Chambre de Dawson - Nuit - Gretchen est sur le lit, Dawson est assis par terre appuyé sur le lit, ils regardent un film en noir et blanc. Il est dirigé par A.I. brooks.
Dawson : (le film est fini, il arrête la télé) Wow.
Gretchen : Wow, regarde le trésor que j'ai déniché, ou Wow, encore une heure et demie de perdue à regarder un navet ?
Dawson : J'aimerais pouvoir dire ça. Que c'est un navet, mais ... je regrette, c'est tout sauf ça, c'est ... un travail époustouflant ... d'un incroyable génie.
Gretchen : Tu plaisantes Dawson, tu es en train de me dire que " Turn away my sweet " est un film génial pour toi ?
Dawson : Ca m'embête mais, oui.
Gretchen : Moi je regrette mais j'ai l'impression d'avoir vu un film noir complètement, mais complètement dépassé.
Dawson : Oui, tu dis ça parce que depuis on a vu beaucoup d'autres films, évidemment, mais c'est incroyable, il faut le remettre dans son contexte. Une histoire d'amour déguisée en film policier.
Gretchen : Elle engage un garde du corps qui la tue. Où est l'histoire d'amour ?
Dawson : C'est au moment où elle ne croit plus du tout à l'amour, qu'il arrive dans sa vie.
Gretchen : Et il essai de la tuer.
Dawson : Mais il n'y arrive pas parce qu'il tombe amoureux d'elle, elle qui ne croyait plus à l'amour . Elle est prise au piège dans son conte de fées.
Gretchen : En tout cas, si tu veux mon avis, Tarrentino fait ça beaucoup mieux. Et en couleurs.
Dawson : (rires) Et là c'est formidable parce que tu apportes de l'eau à mon moulin.
Gretchen : C'est à dire ?
Dawson : Isaac Brooks était un précurseur .
Gretchen : J'adore quand tu es dans cet état.
Dawson : Dans quel état ?
Gretchen : Passionné, déterminé, et presque énervant.
Dawson : Mais pourquoi ... Pourquoi il a laissé tomber ?
Gretchen : On pourrait te poser la même question. En partant pour l'université, j'ai laissé un réalisateur d'un dynamisme à tout épreuve. Quel énergie ! C'était Spielberg par ci, Hitchcock par là. Et à présent le cinéma pour toi est une sorte de projet inachevé au fond d'un tiroir. Ce qui me pousse à te demander qu'est-il advenu du talentueux jeune réalisateur, Dawson Leery ? Pourquoi a-t'il laissé tomber, et que va-t'il faire de sa vie ?
GENERIQUE
Yacht Club de Capeside - Joey est assise à une table sur le dock en train de faire des devoirs, Mme Valentine arrive.
Mme. Valentine : Je ne vous paie pas pour faire vos devoirs du Lycée Joey.
Joey : Mme. Valentine, il est seulement quatre heures moins le quart et j'ai le droit de faire ce que je veux pendant 15 minutes. Pourquoi avez-vous tant de mal à accepter que je sois dans la classe dans votre fils ?
Mme. Valentine : Mmm, et avant d'oublier, je voulais vous dire, j'ai rencontré votre soeur, Becky, au centre commerciale. Elle ne venait pas acheter la pilule apparemment.
Joey : C'est Bessie.
Mme. Valentine : Oh, oui, ça fait une sacré différence (Un homme s'approche) Walter!
Walter : Mme. Valentine.
Mme. Valentine : Que puis-je pour vous, Walter ?
Walter : Je viens m'assurer que tout est parfaitement en ordre pour Samedi soir.
Mme. Valentine : Rien n'est laissé au hasard. Nous avons tous vérifié, au niveau du traiteur, au niveau de notre personnel, j'allais justement annoncer à Melle Potter que ce samedi soir je comptais sur elle et en forme.
Joey : Mais ...
Mme. Valentine : Joey. Mr Walter Kubelik est non seulement un membre imminent de notre club, mais aussi le représentant des anciens étudiants de Worthington. Et il organise samedi une réception pour les nouveaux candidats prometteurs. J'aurais donc besoin de vous pour le service ce soir là.
Joey : Mais je regrette ...
Mme. Valentine : Vous démissionnez c'est ça ?
Joey : Non.
Mme. Valentine : Vous avez perdu la tête alors ?
Joey : Mme. Valentine, Je serai là samedi.
Mme. Valentin : Bien. Parfait. Alors Walter, où en étions nous ?
Joey : Excusez-moi je crois que vous n'avez pas bien compris. Je serai présente ce samedi soir, ... en tant qu'invité. (Mme. Valentine prend un rire nerveux.)
Walter : Oh, excusez-moi. Vous êtes Joséphine Potter ? Ravi de vous rencontrer. (Il lui sert la main) Votre dissertation est un chef-d'oeuvre. Mme. Valentine, cette jeune étudiante fait parti des éléments les plus prometteurs.
Mme. Valentine : Oh ...
Walter : Je vous serais reconnaissant de lui accorder sa soirée et de l'installer à ma table.
Mme. Valentine : Bien sûr, comme vous voudrez. Je me demande simplement par qui je vais la remplacer. Joey est aussi une des meilleures serveuse de l'équipe.
Joey : (avec un petit sourire satisfait) Bien, demandez à Drue.
Mme. Valentine : (clairement remis à sa place) Oui. Oui.
Leery's Fresh Fish - Dawson est assis à une table en train de travailler sur son ordinateur portable. Mitch, Gail, Gretchen et d'autres membres du restaurant s'occupent de la décoration et de l'installation de la salle.
Dawson : Attention, c'est un grand moment. Phrase de conclusion de ma dernière dissertation, pour ma dernière candidature à l'université dans la section cinéma. Et je l'ai terminé !
Gail : Félicitations, chéri.
Mitch : Oui, on est fier de toi.
Gail : Maintenant tu es enfin libre pour prendre la relève et soulager ta pauvre mère.
Gretchen : Je n'en crois pas mes yeux. Serait-ce pour la fête de fin d'année de la famille Leery ? (Mitch et Gail se tournent l'un vers l'autre) Quoi, j'ai dis une bêtise, quelque chose qui ne fallait pas ?
