[Capeside. Maison des Leery. Gale cherche quelques papiers alors que Dawson arrive avec une touffe de cheveux à la main]
DAWSON : (le tendant à Gale) Maman je l’ai eu. (Gale crie et recule) Où tu vas ? (Rigole)Pardon, désolé je voulais que tu saches que la baignoire est débouchée
GALE : Oh merci chéri mais si ça devait se reproduire à l’avenir sache que je n’ai aucune envie de voir l’objet du délit
DAWSON : Oh pardon. Bon la baignoire est réparée, les factures sont payées euh…quoi d’autre ? Ah oui j’ai acheté une nouvelle tétine à Lily, l’autre partait en morceaux
GALE : Et si…tu t’accordais une pause ?
DAWSON : J’en ai pas besoin, je fais juste ce qu’il y a à faire rien d’autre
GALE : Non, non, non, non, tu en fais trop, tu es toujours en mouvement alors arrête maintenant
DAWSON : D’accord
GALE : Et Joey ? Tu pourrais peut être enfin accepter son invitation, elle appelle tous les jours ou presque pour savoir quand tu vas aller la voir
DAWSON : Oui mais tu sais je n’ai pas eu trop le temps ces jours ci et il y a tellement de choses que je n’ai pas encore réglées
GALE : Chéri je vais bien. Tu peux passer quelques jours à Boston je tiendrais bon n’aie pas peur. Allez…va à Boston, va voir tes amis. A ton retour nous serons toujours là Lily et moi (Elle part et laisse Dawson qui regarde le téléphone)
*
|Boston. Joey et Audrey font un jogging dans le parc. Audrey n’est pas habituée et semble à bout de souffle. Joey, elle, court normalement comme à son habitude]
AUDREY : Donc tous les matins quand tu sors faire ton jogging tu…
JOEY : Je fais mon jogging oui
AUDREY : C’est pas un plan pour aller boire un pot ou manger une glace sans moi ? Parce que tu sais je ne t’aurais jamais suivi ce matin si je…si j’avais sur qu’il fallait courir pour de bon. (Elle s’assoit sur un banc alors que Joey continue de courir) Faut que je souffle (Joey se rend compte qu’elle est toute seule à courir et rejoint Audrey)
JOEY : Ok récapitulons. Il va arriver vers une heure, on va regarder des vidéos et commander une pizza, lui et moi, cool, pas de pression du tout, je vais la jouer décontractée
AUDREY : En général quand on décide de la jouer décontractée on planifie rien mais c’est toi qui voit
JOEY : Faut bien être un peu organisée au cas ou y aurait un gros malaise je ne veux pas être prise au dépourvu tu comprends je, je dois pouvoir réagir au quart de tour. Je devrais peut être aller louer une vidéo avant qu’il arrive au cas ou il ne voudrait pas sortir c’est peut être plus sage Audrey
AUDREY : C’est quoi cette crise d’angoisse subite ? Ce n’est que Dawson. Tous les deux vous vous connaissez depuis le…le placenta
JOEY : Mais justement c’est Dawson. L’ami le plus cher que j’ai au monde il compte sur moi là et plus que jamais vu les circonstances. Tu te rends compte c’est une pression d’enfer. Imagine que je dise tout ce qu’il faut pas dire et, et qu’en fin de compte…qu’enfin de compte j’ai tout faux
AUDREY : D’accord. En gros Joey tu as peur de ne pas pouvoir assurer ce qui est très banal. Mais aussi je suis passée par là et…
JOEY : Ca n’a rien à voir c’est, c’est pas la peur de mal dire mon texte dans une pièce minable pas du tout moi j’ai peur de mettre en péril ma relation avec le seul…non moi je…je veux qu’il passe un week-end agréable, un week-end ou il se détendra
AUDREY : Dans ce cas…tu n’as qu’à attendre qu’il soit là et…et vous verrez ensemble ce qu’il a envie de faire
JOEY : Il pourrait mal le prendre devoir décider c’est stressant et…et il est hors de question de lui imposer un stress de cet ordre là tout doit couler de source
AUDREY : Tu ne vas donc pas…mettre sur le tapis ton…
JOEY : Ah non. Non bien sur que non. Je parlerai pas du baiser, je parlerai pas non plus de sa venue à Boston y aura pas de discussion de ce genre
AUDREY : Oh ben ça va être la fête alors
JOEY : Les fêtes ça peut être stressant des fois (Wilder arrive en vélo et s’arrête près des filles)
WILDER : Joey…Potter la fille que je cherchais
JOEY : Ah
WILDER : Question Rose Lazare ?
JOEY: Euh...célèbre écrivain, née dans les années 20, genre Dorothy Parker en moins bien
WILDER : Ouais. Ding, ding, ding, question suivante son mari c’était ?
JOEY : Monsieur Lazare ?
WILDER : Ouais mort lui aussi et c’est récent en ce qui le concerne ce qui veut dire ?
JOEY : Qu’on est triste ?
WILDER : Non enfin oui mais la réponse est tout autre. Cela veut dire que tous les biens de Rose Lazare n’appartiennent plus à son mari mais à l’établissement auquel elle en fait don autrement dit ?
JOEY : S’il vous plaît je joue plus
WILDER : A Worthington. Savez vous qu’elle avait étudié ici ? Oui la vraie nouvelle c’est que je viens d’être désigné pour mener l’inventaire de tout ce qu’elle a légué
JOEY : Wow félicitations c’est…je sais pas trop ce que ça représente
WILDER : Ca concerne l’ensemble de ses écrits, œuvres non publiées, bouquins jamais achevés, nouvelles que personne n’a lues etc.… Nous devons tout lire et j’espère que nous trouverons un joyau prêt à être publié
JOEY : Nous ?
WILDER : Euh je mets une équipe en place 5 étudiants qui m’aideront à trier, répertorier, classer et vous vous ferez partie de cette équipe dîtes oui
AUDREY : Oui elle dit oui
JOEY : Oui avec plaisir ça doit être…ça doit être très intéressant
WILDER : Impeccable, impeccable. Je fais une fête à la maison demain soir histoire de célébrer l’évènement je vous présenterai aux autres
JOEY : Oh attendez euh…je regrette demain soir je suis prise, une relation me rend visite
WILDER : Amenez la
JOEY : Non c’est pas la c’est le je pourrais mais…il vient d’avoir un deuil dans sa famille je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée
WILDER : Je vous vire de l’équipe
JOEY : Quoi ?
