Chambre Noire de Dawson - Dawson développe quelque film avec Jack.
Jack : Alors ? Ca fait quoi de réaliser un rêve ?
Dawson : Quel rêve ? Je n'ai pas pris l'ascenseur avec Kate Hudson.
Jack : Dawson, arrête ! Je parle d'hier soir, tu as embrassé Gretchen Witter à la fête ! La première fois que tu m'as parlé d'elle, tu m'as avoué que s'était le premier amour de ta vie.
Dawson : (regardant une image de Gretchen qu'il sort d'un bac) Elle est vraiment photogénique, tu ne trouves pas ?
Jack : Allez, ça va. Fais pas semblant d'être détendu (Dawson rit) Et ne me dis pas qu'il n'y a rien.
Dawson : Rien, non, mais il n'y a pas grand chose. Cette fille a-t-elle été l'objet de tout mes désirs inaccessibles au moment de la pré-adolescence ? Oui. L'est-elle encore ? Non. C'est une amie. Une amie que j'aimerais garder.
Jack : Ahh. Toujours la même chanson.
Dawson : Jack, un baiser ça ne change pas forcément la vie.
Jack : Ca je le sais, merci. (Dawson rit) Je dois y aller.
Dawson : (il lui remet quelques photos) Tiens, tu peux emmener ça chez Jen et le remettre à sa Grand-mère ?
Jack : Qui t'as dis que j'allais chez elle ?
Dawson : Jack.
Jack : Ouais, on va à Province Town, pour participer à ce qu'on appelle la coalition gay/hétéro.
Dawson : C'est une consonance très politique.
Jack : (ils sortent de la chambre noir et se retrouvent dans le hall d'entrée) Ouais, c'est ça qui me déplaît. Mais c'est sûrement intéressant.
Gretchen : (arrivant dans la maison) Bonjour.
Dawson : Oh.
Jack : Bonjour.
Gretchen : Je venais te donner un petit coup de main. C'est aussi ma fête alors ... Mais je vois que t'as déjà tout rangé.
Dawson : Ouais, je suis désolé. (Gretchen et Dawson regardent Jack)
Jack : Bein ... J'y vais.
Dawson : Oui d'accord. Oui. (Dawson lui ouvre la porte) A plus tard.
Gretchen : A plus tard.
Dawson : (il se tourne vers Gretchen) Ahh et ...
Gretchen : Dawson, si je suis venue c'est parce que je me sens ridicule. A propos du Guy j'ai très mal réagis, j'aurais du être plus clair. J'aurais du appliquer ma politique c'est tout.
Dawson : Tu as une politique concernant la meilleure façon d'embrasser l'ex meilleur amie de ton petit frère sous le Guy ?
Gretchen : Non. Non, je ... Si je n'ai rien dis sur le coup c'est parce que je ne voulais pas que tu t'imagines que ça représente plus pour moi qu'un baiser. Tu es jeune et ...
Dawson : Je ne suis pas si jeune que ça.
Gretchen : Non, non. Bien sûr que non. Donc il est évident que ce baiser ne signifie rien.
Dawson : Euh ... Oui c'est évident.
Gretchen : Je sais par expérience que laisser les choses en suspens c'est dangereux, ça gâche la vie dans certains cas.
Dawson : M'en parle pas.
Gretchen : Récapitulons. Hier soir ce baiser s'était une sorte de baiser de bonne année.
Dawson : Euh ... C'est ça.
Gretchen : Voilà.
Dawson : (Il ouvre la porte pour Gretchen) Je te souhaite une bonne fin d'année.
Gretchen : A toi aussi. (Dawson ferme la porte)
GENERIQUE
Auberge de famille des Potter- Extérieur - Pacey et Joey font signe de la main à Bessie et Bodie qui partent en voiture.
Joey : T'inquiète ! Te fais pas de souci ! (Ils s'en vont et, Pacey et Joey vont pour rentrer dans la maison)
Pacey : Enfin seul, toi et moi pendant trois nuits. Génial, non ?
Joey : Oui, bien sûr. Tout seul. Avec un gamin de deux ans et un contrôle demain sur le transcendantalisme. Si c'est pas l'antidote contre le plaisir, alors qu'est-ce que c'est ? (Elle commence à ramasser les jouets sous le porche)
Pacey : On n'a pas eu le temps de parler d'hier soir.
Joey : Mais si. On a même déduit que tu avais été la vedette de la soirée.
Pacey : Non, non, pas cette fête. L'autre fête.
Joey : Chez Dawson ?
Pacey : Oui, c'est ça. Avec la branche de Guy, tu sais, là où Dawson a embrassé ma soeur.
Joey : Pacey, j'y ai pas réfléchis. J'ai la tête qui va exploser, alors c'est pas le moment d'aborder le sujet. J'ai pas terminé le livre de Thoreau, j'ai même pas ouvert celui d'Emerson. Et on a à peine une heure devant nous, Alexander va se réveiller, et on pourra même plus travailler. (Alexander commence à pleurer) Il est réveillé. Vive la vie. (Elle entre dans la maison)
Coalition Gay/Hétéro - Jack et Jen arrivent dans un café.
Jack : Je me sens pas dans mon élément. J'ai vraiment rien à faire ici.
Jen : Qu'est-ce que tu en sais ?
Jack : Euh ... Pour commencer, je suis sûrement le seul type à ne pas avoir de piercing.
Jen : L'ennui Jack, c'est que ton élément se résume à un club trop restreint. A savoir moi, Dawson et excuse-moi ma Grand-mère. Je sais que ce n'est pas simple, mais tu ne peux pas passer ta vie entouré d'amis qui ne sont pas homos. (Au barman) Bonjour. Est-ce que je peux avoir deux laits vanilles très chauds et sans crème ?
Barman : Tout de suite.
Toby : Vous venez pour la réunion ?
Jen : Oui. Oui c'est ça.
Toby : Super. Les lesbiennes bien coiffées sont si rares. Je m'appelle Toby.
Jen : (ils se sert la main) Jen. En fait je ne fais qu'accompagner un de mes amis. Jack, Toby. Toby, Jack.
Toby : On se connaît pas ?
Jack : Non, je ne crois pas non.