Gail : Oh, non, non. C'est rien Gretchen, c'est ...
Mitch : On ne l'a pas fait depuis longtemps.
Dawson : (s'approchant) Traduction. Il n'y a plus de fête depuis au moins deux ans parce que M. et Mme. Leery étaient occupés à régler des problèmes relationnels, dirons nous.
Gretchen : Oh. C'est dommage. J'adore ce genre de fête.
Gail : Oh tout semble tellement compliqué en ce moment avec ...
Mitch : ... Le bébé.
Gail : Et le restaurant.
Gretchen : Voilà ce que je propose. Vous ouvrez la maison et le reste je m'en occupe. Je m'occuperai du buffet, de la décoration et même d'appeler les invités. Oh, acceptez, s'il vous plaît ?
Gail : (elle regarde Mitch et il semble consentir) Ecoute trésor si ça te fait vraiment plaisir ...
Gretchen : Oh ! Chouette ! Merci, merci, merci! (Mitch et Gail partent. S'adressant à Dawson) Tu viens Dawson, on a du boulot.
Dawson : Quoi ?! Mais ... Je croyais que tu t'occupais de tout ?
Chambre de Jen - Elle est assise sur son lit à faire du tricot. Grand-mère et Jack arrivent dans la pièce. Grand-mère baisse la musique qui était à fond. Jen se retourne et s'adresse à Jack.
Jen : Mon ami.
Jack : Très chère.
Grand-mère : ( à jack) Vous voulez boire quelque chose ?
Jack : Non, merci madame. (Grand-mère sort de la pièce)
Jen : (après que Grand-mère soit complètement hors de la pièce) Moi non plus Grand-mère, Merci.
Jack : (il rit et bondit sur le lit) Qu'est-ce qui se passe ?
Jen : Ca, mon cher, c'est ça façon à elle d'exprimer très franchement son abominable déception depuis cette terrible histoire d'ecstasy.
Jack : Ha, elle est restée la dessus ?
Jen : Elle ne m'adresse plus la parole. J'aime autant te dire qu'il fait plutôt froid dans cette maison en ce moment.
Jack : Oh, c'est rien, ça lui passera. Ca lui passe toujours . (Il fait une sorte de bascule en arrière et descend du lit)
Jen : Ca te dis d'aller au cinéma ?
Jack : Euh, Ouais, ouais, avec plaisir. C'est parfait pour célébrer l'occasion. (il s'assoit sur une chaise à côté du bureau)
Jen : Pour fêter quoi ?
Jack : J'ai fini mes inscriptions aujourd'hui. J'ai tout rendu à Mlle Watson. La dissertation m'a achevé. Si un jour on me redemande d'écrire sur comment je m'imagine dans 10 ans, je crois que je répondrai mort. Rien que la perspective de me replonger dans le sujet pourrait me pousser au suicide.
Jen : D'accord. En tout cas, t'es débarrassé, c'est génial. Bon, qu'est-ce qu'on va voir ? J'ai entendu beaucoup de bien de celui qui est sorti avec Dean Cain. On y en parle comme de l'évènement gay de la dernière décennie.
Jack : (avec hésitation) Ouais, ouais, c'est tentant. Une petite question.
Jen : Hmm ?
Jack : Ca avance tes inscriptions à l'université ?
Jen : Oui, pourquoi ?
Jack : T'en est où, on peut savoir ?
Jen : Bein, en gros, il me reste plus que la dissertation.
Jack : En discutant avec Mlle Watson j'ai appris que tu n'avais encore rien rendu. J'y ai pas cru, sur le coup je lui répondu Jen Lindley, non. Elle a l'intention de faire de grandes études.
Jen : C'est vrai.
Jack : T'as choisi quelles universités ?
Jen : Ouh là, plusieurs.
Jack : Arrête avec tes réponses évasives.
Jen : Et toi, arrête avec tes questions indiscrètes ?
Jack : Y'a une date limite tu sais ? Et ça va arriver très vite.
Jen : T'inquiète pas pour moi. Ca va aller (La pause) Tout compte fait, j'ai pas tellement, pas tellement envie d'aller au ciné. On peut se voir plus tard ?
Jack : (se levant pour partir) Ouais. Bien sûr.
Jen : Je te téléphonerais.
Jack : D'accord.
Jen : Au revoir.
Jack : Salut. (Jen remonte le son de la musique.)
La cuisine de Grand-mère - elle est en train de faire des cookies. Jack la rejoint .
Jack : Mmm Ryan, je peux vous demander un service ?
Grand-mère : Mais oui, bien sûr. Un cookie ?
Jack : Ouais. Merci. (Elle lui en donne un, et se remet à son occupation) Vous devriez parler à Jen ?
Grand-mère : Tout sauf ça, justement.
Jack : Je sais que toutes les deux vous n'êtes pas en très bons termes en ce moment. Mais je m'inquiète pour elle. J'ai l'impression qu'elle ne fera finalement aucune inscription, et que elle n'a vraiment pas l'air de s'en soucier. Vous devriez lui en parler.
Grand-mère : Non. Jennifer n'est plus une enfant. Dieu sait combien de fois je l'ai aidé à prendre les bonnes décisions. Mais, elle a apprécié mon aide par le passé, mais elle n'en veut plus. Aujourd'hui tout ce qu'elle me demande c'est de la laisser faire tranquillement ces bêtises. Si Melle choisi d'arrêter complètement ses études, tant pis. Elle se retrouvera toute seule.
Yacht Club - Réfectoire. M. Brooks prend son repas seul assis à côté d'une fenêtre. Dawson arrive et s'assoit en face de lui.
Dawson : Est-ce que vous allez souvent au cinéma ?
M. Brooks : Je suis allé voir la guerre des étoiles y'a un bout de temps. J'ai pas tout compris.
Dawson : La guerre des étoiles, 1977.
M. Brooks : Oui c'est ce que j'ai dis, y'a un bout de temps.
Dawson : Hier soir j'ai vu un grand film.
M. Brooks : Tant mieux pour vous.
Dawson : Le réalisateur a réussi l'incroyable fusion de trois genres, le film noir, la comédie et l'histoire d'amour. Et ça s'appelait ... " Turn away my sweet ".
