Chambre de Joey et Audrey
Joey est en train d'étudier sur son lit alors qu'Eddie est couché à côté d'elle et lui fait des bisous dans le cou.
Eddie : Joey.
Joey en plein dans ses cours : Je travaille.
Il essaye de lui faire un bisou sur la bouche mais elle se repousse légérement pour voir ce qu'elle écrit.
Eddie : Joey.
Joey : Je travaille encore.
Eddie : Mais pourquoi tu veux rien faire avec moi ?
Joey : Comment ça rien faire, explique toi ?
Eddie : C'est vrai, depuis mon retour, rien du tout. C'est à nouveau l'abstinence, problème d'hygiène, quelque chose que tu ne veux pas que je vois ?
C'est à ce moment que la porte s'ouvre sur Audrey qui entre avec ses valises toute sourire.
Joey se levant : Audrey !
Audrey : Salut ma puce !
Joey la prenant dans ses bras : Oh, quelle surprise !
Eddie est toujours dans le lit de Joey et les regarde un peu vexé par l'attitude de Joey.
Audrey s'adressant à Eddie : Oh, t'as laissé tomber les études, quelle tristesse, la mort d'un vieux rêve. (S'adressant à Joey) Devine qui était dans l'avion avec moi.
Joey : Audrey, c'est demain que tu devais rentrer ?
Audrey : Exact. J'ai été libérée pour bonne conduite. Bon, en réalité, il paraît que c'est parce qu'ils avaient besoin d'une chambre pour Courtney Love (Joey la regarde souriante et lui touche les cheveux) Devine qui était dans mon avion.
Eddie : Oh, le pilote, les hôtesses et toutes sortes de passagers.
Audrey : Très drôle mais non. Je parle d'un canon, du plus sexy des hommes vivants sur le sol américain.
Joey : Audrey, tu veux pas t'asseoir, te détendre ?
Audrey : Je reste debout pour jouer à devine qui était dans l'avion. Crois-moi, ça vaut vraiment le coup.
Joey : Bon, d'accord, alors euh...Brad Pitt ?
Audrey : Tu te concentres un peu Potter. T'aurais déjà dû trouver. C'est quelqu'un de 100 fois plus sexy. Là, je te parle du rêve de toutes filles intelligentes.
Eddie : Stalone ?
Audrey et Joey rigolent.
Audrey regardant de nouveau Joey : Le Dr Drew, Joey.
Joey : Tu m'étonnes là, j'avais pensé qu'il était...comment dire...trop clinique à ton goût.
Audrey : Oh, ça c'est un truc qu'on attrape en cure. Tu vois, on repère celui qui est le plus craquant en blouse blanche.
Eddie : C'est qui ce Dr Drew ?
Audrey : T'es sérieux ?
Joey : Tu sais, le Dr Drew et Adam Carolla, les animateurs de Loveline ?
Audrey : Oui, l'émission de radio où ils tentent de répondre à des loosers pathétiques atteints de dysfonctionnement sexuel majeur.
Joey : Ils ont commencé à la télé.
Eddie les regarde mais rien de plus.
Audrey : Oh, dis donc Joey, on dirait que ce brave garçon était tellement occupé à vivre sa vie qu'il a allégrement ignorer la culture populaire.
Eddie sérieux : C'est quoi la culture ? (Joey se retourne horrifiée) Je rigolais.
Audrey : Bon sang, à ton avis, quelles sont mes chances ?
Joey : Bah euh, je dirais qu'elles sont certaines vu qu'ils débarquent à Boston Bay demain.
Audrey : Quoi, quoi, quoi ??? Qu'est-ce que tu dis ? Oh, où est-ce que j'étais passée. Oh, c'est vrai, je faisais une cure.
Joey : Oui, ils veulent lancer une espèce de collecte de fonds pour leur centre d'écoute et Jen animera la soirée.
Audrey : Oh, génial, c'est parfait ça, elle se chargera de faire les présentations. Je le sentais, c'est mon destin. Je vais au petit coin.
Elle s'en va et Joey sourit. Elle rejoint Eddie et reprend ses cours.
Joey : Elle est revenue...
Ils rigolent tous les deux.
Générique
Association
Jen est assise au bureau et essaye de démêler le cordon du téléphone. Elle se lève alors d'un coup et s'adresse à l'ensemble des personnes présentes dans la salle.
Jen : C'est trop demandé, je suppose d'investir dans des téléphones sans fil ?
CJ arrive en souriant : C'est l'idée d'animer la soirée qui te rend nerveuse ?
Il s'asseye sur le bureau. Jen fait oui de la tête et sourit un petit peu.
CJ : Oui. Qui c'est, tu vas peut-être devenir une star de la radio ou de la télé après ça, ça peut être bien pour toi. (Jen regarde fixement le fil du téléphone qu'elle essaye toujours de démêler) J'ai l'impression que ça va pas. T'es tendue ?
Jen : Non, ça va. Tout va bien.
CJ souriant : Oh. Viens-là, asseye toi. (il tire une chaise)
Jen : Non, ça va.
CJ : Si, si, si, si. Viens ici, assied-toi. (il la tire par le bras et l'asseye sur la chaise pour commencer à lui masser la nuque) Alors, ça te fait du bien ? Je me disais, qu'après cette soirée, on pourrait aller chez moi, boire quelque chose. Du faux champagne et en fond sonore, un peu de Fleetwood Mac.
Jen : Je regrette.
CJ : D'accord, oublions Fleetwood Mac.
Jen se relevant pour lui faire face : Non, euh...Non, je veux dire, je peux pas. C'est pas une question de fonds sonores.
CJ : C'est quoi alors ?
Jen : Il faut que j'aide ma grand-mère.
CJ : Je l'aiderais avec toi, pas de problème.
Jen : Je crois pas que ce soit une bonne idée.
CJ : Pourquoi ?
Jen : Parce que toi et moi c'est terminé. A ce soir.
Elle s'en va laissant CJ perplexe.
Chambre de Joey et Audrey
Joey est en train de ranger ses affaires.
Eddie : Joey ? (il est assis sur le lit de Joey en train de manger quelque chose)
Joey : Oui Eddie ?
Eddie : On a pas eu le temps d'aller au bout de notre conversation.
Joey : Rappelle moi de quoi il s'agissait ?
Eddie : On parlait de la répulsion que je t'inspire.
Joey : Qui a dit que je te trouvais repoussant ?
Eddie : Dans ce cas, pourquoi tu fais rien avec moi ?
Joey : Mais arrête avec cette expression "ne rien faire avec moi". Ouh, ça m'horripile ce truc.
Eddie : Désolé
Joey : Et euh...Et j'ai aucune envie de parler de ça.
Eddie : Mmh, de quoi ?
