tout était tellement simple et tranquille en ce temps là. On se sentait protégés.
Joey : Ouais je comprends. Moi ce qui me manque c'est l'époque où je grimpais aux arbres, où je me roulais dans la boue, je jouais avec les garçons, les filles sans aucune différence. Y'avait pas encore cette histoire d'homme femme, je me sentais complètement sereine, complètement libre.
Jen : Moi je n'ai jamais été une petite fille. Ma mère ne voulait pas que je joue dans la boue parce que ça ne se faisait pas, elle ne voulait pas que je mette ses talons aiguilles parce que ça coûtait une fortune, (Joey lance un pop-corn sur Andie) et pas question non plus de me laisser m'empiffrer, elle avait peur que je sois obèse.
Joey : Moi je rêve d'une glace. Une bonne glace. Redevenir enfant, et oublier toutes ces histoires de mecs.
Jen : Oh ils sont si bêtes. Et menteur. C'est peut-être une éthique j'en sais rien, mais trop c'est trop ça va. Ils sont lâches.
Joey : Ils vous rendes dingues.
Jen : Le pire c'est quand ils ont des sentiments pour vous et qu'ils ne veulent pas l'admettre.
(Joey et Jen se jettent un regard qui veut tout dire)
Joey : Les filles ! J'ai une idée pour ce soir. Comme quand j'étais petite. Le patin à roulettes.
Andie (Qui semble très emballée par l'idée) : Oh ! Le patin à roulettes.
Jen : Chouette c'est une idée compatible avec la mienne. (Jen sort de dessous le lit deux paquets apparemment rempli de vêtements. Joey et Andie regardent se demandant ce que c'est)
Maison des Macphee. Mr Macphee est dans la cuisine, Jack et Ethan entre dans la pièce en enfilant leurs vestes pour sortir.
Ethan : Euh ... On va dîner. Vous venez avec nous Mr McPhee ?
Mr Macphee: Et bien si ça ne vous dérange pas, avec plaisir.
Ethan : Bon allons-y.
Mr Macphee : J'arrive, je vais chercher une veste.
Ethan : On vous attend. (Mr Macphee sort de la pièce)
(Jack passe devant Ethan l'air énervé)
Ethan : Quoi ?
Retour dans la forêt où Dawson, Pacey, Buzz et ses copains sont autour d'un feu de camp, il fait nuit.
Pacey : J'ai eu vos parents au téléphone, ils sont d'accord pour que vous passiez la nuit ici.
Les 3 enfants : Ouais !
Pacey : Ouais. Quand on a dix ans et qu'on a un téléphone portable on est mal barré dans la vie (Pacey rend le téléphone à un des copains de Buzz)
Buzz : Dawson va nous raconter une histoire.
Dawson : Ouais, bein d'accord. L'histoire que je vais vous raconter parle d'un homme, un vieillard. Il était tellement riche qu'il fit construire un parc d'attractions exceptionnel.
Buzz : Avec des dinosaures, et il l'appelle Jurassique Park, je l'ai vu au moins une vingtaine de fois. T'as pas autre chose ?
Dawson : Euh ... (rires) et bein ... C'est l'histoire d'un petit garçon qui s'appelle Eliot, il croit voir un lutin mais il s'aperçoit qu'il s'agit d'un ...
Un des copains de Buzz : Ca on connaît aussi. C'est un autre film, il s'appelle ET.
Dawson : Bon et l'histoire du requin ?
Les 3 garçons : Non !
Un des copains de Buzz : Raconte nous une histoire à toi.
Dawson : D'accord. Comme vous vous voudrez. C'est une histoire vraie, et Pacey n'est pas trop d'accord pour que je vous la raconte, mais j'estime que vous êtes assez grand. Alors l'histoire se passe dans les bois où nous sommes en ce moment. Elle parle d'un monsieur qui vivait là précisément dans cette cabane. (Il montre du doigt la cabane, et les 3 petits se retournent pour la regarder) C'était sa maison. Il s'appelle Max, c'est un prénom ordinaire seulement, Max n'a rien d'un gars ordinaire, Max est le diable. Personne ne sait pourquoi il déteste tout ce qui est joyeux, ou gentil, adorable. Les bois c'est chez lui, son métier c'est bûcheron, il porte toujours une énorme hache. En abattant les arbres, il tue les écureuils, les oiseaux, tout ce qu'il trouve mais ce qu'il préfère se sont les enfants de neuf ans. Ca va Buzz ?
Buzz : Ouais vas-y continue.