WILDER : Je plaisante je vous garde. Mais tâchez de venir je vais servir du brie
AUDREY : J’adore le brie (Il part)
JOEY : Je fais partie de son équipe ?
AUDREY : Oh là la tu crois que c’est trop tard pour m’inscrire à son cours ?
JOEY : (lui indiquant la direction et la faisant courir) C’est par là
AUDREY : Oh non j’ai pas récupéré !
*
[Chambre de Charlie. Jen est assis en tailleur sur le bord du lit et joue de la guitare alors que Charlie la masse]
JEN : C’est ton coude dans mon dos ? Parce que…je le sens drôlement
CHARLIE : Oh…c’est du Rolfing c’est beaucoup plus tonique comme massage mais j’arrête si tu veux y a pas de souci
JEN : Non, non, non vas y continue disons que je préfère le côté traditionnel du massage suédois, sans le coude, un truc moins technique
CHARLIE : Oh hum je vois
JEN : Tu fais quoi toi demain soir ?
CHARLIE : Je bosse à la radio pourquoi ?
JEN : Je voulais que tu viennes voir une pièce avec moi, j’ai un prof qui veut absolument qu’on la voie
CHARLIE : Désolé. Mais si tu veux après tu pourras repasser ici et tu me joueras les scènes les plus importantes…en tenue d’Eve bien sur
JEN : Oui évidemment je suis sure que Shakespeare a écrit tous ses chefs d’œuvre pour qu’on les joue tout nus
CHARLIE : Ouais c’est clair il savait que c’était la seule façon valable de garder le public éveillé pendant ses tirades soporifiques
JEN : Ses tirades soporifiques il se trouve qu’elles sont particulièrement belles
CHARLIE : Pas aussi belles que toi
JEN : Alors là tu t’en sors bien. (Il l’embrasse dans le cou) Et ça, ça fait partie du Rolfing ou pas ? J’adore (Il pousse la guitare et ils commencent à s’embrasser)
*
[Cuisine du restaurant. Pacey et Danny travaillent dur à quelque chose]
DANNY : De la souplesse dans le poignet
PACEY : Quoi ? Mais il est souple mon poignet vas y toi
DANNY : Mais si je le fais à ta place ça n’a aucun sens tu n’apprendras rien
PACEY : Montre moi ce qui cloche au moins comme ça je me corrigerai
DANNY : (On voit qu’en réalité les deux garçons s’amusent à faire rebondir une pièce dans un verre) Faut la faire rebondir (Il y arrive)
PACEY : Tu es mon héros , est ce que tu te rends compte que tu es mon héros Danny ? (Karen entre et Danny essaie de cacher ce que fait Pacey)
DANNY : C’est bon continue Pacey t’arrête surtout pas de touille, touille si tu veux réussir ta sauce
KAREN : Vous fatiguez pas ça sent la complicité virile à plus de dix kilomètres. Et c’est une odeur drôlement tenace
PACEY : Ca ne serait pas plutôt mes phéromones qui te lançaient un signal ?
KAREN : Tu pourrais peut être changer de déodorant (Elle passe et réussit du premier coup le jeu avec la pièce, elle sort de la cuisine)
DANNY : Courage mon pote j’en ai vu des plus coriaces s’y frotter et se planter
PACEY : Hum sans doute mais est ce que ces gars là avaient un magnifique yacht pour l’appâter ? J’ai un atout majeur mine de rien
DANNY : Ouais j’arrête pas d’en entendre parler de ce fameux bateau, je le vois quand ?
PACEY : Ben je sais pas quand tu veux mec
DANNY : Cool alors qu’est ce que tu penses de ça ? Ecoute bien. Tu me prêtes ton bateau demain soir pour une sortie en amoureux avec ma femme et en échange je te donne ta soirée ça te va ?
PACEY : Ca roule
DANNY : Génial, génial. Emilie va adorer. Depuis le temps qu’elle en rêve
PACEY : Y a qu’à demander (Pacey réussit à faire rebondir la pièce, Danny lui tape sur l’épaule et ils sourient)
*
[Maison de la fraternité. Jack et deux autres frères jouent au billard]
MOSKOVITZ : Mon frère aîné m’a raconté que pendant sa semaine d’initiation son téléphone avait sonné 32 fois entre midi et sept heures
JACK : Qu’est ce qu’ils lui voulaient ?
MOSKOVITZ : Il fallait qu’il se pointe pour nettoyer la chambre d’un superviseur ou bien lacer ses chaussures, préparer un petit déjeuner
BRAD : Mais si t’es en cours ?
MOSKOVITZ : A toi de te débrouiller. Tu trouves une excuse genre un grave problème au niveau des intestins et tu te barres en courant
JACK : J’ai entendu dire que si on devinait le vrai nom de…d’ours polaire c’était dans la poche on était admis tout de suite
MOSKOVITZ : Arrête
JACK : C’est le bruit qui court
MOSKOVITZ : A votre avis comment il s’appelle ?
JACK : Oh il a sûrement un prénom passe partout comme John ou…
MOSKOVITZ : Non sérieusement Derek, Derek, il a une tête à s’appeler Derek
JACK : Très juste
BRAD : Ou peut être que…ou peut être que ses initiales c’est vraiment OP comme dans euh…Oliver Paris (Jack et l’autre le regardent bizarrement) Il est peut être français
JACK : (secoue sa tête en rigolant) Arrête tu débloques
BRAD : Ben quoi ? (Ils rigolent)
MOSKOVITZ : Bon qu’est ce que vous pensez de Ryan ? Ryan ou Eric (Jack aperçoit Tobey à l’extérieur)
JACK : Tobey ?
MOSKOVITZ : Tobey c’est quoi ce prénom de naze ?
JACK : (se précipite vers Tobey qui entre) Ca alors ! Qu’est ce que tu fais ici ?
TOBEY : J’ai eu l’adresse par Jen. Surprise !
JACK : Oh Tobey j’en reviens pas que tu soies à Boston ! Ah dis donc. Eh attends je vais te présenter mes frères tu vas voir ils sont cool euh…je vous présente mon petit ami Tobey.
