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L’histoire que je vais vous raconter s’est passée il y a un mois et elle m’a beaucoup perturbé ! Mais je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Pacey Witter et j’ai 24 ans. J’ai grandi dans une petite ville nommée Capeside entouré de mes amis Jen et Dawson. Au moment où se déroule cette histoire je travaille à Boston comme second du chef d’un grand restaurant. Je passe mon temps libre à naviguer sur mon petit bateau et à aider des jeunes en difficultés dans un centre. Mais si je dois vous raconter mon histoire il faut que je vous présente mes amis.
En premier il y a Dawson mon meilleur ami, aussi loin que remontent mes souvenirs il a toujours été là. C’est avec lui que j’ai fait les pires bêtises et avec lequel j’ai passé les meilleurs moments de mon enfance. Dawson a toujours été un grand rêveur, son objectif dans la vie est de devenir un grand réalisateur et de rencontrer Spielberg qu’il vénère. Actuellement il suit des cours pour devenir réalisateur à l’université. Il a beaucoup de talent et je sais qu’il ira loin. Nous avons pris un appartement ensemble et la cohabitation se passe plutôt bien.
Puis il y a Jen, ma petite princesse comme je l’appelle parfois. Elle n’a pas eu une enfance facile, ces parents se sont déchirés pendant des années et elle se trouvait au milieu. Quand on était à Capeside elle venait souvent dormir à la maison quand ça devenait trop dur de rester entre ces parents. Je l’ai toujours considéré comme ma petite sœur et j’ai toujours voulu la protéger. Depuis toujours elle est amoureuse de Dawson mais celui-ci ne se rend compte de rien En ce moment, Jen suis des cours pour devenir pédopsychiatre. Elle vit chez sa grand-mère Mme Ryan avec Jack.
Il y a donc également Jack. Certainement le garçon le plus sympa que je connaisse. Demander lui n’importe quoi et s’il peut, il ira vous le chercher. Jack est gay et a eu du mal à l’assumer mais maintenant ça va mieux et il est plus épanoui. Il suit des études pour devenir prof.
Ensuite nous avons Andie, la sœur de Jack et mon premier amour. Elle est arrivée dans ma vie il y a 10 ans et je suis immédiatement tombé sous le charme. Nous sommes restés ensemble pendant 2 ans avant de nous séparer d’un commun accord. Elle reste très importante pour moi et je l’appelle souvent pour des conseils.
Voilà maintenant que vous connaissez la plupart (‘eh oui il y aura quand même quelques surprises sinon quel intérêt !) je vais vous raconter mon histoire.
Tout à commencer par un article dans un magazine…
Dawson était assis à la terrasse d’un café et lisait un magazine que Jen lui avait passé et plus particulièrement un article.
Quand j’arrivais, je remarquais sa concentration et je m’approchais donc de lui pour voir ce qu’il lisait. Je me penchais sur son épaule et je souris en découvrant le titre de l’article : « Les Creek Girls en concert le week-end prochain. »
J’éclatais de rire et tapais sur l’épaule de mon ami.
- Tu ne changeras donc jamais ? Toujours à rêver.
- C’est ça, moques toi.
- Je suppose que tu comptes y allé vu que tu m’en parles sans arrêt depuis 2 semaines ?
- Evidemment ! Jen a même accepté de venir avec moi.
Je me tournais vers Jen, surpris.
- Je croyais que tu avais horreur de jouer les groupies ?
- Tu sais bien que je ne peux rien lui refuser.
En disant cela elle jeta un regard triste à Dawson qui ne remarqua rien car il était à nouveau plongé dans son magazine.
Je lançais un regard désabusé vers mon meilleur ami. Décidément il ne changerait jamais ! Ca me rappela un épisode qui caractérisait bien cette situation.
Je fus tiré de ces souvenirs par Jack qui arrivait en vélo.
- Alors comment s’est passé ton entraînement ?
- Epuisant ! Le water-polo s’est encore plus dur que le football !
- Oui mais Mark est tellement mignon ! Se moqua Jen.
Mark était un garçon qu’il avait rencontré en cours de sociologie et sur lequel il avait flashé.
- Ouais enfin il était mignon jusqu’à ce que sa copine vienne le chercher à la fin de l’entraînement !
- Oh Jack je suis désolée. Répondit Jen avec un sourire qui démentait totalement ces paroles.
- Bah que veux-tu, je suis condamné au célibat c’est tout !
- Je crains que ce ne soit notre lot à tous. Marmonnais-je.
- C’est bon ? Vous avez fini de vous apitoyer sur votre sort ? Parce que si vous êtes dans cet état d’esprit ce n’est pas la peine de venir dîner chez Grand-Mère ce soir.