Toby : Mais si je t'ai déjà vu quelque part. T'es le fameux joueur de football c'est ça ? T'étais passé à la télé. Et depuis plus jamais de nouvelles. Et, euh ... Je me trompe peut-être, c'est pas toi le footballeur gay ?
Jack : Si, si, c'est bien moi, sauf que j'ai jamais aimé les étiquettes.
Toby : D'accord. Mais quelle étiquette te gêne le plus ? Celle de gay ou de footballeur ?
Maison de M. Brooks - Dawson et M. Brooks marchent aux alentours de la maison.
M. Brooks : Un documentaire sur moi. Mais qu'est-ce que vous en espérez ?
Dawson : J'ai des tas de choses à apprendre de vous concernant le cinéma. Je sais que de nombreux réalisateurs ont passé leurs vies à apprendre de leurs aînés. Truffaut, Hitchcock, Burganovitch, et John Ford. Billy Wilder, et Cameron Crowe. Que des noms qui ne vous disent rien.
M. Brooks : J'ai menti. Bien sûr que je connais ces gens là. Tous des réalisateurs de grands talents. Et je voulais vous dire " LA Confidentiel ", meilleur film de la décennie.
Dawson : Alors vous ne vous êtes pas arrêté à la " Guerre des étoiles " ?
M. Brooks : Avec ma carte de retraité, j'ai droit au tarif réduit au Rialto.
Dawson : Qu'est-ce qui vous plaît dans " LA Confidentiel " ?
M. Brooks : Vous tenez à le savoir ?
Dawson : Je ne suis venu que pour ça.
M. Brooks : Revenez demain pour la leçon numéro 1, à l'institut Brooks école du 7ème art.
Dawson : Vous acceptez ?
M. Brooks : Oui mais quoi qu'il en soit vous ne réaliserez le film qu'officiellement comme Flemming dans " Autant en emporte le vent ". Ca vous va ?
Dawson : Pas de problème.
M. Brooks : Bien.
Retour à la coalition gay/hétéro - La réunion a commencé Toby parle au groupe, Jen et Jack sont assis à une table.
Toby : Parce qu'il était homo ....
Jack : Si je l'entends encore dire "homo" une seule fois, je me mets à hurler.
Jen : Jack, c'est n'est qu'un mot.
Jack : Il le glisse au moins une fois dans chaque phrase.
Toby : Bon, les nouveaux. Jack, c'est bien ça ? Pourquoi cet intérêt soudain pour notre grande association ?
Jen : Vas y répond.
Jack : Bein ... Heu ...
Toby : Allez. Lève toi.
Jack : (debout) J'ai été entraîneur d'une équipe de football. Les poussins de Capeside. Et ...
Toby : (l'interrompant) D'accord et les parents t'ont fait virer quand ils ont découvert que t'étais homo, même si ils ont pris le soin d'invoquer une toute autre raison.
Jack : Non, moi je dirais pas les choses comme ça.
Toby : Mais c'est ce qui s'est passé ? Et alors, comment t'as réagis ?
Jack : J'avais pas trop le choix. Je suis parti.
Toby : Tu n'as pas protesté ? Essayé de te battre ? Tu penses que c'est avec ce genre d'attitude que tu vas défendre nos droits ?
Jack : A ce moment là je n'ai pas pensé à nos droits, j'ai pensé aux enfants que j'entraînais.
Toby : Ah bien sûr. Pourtant tout le monde sait qui si on veut que la société évolue, on doit dénoncer chaque préjudice. Ce qui me ramène au dernier point de l'ordre du jour. (A jack) Tu peux t'asseoir. (Au groupe) Ceux d'entre vous qui lisent autre chose que les pages sportives des journaux, savent que nos deux copines, Anna et Sarah, ont été expulsé d'un célèbre club de bowling pour s'être embrassées. Le propriétaire prétend qu'elles avaient une attitude indécente, et qu'il aurait agi de même avec des hétéros. Et nous prévoyons de tester son honnêteté.
Jack : (chuchotant à Jen) Ce qu'ils vont gagner c'est que les futurs générations d'homos ne pourront plus jouer au bowling.
Jen : Montre toi un peu ouvert d'esprit.
Toby : Je vous demande pardon. Vous deux là bas ? Vous avez peut-être quelque chose à nous faire partager ?
Jen : Oui ! Euh.. Non, on se demandait à quelle heure au bowling. (Jack regarde Jen)
Auberge de famille des Potter - Joey est en train de lire dans une pièce. Lorsqu'elle entend un bruit, elle va voir et c'est Alexander et Pacey, assis par terre dans la cuisine, qui tapent sur des casseroles avec des cuillères en bois.
Joey : Je pourrais savoir ce qui se passe ici ?
Pacey : Rien, on a changé de programme c'est tout.
Joey : Tu devais lui lire une histoire et l'endormir ?
Pacey : Il a une crise d'insomnie. Alors je le laisse se fatiguer. (Joey prend Alexander)
Joey : Mais oui Pacey comme d'habitude, j'aurais du m'en douter.
Pacey : Quoi ?
Joey : Tu l'as énervé. A tel point qu'il ne dormira pas, je ne pourrais même pas réviser.
Pacey : Rien ne t'empêche de réviser maintenant. Le petit je m'en occupe, hein ? Allez dodo.
Joey : (elle pose Alexander par terre, puis prend la main de Pacey et l'en traîne jusqu'à la porte) Dehors.
Pacey : Tu me vires de la cuisine ?
Joey : Non, de la maison. Tu t'en vas, au revoir. Tu dormiras dans ta maison. Chez toi.
Pacey : Attend Joey, tu peux pas me virer, t'as besoin de moi.
Joey : Non pas du tout.
Pacey : Mais si.
Joey : (elle lui met son bonnet) Bonnet.
Pacey : Aie ! Aie ! Je sais comment ça se met !
Joey : (elle lui met sa veste) La veste.
Pacey : Je suis assez grand pour m'habiller tout seul.
Joey : (elle lui met l'écharpe autour du cou) Ca va, Pacey, arrête. Tu es pleins de bonnes intentions, mais je suis certaine que je m'en sortirai beaucoup mieux sans toi. (Elle ouvre la porte et s'attend à ce qu'il parte)
Pacey : Et qui va s'occuper du bébé ?
Joey : (Comme il ne part pas elle le pousse dehors) Au revoir.