TOBEY : Salut (Un portable sonne, les trois vérifient le leur immédiatement)
JACK : (regardant le sien) C’est pas le mien
MOSKOVITZ : C’est le mien. (Décroche) Allô ?
JACK : Une urgence ?
BRAD : Ouais sans doute
MOSKOVITZ : Ouais ouais j’arrive tout de suite
JACK : Qu’est ce qu’ils veulent ?
MOSKOVITZ : Lâche moi (ils rigolent) (au téléphone) Entendu ouais, ouais j’arrive (il raccroche) Salut les gars (il part)
JACK : Bonne chance
TOBEY : C’est quoi cette soudaine excitation ?
JACK : Je t’expliquerai ça en route on va y aller là. Salut Brad
BRAD : Salut
JACK : A plus
BRAD : Ok rentrez bien
TOBEY : Ravi de t’avoir connu
BRAD : Moi aussi (Ils partent)
*
[Boston. Jack et Tobey marchent en direction de chez Grams]
TOBEY : Ils peuvent pas lacer leur chaussures tout seul ?
JACK : Ca fait partie du bizutage. Comparé à ce qu’ils faisaient subir aux futurs membres avant c’est de la rigolade
TOBEY : Ouf me voilà rassuré parce qu’ils pourraient t’obliger à faire des trucs pas nets avec du bétail ou…
JACK : Quoi ?!
TOBEY : J’ai vu un reportage à la télé là-dessus
JACK : Non, non c’est pas ça du tout en fait la semaine infernale c’est rien d’autre que l’occasion de créer des liens entre les futurs membres en tout cas c’est comme ça que je le vois
TOBEY : Et tu t’éclates apparemment
JACK : Ah ouais ça va sauf que cette semaine c’est carrément du délire dommage que j’ai pas sur avant que tu rappliquais. Oh cela dit je suis très content que tu soies là seulement tu sais…je pourrais pas passer tout le temps que je voudrais avec toi
TOBEY : Oui mais tu en passeras quand même un peu ?
JACK : Oui bien sur je vais m’arranger t’inquiète pas. Pour commencer demain visite guidée de Boston. On fera ce que tu veux j’ai simplement un impératif dans la matinée ensuite je serai tout à toi
TOBEY : Parfait
JACK : Ca te va ?
TOBEY : Ca me va
*
[Chambre de Joey et Audrey. Audrey se met du vernis sur les orteils. Joey met du spray nettoyant sur les meubles et en vaporise vers Audrey]
AUDREY : Joey ? Je te signale que tu viens de m’arroser
JOEY : Désolée
AUDREY : Ou sont passés la décontraction et le zéro stress ?
JOEY : Ou est passée ta promesse d’être partie avant qu’il arrive ?
AUDREY : Oh attends il vient qu’à 12H48 j’ai tout mon temps là je peux terminer ma séance verni (On frappe à la porte) Ah il va falloir que j’y aille
JOEY : (Ouvre la porte et étreint Dawson) Bonjour
AUDREY : (sort) Salut mon joli, au revoir mon joli (elle part)
DAWSON : Bonjour. Au revoir Audrey. Toujours aussi bizarre (il entre)
JOEY : De pire en pire
DAWSON : Comment tu vas ?
JOEY : Très bien. Oui enfin je…enfin ça peut aller, ça peut aller
DAWSON : Tes études ?
JOEY : Ca va. Tout à l’heure mon professeur m’a parlé d’un projet qui a l’air particulièrement chouette (pause) Bon c’est pas très important mais…je suis assez déroutée finalement euh…tu serais pas forcément déroutée toi chacun sa…ah c’est difficile à expliquer…comment tu vas ?
DAWSON : Je vais bien
JOEY : Avant que j’oublie j’ai quelque chose pour toi je l’ai trouvé dans une…une librairie en ville (elle lui tend un livre)
DAWSON : (lisant le titre) « Comment faire face à la mort de ses parents »
JOEY : Oui enfin je sais pas je me suis dit que j’aurais apprécié que quelqu’un me l’offre quand je…quand ma mère…
DAWSON : Merci ça a l’air très…ça doit aider. Merci
JOEY : Mais non je t’en prie (Ils commencent à parler en même temps) Ah tu sais j’ai plein de….(Ils s’arrêtent tous les deux)
DAWSON : (sourit) Tu as plein de quoi ?
JOEY : J’ai loué plein de vidéos ce serait bien de pouvoir les visionner tranquillement
DAWSON : Toute la journée ?
JOEY : Non, non je veux dire on n’est pas…rien nous oblige
DAWSON : Non, non, c’est sur, non c’est très bien. C’est une très bonne idée. Je suis fatigué ça me reposera
JOEY : C’est ce que j’ai pensé tu vois
DAWSON : Tu as eu raison
JOEY : Alors quel film tu veux voir pour commencer ?
*
[Chez Grams. Jen est au téléphone]
JEN : Je t’assure Pacey ça va beaucoup te plaire. (Pause) Pourquoi veux tu que je te donne le titre de la pièce ? (Pause) Si je te dis que ça va te plaire c’est qu’il y a des chances pour…et ben bonjour la confiance. (Pause) Oui bon d’accord c’est Shakespeare. (Elle éloigne le combiné de son oreille et parle juste dans le receveur) Entendu parfait je passe te prendre tout à l’heure salut bisous (elle raccroche et voit Tobey qui entre) C’est pas vrai il faut toujours leur faire avaler la culture de force aux garçons. Et bien Tobey qu’est ce que tu fais ici ? Tu devais pas retrouver Jack à Newberry ?
TOBEY : Si c’est ce que je croyais mais il n’était pas là. Je me suis dit que je m’étais trompé et qu’en fait je devais le retrouver ici. Mais y a pas de Jack dans le coin
JEN : Oh je le crois pas il a osé te lâcher pour cette bande d’abrutis ?
TOBEY : Non attends n’exagère pas il m’a pas lâché il est en retard point c’est pas grave
JEN : Si c’est grave. Tu es venu pour le week-end il pouvait au moins oublier deux secondes ses potes de billard et respecter ses engagements
TOBEY : Non Jen c’est autre chose il avait un impératif je comprends tu sais
JEN : Non crois moi il est…obsédé
TOBEY : Oh mais non il est pas obsédé. Il se sent bien
JEN : Il devient sectaire ni plus ni moins
TOBEY : C’est pas son genre Jack n’a pas cette mentalité je t’assure. Bon euh je devrais peut être retourner là bas je te parie qu’il m’attend et qu’il se demande ce que je fais
JEN : Salut
TOBEY : Salut (Il part)
*
[Chambre de Joey et Audrey. Joey et Dawson sont assis sur le lit et regardent un film]
JOEY : Tu veux une autre part de pizza ?