M. Brooks : Vous vous croyait malin ?
Dawson : Comment vous l'annoncer ? Et comment gérer le fait que, le vieux grincheux insupportable qui me traite en esclave, se trouve être un mélange de Samuel Fuller et Cameron Crowe.
M. Brooks : Qui est Cameron Crowe ?
Dawson : " Fats time à Ridgemont High ", " un monde pour nous " , " Jerry Maguire " ?
M. Brooks : Connaît pas. Sam Fuller, puisse-t'il reposer en paix. Il a fait de très bons films.
Dawson : Et, ... et vous aussi, M. Brooks. Je crois, ... je crois que ma culture cinématographique me permet de dire que vos films sont formidables. Vous êtes un de ces américains authentiques. Et j'ai de l'admiration pour ce que vous faites.
M. Brooks: Attention, M. Leery, ce ne sont pas des films, mais des produits cinématographiques. De plus, ils ne sont pas formidables, mais alimentaires. Et pour terminé, je n'aime pas cette crise d'admiration que vous avez soudain pour moi.
Dawson : Vous jouez sur les mots autant que vous voudrez M. Brooks, mais ça ne marche pas.
M. Brooks : Quoi, c'est une menace ?
Dawson : J'ai vu ces films et l'homme qui en est à l'origine prouve qu'il porte un très grand intérêt à des choses importantes, telles que l'amour, la mort, la moralité, l'honneur.
M. Brooks : L'homme dont vous parlez n'a plus qu'un seul souci, il aimerait prendre son repas en paix Mr.Leery.
Dawson : D'accord. Je venais seulement ... je voulais surtout vous dire que vos films, vos produits m'avaient marqué, impressionné, et ... je pensais vous faire plaisir.
M. Brooks : Hmm. Merci pour tout ces compliments, j'en suis extrêmement flatté.
Dawson : Est-ce que ... Est-ce que je peux vous poser une petite question concernant les deux rôles principaux de " Turn away my sweet " ?
M. Brooks : Écoutez, je suis vieil homme. Et j'estime avoir le droit de dîner en paix. Alors je vous demande de bien vouloir disparaître du décor.
Dawson : D'accord. (Il s'en va)
Magasin de vêtements - Joey essaye une robe, elle se regarde dans le miroir. Elle soupire, puis Gretchen arrive.
Joey : (soupirant) Et ...
Gretchen : S'en est révoltant. Tu es superbe.
Joey : Tu trouves pas que c'est trop ?
Gretchen : Seulement si Pacey vient en tenue de combat.
Joey : Il serait dangereux d'exclure cette possibilité. Je m'en veux un peu tu sais de l'embarquer la dedans.
Gretchen : Qu'est-ce que tu racontes. Tu l'embarques dans rien. Je suis sûr qu'il comprend que tu as besoin de son soutien.
Joey : Je sais pas. J'ai peur qu'il ne se sente pas à sa place.
Gretchen : Joey, mon frère est fou de toi. A priori il n'a pas d'autres projets que d'être là où tu es. Seulement il faudrait pas que tu le laisses faire le clown à cette soirée. Avec tout ça vous allez rater une grande fête chez Dawson.
Joey : Dawson organise une fête ?
Gretchen : Pas vraiment. J'ai convaincu ses parents de me laisser organiser la fête de fin d'année.
Joey : C'est vrai ? Ah, j'adore cette fête. Ca fait partie de ma vie, j'y vais de puis que j'ai 5 ans. Ca donnait un avant goût des vacances de Noël. Que je passais généralement avec Dawson enfermés dans sa chambre pendant des heures à regarder des films.
Gretchen : Il faut dire qu'avec lui ça a son charme. Dawson est un des rares garçons que je connaisse qui avec du pop-corn et un film loué au vidéo club te fait passer une soirée grandiose.
Joey : Je sais de quoi tu parles.
Gretchen : Tu seras belle, Joey.
Joey : Hein ?
Gretchen : Samedi soir. Tu seras belle.
Lycée de Capeside- Bureau de la conseillère d'éducation - Dawson est assis en face de Mlle Watson.
Conseillère : Félicitations. Vous avez rendu tout vos dossiers d'inscriptions. J'aurai juste une question ou deux.
Dawson : D'accord.
Conseillère : Vous voulez devenir réalisateur mais pour quelle raison ?
Dawson : La réponse est dans ma dissertation ?
Conseillère : Tout le problème est là, Dawson. Tout au long de votre dissertation, vous passez votre temps a contourné astucieusement la question. Pourquoi souhaitez-vous devenir réalisateur ?
Dawson : Oh, Il est vrai qu'il est difficile de répondre à cette question.
Conseillère : Les places à l'école de cinéma sont chères. Des milliers d'étudiants comme vous espèrent envers et contre tout pouvoir étudier dans la meilleure école de cinéma du pays. Alors je pense, que nous avons plutôt intérêt viser haut. En d'autres termes, Dawson. Peut mieux faire. (Elle lui rend sa dissertation)
Lycée de Capeside - Couloirs. Joey et Pacey traversent le lycée. Pacey porte son pantalon camouflage !
Pacey : On est obligé ?
Joey : Oui, Pacey on est obligé.
Pacey : T'aurais pu envisager d'engager un type pour l'occasion ? Ca se fait beaucoup tu sais.
Joey : J'ai téléphoné partout, j'ai trouvé personne d'assez présentable.
Pacey : Et si je te quittais par exemple ? Hmm ? Qu'est-ce que tu ferais ?
Joey : Invente ce que tu veux. Tu viendras avec moi.
Pacey : Fasciste.
Joey : Dégonflé.
Pacey : Est-ce qu'on va passer une bonne soirée au moins ?
Joey : Moi je dirais, non.
Pacey : Alors pourquoi ne peut envoyer promener les doyens, et les représentants d'universités ? Y'a une fête chez Gail et Mitch !
Joey : Parce que, Pacey, ça diminuerait considérablement mes chances d'entrer à l'université.
Pacey : Bon, présentez comme ça ...
Joey : Pacey ?
Pacey : Oui ?
Joey : Tu sais à quel point c'est important pour moi ?
Pacey : Oui je le sais.
