Sur l'embarcadère de la maison de Dawson
Joey : Qu'est-ce-qui te fait sourire Dawson ?
Dawson : Tu as vu ce que nous sommes devenus ?
Joey : Tu pourrais développer ?
Dawson : Ces vacances de printemps. L'occasion pour les jeunes de notre âge de visiter des contrées exotiques baignées de soleil, d'enfiler des chemises multicolores et d'ingérer d'énormes quantité d'alcool. Et nous et bien nous allons chez ma tante Gwen.
Joey : C'est un rituel, c'était notre rituel. Je me réjouis de ce voyage et j'adore ta tante Gwen
Dawson : Elle aussi elle t'adore
Joey : Je n'en reviens pas qu'elle veuille vendre sa maison
Dawson : Et oui, c'est la fin d'une époque je dirais
Joey : Tu crois qu'on arrivera à persuader Jack et Andie de participer à nos soirées karaoké
Dawson : Et là une minute. Je te signale que nous avions décidé de classer ce dossier peu glorieux toi et moi
Joey : Ah Dawson Leery, honteux de son passé. Tu es un grand fan de karaoké alors pourquoi le nier
(Arrive Pacey, accompagné d'un ami d'enfance : Will)
Pacey : Salut. Regardez qui j'ai trouvé.
Joey : Euh non, ça ne peut pas être lui. Attends. Will Krudski ? Salut
Dawson : On était en primaire la dernière fois qu'on s'est vu. Et tu flanquais une correction à Pacey
Will : Il l'avait chercher. Il passait son temps à m'appeler Will Kradok
Pacey : Tu as bien fait d'aller habiter à New Raleigh. Après à la récré j'ai pu régner en maitre absolu.
Joey : Bien. Et qu'est-ce-qui t'amène à capeside ?
Will : L'envie de faire une surprise à un vieil ami.
Pacey : Et au nom de cette amitié j'ai pris la liberté de dire à Will qu'il y aurait peut être de la place pour deux autres personnes dans votre programme à la campagne.
Dawson : Ça ne me pose aucun problème.
Will : Ça ne gêne personne c'est sûr ?
Dawson : Non non personne tu es le bienvenu. (Pacey et Joey se lancent de timides regards) Tu n'as rien à perdre, les distractions sont toujours aussi limitées à Capeside
(Andie arrive. Elle est hors champ)
Andie : Salut tout le monde
Pacey : Oh méfiez vous d'une MacPhee écrasée par la charge de 36 valises
Andie (alors que Dawson prend sa vanity) : C'est gentil
(Will va aider Andie à porter ses valises)
Pacey : Où est Jack ?
Andie : Il a préféré privilégier ses relations avec papa. Hum... qui est ce garçon aussi charmant ?
Will : Will
Andie : Enchanté Will, je m'appelle Andie
Will : Je la mets avec les autres ?
Andie : Merci, génial
(Pacey rejoint Joey restée un peu à l'écart pour lui parler)
Pacey : Salut
Joey : Salut .... Dis ..... tu ne devais pas être des nôtres logiquement
Pacey : Exact ..... jusqu'à ce que Will se ramène sans crier gare. J'ai .... j'ai .... bref, j'ai pensé que ce serait marrant d'aller là-bas avec lui et ....
Joey : Et ?
Pacey : Et que je pourrais me rendre utile pendant le séjour
GENERIQUE
Au Leery's Fresh Fish. Henry qui ramenait une caisse de verres vient voir Jen qui travaille assise au bar. On est en plein service de midi
Jen : Oh Henry, arrêtes de toujours chercher à m'impressionner.
Henry : C'est une idée de Mr Leery. Et vu que j'allais être constamment dans les parrages, il m'a proposé de joindre l'utile à l'agréable (Jen rit) Quoi ?
Jen : Je me demande combien de garçon serait prêt à passer leurs vacances dans un restaurant de poissons et crustacés dans le seul et unique but d'être prêt de leur petite amie. Tu es un saint.
Henry : Mais tu sais ce qu'on dit « la frontière est mince entre le saint et l'imbécile »
(Henry retourne en cuisine. Il croise Shelly, une serveuse)
Shelly : C'est qui ce nouveau serveur ?
Jen : Oh ! C'est Henry, une drole de petite créature.
Shelly : Mais surtout très appétissant dans son genre. C'est tout à fait mon type : grand, élancé et puis il ressemble à Di Caprio mais en plus jeune
Jen : Ah oui tu trouves
Shelly : Complètement. Il a ce look craquant du galopin au regard ravageur qui vous donne envie de lui faire prendre un bain moussant et ensuite qui essaie de vous glisser dans la baignoire avec lui et ....
Jen : Shelly, la table 19 a demandé l'addition
Shelly : Je viens de la leur donner
Jen : Alors je suis sûre que quelque part dans cette salle un malheureux client attend désespérément la carte
Retour sur notre groupe d'amis qui s'est arrêté pour déjeuner
Andie : Bon Will, petit interrogatoire éclair. Film préféré ?
Will : Facile. J'avais à peu près 5 ans quand mon père m'a emmené voir la planètre des singes qui passait au cinéma d'à côté, ce qui compte tenu de la personnalité de mon père était un événement. C'est pour cette raison qu'il reste mon préféré. Mais sinon je suis plutôt bouquin.
Andie : Il a vu un film où n'apparaissent ni Adam Sandler, ni Steven Seagal et il lit en plus. T'es sûr que c'est un ami à toi Pacey ?
(Pacey regarde Andie, sarcastique et elle en fait de même)
Andie : On continue : ton livre préféré ?