Dawson : Un jour Max rentra chez lui, et il trouva 3 petits garçons qui dormaient sous son toit ...
Jen, Joey et Andie sont déguisées, et elles font du patin à roulettes en se tenant par les mains sur une piste prévue à cet effet.
Andie : J'ai réfléchi à ce que vous disiez tout à l'heure. Les garçons sont des imbéciles. Et je crois que c'est vrai, mais je pense que c'est même pire que ça parce qu'il y a des moments où ils vous lancent un certain regard, un regard qui signifie que vous êtes exactement là où il faut que vous soyez. Vous avez le même sentiment pour eux et là vous fondez comme une énorme boule de glace à la vanille même si vous n'en avez pas envie. Pacey me faisait le coup à chaque fois. Chaque fois avant de m'embrasser. (Joey fait une drôle de tête) J'en tremblais.
Jen : Henry aussi à ce regard. Il me fait souvent le coup.
(Elles se jettent sur la barrière qui entourent la piste en criant)
Andie : Aller on y retourne ?
Jen : Non, non, je suis trop fatiguée.
Andie : Bon tu viens Joey ?
Joey : D'accord.
Andie : On y va. Au revoir.
Joey : Au revoir.
Jen : Au revoir.
(Joey et Andie retournent patiner. Jen reste accoudée à la barrière, puis en entendant des cris elle se retourne et aperçoit Henry. Du coup, elle sort de la piste, et va le rejoindre mais lui il ne la pas vu car il a un bandeau sur les yeux, il est en train de fêter son anniversaire et fait un jeu. Tous ses amis crient son prénom)
Jen : Henry ? (Tout le monde se tait et la regarde, puis Henry enlève le bandeau et la voit devant lui) Bonsoir.
Mr Macphee, Jack et Ethan dînent au restaurant.
Ethan :Vous avez eu une Ford année 57 ? J'en reviens pas c'est la voiture dont je rêve.
Mr Macphee : Oh je peut te dire qu'à conduire s'était un plaisir, elle était comme neuve, rouge vif, avec un intérieur noir, huit cylindres, 3 vitesses, décapotable tout quoi. (Il s'adresse à Jack) Est-ce que tu te souviens de cette photo que ta mère avait prise de toi et moi sur le capot, tu n'étais qu'un bébé ?
Jack : Non, je fais un blocage.
Ethan : Pourquoi vous l'avez revendu ?
Mr Macphee : Oh bein ... A cause des enfants. Il n'était pas assez pratique, ... J'adorais cette voiture, j'ai pleuré quand je l'ai vendu, à chaudes larmes.
Ethan : Oh ... j'ai vraiment du mal à le croire.
Jack : Moi aussi.
Mr Macphee : J'y avais pas repensé depuis des années. Ah, quand je rentrais Jack me suppliait de l'emmener faire un tour. Tu te rappelles de cette voiture ?
Jack : Je t'ai déjà dis non.
Mr Macphee : Il y a un musée de voiture de collections en bas de la rue, il reste ouvert tard le week-end, ils ont une Cadillac qui date des années 30, une pure merveille.
Ethan : Et si on y allait ?
Mr Macphee : Jack ?
Jack : Allons-y !
(Durant toute cette scène Jack regarde son père et écoute ses commentaires avec du mépris et de la colère)
Retour dans les bois. Les petits dorment, Pacey est en train de creuser dans le sol, il sort un boite du trou et appelle Dawson.
Pacey : Dawson ! Hé ! Regarde ça ! (Il lui montre la boite)
Dawson : Oh, j'avais complètement oublié ! (Dawson arrive et s'asseoit à côté de Pacey, c'est une boîte qui contient des souvenirs d'enfance, Dawson est vraiment étonné et rit, il sort quelque chose de la boîte)
Des tickets de ciné, la première fois où j'ai vu Jurassique Park, et la deuxième et la troisième.
Pacey : C'est d'une tristesse.
Dawson : Tu m'étonnes. (Pacey prend un objet dans la boîte)
Pacey : Eh t'as vu ça. Le canif de mon frère Doug. (rires) Mon père n'a jamais eu la preuve que s'était moi qui l'avait volé mais j'ai tout de même eu la raclée de ma vie. Va comprendre.
Dawson : Ah, c'est pas vrai, regarde. Une photo de Joey et de moi quand on était enfants. Elle était déjà très mignonne, regarde. (Dawson lui tend la photo, et Pacey la prend)Je ne l'avais pas remarqué à ce moment là.