Joey : Etre avec quelqu'un ça signifie aussi par moment être obliger de faire des concessions pour rendre service ou faire plaisir à cette personne.
Pacey : Mmm.
Joey : Pour moi c'est un peu comme dîner le samedi chez tes parents
Pacey : Oh, là attend, tu crois que j'en raffole moi de ce genre de dîner ? D'ailleurs si ça t'embêtes on peut arrêter, hein ? Carrément.
Joey : Je sais que tu es prêt à tout pour ne pas aller à cette fête.
Pacey : Oui et alors ça marche ?
Joey : Pas du tout, tu te fatigues pour rien. Viens là. (Elle lui donne un baiser, elle lui prend la main et Pacey la prend dans ses bras)
Cuisine de Grand-mère - Elle sort des cadeaux d'une boîte, lorsque Jen entre dans la pièce.
Grand-mère : Tout ça est pour toi, Jennifer. De la part de tes parents.
Jen : Oh, c'est déjà la fin de l'année. (Ouvre le réfrigérateur) Tiens, je devine. (Parlant d'un des paquets que tient Grand-mère) Ca c'est maman. Un pull-over de chez Barneys. Mais choisi par la femme de ménage. (Elle prend un petit paquet et le secoue) Ca, des bijoux. Un cadeau de la part de Papa. Qui lui a certainement été renvoyé dans la figure par une joli secrétaire qui n'a pas apprécié le fait d'être employé pour autre chose que pour faire son métier. Fais moi penser à leur envoyer une carte.
Grand-mère : Tu vas prendre tout ces paquets et aller les ouvrir dans ta chambre.
Jen : Non, j'ai une meilleure idée. Donne les à l'aumônerie. Ca peut faire plaisir à quelqu'un.
Grand-mère : C'est une conduite inappropriée en cette période sainte de Noël.
Jen : Ouais, c'est ça, période hypocrite de Noël.
Grand-mère : Jennifer ! Tu es certainement de loin la jeune fille la plus gâtée que je connaisse, et l'individu le plus égoïste que j'ai jamais rencontré de ma vie.
Jen : Tu as parfaitement raison. Je vais aller dans ma chambre.
Grand-mère : Bien, et profites-en pour t'occuper de préparer tes dossiers d'inscription à l'université.
Jen : C'est ça, bien sûr. Toutes les occasions sont bonnes pour me mettre dehors.
Grand-mère : Ca c'est ce que toi tu veux comprendre.
Jen : Oh, alors c'est quoi, tu essaie de me motiver, hein ? Excuse moi Grand-mère mais tu ne m'as pas dit une phrase entière depuis que je t'ai déçu. Alors n'essaie surtout pas de me motiver. N'essaie pas de discuter de mon avenir. Ce droit tu l'as perdu quand tu m'as jugé. (Elle jette violemment les cadeaux dans le frigo.)
Maison des Leery - Dawson et Gretchen sont assis dans un salon. La maison est en cours de décoration pour la fête.
Gretchen : Sincèrement je ne vois pas pourquoi tu en fais un problème Dawson. Pourquoi ne pas leur dire la vérité ?
Dawson : Quelle vérité exactement ?
Gretchen : Dis-leur que de faire des films ça te permettrait d'obtenir tout ce dont un jeune homme de ton âge peut rêver. Un super contrat avec la Columbia, de l'argent, la célébrité et en prime bien sur, la garantie d'avoir les plus belles filles.
Dawson : (en riant) Pour moi tu vois, c'est dans ces moments là que ton lien de parenté avec un certain Pacey devient évident.
Gretchen : Aidez-moi à accrocher le gui, c'est plus important.
Dawson : D'accord.
Gretchen : Demande à M. Brooks ?
Dawson : Tu veux que je lui demande quoi ?
Gretchen : De t'aider.
Dawson : (rires) Quand je lui ai dit que j'aimais bien ces films, il a failli m'arracher la tête.
Gretchen : C'est peut-être un vieillard acariâtre et toujours de mauvaise humeur, mais ce type est une banque de données. Tu devrais en profiter. C'est peut-être le seul réalisateur que tu rencontreras dans ta vie. Une bonne conversation avec lui, devrais t'éclairer. T'aider à savoir ce que tu veux. (Il l'aide à accrocher le Gui)
Dawson : Et c'est si important d'accrocher ce truc ?
Gretchen : Peu importe ? C'est la tradition. On ne joue pas avec les traditions.
Dawson : (rires)
Gretchen : Quoi ?
Dawson : Je n'imaginais pas que tu étais aussi attachée aux traditions. C'est touchant.
Les docks devant chez Jen et Dawson. Jack et Grand-mère discutent tout en marchant.
Grand-mère : Vous aviez raison. Elle n'a rempli aucun dossiers d'inscriptions. Et elle n'a pas l'intention de le faire.
Jack : On pourra tous lui parler, et tenter de la convaincre.
Grand-mère : C'est inutile. Je connais ma petite-fille. Elle est trop bornée pour faire preuve de bons sens même face à des amis.
Jack : Ouais, je sais ... Bon vous avez une meilleure idée ?
Grand-mère : Oui, j'en ai une. Mais je vais avoir besoin de vous.
Maison de m. Brooks - Dawson s'approche et frappe à la porte. On entend de la musique provenant de l'intérieur.
Dawson : M. Brooks ? (Il entre et frappe sur le mur à l'entrée de la pièce où M. Brooks est assis) M. Brooks ? (M. Brooks est étonné et éteint la musique rapidement.)
M. Brooks : (râlant) Ouh, vous m'avez fait une de ces peur.
Dawson : Excusez-moi. Vous ne m'avez pas entendu frapper ?
M. Brooks : Qu'est-ce que vous voulez ?
Dawson : J'aimerais discuter avec vous un instant.
M. Brooks : Si vous venez me demander si j'ai couché avec Marilyne Monroe, vous pouvez retournez d'où vous venez.
Dawson : Non, non, loin de là. (une pause) Vous avez ... ?
M. Brooks : Euh ... que puis-je pour vous, M. Leery ?
Dawson : J'ai besoin d'un conseil.
M. Brooks: Essayez ado service. Bon, ça risque d'être plus long que je ne l'espérais, mais je vais essayer d'être poli. Je vous sers une limonade, M. Leery ?
