Capeside - Cabinet médical
Dawson : Alors, qu’est-ce que j’ai docteur ?
Docteur : Tout va bien mon garçon. Le sang, le cœur, tout est normal. As-tu d’autres questions à me poser ?
Dawson : Oui. J’ai parfois un genre de malaise qui…c’est comme une crise en fait. J’ai des suées et je sens que je vais m’évanouir. (il est assis alors que le médecin lui fait face, debout)
Docteur : As-tu déjà perdu connaissance ? (Il s’installe en face de lui)
Dawson : Non mais ça a bien failli.
Docteur : Tu ressens ça depuis longtemps ?
Dawson : Deux semaines au moins. (le médecin s’asseye en face de lui)
Docteur : Ah…Dawson. Ca fait combien de temps que ton père est mort ?
Dawson : Y a près d’un mois. Je perds la tête, c’est ça ?
Docteur : Mais non Dawson. Le stress peut se manifester de façons diverses et variées. Et un événement aussi important que la mort d’un parent aisément déclencher ce type de trouble.
Dawson : Je crois que vous faites erreur. Enfin…oui, oui d’accord. C’est…Ca été dur mais je l’ai surmonté aussi bien que n’importe qui.
Docteur : Il se peut que ces malaises soient ta manière à toi de surmonter ça. (il se lève) Ce n’est pas mon champ d’activité mais j’ai consœur qui devrait pouvoir t’aider. Elle exerce à Boston. Ouais, elle est spécialiste dans ce genre de chose, deuil, perte d’un proche (il se dirige vers le téléphone et compose un numéro)
Dawson : J’ai besoin d’un psy ?
Docteur fait oui de la tête : Tracy, Dawson a besoin de voir le Dr Weir. (il raccroche et refait face à Dawson) Weir, c’est la meilleure sur Boston.
Dawson : C’est un peu loin. Vous n’avez rien d’autre ? Je dois rester près de ma mère.
Docteur : Le seul autre spécialiste habite Providence.
Dawson : Oh…
Docteur : Crois-moi, Weir, elle vaut le déplacement.
Tracy arrivant dans le bureau et donnant un papier au docteur : C’est réglé. 17 heures demain.
Docteur : Formidable. Tiens-moi au courant.
Dawson : D’accord. Merci.
Générique
Université de Joey et Audrey
Audrey est en train de ranger sa commode. Elle met tout dans un tiroir. Joey arrive à ce moment.
Joey : Bonjour.
Audrey : Bonjour. (Joey la regarde faire en étant étonnée et se dirige vers son lit) Bon…
Joey : Tu veux que je t’emmène à l’infirmerie Audrey ?
Audrey : Quoi ? Non. Pourquoi ?
Joey : T’es en train de ranger.
Audrey : Ah, ça y est. Ca y est j’y suis. Tu faisais de l’humour c’est ça. Wahou, Joey Potter a plaisanté. C’est peut-être moi qui devrais t’emmener consulter.
Joey : Oh, soyons sérieuses là. C’est quoi cette envie subite de jouer les fées du logis ?
Audrey : Oh, ma mère.
Joey s’asseyant sur son lit : Quoi ta mère ?
Audrey continuant à ranger : Elle vient à Boston pour une journée. Elle va donc me rendre visite.
Joey : Sans rire. Je vais enfin voir la femme qui porte la responsabilité de ta venue au monde ? Ca va être drôle. (Audrey se retourne pour la regarder sérieusement) Ah bon, pas drôle ?
Audrey : Non, Joey pas drôle du tout. Drôle est un adjectif qui ne colle pas avec elle. Y a pleins de mots qui feraient tout à fait l’affaire mais drôle, non tu peux l’oublier.
Joey : Vous devez avoir un gros problème toutes les deux.
Audrey : Tu as vu le film intitulé « Maman très chère » ? Cette femme a détruit et ce, de manière radicale, l’estime que j’avais de moi d’accord.
Joey : T’es sûre ? Parce que t’as quand même l’air de beaucoup t’aimer.
Audrey : Un conseil, attends avant de te prononcer. A la même heure demain, je ne serais plus que l’ombre de ce que j’ai pu être.
Joey : Je crois que tu exagères un tout petit peu.
Audrey : On parle d’une femme que je connais par cœur. D’une créature si peu sûre d’elle et si égocentrique qu’elle me piquait mes fringues et qu’elle draguait mes petits-amis. C’est une menace pour la société. Une ennemie des filles des quatres coins du monde. Prends des forces Joey. Je peux t’assurer que ça va faire très mal.
Joey : Tu as eu aucune nouvelle de Dawson ?
Audrey : Attends, tu crois que j’aurais oublié de te le dire ? (Joey lève les sourcils) D’accord, bon, j’aurais probablement oublié mais non, Dawson n’a pas appelé.
Port de Boston
Jen : Oh…c’est ma sœur. Comment j’ai pu être aussi débile ? (elle est assise dans le bateau de Pacey alors qu’il est à la cuisine)
Pacey : Moi aussi j’ai gobé son histoire.
Jen : Celle-là, c’était peut-être sa sœur mais l’autre en tout cas non, c’est évident. A moins qu’il prenne un malin plaisir à entretenir des relations incestueuses ce qui m’étonnerait pas venant de sa part. Les mecs, c’est vraiment des chiens.
Pacey : Je confirme.
Jen : Ils devraient venir à nous et nous pisser dessus dès le départ puisqu’ils le font tôt ou tard. C’est une métaphore évidemment. C’est quoi cette chaîne ? (elle soulève la chaîne pour qu’il puisse la voir)
Pacey la prenant : Oh, une très longue histoire.
Jen : Je réagis comme la première venue. Ca me désespère, je te jure. Ben oui, c’est d’une banalité sans nom de blâmer un petit-ami volage qui n’obéit qu’à sa nature de mâle alors que la seule coupable dans l’affaire, c’est naïveté.
Pacey : Question naïveté, je croyais que c’était Jack le grand spécialiste.
Jen : Jack ? Ca va faire des semaines qu’on ne se parle plus. Il passe son temps à bricoler avec ses frères de Sigma et Cie.