Joey : Ne fais pas l'idiot.
Eddie : De quoi, de sexe ? Tu veux pas parler de sexe ?
Joey : Non.
Eddie : Pourquoi ?
Joey : J'en sais rien, c'est...je veux pas, c'est tout.
Eddie : Bon, c'est très clair. Tu as beau le nier, tu me trouves repoussant.
Joey : Non, je ne te trouve pas du tout repoussant.
Eddie : C'est pas grave. Tu serais pas la première que je dégoûte.
Joey attendrie : C'est vrai ?
Eddie : Bien sûr que non.
Joey : Eddie, tu sais quoi ? Ca t'avanceras à rien de parler de sexe. Non parce que ça me met mal à l'aise et j'aime pas.
Eddie : Je vois ça.
Audrey sortant de sous son duvet avec les cheveux en bataille : Oh mais qu'est-ce que vous êtes lourds. Qu'est-ce que vous attendez pour vous taire et pour passer à l'act ?
Joey : Je dois y aller, j'ai un examen.
Eddie : Bon ben très bien. On pourra peut-être relancer le débat à ton retour.
Joey : Avec joie.
Joey s'en va les laissant seul.
Audrey : Ca te tente un petit câlin ?
Eddie : Non.
Audrey : Encore heureux. C'était un test mon pote. Brise lui encore le coeur et crois-moi, là, je te tue, t'as saisi ?
Eddie : Ouais
Il lui balance un peu de nourriture et elle retourne sous son duvet.
Jack et David sont dans un hall en train de contrôler les billets.
Jack à un jeune homme : Voilà.
David à une jeune fille : Bonne soirée.
Jeune homme : Salut
David : Salut.
Jeune homme : Euh, au fait, les sièges sont numérotés ou comment ça marche ?
David lui tendant son billet : Non, on s'assied où on veut, le premier arrivé est le premier servit.
Jeune homme : Ah super, donc si je veux être placé près de quelqu'un en particulier, le mieux c'est de le lui demander ?
David : Euh, oui.
Jeune homme : D'accord. Tu y vas accompagné ?
David surpris : Moi ?
Jeune homme : Oui, y a un problème ?
David : Au fait, aucun. C'est pas gênant dans l'absolu mais...il va falloir que tu vois ça avec mon petit ami, Jack.
Jack se tournant : Tu m'as appelé ?
David : Oui, je voudrais te présenter ce garçon qui a eu l'excellente idée de me draguer. Jack, voici...
Jeune homme lui tendant la main : Fred. Salut. Je savais pas. Désolé.
Jack : Pas de problème. C'est cool. Enfin, je veux dire, non, c'est pas cool évidemment. Même si occasionnellement, j'aime bien l'envoyer faire le trottoire.
Fred rigolant : Je vois.
Jack : Ravi de te connaître Fred.
Fred : Euh, moi aussi Jack.
Il s'en va les laissant travailler.
David acceuillant une autre personne : Salut. (s'adressant à Jack) Il a l'air sympa.
Jack : Ouais.
Salle
Jen un plateau dans les main arrive sur le podium : Oh, mais pourquoi je fais ça ?
David : manger du fromage ?
Jen : Non, ça. J'ai pas...J'ai pas la carrure nécessaire. Suppose que personne me parle ? Mais au bureau, c'est différent, je peux raccrocher s'ils parlent pas. Suppose que personne ne pose de questions ? Qu'est-ce que je fais moi face à eux ?
David : Tu t'enfuis, tu te caches et tu te mets en position foetal en priant pour que personne ne te retrouve.
Jen : Il me faut une bouée.
David : Une bouée ?
Jen : Une bouée de secours. Un type avec des qestions préparées à l'avance. Ce serait la solution pour meubler les silences.
David : Non. Ne me regarde pas. Je souffre d'une terrible glaustrophobie. (Jen le regarde mais ne comprend pas) Je ne parle pas en public. Donc euh...mon rôle ce soir se limitera strictement au contrôle des billets. (il voit CJ qui arrive) D'ailleurs, je dois y aller là. Bonne chance (il la prend dans ses bras et lui fait un bisou)
Jen : Merci
Elle se retourne et voit CJ. Elle est mal à l'aise.
CJ : Salut.
Jen : Salut.
CJ : Alors...
Jen : Oui, alors...Je peux savoir ce que tu fais ici ?
CJ : Je suis censé t'aider normalement.
Jen baissant la tête : Euh, ouais.
CJ : Bon...A propos de ce qui c'est passé tout à l'heure...
Jen : Ca n'est ni l'heure, ni l'endroit de revenir là-dessus. Je suis désolée...je...j'ai un paquet de notes à revoir et...j'ai de la charcuterie et du fromage en coulisse qui risquent de prendre un coup de chaud.
Elle s'en va le laissant seul.
CJ : D'accord. Je vais me préparer alors.
Audrey arrive à ce moment en coulisse vers Jen.
Audrey : Ouh la la, où est-il ?
Jen : Qui ?
Audrey : Qui ? Oh qui ? Jen, Jen ma chérie, ne fais pas l'innocente. Pourquoi te fatiguer, tu ne peux pas nous séparer. C'est notre destin, tu entends, notre destin. Jen, j'étais dans le même avion que lui.
Homme rigolant arrivant derrière elle : Eh, rentrez vos griffes mesdemoiselles. Inutile de vous battre. C'est pas la place qui manque sur le yacht de luxe d'Adam Carrola.
Jen : J'ai bien de ne pas avoir les qualités requises pour être acceptée à bord. Ravie de vous avoir vu.
Elle s'en va les laissant seuls. Audrey se tourne pour lui faire face.
Adam : Eh ben. Bon, et toi, tu aimerais grimper à bord ?
Audrey : Ce n'est pas de vous que je parlais rigolo. Moi, en fait, je cherche le Dr Drew.
Adam : Plinsky ?
Audrey : Oui, oui ! Est-ce que vous savez où il est ?
Adam : Ah, il est sûrement allé s'acheter un cerceuil parce qu'il est vieux. C'est un vieillard. Il pourrait être ton grand-père. Moi, c'est différent. J'ai peut-être l'âge de ton père et encore. En plus de ça, il est barbant et pas plus de mortel, il arrête pas de nous prendre la tête avec ces pneumoragies et ces hépatites G. Crois-moi, je le connais l'oiseau, je partage sa chambre d'hôtel. Ouais, le petit budget.
Audrey : Oh mon dieu. C'est vrai, vous avez la même chambre ? Dites-moi tout. Est-ce que vous l'avez vu tout nu ?
Adam : Ouais...ouais des dizaines de fois.
La salle commence à se remplir et chacun prend place. Jack est assis et attend quelqu'un alors qu'il se fait accoster par Fred.