Pacey : Je vais m'occuper du bébé !
Joey : Au revoir!
Pacey : Je veux m'occuper du bébé.
Joey : (elle commence à fermer la porte) Au revoir, Pacey ! A demain!
Pacey : Attend mais ... (elle ferme la porte)
Joey : (à Alexander qui est assis sur le sol) Allez Alexander. Maintenant au lit. Ca peut bien se passer ou mal se passer, ça c'est comme tu voudras, ça dépendra de toi. (Quelqu'un frappe à la porte d'entrée) Pacey ! A quoi tu joues ! C'est pourtant simple ... (elle ouvre la porte et voit un homme et une femme à l'extérieur)
Homme : Nous avons vu l'écriteau. Vous reste-t-il une chambre ?
Joey : Bien sûr. Une chambre pour deux ? (L'homme et la femme se déplacent sur le côté et deux gamins entrent en criant dans la maison) Quatre ? Bienvenu. (Ils entrent et elle ferme la porte)
Maison de Pacey et Gretchen - Pacey est assis à table, Gretchen arrive.
Gretchen : Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais chez (lisant une petite note) Joey ?
Pacey : Bein ... Oui, j'y étais. Mais elle m'a viré. Ce qui me permet de te poser une question que je brûlais d'envie de te poser. A savoir, qu'est-ce qui t'as pris d'embrasser Dawson Leery à cette fameuse soirée ?
Gretchen : Oh, tu as tout vu.
Pacey : Hé, j'ai tout vu oui ! J'étais là. D'ailleurs je suis pas le seul à avoir tout vu. Et j'aurais beau vouloir de toutes mes forces effacer cette image de ma mémoire, jamais je pourrais m'en débarrasser, je suis foutu, foutu. Alors, pitié, pitié, explique moi ce que ça veut dire. Dis-moi pourquoi tu as embrassé Dawson et pas quelqu'un d'aussi vieux que toi par exemple ?
Gretchen : Il faut vraiment qu'on en parle avant que j'aie pris mon café ?
Pacey : Oui !
Gretchen : Bon, c'était un accident. N'importe quoi. Et ça ne veut rien dire. Il le sait. Je le sais. Un simple baiser c'est tout.
Pacey : C'est jamais un simple baiser. Tu le sais, encore moins ici, à Capeside.
Gretchen : Vous jouez jamais au jeu de la bouteille qui tourne ?
Pacey : (prenant du jus d'orange au frigo) Et non, malheureusement, ce jeu très en vogue dans les années 80 a disparu quand j'arrivais à la puberté.
Gretchen : En quoi ça t'intéresses que j'ai embrassé Dawson ?
Pacey : Bein, moi ça m'intéresse pas. Mais ça intéresse quelqu'un que je connais.
Gretchen : (Pacey boit directement à la bouteille) Dans ce cas, pourquoi t'es pas allé en discuter avec Joey ? Au lieu de venir ici t'en prendre à moi. Et de boire tout le Jus d'orange.
Pacey : Je ne suis pas le parfait abruti. J'y ai pensé figure toi.
Gretchen : Et alors ?
Pacey : Elle a dit qu'elle y a pas réfléchis et que c'est pas le moment d'aborder le sujet.
Gretchen : Oh. Quel mensonge.
Pacey : Enorme. Et je me retrouve face à deux possibilités. Soit je décide de continuer d'avancer et de prétendre que je veux bien croire ce qu'elle me raconte. Ou, au contraire, je fais marche arrière, je provoque le conflit, et j'adopte le comportement de la pire ordure qui soit. Qu'est-ce que je dois faire ?
Gretchen : Essaye d'être un petit copain super sympa. Montre toi compréhensif, doux, adorable.
Pacey : Et si ça marche pas ?
Gretchen : Provoque la. Deviens la pire ordure qui soit. Tu y arriveras. Je le sais. Oui pour ça Pacey je te fais confiance.
Lycée de Capeside - Salle de cours. Joey est assise à son bureau revoyant nerveusement ses notes pour le contrôle. Dawson, qui prend place à côté d'elle, l'observe curieusement.
Dawson : Tu te sens prête ?
Joey : Oh, oui bien sûr. Pourquoi je le serais pas ?
Dawson : Bein, c'est la première fois que tu te sers de la collection analyse d'une oeuvre.
Joey : Ah, disons que c'est rare, mais ça dépend du sujet.
Dawson : (Elle retourne à sa lecture) Si il y avait un problème, tu m'en parlerais ?
Joey : Bien sûr.
Enseignant : (entrant dans la salle) Bonjour ! Bonjour ! La gloire est au bout de votre stylo. (Il fait passer les copies) Vous risquez d'être surpris, mais il s'agit d'une série de question et d'un sujet de dissertation. (Joey parcourt sa feuille, et on peut lire sur son visage beaucoup d'appréhension. Dawson le remarque.)
Lycée de Capeside- Couloirs - Jack sort d'une salle de classe, suivie par Jen.
Jack : J'irai pas.
Jen : Oh si tu iras, Jack.
Jack : Pas question. Et ces soi-disant meetings ridicules ça m'énerve.
Jen : Tu oublies qu'il s'agit d'un mouvement, d'un combat. Ce soir on se fait un bowling, et on est sûr de bien s'amuser.
Jack : Non, excuse moi, ça c'est impossible. Tu ne me feras jamais avaler que le bowling peut-être amusant, drôle à la rigueur, mais pas amusant.
Jen : D'accord, on n'est pas obliger de jouer. On n'est même pas obliger de louer les chaussures. On peut y aller, je sais pas ... histoire de se faire de nouveaux amis.
Jack : Ah, ouais. Du genre Toby ? Non merci.
Jen : Oh, t'exagères. Il est adorable ce type.
Jack : Ouais avec toi.
Jen : Comment ça avec moi ?
Jack : Il a bien craqué. Il bavait littéralement devant toi.
Jen : Oh, tu parles. Il n'a pas craqué. Il me trouve très féminine et il aime ça. C'est toi qui lui plaît. (Jack la regarde) Derrière le militant homosexuel en colère se cache un type sympa et super sexy.
Jack : Dis plutôt derrière le petit dictateur fasciste et aigri. Et puis si j'avais envie de faire des rencontres, ce qui n'est absolument pas mon cas à l'heure qu'il est, il y a d'autres façons.
