(Joey se trouve dans les rues de Boston avec une boule de neige a la fin et imite un joueur de baseball)
Joey : Un score de 3 à 2 en cette fin de 9eme manche, les bases sont pleines, Samy… je sais plus quoi a la batte ! Potter s’apprête à lancer bien décidée à profiter de cette brise ! (Elle lance la boule sur un panneau). Ouai ! Devant la foule en délire !!
(Elle sourit et reprend sa marche dans les rues enneigées en fredonnant une chanson. Elle s’arrête a un distributeur de billet et en attendant son argent elle téléphone au professeur Wilder.)
Bonsoir Mr. Wilder! D’accord David alors! Ca fait bizarre… euh… j’ai terminé alors… si vous voulez je peux passer ! je suis pas tres loin… (En arrière plan un homme essaie d’ouvrir la porte de la banque mais n’y arrive pas). D’accord j’arrive alors ! Au revoir ! (Elle raccroche le sourire aux lèvres et sors de la banque en fredonnant de nouveau) tout près de toi… (L’homme qui était devant la banque s’approche d’elle et se met en travers de son chemin, Joey est surprise).
Homme : Salut
Joey : Bonsoir
Homme : Je ne voulais pas te faire peur !
Joey essaie de partir : bah c’est raté !
(L’homme la suit).
Homme : Ou tu vas ?
Joey : Chez moi !
Homme : Ou est ce que tu habites ?
Joey : De quoi je me mêle !
Homme : oh, insolente j’adore !
(Joey se recule quand il essaie de la toucher)
Hé ! Je ne vais pas te faire de mal si c’est ce que tu crains ! Je ne suis pas un voleur.
Joey : Si tu le dis !
Homme : Et puis je vais pas te violer non plus, c’est pas mon genre ! Des filles je peux en avoir autant que je veux…
(Joey essaie de nouveau de partir exaspérer mais il la suit toujours)
Mais tu as raison d’avoir peur, le nombre de viol est en constante progression !
(Elle se retourne soudain sur lui et commence à hausser le ton)
Joey : Je ne voudrais pas être méchante mais…
Homme : Hé, hé je sais ce que tu penses ! Tu es en train de te dire qui est ce type qui se permet d’entrer dans mon petit espace vital ? Eh bien en fait je voulais te demander si tu n’avais pas un peu d’argent à me prêter ?
Joey : Non…
(Elle s’en va de nouveau)
Homme : Non ? Sans réfléchir tu réponds non ?
Joey : J’ai réfléchi et c’est non !
(Il la rattrape par le bras)
Homme : Hé ! Tu crois ? Le problème dans ce monde c’est qu’il suffit de sortir de chez soi pour devenir vulnérable ! Les gens t’abattent sans même réfléchir !
Joey : Je n’ai pas d’argent à te donner, je suis vraiment désolé ! Et… oui tu me fais peur et ce que je voudrais c’est rentrer chez moi !
Homme : D’accord, je comprends excuse moi tu as raison ! Tu veux que je te raccompagne ?
Joey : Non !
Homme : Non c’est vrai, je te comprends mais tu n’es pas prudente ma belle ! Il se fait tard… le prochain type que tu rencontreras ne sera pas aussi gentil que moi !
(Il la laisse passer)
Bonne chance !
(Elle part mais il la rattrape soudain)
Attends ! Finalement… je viens d’avoir une idée ! Ton argent je ne veux pas que tu me le prêtes (il montre un pistolet dans son jean) je veux que tu me le donnes !
(Joey est effrayée)
GENERIQUE
(L’homme la tient toujours et la menace de son pistolet)
Homme : Tu croyais que j’allais te laisser partir comme ça après avoir sortit mon flingue ? Tu rêves ! Viens par la… Aller donne moi ce que tu as et tu verras tout se finira bien !
Joey : Je viens de te dire que je n’ai rien a te donner !
Homme : Premièrement, tu étais au distributeur de billet il y’a 5 minutes et deuxièmement on voit que tu es une riche petite étudiante ! T’es où ? Harvard, Wellesley ?
Joey : Worthington !
Homme : Félicitation !
Joey : Ca n’empêche que je suis fauché en ce moment !
Homme : Oh ! Mais tu as peur ! N’est pas peur !
Joey : Tu es armé ! C’est facile pour toi !
Homme : Tu peux avoir peur d’accord ! Mais ne t’inquiète pas, je n’ai pas du tout l’intention de l’utiliser !
Joey : Rassurant venant d’un type qui disait il y a deux secondes qu’il n’était pas un voleur !