Pacey : Il fallait être aveugle, sourd et muet pour ne pas remarquer. (Pacey regarde la photo avec attention tout en caressant Joey avec son pouce)
Dawson : (Il sort un papier de la boîte) Qu'est-ce que c'est que ça ? Le pacte secret de Pacey Witter et de Dawson Leery. Tu t'en souviens, s'était juste avant qu'on ...
Pacey : Oui, oui, juste avant qu'on devienne frères de sang. (rires)
Dawson : (rires) Oui. C'est notre serment de loyauté.
Pacey (soupirant) : Oui.
Dawson : Ah c'est pas croyable. C'est fou que tu aies retrouvé ça. C'est drôle, vraiment drôle. On a mis notre amitié dans une boîte, on l'a enterée et on l'a oubliée.
Pacey : Ouais.
Jen et Henry sont sur la piste de patin, ils discutent tout en parlant..
Jen : Henry, je veux absolument que tu saches que c'est une pure coincidence. Je ne viens pas gacher ta fête, et ta mère a insisté pour qu'on reste alors on est resté. Alors arrête de me faire la tête.
Henry : Mais je fais pas la tête. Je me sens un peu humilié mais je t'en veux pas.
Jen : Attend une minute. D'abord tu oses me mentir, tu fais une fête dont tu ne me parles pas. Tu ne m'invites pas, ensuite j'arrive ici complètement par hasard deguisé comme ça, et là c'est toi qui te sens humilié ?
Henry : Tu peux pas m'en vouloir. Regarde Jen, c'est pas un endroit pour toi, c'est bien quand on a six ans. J'ai dit à ma mère que s'était la dernière fois. Je ne pouvais quand même pas t'inviter ici, t'aurais pas compris, je le sais.
Jen : Tu ne me dis rien, comment pourrais tu savoir que je ne comprendrais pas ?
Henry : J'ai eu assez de mal d'obtenir que tu cesses de me regarder comme un gentil garçon innocent. Alors t'amener ici, et tout gacher, non.
Jen : Henry, combien de fois il faudra que je te le dise. L'innocence c'est ce qu'il y a de plus beau chez toi. J'adorais moi aussi être comme toi. Tu ne dois pas cacher ce que tu es, pas à moi.
Henry : Est-ce que ... ça veut dire que ... tu me pardonnes ?
Jen : Ca veut dire que je déteste le mensonge.
Henry : Excuse-moi. Je comprendrais que tu ne me parles plus. (Henry s'en va)
Jen : Oh ! Un vrai drame ! Reviens ici Parker ! (Elle le rejoint, ils sont tous les deux accoudés à la barrière qui entourent la piste) Au fait pour ton cadeau, je t'avais acheté un très beau disque, celui de "Born to Wayne", un vynile en très bon état.
Henry : Tu l'avais acheté ?
Jen : Oui, j'y suis retournée, et le vendeur a accepté de le reprendre, j'ai donc pu m'offrir un disque pour fille en colère.
Henry : Non, mais c'est l'intention qui compte.
Jen : Oui il paraît. (Elle lui passe son boa à plumes rouges autour du cou et l'embrasse) Bon anniversaire Henry. Viens.
Musée des vieilles voitures. Mr Macphee est assis dans une des voitures, Ethan est à côté de lui et écoute attentivement alors que Jack n'est vraiment pas à l'aise.
Mr Macphee : Ce qui fait la beauté des vieilles voitures, c'est la simplicité, tout est rudimentaire, rien est automatique, le conducteur à un rôle plus important ...
Jack : Ethan est-ce que je peux te parler s'il te plaît ?
Ethan : Bien sûr. (Jack l'entraîne un peu plus loin) Qu'est-ce qui se passe ?
Jack : Ce qui se passe ? Il se passe que je ne t'ai pas invité à passer la soirée avec mon père. Il ne m'aime pas. C'est quelqu'un qui n'a jamais essayé de me comprendre, qui verse des larmes pour une vieille bagnole et qui n'a aucune émotion quand il s'agit de son fils. Non, non, ce type là n'est plus mon père depuis longtemps, j'ai pas envie de passer la soirée à ressasser les mauvais souvenirs (Le père qui a tout entendu, descend de la voiture et arrive vers eux) C'est cauchemardesque !
Ethan : Jack, arrête ! Calme-toi !
Mr Macphee : Bon, excusez-moi, je vais vous laisser. Vous pourrez rentrer tout seul ?
Jack : Oui.
(Il s'en va, puis se retourne vers Jack)
Mr Macphee : J'avais l'impression que ça allait mieux. J'attendais beaucoup de cette soirée. J'ai annulé mon voyage d'affaires ce week-end pour rester avec toi. Mais je ne suis pas le père que tu voudrais ou dont tu as besoin. (Il s'en va)
Retour dans les bois. Pacey et Dawson sont allongés auprès du feu dans leurs sacs de couchage.