Jen : Très bien. Je m'incline.
Jack : T'imagines, "Salut! Je suis homosexuel et rien d'autre." C'est vraiment n'importe quoi.
Jen : Oui, tu as raison, c'est n'importe quoi.
Jack : C'est pas parce que des gens ont la même tendance sexuelle qu'ils vont s'entendre, il faut d'autres points communs.
Jen : Oui tu as raison.
Jack : Ah, t'es d'accord avec moi ?
Jen : Oui. Je vais y aller sans toi. (Elle part)
Maison de M. Brooks - Dawson filme M. Brooks, qui est assis dans un fauteuil.
Dawson : Est-il vrai qu'il n'y a que 6 thèmes ?
M. Brooks : Non, seulement trois. On aime une fille, on gagne le coeur d'une fille, elle nous quitte. (Dawson approche la caméra de M. Brooks) Là attendez, qu'est-ce que vous faites là ?
Dawson : J'avance la caméra.
M. Brooks: Vous voulez écoeurer le spectateur ?
Dawson : Non.
M. Brooks : Tenez la caméra droite. Et plus loin. Evitez les gros plans.
Dawson : Vous ne croyez pas que c'est dépassé ce genre d'idées ?
M. Brooks : Si c'est valable pour Howard Hass, c'est valable pour vous.
Dawson : Vous ne pouvez pas nier les progrès technologiques. On a fait d'immenses pas en avant. Il suffit de voir Fight Club, Matrix ... Rien que la scène de Kung Fu ...
M. Brooks : Du Kung fu ?! Vous allez me faire parler de Gladiator après ça ?
Dawson : Je serais ravi d'entendre ce que vous reprochez à Gladiator.
M. Brooks : Oh c'est tiré par les cheveux. Et surtout, ça manque cruellement d'émotions.
Dawson : Et l'émotion c'est ce qui fait le succès de LA Confidentiel ?
M. Brooks : Ca, et une joli blonde. Je n'avais pas vu de films aussi bon depuis L'homme qui tua Liberty Valence. J'ose espérer que vous avez vu ce film ?
Dawson : Oui, l'éternel triangle. Comme dans beaucoup de films.
M. Brooks : Mmm, que faut-il en penser ?
Dawson : Je ne sais pas. Vous, vous en pensez quoi ?
M. Brooks : Vous vous demander pourquoi le schéma de l'amour triangulaire est présent dans tout les grands films ? Et bien, parce que dans le bonheur, il y a forcément une part de malheur. Si on ne parle pas de l'un et de l'autre on a une histoire bancale. Voilà. Bon ça suffira pour aujourd'hui. (Il se lève pour partir)
Dawson : Attendez. Attendez. Vous vous arrêtez au meilleur moment.
M. Brooks : Mais j'en ai le droit. Je suis la star. Sans star, pas de films.
Dawson : Vous avez insisté tout l'après-midi sur la nécessité de poser des questions fondamentales sur la vérité, l'honneur, l'amitié, et quand on y arrive vous n'avez rien à dire. Quelle est la femme qui vous a fait arrêter le cinéma ?
M. Brooks : C'est ça qui vous intéresse, hein ? Les détails salasses ?
Dawson : Non. La complexité des émotions.
M. Brooks : D'accord. Revenez après souper. J'essayerai de faire travailler ma mémoire pour vous.
Auberge de famille des Potter - Joey est dans la cuisine en train de ranger les courses, parlant à Alexander, qui est assis par terre.
Joey : D'accord je me suis plantée aux questions. Mais qui peut savoir que Thoreau était le nègre d'Emerson ? Personne franchement. Si tout se passe bien pour le reste, je peux avoir un B-. Tu rêves Joey. (Elle s'assoit par terre à côté d'Alexander) J'aurai un C. J'en suis sûre. J'suis fichu. Alexander. Un bon conseil mon pépère. N'essaye jamais d'atteindre les sommets. Ca ne mène nulle part et c'est la souffrance garanti. (Pacey entre dans la maison, ne voyant pas qui vient d'entrer elle se lève. Il porte un sac de courses.)
Pacey : Salut. J'ai fait des courses.
Joey : Moi aussi.
Pacey : Bon de toute façon c'est pas perdu, surtout quand on a des invités surprise comme hier soir.
Joey : On est habitué, on a toujours su y faire face.
Pacey : (à Alexander) Comment ça va bébé. (Il le prend dans ses bras) Hé hop, maintenant monsieur est à cheval.
Joey : Qu'est-ce que t'as prévu ce soir exactement ?
Pacey : (À Alexander) Oh mais t'as le hoquet ? (À Joey) Oh je pensais préparer le dîner, faire un château avec des petits cubes en bois pendant que tu réviserez.
Joey : Je ne révise pas ce soir, Pacey. C'est hier que je devais réviser, hier. Tu sais quand je t'ai mis à la porte, tu t'en souviens ?
Pacey : Ouh, elle est de mauvaise humeur ça a du mal se passer. (il pose Alexander par terre)
Joey : C'est pas grave. D'accord. Peu importe ce que ça va donner, y'a plus rien à faire. C'est passé. C'est trop tard. C'est pas comme si je pouvais rattraper le coup.
Pacey : Alors, c'est ça t'es bouleversée par un devoir râté ?
Joey : J'ai pas la force de faire semblant, de faire comme si il ne s'était rien passé. J'arrive pas à reprendre le dessus, à repartir du bon pied, de bonne humeur. Je suis épuisée. Epuisée à force de m'inquiéter pour Alexander. D'attendre que les gens me donnent ce qu'ils n'ont pas envie de me donner. Epuisée de tout devoir faire moi-même.
Pacey : (Il prend Alexander et rejoint Joey. Il pose Alexander à côté d'eux) Allez viens bébé. Ecoute Joey, t'es pas obligé de tout faire toi même, d'accord ? Moi j'ai envie t'aider. Tu peux vraiment compter sur moi. Seulement pour que je puisse t'aider il faut que tu me dises toute la vérité.
Joey : C'est ça la vérité.
Pacey : Non, c'est pas ça. Je veux que tu avoues que ce qui te préoccupes c'est ce qui s'est passé entre Dawson et Gretchen.
