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Je t'aime, moi non plus !

Première partie : le mariage.

Quelqu’un frappa à la porte. Joey ouvrit un œil en se retournant. Complètement dans le flou, elle posa sa main sur sa table de chevet et tâtonna jusqu’à ce qu’elle réussisse à attraper le réveil. Voyant l’heure matinale, elle grogna en le reposant. Sept heures. Qui pouvait bien venir frapper à sa porte à cette heure là, un samedi matin ? Elle referma les yeux. Soudain, après quelques secondes, elle se redressa, paniquée, le cœur battant à cent à l’heure. Le mariage !

Flash back :
Joey est dans son appartement avec Christopher. Ils vont partir pour un chalet à Walden Pond, dans le cadre d’un petit week-end en amoureux. Elle se trouve dans le dressing, et tente d’attraper les valises, qui lui tombent toutes dessus.
Christopher, vêtu d’une simple serviette autour de la taille : Ca va ma chérie ?
Joey : Ca va. Christopher veut l’aider. C’est bon, je l’ai.
Christopher : Je vais prendre une douche.
Joey, alors qu’il part en direction de la salle de bains : D’accord. Eh ! Il va faire froid comment dans ce chalet à Walden Pond ?
Christopher, lui adressant un clin d’œil complice : Ne t’inquiètes pas, je te réchaufferai !
Joey sourit, puis paraît inquiète : Il y aura des insectes ? Si oui, combien ? Seront-ils gros ?
Pas de réponse. Joey se dirige vers l’armoire et commence à préparer la valise. Soudain, elle aperçoit une petite boîte noire au fond du tiroir… Un écrin.
Fin du flash back.

Joey vérifia l’heure une seconde fois, puis se leva, rassurée de voir qu’elle n’avait pas oublié de se lever. Elle se dirigea vers la porte d’entrée de son appartement en traînant des pieds, encore à moitié endormie. La personne insistait. Elle grommela un « ça va, j’arrive ! » et ouvrit la porte.
Audrey lui sauta dans les bras : Joey !!!! Ma puce ! Comment tu te sens ?
Joey, baillant : Comme quelqu’un qu’on vient de réveiller brusquement !
Audrey, débarrassant tous les paquets dont elle était chargée sur la table du salon : Ne sois pas cynique poussin, c’est mauvais pour le teint.
Joey : Audrey, je ne veux pas être grossière, mais je peux savoir ce que tu fais là ?
Audrey : Hey ho ! La Terre appelle Joey ! Je ne sais pas si tu te souviens, mais il paraît que tu te maries aujourd'hui !
Joey : Oui, à seize heures ! Et corrige moi si je me trompe, mais il est sept heures du matin !
Audrey : Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Et puis on a tellement de choses à préparer ! Il faut te coiffer, te maquiller, t’habiller…
Joey : Et pour ça, il faut neuf heures ?
Audrey : Tu n’as pas changé Joey. Déjà à la fac, tu étais grognon dès le matin !
Joey, qui se frotte les mains contre son visage pour se réveiller : Excuse moi, je suis angoissée, c’est tout.
Audrey : Et ta sœur, elle n’est pas là ?
Joey : Bessie avait du monde au Bed & Breakfast hier soir, elle voulait fermer pour être là ce matin, mais je lui ai dit que mes demoiselles d’honneur s’occuperaient bien de moi !
Audrey, qui trépigne d’impatience : Et tu as eu raison de lui dire ça, on va te pomponner ! Joey, je peux la voir ? Elle fait la moue avec sa lèvre inférieure. S’il te plaît…
Joey amusée de voir son amie tellement excitée par l’évènement : Audrey, ça fait deux semaines que ma robe est arrivée, et tu as dû la voir cent fois depuis !
Audrey : Je sais, mais elle est tellement belle… Et ça m’aide à réaliser ce qui arrive ! C’est beaucoup moins douloureux que de se pincer en permanence !
Joey, en fouillant dans les sacs qu’Audrey avait amené : Où est Jen ? Laisse moi deviner : elle dort, elle ! Ca fait au moins une demoiselle d’honneur censée sur les deux !
Audrey : Ah ah ah ! Et bien tu te trompes Potter ! Jen arrive, elle est passée chez Jack pour réveiller les garçons, histoire d’être sure que tout le monde soit prêt à temps !
Joey : Ils ont tous dormi chez lui ?
Audrey : Eh oui, Dawson, Jack et Doug, et le futur marié… Mais trêve de blablas ! Je ne peux plus tenir. Je reviens dans une minute, je vais voir ta robe !
Joey : Tu connais le chemin…
Lorsque Joey se trouva seule dans le salon, elle s’assît sur le canapé et observa de plus près tout ce que Audrey avait apporté. Maquillage, brosse à cheveux… Elle tiqua en souriant lorsqu’elle sortit du sac un bouquin : « le guide de la parfaite demoiselle d’honneur ». « Sacré Audrey… » se dit-elle. Elle feuilleta brièvement le bouquin, et s’attarda sur une page dont Audrey avait corné la feuille. « Que faire si la mariée doute le jour J». Soudain, son sourire se figea. Elle se releva, alla fouiller au fond du tiroir de son bureau, et sortit une lettre. Elle se réinstalla sur le canapé, et commença à lire cette lettre qu’elle avait déjà lue cent fois.

