DANS LES RUINES, DE NUIT
Dawson et Joey s’embrasse langoureusement, dans les bras l’un de l’autre, allongés sur le sol.
JOEY : (en poussant Dawson, elle veut se dégager de ses bras, se redresser) Dawson ?
DAWSON : quoi ?
JOEY : quoi ? Qu’est ce qu’on fait ? (elle se rassoit)
DAWSON : à ton avis ?! (Il continue à lui caresser la jambe et va pour l’embrasser)
JOEY : J’aime pas du tout, vraiment ! J’ai froid et y’à plein de bestioles, on pourrait pas aller ailleurs ? (Avec cette moue si célèbre…)
DAWSON : Ben… on ne peut pas aller chez moi, on ne peut pas aller chez toi, c’est plutôt limité…
JOEY : je sais, mais on se croirait dans la famille des robinsons suisses ! moi je suis une née au XX° siècle, pour les câlins, j’ai besoin de… (avec un sourire aux lèvres) …musique, de lumières tamisées, de climatisations (l’air ironique)
DAWSON : Joey ? où est passé ton sens du romantisme ? (en montrant ce qu’il dit) tu as un magnifique clair de lune qui se reflète dans l’eau, tu as un ciel étoilé, le chant des crickets, le bruissement des feuilles d’arbres (il l’embrasse dans le cou) et si tu as froid, je suis là pour te réchauffer
JOEY : Dawson ?
DAWSON : quoi ?
JOEY : tu es trop délicat !
DAWSON : et tu n’aimes pas ?
JOEY : tu plaisantes ? je trouve ça vraiment craquant (elle l’embrasse et ils se rallongent sur le sol)
GENERIQUE
Différentes vues de Capeside
DAWSON ET SON PERE SONT DANS LA RUE, ILS MARCHENT.
DAWSON : Papa ?
MITCH : Oui ?
DAWSON : je me demande si ton idée de restaurant n’est pas un peu utopique
MITCH : pas si je trouve l’emplacement idéal… …et cette femme me dit que son entrepôt est l’endroit rêvé
DAWSON riant : où est ce que vous avez rendez vous ?
MITCH : ici, à huit heures pile
Dawson regarde sa montre puis a, tout a coup, lance un regard plus que surpris en direction de la rue
On découvre Tamara Jacobs qui marche dans la rue
TAMARA : Dawson ?
DAWSON : mademoiselle Jacobs ?
TAMARA : oui ! Mais je ne suis plus ton professeur alors appelle moi Tamara
MITCH, lui tendant la main : Tamara Jacobs ? Mitch Leery, c’est vous que j’ai eue au téléphone ?
TAMARA : oui Mitch, enchantée !
DAWSON : vous revenez vivre ici ?
TAMARA : non, je suis de passage pour essayer de vendre mes biens
DAWSON : bon… …Bon bah je vous laisse, j’ai cours dans une demi heure
MITCH : oui
DAWSON : (s’adressant à Mitch) à ce soir
(s’adressant à Tamara Jacobs) : au revoir mademoiselle euh… …Tamara
AU LYCEE
DAWSON : Pacey ! eh ! Il faut que j’te parle
PACEY : oui, je sais, Joey et toi vous traversez une crise et tu veux mon avis… …le voici : Joey est une fille agressive et hyper susceptible ; et toi, mon vieux, un petit intello égocentrique, normal que ça explose !
DAWSON : ça n’a rien à voir avec Joey et moi, c’est toi que ça concerne !
PACEY : j’te dois encore de l’argent ?
DAWSON : non ! Avec mon père, on a rencontré quelqu’un ce matin dans la rue…
PACEY : oui… (andie arrive et fouille dans son casier, à coté de celui de pacey)
(s’adressant à Andie) : oh ! regardez qui voilà
ANDIE : Ravie de te voir Pacey ! Non, t’en fais pas, je prends les livres dont jai besoin, je ne viens pas t’espionner…
PACEY : (se retournant vers Dawson) Bon bah dis moi, qui c’était ?
DAWSON : je crois qu’il vaut mieux en parler en privé
PACEY : oh, non non non non !! si j’arrive en retard, Maddock risque de me virer cette fois ! Bon on se voit après les cours !
DAWSON : Non ! après les cours j’ai rendez vous avec Joey
PACEY : Ah l’amour, l’amour, l’amour… ! (la cloche du début des cours sonne et Pacey part en courant) bon on se perds pas de vue hein !
DAWSON : oui (regarde sa montre puis part dans le sens inverse de Pacey)
UN PEU PLUS LOIN DANS LE COULOIR
JOEY : Salut Jack (lui tapant sur l’épaule)
JACK : Salut Joey
JOEY : mauvaise nouvelle : Bessie n’a plus de baby-sitter alors on peut pas ouvrir cet après midi donc on est libres…
JACK : bah, on peut ouvrir quand même
JOEY : Ben euh ça serait bien mais euh… Bessie doit rester à la maison avec le bébé et moi j’ai mon cours d’arts graphiques ce soir : qui va servir ?
JACK : Ben y’a moi, je suis libre !
JOEY : Toi ?! Monsieur casse tout !
JACK (qui ri jaune) : J’suis sûr que je m’en sortirais !
JOEY (qui soupire) : Jack, il n’y a jamais eu autant de vaisselle brisée et de plateaux parterre que depuis que tu travailles avec nous… (Jack acquiesce de la tête) …même tes vêtements sont couverts de sauce quand tu t’en vas !
JACK : pourquoi vous ne me renvoyez pas puisque je suis si incompétent ? (puis il regarde Joey qui tarde à répondre)
JOEY : on n’a pas l’intention de se séparer de toi… très bien ! tu vas ouvrir ! Bessie sera soulagée et ça sera un test… mais euh… évite de servir du poulet flambé…
JACK (qui souri timidement) : très bien, je te remercie pour cette belle preuve de confiance (Joey lui sourit et la cloche sonne à nouveau)
A LA CANTINE
(Jen joue avec ce qu’il y a dans son assiette, l’air désespérée… Une main s’approche d’elle et lui met sous le nez tout un tas de billets, on découvre que c’est Abby.)
JEN : mais arrête qu’est ce que tu fais ?
ABBY : ça sent bon non ? j’ai reçu mon argent de poche et j’ai envie de le dépenser, ça tombe bien, alors demain, tu mets tes chaussures de marche et tu viens avec moi claquer ces petits billets (Abby s’assoit à coté de Jen)
JEN : je ne suis pas d’humeur à faire du shopping…
ABBY : pas d’humeur à faire du shopping ?