Fred : Je ne voudrais pas te faire peur mais ça va bientôt être l'émeute pour avoir ce siège.
Jack : Ah salut.
Fred : Salut. Jack, c'est ça ?
Jack : Ouais.
Fred : Fred. Et où est ton petit ami ?
Jack : Euh, c'est drôle, je me posais la même question. En tout cas, c'est sûr qu'il n'est pas avec moi.
Fred : Mais, il est réservé ? (Jack le regarde bizarrement) Le siège ?
Jack : Euh, ben, il était réservé, ouais. C'est pas grave, vas-y, assied-toi.
Il se lève pour le laisser passer et se rasseye. Fred le regarde et Jack lui sourit, mal à l'aise et géné par cette situation.
Joey et Eddie arrivent dans la salle.
Eddie : Bon, autant te prévenir, c'est finit.
Joey : Quoi ?
Eddie : mon assurance.
Joey : Est-ce qu'on parle toujours de la même chose ?
Eddie : C'est terminé. Finito. Aussi mort que le disco. Tu avais réussit à me faire croire que j'étais doué pour ça.
Joey : Pour ça quoi ?
Eddie : Ce dont quoi les gentils petits couples qui s'aiment ont tendance à s'engager en fin de soirée.
Joey : Mais tu sais parfaitement que tu es doué. Alors, je t'en supplie, est-ce qu'on pourrait cesser d'en parler ? (Elle s'engage dans une allée à la recherche de place vide pour s'asseoir. Eddie la suit)
Eddie : Non. Non, désolé, on ne peut pas. Le but de la soirée c'est de réunir des gens dans une salle et de les faire parler de leurs problèmes.
Joey : On est taré mais on n'a rien à voir avec ces gens là alors ferme là. Assis. (ils s'asseyent ensemble sur les sièges)
On retrouve Jack qui discute avec Fred.
Jack : Il est allongé sur le sol, il a la langue qui lui sort de la bouche et les vautours qui volent autour de sa tête et dit : Chut, nous allons bientôt atterir.
Fred rigolant : Eh ben dit donc, tu vas cartonner avec ton histoire.
Jack : Non, je pense à des trucs encore plus sordides.
David arrivant à ce moment : Du genre, pas garder de place à ton petit-ami ?
Jack mal à l'aise : David, tu te souviens sûrement de...
David : Ouais, ouais je m'en souviens. (A l'attention de Fred) Je suis très content de te revoir. (A l'attetion de Jack) Je croyais qu'on avait dit à droite de la scène ? (Les lumières commencent à s'éteindre et les applaudissements fusent)
Jack : A droite. Oui, c'est vrai mais moi, je pensais à droite, quand on est sur scène. Enfin, dos à la scène. Je veux dire en bref, quand on vient des coulisses, tu vois ? (Un long silence s'installe)
Fred : Je lui laisse la place. (David lui fait un regard méchant) Oui, enfin, je suis désolé, y a pas de soucis. Je m'en vais.
David : Bonne idée.
Voix de Jen sur scène : Il co-anime l'émission, l'amour en ligne qui remporte un énorme succès populaire. Je vous fais pas plus attendre. (Jen est sur scène avec un micro) Voici nos deux honorables invités. Le Dr Drew et Adam Carolla. (Les applaudissement se font entendre alors que les deux invités arrivent sur scène et saluent les gens de la main. Jen s'asseye sur le petit tabouret devant les spectacteurs) Euh, ok, bon. Notre temps étant plus que limité et comme vous savez tous comment se déroule leur émision, venons-en tout de suite à l'essentiel. L'un d'entre vous veut-il poser une question ?
Jen regarde la salle mais personne ne lève la main. CJ la regarde depuis le fond, Audrey espère qu'il y aura une question. Dr Drew et Adam attendent également. Joey et Eddie patientent aussi. Jen se sent très mal à l'aise.
Jen : Attention, surtout pas tous à la fois.
Jen continue de regarder la salle. Elle tourne la tête pour regarder ses invités, elle tourne son micro dans les mains pour cacher son mal aise. C'est alors qu'Audrey lève la main.
Audrey : Oh, Jen, Jen, moi, moi. Lindley !
Jen tourne alors la tête vers son amie : N'importe qui. N'importe qui. (Audrey baisse sa main, déçue) Un volontaire ? Ou une volontaire ?
Adam : Allons les jeunes, vous êtes à la fac. Vos morpions ont tous de l'herpès. Où sont vos questions ?
CJ : J'en ai une moi que j'aimerais poser si possible.
Jen : En réalité CJ, ton rôle c'est plus de passer le micro aux gens qui ont des questions. Une question, le micro, une question, le micro. Tu vois, c'est ça le truc.
Dr Drew : Ca ne fait rien Jennifer. Nous ne sommes pas à cheval sur la forme. Allez-y CJ, quelle est votre question. (Jen regarde le Dr Drew horrifiée)
CJ : Euh, voilà, c'est au sujet de cette fille avec qui j'ai...enfin, j'avais une relation...
Adam : Une copine avec qui tu t'envoyais en l'air ?
CJ : Non, c'était ma petite amie, en fait, on sortait ensemble depuis plusieurs mois et ce matin...(Audrey regarde Jen en fronçant les sourcils) elle m'a jeté comme un vieux sac poubelle, sans explications, ni avertissements, rien.
Dr Drew : Y a t'il eu des signes avant-coureur ? Y avait-il des problèmes dans votre relation ?
CJ : Non, aucun. (Jen tord le micro) Enfin, j'ai couché avec une de ses copines.
Dr Drew : Oh.
Adam : Mais avec une seule hein ? (Audrey baisse la tête)
Dr Drew : Certainement celle de trop alors (à l'attention d'Adam)
Adam : Oh, les femmes ne s'arrêtent pas à ce genre de détail. C'est pas la raison.
CJ : Mais, elle le savait et puis, ça c'est produit avant que je sois avec elle, ça compte pas vraiment, si ?
Dr Drew : Avez-vous au moins tenté d'avoir une vague explication ?
CJ : C'est bien ça le problème. A chaque fois que je veux lui parler, elle me traite comme si j'étais le Père Damien. (Tout le monde se tourne pour le regarder) C'était un lépreux.
Adam : Oh, bien sûr, le fameux lépreux, le Père Damien. Drew, ta thèse de recherche, c'était sur le Père Damien je crois, non ? Bon, écoute, un conseil, tire-toi. Cette fille relève de la psychiatrie. Tu es en danger avec elle. Ne l'approche plus...
Jen : C'est une analyse d'une incroyable subtilité mais si je peux me permettre d'insister. Je crois, en toute honnêteté, que les problèmes de CJ sont vraiment dérisoires comparés à ceux de certaines personnes ici qui ont payé cher pour écouter vos conseils qui laissent quelque peu à désirer. (elle tourne la tête pour regarder Adam)
Adam : Subtilité, tu as de la chance que je ne sache pas ce que ce mot veut dire.