« Joey,

J’ai bien reçu ta lettre aujourd’hui. Voilà un an que l’on ne s’est pas vu et j’ai reçu cette invitation comme un coup de poignard en plein cœur. J’ai pensé t’écrire des mots tristes, pour t’écrire comment c’était bien avant, mais est-ce bien nécessaire de te le rappeler ?
Alors voilà ma réponse à ton invitation : je pense que les cloches sonneront bien sans moi… Je ne pourrais pas supporter de te voir en robe blanche. Alors c’est décidé, je ne viendrais pas.
Je me souviens de la fois où tu m'as amoureusement murmuré qu'aucun autre homme ne partagerait plus ton lit… Nous savons tous deux qu'il n'en a pas été ainsi, et j’aurais tellement voulu ne pas t’avoir laissé partir. Mais tu as trouvé quelqu'un de mieux pour me remplacer. Le temps passe, les rêves meurent… J’ai jeté toutes les photos que j’avais de toi et moi. Et si, un jour, tu te demandes si on peut aimer pour de vrai, eh bien... pense à moi, chérie et souviens toi que moi, oui. C’est ce que je fais depuis des années. Les vieilles amitiés se fanent, l'amour disparaît mais tu n'as pas passé la moindre journée hors de mon cœur.
Voilà mes vœux pour toi : je te souhaite bonheur et prospérité, j'espère que tu fonderas une famille. Et il y a encore un rêve que j'ai gardé pour toi : j’espère qu’il t’aimera autant que je t’aime.

Pacey. »

Les larmes coulaient le long des joues de Joey sans qu’elle puisse les empêcher de tomber. Elle les essuya du revers de sa main. Son histoire avec Pacey et ses sentiments pour lui avaient toujours été très compliqués. Ils s’étaient tant aimés… Mais la vie les avait séparés et elle avait décidé de refaire sa vie de son côté. Audrey était toujours entrain de contempler la robe quand Joey entendit quelqu’un frapper à la porte. Elle se dirigea vers l’entrée, et ouvrît.
Jen, essoufflée : Joey, tu savais que ton ascenseur était en panne ? Six étages, c’est très long pour une baleine comme moi !
Joey : Oh mon Dieu ! Je ne savais pas, désolée. Tu aurais dû m’appeler ! Dans ton état, ce n’est pas sérieux !
Jen, essayant de reprendre son souffle, la main droite posée sur son ventre rond : Et tu aurais fait quoi ? Tu m’aurais fait monter par la fenêtre, avec un chariot élévateur ? Elle fronce les sourcils. Audrey n’est pas encore arrivée ?
Joey : Bien sur que si ! Tu connais Audrey, elle était là à sept heures tapantes ! Et sitôt arrivée, elle a foncé dans ma chambre voir ma robe…
Jen : Sacré Audrey… Jen est toujours essoufflée. Joey, je ne voudrais pas paraître impolie, mais est-ce que je pourrais rentrer m’asseoir et surtout boire un verre d’eau ?
Joey : Excuse moi, Jen, je suis un peu perdue ce matin… Entre ! Alors, comment vous portez vous tous les quatre ?
Jen : Oh… Dawson est adorable, il cède à tous mes caprices, moi je change d’humeur toute les dix secondes, et les deux petits anges sont des futurs As du Kung-fu si j’en juge par tous les coups de pieds qu’ils m’infligent, à moins qu’ils ne me supportent déjà plus !
Joey sourit : tu en es à combien maintenant ?
Jen : Quatre mois… Et je ressemble déjà à une baleine ! Qu’est-ce que ça sera dans cinq mois !

Joey se dirigea vers la cuisine pour lui servir un verre d’eau pendant que Jen alla s’asseoir sur le canapé. Elle remarqua une lettre sur le canapé, et y reconnut l’écriture de Pacey. Par politesse, elle ne lut pas son contenu, mais ne se gêna pas pour interroger son amie.
Jen : Pacey t’a écrit ?
Joey sembla tout à coup gênée : Jen, c’est personnel…
Jen : Ne t’inquiète pas, je ne l’ai pas lue… Mais je comprends ton regard triste depuis que je suis arrivée. Qu’est-ce qui se passe Joey ?
Joey : Rien. Il n’a pas voulu venir et je respecte son choix. Notre histoire est tellement compliquée… Joey fronce les sourcils. Mais où est passée Audrey ? Ca me semble bien calme…
Jen : Joey, tu changes de sujet !
A peine avait-elle terminé sa phrase que Joey était déjà dans sa chambre. Elle y trouva Audrey, allongée sur le lit, en train de finir sa nuit. Jen rejoignit Joey.
Jen : Elle s’agite depuis des mois pour ton mariage, elle doit être épuisée ! Jen prend Joey par le bras. Allez, viens. Allons finir notre petite discussion au salon, et laissons la belle au bois dormant se reposer un peu…
De nouveau assise, Jen relança le sujet délicat de Pacey.
Jen : Alors… Je peux savoir ce qui cloche Joey ?
Joey : Rien, tout va bien, je t’assure. C’est juste que… Sa présence va me manquer. J’aurais voulu qu’il soit là.
Jen : Joey, je ne veux pas faire la psy moralisatrice mais je trouve que tu es très affectée par l’absence de Pacey… Je dirai même un peu trop !
Joey : Je peux te poser une question ? Silence. Oh, et puis non, laisse tomber…
Jen : Mais si, vas-y ! Joey, tu sais bien que je saurais t’écouter, quoi que tu dises ou que tu penses, et sans te juger.
Joey hésita quelques secondes, puis lança : Tu crois que je suis en train de faire une erreur ?
Jen sourit.
Joey, en détresse : Pourquoi souries tu ? Il n’y a rien de drôle !
Jen : Je sourie parce que j’étais sure que tu me poserais cette question un jour ou l’autre. Jen posa sa main sur le genou de Joey, comme pour l’apaiser. Joey regarda l’alliance qu’elle portait à son doigt. Il est normal de douter le jour J, Joey.
Joey : Je ne me souviens pas t’avoir vu douter, le jour de ton mariage avec Dawson.
Jen : C’est parce que je cache bien mon jeu. Tu peux en parler à Grand-mère, nous avons discuté longuement la veille de mon mariage. Je me posais mille question : est-ce qu’il m’aime vraiment ? Est-il l’homme de ma vie ? Suis-je prête à lui offrir ma vie ?
Joey : et qu’est-ce qu’elle t’a dit pour te convaincre ?
Jen sourit : Ferme les yeux. Joey la regarda, sceptique. Allez, Joey, laisse toi un peu aller ! Joey s’exécuta, Jen lui tenait les deux mains dans les siennes. Maintenant, fais le vide dans ton esprit. Pense à votre premier baiser, à la première fois que vous avez l’amour. Pense à votre dernier fou rire. Joey commence à sourire, sans s’en rendre compte. Pense à la première fois qu’il t’a dit je t’aime. Et maintenant, pense à la façon dont il t’a demandé en mariage.
Jen lâcha délicatement les mains de Joey, qui gardait les yeux fermés, le sourire aux lèvres. Quelques secondes passèrent, et Joey rouvrit les yeux progressivement.
Jen : Alors ?
Joey : Alors c’est devenu évident tout à coup ! Elle a les larmes aux yeux. Je l’aime ! C’est aussi simple que ça…
Jen : Je préfère ça ! Tu m’as vraiment fais peur !
Les deux amies se serrèrent dans les bras l’une de l’autre, lorsqu’elles entendirent hurler Audrey dans la chambre. Elle arriva dans le salon en hurlant :
Audrey : Les filles ! Quelle heure est-il ? On est en retard ? Pourquoi vous ne m’avez pas réveillé ?
Jen et Joey se regardèrent en souriant.
Jen : Calme toi, Audrey, il n’est que huit heures.
Audrey : Que huit heures ? Vous plaisantez ? Ca fait une heure que Joey devrait être dans la salle de bains à se préparer !
Joey regarda Jen en secouant la tête de résignation. Non, on ne pourrait jamais changer Audrey !