- Je te rappelle que c’est moi qui suis censé cuisiner ce soir donc si je ne viens pas…
- J’ai vu que le traiteur du coin livrait à domicile, si vous continuez comme ça je vais l’appeler.
Devant le ton déterminé de Jen, nous nous regardâmes et d’un même mouvement nous nous mîmes à genoux pour supplier Jen.
Jen posa sur eux un regard affligé.
- De vrais gamins ! Bon allez relevez-vous, vous avez gagné.
- J’étais certain que tu ne pourrais pas résister au charme ravageur de 3 beaux gars comme nous !
- C’est surtout les regards que nous lançaient les gens qui m’ont fait céder.
Nous nous retournâmes et vîmes qu’effectivement tous les gens nous regardaient avec un air amusé.
Le dîner se déroula dans une ambiance très détendue mais je remarquais que Jen n’allait pas bien. Aussi après le dîner je prétextais un besoin de prendre l’air et je faussais compagnie à Dawson qui rentra à l’appartement. J’appelais alors Jen sur son portable.
- Pacey ? Je te manquais déjà ?
- J’ai vu que ça n’allait pas trop pendant le dîner. Tu veux en parler ?
- Non c’est bon Pacey ça va aller.
- Regardes par la fenêtre.
- Quoi ?
- Tu as bien compris.
Jen s’approcha alors de la fenêtre et me vit adosser à ma voiture.
- Je t’attends.
- Mais…
- Pas de mais, à tout de suite.
Sur ces mots je raccrochais ne lui laissant pas le temps de chercher une excuse. Elle arriva quelques minutes plus tard.
- Allez viens petite princesse on va boire un verre ça te fera du bien !
- Mais comment tu fais pour toujours savoir quand je vais mal ?
- Ca fait combien de temps qu’on se connaît ?
- Je ne sais pas, je dirais 20 ans environ.
- Je serais un bien piètre ami si après tout ce temps je ne me rendais pas compte quand tu vas mal.
- Dawson lui ne remarque rien.
- Il vit dans sa bulle tu le sais. La terre pourrait s’effondrer devant lui qu’il ne s’en apercevrait pas.
- Je le sais, c’est aussi pour ça que je l’aime.
Tout en discutant nous étions parvenus devant un café. Après avoir commander nous reprîmes notre discussion.
- Je vais te raconter une anecdote.
- Je t’écoute.
Jen me regardais ne semblant pas comprendre où je voulais en venir.
- Il s’est rendu compte de ce qui se passait et il a agi en conséquence.
- Mais enfin pourquoi ?
- Parce qu’il tient à toi et qu’il ne veut pas que tu souffres. Ce qui serait certainement arrivé si tu étais sortie avec Chris. C’est pour ça qu’il n’a rien dit quand tu es sortie avec Henry ou avec CJ.
Quand je lui dis ça je vis une petite lueur d’espoir s’allumer dans ces yeux.
- Tu penses qu’il … ?
- Je ne sais pas. Je ne veux surtout pas te donner de faux espoirs mais je crois avoir remarquer ces derniers temps certaines attitudes. Mais je vais tenter d’en savoir plus.
- Pacey si tu fais ça tu seras un amour !
- Je sais, si tu n’étais pas aussi amoureuse de mon meilleur ami j’aurais mes chances !
- Tu sais très bien que ça ne marcherait pas, on a essayé !
- C’est vrai.
- Et puis toi non plus tu n’es pas vraiment libre…
- Arrêtes avec ça Jen ça fait 4 ans !
- Rappelles moi avec combien de filles tu es sortie depuis ?
- Euh…
- Tu vois ?
- Je déteste discuter avec toi tu finis toujours par avoir le dernier mot !
A ce moment Jen regarda sa montre.
- Mince déjà 1h du matin ! J’ai cours à 8h !
- Je te raccompagne
J’ai donc déposé Jen chez Mme Ryan et je suis rentré à l’appartement. J’ai malheureusement eu beaucoup de mal à m’endormir. Je n’arrêtais pas de repenser aux mots de Jen : « Et puis toi non plus tu n’es pas vraiment libre… » C’était tellement vrai. En fermant les yeux je me retrouvais 4 ans plus tôt.
Voilà pourquoi je n’étais pas vraiment libre. Même si je n’avais pas eu de ces nouvelles depuis 4 ans je ne pouvais l’oublier. Pendant plusieurs mois nous avions échangé de nombreux courriers. Nous devions nous voir pour les vacances de printemps mais elle n’est jamais venue. Je n’ai pas voulu insister. Après tout, ce n’était peut-être pour elle qu’une amourette de vacances.