Will : Sans hésiter « l'attrape coeur », Salinger est un dieu.
Andie : Tu veux faire quoi plus tard ?
Will : Je n'en sais rien, je veux seulement être heureux.
Dawson : Vous vous entendrez bien ma tante et toi. Elle vénère Salinger elle aussi
Andie : D'autres infos sur ta tante
Joey : C'est une artiste
Dawson : Elle est peintre
Joey : Elle est incroyable. Elle a du talent, elle peint, elle lit des bouquins super, elle fait du yoga et elle est en accord avec la vie qu'elle mène. (Elle baisse alors le regard ayant remarqué le long regard que Pacey posait sur elle)
Andie : Elle est mariée ?
Dawson : Elle l'a été avec un avocat très collet monté. Une vie quasi parfaite dans une belle banlieue. Et un jour elle a rencontré Richard un artiste, un original, il portait la barbe il avait le double de son âge. Alors elle a quitté son avocat de mari, et puis ...
Pacey : Verrons nous ce Picasso briseur de ménage
Dawson : Malheureusement leur romance n'aura duré que deux brèves années. Richard est mort d'une crise cardiaque il y a un an.
Andie : Oh c'est triste
Will : Je ne sais pas. Je me dis que c'est plus fort de vivre 2 ans après d'une personne qu'on aime réellement plutôt que toute une vie avec quelqu'un qui n'est guère plus qu'un collocataire au fond. Non ? C'était juste ......
Retour au Fresh Fish. Mitch et Gale sont à une table en train de travailler
Mégane : Bonjour vous deux, il y avait si longtemps.
Gale : Oh Mégane! Oh mon Dieu qu'est-ce-que tu fais à Capeside ?
Mitch : Salut comment vas tu ? Où est Tom ? Il est dehors ?
Mégane : Il faut que je vous parle
Dehors sur la terrasse
Gale : Je suis désolé chérie. Il avait énormément de qualité
Mégane : C'est vrai il était merveilleux. Naturellement nous avions nos problèmes mais avec le recul cela paraissait stupide et mesquin. Il faisait partie des hommes bien. Je faisais partie des femmes qui avaient de la chance ..... J'arrête, je ne veux pas continuer dans le registre de la veuve épleurée..... Et vous deux alors comment ça va ?
Mitch : Et bien à vrai dire (il s'apprête à parler du divorce mais Gale le coupe)
Gale : Oh nous allons bien. Nous n'avons aucune raison de nous plaindre. Dawson a 16 ans, il est en proie à des crises d'angoisse existencielle précoces mais c'est un enfant formidable
(On observe Mitch déçu par le mensonge de gale)
Mégane : Je vois que votre vieux rêve a fini par devenir réalité. Je trouve ça plutôt encourageant. Trop peu de rêves prennent corps dans ce monde. Oh j'allais oublier. Je suis tombée dessus par hasard en rangeant les affaires de Tom. Il vous revient de droit, c'est son discours à votre mariage (elle tend une enveloppe à Gale) Il l'avait rédigé la veille au soir, jusqu'à quatre heures du matin. Il voulait que son texte soit parfait.
Maison de Gwen. Il fait nuit.
Dawson : Entrez. Bonsoir (Gwen est au fond de la pièce, elle peint et dance) Bonsoir
Gwen : Oh Dawson! Super tu es bien arrivé. Cool.
Dawson : Ça va
Gwen : Salut. Joey tu es devenue splendide chérie
Joey : Merci
Gwen : Et tu es probablement Pacey
Pacey : Je suppose que ma réputation m'a précédée.
Gwen : À vrai dire nous nous sommes déjà vu une fois.
Pacey : Ah bon ?
Gwen : Oui je ne m'attendais pas à ce que tu t'en souvienne Pacey? C'était lors d'un goûter organisé par ma soeur à l'occasion de la fête nationale. Ce jour là tu avais décidé de t'acharner sur cette petite (elle montre Joey) et tu n'arrêtais pas de lui tourner autour et de l'embêter. Et figures toi que quand je suis venu à son secours tu m'as dis : « chacune son tour ok, je ne peux pas courir deux lièvres à la fois trésor »
Andie : Oui ça c'est lui tout cracher
Gwen : Toi tu es donc Andie
Andie : Gagné. Ravie de faire votre connaissance
Gwen : Bienvenue
Andie : Merci
Gwen (à Will) : Et ... lui ... là ... c'est ... Jack, n'est-ce pas ?
Pacey : Euh non. Jack n'a pas pu venir ce week end. Gwen permettez moi de vous présenter mon ami Will Krudski.
Gwen : Hum, un ami de Pacey .... Évites de le crier sur les toits
La nuit. Joey sort de la salle de bain en peignoir. Elle croise Pacey.
Pacey : Salut
Joey : Dis moi Pacey. Faut il vraiment que nos conversations se limitent à des grognements monosyllabiques durant ce séjour.
Pacey : Joey. Ce n'est ni l'endroit ni l'heure franchement de se mettre à discuter de ce qui est arrivé la semaine dernière
Joey : Quoi ? Qui veut en discuter ? Je croyais qu'on s'était mis d'accord ? Que c'était pas grave ?
Pacey : C'est pas grave
Joey : Très bien, alors il ne devrait y avoir le moindre malaise entre nous
Pacey : Tout à fait, tu as raison. Mais il y a tout de même un petit problème
Dans la chambre. Tous les autres sont endormis par terre dans leur sac de couchage. Il ne reste qu'un lit deux places.
Joey : Attends tu te fiches de moi
Pacey : Eh non
Joey : Pacey tu trouves une solution .... eh oui
(Pacey va vers Dawson)
Pacey : Dawson, eh Dawson.