Dawson (chuchotant) : Pacey tu dors ?
Pacey : Oui profondément. Qu'est-ce qui t'arrives ?
Dawson : Je m'aperçois que malgré le temps qui passe, ma vie est toujours aussi belle. C'est beau l'amitié. J'ai des tas d'incertitudes sur beaucoup de choses mais je suis au moins sûr de toi, et de Joey.
Pacey : Moi et Joey.
Dawson : Oui. Toi t'es quelqu'un de vraiment sincère, tu n'as pas changé, tu es toujours mon frère de sang, celui qui serait prêt à tout pour aider un ami.
Pacey : Et Joey ?
Dawson : Joey ? C'est ma conscience. C'est mon âme soeur, mon inspiration. Non, y'a pas de doute, je suis content de vous avoir dans ma vie et je ne sais pas ce que je ferais sans vous.
Pacey : Si je suis sincère envers toi Dawson, c'est parce que c'est le rôle que tu m'as attribué. C'est toi qui raconte. Finalement tu observes les choses et tu les interprètes. T'as vu les p'tits tout à l'heure pendant que tu racontais ton histoire, tu les as captivés. C'est toi Dawson qui construit ce monde fantastique. Nous on se contente d'y vivre.
Dawson : Ces derniers temps c'était pas si fantastique
Pacey : Ca reviendra. Mon frère.
Maison des Macphee. Jack et Ethan sont dans la chambre de Jack, ils se préparent à aller se coucher.
Jack : Bonne nuit.
Ethan : Attend ! Tu vas qu'on parle de ce qui s'est passé ?
Jack : Je vais faire comme si s'était un mauvais rêve.
Ethan : Se serait sûrement une erreur. Ecoute, je sais que tu m'en veux mais je pensais arranger les choses.
Jack : Non, c'est pas à toi que j'en veux. Je suis énervé mais j'en veux à personne. Ce qui m'énerve c'est que cette fois il a réussi à se faire passer pour la victime, c'est le comble. Et dans l'histoire c'est moi le méchant, je regrette j'arrive pas à l'accepter.
Ethan : Jack ! Tu vois pas que vous êtes tous les deux victimes là dedans. Et ça ne s'arrangera pas tant que vous ne vous débarrasserez pas de cette colère.
Jack : Oui, mais c'est lui qui s'en ait pris à moi, c'est lui qui est responsable de ma colère. Pendant un an, toute une année, il passait à côté de moi en me regardant comme si j'étais un pestiféré. Et aujourd'hui il annule gentiment un voyage d'affaire pour passer le week-end avec moi en espérant qu'on va tout oublier, tout effacer. (Rage de colère, il lance violemment un coussin par terre) C'est pas comme ça que ça se passe.
Ethan : Bon, je vais te dire ce que je pense de votre histoire. Si tu t'obstines à vouloir garder cette colère, vous allez perdre un an encore tous les deux. Un an ou plus. Et jour tu te rendras compte que tu as besoin de lui, que tu l'aimes, et que c'est réciproque mais peut-être qu'il sera trop tard. Et l'autre avantage de renoncer à cette colère, à cette agressivité quotidienne c'est que tu te sentiras mieux. A toi de voir. Bonne nuit.
Jack : Bonne nuit.
Chez Jen. Joey rejoint Jen sur son lit pendant qu'Andie se brosse les dents.
Joey : Quelle soirée, hein ?
Jen : Oui, tu l'as dit.
Joey : J'ai discuté avec Besssie l'autre jour, et elle m'a conseillé de parler à quelqu'un de ce qui m'est arrivé. Je sais pas si je fais bien de te le dire. Pacey m'a embrassé.
Jen : J'étais persuadée que ça arriverait un jour ou l'autre.
Joey : Ca mènera nul part, il n'y a absolument rien, rien. Ca m'a énervé, j'suis très en colère et j'arrive pas à comprendre ce qui lui a pris, je sais pas ... c'est pas comme si je m'y attendais.
Jen : Bon, puisque c'est tellement surprenant, pourquoi je suis pas surprise ? Interroge-toi Joey. Si tu es sûre qu'il n'y a rien pourquoi es-tu si confuse, si bouleversée ?
(Joey soupire)
Maison des Macphee. Mr Macphee est en train de faire des comptes, Jack arrive.
Mr Macphee : Il est tard. Qu'est-ce qu'il y a ?