DAWSON : Non ça ira
JOEY : Très bien. Tu veux un jus de fruit ? Je peux aller au distributeur
DAWSON : Non merci
JOEY : C’était juste au cas ou…d’accord. (A la télé un terrible accident de voiture surgit. Dawson tourne la tête tandis que Joey essaye frénétiquement d’éteindre la cassette sans y arriver) Allez ! (Elle se lève et éteint la télé) Dawson excuse moi j’avais complètement oublié
DAWSON : Non c’est pas grave
JOEY : J’ai pourtant choisi que des comédies exprès j’avais oublié qu’il y avait des scènes…tu dois penser que je suis la plus idiote et la plus nulle de la planète
DAWSON : Joey qu’est ce que tu racontes ?
JOEY : C’est dingue. Je perds le contrôle là
DAWSON : Joey…ce n’est rien
JOEY : Mais si c’est grave Dawson c’est toi qui ne devrais plus te contrôler et c’est moi là qui dérape. Je te prive de tes émotions, je ramène tout à moi alors que je ne devrais pas je sais que j’ai tort
DAWSON : Joey je sais que tu sais
JOEY : Tiens regarde les rôles sont inversés là c’est mon job normalement c’est moi qui devrait te remonter le moral
DAWSON : Il n’y a pas d’obligation
JOEY : Je voulais que tu passes un week-end de détente, un week-end agréable. Audrey avait peut être raison on aurait du sortir
DAWSON : Ben alors sortons
JOEY : Maintenant ?
DAWSON : Ben oui
JOEY : Bon d’accord. Mon professeur organise une soirée chez lui ça peut être sympa. Il a dit qu’il y aurait du brie
DAWSON : Oh j’adore le brie
JOEY : Un de plus. Bon…ben je prends mon manteau
DAWSON : D’accord
*
[Rue de Boston. Jen et Pacey marchent ensemble]
PACEY : Je te jure Karen est très intelligente comme fille, c’est une bagarreuse, je trouve qu’il y a une attirance certaine
JEN : Ah oui ? Vous flirtez ?
PACEY : Euh…et ben si on prend la définition de flirter qu’on emploie à la maternelle euh…
JEN : Oh vous vous tirez les cheveux, vous vous insultez et tout le reste ?
PACEY : Euh oui si c’est la définition alors pas de doute on flirte
JEN : Oh je suis tellement contente de ne plus être célibataire
PACEY : Et ensuite y a Danny, un type sensationnel et je suis sur qu’il existe pas de meilleur patron que lui je crois que j’ai enfin trouvé mon mentor
JEN : C’est fabuleux il ressemble à quoi ce Danny ?
PACEY : Et ben il est comme moi mais en plus vieux
JEN : Oh minute ton mentor, l’homme éclairé et mûr qui est censé te guider dans la vie est un deuxième toi en plus vieux ?
PACEY : Ouais
JEN : Donc l’adulte que tu veux être si je comprends bien c’est…c’est une réplique de ce que tu es aujourd’hui ?
PACEY : Oui c’est pas mal dans le genre
JEN : Pacey… (Ils s’arrêtent devant un restaurant et Jen voit Charlie à l’intérieur avec une fille) C’est pas vrai
PACEY : (regardant à son tour) C’est pas ton petit ami lui ?
JEN : Si
PACEY : Il travaillait pas ce soir ?
JEN : Si en tout cas c’est ce qu’il m’a dit
PACEY : Oh. Oh ben ça c’est drôle il vaut mieux pas traîner on va rater…(elle essaye de se faufiler, il l’arrête) Ou tu vas ? Qu’est ce que tu vas faire ?
JEN : Je vais aller le voir et lui en mettre une directe
PACEY : Du calme la terreur t’as aucune idée de ce qui se passe entre eux d’accord ?
JEN : Charlie m’a dit qu’il allait travailler
PACEY : Tu vas me laisser en placer une oui ? J’ai l’impression qu’il y a eu un léger malentendu entre ce brave garçon et toi mais pour l’instant t’es trop remontée pour tirer la chose au clair allons voir cette pièce qui je te le rappelle doit être obligatoirement vue et demain matin tu l’appelleras et il t’expliquera
JEN : Qu’est ce qu’il va pouvoir m’expliquer hein ?
PACEY : Jen…
JEN : Quoi ?
PACEY : Il n’est pas forcé de t’expliquer mais de toute manière tu seras plus calme, plus raisonnable et en fin de compte très heureuse d’avoir attendue parce que quand on attend en général on a plus de recul d’accord ?
JEN : D’accord
PACEY : Cool (Elle commence à partir puis repart en courant vers le restaurant. Pacey la rattrape et la soulève pour l’emmener)
JEN : Lâche moi ! Repose moi par terre ! Pacey ! (La fille et Charlie regardent dehors mais trop tard pour voir Jen)
*
[Restaurant. Tobey et Jack sont là sans une parole. Aucun ne veut regarder l’autre ni parler]
JACK : Tu vas bouder encore longtemps ?
TOBEY : Tu aurais pu appeler. Je ne dis rien de plus
JACK : Je comptais le faire mais comme tu refuses de te payer un portable pour des raisons incompréhensibles
TOBEY : Tumeur cérébrale
JACK : Ah. N’empêche que à cause de ça je n’avais aucun moyen de te joindre pour te dire que j’aurais un peu de retard
TOBEY : T’avais qu’à arrêter ce que t’étais en train de faire
JACK : Non j’étais coincé
TOBEY : Pourquoi ? Mais qu’est ce que tu faisais ?
JACK : Je…c’est secret d’accord ? C’est la règle je peux pas te le dire ça peut paraître débile je sais mais…
TOBEY : Plus important
JACK : Arrête ça tout de suite c’est, c’est digne d’une nana hystérique ce plan
TOBEY : Je vais faire comme si j’avais rien entendu c’est mieux
JACK : Excuse moi. Je voulais pas dire ça
TOBEY : On range les insultes, on classe le dossier d’accord ?