Dawson : Quoi ?
Pacey : Écoutes ça te dirait de te lever et de céder ton sac de couchage à Joey ?
Dawson : Et d'aller dormir avec toi dans le lit ?
Pacey : En gros oui
Dawson : Bonne nuit Pacey (et il se rendort)
(Pacey s'adresse alors à Andie qui elle dort profondément)
Pacey : Andie (elle geint et reniffle mais ne se réveille pas) Andie ?
Will : Non, pas de question de pieuter avec toi. Et Joey ... toi et moi on ne se connait pas encore assez. Sans vouloir te vexer
Joey : C'est rien
Pacey : Bon et bien on va faire du mieux qu'on pourra
Joey : Parfait. Seulement si jamais je sens ne serait-ce que ....
Pacey (sur un ton autoritaire) : Joey au lit. Et t'en que tu y es, essaies de prendre sur toi.
(Ils se couchent tous les deux)
Joey : Pacey, éloignes ton postérieur du mien, s'il te plait
Pacey : Mon postérieur n'en a rien à faire du tien, compris Joey. Laisses moi un peu de couverture, c'est pas vrai ça. (Ils se disputent la couverture chacun la tirant un peu plus sur lui). Joey ....... Joey .....
(Chacun s'allonge calmement. Joey éteint la lumière. Pacey est sur le dos et regarde pensivement le plafond)
Le lendemain matin
(Tout le monde est déjà debout. Seuls Joey et Pacey sont encore au lit. Pacey se réveille le premier. Il regarde Joey. Celle-ci, lui tournant le dos, vient d'ouvrir les yeux. Incapable de voir qu'elle est réveillée, Pacey se redresse dans le lit et commence à se pencher sur elle)
Gwen : Debout les marmottes, le petit déj est servi.
(Pacey s'écarte brutalement et retourne de son côté. Il fait semblant qu'il vient de se réveiller)
Pacey : Oh bon sang
(Joey se lève. On voit que quelque chose la perturbe)
Dans la cuisine
Gwen : C'est sympa de vous joindre à nous tous les deux. J'ai l'intention de vous concocter un somptueux diner pour ce soir. Mais avant il faut que j'aille au supermarché faire les courses. Dawson et Joey me donneront un coup de main. Quant aux autres je les encourage vivement à explorer ce qu'on pourrait appeler les charmes limités de mon humble patelin qui il est vrai offre très peu de distraction dans l'ensemble. Il n'y a pas de multiplex, il n'y a pas de rodéo de voiture, en revanche il y a une superbe petite académie de billard.
Will : Oh j'aime bien le billard
Pacey : Ah oui ça m'éclate bien moi aussi
Andie : Qu'est-ce-que vous avez tous avec le billard ? Ah c'est un truc falique c'est ça.
Will : Je t'initierai
Andie : Ah ah. D'accord. Leçon n°1 : cogner dans une boule avec une queue, c'est ça ?
Will : C'est tout un art tu sais
Andie : Ah ça y est. Tu es du genre « Tom Cruise, la couleur de l'argent ». Ah oui d'accord
Au Leery's Fresh Fish
Gale : Rien ne t'oblige à ranger
Mitch : Si je peux aider c'est aussi bien.
Gale : Ça va ? On en parle si tu veux.
Mitch : De quoi exactement ?
Gale : À ton avis ?
Mitch : Un de nos amis est mort Gale. Je trouve ça archi nul ..... mais ça c'est produit. C'est archi nul et triste mais ...... je ne vois pas ce qu'il y a à dire de plus.
Gale : Ça doit quand même bien te faire quelque chose. Je me sens toute drôle moi.
Mitch : J'aurai du l'appeler plus souvent. Il aurait du m'appeler plus souvent. J'ai des tonnes de regrets aujourd'hui.
Gale : Tu devrais lire son discours
Mitch : Pourquoi ?
Gale : Parce que c'est beau. Les mots sont merveilleux. Je ne m'en souvenais pas. J'ai bien aimé faire ce retour en arrière et nous revoir à travers son regard un court moment
Mitch : Je ne tiens pas à le lire.
Gale : Quoi ? Qu'est-ce-qui ne va pas ?
Mitch : Rien. Je n'ai aucune envie pour l'instant de m'offrir un voyage dans le passé, c'est tout. C'est réglé pour le thermos.
Cuistot : Entendu chef.
Dans la salle du restaurant. Jen surprend Shelly en train de flirter avec Henry sur la terrasse
Jen : Salut
Shelly : Salut Jen. Il est adorable ce garçon vraiment, tu ne trouves pas ?
Jen : Oui, il est ravissant. Alors aujourd'hui Shelly tu fais les sections 5 et 6.
Shelly : La 5 et la 6 ? Non attends c'est le délire total
Jen : Je regrette ma chère, on tourne à effectif réduit et je compte sur ton esprit d'équipe là.
Shelly : Bye Henry
Henry : Bye ......... Tu .... On ne faisait que parler, on ....
Jen : Oui vous ne faisiez que parler
Henry : C'est drôle mais j'ai l'impression que tu es jalouse.
Jen : Jalouse. Je t'en pris Henry, ce n'est pas du tout mon style ce genre d'état émotionnel. C'est vrai, je ne sais même pas ce que ça fait. Jalouse .... c'est ridicule
Henry : Quoi! ..... c'est ridicule de penser qu'une autre fille que toi puisse me voir comme une personne digne d'intérêt et puisse vouloir me parler ?