JEN : Non
ABBY : Tu n’aimes pas le shopping et tu prétend que tu es une femme ?
JEN (qui regarde Abby droit dans les yeux) : je ne me sens pas d’humeur à m’amuser ce week end ! Mon programme c’est de rester dans mon lit à admirer le plafond.
ABBY : je t’en prie, ne me dis pas que tu continue à faire une fixation sur ce pauvre Dawson Leery (Jen la regarde, l’air coupable) Jen ! C’est pas vrai, (elle se met à parler de plus en plus fort) t’es ridicule (plusieurs têtes d’élèves se retournent dans leur direction)
JEN : shhuuuuuuuuut !
ABBY : qu’est ce que tu lui trouve à ce Dawson ? Ce garçon est fade, mou, efféminé ! C’est pas un sex-symbol ! Tourne la page et trouve toi un homme, un vrai ! c’est pas ce qui manque
JEN : ça c’est facile à dire, en fait je me sens rejetée et c’est très dur ! il n’y a pas que Dawson tu comprends, il y a Joey, Pacey… Je ne fais plus partie de la bande et j’avoue que ça me manque… …beaucoup
ABBY, souriante : là t’exagère, c’est pas une grosse perte
JEN : Si ! enfin, en tous cas, j’ai besoin de temps pour soigner les blessures de mon amour propre
ABBY : Jen, t’as eue beaucoup de temps ! Tu hiberne depuis des mois, on est au printemps, c’est fini l’hiver alors tu peux sortir de ta grotte, j’ai besoin de toi ce week end !
JEN, qui soupire : je me demande pourquoi tu as besoin de moi, je risque de gâcher tout ton plaisir !
ABBY : eh ben, le shopping, c’est comme la plongée sous marine : c’est dangereux et enivrant ! (l’air ironique) Quand on y va toute seule, on peut oublier de remonter (elle ri) je t’en prie, ne me laisse pas y aller seule ! je risquerais de me noyer dans une rivière de soutient gorges !
Jen ri
DANS UNE SALLE DE CLASSE
Des casettes vidéos tombent parterre. Andie se penche pour les ramasser, des pieds s’approchent…
PACEY : (il ramasse les cassettes vidéos) Mac Phee, tu n’es pas seulement un danger ambulant, tu es une vidéothèque ambulante (il regarde les titres cassettes) « Ghost », « nos plus belles années », rien que ça ! oh sans blague « Dumbo » ! (il n’en revient pas, puis, souriant, il regarde Andie)
ANDIE : oui, je le reconnaît, j’ai deux ans d’age mental pour ce qui est du cinéma et j’assume complètement (elle s’en va de la salle de classe)
PACEY : (il attrape son sac et se dépèche de la suivre) Non non non ! J’adore « Dumbo »
ANDIE (elle soupire) : tu adores « Dumbo » ?!
PACEY : bien sur, c’est un chef d’œuvre ! Un de mes films préférés, j’en ai pleuré quand j’étais petit ! (Il enfile son sac à dos)
ANDIE (elle est presque méprisante) : tu as pleuré en regardant « Dumbo » ?
PACEY : évidemment ! je pleurais même à chaudes larmes ! Voir tous les autres éléphants se moquer de lui à cause de ses immenses oreilles et quand il perd sa mère, oh le pauvre j’ai jamais rien vu d’aussi triste ! (il sortent de la salle de classe et se retrouvent devant le casier d’Andie qui l’ouvre)
ANDIE : c’est très étrange (l’air complètement abasourdie)
PACEY : Quoi ?
ANDIE : Au moment où je décide de faire une croix sur lui, monsieur largue la bombe « Dumbo »…
PACEY : euh (il a un petit sourire aux lèvres) j’allais m’en aller et j’ai rien de prévu alors… …si ça te dis on peut aller faire un tour en ville, se balader (Andie lève la tête étonnée)
ANDIE : (l’air ironique) Oh ! fais gaffe Andie il y a un piège !
PACEY : mais non, j’ai rien de prévu… …et je préfère passer l’après midi à me disputer avec un peste comme toi plutôt que de marche seul dans la ville. (Andie souri discrètement puis se mord la lèvre inférieure) t’es d’accord ? (il souri aussi)
ANDIE : Ben ouais, ouais, pourquoi pas ?
PACEY : à moins que tu tiennes vraiment à revoir « Dumbo »…
ANDIE qui ferme son casier : Non ! tu parles, je l’ai déjà vu au moins cent fois ! (puis elle prend un air inquiet et s’en va) mais tu vas pas me pousser sous un bus ou un truc dans le genre !
PACEY acquiesce de la tête : bonne idée ! j’y avais pas pensé !
AU COURS D’ART DRAMATIQUE
Des diapos défilent, les unes après les autres
LAURA WESTON : je voudrais terminer sur cette œuvre superbe ! sans doute une des plus importantes. Ce qui saute aux yeux, quand on regarde ce tableau, c’est la juxtaposition des couleurs et des formes. (Gros plan sur le visage de Dawson qui est sceptique, il regarde Joey qui, elle, est très enthousiaste) L’intensité du trait prouve que Jarvis maîtrisait parfaitement sa nouvelle technique, malheureusement, il est mort deux semaines après avoir peint ce tableau ; victime de l’alcool. Malgré une vie très brève, Jarvis est considéré comme un artiste à part entière et l’œuvre qu’il a laissé fait de lui un des maîtres de l’expressionnisme et de l’art abstrait. Merci.
Toute la salle applaudie, Joey se retourne vers Dawson et souri.
Tout le monde sort de la salle. Dawson s’étireJOEY : C’était drôlement intéressant !
DAWSON : oui enfin, c’était juste un peu trop long (Joey le regarde d’un air étonnée)
JOEY : je vois…
Dawson : non mais j’ai pas détesté… …disons que l’expressionnisme abstrait, c’est pas trop mon truc !
JOEY, l’air interrogateur : ton truc ?
DAWSON : ça laisse un goût… …d’inachevé
JOEY : D’inachevé ?
DAWSON : ça se résume à des taches de peinture qui offrent plus de questions que de réponses…
JOEY, outrée : des taches de peinture Dawson ?
DAWSON : par exemple, le tableau de la fin, quelle est l’émotion exprimée dans ce tableau ?