Les préparatifs commencèrent doucement du côté des garçons comme des filles. Joey avait choisi Audrey et Jen comme demoiselles d’honneur, et Christopher avait demandé à son frère et à Jack, avec qui il s’entendait très bien, d’être les garçons d’honneur.
Quelques heures plus tard, lorsque Joey sortit de sa chambre, maquillée, coiffée et vêtue de sa magnifique robe blanche, Jen et Audrey ne purent retenir leur soupir d’admiration, et une petite larme par la même occasion…
Audrey : Joey… Tu es magnifique !
Jen : Tu es resplendissante !
Joey : Arrêtez, vous allez me faire rougir ! Et puis, je dois avouer que vous n’êtes pas mal du tout, vous aussi !
Jen faisant tournoyer le bas de sa robe : Je ne sais pas qui a inventé les robes de demoiselle d’honneur pour femme enceinte, mais je le vénère !
Audrey : Bon, ça manque un peu de piercing et de Rock’n Roll ces tenues, mais c’est vrai que ça fait plus classe qu’un Jean troué pour le mariage de ma meilleure amie !
Joey : Les filles… Il faut que je vous dise… Elle commence à avoir les larmes aux yeux et la voix tremblante. Vous êtes les meilleures amies que j’ai jamais eues, et je vous aime comme des sœurs.
Jen : Non, Joey. Ne fais pas ça, ne pleure pas sinon, je vais m’y mettre aussi !
Audrey : Et puis il est hors de question de ruiner notre maquillage !
Elles se serrèrent toutes les trois dans leurs bras, lorsque quelqu’un frappa à la porte.
Joey, en regardant l’heure : Vous avez vu l’heure ? Ca doit être ton mari, Jen.

Joey se dirigea vers la porte, et se trouva effectivement face à Dawson, qui eut les larmes aux yeux devant la beauté de sa meilleure amie. Il s’approcha d’elle, et la prît dans ses bras.
Joey : bonjour Dawson.
Dawson : Waouh… Joey tu es… Je n’ai pas mot. Tu es magnifique.
Joey : Merci.
Jen, en s’approchant : C’est sur que face à Joey, je ne fais pas le poids ! Enfin, façon de parler, étant donné que je pèse deux tonnes !
Dawson serre sa femme dans ses bras : Tu sais bien que tu es la plus belle à mes yeux ! Tu es ma baleine préférée !
Jen lui donna un coup de coude, faussement vexée.
Jen, reprenant son sérieux : Bon, on va vous laisser, je pense que vous devez avoir pas mal de choses à vous dire… Et puis il faut que nous allions chercher nos cavaliers ! Tu viens Audrey ?
Audrey : J’arrive. J’ai hâte de voir la tête du frère de Christopher, qui sait… Je pourrais devenir ta belle-sœur Joey !
Les trois amies s’étreignirent. Jen et Audrey s’en allèrent en direction de l’Eglise où devaient les attendre Jack, Tobey et le fameux frère de Christopher.