Jack : Et bein je ...(Il s'asseoit sur une chaise face à son père) Je voulais savoir pourquoi ? Pour quoi ce week-end ? Pourquoi ce samedi ? Pourquoi maintenant ? Ca va faire un an que tu me traites comme un lépreux. Alors ... Répond, Pourquoi ?
Mr Macphee : (Après un long silence, Mr Macphhe se lève de son bureau et s'asseoit à côté de son fils) Parce que ... Il est tant. J'ai discuté avec Richard, un collègue, il a un fils. Il m'a raconté qu'il refusait de faire des études, qu'il vient d'être arrêté pour vol de voiture, apparemment il se drogue. Et tout à coup j'ai pensais : Jack est quelqu'un de bien. Mon fils est quelqu'un de bien. Et je ne le connais pas. Mais je veux le connaître. Donc j'ai annulé mon voyage. Je ne vois pas où est le problème, il faut bien que quelqu'un fasse le premier pas.
Jack : Je pensais pas que se serait toi.
(Ils sont devant un échiquier, le père avance une pièce et Jack une autre, il entame une partie comme pour entamer une nouvelle relation)
C'est le petit matin, Dawson et Pacey rangent leurs affaires et se préparent à partir.
Pacey : Bon, allez, on se voit plus tard.
Dawson : Ouais, d'accord.
Pacey : (s'adressant aux 3 petits) A cheval mousquetaires ! (Pacey met son sac sur son dos)
Buzz : Au revoir Dawson ! Fais gaffe à Max et à son énorme hache.
Dawson : Salut les gars !
Pacey et Buzz entrent dans une boutique à Capeside.
Buzz : Je veux 12 caramels et 5 barres de chocolat.
Pacey : Et tu veux pas plutôt un jus d'orange et un paquet de biscuits.
Buzz : 1 caramel, 1 barre de chocolat et un jus d'orange. (Alors que Buzz énumère ce qu'il veut, au détour d'un rayon Pacey et Joey se croisent et restent figés l'un devant l'autre)
Pacey : Salut.
Joey : Salut.
Buzz : Salut.
Pacey : Ecoute tu me laisses deux minutes et je t'offre autant de chocolat et de bonbons que tu veux.
Buzz : D'accord. (Pacey lui donne de l'argent et Buzz s'en va acheter des confiseries)
Pacey : Euh... Salut.
Joey : Salut.
Joey en même temps que Pacey : A propos de l'autre jour ...
Pacey en même temps que Joey : Je voulais te dire ...
Joey : (rires) Toi d'abord.
Pacey : Bein ... Je voulais seulement te dire que ... te demander ... de m'excuser.... Et ce qui est de la conséquence désastreuse pour Dawson et le reste de l'univers, c'est vrai c'est terriblement nul, c'est ... J'avais pas fait d'aussi grosse bêtise depuis très longtemps. Je tiens à insister sur le fait que s'était une impulsion, un geste irréfléchi, et c'est terminé, ça ne se reproduira pas, c'est promis.
Joey : Ca ne fait rien. C'est oublié Pacey. Oui, moi j'ai très mal réagi, c'était pourtant pas si grave que ça, les choses ont l'importance qu'on leur accorde après tout. Il s'est rien passé de grave. Je me suis emportée, et pourquoi, y'avait vraiment pas de raison, ça voulait rien dire, hein ?
Pacey : Oui, ça voulait rien dire du tout, j'ai fait n'importe quoi.
Joey : Ouais.
Pacey : Bon parfait. Euh ... on était ami et on redevient amis c'est génial. (Il se serrent la main)
Joey : Génial.
Pacey : Super. Bon et bien si le petit monstre s'est empiffré de bonbons et de chocolat, il devrait être en forme et quand il est en forme, c'est une vraie terreur, même moi j'ai du mal à suivre.
Joey : Bon bien alors, je te dis à plus tard Pacey.
Pacey : Oui, à plus tard.
(Pacey et Buzz sortent du magasin, récupèrent leurs affaires, et partent)
Pacey : Attends je vais t'aider. 1, 2 , 3, soulève ! (Il aide Buzz à passer le vélo sur le trottoir)
Buzz : C'était elle ?
Pacey : Qui ?
Buzz : La fille.
Pacey : Quelle fille ?
Buzz : La fille que tu voulais embrasser, abruti. La fille que t'aimes, ton amoureuse.
Pacey : Non.
Joey reste sur le palier du magasin, et regarde Pacey et Buzz s'éloignés.
Fin
Un grand merci à Olivia pour ce script !