Homme : J’essaie de te mettre à l’aise !
Joey : on ne t’a jamais appris à réfléchir avant de parler ?
Homme : Ce qui est fait est fait ! L’eau coulera sous les ponts on oubliera ! De toute façon il faut qu’on oublie si on veut avoir une relation agresseur victime plutôt sympa ! Tu ne crois pas ?
Joey : Y a-t-il une chance qu’un coup parte tout seul, là dans ton pantalon ? Parce que ce serait vraiment génial !
(Il la plaque contre un mur)
Homme : Tu sais quoi ? Je trouve que tu vas un peu trop loin ! Et je vais peut être te tirer dessus si tu continues ! Aller ! Donnes moi ce que tu as ! Aller dépêche toi !
Joey : 20 dollars, t’es content ?
Homme : Attends, tu plaisantes ? C’est a peine de quoi prendre le bus !
Joey : J’ai laissé mes liasses de billets dans mon autre jean !
Homme : Tu dois avoir… un portable je sais pas ! Tu en as un ?
Joey : Non !
Homme : C’est vrai ça ?
Joey : Oui !
Homme : D’accord je vais te fouiller alors ! Il faut que je vérifie je n’ai pas le choix !
(Joey lui donne son téléphone)
Super !
Joey : J’espère qu’on capte bien, en prison !
Homme : Oh, hé ! Fais attention à ce que tu dis ! Ouah il est tout léger, c’est un joli modèle ! Très classe ! Tu dois pouvoir aller sur Internet avec ça ?
(Joey donne un coup de pied dans le ventre de l’homme et son portable tombe par terre elle le ramasse et essaie de se sauver mais celui-ci la rattrape.)
Homme : Ah ça c’est pas tres gentil !
Joey : Désolé !
Homme : Tu es folle ! Tu ne te dis pas que je pourrais te tuer pour ça ?
Joey : C’est ce que tu vas faire ? Tu vas me tuer ?
Homme : J’en sais rien ! Je n’ai pas vraiment décidé…
Joey : Lève toi tu m’écrases ! Arrête, lâche moi !
(Ils se relèvent tous les 2 et il lui reprend le téléphone.)
Homme : Donnes moi ce téléphone ! Comment tu t’appelles ?
Joey : Ca ne te regarde pas !
(Il sort son pistolet)
Homme : Comment tu t’appelles ?
Joey : Joey
Homme : Joey… hum… j’adore Joey ! J’aime les prénoms de garçons pour les filles ! C’est joli !
Joey : Mes parents seront fiers de le savoir !
Homme : A quoi tu penses Joey ?
Joey : Tu as mon argent mon téléphone qu’est ce que tu veux de plus ?
(Il la regarde avec un petit sourire)
Ca il faudra d’abord me tuer !
Homme : Tu n’es pas mon genre rassure toi ! Tu as une carte de crédit ! Une carte bancaire ! Une de ces jolis carte tres utiles et tres a la mode de nos jours ! Je sais que tu en as une ! Donnes la moi calmement ! Aller, donne la moi sinon il va falloir que je te fouille !
(Joey le lui donnes en colère)
Merci ! En fait les porte cartes c’est jamais tres utile ! Tu feras opposition des que tu en auras l’occasion ! A moins que je te tues … je rigole ! Ah une belle carte bancaire ! Génial ! Voila ce qu’on va faire, tu vas venir avec moi, on va retourner voir le distributeur, tu retireras tout ce que tu pourras et tu me le donneras !
Joey : Je regrette, je n’ai que 27 dollars sur mon compte !
Homme : Je n’y crois pas une seconde Joey ! Une étudiante a Worthington !
Joey : C’est la vérité pourtant !
Homme : prouve le…
(Ils retournent au distributeur et il met la carte dans la machine)
Aller ! Ton code magique ! Je ne regarde pas !
(il se cache les yeux en souriant et Joey compose son code)
47 dollars ? J’ai pris tant de risques pour 47 dollars !
Joey : Tu oublies le téléphone !
Homme : tu as bien des économies ?
(Il appuie sur le bouton et voit apparaître 507 dollars 72 cents)
Bingo ! Ne t’en fais pas chérie, papa t’enverra un gros cheque dés demain matin ! Tu as envie de me mettre un coup de poing dans la figure ? Je te comprends ! Ouai mais… j’ai des factures à payer ! J’estime que c’est plus important que de t’offrir une nouvelle paire de chaussure a la mode ! (il compte les billets sous le regard désespéré de Joey mais en restant toujours sur la défensive).