JOEY, en colère : Dawson, il faut que tu saches que ce n’est pas parce qu’un tableau n’a ni début, ni fin et qu’il n’a pas été conçu comme un film tourné pendant les vacances entre copains qu’il n’est pas chargé d’émotions ! d’accord ?!
DAWSON : je crois que j’aime ce qui est censé… …ce qui a une logique, une cohérence, comme le romantisme : je suis avide de romantisme ! Tu vois où je veux en venir !
JOEY, qui souri : oui je vois très bien !
LAURA WESTON : Bonjour !
DAWSON : ah Laura, passionnant !
LAURA WESTON : ça vous a plus ?
DAWSON : oui
JOEY : énormément !
LAURA WESTON : je donne un cours de dessin demain, si ça vous intéresse, vous êtes les bienvenus !
DAWSON qui hausse les épaules : euh… j’ai du travail
LAURA WESTON : et toi Joey ?
JOEY hésitante : oh, je ne suis pas très douée et je ne dessine plus depuis des années…
LAURA WESTON : C’est un cours pour débutant, y’aura pas Picasso rassure toi !
Joey hoche la tête.
DANS LA RUE
Andie et Pacey marchent, côte à côte
ANDIE : Un camion, je l’ai pas vu arriver, je sais pas d’où il sortait mais en tous cas ma voiture se retrouve au garage…
PACEY : non mais comment tu fais, je vais finir par t’appeler danger public (en prononçant ces derniers mots, il est stupéfait par ce qu’il voit)
ANDIE : Pacey ?
On voit Tamara Jacobs s’approcher d’eux
ANDIE : Pacey, qu’est ce qui se passe ?
TAMARA: bonjour Pacey, tu ne me présentes pas ton amie ? (Pacey ne réagit pas, Tamara Jacos tend sa main vers Andie) Bonjour, Tamara Jacobs
ANDIE : Bonjour, je m’appelle Andie
TAMARA: Pacey est un de mes anciens élèves
PACEY (qui réagit enfin) : euh oui ! c’était mon élève… …euh non ! j’étais l’élève et elle était mon professeur
TAMARA troublée : excusez moi je suis un peu pressée… …ravie de t’avoir revue Pacey
PACEY : c’est réciproque
TAMARA: à une prochaine fois peut être Andie (s’adressant à Pacey) fais attention à toi (elle s’en va)
ANDIE : bah qu’est ce qui se passe ? on dirait que tu as vu un fantôme !
PACEY : euh non, c’est que je l’avais pas revue depuis très longtemps et c’était mon prof…
ANDIE : ton prof ? et alors, t’as quelque chose à lui reprocher ?
PACEY : euh non (riant) non, non ! bon excuse moi Andie, c’était sympa mais vaut mieux remettre ça… (il fait comme si c’était normal qu’il parte maintenant) il faut que j’y aille hein vraiment, salut ! (il part en courant)
ANDIE : tu plaisantes ou quoi ?
Andie reste plantée là, toute seule.
PLUS LOIN, DANS LA RUE
Tamara Jacobs marche dans la rue, dans un coin de l’écran, on voit Pacey qui la suit et la regarde. Tamara Jacobs ouvre une grande porte. Pacey n’ose pas la rejoindre.
AU COURS DE DESSIN DE LAURA WESTON
LAURA WESTON, qui se penche sur ce que dessine Joey : tu es une belle cachottière !
JOEY : comment ça ?
LAURA WESTON : j’imagine que tu as d’autres talents cachés
JOEY : pour dessiner une pomme et une banane, faut pas sortir d’Harvard !
LAURA WESTON : arrête de te dévaloriser ! ça ne changera rien au fait que tu es très douée ! Tu as vraiment du talent
JOEY : je vais finir par attraper la grosse tête si vous continuez !
LAURA WESTON : tu dessines souvent ?
JOEY : quand j’étais petite, je dessinais, oui ! pour faire comme maman : ma mère était artiste !
LAURA WESTON : elle était ? elle a arrêté ?
JOEY : Euh, c'est-à-dire que… …elle est morte
LAURA WESTON : excuse moi, je l’ignorais. Ça a du être forcément une terrible épreuve (Joey approuve de la tête) Quand ?
JOEY : il y a longtemps, d’un cancer du sein.
LAURA WESTON : c’était une artiste ?
JOEY : oui, plus ou moins, c’était pas une professionnelle, elle dessinait comme ça, pour le plaisir (Laura Weston souri à Joey) Je me rappelle qu’elle me faisait de beaux dessins et elle les accrochait dans ma chambre.
LAURA WESTON : tu as le dessin et la peinture dans le sang !
JOEY : peut être, j’en sais rien !
LauRa WESTON : tu as un don Joey, c’est certain ! et je te conseille de l’exploiter : je peux te conseiller une grande école (Joey est étonnée et plutôt inquiète) Ne fais pas cette tête !
JOEY interrogative : c’est sérieux ?
LAURA WESTON : très sérieux ! et d’ailleurs essaye de te prendre un peu plus au sérieux… …moi, je ne suis peut être pas une grande artiste, mais je sais que j’ai l’œil et crois moi tu as du talent
JOEY qui soupire : et pourquoi est ce que je me sens brusquement angoissée ?
LAURA WESTON : parce que talent est synonyme de responsabilité ! Il est de ton devoir de ne pas laisser ce talent se perdre…
Joey baisse les yeux, elle ne sait plus trop quoi penser.
CHEZ DAWSON
La cloche de la porte d’entrée sonne, Dawson descend l’escalier les bras pleins de linge.
DAWSON : j’arrive !
Il ouvre la porte d’entrée
ANDIE, qui fais un sourire crispé : salut Dawson !
DAWSON : Andie ? Salut ! Bah, viens entre, j’allais mettre ça dans la machine à laver.
En se retournant en direction de la cuisine, Dawson laisse tomber un caleçon qu’Andie ramasse et avec elle va jouer nerveusement jusqu’à la fin de la scène
DAWSON : ah, au fait, tu viens pour quoi ?
ANDIE : Euh, pourquoi je viens ?! Eh bien je passais dans le quartier et je me demandais ce qu’on avait comme devoirs en littérature alors j’ai pensé que tu devais le savoir et j’ai sonné
DAWSON, qui se bat avec son linge pour qu’il rentre dans la machine à laver : le premier chapitre des « voyages de Gulliver »
ANDIE : Oh super ! Bah je vais rentrer chez moi et le lire ! Merci ! (elle s’en va précipitamment, le caleçon toujours dans les mains)
DAWSON, qui se dépêche de la rattraper, amusé par ce départ si soudain : Non attend ! Andie, tu n’as rien d’autres à me dire ?