Jen : C'est pas ce que j'ai voulu dire
Henry : C'est ce que j'ai entendu (et il rentre dans le restaurant)
À la salle de billard. Will casse le jeu et Andie se moque
Andie : Ah ouais, « Tom Cruise, la couleur de l'argent ». Ben voyons .... Mais t'es nul.
Pacey : Tout doux MacPhee. Ranges ta mitrailleuse et ton canon.
Andie : C'est curieux vois tu parce que j'avais cru comprendre que tu étais un joueur de billard épatant
Will : Où tu es allée chercher ça ? J'ai seulement dit que j'aimais jouer.
Andie : Et tu as ajouté sur un ton des plus condescendant que tu m'initierai à ce jeu, tu ne t'en souviens pas ? (elle frappe et rentre une boule) Ah .... je crois que c'est moi qui devrais te donner des cours. Pacey qu'est-ce-que tu en penses ?
Pacey : Je pense que tu devrais lacher la pression deux secondes. Il perd ses moyens quand on est trop direct avec lui (Pacey frappe la boule et l'envoie hors de la table. La boule percute un des joueurs de la table voisine).
Andie : Ouais je vois. Vous voulez entendre la vérité ? Sincèrement vous êtes tout juste bons à marquer des scores au tableau.
Pacey : Excusez moi, je ne sais pas ce qu'elles ont mais j'ai du mal à les tenir ces boules.
Homme : Ça vous dirait de faire une partie ?
Andie : Heu non merci, je vous explique. Ces deux jeunes gens sont totalement irréalistes et terriblement incompétents. Alors je préfère que ce soit clair entre nous. Ce serait à la fois malsain et malhonnête de leur prendre leur argent.
Will : On est partant.
Dans une boutique. Dawson observe des tableaux. Gwen s'approche de lui.
Gwen : Qu'est-ce-que tu cherches ?
Dawson : Quelque chose pour mon mur.
Gwen : Ah ton mur qui si je me souviens bien est entièrement tapissé d'affiches de cinéma. Alors si tu veux mon avis cette gravure ne collerait pas du tout avec l'atmosphère très accro du septième art que tu as voulu créer.
Dawson : Il se trouve que je n'ai plus d'affiches. Je les ai toutes enlevées
Gwen : Amistad c'était pas si mal chéri
Dawson : En fait c'est suite à une crise existencielle
Gwen : Ah bon, comment ça ?
Dawson : Disons que j'en ai eu assez de ce rêve surdimensionné qui ne servait qu'à compensée une vie quelque peu sous-dimensionnée elle
Gwen : D'accord, donc tu n'as plus d'affiches dans ta chambre, le cinéma a perdu de son éclat. Et j'ai aussi remarqué un changement d'attitude significatif. Par exemple moins d'attention, vous ne vous tenez plus la main, vous ne vous frottez plus l'un contre l'autre tous les deux ? Alors ? Et bien allez, dites moi ce qu'il en est.
Dawson : Pour résumer ce feuilleton aux multiples épisodes, on est sorti ensemble.
Joey : Ce qui m'a complètement déstabilisée et au bout d'un moment je suis entrée dans une espèce de phase prolongée de recherche de soi.
Dawson : Phase qui m'a précipité dans une insoutenable dépression et puis j'ai réussi à la reconquérir.
Joey : À un moment on ne peut plus chaotique. Ensuite il est revenu de ses vacances d'été ...
Dawson : Et la perspective d'avoir de nouveau le coeur brisé m'a soudain paru légèrement moins attrayante que par le passé. J'ai alors décidé qu'il valait mieux qu'on soit ami.
Joey : Et sur sa lancée, il a demandé à Pacey de s'occuper de moi.
Gwen : Mais qu'est-ce-que Pacey a à voir dans l'histoire ?
Joey : J'ai dit ça comme ça ..... pour rien du tout
Gwen : Ouais d'accord. Mais aujourd'hui .... pourquoi est-ce-que vous n'êtes plus ensemble ?
À l'extérieur de la salle de billard. Will et Pacey compte l'argent qu'ils ont gagné
Andie : Tu as arnaqué ces types
Will : T'en fait un plat, pourquoi ?
Andie : Parce que je trouve ça immoral comme pratique. C'est choquant Will, c'est dégoûtant. C'est vrai quoi ! Je ne suis pas sortie avec vous pour .... enfin, pour être complice d'une arnaque aussi minable.
Pacey : Andie, Will est un escroc, c'est congénital, tu ne peux pas lutter contre.
Andie : Et le pire, c'est que tu m'as fait croire que j'étais douée.
Will : Ouais, tu es douée.
Andie : Sérieusement ?
Will : Oui je t'assure
Andie : Ouais c'est ça. Tu es en train de me mener en bateau moi aussi ?
Will : Possible (et il lui tient une liasse de billet)
Andie : Qu'est-ce-que c'est ?
Will : L'argent qui te revient
Retour à la ferme. Andie, Will, Pacey et Gwen s'amusent avec les chevaux pendant que Joey et Dawson discutent dans le grenier
Dawson : Joey, est-ce-que tu me trouves différent ?
Joey : Comment ça différent ?
Dawson : J'en ai dépensé de l'énergie pour me réinventer, me transformer, et en fait ..... honnêtement je ne vois pas à quoi ça a servi. Je ne me sens pas différent.
Joey : Si, je crois que tu as changé Dawson. Avant il fallait à tout prix que tu monopolises notre attention. La vie tournait autour de toi et de tes rêves. Et ces derniers temps, je t'ai vu te mettre au second plan pour laisser la vedette aux autres. Tu es différent (Dawson esquisse un sourire flatté) Quoi ?