Joey et Dawson se retrouvèrent seuls, l’un face à l’autre, dans l‘appartement de Joey. Un silence s’installa entre les deux amis. Un silence chargé en émotion.
Dawson : Alors, ça y est… Le jour J est arrivé.
Joey : Eh oui… Qui aurait cru que tu serais marié à Jen et que je marierais à un New-yorkais ?
Dawson : Pas nous en tout cas…
Joey : Tu te souviens, on avait toujours dit qu’on se marierait ensemble.
Dawson : Les âmes sœur… Ca me semble si loin !
Joey : Dawson... Tu resteras mon âme sœur à jamais et j’espère que tu le sais !
Dawson : Je le sais. Ma vie est liée à la tienne, et sans toi vivre est impossible.
Joey : Tu te souviens de ça ? Je te l’ai écris il y a au moins dix ans !
Dawson : notre histoire est gravée dans mon cœur.
Joey avait les larmes aux yeux. Elle le prît dans ses bras.
Dawson : Je t’aime Joey.
Joey : Je t’aime aussi Dawson.
Dawson : Allez… Ne pleure pas, sinon Audrey ne me pardonnera pas d’avoir ruiné ton magnifique maquillage !
Joey : Dawson, je voudrais te remercier d’avoir accepté de tenir ce rôle aujourd’hui.
Dawson : C’est à moi de te remercier. C’est un véritable honneur pour moi de te conduire à l’autel.
Joey : Ca n’aurait pu être personne d’autre. Tu m’as fait le plus beau de tous les cadeaux en acceptant.
Dawson : Tu aurais sans doute préféré que ton père joue ce rôle. Ca doit être dur pour toi qu’il ne soit pas là.
Joey : Je n’ai plus de nouvelles de lui depuis sa sortie de prison il y a cinq ans. Il ne sait même pas que je me marie. De toute façon, il n’a jamais vraiment joué son rôle de père. Ce n’est pas lui qui me manqueras le plus aujourd’hui.
Dawson : Ta mère… Joey, je n’ai pas osé te le dire tout à heure quand je suis entré, mais la ressemblance est saisissante. Lorsque je t’ai vue, j’ai cru être en face d’elle.
Joey, émue : J’aurais tellement aimé qu’elle soit là pour qu’elle me voit. Qu’elle soit fière de moi.
Dawson prend le visage de Joey entre ses mains et la regarde fixement : Joey, regarde moi. Elle veille sur toi chaque jour qui passe. Elle est fière de toi, nous sommes tous fiers de toi. Les rêves de la petite Joey sont devenus réalité. Tu es une femme accomplie, Joey. Alors maintenant, tu vas me faire ton plus beau sourire, et nous allons remonter l’allée centrale de l’Eglise où je te confierais à ton futur mari.
Dawson serra Joey dans ses bras, et ils restèrent l’un contre l’autre de longues minutes, jusqu’à ce que le moment crucial de se rendre à l’Eglise arrive.

Les invités commençaient à arriver dans l’Eglise. Bien que Joey souhaitait un petit mariage, Christopher avait tenu à inviter tout leur entourage professionnel. Joey avait accepté, sachant que c’était important pour la carrière de son futur mari. Devant l’Eglise, les deux demoiselles d’honneur et les deux garçons d’honneur attendaient avec impatience l’arrivée de la mariée et de Dawson. Christopher était déjà à l’intérieur de l’Eglise à dire bonjour aux invités, nerveux comme jamais. Audrey ne lâchait plus Bobby, le frère de Christopher, qu’elle trouvait charmant. Lorsque Joey et Dawson arrivèrent devant l’Eglise et qu’elle se sentit prête à entrer au bras de son meilleur ami, resplendissante, Bobby fit un signe à l’intérieur de l’Eglise et la Marche Nuptiale retentît. Le cœur de Joey se serra, elle respira à fond, puis s’avança en direction de l’Autel, derrière les deux couples de demoiselles et garçons d’honneur.
Joey fixait Christopher, les larmes aux yeux. Elle vît que des larmes coulaient également sur ses joues. Elle lui sourit, il lui rendit son sourire.
Arrivés devant l’autel, Dawson lâcha le bras de Joey et l’embrassa sur le front. Joey lui murmura un merci. Il s’écarta, étreignit Christopher et lui murmura au creux de l’oreille :
Dawson : Prends soin d’elle.
Christopher lui sourit. Puis il se tourna vers Joey, lui prit la main.
Christopher : Tu es resplendissante mon amour.
Joey : Merci.

Jen et Jack s’installèrent à la droite des futurs mariés, tandis qu’Audrey et Bobby s’installèrent à leur gauche. Alors que le prêtre commença la cérémonie, Jen et Jack chuchotaient :
Jack : Joey est magnifique.
Jen : Oui, elle est resplendissante.
Jack : Nous voilà enfin tous réunis. Je commence à croire que l’on ne se voit que pour les mariages !
Jen : Presque tous réunis…
Jack : Pacey rate vraiment quelque chose. C’est quoi son excuse ?
Jen : Voyage pour les affaires… Minable comme excuse.
Jack : Jen, ça doit être dur pour lui, nous savons tous qu’il l’aime encore !
Jen : Et bien s’il l’aimait vraiment, il serait venu ! Il rate une superbe fête, tant pis pour lui !


Deuxième partie : Les retrouvailles

Moins de cinq mois plus tard. Dawson et Jen sont à Capeside, dans la maison de Gail, Jen ayant décidé de se reposer au calme, loin de la ville, et d’accoucher à Capeside. Ils préparent une petite fête pour préparer l’arrivée des bébés.