Eddie : On serait plus inspiré de rompre, Joey.
Joey : Parle moins fort.
Eddie : J'en ai rien à faire de ce qu'ils racontent.
Joey : Est-ce que tu vas la fermer.
Eddie : Je t'interdis de me dire de la fermer, qui plus est en public. (Joey regarde autour d'elle et se renfonce dans son siège)
Jen : Bon, et bien...
Eddie : Ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu as tant de mal à parler de sexe !?
Adam : Wahou, psychodrame en direct. Ah, on veut en savoir un peu plus. Un mâle en rute droit devant (Jen est soulagée alors que Joey regarde Eddie horrifiée)
Dr Drew : Donnez-lui un micro. Je flaire la bonne question.
Joey prenant le micro : Non, non, ça ira, y a pas de problème.
Eddie : Non, y a aucun problème là.
Adam : Oh si, si, si, y a un problème autrement, tu n'aurais pas pousser ce cris hystérique il y a 10 secondes. (Jack et David ne se regardent pas) Il nous intéresse ton problème. Vas-y.
Eddie : Non, c'est rien. Ou, en tout cas, y a pas de quoi en faire un drame, ça va quoi.
Joey reprenant le micro : La situation lui convient. Il préfère le statut co à vrai dire.
Dr Drew : Excusez-moi mais il y a quelque chose qui m'échappe. Quel est votre nom ?
Joey : Euh, Joey mais...
Eddie : Moi, c'est Eddie
Joey : Mais je vous répète que...que nous n'avons pas de problème.
Dr Drew : Oh, si vous le dites. Mais, je m'interroge malgré tout. Un couple qui n'est pas assez mûr pour parler de sexe peut il avoir des relations sexuelles ?
Adam : Ouais.
Eddie à Joey : Donne-moi ça. (A l'attention du Dr Drew) C'est exactement ce que je dis Dr Drew. Exactement. (Audrey regarde passionnément le Dr Drew) Oui, enfin, avec des mots à moi. C'est vrai qu'elle est un peu coincée.
Joey : Je suis pas coincée ! Mais enfin c'est faux !
Eddie : Si, si. Vas-y lâche moi.
Adam : Bon, euh, cette relation à distance, ça me plaît pas à moi. Alors, montez sur scène qu'on voit ce que vous avez dans le ventre, comme les pastèques. Qu'est-ce qu'il en pense le public ? (Tout le monde applaudit)
Audrey : Oh ouais, quelle bonne idée.
Eddie souriant : Merci. (Joey le regarde méchemment et se retourne contre la scène en croisant les bras)
Edie et Joey se lèvent et avancent vers la scène. Ils passent à côté d'Audrey.
Audrey : Oh, bravo Eddie ! (Elle rigole) Eh, ouais ! (ils passent devant Jen qui les regardent avec un petit sourire au coin) Jen ? Jen, j'en ai très très envie...Jen.
Elle se retourne en souriant et s'asseyent sur le divan aux côtés de Joey et Eddie.
Joey : Oui, alors autant que je te prévienne, je te tue à la sortie.
Jen : C'est noté.
Dr Drew : Bien, pour commencer, parlez-nous un peu de votre relation. (Jen fixe le micro de Joey)
Eddie : Euh, bon
Joey : Bon
Eddie : Alors, j'y vais. En fait, c'est très simple. Aujourd'hui, j'ai réalisé que la fille à qui j'ai laissé une place phénoménale dans ma vie et devant qui j'ai mis mon âme à nu au cours des 6 derniers mois, n'était pas très authentique.
Dr Drew : 6 mois. C'est l'âge de la relation que vous entretenez ?
Joey : Euh, et ben, c'est dur de donner un âge à cette relation. Je veux dire, on s'est rencontré cet automne mais on était pas très attiré l'un par l'autre.
Eddie : Oh, eh, arrête s'il te plaît.
Joey : Ah !
Eddie : Ok, je n'étais pas attiré seulement, elle oui, de toute évidence. Enfin, elle était amoureuse de moi. Avec son instabilité émotionnel mais ça le faisait.
Joey : Oh, instabilité émotionnelle ? C'est moi qui suis émotionnellement instable ?
Eddie : Oui, ouvre les yeux.
Joey : Oh ! Qui a fait ses valises ? Qui est parti sans laisser d'adresse quand l'histoire à commencer à devenir sérieuse ?
Eddie : Je suis revenu, c'est bon là. Je suis près de toi...
Joey : Non, pas spontanément Eddie !
Eddie : Je suis assis près de toi.
Joey : Il a fallu que j'aille te chercher, c'est pas vrai ?
Eddie : Oh, arrête.
Joey : Question dignitié, j'ai fais fort ! Je l'ai carrément perdu ce jour là. (Jen les regarde en souriant) Et pour célébrer l'événement, il est reparti.
Dr Drew : Vous avez continué à avoir des relations sexuelles malgré tout ?
Eddie : Bien sûr.
Adam : Pas étonnant qu'elle se soit paumée.
Joey : Merci beaucoup. Euh, mais attendez...
Adam : Jeune homme, ton attitude là, j'avoue qu'elle me choque. Je m'explique. Tu couches avec elle, ensuite tu la jettes. Ensuite, tu t'arranges pour récupérer sa confiance sauf que c'est pour l'abandonner à nouveau. Tu l'as abandonnée deux fois. Et maintenant, tu es là à te demander pourquoi elle n'a plus confiance en toi. Alors qu'elle a eu droit à deux larguages en beauté. T'es défoncé là ou quoi ? Non mais pas étonnant qu'elle veuille mettre les voiles. Drew, si tu me traitais comme ça, je mettrais les voiles illico presto.
Dr Drew : Alors, je vais te traiter comme ça.
Adam souriant : Ah ouais, c'est ça.
Dr Drew : Joey, avez-vous un problème avec l'abandon ? (Jen fait oui de la tête)
Joey : Non.
Dr Drew : Suivez-vous un traitement quelconque ?
Joey : Non.
Dr Drew : Votre père est-il présent ? Tient-il un rôle majeur dans votre vie ? Y a t'il quelque chose entre vous et votre père ?
Joey : Vous voulez que je vous dise, Dr Drew, je vous remercie...pour tout mais je...je crois que je vais regagner ma place, moi maintenant.
Dr Drew : Pas si vite. Il n'y a aucune raison d'avoir honte, voyons. Ce sont des problèmes courrants. Et pas facile à aborder. Jennifer, je suis sûr qu'on vous appelle sans arrêt pour des histoires comme celle de Joey ?