ANDIE, prise sur le fait : on ne se connaît pas très bien toi et moi… …Alors voilà : est ce que je peux te poser une question et te demander d’en parler à personne ?
DAWSON surpris : eh oui, évidemment !
ANDIE : est ce que… …Pacey t’as dit quelque chose à propos de… …sentiments qu’il aurait pour quelqu’un
DAWSON qui sourit : des sentiments ? Pour qui ?
ANDIE très gênée : quelqu’un euh… …wouu, peut être moi ?
DAWSON : non, pas que je me souviennes
ANDIE grimace et s’en va : oh !
DAWSON : mais attend, ça ne veut rien dire, il ressent peut être quelque chose pour toi… …peut être qu’il a omis de m’en parler. (Andie se retourne vers Dawson) Pourquoi ? Tu l’aimes ?
ANDIE qui fait comme si ce que venais de dire Dawson était complètement impossible : moi ? aimer Pacey ! Ah, tu veux rire ! enfin, c’est possible, c’est fort possible…
DAWSON : eh ben dis lui !
ANDIE : j’pou, je pourrais jamais, je pourrais jamais le dire à Pacey, il est tellement infect, tellement odieux ! et non, non c’est hors de question ! Tu tu dois me jurer que tu lui en parlera jamais toi non plus !
DAWSON qui ri franchement : Jurer ? mais enfin on n’a plus 5 ans !
ANDIE : je t’en supplie…
DAWSON devant la mine désespérée d’Andie : bon d’accord, d’accord. Pas un mot c’est juré (Andie soupire de soulagement) tu sais, je connais très bien Pacey, c’est souvent pour séduire qu’il adopte ce comportement odieux
ANDIE qui a retrouvé le sourire : c’est vrai ?
DAWSON : ouais
ANDIE qui est aux anges : d’accord ! Merci ! à bientôt !
Elle tourne les talons et s’en va, puis elle se rend compte qu’elle tient quelque chose dans ses mains, voit que c’est un caleçon et le rend à Dawson avec un sourire.
DAWSON gêné : merci
SUR LES QUAIS
Jen et Abby s’assoient à la terrasse d’un café, plein de sacs de shopping dans les mains.
JEN : voilà ce que j’appelle faire les magasins !
ABBY : j’en reviens pas : j’ai dépensé tout mon argent de poche en 20 minutes ! ça c’est un record pour moi !
JEN : qu’est ce que tu vas dire à tes parents ?
ABBY : oh, comme d’habitude, on m’a braquée !
Elles rigolent
JEN : à Capeside ! t’es givrée !
ABBY : tu dois m’adorer non ? il fallait te voir ce matin tu étais triste, tu te cherchais, tu te demandais qui tu étais, et regarde toi maintenant ! tu souries, tu ris ! tu as un nouveau rouge à lèvre ! (elles rient) tu es contente de m’avoir rencontré ?
JEN : oui c’est vrai ! j’ai quittée New York parce qu’on me considérais comme une fille perdue ! et en fait, si être une fille perdue ça veut dire ne plus marcher seule, ne plus déprimer, ne plus sortir de la maison, j’accepte l’étiquette !
ABBY : ravie d’avoir révélée ta vraie nature ! (tout à coup ; l’expression de son visage change, elle devient bouche bée) Oh mon dieu ! Jen ! ne te retourne pas mais le plus beau mec de la terre est assis derrière toi. (Jen se retourne et le regarde) Il est pour moi je te le garanti !
JEN : mais bon regarde le, il a deux fois ton age !
ABBY : c’est parfait : ça signifie qu’il est presque assez mur pour s’occuper de moi ! je ne supporte plus les gamins : je veux un homme, un dur, un vrai ! un tatoué qui ait du poil sur le torse et des enfants illégitimes éparpillés dans le pays ! (s’adressant à Vincent) Bonjour ! Bonjour ! (Jen n’en revient pas) Comment tu t’appelles ?
JEN très gênée : tais toi Abby !
VINCENT : Vincent
ABBY : Salut Vincent ! Je m’appelle Abby et ma copine c’est Jen (Jen se retourne et lui souri) t’es tout seul ?
VINCENT : oui
ABBY : tu veux te joindre à nous ? on mord pas ! sauf sur commande…
VINCENT : merci, ça serait avec plaisir mais je dois retourner au port
ABBY dégoûtée : au port ? pour aller bronzer ?
VINCENT : non, je suis marin : j’ai un contrat de deux mois sur un grand bateau de pèche.
ABBY : ah oui, tu n’es pas de Capeside alors… …si tu as besoin de quelqu’un pour te faire visiter la région, tu m’appelle ! Abby Morgan : 555-0142 (Jen n’en revient pas)
VINCENT : merci, c’est gentil
Jen se retourne, le regarde et lui sourit
VINCENT : et toi, comment tu t’appelles ?
JEN : Jen !
VINCENT : Jen (elle approuve de la tête) ravie de t’avoir rencontrée
JEN : moi aussi
DANS LE PARC
Une main dessine une coupe de fruits sur un bloc de papier à dessin
DAWSON : bonjour !
Joey se retourne et le regarde, elle ferme vite son bloc pour que Dawson ne voit pas ce qu’elle faisait.
JOEY : bonjour ! (ils s’embrassent)
DAWSON : alors, quoi de neuf ?
JOEY : euh rien !
DAWSON : bah c’est pas rien ! montre moi !
JOEY : j’ai acheté du papier à dessin et je griffonnais, c’est tout !
DAWSON : eh bah qu’est ce que tu griffonnais ?
JOEY que cette conversation commence à énerver : tu veux vraiment le savoir, c’est une coupe à fruits que j’ai commencé en cours avec Laura
DAWSON : coupe à fruits ?
JOEY : oui
DAWSON : ça devient sérieux le dessin ! Je peux voir ? (il tend sa main vers le bloc de papier, Joey l’en empêche)
JOEY : non !
DAWSON : tu veux pas ?
JOEY : non Dawson !
DAWSON : pourquoi ?
JOEY : parce que !