Dawson : Pour l’amour de Dieu, Jen, assieds toi !
Jen, stressée, courant dans tous les sens : Ne viens pas mêler Dieu à cette histoire ! Nos invités arrivent cet après midi, et il n’y a rien de prêt ! Et ce n’est pas lui qui va m’aider !
Dawson : Lui non, mais moi, si ! Il l’attrape par la taille et la conduit de force sur le canapé du salon. Alors maintenant, tu restes tranquille avant qu’on n’ait deux invités supplémentaires d’ici cet après midi ! Tu es insupportable.
Jen, fronçant les sourcils et s’adressant à son ventre : Vous avez vu comment il me parle ?
Dawson, avec le sourire, déposant un baiser sur le front de Jen : Je sais, je suis un tyran, mais tu es tellement belle quand tu t’énerves !
Jen, l’attrapant par son T-shirt pour réussir à l’embrasser : Dawson Leery vous êtes un véritable charmeur ! Je reste tranquille à une condition.
Dawson, ayant compris le marché : Je vais te la chercher. Elle est où ?
Jen : Dans la cuisine !
Dawson, revenant de la cuisine avec une énorme boîte de bonbons, presque à moitié vide : Jen, tu as englouti la moitié de la boîte ??? Tu vas être malade !
Jen : Tu sais bien qu’il n’y a que ça qui me calme ! Le sucre, ça m’adoucit ! Allez mon amour… Donne la moi !
Dawson, souriant : Non ! Je te la pose sur la table du salon ! (à quelques mètres du canapé).
Jen : Et qu’est-ce qui te fais croire que je ne vais pas aller la chercher ?
Dawson, qui s’en va en direction du jardin, préparer la fête, hilare : Parce qu’avec le ventre que tu as, tu ne pourras pas te relever du canapé toute seule ma petite baleine d’amour !
Jen, essayant de se relever et n’y arrivant effectivement pas, furieuse : Dawson Leery ! Reviens ici tout de suite ! Dawson !!!

Au même moment, à quelques centaines kilomètres de là, dans l’avion.
Joey : Audrey, c’est sympa d’avoir décalé ton vol pour prendre le même avion que moi… Mais tu crois que c’était la peine de faire tout ce cinéma ?
Audrey : Bien sur que c’était la peine ! En quoi ça pouvait bien déranger ce type d’échanger sa place avec la mienne pour que je puisse être à côté de toi ?
Joey, lui chuchotant à l’oreille, gênée : Audrey, tu t’es assise sur ses genoux pour le faire partir !
Audrey : Et bien j’ai eu raison puisqu’il est parti !
Joey : Oui, en te traitant de psychopathe !
Audrey se mît soudain à rire.
Joey : Qu’est-ce qui te fait rire ?
Audrey : Il paraît qu’un con sommeille en chacun d’entre nous, et que chaque matin, y a un con qui se réveille. En montrant du doigt le monsieur qui a laissé sa place à Audrey. Je crois que c’était son tour aujourd’hui !
Joey la regarda en souriant. Sacré Audrey ! Elle pensa que cet homme qui lui avait laissé sa place devait avoir pris peur de cette énergumène qu’est sa meilleure amie. Elle observait Audrey : minijupe écossaise, collant en résille déchiré, bustier très sexy en dentelle noire, des bottines en cuir non lacées, des piercing un peu partout sur le visage (au nez, sur les oreilles, sur la langue)… Audrey avait toujours eu un style bien particulier, mais depuis qu’elle avait intégré le groupe de rock des Pumkies, c’était le summum !
Audrey : Au fait, pourquoi Christopher n’est pas venu ?
Le visage de Joey se referma tout à coup.
Joey : Il avait du travail…
Audrey : Qu’est-ce qui se passe Joey ? Tu as l’air tellement triste tout à coup.
Joey : Non, laisse tomber ! Je ne suis vraiment pas à plaindre, je suis marié à un homme que j’aime et qui m’aime, j’ai des amis géniaux, je vais être marraine d’ici peu, j’ai un boulot que j’adore… Que demander de plus ?
Audrey : Je sais pas moi… Le petit truc qui fait que ton cœur bat la chamade, qui te donne envie de croquer la vie à pleines dents, d’exploser de joie, et pas ce sourire triste qui ne décroche pas de ton visage depuis qu’on est parties…
Joey, les larmes aux yeux : tu ne comprends pas… Je suis heureuse !
Audrey : Eh bien… Si c’est ça le bonheur, je ne veux surtout pas te voir dans tes jours sombres !
Joey : C’est juste que… je… Joey n’arrive pas à trouver les mots. En ce moment, il n’y a que son travail qui compte. Nous nous voyons à peine, et quand nous nous parlons, c’est le plus souvent pour nous disputer. J’ai l’impression… Elle s’arrête de parler, gênée.
Audrey : Tu as l’impression de quoi ?
Joey, discrètement, à l’oreille d’Audrey : J’ai l’impression qu’il ne me désire plus. Parfois je me demande s’il n’y a pas une autre femme…
Audrey : T’es folle ou quoi ? La dernière fois que je vous ai vus tous les deux, il t’aurait mangé toute crue sur la table du salon si je n’avais pas été là !
Joey, faisant les gros yeux à Audrey : Chut ! Je n’ai pas particulièrement envie que tout l’avion soit au courant de mes problèmes de couple ! Et pour te répondre, la dernière fois que tu nous as vus, c’était il y trois mois ! Depuis que son livre est sorti, il y a deux mois, il a changé…
Audrey : Il a pris la grosse tête, quoi !
Joey : Non… Il est distant. Mais cessons de parler de moi, ça me déprime ! Et toi, comment ça va ? C’est pour quand la prochaine tournée ?
Joey et Audrey commencèrent à discuter de la vie d’Audrey, de ses tournées avec les Pumkies, de tout et de rien… Mais Joey gardait son petit air triste dans le regard, et une partie de son cœur était resté à Boston.