Dawson : Non. Non, non, merci.
M. Brooks : Bien, je suis prêt à vous dispenser quelques conseils. Asseyez-vous.
Dawson : En fait ... j'ai une dissertation à rédiger. Je m'inscris à l'école USC cinéma. Et ... il n'y a rien à faire. Je n'arrive pas à répondre à la question, "Pourquoi voulez vous devenir réalisateur ?"
M. Brooks : Pourquoi voulez vous le devenir ?
Dawson : C'est là qu'est le problème. Je ne trouve pas les mots pour l'expliquer.
M. Brooks : Si c'est à ce point là vous feriez mieux d'aller vendre des beignets au chocolat.
Dawson : M. Brooks, qu'est-ce qui vous a fait abandonner le métier ?
M. Brooks : Oh, là je ne vois pas le rapport avec ça.
Dawson : Moi aussi je l'ai abandonné.
M. Brooks : Quelle perte tragique pour le septième art.
Dawson : M. Brooks, je ne plaisante pas. Je fonçais droit devant, rien ne pouvait m'arrêter et tout à coup ... la vie s'est interposée. J'ai vécu ce qu'on appelle une remise en question.
M. Brooks : Ce sont les vieux qui se remettent en question. Mais enfin quel âge avez vous dont, à peine quinze ans ?
Dawson : 17.
M. Brooks : 17 ans et déjà une remise en question.
Dawson : Je pensais que nous avions dépassé ce stade là, (Il se lève de sa chaise et va pour partir) qu'on avait avancé, mais je m'aperçois que non. Qu'est-ce qui vous est arrivé qui fait que vous vous acharnez à démolir un jeune type dont le seul défaut est de croire que talent égal amabilité et sagesse ? (Dawson part rapidement, M. Brooks se lève mais Dawson est déjà parti.)
Yacht Club - Nuit -Pacey et Joey descendent l'escalier qui mènent à la réception.
Pacey : Ca va ?
Joey : Oui.
Pacey : Tu sais, on peut simplement faire le tour, y'aurait évidemment rien de plus lâche.
Joey : C'est tellement tentant. (Pacey fait un énorme sourire) C'est quoi ce sourire idiot ?
Pacey : Oh c'est plus fort que moi.
Joey : Pourquoi ?
Pacey : Parce que … Je suis le seul homme de la soirée à être accompagné d'Audrey Hepburn.
Maison des Leery - Nuit- La fête a commencé, il y a beaucoup de monde un peu partout. Mitch et Gail saluent Jen à la porte. Jen parle avec Gail du bébé, mais nous ne pouvons pas vraiment entendre. Elle place ses mains sur le ventre de Gail pour sentir le bébé. Gretchen se déplace dans la fête à la recherche de Dawson. Finalement Gretchen monte à l'étage, dans la chambre de Dawson, il est assis sur une chaise tenant son caméscope. Gretchen frappe à la porte.
Dawson : Entrez. (Gretchen entre)
Gretchen : Je savais que tu serais là.
Dawson : Comment ça se passe ?
Gretchen : Ca manque de jeunes garçons beaux et bien élevés. Viens goûter mon grole (c'est ce que j'ai compris)
Dawson : Je viens, j'arrive.
Gretchen : D'accord. (Elle va pour partir, puis se retourne) Ca va ?
Dawson : Oui, oui. Très bien. Je ... Je réfléchissais.
Gretchen : A quoi ?
Dawson : A notre conversation d'hier soir. Qu'est-ce qui m'arrive ? Je suis sur le point de m'inscrire dans la meilleure école de cinéma, et je ne suis pas sûr de vouloir y aller. Pas sur de mériter d'y rentrer .
Gretchen : Tu sais à quoi tu me fais penser ?
Dawson : Non ?
Gretchen : A quelqu'un qui vient de rompre avec sa copine. Et qui est ravi d'avoir rompu, enfin c'est ce qu'il dit. Quelqu'un qui n'arrête pas de répéter qu'il est bien mieux sans elle. Mais l'ennui, c'est qu'il n'arrête pas d'en parler. Car finalement, tout tourne autour d'elle. Tu aimes cette fille Dawson.
Dawson : Aussi étrange que ça puisse paraître ça ne l'empêche pas de continuer à me faire du mal.
Gretchen : Oui mais peu importe. Tu bloques sur cette question, tu n'arrives pas à y répondre. Et tu crois qu'il existe une réponse idéale, ce n'est pas le cas. Si tu admettais tout simplement que tu aimes le cinéma, tout deviendrai limpide, et tu serais réconcilier avec cette partie de toi même qui refuse le cynisme quelqu'en soit le motif et tout le monde se retrouverait entoi. On se retrouverai dans ce coeur immense et tellement généreux. Sois toi même. Tu viens goûter mon grole ?
Yacht Club - Joey est debout parlant à une fille.
Fille : Et je ne passe plus mes nuits à me demander pourquoi j'étais 3ème. Il m'arrivait de me tourner, de me retourner toute la nuit en me demandant pourquoi ? Pourquoi j'étais 3ème et pas 1ère ? Ou même 2ème ? 3ème ! Tu re rends compte ? Toi t'as quelle place ?
Joey : 4ème.
Fille : Oh. Mais c'est génial. 4ème c'est très bien (Remarquant Drue faisant le service) Oh ! Un beau mec ! Mon verre est vide ça ne va pas du tout (elle verse sa boisson dans une plante).
Joey : Je vais m'en occuper.
Fille : Tu plaisantes. S'il vous plaît ? S'il vous plaît ? S'il vous plaît ? (Drue arrive.)
Drue : Oui, c'est à quel sujet ?
Fille : Je voudrais un soda club avec du citron. Et pour toi Joey ?
Joey : Rien. Merci.
Drue : Joey Potter. J'en profite pour te remercier d'avoir gâché ma soirée.
Joey : Je préférais qu'on en parle un autre jour .
Drue : D'accord. Rendez-vous à minuit quand ton carrosse redeviendra citrouille. (À la fille) Mademoiselle, Joey est une de nos meilleures serveuses. C'est gentil de la prendre sous votre aile.