DAWSON : je suis content que tu t’intéresses au dessin ! La grande Joey Potter, une artiste extraordinaire ! impératrice expressionniste, maître de la nature morte ! Je me déclare passionnément fan de ton nouveau passe temps ! (il l’embrasse)
JOEY : Dawson ? Pourquoi est ce que le cinéma serait pour toi une véritable passion et le dessin pour moi un simple passe temps ?
DAWSON : ah ! je le savais ! je l’ai su en prononçant le mot ! je savais que ce n’était pas le bon terme mais je l’ai dit, c’est sorti tout seul. C’est sorti je l’ai dit sans réfléchir
JOEY sur un ton sec : j’aimerais terminer mon dessin si ça ne t’ennuie pas, on se verra plus tard (elle se lève et s’en va. Dawson ne comprend pas pourquoi elle s’emporte tant et est tout étonné)
DAWSON : on ne va pas se quitter comme ça ?
JOEY en colère : t’as un sentiment d’inachevé ? Va au fond de ta pensée, dis que je manque de logique, de cohérence et que je perds mon temps !
Dawson est tout stupéfait par cette réponse, il en reste bouche bée. Joey l’embrasse sur la joue et s’en va. Elle lui tape sur l’épaule
JOEY : bonne journée Dawson ! (elle s’en va)
Dawson reste assis là, sans vraiment comprendre ce qui vient de se passer pendant que Joey s’en va d’un pas rapide.
CHEZ TAMARA JACOBS
Pacey n’ose pas rentrer, il se retourne en direction de la plage et il y voit Tamara Jacobs qui regarde la mer, il se dirige vers elle.
TAMARA: Bonjour !
PACEY : bonjour ! Je me suis demandé si je devais ou si je devais pas, si je devais venir te voir chez toi et euh… …le bonjour qu’on a échangé hier sonnait… …enfin je l’ai trouvé un peu bizarre (elle lui sourit) et j’ai pensé qu’il fallait que je vienne…
TAMARA: Pacey !
PACEY : oui ?
TAMARA: il était normal que nous soyons gênés…
PACEY : et en ce moment, c’est normal que nous soyons gênés ?
TAMARA en approuvant de la tête : mmum mmuhhm
PACEY : et si on se revoyait une troisième fois… ?!
TAMARA: on le serait également
PACEY : Oh ! alors on est dans les normes ! c’est rassurant !
TAMARA: c’est ce qu’on appelle, en littérature, une situation classique du malaise pinterien, où tout est dit… …en silence. Car l’émotion ne peut s’empêcher de transparaître et cela crée… …un immense malaise.
PACEY : euh et nous sommes dans un malaise Pintérien ?
TAMARA: oui…
PACEY : oui, et tu n’as rien contre ?
TAMARA: non, le silence a une certaine saveur, plus la vie devient compliquée, plus il faut se résoudre à se taire…
PACEY : oui… …d’accord euh, tu veux bien m’accorder quelques minutes de silence ?
TAMARA: Bien sur !
Ils se taisent un moment Pacey commence à s’en aller, il se retourne finalement et demande :
PACEY : au fait, qui c’est ce Pinter ?
TAMARA: continue tes études Pacey !
PACEY qui ri : oui mademoiselle Jacobs !
Pacey s’en va et le soleil se couche.
CHEZ LES LEERY
Le soleil vient de se lever, Dawson arrive dans la cuisine pour déjeuner.
MITCH : tu déjeunes ?
DAWSON : je prends un jus de fruit et je vais voir Joey
MITCH : comment vont nos deux tourtereaux ?
DAWSON : euh… …bien je crois… …j’en sais rien son nouvel engouement pour l’art graphique la rend nerveuse, elle se fâche pour un rien : j’ai eu le malheur de dire ce que je pensais de son cours et depuis elle m’en veut à mort !
MITCH : crois en mon expérience, un petit rien qui déclenche un comportement étrange chez une femme dénote un problème plus grave et bien caché : ça n’a sûrement rien à voir avec l’art ! essaie de découvrir ce que c’est
DAWSON : merci pour ce bon conseil papa
MITCH : il m’arrive d’être de bon conseils parfois (ils rient) va la voir, parle lui
DAWSON : d’accord merci
PACEY : bonjour
MITCH : tiens Pacey : l’homme, le mythe, la légende!
PACEY : Dawson ? ton petit secret d’hier sur Tamara, tu aurais pu m’en parler
DAWSON : j’ai essayé mais tu t’es sauvé, j’allais pas te courir après dans les couloirs !
PACEY : oui et bien en tous cas, on est bien avancés maintenant parce que j’ai réalisé hier soir que je n’était pas complètement guéri…
DAWSON qui s’assoit : ah bon… hum, Pacey, je suis ton ami, tu sais qu’tu peux compter sur moi pour tout ! Mais je n’ai pas du tout envie de te ramasser à la petite cuillère alors oublie là ! tu es à peine remis de tous les commérages de ta petite aventure… …hum, il y a des filles de ton age, et parmi elles il y en a qui ne demanderais pas mieux que d’être avec toi !
PACEY qui n’y croit pas : comme qui ?
DAWSON : comme celle qui est venue ici hier pour me dire que tu lui plaisait !
PACEY étonné : qui ?
DAWSON : je n’ai pas le droit de le dire ?
PACEY : oh, je suis pas du tout d’humeur ! qui ?
DAWSON : Andie ! Andie t’adore !
PACEY qui ri : arrête, Andie me déteste !
DAWSON : quand une fille fait croire qu’elle te déteste c’est qu’elle s’intéresse à toi, c’est le « B – A – BA » de la psychologie !
PACEY : eh oui mais ça n’a rien à voir : Andie est une fille tandis que Tamara… (il soupire) Tamara est une femme
DAWSON : oui, et justement, c’est une fille qu’il te faut !
Pacey soupire
DAWSON : je suis pressé ce matin, il faut que j’y ailles, excuse moi (il commence à partir puis se retourne vers Pacey) Je te le demande, en tant qu’ami : n’y va pas !
Pacey soupire et a sa moue toute triste qu’on lui connaît si bien…
AU RESTAURANT DES POTTER
Joey pose un plateau sur le bar et soupire
JOEY : Bessie? Tu permets que je m’en aille, y’a pas grand monde et je tiens absolument à voir cette expo dont je t’ai parlé
BESSIE : vas-y je garde le château
JOEY : je t’adore, tu es ma soeur préférée !
BESSIE : tu n’en a qu’une que je sache ! tiens, pourquoi tu n’emmènerais pas Jack ? Il n’a rien à faire…
JOEY : Les oeuvres exposées valent des fortunes ! il est capable de faire des dégâts !