Joey : Tu ne penses pas à te trouver un travail ?
Homme : Eh j’ai un travail !
Joey : Ah oui tu fais quoi ?
Homme : Ca ne te regarde pas ! Disons que je suis dans le commerce !
Joey : Laisse moi deviner, le télémarketing !
Homme : Très drôle ! Non, je vends des produits pharmaceutiques !
Joey : Ah oui d’accord tu es un dealer !
Homme : Tu dis ça avec tellement de dégoût !
Joey : Ouai bah ce n’est pas un métier pour lequel j’ai beaucoup de respect !
Homme : J’ai des clients qui sont à Worthington ! (Il lui rend sa carte de crédit)
Joey : C’est bien ! Passe me dire bonjour à l’occasion !
Homme : Tu sais… tu vas me trouver insensé mais je t’aime bien Joey ! Ouai a part… la prise de kung-fu tout a l’heure, cette rencontre aura été tres agréable ! Je connais plein de gens qui a ta place seraient mort de peur ! Mais toi tu… tu garde ton sang froid, et puis… ton sens de l’humour ! C’est pour sa que je te tiendrais pas rigueur de ton agressivité de tout a l’heure !
Joey : Merci c’est tres gentil…
Homme : Si la vie n’était pas ce qu’elle etait toi et moi…
Joey : Quoi ?
Homme : …on aurait formé un super couple !
Joey : Tu es beaucoup plus malade que je ne le pensais !
Homme : Aller, tu me trouves pas mal et tu ne dirais pas non… avoues-le
Joey : A oui tu es irrésistible ! Enfin ce qui est vraiment dommage c’est que tu sois un criminel !
Homme : Ah oui c’est facile, la cible idéale ! Je ne suis qu’un affreux dealer !
Joey : Je peux partir maintenant ?
Homme : Non tu ne peux pas ! Je voudrais te poser une autre question !
Joey : Laquelle ?
Homme : T’es vierge ?
Joey : J’ai compris, tu as décidé de m’écœurer maintenant !
Homme : Tu sais que je pourrais te tuer ? Ou même pire ! Hehehehe Je pourrais te violer… J’ai une autre question si tu veux bien !
Joey : Laquelle ?
Homme : Bah… tu es… une fille hein ?
Joey : Ouai.
Homme : Tu as un petit ami ?
Joey : Non
Homme : Mais tu as déjà eu un petit ami ?
Joey : Oui !
Homme : Bon, alors, si tu avais un petit ami en ce moment et qu’il t’aie contrarié, qu’est ce qu’il faudrait qu’il fasse pour que tu accepte de lui pardonner ?
Joey : Il y a une fille qui sort avec toi ?!
Homme : Hé ! Il y a même une fille qui m’a épousé !
Joey : Ah ! Eh bien j’ai beaucoup de peine pour elle !
Homme : Je vois pas pourquoi il n y aurait pas une fille pour chaque dealer dans le monde ! On est pas inhumain Joey ! On est aussi des enfants de dieu !
Joey : Bah oui c’est vrai ! Même Hitler en avait une !
Homme : Exact, Eva Brown ! Elle était mignonne comme tout !
Joey : Je n’arrives pas a croire qu’on soit parti dans une telle conversation mais… t’as jamais pensé à un cadeau pour elle ?
Homme : Euh… des fleurs ?
Joey : Elle est vraiment en colère ?
Homme : Super en colère !
Joey : Nature du crime ?
Homme : J’ai pris des risques avec des gens du milieu…
Joey : Ouai bah il faudra beaucoup plus que des fleurs !
(Joey le contourne et part vers la porte.)
Homme : Pas mal ton manteau…
Joey : Merci…
Homme : Où tu l’as eu ?
Joey : Euh… c’est un cadeau…
Homme : Tu me le donnes ?
Joey : Tu rigoles ! Mais non !
Homme : Ca c’était pas une question ! dit-il en montrant son pistolet dans son pantalon.
Joey : Tu me voles mon manteau ?! Je le crois pas ! Tu me voles mon manteau ?!
Homme : Ouai mais qu’est ce que ça fait ? Au point où j’en suis…
Joey : Il fait froid dehors !
Homme : Eh ouai il fait froid dehors ! Pas mon problème ! Donnes-moi ce manteau !
(Joey n’y crois pas mais enlève son manteau tout de même pour lui donner).
Ah ! Il est très classe ! Ouai, et c’est ça taille ! Il va lui plaire ! Merci !