Pacey riant : Ah alors voilà. Compte tenu de la situation. Tu n’as que deux solutions. Ou tu te mets en colère mais on dirait que c’est déjà fait ou…
Jen : Ou ?
Pacey : Ou tu lui rends la pareille.
Jen reste pensive sur ces dernières paroles.
Capeside – Maison des Leery
Dawson descend les escaliers lentement en ayant les mains dans les poches. Il arrive dans l’embrasure du salon et regarde la chaise que son père utilisait souvent.
Le Civilization
Pacey est train de préparer une sauce alors que Karen arrive à ses côtés.
Karen : Mmmh. Jusqu’ici, je pensais que tout ce que tu avais le droit de manger dans ce restaurant, c’était la tambouille réservée pour les employés.
Pacey : Mais, aujourd’hui c’est mon jour de repos. En conséquence, je ne suis pas employé.
Karen : Je vais devoir te faire payer alors.
Pacey : Aussi sûr que du bisque volée ? Combien je risque ?
Karen : Très drôle. C’est pas une bisque. C’est un velouté.
Pacey : Bisque, velouté, on s’en fout. Je le mange.
Il s’en va en prenant son bol et une cuillère. Karen se retourne pour le regarder.
Karen : Eh dis donc toi, tu te crois autorisé à tout faire dans ce restaurant ?
Pacey : Non, non. Je ne fais pas tout ce que je veux malheureusement.
Il va s’asseoir au bar et Danny le rejoint.
Danny : Jackpot. Tu dépense pas tout d’un coup Witter.
Pacey : Non seulement je suis l’objet de ton mépris et ta dérision mais en plus, je suis payé pour. J’ai trouvé ça sur le bateau. Ta femme a dû l’oublier. (il prend l'enveloppe et lui tend la chaîne)
Danny : Oui, merci. Au fait, ça me fait penser. En parlant de ce superbe yacht.
Pacey : Ouais, quoi ?
Danny : Tu pourrais me refiler les clés, par exemple, ce soir ?
Pacey : Je regrette Danny, ce soir ce n’est pas l’idéal.
Danny : Pacey, s’il te plaît et je te donne ta soirée si tu veux.
Pacey : Je suis déjà de repos ce soir.
Danny : Bon, dans ce cas. Je dois bien pouvoir faire quelque chose qui te fera changer d’avis.
Pacey : Très sincèrement, je t’aiderais avec plaisir mais je fais une grande fête ce soir pour un ami alors c’est cuit.
Karen : Eh vous entendez les gars ? Pacey organise une fête ce soir.
Tout le monde applaudit en souriant.
Capeside – Maison des Leery
Dawson est toujours dans l’embrasure. Il regarde longuement le téléphone avant de se décider à s’asseoir pour composer un numéro.
Université de Joey et Audrey
Joey est en train d’étudier quand son téléphone sonne. Elle le prend.
Dawson veut raccrocher mais Joey décroche au même insant.
Joey : Allô ?
Dawson : Joey ? Bonjour, c’est moi.
Joey : Dawson ! Salut, comment tu vas ?
Dawson : Je suis vraiment désolé. J’ai tardé à t’appeler. Je n’avais pas le temps. Tu comprends ? J’ai plein de chose à faire ici.
Joey : Oui, oui, c’est ce que je me disais. Comment ça se passe ?
Dawson : Oh, ça va plutôt bien…disons que ça va…
Joey : Dawson, tu as le droit…
Dawson lui coupant la parole : Au fait, il y a des chances pour que je vienne à Boston ce week-end.
Joey : C’est vrai ? Ah, c’est génial. Tu veux dormir ici ?
Dawson : Non, je te remercie. Je pense que j’irais chez Jack et Jen.
Joey déçue : Ah…Parfait, c’est plus pratique comme ça. Audrey a sa mère qui débarque aussi alors…
Dawson : Alors, tu vois alors…oui…Bon, qu’est-ce que tu en penses Joey, je te téléphone dès que je suis arrivé.
Joey se forçant à sourire : Excellente idée.
Dawson : Bon. Au revoir.
Joey : Au revoir.
Dawson raccroche et repose le combiné. Joey referme son portable tristement.
Dawson arrive dans une salle et prend place dans un fauteuil. Il voit un interphone et appuie deux fois dessus tout en regardant la porte qui reste fermée. Il regarde les différents diplômes que le Dr Weir a obtenus et regarde sa montre. Il décide de s’en aller.
Université de Joey et Audrey
Audrey montant sur la balance : Très bien. Voilà, t’es contente maintenant ? (Joey arrive à ce moment dans la chambre) C’est pas étonnant que je me déteste autant.
Maman d’Audrey : Tu as l’art de tout dramatiser Audrey.
Audrey reprenant la balance alors que Joey pose le linge sur le lit : Oh oui, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Maman d’Audrey : Bonjour ma chère !
Joey souriante : Bonjour.
Audrey : Joey, voici ma mère et mère chérie, voici Joey Potter.
Maman d’Audrey : Oh Joey, Audrey m’a tellement parlé de vous. C’est un réel plaisir de vous rencontrer.
Joey : C’est très gentil. Le plaisir est partagé (elle la prend dans ses bras)
Maman d’Audrey : Oh vous avez une silhouette remarquable. Vous avez déjà été mannequin ?
Joey : Euh…non.
Audrey : Au cas où tu te demanderais pourquoi j’étais juchée sur cette odieuse balance, c’est parce que ma folle de mère est persuadée que j’ai pris 5 kilos.
Maman d’Audrey : Oh, c’est pas ce que j’ai dit Audrey. 3 kilos maximum.
Audrey : Maman, as-tu une vague idée du temps qu’il m’a fallu pour être bien dans mon corps ?
Maman d’Audrey s’agenouillant près de sa fille : Tu n’as aucune raison d’être mal dans ton corps ma puce mais c’est connu, les étudiants de première année ont la fâcheuse manie de prendre des kilos superflus. (elle se relève) Joey, j’ai quel âge, je vous écoute ?