BESSIE qui souri à ce que vient de dire Joey : aller, emmène le ! ça me fais de la peine de le voir assis tout seul avec son air de chien battu ! (on voit Jack, assis tout seul à une table, en train de remplir les salières du restaurant)
JOEY : eh Jack ! tu sais ce que c’est une expo de peinture?
JACK : ben oui ! (en même temps qu’il dit ça, il met du sel partout sur la table !)
JOEY : tu veux en voir une?
JACK : ouais !
JOEY s’adresse à Bessie et lui donne son tablier : je sens qu’on va rire !
Jack se lève de sa chaise et quitte son tablier qu’il pose sur la table avec les salières pleines, il jette un coup d’œil à Bessie puis ils s’en vont.
DANS L’ENTREPOT DE TAMARA JACOBS
MITCH : c’est un bel espace, très bien situé, quelques travaux à prévoir…
TAMARA: je ne devrais probablement pas dire ça à un acheteur potentiel mais, je suis pressée de vendre, je pense que vous ferez une affaire !
MITCH : auriez vous quelques problèmes financiers?
TAMARA: Vous le savez ausi bien que moi, le problème n’est pas seulement financier !
MITCH : oui, enfin, puisque vous abordez le sujet… …c’est à cause d’un élève ?
TAMARA: c’est plus ou moins ça… …hum la toiture est à refaire mais les fenêtres sont neuves ! je crois savoir que vous aussi vous avez eu à faire à un scandale ?
MITCH : euh oui si vous mettez comme scandale le fait que ma femme ait eu une aventure avec un de ses collègues de travail. Si vous permettez, j’aimerais ne pas m’attarder sur ce sujet.
TAMARA: je comprends !
SUR LES DOCKS
Jen et Abby marchent sur les quais.
JEN qui en a marre : Abby, ça fait au moins deux heures que l’on traîne sur les docks, je commence à me sentir ridicules, pas toi ?
ABBY : pas du tout ! on cherche Vincent !
JEN : qui ?
ABBY : Vincent ! le beau marin, le plus beau ! il va mordre à l’ameçon
JEN : oh mais tu délires, t’es vraiment pas bien ! tu te moques de moi ! y’a au moins une centaine de bateaux et on n’sait même pas sur lequel il travaille, on le retrouveras jamais ! (devant l’absence de réaction d’Abby) c’est vrai qu’il est mignon ton Vincent mais il pourrait être ton père :détournement de mineurs ça te dis rien ?
ABBY : oh la ferme !
AU MUSEE D’ART CONTEMPORAIN
Joey et Jack passent devant les œuvres
JOEY : t’en fais pas, on restera pas longtemps, j’vais faire un tour rapide, je sais que tu vas t’ennuyer !
JACK surpris : m’ennuyer ? J’adore Jarvis ! je suis un fan de peinture expressionniste!
JOEY étonnée : tu aimes la peinture expressionniste ?
JACK : oui ! et toi, tu connais Jarvis?
JOEY : pas trop, je sais qu’il était alcoolique
JACK : c’était un vrai génie, un peintre exceptionnel ! Il avait une santé fragile : il était maniaco-dépressif. On peut dire qu’une moitié de son œuvre était (en montrant un tableau) chaotique et pleine de couleurs… …et l’autre moitié de son oeuvre est plus… (il réfléchit, hésite)…suggestive ! ouais ! tient comme celle-ci par exemple ! (il montre à nouveau un tableau) un des tableaux les plus célèbres de Jarvis « brume d’un matin d’hiver » (on voit alors le tableau que Joey et Dawson ont découvert lors du cours donné par Laura Weston) j’adore la peinture qui affecte, qui provoque l’émotion ! celle-ci est puissante, intense ! (quepuis voyant Joey le regarde, étonnée) Quoi ? quoi ? qu’est ce tu regardes ?
JOEY : rien ! j’aurais jamais cru que tu étais un connaisseur !
JACK : tu pensais que je n’avais qu’un talent de serveur ?
JOEY : oh non ! parce qu’en tant que serveur, tu n’as aucun talent !
JACK qui ri : oh! C’est ma fête !! non seulement t’es étonnée d’apprendre que j’ai un cerveau mais tu critiques mon travail en tant que serveur.
JOEY : tu sais que tu es un mauvais serveur!
JACK qui commence à s’énerver : pas du tout, je suis le meilleur à Capeside !
Joey ri en le regardant droit dans les yeux
JACK : d’accord il m’arrive de temps à autres de m’emmêler les pinceaux…
JOEY qui lui coupe la parole avec un grand sourire : Jack ! ce n’est pas de temps à autres, c’est tout le temps !
JACK : tout le temps ?
JOEY : oui !
JACK déçu : bon bah si c’est comme ça que tu me vois… …après tout, il y a des centaines de personnes qui tombent sur ces tableaux par hasard et qui jugent ces tableaux nuls, insensés, mais quand on prend le soin de les regarder attentivement, on s’apperçoit qu’ils sont plein de force, de passion, d’intelligence !
JOEY : excuse moi Jack…
JACK : t’excuser?
JOey : ben d’avoir tiré des conclusions aussi vite, mais je découvre que tu as beaucoup de qualités !
JACK gêné : oh, merci… …et tu n’as encore rien vu ! (il se met à rire)
JOEY : oui… (ils partent en riant)
SUR LES DOCKS
Jen et Abby continuent à chercher Vincent.
ABBY qui se met tout à coup à courir : ah le voilà ! eh ! Vincent ! on t’a cherché partout !
VINCENT : vous êtes venues jusqu’ici pour moi ? j’en ai de la chance !
ABBY : oh tu sais pas encore quelle chance tu as…
VINCENT : qu’est ce que je peux faire pour toi Abby ?
ABBY : tu te souviens de mon prénom ?
VINCENT : j’oublie pas les belles filles !
ABBY qui souri : on vient te faire une proposition : on t’invite à passer la soirée avec nous ! ça sera une petite balade en bord de mer, on fera un arret à Portsmouth dans un bar sympa qu’on connaît , chez Whitey ! ça te dis rien ? y’a plein d’ouvriers comme toi !
VINCENT : des ouvriers ? alors pour toi je suis un ouvrier ?
ABBY : non ! oh non le prend pas mal, j’ai toujours eu un faible pour les dockers, ils savent se servir de leurs mains…
VINCENT : non ! merci sans moi !