Joey : Tout le plaisir est pour moi…
Homme : Bon je te laisse ! Au revoir ! (Il commence a partir puis se retourne) Oh ! Un dernier conseil, inutile d’aller à la police et de porter plainte, ça ne servirais à rien crois-moi !
Joey : Merci du conseil !
Homme : Bon eh bah… (Il regarde l’écharpe qu’il lui avait prit et la lui met autour de coup) sois prudente !
(il sors enfin de la banque et Joey se retrouve seul… elle sors donc également et marche vite dans la rue encore un peu secoué après son aventure… soudain elle entend siffler derrière elle et se retourne voyant l’homme qui l’avait agressé en plein milieu de la route lui faire signe, celui-ci se fait soudainement écrasé par une voiture et reste par terre inconscient. Joey met du temps à réagir mais s’approche du corps et récupère son manteau, elle regarde à l’intérieur et retrouve les 500 dollars qu’il avait volé, ensuite elle cherche dans le manteau de l’homme après son téléphone mais celui-ci se réveille et lui attrape le bras.)
Joey : Il faut que j’appelle, t’es blessé !
Homme : C’est ça tu vas appeler la police !
Joey : Bien sur, oui mais je vais leur demander de venir avec un ou deux pansements !
Homme : Je vais bien !
Joey : Tu parles, il y a deux secondes j’ai cru que tu étais mort !
Homme : Je te parle, tu vois bien que je suis pas mort !
Joey : Pas encore !
Homme : Attends… (il cherche le portable mais celui-ci lui échappe des mains et glisse sur le verglas par terre, Joey part le ramasser) Hé ! Reste la ou je te tues !
Joey : Tu ne tireras pas !
Homme : Tu paries ? Tu paries combien ?
Joey : Non tu en tireras pas tu m’aimes bien ! Tu as apprécié de m’avoir rencontré !
Homme : Ouai, je sais, mais je vais pas aller en tôle !
Joey : Non ! Mais tu vas aller à l’hôpital ! Avant d’aller en tôle…
Homme : (il charge le pistolet) C’est encore moi qui décide !
Joey : D’accord… je vais faire quelques pas… ramasser mon téléphone… et s’il fonctionne… j’appellerais pour qu’on envoie une ambulance ! Si tu veux tirer… fais le le !
(L’homme la regarde un moment puis appuie sur la détente, mais il n y avait pas de balles dans le chargeur !)
Quoi ?! Il a jamais été chargé ! (elle lui prend le pistolet des mains).
Homme : J’ai jamais eu le temps d’acheter des balles… ça a marché en tout cas !
Joey : Bon aller, j’appelle !
Homme : Non, arrête, rentre chez toi, je vais bien !
Joey : Ah oui, oui ça se voit !
Homme : Attend ! Je vais bien ! (Il se lève et sourit) je vais bien ! (il retombe immédiatement sur le sol allongé en riant)
Joey : Je demande une ambulance !
Homme : Ouai… fais comme tu le sens !
Joey : (elle ramasse enfin son portable et appelle puis revient vers lui) Ils arrivent…
Homme : Les flics aussi ?
Joey : Bien sur !
Homme : Hé, bravo, tu dois être contente !
Joey : Ah oui, très contente ! J’adore passer mes soirées dehors !
Homme : Tu ne peux pas nier la poésie de cette histoire…
Joey : Mais de quoi tu parles ?
Homme : (il sors des cigarettes de sa poche mais les fait tomber du paquet) Tu crois que c’est un accident ? C’était pas un accident Joey ! Cette bagnole m’a renversé parce que je m’étais mal comporté avec toi… C’est un mauvais karma ! J’ai payé…
Joey : Je peux peut-être t’aider ?
Homme : T’as pas de l’héroïne ?
Joey : Pas sur moi, non…
Homme : Alors ferme la et va t-en…
Joey : Oh, sur un autre ton !
Homme : (il sort un briquet mais celui-ci glisse par terre, Joey vient et lui allume sa cigarette puis s’assied près de lui)
Tu fumes toi aussi ?
Joey : Non… ma mère en est morte, je pourrais jamais…
(Il rigole)
Qu’est ce qui te fait rire ?
Homme : C’est mon père… il a eu un cancer du poumon… je fume quand même !
Joey : C’est ça que tu vends ? De l’héroïne ?
Homme : Non… de l’extasie plutôt ! T’as jamais essayé ?
Joey : Non, je suis contre la drogue…
Homme : Moi non plus j’aime pas ça… c’est la drogue qui m’aime !