J’ai eu quelques aventures depuis mais ça n’a jamais marché, ça ne pouvait pas marcher. Comment n’importe quelle femme pourrait faire le poids face à elle ? J’ai tenté de la contacter il y a un an mais tous mes courriers me sont revenus. J’ai même cherché à joindre sa sœur mais elle aussi semble avoir déménager. L’été prochain je retournerais là-bas pour approfondir mes recherches. Je veux la revoir, savoir comment elle va. Elle me manque, sans elle la vie n’a plus de saveur.
J’ai du finir par m’endormir car quand le réveil a sonné à 07h45 j’ai eu du mal à me tirer du lit. Après avoir filer sous la douche j’ai avalé un café et je suis passé réveiller Dawson.
- Debout paresseux tu as cours dans 1 heure.
- Tu vas voir Buzz ?
- Oui il sort ce matin.
- Passe-lui le bonjour de ma part.
- Ok, à plus tard.
- Bonne journée.
Je montais dans ma vieille Mustang et me dirigeais vers l’hôpital. Buzz était un des gamins dont je m’occupais. Il avait eu un accident et avait eu la jambe cassée. Il devait sortir aujourd’hui et Pacey avait promis d’aller le chercher car ces parents étaient pris par leur travail.
Je garais la voiture et me dirigeais vers l’accueil en passant je saluais Ed le vigile. J’arrivais devant l’accueil et je souris aux deux infirmières que je commençais à bien connaître.
- Salut les filles alors combien de cœurs allez-vous faire chavirer aujourd’hui.
- Salut Pacey, si tu me laissais essayer avec le tien ?
- Katie tu sais bien que je suis déjà conquis !
- Moi je suis prête à faire chavirer n’importe quel cœur contre une aspirine.
- Ben alors Michelle c’est ta compétition de rock acrobatique qui t’a mis dans cet état ?
- M’en parles pas, ça c’est fini à 3 heures du matin.
J’éclatais de rire et je me dirigeais vers la chambre de Buzz en leur faisant un signe de la main.
Je frappais à la porte de la chambre 24.
-Entrez !
J’entrais donc dans la chambre et trouvais Buzz debout qui s’appuyait sur un déambulateur et qui semblait de mauvaise humeur.
- Si tu t’avises de rigoler, je me vengerais.
- Mais tu sais bien que ce n’est pas mon genre !
Sur ce j’éclatais de rire. Il tenta de courir vers moi mais ce n’était vraiment pas pratique pour lui. Après un instant il finit par me sourire.
Ensemble nous sortîmes sur le parking non sans qu’il ait récupéré au préalable une paire de béquilles.
Je le déposais chez ces parents et l’aidais à s’installer. Je me rendis ensuite au restaurant où Dany, mon patron, m’attendait. Vu sa tête je sentais déjà qu’il allait me demander un service.
- Tu pourrais me remplacer samedi prochain ?
- Bonjour Dany, moi aussi je suis content de te voir.
- Arrêtes ton baratin alors tu es d’accord ?
- Tu as encore rendez-vous avec une de tes conquêtes ?
- Tu te souviens de la nana qui est venue manger mardi soir ?
- La blonde ?
- Exact.
- Tu es vraiment pas possible !
- Alors c’est d’accord ?
- A une condition, que tu m’autorises à inviter mes amis à dîner ce soir là.
- Tu crois être en mesure de poser tes conditions ? Je te rappelle que je peux te virer si ça me chante.
- Tu sais bien que tu ne le feras pas, tu ne peux pas te passer de moi. Alors c’est d’accord ?
- Très bien mais je te préviens c’est la dernière fois !
- Pareil pour toi.
Après ça chacun vaqua à ces occupations. On avait pris cette habitude avec Dany de s’envoyer des piques.
La semaine passa rapidement. Jen m’en voulu un peu de ne pas venir au concert avec eux mais quand je lui annonçais qu’il pourrait venir dîner au restau après, elle se radoucit.
Le coup de feu du samedi soir venait de passer, il était 23h30 et Jen, Jack et Dawson ne devaient plus tarder. J’étais en cuisine en train de surveiller une sauce quand Jen fit irruption dans la cuisine.
- Salut le cuistot.
- Salut ma belle. Alors ce concert ?
- Génial ! Ces filles sont vraiment fabuleuses ! Il y avait une telle ambiance qu’à un moment donné les vigiles ont faillis être débordés !
- Dire que je ne connais même pas ce groupe.
- C’est normal, elles débutent c’est leur premier album et leur première tournée. Tu nous as prévu quoi de bon ?
- Tu sauras quand ce sera dans ton assiette. A présent ouste, sors de ma cuisine.