JACK : D’accord (Pause). Tobey ? Je te trouve superbe
TOBEY : C’est vrai ?
JACK : Hum
TOBEY : Merci
JACK : Tu m’as manqué
TOBEY : Tu m’as manqué toi aussi…(le portable de Jack sonne)
JACK : Excuse moi (Décroche) Allô ? Huh huh. Maintenant ? (Pause) Ah oui, oui mais là je suis occupé je…hein ? Ca vaut vraiment le coup t’es sûr ? Non parce que mon ami est là pour peu de temps et…
TOBEY : Ca fait rien
JACK : (au téléphone) Euh ok une seconde attends…(à Tobey) Ca te fait rien t’es sur ? Ils disent que ça devrait dure qu’une demie heure
TOBEY : Vas y
JACK : (au téléphone) C’est bon j’arrive c’est arrangé. Oui, oui à tout de suite. (il raccroche) Ils sont trop. Tu es…exceptionnel tu sais ça ?
TOBEY : Ouais, ouais c’est ce que tous les mecs me disent
JACK : Bon j’y vais. Tiens tu sais quoi ? Tu me retrouves à la maison dans une demie heure. Il sera pas trop tard on pourra faire ce que tu veux après
TOBEY : Eclate toi bien (Il se penche pour l’embrasser mais Jack est déjà parti)
*
[Théâtre. Jen et Pacey montent les marches pour trouver leur place]
PACEY : Pardon. Excusez nous. Pardon. Ok. « Othello » hein ? Tu peux me dire de quoi ça cause ?
JEN : Othello ça parle d’un mec qui est convaincu que sa femme chérie le trompe alors il la tue et ensuite il se tue comme ça c’est réglé (Elle repart)
PACEY : Euh…excusez nous on revient tout de suite (Ils partent)
*
[Maison de Wilder. Dawson et Joey arrivent]
WILDER : Joey ? Vous vous êtes libérée (Elle lui fait un signe de la main)
JOEY : (à Dawson) Tu veux que je te présente mon prof ?
DAWSON : Je vais d’abord aller dans la cuisine voir ce qu’il y a
JOEY : Je viens avec toi ?
DAWSON : Tu veux me tenir la main aussi ?
JOEY : Si t’as besoin de moi je suis tout prêt
DAWSON : D’accord (Il part et s’arrose le visage avec de l’eau)
*
[Boston. Jen et Pacey sont revenus devant le restaurant. Jen pousse Pacey qui lui barre le passage]
PACEY : Je demande que ce qui suit soit formellement enregistré c’est une très très mauvaise idée. (Elle le pousse, il essaie de la retenir mais elle entre dans le restaurant) Non, non, non mais je veux que ça soit consigné dans le registre si tu veux je peux taper tout de suite à la machine
JEN : (s’approche de la table) Charlie Todd ! Oh quelle coïncidence c’est fou ça ! (A la table d’à côte) Ca ne vous ennuie pas de me prêter cette chaise un instant ? Merci. (Elle s’installe) Salut. Salut
FEMME : Bonjour
JEN : Comment ça va ? Oh café liégeois j’en ai vraiment envie j’adore ce qui est à base de café tu veux bien que je goûte ? Tout ce que j’espère c’est qu’il est bien glacé (elle le renverse sur le pantalon de Charlie)
CHARLIE : Oh mais…
JEN : Tu veux un supplément de chantilly ? (Elle tartine le pantalon de chantilly) C’est 10 fois meilleur avec de la chantilly tiens goûte voir
CHARLIE : Jennifer Lindley…je te présente Elise Todd ma sœur. Elise voici Jen la fille dont je t’ai parlé
ELISE : Enchantée
JEN : Oh c’est ta sœur ? (Pacey ricane) Dommage
*
[Maison de la Fraternité. Jack, Moskovitz et Brad attendent assis]
MOSKOVITZ : Je sens une baisse de motivation là. Qu’est ce qui se passe ?
JACK : Rien. Je me demande combien de temps ça va durer c’est tout
MOSKOVITZ : Ils veulent nous voir chacun notre tour…sans doute pour nous faire essayer nos blaser
BRAD : Ou peut être nous donner les clés du foyer
MOSKOVITZ : Possible. Le bruit court partout que c’est demain…le dernier jour
JACK : L’initiation a lieu demain ? Non je croyais qu’il nous restait une semaine entière
MOSKOVITZ : C’est ce que j’ai entendu mais tu sais c’est peut être pas vrai
JACK : Espérons si il faut que je remette les pieds ici demain alors là je suis grillé
MOSKOVITZ : Ton monsieur s’impatiente ?
JACK : Non. Non, non
MOSKOVITZ : Laisse moi deviner. Il a du mal à encaisser que tu passes tout ton temps avec tes frères ? Il veut savoir ou t’étais, il veut savoir ce que tu fabriques
JACK : Non c’est plus compliqué que ça en a l’air
MOSKOVITZ : Bienvenu au club, ma petite amie me harcèle constamment
BRAD : La mienne n’arrête pas de me demander ce que je fais ici. A chaque fois je lui dis « Faudrait que tu sois de la Frater pour que je te réponde »
MOSKOVITZ : Fixe lui des limites faut plus attendre
BRAD : Il a raison
JACK : Non attendez vous êtes durs, il a carrément pris l’avion pour venir me voir
MOSKOVITZ : C’est quoi ça exactement ? Sous couvert d’un plan sympa, il débarque avec ses gros sabots et il te met le grappin dessus ?
BRAD : Bien vu
MOSKOVITZ : Si il te respectait il t’aurait appelé avant de venir, il aurait vérifié que ça gênait pas et après il aurait pris l’avion
JACK : Non mais peut être qu’il voulait me faire la surprise
MOSKOVITZ : Non mais où on va là ? C’est la dictature ! Il te dit « Oh salut surprise je suis là c’est moi je veux que tu passes tout ton temps avec moi ce week-end et il est pas question que tu vois tes potes »
JACK : Non mais comment ça ? Vous voulez dire qu’il est venu ici pour me surveiller ? Vous êtes complètement fêlés
MOSKOVITZ : Il est malin attention. Il sait pertinemment que les mecs sexy sont plutôt rares sur le campus. Tu crois que ce chez Tobey ne sait pas que tu peux faire un malheur dans le coin ? Tu te sapes super bien
JACK : Merci
MOSKOVITZ : Jette la mauviette et vis ta vie
BRAD : La mer regorge de poissons Jack
MOSKOVITZ : T’as que l’embarras du choix plonge
BRAD : Joue les requins
*
[Maison de Wilder. Dawson est dans la cuisine et regarde Joey. Une fille entre]
FILLE : On dirait que t’as soif. Tu veux un verre de vin ou une bière ?