Dawson : D'être là tout à coup, ça me rappelle une de nos qualités.
Joey : Ah oui, laquelle ?
Dawson : La faculté qu'on a à donner un sens à la vie de l'autre. On l'a toujours eu.
Joey : Tout change un jour ou l'autre. Les gens évoluent au fil des ans. C'est pas mal qu'on laisse tomber des trucs.
Dawson : Y'a pas de schéma définitif. Pas de règles universelles, Joey. Grandir ne doit pas à chaque fois signifier se séparer.
Joey : N'empêche que c'est ça
Dawson : Il faut que tu retrouves la foi. Dis toi que ce qui nous a fait prendre chacun une direction ..
Joey : Nous rapprochera à nouveau .... Je crois que j'ai parlé trop vite. Tu n'as pas changé du tout. Non. Tu es toujours aussi optimiste Dawson
Dawson : Oui peut-être. Mais .... j'en arrive à oublier pourquoi.
Joey : Pourquoi quoi ?
Dawson : Pourquoi nous ne sommes plus ensemble.
Pacey (d'en bas) : Eh ! Vous ne voulez pas venir nous aider ?
(Mouvement de caméra vers une inscription gravée dans le bois : « Joey and Dawson – Best friends forever »)
(On entend en fond)
Andie : Oh mais arrêtes Will t'es pénible
Will : Regardes le cheval il se plaint pas lui
Andie : Oui bah moi je suis pas un cheval
Gwen : Non une jument
Andie : Ah ah très drôle
Le soir. Joey regarde une peinture. Gwen est près d'elle.
Joey : C'est celle que je préfère je crois
Gwen : Quand j'étais mariée je prenais des cours d'art graphique. Et le jour de la rentrée, notre prof a dit : « Fermez les yeux et peignez votre avenir, le reste viendra tout seul ». Il est venu tout seul
Joey : Tu as peint cette toile avant de venir habiter ici ? (Gwen approuve de la tête) Gwen, il t'arrive d'avoir des regrets ?
Gwen : À quel propos ?
Joey : À propos de la façon dont ça s'est passé entre toi et Richard ?
Gwen : Tu sais Joey, je me suis mariée trop jeune. J'étais convaincue d'avoir fait le meilleur choix. J'étais installée dans une relation bien tranquille, la voix était tracée et puis j'ai croisé le chemin de cet homme extraordinaire grâce à qui je me suis sentie vivante pour la première fois de ma vie. On ne peut pas ignorer des émotions aussi fortes, tu t'en doutes bien. Je me devais de les explorer ..... Suis moi (elle emmène Joey à un endroit de la pièce où est accroché un tableau la représentant avec Dawson quand ils étaient encore des enfants) Tiens regardes, cette toile .... c'est ma préférée ..... Et de très loin
(Joey reste à regarder le tableau pendant que Gwen va dans une pièce. Pacey entre dans la maison et arrive derrière Joey)
Pacey : Salut
Joey (Se retournant un peu surprise) Salut (puis elle s'en va)
Au restaurant des Leery. Jen est au téléphone avec un client
Jen : Sept personnes ? Votre table sera prête à 8h30. Merci. Au revoir.
Henry : Jen. Shelly vient de me proposer de coucher avec elle. Je me suis dit que je devais t'en parler
Jen : Elle t'a quoi ?
Henry : Elle a dit que je pourrai coucher avec elle quand j'en aurai envie. C'est à moi de décider. Apparemment les garçons plus jeunes qu'elle l'attirent
Jen : Tu as les mains qui tremblent je te signale
Henry : Une fille bizarre vient de me proposer de coucher avec elle. C'est incroyable ! C'est la première fois.
Jen : Bon mais qu'est-ce-que tu lui a dit ?
Henry : Bah quelle question ? Je lui ai dit que j'étais déjà pris
Jen : Tu la trouves attirante cette fille ?
Henry : Euh ..... je .....
Jen : Tu la trouves attirante oui ou non ?
Henry : Non
Jen : Je vais te dire Henry. Vas-y, couches avec elle. Suis la, fais lui des millions de bébés, j'en ai plus rien à faire maintenant.
Henry : Mais ....
Jen : Et attention, je t'interdis de me dire que je suis jalouse
Chez Gwen. Andie rejoint Will sous le porche de la maison.
Andie : Oh .... Aurai-je surpris le roi de l'arnaque en pleine méditation ?
Will : Oui. Je méditais sur mon prochain coup.
Andie : Tu es une véritable contradiction à toi tout seul, Will Krudski
Will : Ce qui veut dire ?
Andie : Ne fais l'idiot. Escroc des salles de billard un jour, et puis élève de lycée technique le lendemain.
Will : Ah ... Lycée technique ... tu m'as cerné drôlement vite dis donc. C'est à ce point évident ?
Andie : Presque aussi évident que ta remarquable intelligence
Will : C'est gentil de me dire ça
Andie : Will ? On peut savoir ce qui te rend si malheureux ?
Will : Je ne te suis pas.
Andie : Ce matin tu as dit que tout ce que tu voulais c'était être heureux. Alors moi je te poses la question « qu'est-ce-qui te rend si malheureux aujourd'hui ? »
Will : Il y a tellement de trucs, ça prendrait des heures
Andie : Hum .... d'accord ... dans ce cas cites m'en au moins un.
Will : Mon père, alors
Andie : Comment est il ?
Will : Il est taré. Il travaille à l'usine. C'est un citadin pur et dur. Il traite ma mère, il faut voir comment. J'ai hâte de partir de chez eux, c'est invivable. Je suis venu voir Pacey parce que j'étais à deux doigts de craquer. Il fallait que je sortes de cet enfer.