Audrey : Oh maman ! (elle prend son duvet pour se couvrir la tête)
Joey : Euh, pardon ?
Maman d’Audrey : Oh je comprends, je vous mets dans une situation délicate. Je reformule ma question. Ais-je plutôt l’air d’être la mère d’Audrey ou sa sœur ? Ne prenez pas de gant.
Joey mal à l’aise : Sans la moindre hésitation, sa sœur.
Maman d’Audrey : Exactement. Et vous savez pourquoi Joey ? Parce que je fais très attention à moi. Eh oui, votre corps est votre ami et vous devez le traiter comme tel.
Audrey : Achevez-moi je vous en supplie. Oui, achevez-moi sur le champ, c’est trop dur.
Maman d’Audrey : Il faut que vous veniez dîner avec nous.
Joey : Oh mais…je regrette…
Audrey : Joey, la fuite dans la salle de bains, c’est réglé ce problème ?
Joey : Quelle fuite ?
Audrey prenant Joey par le bras : Une fuite d’eau, désolée.
Elles s’enferment dans la salle de bains et Audrey ouvre les robinets.
Audrey : J’en reviens pas que tu lui ais dit qu’on la prenait pour ma sœur.
Joey : Qu’est-ce que tu voulais que je lui dise ? Il faut admettre qu’elle fait très jeune.
Audrey : Oui, grâce à ses deux meilleurs amis, collagène et retinol. Joey, je tiendrais jamais le coup seule avec elle ce soir, tu dois absolument venir avec nous.
Joey : Je suis coincée, je peux pas. J’attends l’appel de Dawson ce soir.
Audrey : Ton portable, à quoi il sert ?
Joey : Mais après, c’est prévu qu’on sorte avec les autres.
Audrey : Oui après Joey. Avant, j’ai besoin de toi.
Joey : Audrey…
Audrey : Joey. T’es un ange. Tu me sauves la vie en venant.
Maison de Jen
Dawson ouvrant la porte : Bonjour.
Jen arrivant : Dawson ! Qu’est-ce que tu fais ici ?
Dawson : J’étais dans les parages alors je me suis dis…(il la prend dans ses bras) si je passais voir comment va tout ce petit monde.
Jen : Mais enfin tu aurais dû prévenir que tu venais comme ça grand-mère aurait fait une tarte.
Dawson : Non, non, c’est bon. Justement, tu crois que ça ne la gênera pas si je dors ici ce soir ?
Jen : Non, bien sûr que non. Ca va ?
Dawson : Ouais. Ca va bien.
Jack descendant les escaliers : Salut ! Je me disais bien que je connaissais cette voix.
Dawson : Jack ! (ils se prennent dans les bras)
Jack : La forme ? Ca fait plaisir de te voir !
Dawson : Ouais, je peux en dire autant.
Jen : Je…je dois sortir là mais…on discutera à mon retour. Hein ?
Dawson : D’accord. Où tu vas ?
Jen : Mmmh, nulle part.
Dawson : Je te trouve particulièrement chic pour une fille qui va nulle part.
Jen souriante : Merci Dawson. J’accepte le compliment et si tu veux, je répondrais plus tard à la question.
Jack : Jen a l’art de répondre plus tard aux questions. (il met sa veste) A vrai dire je partais moi aussi. Je sors, je vais faire un tour au foyer et retrouver toute la bande, tu veux venir ?
Dawson : Tu veux que je te dise ? Je serais assez tenté.
Jack : Ben super !
Dawson : Ouais. Je vous gênerais pas, t’est sûr ?
Jack : Pfff, ah non, tu plaisantes ? Allé, en route.
Dawson souriant : Je te suis.
Université de Charlie
Jen arrive à la porte de la chambre de Charlie et frappe.
Charlie : Qui est-ce ?
Jen : Jen, la plus dévouée de toutes tes serventes.
Charlie ouvre la porte mal à l’aise : Salut.
Jen : Salut.
Charlie : Euh, qu’est-ce que tu fais là ?
Jen : C’est quoi cet air surpris ? On avait prévu un grand feu d’artifice.
Charlie : Ouais je sais sauf que c’était demain qu’il devait avoir lieu.
Jen : Oh…tu sais quoi ? Je me suis trompée (elle entre dans la chambre en poussant la porte) Il faut que j’achète un de ces superbes agendas pour noter tous mes rendez-vous galants. C’est pas grave, puisque tu es là et que je suis là. (elle enlève sa veste et la lance à Charlie) (elle s’asseye sur le lit en ayant l’air aguicheuse) On pourrait se mettre tout nu, qu’est-ce que tu en dis ?
Charlie : Euh non, c’est pas franchement le moment…
Jen : Oh…d’accord. (elle se relève) Je vois, tu n’as pas envie de moi…Est-ce que tu imagines ce que ressent une fille dans ces cas-là ? S’offrir entièrement, généreusement et être rejetée. C’est…c’est horrible.
Charlie : Oh...Jen, non, non, non. Rassure-toi, c’est juste parce que j’ai un exam et que je n’ai pas encore révisé, tu comprends ?
Jen : Oh oui, je suis soulagée. Avant de partir, je vais récupérer mon gilet. (elle se dirige vers la penderie)
Charlie : Euh non, attends. (Il met la main devant la porte)
Jen : Quoi ?
Charlie : Ton gilet ? Mais enfin, quel gilet ?
Jen : Celui que j’ai laissé la dernière fois.
Charlie : Ah oui, ce gilet là. Euh…Il est pas là-dedans.
Jen : Tu en es sûr ?
Charlie : Euh, je l’ai donné à nettoyer…au pressing. Il est au pressing.
Jen : Oh…
Charlie : Je suis bien comme garçon hein ?
Jen : Dans ce cas…
La porte derrière elle s’ouvre pour laisser apparaître une fille. Elle se retourne surprise.
Jen : Tu es qui toi ?
Fille : La petite-amie de Charlie, et toi ?
Jen : La petite-amie de Charlie.
Charlie les regarder mal à l’aise lorsqu’elles se retournent pour lui faire face.
Dawson se trouve à la fête avec Jack. Tous les garçons sont autour d’une table.