Je la poussais vers la sortie et retournais m’occuper de ma sauce. Sally, l’hôtesse d’accueil arriva avec une commande pour 1 table de quatre qui venait d’arriver.
- Si j’avais su j’aurais pris ma soirée !
- Il y a un soucis Sally ?
- Il y a que le groupe qui vient d’arriver m’énerve déjà !
- Pourquoi ?
- Ben les mecs se prennent pour des stars. Ils sont vulgaires et à mon avis ils ont bu plus que de l’eau.
- Tu vas t’en sortir ?
- Oui ne t’inquiètes pas.
- Si tu as un soucis préviens-moi.
- Merci Pacey.
Après avoir laissé les instructions à Mark le commis je rejoignis Jen et les autres.
J’étais en train de me diriger vers leur table quand je ressentis un frisson dans ma nuque. Je n’y prêtais pas attention et je m’installais avec les autres. Ils me racontèrent leur concert. Ils étaient vraiment ravis.
Après quelques minutes je retournais vers le passe pour récupérer les entrées.
- Bonsoir Pacey.
Je n’osais pas me retourner, ça devait être un rêve, mon imagination qui me jouait des tours.
- Non ce n’est pas ton imagination Pacey.
Je me retournais alors et je la vis : Joey, rayonnante comme dans mes souvenirs. Non, encore plus belle que dans mes souvenirs.
- Ca fait longtemps Joey.
- Comment vas-tu ?
- Bien et toi ?
- Ca va. Je suis avec des amis là tu viens te joindre à nous ?
- Désolé mais je suis également avec des amis. Que viens-u faire par ici ?
- Raisons professionnelles.
- Tu reste longtemps ?
- Encore un ou deux jours.
- Tu aurais envie qu’on aille boire un verre ensemble demain ?
- Pourquoi pas ? A quelle heure ?
- Disons 15h ici demain. Je t’emmènerais dans un café que je connais.
- A demain alors.
- Bonne soirée.
Je retournais voir mes amis l’esprit en ébullition.
- Je suis désolé mais je vais devoir vous laisser.
- Pardon ? Tout va bien Pacey ? Tu es tout pale.
- Sûrement un truc que j’ai mal digéré. Je vais rentrer.
Je me dirigeais ensuite vers les cuisines sans leur laissé le temps de réagir. J’expliquais à Mark que je devais partir, il me dit qu’il n’y avait pas de problème et qu’il fermerait.
Une fois sorti du restaurant je ne me rendis pas vers l’appartement mais je me dirigeais vers le port. Là, amarré au ponton, le True Love était lentement ballotté. J’entrais dans la cabine et en ressortis quelques minutes plus tard avec une petite boite. Cette boite, je l’avais ouverte et fermé un nombre incalculable de fois. Elle contenait toutes les lettres que Joey m’avait écrites. Je les lisais à chaque fois que j’avais besoin de réconfort comme en ce moment.
J’avais revu Joey. Ce dont je rêvais depuis des mois, voire des années. J’étais tellement absorbé par ma lecture que je n’entendis pas Jen arrivé.
- Je t’écoute.
- C’est tellement incroyable que tu ne me croiras jamais.
- Essayes toujours.
- Ce soir, j’ai revu Joey.
- Pardon ? Joey ? LA Joey ?
- Elle-même.
- Mais enfin où ? Quand ?
Je lui expliquais brièvement la situation.
- Donc tu la revois demain. Que vas-u lui dire ?
- J’en sais rien. Je ne sais même pas encore si je vais y aller.
- Tu l’aimes encore ?
- Plus encore que je ne le pensais.
- Alors va la voir et dis-lui !
- Jen, ça fait 5 ans que je n’ai pas eu de ces nouvelles. Je ne sais rien de sa vie, si ça se trouve elle est mariée avec 2 enfants.
- Tu ne le sauras jamais si tu n’y va pas.
- Tu as raison.
- Comme toujours !
- N’en rajoutes pas trop quand même ! Tu veux que je te raccompagne ?
- C’est bon, je vais marcher ça me fera du bien.
- Bonne nuit Jen et merci.
- Bonne nuit Pacey.
Je décidais de passer la nuit sur le True Love et passais une partie de la nuit à relire les lettres de Joey.
Il était 14h45 et je me dirigeais vers notre lieu de rendez-vous. En arrivant devant le restaurant je la vis. Comme toujours elle était en avance. Je l’observais pendant un instant et je la vis sortir de son sac une cigarette et la porter à sa bouche. Je m’approchais alors d’elle et saisi la cigarette avant qu’elle ne l’allume.
- Ce n’est pas bon pour la santé.
- Et depuis quand tu te préoccupes de ma santé ?