Joey : Je peux te poser une question ?
Homme : Je suis la, j’ai pas le choix !
Joey : Quand on vend de la drogue, on se fait pas mal d’argent ? (Il acquiesce) Alors pourquoi tu t’amuses à terroriser les étudiantes au milieu de la nuit ?
Homme : En fait Joey… l’industrie dans laquelle je travaille connaît des hauts et des bas comme dans tous les métiers ! Et je traverse une mauvaise passe… Et puis j’ai une ravissante épouse qui est plus qu’exigeante !
Joey : D’accord, et qu’est ce qu’elle pense du métier que tu fais ?
Homme : Ca l’enchante pas ! Elle a finit par me mettre dehors il y a un mois… Depuis je fais ce que je peux pour reconquérir son petit cœur…
Joey : Tu veux que je l’appelle ?
Homme : Non.
Joey : Tu crois pas qu’elle a besoin de savoir ce qui t’arrives ?
Homme : Moi je veux pas qu’elle le sache, d’accord ?
Joey : Comment tu l’as rencontré ?
Homme : Oh… à l’école… c’était au lycée. Elle s’intéressait a moi… j’avais jamais remarqué… j’avais jamais osé l’imaginer… Et puis un jour, elle m’a regardé et elle m’a sourit ! Comme ça, sans aucune raison ! Ca a été la fin pour moi… C’est marrant de voir comme la roue tourne, comme les choses changent ! Tu te réveilles un matin, t’es le maître, tu contrôles tout ! Et le lendemain t’es a la merci d’une autre personne… Comme toi et moi tiens !
Joey : Il n y a pas de toi et moi !
Homme : Je peux te demander quelque chose ?
Joey : Je t’écoute, j’ai pas le choix je suis la !
Homme : Pourquoi t’es sympa avec moi ?
Joey : Inutile d’être docteur pour voir que tu es mal en point !
Homme : Mais peut importe, beaucoup seraient partis en me laissant pour mort !
Joey : C’est peut être parce que moi j’ai tres envie de te voir aller en prison !
Homme : Ca, c’est bien vu !
Joey : Mon père était trafiquant de drogue !
Homme : (il rit) Sans blague ? Ah c’est vrai, on s’est rencontré à un meeting syndical une fois ! Comment il va ?
Joey : Il est en prison !
Homme : Ah !
Joey : Il a été arrêté… Je penses que toute ma vie je me demanderais comment mon père a pu en arrivé la… il avait une femme, 2 filles qui le prenait pour un héros… c’est peut être pour ça que je suis gentille avec toi, je veux comprendre…
(La police arrive enfin et l’ambulance également, ils s’occupent directement de l’homme et un agent aide Joey à se relever.
Agent : Ca va mademoiselle ?
Joey : Oui ca va…
Agent : Il vous a agressé juste avant l’accident ?
Joey : Oui, c’est ce que je vous ai dit !
Agent : J’aurais moins de travail si sa arrivais plus souvent ! Venez on va vous emmener à l’hôpital, pour un simple contrôle !
Joey : Non, non j’ai rien. Laissez moi partir… (Joey s’évanouie
Ambulancier : J’arrive !
(il s’occupe d’elle et lui prend son poul puis on voit Joey assise sur un lit d’hôpital, aux urgences, les yeux fermés)
Docteur : Tout est bien qui finit bien mademoiselle Potter !
Joey : Je vais bien ?
Docteur : Oui ça va, vous avez été un peu choquée, mais après ce que vous venez de vivre c’est normal ! Vous avez parlé aux policiers ? (Elle acquiesce) alors rentrez vous reposer ! Vous voulez qu’on prévienne quelqu’un ?
Joey : Non ça va !
Docteur : Parfait, alors je vous laisse ! Soyez prudente !
Joey : Excusez moi, comment va ce…ce garçon ?
Docteur : Ah vous parlez du voyou ? Pas très bien ! Il est en chirurgie, plusieurs hémorragies internes…
(Le docteur part et Joey sort un peu déboussolée des urgences pour partir quand elle voit une petite fille toute seule au milieu du couloir, elle va la voir)
Joey: Bonjour !
Petite fille : Bonjour !
Joey : Où sont tes parents ?
Petite fille : Ils sont beaux tes cheveux !
Joey : merci les tiens aussi ils sont beaux ! Est-ce que tu veux qu’on essaie de retrouver ta maman et ton papa ? Viens !