Andie : Je suis désolée pour toi.
Restaurant des Leery. Gale et Mitch goûtent des plats
Gale : Trop moelleux
Mitch : Trop croustillant
Gale : Hum .... mais c'est qu'il a un point de vue. Lors de notre dernière discussion tu ne t'es pas mouillé pourtant.
Mitch : Ce n'est pas parce que je me tais que je ne réfléchis pas, rassures toi
Gale : Et ce n'est pas parce que nous sommes divorcés que nous ne pouvons plus avoir d'échanges d'aucune sortes.
Mitch : Ça, ça reste à démontrer
Gale : Je n'en reviens pas que tu dises ça Mitch
Mitch : Pourquoi ? Pourquoi devrais-je compter sur toi ? Te faire confiance ?
Gale : Parce que je suis ton amie, non, à défaut d'autre chose.
Mitch : Si nous étions de si bons amis tous les deux, nous ne serions peut-être pas divorcés à l'heure qu'il est.
Chez Gwen, soirée karaoké. Dawson regarde amusé tous les autres chanter « Louie, Louie ». Puis Andie chante seule « Ooh child ». Puis Pacey chante « Wild things »
Gwen : Et maintenant j'appelle au micro un couple de jeunes gens fantastiques que j'aime par-dessus tout et qui vont vous présenter leur numéro très spécial, Dawson et Joey. On les applaudit
Dawson : Non, non, non, je ne veux pas chanter
Gwen : Debout
Andie : Un peu de courage
Gwen : Toi aussi Joey. Vous êtes prêt ?
Dawson et Joey : Oh I could hide 'neath the wings of the bluebird as she sings, the six o'clock alarm would never ring.
Dawson: Quel cauchemar, c'est l'horreur
Dawson et Joey : But it rings and I rise, wipe the sleep out of my eyes. My shaving razor's cold and it stings. Cheer up sleepy Jean, oh what can it mean to a Daydream Believer and a Homecoming Queen?
(Pacey qui les regarde avec dépit, se lève et sort dehors. Joey le suit des yeux avec une pointe de tristesse dans le regard)
Retour au restaurant des Leery. Shelly continue à draguer Henry.
Shelly : On te l'a déjà dit ?
Henry : Euh ... non
Shelly : Pourquoi tu rougis Henry ?
(Jen les aperçoit alors et, folle de rage, vient s'interposer entre Shelly et Henry)
Jen : Shelly, ça suffit maintenant, tu arrêtes de te trémousser devant lui.
Shelly : Quoi ? Tu as un problème ?
Jen : C'est mon petit ami que tu dragues à longueur de temps et ça commence à m'agacer
Shelly : Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt
Jen : Parce que .... parce que j'ai un gros blocage
Shelly : Ah oui, ça on l'aurait deviné
Jen : Ce qu'il faut te mettre dans le crâne, c'est qu'il n'est pas à toi, il est à moi. J'ai remué ciel et terre pour en trouver un comme lui, par conséquent je me battrai pour le garder. Alors je te préviens, si tu continues à te vautrer sur lui comme la dernière des trainées, ça va se terminer en crépage de chignons
(Silence. Les clients se retournent sur eux et les observent. Shelly et Jen se sentent mal à l'aise)
Jen (à Henry) : T'es content maintenant ? Je suis jalouse (et elle s'en va)
La maison de Tante Gwen. Joey rejoint Pacey qui est assis seul dehors
Joey : Est-ce-que ça va ?
Pacey : Pas vraiment non
Joey : Qu'est-ce-que tu as ?
Pacey : Ce que j'ai ? C'est votre histoire, ça me tue. Et oui, comment veux tu qu'un type puisse lutter face à votre numéro de karaoké
Joey : Mais enfin il ne s'agit pas de lutter Pacey. Toi et moi, on a aussi notre hist...... Je voulais pas dire ça.
Pacey : Qu'est-ce-que tu voulais dire ? Expliques
Joey : Je sais plus, j'ai oublié voilà
Pacey : Mais ..... Tu te souviens du petit arrangement qu'on a entre nous ?
Joey : Oui
Pacey : Et bien il craint sur toute la ligne, oui cet arrangement craint de haut en bas, il me fiche super mal à l'aise, il est tordu et je le déteste mais alors de A à Z
Joey : T'es sérieux ?
Pacey : Oui
Joey : Dans ce cas-là pourquoi tu as voulu venir ici ?
Pacey : Pour une fille réputée intelligente, tu n'es pas très futée sur ce coup-là avoues le. Pourquoi penses tu que je suis venu chez Gwen ?
Joey : J'en sais rien
Pacey : Je suis venu pour être avec toi, c'est aussi simple que ça. Lorsque quelqu'un vous plait sa présence peut vous être agréable quel que soit ce que lui ou elle éprouve ou n'éprouve pas comme c'est parfois le cas (il commence à partir)
Joey : Je l'ai senti (et elle se retourne pour faire face à Pacey)
Pacey (en se retournant) : Quoi ?
Joey : Ce matin, ton bras collé contre moi dans le lit. Je l'ai senti
Pacey : Et qu'est-ce-que ça t'a fait ?
Joey : Je me suis sentie vivante
Pacey : D'accord. Joey ... je vais t'embrasser là
joey : Ah non non non, tu peux pas.