Fille : Oh. Euh ... Excusez moi je viens d'apercevoir une amie qui fait partie du conseil d'administration, je vais la saluer. (s'adressant à Dru pour la laisser passer) Pardon ?
Drue : Je vous en prie. (Elle part) Avoue que cette fois tu es prête à me fusiller ? (Elle place son verre sur son plateau et part ) Oh, plus tard. Trop de témoins.
Maison des Leery - Jen est dehors sous le porche. Mlle Watson, la conseillère d'éducation du Lycée la rejoint.
Conseillère : Tu as réussi !
Jen : Quoi ?! Non.
Conseillère : Si tu as réussi. Et tes dissertations sont excellentes. Bravo.
Jen : Vraiment ?
Conseillère : Oui, excellentes. Tu peux être fière de toi.
Jen : Mais vous pouvez me dire ce que j'ai fait ?
Conseillère : J'ai eu tes inscriptions à temps. Tu feras de grandes études Jen Lindley. Bonne soirée. (elle s'en va)
Jen : (complètement perdu, se demandant ce qui se passe) Ouais. Euh ...
Yacht Club - Pacey et Joey sont assis à table avec Walter, Mme Valentine et d'autres invités.
Walter : Vous êtes bien silencieuse, Mlle Potter.
Joey : Je crois que je ne réalise pas encore.
Walter : Parlez nous dont un peu de vous et de vos ambitions
Joey : (nerveusement) Euh ..., je n'ai rien à dire de spécial. Je suis comme toutes les filles de mon âge.
Walter : J'ai étudié attentivement votre dossier, et je sais que vous avez une passion pour les beaux arts. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Avez vous vu le Guggenheim ?
Joey : Non, mais je rêve d'aller visiter New-York. (Mme. Valentine sort un rire pincé)
Drue : (Dru qui est à côté de Joey) Le nouveau musée Guggenheim à Bilbao. En Espagne. (Joey semble mortifié)
Walter : Exact. Enfin. Peu importe. Ce qui est remarquable, c'est le bâtiment lui-même. Oui il faut le voir. Ce musée est absolument stupéfiant. Il s'agit d'un mélange exceptionnel, une oeuvre d'art architecturale. Bien sûr ça mérite de faire le déplacement.
Pacey : Ca dépend. Moi ça me fait penser à un énorme artichaut. (Walter, Joey et Mme. Valentine se tournent vers lui sous le choc.) Je ne plaisante pas. (Joey est vraiment très mal à l'aise, complètement figée)
Walter : Vous y êtes allé ?
Pacey : Oh, non. Mais mon frère achète des magazines qui parlent d'architecture, de décoration, il adore ça. Et .. quand je passe chez lui, je les ouvre, et c'est là que j'ai vu l'énorme artichaut. (Tout le monde continue à regarder fixement Pacey)
Walter : (partant dans un fou rire) Un énorme artichaut ! Vous avez raison, ça ressemble à un artichaut ! (Tout le monde commence à rire mais Joey n'est toujours pas à l'aise.)
Maison des Leery - Dawson est à l'extérieur à l'endroit ou il y a des bancs blancs. Il allume les guirlandes décoratives qui recouvrent les plantes. M. Brooks s'approche. Il porte un livre.
M. Brooks : Ah, M. Leery.
Dawson : (étonné) M. Brooks ?
M. Brooks : En voilà une joli fête, hein ?
Dawson : Oui. Voulez-vous entrer ?
M. Brooks : Non, non. Je n'aime pas trop la foule.
Dawson : C'est drôle je m'y attendais. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? (Il lui remet le livre) "Kiss Kiss Bang Bang".
M. Brooks : Maurine Kayle. Le Meilleur critique de cinéma que je connaisse. Elle vous dira tout bien mieux que moi.
Dawson : Elle dira quoi ?
M. Brooks: Elle dira pourquoi quand j'étais petit je passais tout mes samedis après-midi au Rialto. Pourquoi dès que j'ai eu fini mes études ici, j'ai sauté dans le premier train qui foncé vers Los Angeles. Pourquoi j'ai failli pleuré la première fois que je suis rentré dans un studio. Et pourquoi j'ai pleuré la première fois que j'ai dis 'Action'. Je suis vraiment désolé pour tout à l'heure. Vous avez titillé une plaie que le temps n'a guère réussi à refermer.
Dawson : Ca ne me regarde pas.
M. Brooks : 1956, Louie B. Mayer me convoque dans son bureau, il a une brillante idée. Il veut engager mon meilleur ami et ma fiancée dans mon nouveau film, "Turn away my sweet". Je reconnais que je supporte le casting. On commence le tournage, je suis absorbé, concentré et puis passionné. Je ne m'aperçois pas de ce qui se passe sous mes yeux. Mon meilleur ami tombe amoureux de ma fiancée. Je m'en aperçois, il est trop tard. Elle est déjà loin. J'ai encore la moitié du film à diriger. Vous vous rendez compte ?
Dawson : J'imagine que ça du être un vrai cauchemard.
M. Brooks : Oui, ça m'a dégoûté de tout. De tout le monde, de ce métier. Le film terminé, j'ai sauté dans le train. Je suis revenu à Capeside. Et j'ai essayé d'oublier. J'ai changé de vie. j'ai choisi une vie tranquille. (Il commence à partir)
Dawson : M. Brooks ? M. Brooks ?
M. Brooks : Quoi ?
Dawson : Je vous en prie entrez 5 minutes ?
M. Brooks : (il y pense) Hmm. (Il suit Dawson) Pourquoi voulez vous faire des films ?
Dawson : L'amour ça ne s'explique pas. On aime c'est tout.
M. Brooks : Que Dieu vous aide.
Yacht Club - Salle à manger. Tout le monde est parti sauf Walter, Pacey et Joey. Joey est assise tranquillement buvant son café tandis que Pacey est assis À côté de Walter, racontant une blague.
Pacey : ... Et alors le rabbin dit, "Rectum ? J'ai failli le tué à l'instant !" (Walter rit) Elle est bonne ?
Walter : (toujours mort de rire) Oh oui, excellente. Joey, je ne savais pas que vous aviez un petit ami aussi sprituel.
Joey : Moi non plus.