(La petite fille acquiesce et prend la main de Joey. Elles avancent un peu et voient une femme blonde à l’accueil qui est la mère de la petite fille)
Petite fille : Maman !
La mère parlant a la dame de l’accueil : Elle a les cheveux châtains, les yeux bleus, elle est quelque part ici !
Petite fille : Maman !
La mère : (elle la prend dans ses bras) Oh ma chérie excuse moi ! Maman est étourdie ! Merci infiniment
Joey : Je vous en prie… elle est adorable !
La mère : Oui elle est adorable surtout après m’avoir fait une grosse frayeur ! Merci encore !
Joey : Je vous en prie !
La mère : Est-ce que vous pourriez me rendre encore un service ? Oh… pardon… non non ça ne fait rien…
Joey : Si si dîtes moi !
La mère : Est-ce que vous pourriez me la garder 5 minutes ? Je cherche mon mari…
Joey : Avec plaisir !
La mère : Oh vous êtes gentille, merci beaucoup !
Joey : Tu viens ? (Elle prend la petite par la main et va s’asseoir sur les sièges de l’entrée)
Petite fille : Si j’étais a la maison, je dormirais déjà !
Joey : Oui tu es sûrement tres fatiguée !
Petite fille : Oui… Mon papa il est malade…
Joey : Ne t’en fais pas il va bientôt guérir !
Petite fille : Il me fait des surprises, il m’emmène au cinéma des fois !
Joey : Ah oui ? Alors il est tres gentil !
Petite fille : Il faut qu’il reste a l’hôpital, il a été renversé par une voiture !
(Joey fait le rapprochement avec l’homme qui l’a agressé et fait une drôle de tête puis la mère de la petite fille revient et lui tend un café)
La mère : Pour vous !
Joey : Oh merci !
La mère : Oh c’est gentil, je ne sais vraiment pas comment vous remercier !
Joey : Oh ça m’a fait plaisir !
La mère : Je déteste la façon dont ces infirmières me regardent ! Comme si j’étais une mère inconsciente… C’est quoi votre nom ?
Joey : Je m’appelle Joey
La mère : Enchanté Joey, je m’appelle Grace, et cette petite puce c’est Sammy !
Joey : C’est un prénom de garçon… c’est jolie !
Grace : C’est ce que dit son père…
Joey : Est-ce qu’il va bien ?
Grace : J’en sais rien, il est en chirurgie, un accident de voiture je crois… ils ne m’ont pas donné de détails ! On est séparés…
Joey : Très bien ! J’espère que tout va s’arranger !
Grace : Et vous ? On peut savoir ce que vous faites a l’hôpital en plein milieu de la nuit ?
Joey : Euh… un homme m’a agressé…
Grace : Et ça va ?
Joey : Je crois ! Encore sous la choc !
Grace : Ouai, j’imagine… Je suis vraiment désolé, je crois qu’il y a rien de plus horrible !
Joey : C’est vrai que c’est pas génial…
Grace : Au moins vous êtes vivante et vous pouvez en parler !
Joey : C’est sur ! Parlez moi de votre mari !
Grace : C’est… un paumé comme on dit !
Joey : Ah ! Désolé…
Grace : Il ne l’a pas toujours été ! Je crois qu’on s’est marié trop jeunes, on ne savait pas encore qui on était ! Enfin… oh, c’est une longue histoire… vous êtes étudiante ?
Joey : Oui
Grace : C’est bien ! Il faut continuer ! Moi j’ai tout abandonner pour le suivre… on pensait que la réussite nous attendait en ville… en fait… ça n’a pas marché ! Mais le pire c’est que cette petite puce l’adore…
Joey : Les filles et leur papa chéri…
Grace : Ca me fend le cœur… il y a un mois j’ai fini par le mettre dehors ! Pour moi c’était le seul moyen de vivre tranquille sauf que j’avais pas pensé que la petite se réveillerait toutes les nuits en pleurant ! Je sais plus quoi faire, a cet age la je peux pas lui demander de comprendre qu’on vivra beaucoup mieux sans son pere !
Joey : Est-ce qu’il y a une chance que sa s’arrange entre vous ?
Grace : Ouai, possible ! Avec l’aide de psychothérapeutes spécialisés dans les menteurs, les voleurs, les drogués ! Oh je suis désolé… Je raconte ma vie…
Joey : Non, c’est moi ! Je suis curieuse…
Grace : Le type qui vous a agressé… il a réussi a s’enfuir ?
Joey : Euh… pas exactement non…
Grace : Ils l’ont attrapés ?