Garçon : Vous y êtes, vous êtes prêts.
Tous : Ouais !
Garçon : Trois, deux, un, c’est parti !
Un garçon prend un pot avec de la bière et commence à boire alors que les autres crient derrière en rigolant. Jack prend ensuite le pot pour en boire puis le passe à Dawson qui le boit également. Il repose le pot avant les autres d’en face ce qui fait gagner son équipe.
Restaurant
Un serveur amène les assiettes à la table de Audrey, la mère d’Audrey et Joey.
Maman d’Audrey au serveur : Jolie présentation.
Audrey : Merci.
Maman d'Audrey : De la crème fraîche ?
Audrey : C'est une sauce à la moutarde.
Joey les regarde mal à l'aise.
Maman d'Audrey : Mmh, on dirait de la crème fraîche. Tu fais du sport chérie ?
Audrey : Non, je déteste le sport quel qu'il soit et tu le sais.
Maman d'Audrey : Oh et bien moi j'ai marché 8 kilomètres dans le sable avant de prendre l'avion ce matin. Ma sciatique s'est réveillée, c'est terrible.
Audrey : C'est génial maman.
Maman d'Audrey : Tu te montre sarcastique là.
Audrey : Je plaisantais.
Maman d'Audrey : C'est une question ou une affirmation ? Parce que ton intonnation ressemblait plus à une question même si au fond j'ai tendance à penser que tu n'attends aucune réponse. C'est un genre de provocation.
Joey regarde Audrey puis sa mère ne sachant plus quoi faire.
Audrey : En tout cas, je n'en avais pas conscience.
Maman d'Audrey : Soit vigilente parce que dans ces cas-là, tu fais très californienne de base.
Joey : Excusez-moi, je dois passer un coup de fil.
Maman d'Audrey : Bien sûr.
Joey se lève et quitte la table pour se diriger un peu plus loin où elle s'asseye sur un fauteuil. Elle ouvre son portable et compose un numéro.
Dawson entend son natel sonné à la fête et s'éloigne pour regarder son portable.
Dawson dans sa tête : Joey.
Joey attend. Dawson continue de regarder son portable.
Garçon : Dawson ! (il s'avance vers lui) Tu as fini ? Viens c'est le deuxième round.
Dawson sourit et range son portable dans sa poche : Allons-y.
Garçon : Attention ! Et c'est parti.
Université de Charlie
La fille est assise sur le lit alors que Jen se trouve debout en étant face à Charlie.
Jen : Je serais curieuse de savoir de quelle façon tu comptais t'en sortir Charlie.
Charlie : Me sortir de quoi ?
Fille : Tu veux le beurre de l'argent du beurre et la crémière en plus.
Charlie : Oh, pourquoi le son de ta voix réveille t'il autant mes sens.
Jen : Je t'en prie, stop ! Charlie, je ne supporte pas la désinvolture. Ca me donne envie de fracasser la moitié de tes précieux vinyles.
Charlie : Oh d'accord. J'arrête. Attendez, on a jamais abordé ce sujet.
Fille : Quel sujet ?
Charlie : On n'a jamais parlé d'engagement d'aucune sorte.
Jen lançant un vinyle derrière elle : Qui n'a jamais parlé d'engagement ? Précise.
Charlie rattrapant ces vinyles : Toi et moi (en parlant de lui et Jen) et toi et moi (en parlant de lui et la fille) Revenez un peu sur terre les filles. On est à l'université. Vous savez ce que c'est.
Fille : Non Charlie, dis-nous, on t'écoute. (Jen vient s'asseoir à côté d'elle)
Charlie : C'est un lieu de rencontres. On est là pour vivre des...des expériences nouvelles. Ecoutez, je vais être franc. C'est quelque chose que je n'ai jamais voulu vous faire subir. C'est vrai, je vous assure. Je vous ai rencontré toutes les deux le même soir, à cette fête. Ensuite...euh, bon, à ce stade, la seule chose que je puisse dire c'est...je suis désolé (il s'intalle entre elles) Ouais, vraiment, je suis désolé. Je ne voulais pas vous faire souffrir. Je peux émettre une suggestion ? Ok, toi et moi (en regardant la fille) et moi et toi (en regardant Jen), c'est bel et bien fini, kaput. Eh oui, pour autant que je sache, jamais on ne pourra revenir en arrière. Par contre, on peut encore aller de l'avant (en regardant la fille)
Jen : Quoi, comment ça ?
Charlie passant ses bras derrière les filles : Ben, soyons réalistes. Bon, alors, tu me plais (en regardant la fille) et...tu me plais (en regardant Jen) et je vous plaisais énormément à une époque. Donc, je vous propose, arrêtez-moi si vous trouvez que je délire, je propose que tous les trois, on continue à se plaire en même temps.
Elles le regardent avec de grands yeux.
Restaurant
Audrey : Conclusion, ils ont décidé de monter la Mouette dans Tom Schakoff. J'envisage de passer l'audition.
Maman d'Audrey : C'est vrai ?
Joey : C'est super !
Maman d'Audrey s'adressant à Joey : Savez-vous qu'elle a joué dans un film quand elle était petite fille ?
Joey : Oui ! J'ai même loué la cassette pour voir comment elle était.
Audrey : Joey, t'étais pas obligée...
Maman d'Audrey : Ca te manque pas le cinéma ?
Audrey : Non. Les regrets, c'est pas mon truc. J'ai d'autres moyens de me prendre la tête.
Maman d'Audrey : Moi, ça me manque...
Joey : Vous étiez comédienne ?
Maman d'Audrey : Mannequin, comédienne, un peu tout en fait...
Audrey : Elle a été une star dans son temps ma mère
Maman d'Audrey : Oh, t'exagère ! Bon, j'ai tourné dans des séries, j'ai fait des couvertures de magazine aussi...mais jouer, être actrice, c'était vraiment mon rêve...
Audrey : Si on regarde bien, on la voit dans Agence Tout Risque. Elle a tourné dans un des épisodes.
Maman d'Audrey : A vrai dire, j'étais prête à signer un rôle dans un film de Scorses quand j'ai découvert que j'étais enceinte d'Audrey.