- Ca me prends parfois de m’intéresser à mes contemporains. Tu viens ?
- Très bien je te suis.
Après quelques minutes elle n’y tint plus et se tourna vers moi :
- Alors tu m’emmènes où ?
- Je savais que tu ne résisterais pas à me poser la question ! On va dans un petit café qui donnes sur le port, il s’appelle le Bilboquet.
- Bizarre comme nom.
- Je sais.
Peu de temps après nous sommes arrivés au café. Nous avons discuté de nombreuses choses. On s’est raconté nos vies. Elle m’apprit qu’elle avait arrêté ces études de littératures.
- Je ne comprends pas pourquoi, c’était pourtant ton rêve !
- Les gens changent Pacey. J’ai changé
- Je m’en rends compte. Tu fais quoi alors maintenant.
- Avec Audrey on a monté un groupe. Mais parles moi de toi. Que deviens-u ?
Je lui racontais alors ma vie depuis notre séparation, mon arrivée à Boston, mon embauche au restaurant…
- Alors le repas que nous avons dégusté hier soir était de toi ?
- Eh oui ! Je devrais remercier Body pour tout ce qu’il m’a appris.
Nous avons continué à discuter pendant un long moment de tout et de rien. J’ai bien évidemment éviter d’aborder le sujet qui pourtant me brûlait les lèvres : pourquoi m’avoir abandonné ? Pourquoi avoir subitement cessé de donner des nouvelles ?
Je lui proposais de venir le soir même dîner avec nous chez Mme Ryan et elle accepta. Nous nous sommes quittés quelques minutes et je me suis empressé d’appeler Jen.
- Racontes et n’oublies rien !
Je lui racontais alors tout dans les moindres détails y compris mon silence concernant notre rupture.
- Mais enfin pourquoi n’avoir rien dit ? C’était l’occasion rêvée !
- Peut-être pas, elle vient dîner avec nous ce soir.
- Ne changes pas de sujet.
- J’ai eu peur.
- Mais enfin peur de quoi ?
- Qu’elle confirme ce que je redoute, qu’elle et moi ce n’était que l’histoire d’un été.
- Mais si tu ne lui poses pas la question tu ne le sauras jamais.
- J’en suis conscient. Mais comme ça je peux continuer à me bercer d’illusion…
- Et à être malheureux.
Je n’avais rien à répondre à ça, elle avait raison.
- Alors elle vient dîner avec nous ce soir ? Tant mieux, je vais enfin rencontrer cette perle qui te hante depuis tout ce temps.
Après avoir discuter encore quelques minutes je rentrais à l’appartement. Je trouvais Dawson en train de travailler sur un script.
- Salut comment vas-tu ? Tu as dormi sur ton bateau ?
- Oui.
- Alors racontes moi.
- Quoi ?
- Ton rendez-vous avec Joey.
- C’est Jen qui t’en a parlé ?
- Qui d’autre ? Tu sais bien qu’elle ne peut rien me cacher !
- Si seulement tu pouvais comprendre…
- Comprendre quoi ?
- Rien, laisse tomber.
- Il y a un problème avec Jen ?
- Je te dirais juste ça : j’espère qu’un jour tu ouvriras les yeux pour t’apercevoir qu’autour de toi il y a des gens qui tiennent à toi. Je t’aime comme un frère mais parfois j’aimerais que tu penses un peu à autre chose qu’à toi.
- Mais enfin qu’est ce qui te prends Pacey ?
- Méfies toi Dawson, les plus belles choses sont celles qui nous échappent.
- Pacey tu as bu ou quoi ? Je ne t’ai jamais vu comme ça ?
- Il y a que je viens de revoir la femme de ma vie et que je me suis rendu compte que j’étais toujours aussi amoureux d’elle, mais j’ai l’impression que c’est sans espoir.
- Allez viens racontes moi ça.
On s’est installé sur le canapé et on a discuté. Ca m’a fait du bien et je suis allé me préparer pour le dîner avec le cœur un peu plus léger. J’espérais que Dawson comprendrait le sens de mon message. Lors de ma discussion avec Jen j’avais senti sa lassitude devant l’ignorance dont faisait preuve Dawson à son égard. J’étais persuadé que Dawson également éprouvait des sentiments très forts pour Jen mais qu’il ne savait pas comment s’y prendre. Mais j’étais un peu gêné d’aborder ce sujet de front avec lui, je savais qu’il était assez mal à l’aise avec ça. Il avait beaucoup souffert après sa rupture avec ma sœur.
Nous sommes arrivés en avance chez Mme Ryan afin de l’aider à préparer le repas. J’étais très angoissé et cela dut se remarquer car Mme Ryan me regarda et me sourit.