A Capeside, Jen commençait à s’impatienter. Elle voyait Dawson s’affairer dans le jardin, préparant la table, les chaises, et cela l’agaçait de ne pas pouvoir l’aider. Elle réussit à attraper le téléphone qui se trouvait près du canapé, et composa un numéro.
Voix : Restaurant La Sirène, à votre service.
Jen : Bonjour, j’ai commandé le plus sexy de tous les restaurateurs pour cet après midi, je voudrais savoir à quelle heure il vient, et s’il a préparé de bons petits plats ?
Voix : Laissez moi regarder le carnet de réservation… Mme Leery, c’est ça ?
Jen : Oui, oui ! C’est bien ça ! Alors ?
Voix : Alors je t’ai préparé le plus orgasmique des repas ! Quant au restaurateur sexy… Il faudra te contenter de moi !
Jen : Parfait, j’en bave d’avance !
Voix : Rires. Comment tu te sens aujourd’hui ?
Jen : Ca va, merci Pacey. Ca ira mieux quand les deux petits monstres auront montré le bout de leur nez !
Pacey : Patience… Et comment va ton cher mari ?
Jen : Ah ! Tu fais bien de parler de lui ! Tu ne devineras jamais ce qu’il a osé faire !
Pacey sourit. Il comprît que Jen allait commencer un long monologue, alors il déposa le combiné, mît le haut parleur, et continua de préparer le buffet pour la réception.
Jen, quelques minutes plus tard : Alors, qu’est-ce que tu en penses ? Il est odieux, non ? … Pacey ? Pacey, tu es toujours là ?
Pacey accourut vers le téléphone : Oui, oui ! Je suis là !
Jen, furieuse : tu ne m’écoutais pas !?!
Pacey : Euh… Si si ! Je… Je préparais les derniers plats pour cet après midi… Mais je t’écoute !
Jen : Alors, vas-y répète !
Pacey : Hum… Dawson est odieux !
Jen : J’en étais sure ! Tu n’as rien à écouter ! Pourquoi ai-je l’impression de n’être qu’une boîte à bébés en ce moment !
Pacey éclate de rire, tout en continuant de préparer les plateaux de nourriture : Jen, tu ne crois pas que tu en fais un peu trop ! C’est juste que… Si tu veux que tout soit prêt, il faut que je me dépêche ! Si tout va bien, j’arrive d’ici une demi-heure… si tu me laisses finir !
Jen soupire : Excuse moi Pacey. Je m’ennuie, c’est tout. J’ai l’impression de ne servir à rien en ce moment.
Pacey : Jen, tu vas mettre au monde deux bébés ! C’est les moments les plus merveilleux de ta vie ! Alors profites-en, et arrête de bougonner, t’es pas jolie quand tu bougonnes !
Jen : De toute façon, je suis pas jolie tout court. Je ressemble à un hippopotame !
Pacey : Eh bien tu es le plus bel hippopotame qu’il m’ait été donné de voir !
Jen : Pfff… On dirait Dawson ! Vous n’êtes pas meilleurs amis pour rien tous les deux ! Bon, je te laisse tranquille.
Pacey : A tout de suite, Jen !
Jen : Pacey ?
Pacey, qui allait raccrocher : Oui Jen ?
Jen : T’oublies pas la tarte aux fraises, hein ? J’en rêve depuis une semaine !
Pacey sourit : Ne te fais pas de souci, elle n’attend plus qu’à se faire croquer !
Pacey raccrocha en souriant. Jen était infernale depuis sa grossesse. S’il y avait encore un doute sur la théorie selon laquelle les femmes enceintes changeaient d’humeur toutes les dix secondes et avaient des envies plus bizarres les unes que les autres, Jen était la preuve vivante que cette théorie était bien fondée ! Pacey était toujours le nez dans ses plats, lorsque quelqu’un entra dans le restaurant.
Doug : Je peux savoir ce qui te fais sourire comme ça ?
Pacey s’approche de son frère et le serre dans ses bras : Douggy ! Ca fait plaisir de te voir ! Comment tu vas ? Tu n’es pas avec Jack ?
Doug : Il gare la voiture. Je suis venu te donner un petit coup de main. Il paraît que tu as préparé un festin !
Pacey commence à rire : Ne me dis pas qu’elle vous a aussi appelé !
Doug : Trois fois depuis ce matin ! Mais je la comprends, elle ne peut plus bouger, elle s’ennuie !
Jack entre dans le restaurant en boitant, et étreint Pacey : Hey ! Salut vieux ! Ca fait un bail ! Comment va mon beau frère ?
Pacey : Ca va ! Qu’est-ce qui t’es arrivé, tu boîtes ?
Doug, hilare : Il s’est pris un coup de boule !
Pacey regarda Jack intrigué, ne sachant quoi penser.
Jack : Je ne veux pas savoir à quoi tu penses en ce moment mais sache que je me suis fais tomber une boule de bowling sur le pied, même si Doug se plaît à faire de mauvais jeux de mots !

Pendant ce temps, l’avion de Joey et Audrey atterrit à l’aéroport de Boston. Joey loua une voiture, et les deux amies se mirent en route pour Capeside. Près d’une heure plus tard, elles arrivèrent devant chez Dawson. Lorsque Joey sortit de la voiture, elle resta immobile à observer cette maison qu’elle connaissait si bien. Elle n’était pas revenue à Capeside depuis plus de cinq ans, mais rien n’avait changé. Cette maison respirait toujours le bonheur, la sérénité. Il y avait toujours cette odeur. L’air pur de la campagne. Les larmes commençaient à monter aux yeux de Joey. Audrey s’en aperçut et pris son amie dans ses bras.
Audrey : Ca fait bizarre de revenir ici, après toutes ces années…
Joey : Oui… A chaque fois, c’est la même sensation. La sensation d’être partie depuis trop longtemps, la sensation d’être attirée irrémédiablement par cette ville. C’est drôle… Pendant toute mon adolescence, j’ai cherché à fuir de cette ville. Je voulais trouver quelque chose de plus fort, de plus exceptionnel, mais je me rends compte que c’est ici où j’ai vécu les meilleures années de ma vie. Là où j’ai été la plus heureuse.
Audrey : Bon, Potter. Tu vas me faire pleurer si tu continues comme ça, alors maintenant, que dirais-tu d’entrer dans cette vaste demeure et de rejoindre nos amis ?
Joey qui a retrouvé le sourire : Tu as raison ! Après tout, on est là pour célébrer des naissances, pas pour ruminer nos regrets ! En route !