Audrey : C'est pour ça qu'elle me déteste. J'ai ruiné sa carrière.
Maman d'Audrey : Non, chérie, c'est faux. Je n'étais pas très douée. Toi par contre, tu as du talent.
Audrey : Je suis nulle...
Maman d'Audrey : Mais pas du tout. Tu manques uniquement de concentration. Pour être acteur, il faut être très discipliné, tu ne l'as jamais été, hélas...
Joey regarde Audrey très mal à l'aise.
Audrey : Si, tu te trompes...
Maman d'Audrey : Oh, je t'en prie Audrey. Depuis que tu es toute petite, tu ne cesses de passer d'une chose à une autre. Les jouets, les garçons, les écoles...(elle s'adresse à Joey) Avez-vous une idée du nombre d'établissement qu'Audrey a fréquenté ces 4 dernières années.
Audrey : Maman, c'est le genre de détail qui ne l'intéresse pas du tout...
Maman d'Audrey : 6 en 4 ans ce qui doit constituer un record. Chaque séjour s'étant terminé par un scandale.
Audrey : Maman, tu me mets mal à l'aise. Arrête un peu s'il te plaît.
Maman d'Audrey : Oh, je te mets mal à l'aise, tiens donc. Pardon de te contrarier, je doute fort que tu saches ce que c'est que d'être réellement mal à l'aise... Pour cela, il faut avoir été contrainte de faire un don colossal à une faculté bon chic bon genre de la Nouvelle Angleterre pour qu'ils daigent regarder le dossier de votre fille dont les résultats scolaires vous plongent à eux seuls dans un embarras inqualifiables. (Audrey regarde ailleurs prête à craquer) Rien autrement ne t'aurait permis d'étudier à Worthington. C'est un miracle Audrey. Tu pourrais au moins apprécier.
Joey : Vous savez Madame Liddell...
Maman d'Audrey : Appelez-moi Kay !
Joey : Euh, oui Kay. Durant tout le dîner, vous n'avez pas arrêter de critiquer et rabaisser votre fille. Pourquoi ? Vous êtes déçue parce qu'elle n'est pas tout à fait comme vous auriez aimé ou parce qu'elle a 18 ans et que vous non ? Audrey en fait peut-être des tonnes mais au moins, on ne s'ennuie jamais avec elle. (Audrey la regarde émue) Elle a peut-être un côté touche à tout mais c'est ce qui fait tout son charme et pour ce qui est de la discipline, elle n'a de leçons à recevoir de personne parce que malgré ce que vous lui balancez ce soir, elle n'explose pas, elle garde le sourire. Et comme vous pouvez le constater, moi je n'ai pas ce genre de maîtrise. Audrey, il y a une fête chez Pacey. On y va.
Audrey la regarde avec un petit sourire, regarde sa mère et se lève pour suivre Joey en laissant sa mère seule dans le restaurant.
Université de Charlie
Jen : Qu'est-ce que tu en dis Nora ?
Nora : Si tu es partante, moi aussi Jen...
Charlie : Puisque vous êtes d'accord, il n'y a plus qu'à...
Ils sont encore assis tous les trois sur le lit de Charlie.
Jen : Y a plus qu'à... Alors voilà ce qu'on va faire. Tu vas te lever et te mettre en face.
Charlie se levant pour se mettre devant elle : Très bien, c'est parti mes chéries. Bon, et maintenant ?
Jen : Streap-Tease.
Charlie : Vous d'abord...
Jen : Oh, tu sais quoi Nora, on va y aller
Nora : Oui, allons nous en
Elles se lèvent pour partir.
Charlie : Non, attendez, non, non, non, ne partez pas. Euh, je fais ce que vous voulez, c'est bon. Moi d'abord...(Elles se reculent satisfaites pour se rasseoir sur le lit) Si quelqu'un vient vous dire que Charlie Todd n'est pas galant, corrigez-le tout de suite.
Il comment par enlever son pull et les filles sourient en étant admiratives.
Nora : Mmmh, oui, continue...
Jen : Oh non, ne t'arrête pas là...
Nora : Non, t'arrête pas là...
Jen commence à caresser la cuisse de Nora. Charlie sourit et commence à détacher sa ceinture. Il se retrouve en calçon.
Nora : Il semblerait qu'il reste encore un petit quelque chose...
Charlie : Oh...euh...les filles, c'est à vous là...
Jen : Oh non, non, non, non, Charlie, Charlie, Charlie. Il y a erreur, on ne joue pas à un coup c'est moi, un coup c'est toi. Tu suis nos instructions. Allé, tu te déshabilles et tu te tais.
Charlie : Ouh...ok, ok. De toute façon, c'est pas la première fois que vous voyez ça...
Il hésite et pour finir enlève son calçon pour le jeter sur l'aquarium. Les filles sont satisfaites.
Jen : Oh, une vieille connaissance. Prête ?
Nora : Et comment !
Jen : Allons-y !
Elles se lèvent et se dirigent vers lui.
Jen : Maintenant, tu fermes les yeux.
Charlie : Pourquoi ?
Jen : Parce que c'est notre tour idiot ! On est timide...
Charlie fermant les yeux : C'est trop cool !
Jen et Nora le font tourner sur lui même.
Jen : Oh oui, c'est trop cool.
Nora : Super.
Elles le font reculer pour arriver à la porte de sa chambre qui est ouverte sur le couloir.
Jen : Es-tu prêt pour nous Charlie ?
Charlie : Oh, ça oui...
Elle le pousse dehors dans le couloir et ferme sa porte de chambre.
Charlie : Oh, mais vous êtes folles ! (les filles commencent à partir en rigolant. Tout le monde le regarde) Où vous allez ? Vous m'écoutez oui ! Revenez ici !
Jen : Au revoir Charlie !
Nora : Au revoir Charlie !
Charlie : Revenez immédiatement toutes les deux !
Il essaie d'ouvrir sa chambre mais c'est fermé. Il prend alors une feuille qu'il met pour se cacher.
Charlie : Ouais, bon, ça va. Circulez, y a rien à voir !