Pacey : Écoutes Joey, il faut être clair. Tu peux pas me dire un truc comme ça et après espérer que je reste de marbre. Alors voilà exactement ce que je compte faire. Je vais t 'embrasser dans environ dix secondes. Si toutefois tu ne voulais pas que ça se fasse, c'est pas compliqué, tu m'arrêtes dans mon élan (Il se rapproche d'elle et elle lève les yeux vers lui) .......... Dix (et ils s'embrassent)
(On entend alors quelqu'un derrière eux. Pris sur le fait, ils s'écartent mais n'osent pas bouger)
Joey : Oh non ..... Pacey
(Pacey se retourne et on aperçoit alors Gwen derrière eux qui les observe)
Pacey : Ça serait peut-être bien que je retourne à l'intérieur et je me retape une séance de karaoké. Et oui parce qu'il va de soi que j'ai très envie de chanter dans un micro là, tout de suite
Gwen : C'est une très bonne idée ça Pacey ..... Tout s'éclaire. Cette fois ci je sais enfin pourquoi vous n'êtes pas ensemble Dawson et toi
Joey : D'accord. Tu nous a vu, tu étais là et j'ai une explication
Gwen : Ce que j'ai vu, ce n'est pas mes affaires. Cela dit tu devrais en parler à Dawson
Joey : C'était une erreur vraiment Gwen
Gwen : Quelque chose me dit que quand toi Joey tu embrasses un garçon, c'est tout sauf une erreur. Tu devrais le savoir, je suis la dernière personne au monde qui oserais te juger. Seulement tu n'as pas le droit de jouer avec les sentiments d'autrui. Supposes ne serait-ce qu'une demi-seconde que ce soit Dawson qui vous ait surpris. Non mais tu penses qu'il arriverait facilement à chasser cette image de son esprit ?
Dans le salon de Gwen. Pacey est assis seul dans le canapé, pensif. Andie se dirige vers lui
Andie : Bonsoir. Ça ne va pas Pacey ? Le baromètre n'a pas l'air au beau fixe
Pacey : Oh, je me disais que ça pourrait être le bon moment pour entamer la brillante carrière de toxicomane dont j'ai toujours rêvé ..... Je rigole.
Andie : Tu sais, ton ami Will .... il est ... il est très différent de ce que je croyais. Il est vraiment sympa.
Pacey : C'est un type bien. Lui et sa famille ont déménagé il y a longtemps mais on s'est toujours débrouillé pour maintenir le contact et ça fonctionne. Les problèmes avec des pères gravement névrosés ça créé des liens.
Andie : Oui d'ailleurs il m'a parlé du sien. Plutôt triste.
Pacey : Il t'a raconté ?
Andie : Oui
Pacey : Attends il te plait ou quoi ?
Andie : Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. La question reste posée. Mais tu ne trouves pas qu'il vaut mieux être sincère et ouvrir son coeur quand ce genre de chose vous pèse ? Qui a envie de porter seul le fardeau de la culpabilité, culpabilité à laquelle on ne peut pas échapper, c'est dans la nature humaine. Je veux que tu sois heureux franchement Pacey
Pacey : Oui. Oui
Restaurant des Leery. Henry cherche Jen
Henry : Jen ? (il va pour partir)
Jen : Je suis là. Suis les traces de mascara (il ouvre la porte de la réserve et la trouve assise en tailleur et en pleurs)
Henry : Qu'est-ce-que tu fais dans cette réserve ?
Jen : Pourquoi ? C'est pas évident ? Je me suis ridiculisée, c'est pour ça que je me cache.
Henry : Pourquoi tu pleures ?
Jen : Je ne sais pas (sanglots) Je déteste pleurer, c'est un truc de fille
Henry : Mais tu es une fille Jen. Une fille adorable.
Jen : Arrêtes s'il te plait. Tu n'as pas à être gentil. Tu devrais être faché après une scène pareille
Henry : Je le suis. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je n'ai pas envie de savoir ce qui se passe dans ta tête
Jen : Tu avais raison. J'étais jalouse, je le reconnais. Et ça m'a fichu hors de moi.
Henry : Pourquoi ? La jalousie est une émotion naturelle. C'est humain comme réaction
Jen : Non tu ne te rends pas compte. Il m'a fallu des années pour construire cette série de pièges et cette forteresse aux murs bétonnés pour que personne ne s'approche trop près de moi. Et un jour tu as débarqué. Tu étais nature, plein de spontanéité et les murs de la forteresse n'ont pas résisté, je trouve ça tellement angoissant. Supposes que je te perdes Henry
Henry : Je dois te l'avouer, j'étais assez content que tu sois jalouse. Tu n'as pas de raison de t'inquiéter parce que je n'ai pas l'intention d'aller voir ailleurs. Et si je mourrai demain, ce serait pas grave, parce qu'au moins je partirai en sachant que mon plus grand rêve a été exaucé
Jen : C'est quoi ce grand rêve ?
Henry : Te voir dans un peignoir en satin (ils rigolent et s'embrassent)
Dans la salle du restaurant. Gale est assise à une table et fait les comptes. Mitch arrive près d'elle
Mitch : Si ça ne t'ennuie pas, tu veux bien venir avec moi une minute.
Gale : Bien sûr (elle se lève et le suis)
Mitch : Je lisais son discours et j'ai soudain eu envie de le revoir (ils s'arrêtent devant une télé où passe le film de leur mariage) Je suis d'accord avec toi, c'était un beau discours. Je t'ai laissé partir. Je voulais que tu restes mais tu as dit non, tu as voulu partir pour Philadelphie et .... je t'ai laissé partir.
Gale : Mais qu'est-ce-que ça a à voir avec le reste ?
Mitch : Plus que tu ne l'imagines Gale. Quand je me souviens de ce que nous avons été toi et moi, ça me fait mal.