Joey attrapa Audrey par le bras, et toutes deux se dirigèrent vers la porte d’entrée. Bien que Joey fit mine d’être décontractée, son cœur se serrait à chaque pas qui la rapprochait de la maison. Arrivée devant le pas de la porte, elles n’eurent pas le temps de frapper que la porte s’ouvrît, faisant apparaître la future maman, rayonnante, avec un ventre tout simplement impressionnant.
Jen, essayant de les prendre difficilement dans ses bras : Vous êtes enfin là ! Je suis trop contente de vous voir ! Vous m’avez tellement manqué !
Joey : Tu es resplendissante Jen ! La grossesse te réussit !
Audrey : Tu es sure qu’il n’y en a que deux là dedans ? Ton ventre est tellement… Enorme !
Joey regarda Audrey avec un air réprobateur : Audrey, on ne dit pas ça à une femme enceinte ! Tu vas la vexer !
Jen : Ne t’en fais pas Joey, je te rappelle que je suis en compagnie de Dawson et Pacey presque toute la journée, alors question remarques, je suis servie !
A l’entente du prénom de Pacey, Joey tiqua. Jen et Audrey le remarquèrent, mais firent comme si elles ne s’en étaient pas aperçu.
Jen : Bon, vous n’allez pas passer toute la journée sur le pallier, entrez ! Et puis j’en connais un qui sera ravi de voir quelqu’un d’autre qua sa ronchonneuse de femme !

Lorsque Dawson vit arriver Joey au loin, il se précipita et souleva la jeune fille dans ses bras.
Dawson : Qu’est-ce que ça fait du bien de vous voir !
Audrey, faussement vexée, qui toussota pour se faire remarquer : Hé ho ! Je sais bien que je ne fait partie du casting de l’épisode pilote de la vie de Dawson Leery et compagnie, mais je peux avoir un câlin moi aussi ?!?
Dawson posa Joey et se retourna vers Audrey en lui souriant : Excuse moi Audrey. Il la serre dans ses bras. Comment vas ma rockeuse préférée ?
Audrey : Ca va, merci ! Et le futur papa, pas trop stressé ?
Jen : Vous connaissez Dawson ! Dès que je bouge le moindre petit doigt, il est derrière moi pour me faire asseoir !
Joey, faisant les gros yeux à Jen : Et il a bien raison ! D’ailleurs tu n’as rien à faire debout, il faut que tu te reposes !
Jen leva les yeux au ciel : Vous n’êtes pas amis pour rien tous les deux ! Bon, allons nous asseoir au jardin alors…

Quelques minutes plus tard, la sonnette de la porte retentit. Jen, malgré les protestations de Dawson, voulut aller ouvrir la porte elle-même. C’était sa fête, après tout ! Avait-elle rétorqué à son mari.
Lorsqu’elle ouvrît la porte, elle se retrouva face à une énorme peluche en forme de chimpanzé. L’homme qui se cachait derrière se mit à remuer les pattes de la peluche, en s’adressant à elle avec une grosse voix :
Voix : Bonjour Madame la baleine ! Je cherche Jen, une blonde pulpeuse qui est censée habiter ici !
Jen : Pacey, si c’est toi, sache que ce n’est pas drôle de se moquer de…
Jack baissa la peluche qui le cachait et se montra à Jen.
Jack : Salut ma belle !
Jen hurla de joie : Jack ! Oh la la ! Ce que je suis contente de te voir ! Tu es tout seul ?
Jack : Non, regarde. Il désigne la voiture garée un peu plus loin où Doug et Pacey décharge les plats pour le buffet. Je suis venu avec les deux frères Witter !
Jen, qui s’adresse aux trois garçons : Entrez vite ! Tout le monde est au jardin !

Pacey et Doug, les bras chargés, se dirigèrent vers la cuisine pour déposer tous les plats.
Doug : Ca va aller petit frère ?
Pacey : Oui, ça va, ce n’est pas si lourd que ça !
Doug : Je ne parlais pas des plats et tu le sais très bien ! Tu vas tenir le choc face à elle ?
Pacey : Je n’ai pas le choix de toute façon.
Doug qui retient Pacey alors que celui-ci s’éloignait : Hey ! Attends. Je ne te le dis pas assez souvent Pacey, mais je suis fier de toi. Tu es fort, petit frère. Tu as su faire face, et je ne sais pas si j’aurais su en faire autant à ta place !
Pacey, les larmes aux yeux devant ce discours si inhabituel de son frère, s’approcha de lui, et le serra dans ses bras : Je t’aime Doug. Je suis content qu’au moins un des Witter ait trouvé le bonheur. Tu le mérites, tout comme Jack mérite quelqu’un d’aussi exceptionnel que toi.
Les larmes coulaient sur les joues des deux frères. Ils savaient qu’ils étaient en train de vivre un de ces moments qui resterait gravé dans leur mémoire. Après tous les malheurs qu’ils avaient traversés tous deux, toutes les disputes, les incompréhensions entre ces deux frères tellement différents, ils se retrouvaient enfin, plus liés que jamais.
Doug : On vit un moment exceptionnel, là ?
Pacey : Je crois, oui !
Puis ils éclatèrent de rire en se serrant à nouveau dans les bras l’un de l’autre.
Doug : On y va avant de se faire attraper par la maîtresse de maison ?
Pacey : On, ne t’en fais pas ! Elle a eu sa dose de bonbons aujourd’hui, on devrait être tranquille côté crises de nerfs ! Le sucre, il n’y a que ça qui la calme !