Joey : Il avait un revolver… il m’a prit mon argent, m’a volé mon manteau et il est parti ! Mais au moment où il traversait la rue… une voiture l’a renversé…
Grace : Eh bah il y a une justice !
(Joey la regarde et Grace comprend que c’est son mari en fait qui a agressé Joey)
Et où sa s’est passé ?
Joey : Au centre ville…
Grace : Bien sur… Joey, je crois que je vous dois des excuses ! L’ordure, la crapule qui vous a agressé est probablement mon mari !
Joey : Eh bien si sa peut vous rassurer, il l’a fait gentiment…
Grace : Génial ! On pourra l’inscrire comme épitaphe : il l’a fait gentiment ! Il a gâché la vie de sa fille, mais il l’a fait gentiment ! J’ai rien a faire ici !
Joey : Vous ne l’attendez pas ?
Grace : Non, pourquoi est ce que j’attendrais ?
Joey : Pour savoir comment il va !
Grace : Je m’en fiche complètement ! Qu’il y reste ou qu’il s’en sorte je ne vois pas quelle différence ça peut faire pour moi !
Joey : Et pour elle ?
Grace : Croyez moi je crois qu’il est préférable qu’elle commence a l’oublier ! Ecoutez je suis vraiment désolé j’aimerais pouvoir dire ou faire quelque chose qui puisse effacer ce qui s’est passé cette nuit… je vous en prie laissez moi m’en aller !
Joey : Excusez moi, je sais que ce ne sont pas mes affaires mais pour une raison étrange je me sens concernée ! J’ai été cette petite fille ! Elle ignore que son père est un paumé ! Elle se dit qu’il est le plus beau, le plus grand le meilleur papa du monde ! Et même s’il ne l’a pas été ce soir laisse zlui au moins une chance à elle de…
Grace : De quoi ?
Joey : De dire au revoir…
Grace : Vous avez raison sur un point ! Ce ne sont pas vos affaires !
(Elle s’en va avec la petite dans les bras et le docteur arrive)
Docteur : Qu’est ce que vous faites encore la ?
Joey : Bonne question ! Si c’est sa femme que vous cherchez elle…
Docteur : Non pas du tout ! C’est vous qu’il veut voir ! Il est mal en point, la voiture ne l’a pas raté je ne sais pas si vous avez une idée de la gravité de ses blessures… Il est au plus mal ! On a fait ce qu’on a pu ! On ne sait pas encore s’il faut le réopérer… Vous savez vous n’êtes pas obligée d’y aller…
(le médecin ouvre la porte et Joey entre, L’homme se trouve allongé sur le lit les yeux fermés, il est tres mal en point et agonise)
Homme : Comment tu me trouves ?
Joey : Très mal ! Tu as une salle tête !
Homme : Je crois que je pourrais m’excuser mais…
Joey : Oui quel intérêt ! J’ai pas l’intention de te pardonner !
Homme : Ca me parait normal !
Joey : J’ai vu ta femme !
Homme : Elle est la ?
Joey : Elle était la ! On a discuté, elle est partie !
Homme : C’est ma Grace…
Joey : Et ta fille… c’est une merveille ! Dommage qu’elle ait un pere aussi nul que toi !
Homme : je crois savoir que ton pere était assez nul aussi et tu t’en ai pas mal sortie !
Joey : Tu ne sais strictement rien sur moi !
Homme : Ouai mais…je devine qui tu es ! Plutôt douée, amusante, relativement craquante ! Tes amis doivent adorer ta compagnie ! Enfin sauf… quand tu fais la maligne…
Joey : Qu’est ce que tu veux ?! Qu’est ce que tu veux ? Pourquoi tu as demandé a me revoir ?
Homme : Demande moi pourquoi, et je te le dirais
Joey : Pourquoi quoi ?
Homme : Pourquoi au lieu de faire le bien ton pere a choisi de faire le mal, je penses que je te dois au moins ça ! Apres ce que je t’ai fait endurer ce soir…
Joey : J’écoute !
Homme : Tu sais pourquoi j’ai tellement besoin d’argent ? Il y a quelques semaines, Grace m’a demandé d’emmener Sammy à l’école ! Pourquoi elle a fait ça ? J’en ai aucune idée ! Un petit moment de faiblesse… elle m’a donné 500 dollars pour payer les frais de garderie… et qu’est ce que j’ai fais ? J’ai déposé ma fille à l’école et j’ai dépenser l’argent dans la dope…
Joey : Emouvante ton histoire ! Je comprend pas !