Jen : Oui, tous les jours. Je t'assure, il n'y a vraiment pas de quoi avoir honte. Tu es tout à fait normale dans ton anormalité.
Joey : Euh, je ne sais pas Jen mais il y a peut-être quelqu'un dans la salle qui voudrait poser une petite question.
Jen : Oh, oui, je vois une main levée (David se lève toujours avec la main en l'air) A qui avons-nous l'honneur ? (Jack regarde David horrifié)
David : Je m'appelle David et je voudrais savoir si possible quelle est la bonne réaction à avoir quand on voit son mec flirter avec un autre sous son nez ?
Jack se cachant et chuchotant : Mais, mais j'ai pas flirté
Adam : oh, depuis quand est ce qu'avoir une conversation gentille équivaud à flirter. Hein mon grand ? On sort deux-trois fois ensemble et il croit que je lui appartiens.
Dr Drew : Adam fait comme s'il était votre petit ami. Il rêverait d'être homosexuel. David, était-ce vraiment une relation monogamme ?
David : Oui, c'est ce que je croyais.
Dr Drew : Bien et vous vous demandez si elle est toujours monogamme ? Aucun doute, vous avez besoin de parler jeune gens. Il se pourrait qu'il agisse comme ça devant vous parce qu'il essaye de faire passer un message et qu'il ne connaît pas d'autres moyens de le faire.
Jen : Ou bien peut-être qu'il s'agit d'une de ces personnes ouvertes et sympathiques avec tout le monde, qui donne l'impression de flirter même quand ce n'est pas le cas. (Jack montre Jen de la main en regardant David) Il n'est pas idiot à ce point. Alors, si je peux me permettre un conseil, c'est tu oublies et tu lui pardonnes.
Adam : Eh petite, t'es défoncée ou quoi ? Comment tu l'as castré, je ne dis pas du tout ça parce qu'il est homosexuel.
Jen : Bon et si maintenant on discutait du problème de Mandy. Mandy, quelle est ta question ? (On voit une ombre derrière un écran. Une femme prend la place de Mandy)
Audrey : Salut et désolée. Bon. En fait, je m'appelle Audrey. Ma question s'adresse exclusivement au Dr Drew. Euh, je mesure 1m70, je suis blonde, j'ai les yeux bleus et une silhouette d'enfer.
Jen : Audrey, question, retrouve là.
Audrey : Bon. D'accord. Euh, il y a quelques mois, j'ai enfin pris conscience que j'avais un sérieux problème avec l'alcool. Je trouvais que la vie n'était pas franchement sympa et je me servais de l'alcool comme échappatoire. Vous comprenez ? Et en buvant, je sais que j'ai fait énormément de mal à des gens qui étaient très proches de moi. Si ces gens n'avaient pas été là, je ne serais sans doute jamais allé chercher l'aide dont j'avais besoin. Donc, après avoir passé un certain nombre de semaines dans un centre de désintoxication en Californie, euh, je ne poserais qu'une seule question au Dr Drew, à savoir, est-ce que vous aimeriez passer dans ma chambre d'étuidante pour jouer à Dr cochon et infirmière coquine ?
Jen : d'accord. Très touchant ton témoignage Audrey. Merci mais passons à quelqu'un d'autre. Qui veut se lancer ?
CJ : On a pas trop eu l'occasion d'entendre le point de vue féminin jusqu'ici. Euh, dis-moi Jennifer, pour en revenir à mon problème. Pourquoi cette fille a t'elle décidé de me déchirer le coeur sans aucune explication ?
Jen : Puisque tu veux mon avis CJ, je crois qu'il y a un temps pour tout et ce n'est pas le moment de nous exposer ton problème. Comme nous avons des spécialistes à nos côtés qui sont ici pour répondre aux questions...
Adam : Oh, des spécialistes hein ? Il y a une minute, je n'étais qu'un guignole et maintenant, je suis un spécialiste. Eh, elle est drôle elle.
Dr Drew : Jennifer, c'est tout sauf une mauvaise idée. Vous devriez essayer de traiter sa question. Ils sont tous venus soutenir le centre d'écoute. Montrez-leur à quoi ils ont droit quand ils vous appellent.
Jen : D'accord, puisque vous me le demandez. Je crois que ce genre de question appelle une réponse en plusieurs parties. Primo, j'ai l'impression...que cette fille n'a pas entièrement tiré un trait sur toi et qu'elle nage probablement dans une confusion des plus totale.
CJ : Sans aucun doute.
Jen : Secondo, peut-être qu'elle a un fardeau trop lourd à porter en ce moment alors, elle n'a ni la force, ni le temps pour une relation comme ça.
Adam : Et tersio ?
Jen : Ca s'arrête là.
Adam : Ah non, chérie, non, non. Tu peux pas commencer à égrener une liste de raisons et t'arrêter comme ça à la secondo.
Jen : Qui a dit ça ?
Adam : Comment ça qui a dit ça ? Ben, je le dis moi. Et Drew aussi. Et nos parents. Ta maman me l'a dit vieux, tu t'en souviens pas ?
Dr Drew : Si.
Jen : D'accord, je vous en donne une troisième. Il se trouve que je ne veux pas de petit ami à l'heure actuelle, ça vous va ?
Adam : Euh, minute, minute. Euh, Drew ?
Dr Drew : Euh, j'ai un doute.
Adam : C'est elle notre cinglée. La nana qui l'a viré, c'est elle. Il parlait d'elle.
Jen : Mais non, je...Oui, d'accord. C'est moi la fille dont parle CJ mais moi, je ne suis pas cinglée.
Dr Drew : Ah oui, intéressant. Et pourquoi avez-vous laissé tomber ce garçon. Enfin, si ça ne vous ennuie pas de parler du problème soulevé.
Jen : Non, sauf que c'est...
Adam : Il te battait c'est ça ? Je m'en doutais, je l'ai vu dans son regard.
CJ : Il délire.
Dr Drew : Soyons sérieux. Y a t'il quelque chose qui ne vous plaît pas chez ce garçon ou y a t'il quelque chose qui serait comme un frein à votre relation ?
Jen : Non. Non, au contraire, il me plaît. Oui, totalement, je ne vois rien de déplaisant chez lui. Il est parfait. Il est l'incarnation de tout ce que j'ai toujours cherché chez un petit ami et que je pensais être incapable de trouver. Tu es gentil, tu es attentionné et tu es sensible. Face à des homos, tu ne deviens pas débile...
Adam : je reconnais qu'il est mignon. Il a un petit côté Johnny Depp qui, à mon avis, doit bien lui servir.
Jen : Et si je devais faire le portrait du garçon idéal, je sais que ce serait toi. Oui, il te ressemblerait.