Joey : Je me moque complètement de Dawson et de Gretchen.
Pacey : Bon, d'accord. Alors ce qui préoccupe peut-être finalement c'est l'avenir de Dawson et toi.
Joey : Alors là pas du tout.
Pacey : Pas du tout ?
Joey : Non.
Pacey : Je t'en prie dis moi ce que c'est. Je comprends pas ça peux pas être entre toi et moi j'ai pas fait de gaffes depuis au moins un jour ou deux.
Joey : Tu n'as rien fait. C'est jamais toi. Tu es le garçon le plus formidable. Le meilleur fiancé de l'année. Tu as battu Dawson. C'est ça que tu veux entendre, Pacey ? (Joey prend Alexander et sors de la cuisine) Allez.
Auberge de famille des Potter - Pacey est assis dans le salon lisant un magazine. Joey arrive.
Pacey : Il s'est endormi ?
Joey : Ouais. (Elle s'assoit sur le canapé avec un livre)
Pacey : J'ai fait la vaisselle.
Joey : Merci.
Pacey : J'suis pas venu pour qu'on se dispute à propos de Dawson.
Joey : Bien sûr que si.
Pacey : (il vient s'asseoir sur la petite table en face de Joey) Oui, t'as raison. Si je suis venu c'est que pour ça. Je supporte plus les sujets tabous, j'ai peur qu'à force de me taire un matin j'ouvre les yeux et que tu ne sois plus là
Joey : Quels sujets tabous ?
Pacey : L'avenir par exemple.
Joey : On arrête pas de parler de l'avenir.
Pacey : Non, Joey, on n'arrête pas de tourner autour du pot.
Joey : C'est pas vrai. (pause) Pourquoi veux tu que je sois bouleversée parce qu'il s'est passé entre eux ?
Pacey : Parce que c'est la vérité. Et c'est pas ça le problème. Je veux simplement que tu me l'avoues. Je veux pas que tu le vives en secret.
Joey : Pacey, dans tout ce que je fais je pense à l'avenir. Je t'assure.
Pacey : Et qu'est-ce que tu vois dans l'avenir ?
Joey : Nous. Toi et moi, Pacey. On a grandi. Alors que, Dawson et moi, on n'a pas grandi, tu comprends ? On est toujours là haut dans se chambre à se disputer à cause de la même chose, à tenir les mêmes propos, et ... c'est un cercle sans fin. Et .... Ca changera jamais. Parce que chaque fois que je le revois, c'est comme si j'avais encore 15 ans
Pacey : Bon, si c'est ça le problème, ne crois pas que ça me fasse plaisir, mais tu dois aller parler à Dawson. Et appelle moi s'il te plaît. (Il se lève, l'embrasse sur le front et part.)
Bowling - Toby et Jen vont pour jouer.
Toby : Je me demande comment tu peux être ami avec ce Quarterback.
Jen : Oh, on est malheureux en amour, ça crée des liens. Oh et il n'est pas Quarterback. Non il est ... Enfin on lui lance la balle et il l'attrape.
Toby : Ahh, tu parles d'un sport. Pas étonnant qu'on s'entende pas lui et moi. (Remarquant Jack qui arrive) Ahh, le voilà. Capitaine America. Je croyais qu'il devait pas venir ?
Jen : Il devait pas. J'ai été obligé de lui faire du chantage. Jack ! Hé ho ! On est là !
Jack : Salut.
Jen : Alors tu as changé d'avis ?
Jack : Ouais, ça te surprend, ça se voit.
Jen : Toby, tu te souviens de Jack.
Toby : Comment l'oublier ? Chouette ton blouson.
Jack : Ah, ouais, merci. (Il va poser sa veste)
Toby : (chuchotant à Jen) C'est une plaisanterie ?
Jen : Quelle plaisanterie ?
Toby : Ce truc. Son blouson, c'est pour rire ? Il l'a loué dans une boutique de déguisement.
Jen : Non, non, c'est son blouson, c'est le sien.
Jack : (les remarquant en train de chuchoter) Y'a un problème ?
Jen : Uh-uh. Non ! Non, non. Mais il est temps d'aller jouer. (Elle lui remet une boule rose) Toby, la rose. (Il la prend et va jouer) Il est adorable, hein ?
Jack : Je vais me chercher des chaussures.
Maison de M. Brooks - Dawson filme M. Brooks installé dans son fauteuil.
M. Brooks : J'ai fait de l'auto-stop jusqu'à la côte Ouest. Au sud de Chicago, j'ai rattrapé la route 66. Vous avez du en entendre parler ?
Dawson : Oui bien sûr.
M. Brooks : Dans la série télévisée j'en suis certain. Vous n'avez pas lu les raisins de la colère ?
Dawson : Non, j'ai vu le film.
M. Brooks : Ah oui, j'en suis pas surpris. Ahh, John Houston, un grand réalisateur.
Dawson : C'est John Ford qui a réalisé les Raisins de la Colère. Il a signé les débuts d'Henry Fonda. Avec sur la piste des Mohawks.
M. Brooks : Oh, oui, vous aviez raison. Le premier film de Houston c'est le trésor de la Sierra Madre. Euh ... Non. Le faucon maltais. Oui, le Faucon maltais, pas le trésor de la sierra Madre, non.
Dawson : M. Brooks, si vous êtes fatigué on peut remettre ça. Vous voulez un verre d'eau ou quelque chose ?
M. Brooks : Mmm, c'est une bonne idée. De l'eau de la glace et un bon whisky. Sans l'eau, et sans glace.
Dawson : Est-ce bien raisonnable ?
M. Brooks : Je vous ai demandé un service pas votre opinion. Si ça vous ennuie à ce point, je peux y aller.
Dawson : C'est bon. C'est bon. Ne bougez pas. J'y vais. (Il va chercher la Boisson. Quand il revient, M. Brooks s'est endormi. Dawson met une couverture sur lui, et éteint les lumières)
Retour au Bowling - Jack est en train de jouer, Jen est derrière lui.
Jen : Jack, ça t'embêtes d'être là ?
Jack : A une soirée gay bowling ? Oui, beaucoup. C'est pas les gays qui me gênent c'est le bowling.