Gale : Hier sur la terrasse, je regardais Mégane. Cette femme qui vient de perdre l'unique amour de sa vie. Et à côté, nos problèmes m'ont tout à coup semblé .......
Mitch : Insignifiants ?
Gale : Oui. Voire même dépassés
(Ils regardent de nouveau la télé où on peut les voir danser. Mitch prend la main de Gale et l'invite à danser dans la salle du restaurant)
Chez Gwen. Dawson regarde des photos de lui et Joey quand ils étaient petits. Il sourit. Joey arrive à côté de lui.
Dawson : Regardes ces photos (et il lui tend le paquet) J'étais d'un grotesque
Joey : Mais non (elle regarde les photos une à une) Quoi que sur celle-ci ..... J'ai un truc à te dire
Dawson : Qu'est-ce-qui se passe ?
(Joey va pour lui parler mais Gwen arrive et les interrompt)
Gwen : Oh désolé, j'ai l'impression d'interrompre quelque chose. Bon je vous laisse.
Joey : Oh non non non, restes, c'est bon. On parlera plus tard hein ?
Dawson : Si tu veux oui.
(Joey sort de la pièce. Gwen s'approche de dawson et lui tend le tableau qui le représente lui et Joey)
Gwen : Tiens j'ai apporté un tableau pour ton mur. J'ai pensé qu'il pourrait t'aider à retrouver ton chemin.
Dawson : Mon chemin vers quoi ?
Gwen : Et bien ton chemin vers toutes ces choses qui faisaient de toi un incorrigible rêveur (Dawson rigole) Dawson je sais qu'aujourd'hui tu n'en es pas conscient mais tu es très très talentueux, tu es un garçon pourvu d'une imagination hors pair qu'il serait dommage de gâcher. Et ton côté rêveur c'est un atout, ce n'est pas un frein
Dawson : Tu crois ? N'empêche qu'aujourd'hui je ne suis plus du tout inspiré. C'est facile pour toi Gwen, tu as partout des preuves de ton talent
Gwen : Non, il est ailleurs mon talent. À l'heure du bilan Dawson, je veux pouvoir sentir que j'ai fait une seule chose bien, à savoir aimer quelqu'un. Le reste c'est juste une des expressions de cette unique chose qui compte. Qu'est-ce-qui compte pour toi ? (Dawson essaie de répondre mais il ne trouve rien à dire) Fermes les yeux. Vas-y c'est un exercice (Il ferme les yeux) Et peints ton avenir maintenant. Qu'est-ce-que tu vois ?
Dehors. Joey s'approche de Pacey qui est assis près du feu. Elle s'assoit à côté de lui.
Pacey : Ne crains rien Joey. Je ne vais pas te refaire le coup du baiser. On peut savoir ce qu'il y a ?
Joey : J'en sais rien
Pacey : Bravo. Je pensais avoir droit à une réponse plus consistante après ce que j'ai enduré
Joey : Pacey, il faut que tu me crois, j'ai essayé de te sortir de ma tête depuis. J'ai essayé de faire comme si c'était qu'une étrange manifestation d'hormones en folie mais ça n'a pas fonctionné.
Pacey : As tu vraiment envie que ça fonctionne ?
Joey : Et j'ai essayé de lui dire en plus.
Pacey : Sans rire ?
Joey : Oui
Pacey : Oui et après ?
Joey : J'ai eu du mal à trouver les mots, surprenant je te l'accorde surtout si l'on tient compte du volume astronomique de mots que nous avons prononcé l'un et l'autre tout au long de notre relation seulement là ...
Pacey : Bon mais qu'est-ce-que tu lui aurait dit sinon ?
Joey : J'en sais rien
Pacey : Je te crois pas une seconde
Joey (elle se lève) : Pacey, je n'ai pas de réponse à te donner pour l'instant, d'accord ? Tu peux comprendre que ....
Pacey : Tu sais pourquoi tu cales sur les réponses ? C'est parce que tu as peur de t'interroger Joey, de te poser les bonnes questions
Joey : Non mais attends, de quoi tu parles là ?
Pacey : Je sais ce que je ressens okay, et tu sais ce que je ressens, ça c'est acquis. Mais depuis le début, on est passé à côté de l'essentiel et l'essentiel ce n'est pas ce que je ressens mais ce que toi tu ressens. Alors qu'est-ce-que tu ressens ?
Joey : C'est l'enfer. Voilà ce que je ressens Pacey. Je vis un enfer.
Pacey : On est deux ......... En t'embrassant tout à l'heure, je crois bien que je n'avais encore jamais ressenti au même instant autant de joie et de mauvaise conscience dans ma vie. Rien qu'à l'idée que dawson et Andie puissent découvrir la vérité sur nous ... j'en suis malade. C'est un vrai déchirement mine de rien d'avoir ces sentiments là pour toi, seulement je les ai, j'y peux rien. Et tu sais je ... je ne vais pas continuer à t'embrasser (et il se lève)
Joey : Je comprends pas ?
Pacey : C'est pourtant clair Joey. J'ai dit que je n'allais pas continuer à t'embrasser. Et oui je l'ai déjà fait deux fois. Je ne veux pas être celui qui prends toujours l'initiative. Je ne veux pas être celui qui te donne toujours les solutions. Regardes moi Joey.
Joey : Je peux pas
Pacey : Un petit effort (elle le regarde) Si de ton côté tu éprouvais ne serait-ce que le quart de ce que j'éprouve pour toi nous ne serions pas là à tenir ce genre de conversation (il s'en va)
Joey : Pacey (Elle lui attrape la main et l'arrête, se retourne vers lui, le regarde dans les yeux quelques instants et finit par l'embrasser)
FIN