ABBY : Quoi ? mais pourquoi ?
VINCENT : je vais te dire pourquoi : c’est pas dans mes habitudes de me balader avec des petites bourgeoises qui veulent jouer les pin up !
ABBY : j’en revient pas !
JEN vraiment très gênée : allons y !
VINCENT : retourne chez papa et maman et oublie moi !
ABBY outrée par sa réponse : on s’en va ! (elle tourne les talons mais Jen reste à sa place avant de décider d’aller voir Vincent pour lui parler)
JEN : Vincent ? euh… Abby a une façon de parler qui peut paraître choquante, elle s’exprime mal, elle est maladroite mais c’est pas une fille méchante, au contraire ! Si on est venues jusqu’ici c’est parce que vous lui plaisiez alors vous auriez pu être sympa !
VINCENT : Jen c’est ça ?
JEN : oui
VINCENT : Je vais être honnête, j’aime pas ta copine : c’est une aguicheuse mal élevée qui n’y connais rien aux hommes, mais toi… …tu es différente ! ça se voit. (Jen est gênée) si tu es d’accord, j’aimerais beaucoup te revoir mais fait moi plaisir, laisse Abby à la maison !
ABBY qui s’impatiente : Jen ! qu’est ce que tu fais ?
Jen s’en va pour rejoindre Abby
VINCENT : Jen ! (Jen se retourne pour l’écouter) merci d’être passée !
Jen va pour attraper le bras d’Abby qui la pousse violemment avant de s’en aller d’un bon pas
ABBY : je rêve !
DEVANT LE MUSEE.
Joey et Jack sortent de l’exposition de peinture.
JOEY : je me suis remise à dessiner depuis quelques temps…
JACK : Tu dessines ?
JOEY : ouais…
JACK : c’est bien ! ca me plairait de voir de ce que t fais, enfin… …euh… …je veux dire, si t’as envie de me montrer…
JOEY : oh… …y’a pas grand chose à voir, on nous fait travailler sur une coupe à fruits… …et des fruits pour l’inspiration, c’est pas ce qu’il y a de mieux…
JACK : je vois! Tu devrais pas perdre ton temps à dessiner des choses qui te passionnent pas, faut dessiner ce que tu aimes !
JOEY : ce que j’aime?
JACK : oui! C’est ce que font tous les artistes ! ils vont au fond d’eux-mêmes pour puiser l’inspiration. (Dawson arrive vers eux en courant.) Ils cherchent ce qu’il y a de plus important.
JOEY : Dawson ? bah qu’est ce que tu fais ici ?
DAWSON : Bonjour ! bah je te cherchais, je suis allé au restaurant et ta sœur m’a dit que tu étais ici… (Dawson regarde Jack d’un air interrogatif)
JACK : euh… …bah, je vais vous laisser…
JOEY qui a vu le manège de Dawson pour faire partir Jack : non ! on peut rentrer tous ensemble !
JACK : non, j’ai des courses à faire (à Joey) j’ai passé un bon moment
JOEY : moi aussi ! merci d’être venu ! (Jack s’en va en souriant à Joey)
DAWSON : bon ! tu veux visiter l’expo !
JOEY qui soupire : j’en sors Dawson !
DAWSON : et alors? Tu m’montreras les tableaux qui t’ont marqués
JOEY : allez, n’insiste pas, tu l’as dit c’est pas ton truc! Tu t’es forcé à venir jusqu’ici, c’est déjà bien.
DAWSON : non, non, non Joey, j’ai envie de voir… …j’ai envie de voir l’expo avec toi ! …Joey, dis moi ce qui ne va pas ! je sens que tu m’en veux de ne pas t’avoir prise au sérieux alors excuse moi, ce n’était pas mon intention de te faire du mal, j’aimerais que nous restions nous même : Joey et Dawson qui analysent, décortiquent, débattent, se disputent, tu m’as bien remis à ma place des centaines de fois à propos de cinéma, alors pourquoi j’en ferais pas autant ! c’est bien, c’est nouveau et chacun son tour !
JOEY : non! C’est beaucoup plus grave que ça!
DAWSON : pourquoi tu fuies, qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce qui a changé ?
JOEY vraiment en colère : c’est justement là le problème, rien n’a changé ! ni toi ni moi, on stagne, nous n’avons pas bougé, je vais finir par suffoquer moi !
Joey s’en va, laissant Dawson tout penaud devant le musée.
DANS L’ENTREPOT DE TAMARA JACOBS
Pacey entre sans faire de bruit, il regarde Tamara ranger et ramasser tout ce qui traîne dans son entrepôt.
PACEY : J’ai fait des recherches sur Pinter ! Harold, auteur dramatique, roi de l’ambiguïté : on dit une chose mais on en pense une autre… …on est doués à ce jeu là à Capeside.
TAMARA qui se met à rire de ce que dit Pacey : oui ! je le sais !
PACEY : est ce que tu penses qu’il est possible pour nous de vivre un instant sans ambiguïtés ?
TAMARA: sincèrement ! je ne sais pas ! mais les mots nous ont apportés d’énormes problèmes !
PACEY : oui, c’est vrai… …ça ne se reproduira pas. Quand je suis venu te voir l’autre jour, tu as dû penser que c’est pour pleurer sur ton épaule, te confier que tu me manquais beaucoup et qu’en te revoyant, je sentais la flamme se raviver… …en fait, je vais bien, je croyais que j’aurais du mal à m’en remettre mais non… …sexuellement, ça fonctionnait tous les deux mais à part ça, on vivait sur deux planètes différentes ! voilà ce que je voulais te dire l’autre jour… …je vais bien, j’ai grandi, je pense.
TAMARA qui a écouté attentivement, admirative de ce que lui dis Pacey : oui ! je vois ça !
PACEY : c’est tout ! il ne reste plus qu’à se dire au revoir !
TAMARA elle se rapproche de Pacey : au revoir Pacey
Pacey lui sourit en s’en va, doucement en la frôlant une dernière fois… …puis ils se retournent tous les deux en même temps et se sautent dans les bras l’un de l’autre en s’embrassant passionnément… …puis :
PACEY : je crois que c’est le moment idéal pour savourer le silence comme tu disais !
TAMARA: oui… je pense aussi
PACEY : ce Pinter savait de quoi il parlait
TAMARA: oui il savait
PACEY : euh… Tamara ?