DAWSON : Non. Ou as-tu trouvé cette bouteille d’eau ?
FILLE : Oh tu n’as qu’à la prendre. (Dawson la prend et boit) Tu ne crains rien j’avale des pastilles anti-bactéries à longueur de journée. Je suis complètement accro. Au fait comment tu t’appelles ? Tu étudies à Worthington ?
DAWSON : Non j’ai…excuse moi il fait chaud ou c’est moi qui ai un problème ?
FILLE : On ouvre la fenêtre si tu veux ?
DAWSON : C’est une bonne idée (Elle ouvre la fenêtre mais quand elle se retourne, il n’est plus là) (approchant Joey) Il faut qu’on y aille
JOEY : Ca ne va pas ?
DAWSON : Si très bien
JOEY : Monsieur Wilder voici mon ami…
DAWSON : Je dois y aller (il part)
JOEY : Je suis désolée. (Elle sort et rejoint Dawson) Dawson qu’est ce que tu as ?
DAWSON : Je n’en sais rien, je ne pouvais pas rester plus longtemps excuse moi Joey
JOEY : C’est pas grave mais…c’est toi qui a voulu qu’on sorte
DAWSON : Je sais. Je sais. L’autre jour je…je faisais la queue à l’épicerie et tout à coup j’ai craqué, je n’ai pas pu attendre il y avait seulement deux personnes devant moi et j’ai comment dire j’ai compris que si je ne sortais pas tout de suite j’allais devenir fou. C’est une drôle de sensation. Une perte de contrôle absolue
JOEY : Mais tu t’es contrôlé dès que tu as senti cette angoisse tu es sorti.
DAWSON : Oui c’est insupportable de ne pas savoir d’où vient ce malaise. C’est une sorte d’émotion sauvage qui me tombe dessus sournoisement n’importe ou
JOEY : C’est ce que tu as ressenti tout à l’heure ?
DAWSON : Oui. J’avais envie qu’on sorte. J’en avais envie seulement dès l’instant ou on a bougé, dès l’instant ou on était dans le couloir j’ai senti que je ne voulais plus sortir, que j’avais changé d’avis juste comme ça sans vraiment avoir de bonne raison
JOEY : Tu as le droit de changer d’avis. Ce n’est pas interdit
DAWSON : Et en plus il faisait au moins 100 degrés là dedans. C’est vrai c’était intenable cette chaleur. Tu es d’accord avec moi ?
JOEY : Ouais. Ouais il faisait chaud
DAWSON : Il faisait très chaud c’est évident que ça ne m’a pas aidé
JOEY : Je sais pas peut être que tu couves une grippe y a plein de gens qui l’ont
DAWSON : Oui…oui ça doit être ça. Je couve sûrement quelque chose. Ca t’embête si on retourne directement à la chambre ?
JOEY : Non pas de problèmes (Ils partent)
*
[Boston. Jen et Charlie sont dans la rue]
JEN : Alors tu comprends quand je t’ai vu lui prendre la main ça m’a fait un choc
CHARLIE : Je regardais simplement sa bague de fiançailles
JEN : Wow elle est fiancée ? C’est sympa
CHARLIE : Je lui transmettrai tes félicitations
JEN : Bon écoute à ma décharge même si mon attitude est discutable tu m’avais tout de même dit que tu travaillais
CHARLIE : Ils ont changé mes horaires. Je t’aurais bien appelé mais tu devais aller voir cette pièce et ma sœur m’a téléphoné en me disant qu’elle avait un truc à m’annoncer. Voilà la suite…elle est sur mon pantalon
JEN : Si tu veux je pourrai te le laver. Mieux encore je ferai ta lessive pendant une semaine…un mois oui je peux te faire ta lessive pendant un mois. Ca te convient comme excuse ?
CHARLIE : C’est un début
JEN : J’ai été un peu nulle je suis désolée
CHARLIE : Bon écoute Jen tu dois avant tout apprendre à me faire confiance. Non mais réfléchis si je t’avais vue avec ton ami Pacey est ce que j’aurais eu raison de tirer des conclusions hâtives ?
JEN : Non
CHARLIE : Non. Je l’aurais pas fait d’ailleurs. Pourquoi ? Parce que j’ai confiance en toi. Parce que je sens qu’on vit quelque chose d’exceptionnel
JEN : Tu as 100 % voire même 200 % raison
CHARLIE : Oui évidemment. Et pas que ce soir
JEN : Hum j’ai évité de la relever celle là mais juste parce que tu as de la crème chantilly sur la braguette
CHARLIE : Euh oui. Approche, approche (Ils s’étreignent)
JEN : Je te demande pardon
*
[Maison de Grams. Tobey est assis dans le canapé et regarde la télé. Jack arrive et tente de prendre les devants]
JACK : Je suis désolé
TOBEY : Laisse tomber Jack. Je ne veux rien savoir
JACK : Non attends on a…
TOBEY : Je te dis que ça m’est égal je ne veux rien savoir !
JACK : Qu’est ce que je peux faire pour que ça s’arrange ? (Il lui prend la télécommande pour lui parler) Donne…donne la moi. Qu’est ce que je peux faire ?
TOBEY : Je veux uniquement la vérité. Je veux t’entendre dire que ta confrérie compte plus que moi. Est-ce que je me trompe ?
JACK : C’est pas aussi simple que ça Tobey. Tu es là pour un week-end et moi je suis là pour 4 ans. Quand tu seras parti demain je fais quoi moi ? Je patiente c’est ça ? J’attends d’avoir ramassé un peu d’argent pour aller te voir ? Et on est censé faire ça jusqu’à quand hein ?