Jen : Oui, je te comprends. J'admets que le bowling s'est assez ringard mais, .... C'est un endroit où certains gays on envie d'aller et je ne vois pas pourquoi on leur interdirait l'entrée.
Jack : On croirait entendre ton copain Toby.
Toby : (approchant alors que Jack lance la balle) Alors comment se débrouille Capitaine America ? (Il fait tomber toutes les quilles) Mais dites moi il doué aussi au bowling. (Jack revient)
Jen : Bon, j'ai soif. (À Jack) Et toi ?
Jack : Ouais, moi aussi
Jen : (à Toby) Et toi ?
Toby : Non merci. (Jen part)
Jack : Tiens à propos ... Capitaine America ?
Toby : Super héros. De bande dessinée. C'est un compliment, il n'est pas homo.
Jack : Ah ça y'est j'ai compris. En fait je ne suis pas assez homosexuel pour toi ? Je ne colle pas à l'image que toi tu te fais de l'homosexuel ?
Toby : Je vois. C'est sans doute le décor qui est un peut trop gay pour toi ?
Jack : Ouais, parfaitement, tout ça est un peu trop gay pour moi. D'ailleurs je sais pas où on est, ce que c'est, j'y comprends rien du tout, je vois pas où vous voulez en venir toi et ton groupe, vous voulez être plus royaliste que le roi.
Toby : C'est normal. Tu peux pas comprendre. Toi tu vis au milieu de pom-pom girls et de footballeurs en délires. T'es ailleurs. Tu connais pas notre univers, tu sais pas ce qu'on vit, tu sais pas qu'il existe des gens qui méprisent et maltraitent nos copains. Tu peux pas le savoir, t'es dans ton petit monde confortable, et tu te fiches que les autres soufrent.
Jack : Et d'abord je t'interdis de me cataloguer tu ne me connais pas. Tu sais pas comment j'ai vécu, ni combien j'ai souffert pour trouver ma petite place bien à moi.
Toby : Et ta place elle est où ?
Jack : Partout sauf ici. (Il s'en va)
Chambre de Dawson - Joey est assise sur le rebord de la fenêtre. Dawson arrive.
Dawson : Bonsoir.
Joey : Hmm, Dawson. Ta mère m'a dit que tu rentrais bientôt, alors je t'ai attendu. Tu m'en veux pas ?
Dawson : Non, pas du tout.
Joey : Je t'ai apporté des CD, de Counting Crow. (Elle lui remet les CD)
Dawson : Mais ils sont à toi.
Joey : Oui je sais. Je me suis dis qu'on pouvait se les passer, se les prêter chaque fois qu'on a besoin de discuter.
Dawson : D'accord. De quoi est-ce que tu veux discuter ?
Joey : Quand on s'est vu en cours tout à l'heure, je t'ai menti. J'étais pas bien. J'ai complètement raté le contrôle. Bessie et Bodie sont absents et hier soir des gens ont débarqué à la pension, je devais préparer les lits tout ça et m'occuper d'Alexander en même temps, après j'ai essayé de réviser mais je me suis endormie sur mon bouquin ouvert au chapitre 7. (Dawson rit un peu) Ne rit pas. C'est dramatique. (Elle s'assoit sur le lit)
Dawson : Tu risques d'avoir un B à un contrôle ?
Joey : Ouais, pire que ça
Dawson : Bon, pourquoi est-ce que tu t'es retrouvée dans cette situation ? Pacey n'était pas avec toi ?
Joey : Si.
Dawson : Bon, il aurait pu t'aider ?
Joey : Mmm, j'ai refusé son aide.
Dawson : Et bein voilà. T'aurais pas du refuser. Tu aurais du lui confier Alexander, il est doué avec les enfants. S'en est encore un c'est normal. C'est pas péjoratif. (Il va chercher un cadeau qu'il remet à Joey) Tiens. Ouvre ton cadeau de Noël.
Joey : Oh Dawson t'aurais pas du. J'ai rien pour toi. C'est pas encore Noël.
Dawson : Je sais. Ouvre le. (Elle l'ouvre. C'est une belle photo d'elle et Pacey qui a été prise à la fête. Elle est en noir et blanc. Ils sont debout à côté de l'Arbre de Noël. Pacey enlace tendrement Joey, ils sont tout les deux très complices sur cette photo)
Joey : C'est magnifique.
Dawson : Oui, je m'améliore, tu as vu ça ?
Joey : C'est pas ce que je veux dire.
Dawson : Je sais ce que tu veux dire.
Joey : Ca s'appelle une fête réussie.
Dawson : Ouais. Y'a eu de grands moments.
Joey : Celui avec Gretchen.
Dawson : Non ça n'était pas un grand moment. C'était tout juste le baiser traditionnel.
Joey : Alors, où vous en êtes ? Vous êtes amis ou ...
Dawson : Oui, on est ami. Qu'est-ce que tu t'imagines ?
Joey : Dawson vous vous êtes embrassés.
Dawson : Oh je t'en prie. Une fille aussi joli, 21 ans et étudiante, tu crois qu'elle succomberait au charme d'un petit crétin de lycéen ?
Joey : Tu oserais dire que tu n'es pas intéressé ?
Dawson : Même si je l'étais, elle je ne l'intéresse pas du tout. Pourquoi gâcher une si belle amitié ?
Joey : Tu sais que ça peut aussi se passer autrement. Regarde-nous. Après tout ce qui s'est passé. On reste amis. Et si on n'était pas amis, tu n'aurais pas ... tu m'aurais pas fais un aussi beau cadeau. Et je ne serais pas assise là, à te dire d'agir comme tu l'entends et d'écouter ton coeur. Ce qui est sûr, c'est que Gretchen aurait énormément de chance d'avoir quelqu'un commme toi. (Elle se lève et va embrasser Dawson sur le front puis elle part) Merci.
Lycée de Capeside - Classe de M. Kasdan. Il est à debout à côté de son bureau, Pacey frappe à la porte et entre
M. Kasdan : Pacey Witter. Il me semble que c'est à quinze heures que vous avez cours avec moi. A moins que vous ayez envie de revenir en seconde et de relire les poèmes de "Klints". (c'est ce que j'ai compris)
Pacey : Non merci. Vraiment sans façon.