Walter : Nous manquons d'éléments comme vous à Worthington. Pourquoi ne vous êtes vous pas inscrit ?
Joey : C'est vrai tiens, pourquoi ?
Pacey : Euh ... Je ... Pour être honnête, je viens d'une famille profondément gauchiste. Alors pour moi, c'est Yale ou rien.
Walter : Et bien sachez que nous le regrettons.
Joey : Pacey, je peux te parler une seconde ?
Pacey : Je t'écoute.
Joey : À l'extérieur. Excusez-nous. (Elle lui prend la main et sortent) J'en reviens pas que tu aies fais ça.
Pacey : Que j'ai fait quoi ?
Joey : Tu as menti.
Pacey : Qu'est-ce que tu racontes ?
Joey : On fait tout pour prouver qu'on est motivé, et monsieur sort un mensonge gros comme lui.
Pacey : Joey, est-ce que tu veux bien me laisser parler ?
Joey : Pourquoi est-ce que tu veux toujours impressionner tout le monde ?
Pacey : T'as fini ?
Joey : Je viens de me rendre compte que je ne savais rien de toi.
Pacey : Ce que j'essaie ...
Walter : (s'approchant, et les interrompant) Excusez-moi Pacey ? Excusez-moi ? J'aimerais vous présenter le doyen. Vous permettez, Joey ?
Joey : Oh ! Bien sûr.
Pacey : Avec plaisir.
Walter : (s'éloignant avec Pacey) C'est un homme formidable. Un vieil ami. Racontez lui l'histoire ...
Pacey : ... Des deux rabbins (Joey reste seule sur le dock. Elle s'appuie sur la barrière et soupire.)
Maison des Leery. Jack entre dans la maison, Jen le rejoint.
Jen : Jack ?
Jack : Salut.
Jen : Je croyais avoir été suffisamment clair ?
Jack : Quoi ?
Jen : Il me semble t'avoir déconseillé de te mêler de mes affaires ?
Jack : Oh Jen.
Jen : Tu n'avais absolument aucun droit de faire ça.
Grand-mère : (s'approchant) Il avait tout les droits. Et moi aussi.
Jen : Je n'ai pas besoin qu'on vienne me sauver. Je n'ai pas du tout envie de faire des études. Alors s'il vous plaît laissez moi tranquille.
Grand-mère : Tu veux aller à l'université, j'en ai la ferme certitude et tu n'as effectué aucune démarche.
Jen : Qu'est-ce que tu en sais ?
Grand-mère : Je le sais. Tu n'as fait aucune démarche parce que tu refuses l'aide de tes parents pour l'inscription.
Jen : J'y ai réfléchis depuis des mois. C'est impossible, impossible. Je ne peux pas leur demander d'argent.
Grand-mère : Je ne te le permettrais pas. Ecoute moi bien, je comprends que tu n'aies pas eu envie, que tu n'es pas jugé bon de venir m'en parler. Mais je veux que tu saches. Je veux vraiment que tu le saches. Jennifer, même quand tu me déçois, quand je suis en colère contre toi, je suis avec toi et je serais toujours, toujours là pour toi. Tu feras de vraies études, tu iras à l'université. Je suis prête à mendier, à voler pour ça, si il le faut. Tu es pour moi ce qu'il y a de plus important au monde. Je t'aime plus que tout.
Jack : Jen ! Moi aussi je t'aime beaucoup, alors ...
Jen : Oh ... (ils se prennent tout les trois dans les bras)
Yacht Club- Les docks. Joey est appuyée contre la barrière, elle couvre son visage avec ses mains et sanglote. Walter approche.
Walter : Et bien Joey.
Joey : (Elle nettoie son visage) Oh, M. Kubelik. Euh ... Désolée. Je dois m'excuser.
Walter : Vous excusez ! Mais pourquoi ?
Joey : Vous êtes énormément déçu je le sens. Mais en fait, ... C'est un univers tout nouveau pour moi. Je ne sais pas comment me comporter, ce que je dois dire. Je ne suis pas tout à fait à l'aise, je dois vous l'avouer ...
Walter : Joey, vous n'avez rien à vous reprocher. Votre dossier parle pour vous et il est excellent. Vous êtes une jeune fille brillante qui a de l'avenir. Vous n'avez pas l'habitude des mondanités, mais ça sa n'est pas une tare. Et un autre point plaide aussi en votre faveur, le choix de votre petit ami. Exceptionnel. Il n'a pas cessé de venter vos mérites auprès du doyen. Il a insisté sur le fait que vous l'avez aidé et transformé à tel point qu'il ne peut envisager une autre vie qu'avec vous à ses côtés. C'est si rare, si rare de pouvoir dire autant de bien d'une autre personne. Pour être avec un garçon exceptionnel il faut être une fille exceptionnelle.
Maison des Lerry - Jack et Jen sont assis sur les escaliers en train de boire quelque chose.
Jen : Et où je me suis inscrite ?
Jack : On a opté pour, Brun, Columbia, Emmerson et Sarah Lawrence. Oh, et BU.
Jen : Chouette.
Jack : Je me suis servi de ton ordinateur bien sûr. En fouillant bien j'ai trouvé ton exposé sur le droit de vote des femmes. J'ai fait une belle disserte.
Jen : Ah ouais ? Tant mieux.
Jack : Ouais. Et j'suis tombé sur ton journal.
Jen : (elle commence à penser, probablement à ce Jack aurait pu lire de gênant sur elle) Oh.
Jack : (nonchalamment) Je savais pas que tu rêvais aussi souvent de moi.
Jen : (genée, elle se lève et prend sa tasse) Tu en veux un autre ? (Elle se lève et part)
Jack : Ouais. Sers moi un bon grole.
Maison des Leery - M. Brooks est assis au piano. Grand-mère est debout tout près parlant à quelqu'un. Elle se tourne pour partir lorsqu'elle remarque M. Brooks. Il sourit d'un air un peu idiot et lui fait coucou d'une main.
Grand-mère : Vous ici ?
M. Brooks : On se connaît ?
Grand-mère : Vous savez très bien que nous nous sommes déjà rencontrés. Je vous ai vu menacé Dawson Leery, hurlé sur ce pauvre garçon, et tout ça parce qu'il avait endommagé votre vieille épave. Une petite crise de nerfs en somme.