Dr Drew : Bien, alors pourquoi avez-vous saboté la relation ? Pourquoi choisir quelqu'un de bien, quelqu'un qui, à vous entendre, est merveilleux, parfait et le jeter dehors et vous barricader ? (Jen regarde le Dr puis CJ puis la salle mais ne veut pas répondre)
Jen : Est-ce qu'on pourrait revenir à Joey. Elle est bien plus perturbée que moi.
Joey : Eh !
Dr Drew : Est-ce que l'une ou l'autre a été violée dans son enfance ?
Jen et Joey : Non !
Eddie : Mais le père de Joey a passé un bon bout de temps en tôle. (Joey se retourne furieuse)
Joey : On pourrait peut-être appeler Jack pour bien l'humilier.
Jen : ...
Eddie : Non, non, non, ne la laisse pas noyer le poisson. J'attends toujours des réponses de la part de notre étudiante modèle.
CJ : Eh attends ton tour, tu as encore une petite amie.
Audrey : Sérieusement Jen, Jen ! Il faut que je sache les sous-vêtements...
Adam : Bon écoute, dès qu'on arrive à Haley, je fonce chez mon agent et je lui file un coup de genou où je pense et ...
Jen : Bon, alors c'est finit. Il y a plus de doute là-dessus. Je n'ai pas le profil requis pour animer ce genre de show. Alors, si vous avez des questions, appelez le centre d'écoute, ça vaudra mieux.
Elle se lève et s'en va. Joey et Eddie enlèvent églamenet leurs micros et se lèvent. Elle sort pour arriver aux coulisses alors qu'Audrey arrive vers elle.
Audrey : Oh mon dieu Jen. Qu'est-ce que ça fait d'être près de cet homme ? Est-ce qu'il sent bon ? T'as pu le toucher ?
Jen : Audrey, ça te tenterais de voir superman de près ? (elle lui tend le micro et Audrey le prend)
Audrey : Est-ce que c'est bien ce que t'as dit ?
Jen : Oui, vas jouer les hôtesses, je te passe le relais. (Elle s'en va)
Audrey : Oh, je croyais que tu me demandais de chanter mais une scène est une scène. Merci.
Audrey arrivant sur scène : Bonsoir mes chers amis. (Tout le monde applaudit) Vu que la ravissante et, oh combien, talentueuse Jen a préféré céder à une déprime ponctuelle. C'est moi qui suis la nouvelle hôtesse. Alors, qui a d'autres questions à poser ? Mmh, toi là-bas au fond avec la boule à zéro ?
Jeune homme 1 : Euh, Dr Drew, est-ce que c'est vrai que les hommes veulent uniquement du sexe et les femmes du romantisme et des sentiments ?
Audrey est entre le Dr Drew et Adam derrière les fauteuils : Autant te dire tout de suite que c'est faux et à ce sujet, j'ai pleins d'anecdotes qui balayeront ces préjugés ringards. Bon, alors un soir ...
Les questions et réponses se succèdent.
Adam : J'ai demandé à cette fille de me le faire, on roulait sur l'autoroute mais elle s'est dégonflée et elle a dit que c'était trop dangereux.
Dr Drew : C'est un vrai comportement à risque. Si vous avez des doutes, consultez votre médecin et demandez-lui si...
Jeune homme 1 : Une personne qui fait moins d'1m50 est-elle vraiment naine ?
Adam : Officiellement, la taille d'une naine c'est enfin si je porte une paire de talons aiguilles et que j'arrive à poser ma main. Ce laser n'est en rien une baguette magique.
Dr Drew : Oui, ce n'est pas une panacée.
Adam : Tout le monde que c'est une...(s'adressant à Drew) Quel mot tu viens d'employer ?
Dr Drew : Panacée. Qui soigne tout.
Jeune homme 2 : Quand je couche avec elle, elle adore chanter "Promenons-nous dans les bois", à votre avis, c'est normal ?
Dr Drew : Ca explique peut-être les troubles que vous avez évoqué un peu plus tôt.
Jeune fille 1 : Est-ce dangereux d'utiliser un vibromasseur ?
Dr Drew : Excellente question mais (il montre Adam du doigt) il est 100 fois plus calé que moi sur le sujet. (Audrey lève les yeux au ciel)
Adam : J'ai tenté une expérience un jour avec Drew. J'ai recouvert d'un mouchoir la partie gauche de son visage...Quand vous avez une petite anomalie, ça accroît vos chances de devenir un génie...
Jeune homme 3 : Ce que je veux savoir, c'est si on arrive...
Dr Drew : Suivez-vous un traitement quelconque ?
Jeune fille 2 : C'est vrai qu'on ne tombe pas enceinte à la pleine lune ?
Dr Drew : Suivez-vous un traitement quelconque ?
Jeune homme 2 : C'est comme une brûlure, c'est atroce comme sensation.
Dr Drew : Suivez-vous un traitement quelconque ?
Jeune fille 3 : Mais, quelle est la taile moyenne de...cette partie génitale de l'homme ?
Dr Drew : Fluoxétine.
Jeune homme 2 : Ca fait très mal.
Jeune fille 3 : Comme ça (elle montre en élargissant ses doigts)
Dr Drew : Citalopram.
Jeune homme 2 : On dirait que je suis en feu.
Dr Drew : Fluvoxamine. Sertraline. Propion. Buspirone.
Jeune homme 1 : Petit d'accord mais c'est relatif. C'est quoi petit ?
Dr Drew : Il s'agit d'une maladie génétique qui peut vous conduire à consommer d'énorme quantité de...
Adam : de crème chantilly. Et vérifie qu'il y en ait bien tout autour. Hein, attention.
Audrey : Les mecs qui veulent que leurs femmes aient des allures de petits garçons vont droit à la...
Dr Drew : dépression et anxiété avec, bien sûr, leurs lots de conséquences psychologiques et biologiques. J'espère que...
Audrey arrivant devant la scène : Ca répond à ta question. Alors, bon maintenant, on rentre à la maison. C'est finit. Et n'oubliez pas ce petit conseil. Quand vous vous sentez seul, flippé et archi-nul dans votre chambre, assis près d'une flaque de vomi sous un néon, ne m'appelez pas. Non, non, appelez le centre d'écoute. Au revoir.
Tout le monde applaudit et les portes de sortie commencent à s'ouvrir. Dr Drew s'en est déjà allé mais Adam reste derrière Audrey.
Audrey souriante et regardant la salle : Génial, bon. Qu'est-ce que vous en dites ? Vous et moi, deux bières sans alcool bien fraîche et un joli thermomètre ?
Adam : Bébé, tu lis dans mes pensées.
Audrey : oh, pas lui.
Elle s'en va et Adam salue une dernière fois la salle.
Eddie et Joey arrivent dans les coulisses.
Eddie : Je peux savoir pourquoi on est remonté sur scène ?