- Ne t’inquiètes pas Pacey ça va bien se passer.
- J’aimerais être aussi confiant que vous.
- Penses à une chose Pacey, c’est elle qui est venue vers toi. Elle aurait très bien pu faire comme ci elle ne t’avait pas vu et tu ne t’en serais jamais rendu compte. Mais elle a choisi de venir te voir, c’est un signe je pense.
J’allais répondre quand on sonna à la porte d’entrée. Je m’empressais d’aller ouvrir mais je fus devancer par Jen qui me fit un clin d’œil.
Elle ouvrit la porte et resta bouche bée. Surpris par sa réaction je m’approchais et vit Joey toujours plus belle. Elle avait mis un jean et un petit haut rouge qui faisaient ressortir son teint. Mais rien ne semblait justifier la réaction de Jen.
- Ouh ouh Jen, tu te sens bien ?
- Mais enfin Pacey c’est Josy Parker !
- Qui ça ? Mais non elle s’est Joey, Joey Potter.
Joey nous regarda tous les deux, amusée.
- En fait, vous avez raison tous les deux. Je m’appelle effectivement Joey Potter mais mon nom de scène quand je chante avec mon groupe les Creek Girls est Josy Parker.
En entendant ça Jen et moi nous nous sommes regardé et nous avons éclaté de rire tellement nous étions surpris de notre découverte.
Nous passâmes au salon où l’arrivée de Joey fit sensation. Je me sentais un peu idiot car je n’avais jamais écouté le groupe dont faisait parti Joey. Elle s’intégra très bien à toute la petite bande et se montra charmante avec tous. Enfin sauf moi. Elle m’ignora totalement. Elle était assise à côté de lui mais j’aurais aussi bien pu être à des années lumières au vu de la façon dont son regard passait sur moi.
Je me faisais une raison, c’était vraiment fini, il n’y avait plus rien entre nous. Je me tournais vers elle et constatais qu’elle semblait un peu trop joyeuse. Je m’aperçu alors qu’elle buvait le verre qu’elle avait demandé comme s’il s’était s’agit d’un verre d’eau alors qu’il s’agissait d’un planteur que j’avais ramené d’un de mes voyages. Je me penchais vers elle pour lui faire la remarque.
- Joey fait attention, tu n’en as pas l’impression mais ce que tu bois est très fort.
- Et depuis quand tu te préoccupes de ma santé ?
Je restais interloqué. Elle semblait saoule.
- Mais enfin Joey tout ce qui te concernes m’intéresses !
Elle se mit alors à crier :
- C’est pour ça que tu m’as laissé tombé ?
Tout le monde nous regardait et moi je ne comprenais rien à ce que me disait Joey.
- Vraiment Pacey je te déteste, je regrette d’être venue te parler ! Je regrette même de t’avoir rencontrer !
Elle ponctua sa phrase en me giflant. Elle prit ensuite son manteau et sortit de la maison. Je restais debout, ne sachant que faire. C’est Mme Ryan qui me tira de ma torpeur.
- Pacey qu’attends-tu pour lui courir après ?
- Mais enfin elle a été clair, elle ne souhaite plus me voir.
- Vas-y je te dis. Elle a besoin de toi, même si elle ne veut pas le reconnaître.
Je me précipitais alors à sa suite. Je la vis plus loin dans la rue et je décidais de prendre ma voiture pour la rejoindre. Je ralentis une fois à sa hauteur et je l’interpellais.
- Potter arrêtes-toi, il faut qu’on parle !
- Je n’ai rien à te dire Pacey !
- Ecoutes Joey tu m’en veux ça je l’ai compris mais je ne sais même pas pourquoi ! Dis-moi au moins ce que j’ai fait !
Elle s’arrêta alors et me lança un regard qui me glaça le sang. Je stoppais la voiture et m’approchais d’elle. Elle leva la main pour me gifler à nouveau mais je retint son geste. Elle se débattit pendant quelques minutes, mais fini par s’effondrer dans mes bras, en larmes. Je tentais de la réconforter mais elle me repoussa.
- Comment as-tu pu m’abandonner ? Je croyais que c’était fort ce qui se passait entre nous !
- Joey je t’en prie expliques toi je ne comprends rien.
Elle plongea son regard dans le mien comme elle l’avait fait le jour où je lui avais dis que je l’aimais. Pour vérifier que je disais bien la vérité.
- Pourquoi n’as tu pas répondu à ma lettre ?
- Quelle lettre ?
En parlant nous avions repris notre marche et nous étions en vue de la marina. Je me dirigeais vers le True Love.
Joey me dit d’une voix pâteuse :
- Il me semblait plus riquiqui dans mes souvenirs.