Homme : C’est simple, j’aime ma femme, j’aime ma fille mais… je suis comme je suis ! On ne peut rien y changer ! Tu veux savoir pourquoi les gens font ce qu’ils font ? Eh ben y a pas d’explication ! Il le font c’est tout !
Joey : Non c’est débile ! Si tu aimais ta fille, si tu l’aimais vraiment ! Tu ne ferais pas ce genre de chose !
Homme : Tu te trompes ! J’adore ma fille, je l’aime comme un fou ! Je l’aime tellement que je préfère être stone que d’affronter tous mes défauts… parce que j’y arrive pas…
Joey : Quand ta fille aura 15 ans et qu’elle viendras te voir pour te demander pourquoi tu n’as fais aucun effort, qu’est ce que tu lui diras ?
Homme : Grandis ! Grandis, vis ta vie… et ne m’en veux pas…
Joey : Tu vois j’admire ton courage ta bravoure, seulement ça n’a aucun sens… Pour rembourser cet argent tu aurais fait n’importe quoi ! Et finalement tu vas mourir tout seul… qu’est ce que ça fait ?
Homme : Tu parles… on meurt tous tout seul !
Joey : Oui bonne réponse ! Bon je vais te laisser, j’espère qu’il y a une vie après la mort !
Homme : Hé, tu crois qu’elle pourra me pardonner ?
Joey : Ta fille ?
Homme : Ouai…
Joey : Pour mes 10 ans, mon père m’avait emmenée au parc… si tu connaissais Mike Potter tu saurais que ce n’est pas rien ! Pour ce genre de choses il avait jamais le temps… mais il m’a emmené ! On a joué pendant des heures, la course, les pirouettes c’était génial ! Ce jour la j’étais comblée ! Les gens sur place semblaient l’apprécier… tout le monde avait l’air de le connaître ! J’étais plus que fier d’être sa fille… On aurait dit le maire de la ville en personne…Des années plus tard j’ai réalisé qu’il vendait de la drogue à ces gens là !
Homme : tres émouvante ton histoire… où tu veux en venir ?
Joey : Je veux t’expliquer que… mon pere est quelqu’un d’horrible, c’est sur ! Je veux dire, il était du genre a tromper ma mère avec une serveuse alors qu’elle mourrait d’un cancer et à abandonner ses enfants, à partir, à revenir, à tout faire de travers à tel point que s’en était presque comique ! Mais tu sais quoi ? Cette journée au parc… ça restera toujours la meilleure, la plus belle journée de ma vie…
Homme : Ah ouai ?
Joey : Ouai !
Homme : C’était quoi cette chanson tout a l’heure ?
Joey : Quelle chanson ?
Homme : Ce que tu chantais dans la rue ce soir…
Joey : Avant que tu n’entres dans ma vie ?
Homme : Ouai…
Joey : Ah, c’était… une comptine que mon pere adorait chanter pour moi…
Homme : Ah oui ? Comment c’est ? Dans le ciel… les oiseaux passent… chaque fois… que tu es la… c’est qu’ils aiment… comme moi… être près de toi… (Joey et lui fredonne la chanson ensemble) et les étoiles… soudain apparaissent…oui chaque fois… que tu es là… Comme moi… elles veulent être… près de toi… (Joey verse une larme et l’oscilloscope s’arrête, les médecins entrent dans la chambre mais il est trop tard)
(Joey arrive dans les couloirs de l’entrée et y retrouve Grace et Samy a l’accueil, Joey fait non de la tête en regardant Grace pour lui dire que son mari n’a pas survécu, celle-ci part s’asseoir en pleurant, Joey se baisse au niveau de Sammy)
Joey : Coucou Sammy !
Sammy : Dis, est ce que mon papa il a été méchant avec toi ?
Joey : Non ! Il a été drôlement gentil avec moi !
Sammy : C’est vrai ?
Joey : Ouai… j’ai voulu traverser la rue, je rêvais j’ai pas fait attention, et une voiture etait sur le point de me heurter mais ton papa s’est jeté au travers de la rue pour ma pousser vers le trottoir ! Il m’a sauvé la vie ce soir !
Sammy : Tu entends maman ? Mon papa c’est un héros !
(Grace vient prendre sa fille dans ses bras et murmure un merci a Joey qui lui fait un signe de tête et un sourire triste alors qu’elle pleure de nouveau… Puis Joey sent les billets dans sa poche de manteau, elle les sort et les met dans le sac de Grace qui est sur la chaise puis se dirige vers la sortie de l’hôpital et s’en va enfin…)