Joey : Pour retrouver Audrey. Je te rappelle qu'elle est venue avec nous. Dès qu'on la retrouve, on rentre et on oublie ce cauchemard.
Eddie : Oui mais on n'a toujours pas résolu notre problème.
Joey : Eddie !
Adam se levant pour leur faire face : Le voilà qui recommence lui. Eh, dis donc, c'est une obsession chez toi. Si tu l'oubliais deux minutes. Tu as pris le temps de la regarder ces jours-ci ? Tu as de la chance qu'une nana aussi sexy t'autorise à te mettre à poil dans son dortoir. Faut que tu passes à autre chose. T'as quel âge, 15 ans, 16 ans ?
Eddie : J'ai 25 ans.
Adam : Tu as 25 ans et tu sais ce que je faisais moi quand j'avais 25 ans ?
Eddie : Non mais je suis sûr que vous allez me le dire.
Adam : Ben ouais je vais te le dire. Quand j'avais 25 ans, je rêvais de me faire des filles avec un corps de déesse. J'étais chez mes parents, au sous-sol à regarder mon...mon canoë. J'avais collé une photo sur la housse. Jolie fille en bikini qui flottait sur un radeau et je la regardais fixement jusqu'à en avoir les yeux qui se croisent. Je peux te dire qu'elle me manque ma housse.
Eddie : Ouais, c'est bizarre.
Adam : Ouais, je suis d'accord avec toi, c'est bizarre. Tu veux le fond de ma pensée. J'en ai marre de tous ces étudiants qui se plaignent et qui pleurnichent sans arrêt. Moi, quand j'étais à la fac, y avait pas toutes ces filles qui sortent avec le ventre et les hanches à l'air sans parler du port du string systèmatique. Non, à notre époque, c'était dur, on souffrait. (A l'attention de Joey) Je peux te poser une qestion ? Tu te remettrais avec ce garçon si tu sentais que tu peux lui faire confiance à nouveau ?
Joey après un long silence : Ouais.
Adam : Si tu veux raccorcher les wagons, tu dois regagner sa confiance, d'accord ?
Eddie : Mmh.
Adam : Bon, ma prestation s'arrête là, je vais me chercher du fromage.
Il s'en va les laissant seul.
Eddie : Alors c'est vrai, tu n'as plus confiance en moi ?
Joey : Tu ne vas pas me le reprocher ?
Eddie : Non.
Joey : Eddie...on vit dans le fantasme tous les deux. Et c'est...et c'est comme ça depuis que tu es réapparu. Aussi agréable qu'il soit, ce fantasme va devoir s'arrêter tôt ou tard.
Eddie : Bon alors comme tu nous laisses deux options, je choisis tard. Ecoute, je sais ce que tu ressens, je suis désolé de t'avoir fait souffrir à ce point. Mais rien de ce que je dirais te rendra cette confiance. C'est à toi de franchir le pas. Et tu sais que je t'aime Joey plus que tout au monde, tu le sais ? (il la prend dans ses bras où ils échangent un long baiser)
Joey : Viens, on y va.
Eddie : Où ça ?
Joey : Ben, dans ma chambre avant qu'Audrey n'arrive.
Eddie : Mais c'est moi qui l'avait amenée. Comment veux-tu qu'elle rentre si on est...
Joey : Excellente idée...
Ils s'en vont.
Dans la salle
David et Jack sont toujours assis. Jack se lève et enfile sa veste. Jack se lève par la suite.
Jack : La soirée ne doit pas forcément être un désastre total. Si on se dépêche, on peut aller dans un bar où tu me trouveras un charmant garçon avec qui je pourrais flirter sous ton nez. (ils avancent en direction de la porte)
David : Logiquement, je suis censé être mort de rire là ?
Jack : Oui, tu devrais en rire David.
David : Oh
Jack revenant sur ses pas pour lui faire face : Mais comme ce n'est pas le cas, peut-être qu'il vaudrait mieux que tu vides ton sac et que ce soit réglé.
David : Et toi, t'es sûr que tu n'as rien à dire ?
Jack : Non, je te jure parce que moi, tout est clair. J'ai clos le chapitre.
David : D'accord.
Jack : Ce n'est qu'un malentendu ridicule. Et j'ai l'impression que tu t'en sers pour en faire une véritable affaire d'état.
David : D'accord. Alors, j'essaye de résumé. Je suis le caractériel et toi celui qui ne veut même pas s'excuser.
Jack : Je discutais avec lui David rien d'autre. Jen l'a d'ailleurs très bien expliqué. J'ai été sympa, point. Je ne cherche pas à établir je ne sais quelle relation. Je ne voulais pas que tu te sente mal.
David : Tu sais quoi ? Je commence à croire que j'ai peut-être eu tort de ne pas faire confiance à mon intuition.
Jack : Comment ça ? Attends, tu peux t'expliquer ? Si tu veux rompre pour un prétexte aussi minable, je t'en prie, vas-y.
David : Wahou. Et c'est tout ce que t'as trouvé toi comme solution ?
Jack : Quoi ?
David : Tu es pire que Jen. A force d'avoir trop traîné ensemble, vous ne faites plus qu'une seule et même personne.
Jack : Mais qu'est-ce que tu racontes ? Pour un champion de la communication, t'as du mal à te faire comprendre ce soir. (il commence à s'en aller)
David : On avait une engueulade de rien du tout et toi en une demi-seconde, tu transformes ça en une méga catastrophe.
Jack : Ah oui, j'ai réussis mon coup. Et toi, t'es resté passif hein, t'as rien fait !
David : C'est pas moi qui cherche une excuse pour tout arrêter.
Jack : Ah oui parce que c'est moi ?!
David : Si t'en as marre de nous, si t'en as fait le tour, tu n'as qu'à le dire !
Jack : Qu'est-ce que tu vas chercher ?!
David : Très bien, très bien. Mais pas question de te larguer pour t'éviter une crise de culpabilité, ça non.
Jack : Quoi ? Quelle culpabilité ? J'ai rien fait de mal David. J'ai la conscience tranquille.
David souriant : Si tu le dis. (il commence à partir)
Jack : Oh, super alors. Alors tu t'en vas ?
David : Oui. Mais avant d'y aller, je le reformule le plus clairement du monde. De deux choses, l'une, ou tu t'excuses ou bien tu rompts avec moi.
Jack : Ah d'accord. Si tu y tiens, excuse-moi.
David : Non, non...Je mérite mieux que ça. Donne toi une journée, une semaine. Tu y réfléchis et tu me dis ce que tu as décidé.
Il s'en va le laissant seul.
Jen se trouve à l'extérieur du bâtiment. CJ sort à ce moment et vient à son encontre mais en réalité, il passe tout droit.