Jen et Nora arrivent dehors en rigolant.
Jen : C'est pas fabuleux ?
Nora : T'es géniale. Quel bonheur c'était ce règlement de compte.
Jen enlevant sa fleur dans ses cheveux : Non mais tu le crois ça. Il était sûr que j'allais accepter une partie à trois. Pardon, ne te vexe pas. Tu es très jolie mais ça n'est pas du tout mon truc.
Nora : Je suis pas vexée. Et toi aussi tu es plutôt jolie comme nana.
Jen : Oui...Bon, en tout cas, c'était drôlement épique comme moment... Mais le sumum, ce sera certainement quand ce bouffon se rendra compte que son CD avec dédicace personnelle de Pinkerton a disparu ! (Elle le jette dans la poubelle)
Nora rigolant : Oh, génial ! Ces notes de cours, histoire de l'art. (elle commence à déchirer le papier) C'est après-demain l'exam. (elle le jette aussi dans la poubelle)
Jen : Oh, pas de bol !
Jen lui montre le T-Shirt qu'elle tient dans les mains.
Nora : Il adore ce T-Shirt !
Jen : Une fois chez moi, je vais m'en servir pour nettoyer mes toilettes.
Nora rigolant : Oh làlà, c'est... Je savais que c'était trop beau pour être vrai. Sortir avec un type qui est à la fois joli garçon et honnête, ou avais-je la tête...
Jen : Oui, on se le demande. Si ça peut te rassurer, moi aussi j'y ai cru. Ecoute, j'ai un ami qui donne une petite fête. Tu veux qu'on y aille ?
Nora : Non merci. J'ai envie de me retrouver dans ma chambre pour écouter de la musique et essayer de me convaincre que ce n'est pas si nul d'être seule.
Jen : Je trouve que c'est une très bonne idée.
Nora : On sortira une autre fois.
Jen : Oui, ce sera sympa.
Elles se serrent dans les bras l'une de l'autre puis Nora s'en va.
Jen : Bye
Nora : Salut
Jen s'en va à son tour.
Fête sur le port
Pacey tend une bouteille d'eau à Audrey.
Audrey : Oh, merci.
Pacey : De rien.
Audrey : Ce bateau, c'est carrément la grande classe !
Pacey la rejoignant : Ouais, il en jette ! Dans quelques années, j'espère que j'en aurais un dans le genre.
Audrey : Et puis, c'est drôlement utile parfois. A mon avis, ça doit cartonner avec les filles.
Pacey : Ca c'est un avis très sexiste. Un garçon a le droit d'aimer la voile aussi.
Audrey : Dis-moi un peu. Tout ce côté "je vis en marge de la société", est-ce que ça marche pour toi ?
Pacey : Mmmh
Joey arrivant : Qu'est ce que vous faites tous les deux ?
Pacey : Ben, ta copine me drague.
Audrey : Oh, c'est pas vrai !
Pacey : Si si, je t'assure.
Joey les regarde tour à tour.
Audrey : N'importe quoi !
Pacey : Faut appeler un chat, un chat ma petite.
Audrey : Attention à ce que tu dis matelot. Je pourrais faire couler ton bateau un de ces quatres matins.
Audrey s'en va et Joey la regarde en souriant.
Pacey : Elle est trop cette fille !
Joey : C'est un phénomène.
Pacey : T'as vu Dawson aujourd'hui ?
Joey : Non. Logiquement, il devait m'appeler en arrivant mais j'attends toujours qu'il m'appelle.
Pacey : Moi je lui ai téléphoné pour l'inviter mais depuis, plus rien...
Joey : J'espère que ça va...
Pacey : Tiens, quand on parle du loup.
Dawson arrive aux côtés de Jack et de toute la bande de copain.
Jack : Où est le capitaine ? Où est le capitaine ?
Pacey : Ici. Dawson.
Dawson : Pacey.
Dawson prend Pacey dans ses bras.
Pacey : Dawson.
Dawson : Eh, tu connais la nouvelle ? Je suis à Boston !
Pacey : Ouais... Je vois ça.
Dawson : C'est mon plus vieil ami. Pacey Witter. Pacey, voici Brady et Moskowitz et un étudiant en chemise bleue. (il rigole)
Audrey : Dawson Leery !
Dawson : Eh, Audrey !
Audrey : Salut
Ils se prennent dans les bras l'un de l'autre.
Pacey en prenant Jack : Jack !
Dawson : Comment tu vas ?
Audrey : Très bien et toi ?
Dawson : ça va Audrey...
Jack : Quoi de neuf ?
Pacey : Tu l'as fait boire ou quoi ?
Jack : Ouais, deux ou trois bières au foyer, pourquoi ?
Pacey : Je croyais que l'objectif était qu'il soit moins flippé mais en restant sobre.
Jack : Je croyais que l'objectif était qu'il soit moins flippé mais point final. Non mais t'as vu, c'est un autre Dawson !
Pacey se tourne pour regarder Dawson reprendre Audrey dans ses bras.
Dawson : Je t'aime bien Audrey !
Jack : Il se sent dix fois mieux là
Pacey : Je crois plutôt qu'il ne doit plus rien sentir à l'heure qu'il est.
Jack : Alors, tous les moyens sont bons !
Il lui fait une petite tape et s'en va en rigolant.
Pacey : C'est ça.
Il se tourne pour continuer à regarder Dawson qui continue à parler avec Audrey.
Dawson : On ne se voit pas si souvent les deux.
Audrey : Non, très juste
Dawson : C'est vrai. A chaque fois que je viens, je te vois toujours entre deux plans...
Audrey : T'as qu'à venir me voir plus souvent.
Dawson : Tu me manques tu sais...
Joey arrive auprès d'eux et lui prend le bras.
Joey : Bonsoir !
Dawson : Joey, Joey ! Oh, je devais téléphoner.
Dawson la prend dans ses bras.
Joey : Oui, tu devais...
Dawson : Je devais te téléphoner. Oh pardon, désolé. Attends. Je réctifie ça tout de suite. Alors une seconde.
Joey : D'accord...