M. Kasdan : Je ne savais pas que vous détestiez la poésie à ce point là. Que puis-je faire pour vous ?
Pacey : Voilà, je sais que dans l'autre groupe de littérature, ils ont eu un gros contrôle hier.
M. Kasdan : Oui.
Pacey : Bon, je vous demande de supposer un instant qu'il y est une personne dans cette classe qui d'habitude obtient des résultats très brillants ...
M. Kasdan : Question. Il ou elle ?
Pacey : Je crois préferable de garder le secret. Au moins le temps que j'expose les faits.
M. Kasdan : Dans la mesure où vous ferez l'effort d'articuler et de vous exprimer le plus clairement possible, je vous écoute M. Witter.
Pacey : D'accord. Alors supposons que cette personne souhaite repasser ce contrôle.
M. Kasdan : Pour cause de maladie ?
Pacey : Non.
M. Kasdan : D'urgence familliale ?
Pacey : Pas exactement.
M. Kasdan : Le dossier est clos.
Pacey : M. Kasdan, écoutez moi une seconde. Cette élève a subi depuis quelques temps une pression intense, j'en suis le témoin. Elle se fixe des objectifs qu'elle veut atteindre toute seule. Elle n'accepte l'aide de personne. Et avoir un B à un contrôle pour elle c'est la fin du monde. C'est l'horreur suprême.
M. Kasdan : C'est donc elle ?
Pacey : Euh, oui. Elle.
M. Kasdan : Je crois savoir en faveur de qui vous plaidez, M. Witter.
Pacey : Ahh, d'accord.
M. Kasdan : Mais je dois vous dire non. Si j'accepte pour cette personne, je dois accepter pour les autres aussi.
Pacey : Bon bein, j'aurais au moins essayé.
M. Kasdan : Et quelle tentative. Admirable. (Pacey s'en va)
Rue de Capeside - Jack est vient reprendre son vélo qui est accroché à un poteau. Lorsque Toby arrive.
Toby : C'est joli Capeside. Je suis venu distribuer quelques tracts. C'est pour les gays. On recrute. (Il lui remet un tract) Au fait, toi t'es viré de l'association. (Il lui reprend le tract des mains)
Jack : (ironiquement) Oh je suis humilié.
Toby : Ca se voit.
Jack : Ecoute apparemment quelque chose te déplaît en moi, et j'y suis pour rien. Mais sache que je ne laisserai personne me pourrir la vie. Ni toi ni les parents des gamins du club de foot.
Toby : Ah enfin d'accord sur un point. Ecoute, c'est vrai t'as raison. Je ne te connais pas. j'ai du mal à comprendre ta façon de vivre. Et si je me base sur les apparences pour tirer des conclusions, bein c'est parce que c'est comme ça qu'on m'a toujours traité en fait. Quand j'avais neuf ans je traversais un terrain de base-ball pour entrer chez moi. Et tout les soirs les enfants attendaient que je passe pour me traiter de tempe, de folle, de petite tapette, enfin toute la panoplie. Jusqu'au jour où ma grande soeur leur a fait peur. Un homo qui sait qu'il est homo a toujours besoin d'une soeur pour le défendre. Mais toi t'as jamais vécu ça ?
Jack : Non jamais. Et ça fait pas de moi un hétéro.
Lycée de Capeside - Bibliothèque- Joey est en train de surligner des phrases importantes dans son livre lorsque M. Kasdan approche.
M. Kasdan : Il aurait été nettement plus prudent de lire le livre un peu avant votre contrôle.
Joey : J'ai une mauvaise note ?
M. Kasdan : C-. Il certain que je vous ai connu plus brillante. Mais vous devez sans doute savoir que j'ai eu la visite ce matin dans ma classe de seconde ... de comment dirais-je. Votre moitié.
Joey : Pacey ?
M. Kasdan : Mmm. Il m'a demandé de vous donner une seconde chance. Bien sûr j'ai répondu non. Mais, votre camarade Ian Cranger avait rendez-vous chez l'orthodontiste le jour du contrôle. Il y aura donc un rattrapage demain. Alors si vous voulez en profiter pour refaire le contrôle, je vous autorise.
Joey : Oh, euh..., mais... Bien sûr, bien sûr. je sais pas comment vous remercier
M. Kasdan : Non ne me remerciez pas. Je vous enlèverai simplement un demi point d'office. Oh à propos je vois que vous n'hésitez pas à abuser du surligneur. (Il prend son surligneur et surligne quelques lignes dans son livre puis lui fait signe de lire ce qu'il vient de souligner)
Joey : (en lisant) Nous étions au printemps 1845, j'avais emprunté une hache pour nous rendre dans les bois près de Weldon pond et ...
M. Kasdan : Quel est pour vous le mot le plus important de cette phrase ?
Joey : (elle étudie la phrase) Les Bois ?
M. Kasdan : Emprunté. Même si l'indépendance est chère aux Transcendentalistes, même si indéniablement ça fait partie de leur mode de vie, Thoreau n'était pas entièrement seul dans sa maison près de Weldon Pond. Il avait des amis, des voisins, des gens sur qui ils pouvaient compter. Si on pouvait tous avoir cette chance.
Maison de M. Brooks - Dawson entre.
Dawson : M. Brooks ? (Une femme arrive) Oh, ... Excusez moi. Je reviendrai plus tard.
Infirmière : Je suis au courant. Il m'a expliqué. Vous êtes en train de l'épuiser avec votre histoire de film vidéo.
Dawson : Oh, ce n'est pas ce que je souhaitais.
Infirmière : En tout cas il ne prend plus ses médicaments. Je lui ai dis que ça n'était pas très raisonnable. Monsieur prétend que son traitement lui fait tout oublier. Et je lui ai répondu, et alors si ça peut faire du bien d'oublier. Et là il a dit, pas du tout, pas quand on fait un documentaire.
M. Brooks : (entrant) Louise est très bavarde. Elle aime discuter avec les adolescents curieux. A croire que je la paie pour discuter. Attention, ça se remplace une infirmière, vous savez.
Infirmière : Oui je le sais. Bon à demain. (Elle part)
M. Brooks : Maintenant vous savez tout. Je ne suis pas mort, je tiens encore debout, j'attends mon tour dans la file d'attente. Que puis-je pour vous ?
Dawson : Uhh, j'ai laissé ma caméra vidéo hier soir.