Je ne répondis pas et l’aidais à monter à bord. Elle s’installa à sa place habituelle, le dos appuyé sur le mat. Je lui apportais une couverture car je l’avais vu frissonner et je m’assis en face d’elle.
- Je t’écoute Joey. De quelle lettre me parles-tu ?
- La lettre dans laquelle je t’annonçais que je ne pourrais pas venir te rejoindre à Boston car Bessie venait de mourir !
Elle termina sa phrase en éclatant en sanglots. Je restais sous le choc de cette révélation. Je voulais interroger Joey mais je me rendit compte que ce ne serait pas possible dans l’immédiat. Je tachais donc de la réconforter de mon mieux et au bout de plusieurs minutes elle sembla se calmer. Je me penchais alors vers elle et constatais qu’elle s’était endormie. Je la prit alors dans mes bras et la conduisit dans la cabine.
Je la regardais dormir pendant quelques instants et alors tous ces moments merveilleux que nous avions vécus ensemble me revinrent en mémoire. Les larmes me montèrent aux yeux. Elle avait sûrement souffert énormément et je n’étais pas là pour la soutenir.
C’est à ce moment là que j’ai pris ma décision. Je me suis installé à table et j’ai commencé à rédiger une lettre pour Joey dans laquelle je lui disais à quel point j’étais désolé de n’avoir pas été présent pour elle que si j’avais mis ma fierté de côté je lui aurais écrit bien avant. Je lui expliquais que je comprenais bien qu’elle ne veuille plus me revoir. Que je l’aimais et que je l’aimerais toujours.
Je laissais la lettre sur la table et je sortis pour rejoindre l’appartement.
Et voilà ! Fin de l’histoire. Pas de happy end pour moi. Cela fait un mois que ces évènements se sont passés et je n’ai pas eu de ces nouvelles.
J’ai eu une période durant laquelle j’étais très déprimé mais Andie a réussi à me remonter le moral. C’était il y a 2 semaines…
Cet appel m’avait fait un bien fou. Andie savait toujours trouver les mots pour me remonter le moral. Comme quand je m’étais blessé pendant un entraînement de hockey sur glace et que le médecin m’avait annoncé que je ne pourrais jamais passer pro. J’étais effondré mais Andie a su trouver les mots pour me remonter le moral.
Ce qui m’a permis de remonter la pente c’est aussi le fait que Dawson s’est enfin décidé à allé vers Jen.
Le reste de l’histoire se sont eux qui me l’ont raconté. Dawson est donc arrivé aux balançoires tout ébouriffé et a effectivement trouvé Jen assise sur l’une d’elle. Il s’est approché et s’est assis à coté d’elle. Il est resté silencieux pendant quelques minutes ce qui a eu le don d’agacer Jen.
- Si tu n’as rien à me dire, tu peux repartir.
- Je cherche simplement les mots pour te dire…
- Me dire quoi ?
- A quel point je suis désolé.
- De quoi ?
- D’être un imbécile. D’avoir mis tout ce temps à ouvrir les yeux.
- Tu peux être plus claire parce que là je ne comprends rien.
- J’ai peur. Peur que le secret que je vais t’avouer ne changes trop de choses entre nous. Ce secret je le garde en moi depuis 10 ans.
- Mais enfin de quoi tu parles Dawson ? Quel secret ? ?
- Je suis amoureux de toi Jen. Depuis toutes ces années je me suis tu mais c’est trop dur ! Chaque fois que je te vois avec un autre garçon je deviens fou. Mais jusqu’à aujourd’hui j’ai eu peur de t’avouer mes sentiments. Peur qu’ils ne soient pas partagés. Mais surtout peur que cela brise notre amitié. Voilà toute l’histoire.
Jen restait silencieuse.
- Tu ne dis rien ?
- Dawson Leery, tu es un imbécile !
- Je sais. Je suis désolé de tout gâcher entre nous mais je ne pouvais plus garder ça pour moi il fallait que…
- Dawson ?
- Oui ?
- Tais-toi !
A ce moment là Jen s’est approchée de lui et l’a embrassé.
Après une longue discussion ils filent désormais le parfait amour.
Voilà c’est vraiment la fin de mon histoire et comme ça je peux finir sur un happy end c’est toujours mieux. J’espère ne pas vous avoir trop ennuyé avec mon histoire. D’ailleurs je ne sais même pas si quelqu’un la lira un jour…
Pacey se leva de son siège. Il avait écrit toute la nuit et maintenant il était épuisé. Il avait senti le besoin d’écrire son histoire comme pour l’exorciser. En se levant, il constate qu’il a un e-mail. Il l’ouvre, il s’agit de la copie d’un article de journal qu’il a demandé.