TOBEY : Jusqu’à…j’en sais rien
JACK : J’ai besoin de…développer une vie sociale, des relations. D’ailleurs c’est déjà fait. Tu te rends compte que c’est la première fois que je peux être totalement honnête et que je n’ai pas à mentir sur ce que je suis réellement ? Je n’ai pas à jouer, je n’ai pas à me cacher pour que les gens m’acceptent. Avec eux je n’ai qu’à être moi
TOBEY : De quoi tu parles ? Je te suis plus là
JACK : Ecoute. Quand j’ai débarqué à Capeside tout le monde me voyait comme le frère d’Andie et que ça. Ensuite on m’a vu comme le petit ami de Joey et le jour ou je leur ai annoncé que j’étais gay je suis définitivement entré dans une autre case pour eux. J’étais Jack le gay
TOBEY : Oui d’accord sauf que tu n’étais pas que ça pour eux
JACK : Peut être mais c’était pas l’impression que j’avais. Alors quand Sigma Epsilon m’a fait cette proposition je leur ai tout de suite dit la vérité, dès le départ, j’ai voulu être franc parce que je n’ai aucune envie de revivre ce que j’ai vécu toutes ces années. Le plus étonnant c’est qu’ils étaient déjà au courant et que ça leur était égal. Ces gens étaient prêts à m’accueillir dans leur confrérie tout en sachant tout ce qu’il y a à savoir sur moi, ils me voulaient Tobey. Aujourd’hui je suis seulement Jack. Je n’ai plus d’étiquette. Je pensais que tu étais à même de comprendre à quel point c’était vital pour moi. (Pause) Ils n’ont peut être pas tort
TOBEY : Quoi ? C’est qui « Ils » ?! Tu es allé parler de nous à de parfaits étrangers ?
JACK : Ce sont mes amis
TOBEY : Tu les connais à peine ! Mais Jack c’est pas parce qu’ils savent que tu es gay que ces types savent qui tu es ! Et moi ils ne me connaissent pas du tout ! Alors comment tu as pu croire qu’ils comprendraient ce qui se passe pour nous ?
JACK : Oh, oh arrête ce genre de problème est universel, les petits amis jaloux on ne les rencontre pas que chez les homosexuels !
TOBEY : Tu crois que je suis jaloux de tes nouveaux copains ?
JACK : Si c’est pas de la jalousie alors c’est quoi ?
TOBEY : Je veux être une priorité
JACK : Tu l’es
TOBEY : Non, non je ne suis qu’une de tes priorités. Etre dans les deux ou trois premiers c’est pas assez. Pour moi tu passes avant tout. Ou que je sois et quoi que je fasse c’est simple tu es mon unique priorité. Je sais pas comment ça se passe pour toi, moi en tout cas je pense toujours à la manière dont je te ferai rire avec un e-mail ou une carte postale ringarde. Ca c’est clair je pense à toi bon sang sans arrêt quand je suis avec toi quand je ne suis pas avec toi, quelque soit ce qui se passe dans ma vie tu restes ma première priorité. Une chose est sure ça n’est pas réciproque ou ça ne l’est plus mais il faut se rendre à l’évidence non ? (Il se lève et monte laissant Jack tout seul)
*
[Restaurant. Pacey commence à travailler alors que Karen arrive]
PACEY : Karen Torres ! Le soleil de ma vie, la cerise sur le gâteau à la crème que je convoite !
KAREN : Salut monsieur le fêlé
PACEY : Comment se fait il qu’on finisse toujours par bosser ensemble tous les deux ? Est-ce le destin ? Le hasard qui joue en notre faveur ?
KAREN : Ou est ce que tu te renseignes discrètement sur mon emploi du temps avant de poser tes heures ?
PACEY : Drôlement cynique ta façon de voir les choses. C’est juste…mais cynique. (Karen part) Elle a souri la petite y a plus de souci à se faire (Emilie la femme de Danny arrive)
EMILIE : Danny n’est pas encore arrivé ?
PACEY : Non à qui ai-je l’honneur madame ?
EMILIE : Emilie je suis sa femme je ne vous sers pas la main avec la crève que j’ai
PACEY : Ca a du être…drôle hier soir enrhumée comme vous êtes
EMILIE : Oui sauf si on trouve ça sympa de se moucher toutes les 10 secondes. Bref Danny a encore oublié son portefeuille à la maison. Je suis ravie de vous avoir rencontré, il n’arrête pas de me parler de vous, j’ai l’impression que vous êtes son nouveau chouchou (Elle part, Pacey semble comprendre une chose)
*
[Chambre de Joey et Audrey. Dawson charge son sac]
JOEY : Ta brosse à dents tu l’as prise ?
DAWSON : Oui je l’ai. Joey…merci
JOEY : De quoi ?
DAWSON : De m’avoir accueilli et sorti c’était bien. Et contre toute attente grâce à toi je me sens beaucoup mieux
JOEY : C’est vrai ?
DAWSON : Oui…tu m’as aidé. (Ils s’étreignent) Bon il faut que j’y aille
JOEY : Tu reviens quand tu veux Dawson hein ?
DAWSON : Oui…je t’appelle à bientôt (Dawson part et Joey s’appuie contre la porte. Elle marche vers le lit et trouve le livre qu’elle avait offert à Dawson, il l’a laissé]
*
[Maison de Grams. Jen et Tobey sont dehors et attendant le taxi de Tobey. Tobey scrute la rue pour voir arriver Jack]
JEN : Bon ben je crois qu’il viendra pas
TOBEY : Je sais. Mais je l’attends pourtant. C’est quoi ce truc ?
JEN : Quel truc ?
TOBEY : Ce fantasme ridicule ou soudain le type qui t’a brisé le cœur se rend compte qu’il a commis la plus grave boulette de son existence, te cherche partout, il remue ciel et terre, il arrive en courant pour te lancer un « Tu es toute ma vie, sans toi je ne suis rien. Si tu refuses de me reprendre plus jamais je n’aimerai quelqu’un ». D’où il sort ce fantasme ?