TAMARA: excuse moi, j’ai rendez vous dans moins d’une heure avec un acheteur, je dois tout nettoyer
PACEY : y’a de l’ambiguïté dans l’air !
TAMARA : non !
PACEY : écoute, je sais que c’est fini, je suis convaincu que c’est mieux ainsi mais… …est ce que… …tu regrettes de ne plus… …enseigner ?
TAMARA qui regarde Pacey en souriant : oui, (Pacey soupire de soulagement) vraiment beaucoup !
PACEY : tant mieux parce que ça me manque aussi vraiment beaucoup !
ils restent quelques secondes à se regarder puis Pacey s’en va.
DANS LES COULOIRS DU LYCEE.
JEN : J’adore ta robe ! je te l’ai dit ?
ABBY : jamais que 300 fois
JEN qui soupire : je laisse tomber, bon qu’est ce que je t’ai fait, tu pourrais me le dire ?
ABBY : ce type me plaisait ! on y est allées pour moi !
JEN : quoi ?
ABBY : et tu as osé me le piquer sous mon nez, je t’ai bien vu le regarder en battant des cils avec le mascara que je venais de t’offrir !
JEN : mais tu dis n’importe quoi, je ne l’ai pas dragué !
ABBY : après tout ce que j’ai fait pour toi, je m’arrête sur un homme, un seul, il me plaisait et tu es incapable de te mettre à l’écart pour me le laisser !
JEN : je te le laisse ! prends le, d’ailleurs il ne m’intéresse pas ! tu es mon amie et c’est ça qui compte pour moi !
ABBY : à d’autres ! les vraies amies ne se battent pas pour le même homme !
JEN : tu ne peux pas m’en vouloir parce qu’il t’a rejeté !
ABBY : il ne m’a pas rejeté! Ça c’est ta spécialité, pas la mienne !
AU PARC, JOEY REJOINT DAWSON QUI EST ASSIS DANS L’HERBE
JOEY : on peut discuter
DAWSON : j’aimerais comprendre ce qui se passe… tu me fais peur Joey, j’ai l’impression que quoi que je dise on va se disputer !
JOEY : Dawson, j’ai réfléchi et j’ai cherché à comprendre mon comportement à ton égard, pourquoi je te repoussais et je me suis rendue compte que je ne sais pas du tout ! je suis consciente d’une chose c’est que tu es très important pour moi et le dessin, que ce soit un simple passe temps ou ma vraie vocation, c’est important pour moi aussi ! c’est la seule passion que j’ai en dehors de toi, et finalement, je n’en ai pas d’autres, tu comprends ?
DAWSON : c’est formidable, c’est vrai, je suis content pour toi, je t’assure! Essaie de ne pas oublier notre histoire, c’est tout !
JOEY : tu comptes plus que tout pour moi ! j’ai été ta complice, ta moitié, ta confidente pendant longtemps et notre relation est fondée la dessus, pour toi c’est confortable mais pour moi c’est effrayant ! parce que je m’aperçoit qu’en dehors de toi, et bah je n’ai rien ! ma vie est construite autour de toi Dawson ! (elle ouvre le bloc de dessin qu’elle avait sous le bras) En parlant de dessin, l’autre jour, on m’a dit de dessiner ce qui compte pour moi, ce qui m’inspire, ce que j’aime… …et voilà tout ce que j’ai pu dessiner (elle tend son carnet de dessin à Dawson, on découvre un portrait de Dawson au crayon)
DAWSON, ému : Joey!
JOEY, qui panique et s’en va : ça ne me convient pas ! (Dawson pose le carton à dessin et la suit) je suis trop attachée à toi, si je venais à te perdre, je sais pas ce que je deviendrai seule dans la vie sans rien ! ma plus grosse angoisse c’est de ne rien faire, de n’arriver à rien ! voilà pourquoi je prends mes distances ! parce que si j’arrive pas à bâtir ma vie indépendamment de toi, parce que si tu t’en va , je serais plus rien !
DAWSON qui lui attrape le bras : premièrement, je ne vais nulle part et deuxièmement, je veux que tu sois heureuse, à n’importe quel prix ! je suis prêt à n’importe quel sacrifice si tu en a besoin, si ça doit te faire du bien ! pourvu qu’on cesse de se battre
JOEY : ce n’est pas contre toi que je me bas, je me bas cotre moi-même ! Une partie de moi voudrait te fuir et l’autre partie voudrait te serrer très très très fort !
DAWSON, résigné : quelle partie va gagner ? (Joey soupire, Dawson est de plus en plus inquiet) Joey ?
JOEY : Dawson, je ne vais pas remuer le couteau dans la plaie mais… …peut on laisser cette conversation en suspend pendant quelques temps ?
Dawson soupire puis la prend dans ses bras
PACEY MARCHE DANS LA GRANDE RUE DE CAPESIDE
Il passe devant une vitrine et sourit, il tape à la vitre et l’on y découvre Andie, il va s’asseoir en face d’elle. Andie lui lance un regard interrogateur
PACEY : On mange bien ici ? (il attrape l’hamburger d’Andie et croque dedans)
ANDIE, qui soupire puis ri jaune : Dawson t’a tout dit ! (Pacey lui lace un regard interrogateur…) Fais pas l’abruti ! un abruti qui fait l’abruti, c’est déconcertant ! Dawson t’a raconté ce que je lui ait dit, c’est pour ça que tu fais ton petit numéro ! reconnais le…
PACEY : franchement, je ne vois pas du tout de quoi tu parles !
ANDIE : oui, je l’avoue, j’ai eu comme un flash ! Tout d’un coup je me suis mise à penser que je pourrais t’apprécier, un jour ! mais ça passera, c’est pas la peine de prendre la grosse tête !
PACEY : tu crois que ça passera ?
ANDIE : ça passera, je suis convaincue que ça passera ! Sauf si… …non non, ça passera, je crois même que c’est déjà fait ! oui oui, c’est passé, c’est fini !
PACEY : je te plait ? oh oui ! alors je te plait !
ANDIE : Pacey, cesse de me torturer, je t’en prie
PACEY : J’aimerais arrêter, mais c’est toi ! je ne peux pas faire autrement que d’être sadique avec toi !
ANDIE qui regarde dehors : tu connais cette femme ?
PACEY regarde à son tour et voit Tamara Jacobs : je l’ai connue, plus maintenant… (Andie lui sourit) alors…
Une musique prend le dessus et on voit Tamara Jacobs partir en voiture, puis on les retrouve de l’autre coté de la vitre…