M. Brooks : Ah, oui c'est vrai, excusez moi. (Il ouvre la port du salon) Elle est là. Je n'allais pas vous la voler. Et tout grand réalisateur que j'ai pu être autrefois, j'avoue que je me demande si je saurais me servir de cet engin. (Dawson commence à tout ranger) Hé, hé, mais qu'est-ce que vous faites ? Il n'est pas question de laisser tomber ce documentaire sur la vie trépidante de M Brooks.
Dawson : Mais l'infirmière vient de dire que ...
M. Brooks : Ecoutez, je ne suis plus là pour longtemps et ça me ferait vraiment plaisir de laisser quelque chose de manière à ce que l'on ne m'oublie pas. Aucun éditeur n'acceptera de publier ma biographie, je ne me fais plus d'illusions. Alors acceptez, de réaliser ce documentaire sur moi.
Dawson : D'accord.
M. Brooks : Ouais, bon alors allons-y.
Dawson : Alors, où est-ce qu'on en était ?
M. Brooks: Je faisais de l'auto-stop sur la Côte ouest, j'essayais de rester sur la route 66, mais je n'ai pas eu le choix et c'est ainsi que je me suis retrouvé à Las Vegas. C'est là que je l'ai rencontré. Dans un petit restaurant.
Dawson : La femme de votre film.
M. Brooks : Lily Andrews. Une serveuse. Elle avait grandi à Las Vegas que d'ailleurs elle détestait. Elle disait qu'elle ne comprenait pas pourquoi des gens s'aventuraient dans le désert au lieu de tenter leurs chances chez eux. Elle était du genre à parier sur la vie, au lieu de parier sur un dé. Quand j'ai trouvé la voiture qui allait m'emmener à Los Angeles. Là, j'allais lui dire au revoir, elle a jeté son tablier sur le comptoir. Elle m'a suivi.
Dawson : Sur un coup de tête ?
M. Brooks : Et oui jusqu'à Sunset Boulevard. Elle me manque. C'est une femme extraordinaire. Elle me manque.
Auberge de famille des Potter - Pacey entre dans la maison, cherchant Joey. Elle sort d'une des pièces.
Pacey : Tu m'as appelé ?
Joey : Oui j'ai un problème et j'ai besoin de mon petit ami.
Pacey : Où est Alexander ?
Joey : Il regarde un dessin animé.
Pacey : Qu'est-ce qui se passe ? Ca commence à m'inquiéter.
Joey : Je voulais te remercier.
Pacey : Pourquoi ?
Joey : Le contrôle. Figure toi que M. Kasdan a accepté que je le repasse. Et grâce à toi
Pacey : Grâce à ... ? Je lui ai parlé, mais je savais pas que je l'avais convaincu. C'est bien ! Ca était ?
Joey : (elle le prend dans ses bras) Attends, il a dit demain soir après les cours, alors ... (Elle l'embrasse mais il ne continue pas) Y'a un problème ?
Pacey : A toi de me le dire.
Joey : J'ai suivi ton conseil. J'ai chassé tout les fantômes. Je les ai banni de ma vie. Sauf celui de notre avenir évidemment parce qu'il n'y aucune raison.
Pacey : Il y a autre chose que tu devrais prendre le temps de régler.
(Pacey est assis dans un fauteuil près de la cheminée, Joey est assise par terre contre Pacey, avec Alex entre ses jambes. Il lui pose des questions sur le contrôle, elle y répond)
Pacey : Ayez confiance en vous ?
Joey : Emmerson.
Pacey : Le nom de la revue Transcendentaliste fondée par Emmerson et Thoreau ?
Joey : Le cadran.
Pacey : Le transcendantalisme apparaît d'abord avec Kant dans critique de ...
Joey : La raison pure.
Pacey : Faux. De la raison pratique. (il l'embrasse)
Joey : Ah oui c'est vrai.
Pacey : Euh ... Où se trouve la ferme Brook ?
Joey : Dans l'ouest de Fox burry dans les Massachusetts. ........
Pacey : ...........
Rue de Capeside- Nuit- Dawson attend Gretchen devant le restaurant de sa mère. Elle arrive. Ils partent tous les deux vers l'illumination de l'arbre de Noël.
Gretchen : Dawson ! Toujours à l'heure ! Ca va commencé, viens. Le sapin est superbe cette année.
Dawson : Uh, oui. Ouais. Ce n'est pas pour la cérémonie que je suis là. Je viens surtout pour te parler.
Gretchen : Oh. Au fait ne dis rien à ta mère elle me croit au restaurant en train de préparer les commandes.
Dawson : D'accord. Tu aimes parier ?
Gretchen : Tu parles de Loterie ou de chose plus sérieuse ?
Dawson : De tout. Parce que moi je n'ai jamais compris le plaisir du jeu. Uh, jusqu'à aujourd'hui.
Gretchen : Si tu fais allusion à ce qui s'est passé l'autre jour, je sais très bien ce que tu vas dire et ...
Dawson : (l'interrompant) Je t'adore. Voilà je l'ai dis. J'adore être avec toi. Et ... je ne crois pas que ce baiser signifiez bonne fin d'année. En fait l'autre soir je t'ai menti. Enfin sur le moment je ne mentais pas je pensais ce que je disais. J'essayais aussi de me convaincre parce que je ne voudrais surtout pas gâcher notre amitié. C'est la raison pour laquelle je ne suis pas entré dans les détails. Mais d'un autre côté je n'ai pas envie d'en rester là, je n'ai que 17 ans et si je me prends une claque tant pis, je m'en remettrais. Tu peux me dire que tu es plus âgée, que je suis trop jeune, que je n'ai pas oublié Joey, tout ce que tu voudras, ça ne changera rien au fait que je l'ai dit. Et j'en suis vraiment content, parce que quoi qu'il arrive ça valait le coup que tu saches la vérité.
Gretchen : Qu'est-ce que je vais faire de toi ?
Dawson : Tu n'as cas me dire la vérité.
Gretchen : La vérité. C'est que parfois un baiser ne signifie rien, et que parfois un baiser signifie ... (l'arbre s'éclaire)
Dawson : Bonne fin d'année.
Gretchen : Bonne fin d'année.
Un grand merci à Olivia pour ce script !