JEN : On voit ça au ciné, à la télévision…ou dans cette partie de ton cœur encore pleine d’espoir. Je suis sure qu’il le regrettera
TOBEY : Oui peut être bien…(Le taxi arrive)ou peut être pas. Je ne suis pas dupe, on se tient ce genre de discours pour moins souffrir mais…y en a de toute façon un qui souffre plus que l’autre. Chacun son tour…mais c’est moi cette fois
JEN : Approche Tobey (Ils s’étreignent)
TOBEY : Garde le ton Charlie. Je sens qu’y a moyen d’en faire quelque chose
JEN : Oui
TOBEY : Je croyais qu’il viendrait
JEN : Allez viens (elle l’accompagne vers le taxi)
*
[Cuisine du restaurant. Pacey travaille quand Danny arrive une tasse de café à la main]
DANNY : J’ai rangé les clés de ton bateau dans ton tiroir
PACEY : Merci
DANNY : Non merci à toi ma femme a adoré cette soirée (Il part, Pacey le regarde)
PACEY : Tant mieux
*
[Maison de Grams. Jen est en train de mettre de la nourriture dans un panier. Jack arrive avec son insigne de Sigma Epsilon]
JACK : Ah ça y est c’est officiel je suis des leurs !
JEN : Félicitations et c’est officiel tu crains
JACK : Ben…n’importe quoi. Euh…bon d’accord je vais me changer (il commence à partir)
JEN : Tu lui as brisé le cœur. (Jack s’arrête mais ne se retourne pas) Ca te touche ou pas ? Vue d’ici on ne peut pas dire que ça te mette mal
JACK : (se retourne) Jen qu’est ce que tu attends de moi ?
JEN : J’attends de toi que tu prennes une seconde et que tu réfléchisses à ce que tu as saboté
JACK : Selon toi j’en aurais pas conscience ?
JEN : Je ne sais pas. J’ai l’impression de ne plus te connaître, on est beaucoup moins proche, on a changé de mode de relation depuis que tu es dans cette…dans cette confrérie
JACK : Peut être plus depuis que tu sors avec Charlie
JEN : Ca c’est déloyal
JACK : Pourquoi je serais loyal ? Tu l’as été avec moi depuis qu’on est là ?
JEN : C’est toi et moi alors je pensais que le gros problème c’était toi et Tobey
JACK : Ca revient au même. Ecoute on évolue, on devient des étrangers les uns par rapport aux autres tu comprends ? J’ai peut être seulement voulu que Tobey souffre moins
JEN : Tu peux développer là ?
JACK : Oui bien sur je veux…veux. J’ai envie de…d’avoir de nouveaux amis, de connaître d’autres gens, de vivre d’autres expériences et je ne tiens pas à être là à m’angoisser parce que mon attitude risque de blesser quelqu’un
JEN : Oui et ben peut être que t’aurais du lui expliquer
JACK : C’est à toi que je l’explique Jen
JEN : (comprenant) D’accord. (Elle semble touchée) Bon faut que j’y aille. Charlie a un cours et je veux…
JACK : Ouais
*
[Immeuble de Charlie. Jen arrive dans le couloir avec son panier pique-nique et un ballon ou il est écrit « Désolé ». En arrivant à l’angle du couloir elle voit Charlie sortir avec une fille. Elle se cache à l’angle et les observe en train de s’embrasser contre le mur. Charlie entre dans sa chambre. La fille passe devant Jen et sort de l’immeuble]
*
[Chambre de Joey et Audrey. Joey est allongé sur le lit tandis que Audrey se prépare, saute et met ses baskets pour aller courir]
AUDREY : C’est bon là. Debout Potter on y va ! J’ai mon éventail, j’ai mon eau minéral, mon nouveau rouge à lèvres brillant qui soit dit en passant cartonne je suis prête pour ce jogging ! Et toi tu vas mal
JOEY : Non, non détrompe toi ça va c’est ça le problème
AUDREY : Ah parce que quand ça va c’est un problème ?
JOEY ; Non parce que je devrais me sentir hyper mal. Mon ami, celui que je chéris le plus au monde vient de partir et je ne l’avais pas vu depuis un mois et dès qu’il est sorti j’ai senti grand soulagement. Est-ce que c’est horrible ce que je dis ?
AUDREY : Ca n’a rien d’horrible c’est sincère
JOEY : Pourquoi je culpabilise autant ? (Audrey s’assoit et tient le genou de Joey en guise de compassion, elle voit le livre près de Joey)
AUDREY : Il a pas voulu du bouquin ?
JOEY : En fait je sais pas peut être qu’il l’a oublié ou peut être que c’est sa façon de me dire « ne te mêle pas de ça » mais honnêtement j’étais à peu près sure que ce bouquin ne l’aiderait pas
AUDREY : Pourquoi tu l’as acheté alors ?
JOEY : Oh parce que…parce que je me doutais que dès l’instant ou je le verrais je ne saurais plus quoi lui dire, je bafouillerais, je trouverais plus mes mots, je serais nulle quoi. Je voulais qu’il comprenne ce que je ressens et je voulais pas lui envoyer d’e-mail parce que c’est…c’est trop impersonnel comme démarche. Et quand j’ai pensé lui écrire une lettre ça m’a fait tout drôle
AUDREY : Je vois ce que tu veux dire. Très souvent les lettres ça fait…ça fait grand-mère, c’est convenu ça a parfois un côté boy scout aussi
JOEY : Ouais. Du coup…j’ai pris ce bouquin et je lui ai écrit quelques lignes qu’il ne lira jamais. Tout ce qu’il aura comme souvenir de ce week-end c’est mon manque de sang froid et moi ce que je retiendrai c’est cette fatigue que je ressens. Je suis exténuée
AUDREY : Qu’est ce que t’en dis ? Si on laissait tomber le jogging si on allait plutôt déguster un café frappé hein ? Réponse ?
JOEY : D’accord je vais me changer t (Elle va dans la salle de bain)
AUDREY : Super
JOEY : Audrey ? Merci
AUDREY : Eh ! Essaie ce rouge à lèvres pour moi, il est trop cool
JOEY : D’accord (elle le prend et va dans la salle de bain. Audrey ouvre le livre et se met à lire le mot qui y est écrit) « Cher Dawson…quand une chose pareille se produit on a envie de tendre les bras, de s’agripper aux gens autour de soi, ce qui compte le plus c’est qu’ils soient là tout le temps, on a envie de les retenir, de les serrer très fort contre soi, de leur dire combien ils sont précieux, combien le seul fait qu’ils existent rend chaque jour la vie meilleure. Quand une chose pareille se produit, on se rend compte à quel point ce sera épouvantable si on n’avait pas conscience de l’influence considérable qu’ils ont eue sur nous. Et donc je profite de l’occasion pour te dire que je t’aime Dawson, je serai toujours là pour toi…aujourd’hui, demain et tous les jours à venir. Ton amie Joey »