Dawson : Non, pas de panique. Dawson est là (il prend son téléphone et le met à l'oreille) Je te passe un coup de fil. Dépêche toi Joey, prends l'appel, allé.
Joey : Dawson. Qu'est-ce qu'il t'arrive ce soir ?
Dawson rigolant : Je te laisse mon petit message. "Joey, eh c'est Dawson ! Je suis à la fête que donne Pacey et moi j'avais très envie que tu sois là, c'est nul, archi nul que tu sois pas là alors...je devais t'appeler, excuse moi, je l'ai pas fait, j'en avais l'intention. Je voulais le faire mais j'ai pas eu le temps. J'ai pas eu...j'ai pas pu...est-ce que" (S'adressant à Joey à nouveau) Il est cohérent ce message, on comprend ce que je dis ou bien c'est juste quelqu'un qui a bu qui radote sur ton répondeur ? Je radote, c'est évident (il reprend son téléphone pour continuer le message) mais ça fait rien, toi aussi tu m'as laissé un message comme ça un soir, si tu ne l'avais pas fait, je serais probablement repartis à L.A. et je serais toujours là-bas probablement, oui bien sûr, j'y serais toujours et mon père peut-être qu'il serait vivant à l'heure où je te parle. Merci Joey, merci beaucoup. Bon, rappelle-moi, au revoir !"
Il boucle son téléphone alors qu'elle le regarde tristement.
Les gars arrivent et embarquent Dawson avec lui en souhaitant une bonne soirée.
Le lendemain matin - port
Dawson dort sur le bateau alors que Pacey arrive vers lui.
Pacey : Debout là-dedans !
Il lui tend un verre et Dawson finit par ouvrir les yeux.
Pacey : Bois ça.
Dawson : Qu'est-ce que c'est ?
Pacey : Tu veux vraiment savoir ? (Dawson prend le verre et se lève un peu. Pacey s'asseye à côté de lui) C'est du jus de choucroute, du miel et un soupçon de tabasco.
Dawson : C'est dégoûtant...
Pacey : Oui mais après tu iras mieux. Les gars du resto ne jurent que par cette mixture.
Dawson sentant le mélange : Oh ! Quelle horreur, je te la rends.
Pacey souriant et prenant le verre : D'accord...
Dawson : S'il te plaît, dis-moi que...que cette migraine est tout sauf le reflet de ma conduite d'hier.
Pacey : C'est tout sauf le reflet de ta conduite d'hier.
Dawson : Tu es un piètre menteur...
Pacey : J'ai cru voir que tu avais vidé pas mal de bouteilles...Ca plus je ne sais combien de chotte de bière, faut pas t'étonner.
Dawson : J'ai peur d'avoir dit un truc vraiment terrible à Joey.
Pacey : Ta peur est justifiée
Dawson : Oh non !
Pacey : Tu peux te vanter d'avoir fait un sacré show hier soir...Si ça peut te consoler, je suis sûr que Joey te pardonnera avant que tu te pardonnes à toi-même...
Dawson le regarde pensif. Pacey lui retend le verre.
Pacey : C'est ça ou bien la gueule de bois.
Dawson prenant le verre : Merci...
Pacey se levant : Faut que j'aille bosser.
Pacey s'en va et Dawson finit par boire la mixture.
Université de Joey
Audrey se trouve dans le couloir devant sa chambre en ayant les bras croisés sur sa poitrine. Sa mère pose un sac à ses pieds et se met devant sa fille.
Kay en ouvrant les bras : Un petit câlin ?
Audrey s'y met à contre coeur : Ca va maman... Tu me...dépêche toi ou ton taxi va partir. (elle se remet en arrière)
Kay : Tu me manques déjà... J'ai l'impression de ne pas avoir assez profité de toi.
Audrey : Merci...t'en as bien profité.
Kay : Je voudrais aussi que tu saches que certaines choses n'ont pas été dites sans raison Audrey. Elles ont été dites par amour. Sais-tu à quel point je t'aime ma puce ?
Audrey : Beaucouop ?
Kay fait oui de la tête en retenant ses larmes : Oui, beaucoup.
Audrey : Oui, bon, c'est très sympa mais devine ce qui a manqué après ta prestation ? T'aurais pu t'excuser quand même. Refais en sorte que ça n'arrive plus d'accord ?
Kay triste : Tu ne veux plus que je vienne te voir ?
Audrey souriante : Ca aussi ce serait fabuleux...mais c'est trop, ne rêvons pas, alors...je sais pas...Essayons de... essayons d'être sympa l'une envers l'autre. Tu veux bien ? (Kay fait oui de la tête) Parce que je suis peut-être pénible et un peu capricieuse mais...faut te faire une raison, t'as pas de fille de rechange. Toi maman, tu es peut-être une grande névrosée mais t'es ma grande névrosée et j'y tiens. Ca va, tu me suis ?
Kay avec les larmes aux yeux : Je suis désolée Audrey.
Audrey : Moi aussi maman. (elle retourne dans ses bras) Bon, allé...
Sa mère se détache d'elle pour prendre sa valise.
Kay : Prends soin de toi mon poussin.
Audrey : Toi aussi mon canard.
Kay s'en va et Audrey essaye de se retenir de pleurer. Elle finit par retourner dans sa chambre.
Audrey s'asseyant en face de Joey: Elle est partie.
Joey assise sur son lit : Tu vois, t'es pas en miette.
Audrey : Exact. Grâce à toi.
Joey : Qu'est-ce que j'ai fait ?
Audrey : Tu as défendu mon honneur Joey. Et puis, tu m'as emmenée dans une soirée. Pour une fois, je n'ai pas eu besoin de m'incruster.
Joey : C'est rien ça...
Audrey : Tu rigoles, c'est pas rien. Je sais pas mais ensuite...j'étais drôlement plus sereine. J'étais bien dans ma peau, c'est pas rien ça. Et tu sais, toutes ces horreurs qu'elle a dites, j'espère que ça ne changera pas ton regard sur moi...
Joey : Arrête ! J'ai pu t'aider, c'est cool.