M. Brooks : Je m'en souviens. Et vous m'avez remis à ma place. J'admire l'autorité chez une femme.
Grand-mère : Oh, vous croyez encore en votre charme, n'est-ce pas ?
M. Brooks : Parfaitement, oui. Certains jours.
Grand-mère : Je crois plutôt que certains jours, votre vieil esprit vous joue des tours. C'est compréhensible. Vous prenez de l'âge.
M. Brooks : J'ai crié sur ce gamin parce que j'ignorais, ne le connaissant pas, qu'il était loin d'être idiot. Il est seulement sans gêne.
Grand-mère : Oui, et bien prenez le temps à l'avenir d'apprendre à connaître les personnes avant de porter un jugement.
M. Brooks : Vous devriez en faire autant.
Grand-mère : Peut-être bien. (Elle incline la tête et s'en va. M. Brooks joue 5 notes sur le piano quand Dawson arrive vers lui en souriant.)
M. Brooks : Quoi ?
Dawson : Vous faites la cour à Mme Ryan.
M. Brooks : Ha ! C'est ridicule !
Dawson : De loin c'est ce que j'ai cru voir.
M. Brooks : Si ça avait été le cas, je vous aurai invité à vous asseoir pour prendre une leçon ou deux.
Dawson : (rires) Y'a pas de mystère, je comprends que vous ayez fait ce métier. Comment satisfaire un tel ego autrement.
M. Brooks : Écoutez, ce n'est pas parce que je vous ai fait quelques aveux, qu'il faut me considérer comme votre copain.
Dawson : Je le saurais. Mais j'ai quelque chose à vous dire.
M. Brooks : Oui ?
Dawson : Je suis prêt à refaire un film.
M. Brooks : Oh, fini la remise en question, adieu la crise de confiance.
Dawson : Oui, c'est ça moquez vous de moi.
M. Brooks : Je vais prévenir la presse. Bon, et peut-on savoir quel sera le sujet de votre prochain film ?
Dawson : Vous.
M. Brooks : Excusez-moi ? Est-ce que vous pourriez répéter, j'ai mal entendu ?
Dawson : Mon prochain produit aura pour sujet l'histoire de votre vie. Nous en reparlerons. Bonne soirée.
Yacht Club - Pacey est dans le réfectoire à côté de la cheminée quand Joey s'approche. Elle le prend dans ses bras immédiatement.
Pacey : J'accepte tes excuses.
Joey : Je ne me suis pas excusée, Pacey.
Pacey : Non mais t'en avais l'intention.
Joey : Comment ça ?
Pacey : Tu comptais t'excuser de m'avoir envoyer promener tout à l'heure.
Joey : Tu es un peu fautif. C'est toi qu'a menti.
Pacey : Tu t'es pas demandé si par exemple je ne l'aurais pas fait pour toi ?
Joey : J'aimerais que tu m'expliques en quoi tes mensonges pourraient m'être bénéfiques ?
Pacey : Bein, finalement je voulais que ces gens te regardent comme moi je te regarde. Au moins ce soir. Qu'il voit cette fille, cette femme, plus de classe, d'intelligence, de beauté, et de grâce que en n'importe quelle autre femme vivant sur cette planète. Bon et puis j'avoue que je réagis trop spontanément, je fais pas attention à ce que je dis, mais ça c'est parce que je t'aime comme un fou. En fait le plus inquiétant dans l'histoire, c'est que je pense tout ce que je dis. (Il l'embrasse sur le front)
Joey : Pardon, Pacey. Moi je voulais impressionner tout ce beau monde. Faire semblant d'y appartenir, et j'étais complètement pétrifiée.
Pacey : Qu'est-ce que ça peut faire ?
Joey : C'est important ! Je voulais briller ce soir, t'imagines pas à quel point et enfin de compte c'est toi qui te fait remarquer et c'est toi qu'on admire.
Pacey : Parce qu'il n'y avait aucun enjeu pour moi, j'étais détendu, j'avais rien à prouver à ces gens là. Quoi qu'il en soit cet univers est en train de t'ouvrir ses portes, d'accord ? Dès que tu y auras mis les pieds, tu auras l'impression d'y appartenir, d'y avoir vécu toute ta vie. Et quoi qu'il arrive ensuite, dis toi que c'est toi qui leur fait une faveur. Pas le contraire.
Joey : Ta maman mérite une médaille.
Pacey : Ma mère ? Oh, et pourquoi ?
Joey : Pour avoir élevé un garçon parfait. Excuse moi j'avoue que je réagis trop spontanément, mais ça c'est parce que je t'aime. Je t'aime comme une folle. Et le plus inquiétant dans cette histoire c'est que je pense tout ce que je dis. (Ils s'embrassent)
Pacey : Bon. Qu'est-ce que tu dirais de continuer à se lancer des fleurs dehors sur la route ? Oui, y'a un endroit où on se sentira plus chez nous. D'accord ?
Joey : D'accord. Merci. (ils sortent)
Maison des Leery - Dawson s'appuie contre le montant de porte (où se trouve le Guy). Ils observent ses parents. Gretchen le rejoint.
Dawson : Hé. C'est formidable ce que tu as fait. Désormais je ne me souviendrais plus ce que j'ai eu à Noël, mais je garderais le souvenir de ma mère et de mon père heureux comme jamais. Merci Gretchen
Gretchen : C'est complètement égoïste de ma part. Ce genre de fête me ramène à l'époque quand tout étais moins compliqué.
M. Brooks : (ne faisant que passer et faisant référence au Guy accroché au-dessus d'eux) Arrêtez de bavarder et embrassez la.
Gretchen : (rires) Le baiser sous le guy.
Dawson : Je ne connais rien aux traditions.
Gretchen : Allons y au moins se sera fait.
Dawson : Tu crois ?
Gretchen : C'est la tradition, Dawson. Et on ne joue pas avec la tradition.
Ils s'embrassent au même moment où Pacey et Joey entrent dans la pièce. Ils ont tout d'abord un grand sourire sur les lèvres, et en voyant Gretchen et Dawson s'embrasser, leurs visages s'assombrissent d'étonnement.
Un grand merci à Olivia pour ce script !