Jen : Attends, CJ. Attends, laisse-moi t'expliquer. (elle marche derrière lui) Soit sympa, laisse-moi t'expliquer.
CJ : j'en ai suffisemment entendu ce soir.
Jen s'arrêtant : C'est sérieux, il faut que je te parle là. CJ, j'ai besoin de ton aide.
CJ : Besoin de mon aide ? Mais, tu l'as dit tout à l'heure, il y a le centre d'écoute. Appelle-les.
Jen : D'accord. (elle met ses doigts vers son oreille pour mimer un téléphone) Dring, dring. (CJ s'arrête et la regarde) Oh mon dieu, faite qu'il prenne mon appel. Dring dring.
CJ : Non, pas question, Jen.
Jen : Je t'en prie. Y a une fille qui frôle la crise de nerf au bout du fil. Elle va peut-être commettre une grosse bêtise si elle ne trouve pas une oreille compatissante. Dring dring.
CJ faisant le signe du téléphone : Allo ?
Jen : Le centre d'écoute, c'est bien ça ?
CJ : Ouais.
Jen : Euh, pardon mais tu t'es pas annoncé.
CJ : Centre d'écoute bonsoir.
Jen : tu ne m'as pas donné ton nom non plus. Comment tu t'appelles ?
CJ : Bonsoir, tu parles à CJ, tu traverse une crise ?
Jen : Salut CJ. Tu as une jolie voix.
CJ : Tu traverse une crise oui ou non ?
Jen : Oui et c'est dur. Mais je sens que je peux te faire confiance. Et je sens également que tu es une personne généreuse qui peut aider une pauvre fille qui a de très gros problème.
CJ : Ah c'est drôle, quelle ironie. Je viens d'être largué par une fille qui a de gros problèmes. Oui, bon, peut-être qu'elle en a pas, peut-être que je me trompe complètement. Mais c'est pas facile de le savoir parce qu'elle a la trouille de se confier à moi.
Jen : Tu sais...le truc...(elle commence à s'avancer vers lui) c'est qu'il se pourrait bien que cette fille se rende compte qu'elle a fait une énorme erreur et que ça l'ennuie drôlement.
CJ : Et bien peut-être que pour commencer, elle devrait se dire que quelque soit le problème existant, son petit ami n'est pas son ennemi. (il avance également)
Jen : Eh bien, il y a autre chose de typique chez cette fille. Elle a toujours eu tendance à adopter un comportement légèrement autodestructeur dans sa vie et quand quelque chose ne tourne plus rond autour d'elle, elle a tout de suite ce...elle a ce désir de détruire tout ce qui va bien à côté. Et en plus de ça, elle n'a jamais vraiment fait confiance aux autres jusqu'ici.
CJ : Oui mais il y a un jour où il faut bien commencer.
Jen : D'accord mais...mais comment ? Comment je fais ? J'ai qu'à, je n'ai qu'à parler de ce qui m'intéresse et ensuite à lever la tête et à me rendre compte que t'es toujours là ?
CJ : Oui, un petit ami ça sert à ça logiquement. Mais si tu ne veux pas avoir de petit ami, tu sais...(ils arrivent l'un en face de l'autre)
Jen : Elle est malade...Ma grand-mère est malade. Et, elle ne me l'avait pas dit, tu comprends. C'est pour ça qu'elle a rompu avec ton oncle Bill. J'ignore ce qu'elle va encore me cacher. Elle ne veut pas tout me dire. Je sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas ce que je vais faire. Je sais rien, rien du tout. Alors, tout d'un coup, j'ai craqué aujourd'hui. Est-ce que tu veux bien, m'aider ?
CJ sous le choc : Oui. (il la prend dans ses bras) Oui, je serais là pour t'aider.
Dans les coulisses
Adam mange alors qu'Audrey arrive.
Audrey : Ah, l'homme que je cherchais ! C'est fou.
Adam : je savais que tu reviendrais. Elles font toutes ça.
Audrey : Oui, le Dr Drew, il est où ?
Adam : Encore après Pinsky ? Bon, navré de te décevoir mais ton bien-aimé Dr Drew, il se retire dès qu'il a fait son affaire.
Audrey : Quoi ?
Adam : Il est parti à l'aéroport tout de suite après le show.
Audrey : Mais...Vous vous rendez compte, j'ai même pas eu un tête à tête avec lui. (Adam continue à manger et hausse une épaule) Et vous, qu'est-ce que vous faites ici ?
Adam : Oh, on sait jamais, en restant à la traîne, peut-être que j'arriverais à m'emballer une étudiante.
Audrey : Ah oui, ça vous a déjà réussit ?
Adam : Non, jamais, non.
Audrey s'en va et arrive sur la scène.
Audrey : Joey ! Jen ! Jack ! Oh, n'importe qui ! Oh, le genre de situation archinulle.
Dr Drew : Il y a d'autres façons de surmonter le stress...
Audrey : Toi, le macaque (elle se retourne et voit que c'est le Dr Drew) Oh, bonsoir. Dr Drew, j'ai...euh...non, non, j'étais pas en colère, c'était...je répétais, c'est pour une pièce. Vous savez "Stella, Stella" et ainsi de suite ?
Dr Drew : Oh, vous êtes comédienne ?
Audrey : Disons que...oui. Mais, c'est plus un art de vivre qu'un art tout court. Je dois admettre que j'ai un grand sens dramatique.
Dr Drew : J'avais remarqué.
Audrey : Oui. Cela dit, je dois quand même vous avouer que c'était tout sauf une invention le plan de la cure en Californie. Ca je l'ai vécu, c'est un bout de mon histoire. Et c'était pas génial, d'avoir tout d'un coup regarder en face l'horreur. Et, là-bas, tous les soirs, après avoir pleuré toute la journée, je me glissais dans mon lit et j'embêtais mes copines pour qu'on vous écoute donner vos conseils à tous ces autres handicapés de la vie qui adorent s'entendre à la radio. (Drew rigole) Et c'est curieux...Je me sentais moins seule alors. Donc, je crois que j'ai eu envie de vous remercier. Merci d'être ce que vous êtes. A vrai dire, je...j'ignore si j'y serais arrivée sans vous. (un silence pesant s'installe) Et en plus, je vous trouve très très sexy.
Dr Drew : Je vous dépose quelque part ?
Audrey : Vous et moi dans votre voiture ? Mais je sais que vous êtes marié Dr alors vous gardez bien vos distances.
Dr Drew souriant : J'essayerais.
Ils s'en vont.
Audrey : Dites donc, vous devez avoir toute une cargaison de groupies.
Dr Drew : Quelques unes.
Audrey : Ouais. Elles doivent vous sortir par les yeux toutes ses filles, non ?
FIN
Ce script a été réalisé par melinou27