Audrey : Je voudrais pouvoir faire la même chose pour toi...
Maison de grand-mère
Dawson arrive à la cuisine et aperçoit Jen.
Dawson : Bonjour. Qu'est-ce que tu fais debout si tôt ?
Jen : Fringal post-traumatique. Tu en veux ?
Elle s'asseye suivit à côté par Dawson qui pose sa tête sur la table.
Jen lui caressant le dos : Si je décode bien, c'est non ?
Dawson relevant la tête : J'ai besoin de compenser par la nourriture, c'est pas...
Jen : Eh, eh, eh, on ne cite pas son nom, merci !
Dawson : C'est à cause de ce type qu'on ne doit pas nommer que t'es pas venue faire la fête hier soir.
Jen : Mmh. Je ne me sentais pas d'humeur festive. Et t'as viré chez les Sigma, tu en penses quoi ? (Dawson sourit) Oui, je vois ça d'ici. Dawson Leery avec une bande d'hystérique qui considère que la virilité se résume au mot picoler.
Dawson : Oui mais c'est autre chose... La dernière fois que je suis venu, tout le monde marchait sur des oeufs autour de moi et du coup je pensais constamment à tout ça.
Jen : La vie doit être hyper dur ces temps-ci pour toi. Plus qu'on imagine. Mais...tout le monde fait ce qu'il peut, tu sais...
Dawson : Oui, tu as raison. J'ai beaucoup de chance d'avoir des amis aussi extraordinaires.
Jen : Tâches de t'en souvenir.
Il remet la tête sur la table et elle lui recaresse le dos.
Restaurant
Pacey est en train de travailler quand Karen arrive près de lui de l'autre côté du comptoir.
Pacey : Eh bien, la demoiselle a l'air fatiguée. Trop d'alcool ?
Karen : Trop de travail...
Pacey : Tu ne devais pas voir ton petit-ami hier soir ?
Karen : Si mais...un imprévu comme d'hab, il manquait un serveur alors...
Pacey : Ah...
Karen : C'était comment ta fête ?
Pacey : Ben...moins bien que si t'avais été des nôtres.
Karen : Dommage. Je ferais en sorte de ne pas râter la prochaine. (Pacey regarde le médaillon que Karen porte autour du cou) Qu'est-ce qu'il y a ?
Pacey : Euh...rien, je regardais ton pendentif. Il est joli.
Karen : Oh. Merci.
Pacey : C'est nouveau ?
Karen : Non, il appartenait à ma grand-mère. Il passe d'une génération à l'autre. J'ai cru que je l'avais perdu l'autre soir. Ma mère aurait pas apprécié.
Pacey : Ouais j'imagine.
Karen : Bon ben, je vais aller préparer la salle avant de m'écrouler. Ca va ?
Pacey : Ouais très bien.
Elle s'en va et il la regarde.
Dans la rue
Joey slalome entre les voitures alors que Dawson la suit.
Dawson : Joey, ça fait un quart d'heure que je cherche une façon de te dire à quel point je regrette mais j'y arrive pas... C'est comme si je devais m'exprimer dans une langue étrangère...
Joey : Au point où on en est, on peut se passer d'excuse formelle, non ? En plus de ça, tu as été tellement grotesque hier soir qu'aujourd'hui tu dois te sentir très bête.
Dawson : Ca, c'est sûr...
Joey lui montrant quelque chose : C'est le ciné aux places à 2 Dollars dont je t'ai parlé.
Dawson : Je ne sais même plus à quand remonte la dernière fois que j'ai vu un film.
Joey : La prochaine fois que tu viendras, on pourra y aller si tu veux. D'accord, les sièges sont tous défoncés. Y a une vieille odeur de pop-corn brulé datant des années 70 mais on y retrouve le charme des anciennes salles de cinémas.
Dawson : On pourrait penser que l'idée d'aller voir un film et de me fondre dans l'univers de quelqu'un d'autre pourrait m'attirer en ce moment mais non...au contraire... En vérité, je ne sais pas quoi faire de moi Joey...
Joey : Dawson, ton père vient de mourir... Tu as le droit d'être déboussollé. C'est normal.
Ils entrent dans la gare.
Dawson : Tu sais pourquoi je suis venu ce week-end ? Pour voir une psy. Enfin, une spécialiste du deuil pour être exact.
Joey : Oui, et alors ?
Ils s'arrêtent l'un en face de l'autre et il pose son sac à terre.
Dawson : Rien du tout...je ne suis pas resté.
Joey : Pourquoi ?
Dawson : Je ne sais pas... C'est bizarre. Rien n'a plus de sens chez moi ces temps-ci. J'ai un truc à te dire, je peux ? (il a les larmes aux yeux) Même si ce que je m'apprête à dire peut te rendre triste ? (Joey lui fait oui de la tête) Joey, quand j'ai pris la décision de ne pas rentrer à Los Angeles, la seule chose que j'étais capable de faire, c'est rêver. Rêver que je t'embrassais. (Elle le regarde émue) Je n'avais qu'une hâte, c'est d'arriver au jour où finalement nous aurions tous les deux envie de saisir cette nouvelle chose. Et pour la première fois de ma vie, ça me semblait réalisable. Je pouvais enfin vivre ce rêve. Et puis, il est mort...Et tout s'est écroulé. Je vivais dans un monde de douces rêveries dont on m'a brutalement arraché. Et...je ne sais pas comment retrouver ce monde. Ce qui m'effraie le plus, c'est l'idée qu'il est peut-être...peut-être perdu à jamais...
Joey s'approche de lui et l'embrasse. Elle se retire et le regarde.
Joey émue : Tu retrouveras ton chemin. Et puis, je suis là moi. Je pourrais rêver pour nous deux pendant ce temps.
Il la reprend dans ses bras, ému.
Haut-parleur : Votre attention s'il vous plaît. Le train à destination de Capeside, Massachusetts, partira de la voie 12. Je répète, le train à destination de Capeside partira de la voie 12.
Joey se retirant : C'est le tien.
Il prend son sac et ils se regardent longuement. Il finit par partir.
FIN
Ce script a été réalisé par melinou27