Pacey est bouleversé par cet article. Après ce que Joey lui avait dit, il avait voulut se renseigner et avait donc fait des recherches sur Internet dont il tenait le résultat entre ces mains.
Il se dirigea vers sa chaîne Hi-Fi et met le CD des Creek Girls. Il avait acheté le CD afin de savoir quel type de musique jouait Joey. Il appréciait particulièrement le titre « la boussole » qui racontait l’histoire d’une jeune femme qui attendait le retour de son amoureux.
Jen lui avait également conseillé de lire les remerciements figurant sur le livret de l’album. Il l’avait fait et était tombé sur cette phrase : « Tu m’as laissé pourtant je ne peux m’empêcher de t’aimer. Peut-être reviendras-tu, sinon je viendrais te chercher. »
Il s’était pris à rêver que ce message s’adresse mais le temps avait passé et ces espoirs c’étaient envolés..
Il regarda l’heure : 7h30. il décida de dormir un peu. Il avait le temps avant son rendez-vous avec la bande.
Il se réveilla 4 heures plus tard. Il passa sous la douche et s’habilla. Il se sentait étrangement bien. Le fait de raconter son histoire l’avait peut-être aidé. Il se sentait encore coupable vis à vis de Joey même s’il savait que ce n’était pas sa faute mais il parvenait à nouveau à se regarder dans une glace.
Il avait rendez-vous avec ces amis dans un restaurant qui avait ouvert quelques semaines plus tôt. Il y arriva avec 10 minutes d’avance. Il pénétra dans l’établissement et fut accueilli par une hôtesse.
- M. Pacey Witter ? Suivez-moi je vous conduis à votre table.
Pacey la regarda interloqué. Comment savait-elle son nom ? Il la suivit néanmoins jusqu’à la table. Il constata non sans surprise que le restaurant était totalement vide. De plus en plus intrigué Pacey regarda la table que la jeune femme lui désignait à laquelle était assise une personne.. il s’approcha.
- Joey ?
- Bonjour Pacey
Pacey ne comprenait plus ce qui se passait.
- Assied toi, je vais tout t’expliquer.
- Mais enfin que fais tu ici ? Je te croyais repartie pour la Californie.
- J’y étais. Mais je me suis rendue compte que j’avais oublié quelque chose en partant.
- Quoi ?
- Mon cœur.
- Je en comprends pas Joey.
- C’est toujours pareil avec toi, tu as du mal à comprendre qu’on puisse t’aimer. Quand tu t’es retrouvé sans nouvelles de moi tu t’es dis que je ne devais pas t’aimer. Puis on s’est retrouvés, on s’est expliqués et tu as décidé que après ce qui s’est passé je ne pouvais plus t’aimer. Et encore maintenant tu ne veux pas croire que je puisse être revenue pour toi.
Pacey n’en croyait pas ces oreilles. Elle était en train de lui dire qu’elle était amoureuse de lui ?
- Tu ne dis rien ?
- C’est juste que j’ai l’impression de rêver et que j’ai peur de me réveiller.
- Alors fermes les yeux.
Pacey s’exécuta. Alors Joey se leva et s’approcha lentement de lui. Elle se pencha et effleura délicatement ces lèvres. Il ouvrit alors les yeux et la saisit par la taille pour souder ces lèvres aux siennes. Il pensait se souvenir de la sensation qu’il éprouvait en l’embrassant. Il se rendit compte qu’il se trompait. Quand leurs lèvres se touchèrent, tout disparu. Il n’y avait plus que ces lèvres qui se touchaient. Ce baiser reflétait une passion refoulée depuis des années et qui pouvaient enfin s’exprimer.
Après un temps qu’aucun d’eux ne pourrait évaluer ils se séparèrent. Ils se regardèrent pendant un instant en se souriant.
- Je supposes que Jen et Dawson étaient au courant ?
- Oui, ils étaient tellement content qu’ils se sont chargés de tout.
- Fais moi penser à les remercier.
- Je crois que le fait de nous savoir à nouveau réunis leur suffira comme remerciement.
- Tu pense rester combien de temps ?
- Ça dépend de toi. Tu me veux avec toi pour combien de temps ? 1 semaine ? 1 mois ?
Il la regarda amoureusement sachant que ce qu’il allait dire changerait sa vie radicalement. Il s’approcha d’elle et lui murmura :
- Nettement plus longtemps. Je dirais 70 ans, pour commencer.
- Si tu crois que je vais te supporter pendant tout ce temps… Eh bien tu as raison !
Ils s’embrassèrent à nouveau et…
C’est le début d’une autre histoire…