Ils rirent de bon cœur et se dirigèrent côté jardin. Lorsqu’ils s’approchèrent du groupe, Pacey ne vît qu’elle. Elle était rayonnante. Joey avait remarqué le trouble de Pacey, et en fût gênée. Elle l’évitait du regard, mais ressentait un pincement au cœur. Il fît le tour pour dire bonjour, et tout le monde retint silencieusement son souffle lorsque Pacey se trouva devant Joey.
Pacey, ému et gêné : Bonjour Joey.
Joey eut un sourire gêné mais sincère : Contente de te revoir Pacey.
Elle le serra dans ses bras furtivement. Il en profita pour humer son odeur. Toujours la même. Cette odeur qui le faisait chavirer. Depuis la première fois qu’il l’avait serrée dans ses bras.
Jen : Bon, maintenant que tout le monde est là, on va enfin pouvoir commencer ! Alors voilà le programme : Pacey nous a préparé de bons petits plats, donc buffet à volonté toute la journée, sinon, je propose des discussions layette, prénom et tout le tralala !
Pacey regarda Dawson d’un air implorant. Jen était bien capable de forcer les garçons à assister aux discussions couches culottes. Dawson lui fit un clin d’œil et se leva.
Dawson : Ma chérie, je propose de vous laisser discuter entre femmes, vous serez plus à l’aise. On va discuter entre hommes à la cuisine, en faisant une petite partie de poker. C’est d’accord ?
Jen : Mouaih… je savais bien que vous alliez vous défiler ! Eh bien allez y, puisque c’est ça, je pourrais dire du mal de vous !
Dawson embrassa sa femme sur le front.
Dawson, à Joey et Audrey : Si elle devient agressive, donnez lui des sucreries, ça la calme !
Joey et Audrey rirent, Jen regardant Dawson avec des gros yeux.
Jen : Sauve toi vite avant que mon agressivité reprenne le dessus !

Lorsque Dawson fut parti.
Joey : Votre bonheur fait plaisir à voir. Cette maison respire la joie et l’amour.
Jen : Merci Joey. J’ai l’impression d’avoir enfin trouvé le bonheur. C’est marrant, je l’ai effleuré il y a de nombreuses années, lorsque je suis arrivée à Capeside et que j’ai rencontré Dawson, puis vous connaissez la suite. Et nous revoilà des années plus tard, ici, à Capeside, à nouveau ensemble. La boucle est bouclée ! Jen se lève en direction du buffet pour goûter à la tarte aux fraises que Pacey lui avait tout spécialement confectionnée. Lorsqu’elle se leva, un mal de ventre la saisit. Ouille !
Audrey : Ca va Jen ?
Jen : Ca va, ca va… J’ai un peu mal au ventre depuis le début de la journée, mais rien de grave. J’ai avalé trop de bonbons, c’est une petite indigestion, voilà tout !
Joey, qui pointe du doigt la flaque qui commence à se répandre sous les pieds de Jen, affolée : Jen, ce n’est pas une indigestion, mais des contractions ! Tu perds les eaux !


Troisième partie : La naissance.

Jack, Doug, Pacey et Dawson étaient tranquillement en train de jouer au poker dans la cuisine lorsqu’ils virent arriver Audrey, complètement paniquée.
Jack : Qu’est-ce qui se passe, Audrey, t’as vu un fantôme ?
Audrey : Non, mais c’est tout aussi angoissant ! Dawson, tu as cinq minutes là ?
Dawson : Euh… Oui, pourquoi ?
Audrey : Je crois que tu vas être papa d’ici très peu de temps !
Dawson trébucha de sa chaise et s’écria : Morbleu !!!!
Il se releva et accouru dans le jardin, suivi de près par tous les autres.
Dawson s’accroupit près de sa femme, assise sur un fauteuil, près de Joey qui lui tenait la main : Surtout, ne panique pas ma chérie, tout va très bien se passer !
Jen : Mais à par toi, qui panique ici ? Arrêtez de vous affoler, je vous dit que tout va bien !
Voyant que Dawson paniquait, Joey prît les choses en main.
Joey : Audrey, va préparer les affaires de Jen pour l’hôpital. Dawson, essaie de te calmer et vas chercher ta voiture. Amène là jusqu’ici, qu’on puisse installer Jen confortablement. Jack, téléphone à l’hôpital et dis leur qu’on leur amène d’ici vingt minutes une femme sur le point d’accoucher de jumeaux. Jen, ça va aller ?
Jen : La douleur s’intensifie. Je crois que je vais accoucher.
Joey : C’est ce qu’on essaie de te faire rentrer dans le crâne depuis dix minutes !
Jen : Vous venez avec nous, hein ?
Pacey : Jen, tu crois que c’est raisonnable qu’on arrive à sept plus deux bébés, à l’hôpital ?
Jen : Pacey, je vais faire sortir de mon ventre l’équivalent de deux ballons de basket ball, alors ne viens pas me parler de ce qui est raisonnable ou pas ! Vous venez, c’est tout !
Doug, à mi-voix, à Pacey : Je crois qu’il lui faut encore une dose de sucreries pour la calmer !
Jen : Je suis enceinte mais pas sourde Douglas Witter !

Dawson arriva avec sa voiture. Accompagné de Joey et Pacey, ils installèrent délicatement Jen sur la banquette arrière. Joey s’installa à ses côtés, et Pacey s’installa devant, aux côtés de Dawson, lorsque Doug arriva en courant avant que Dawson ne démarre.
Doug : Dawson, j’ai une idée pour qu’on arrive le plus vite possible. Ma voiture de service est devant chez toi, je vais mettre la sirène. Tu me suis ?
Dawson : OK. Merci Douggy !
Doug : Audrey, Jack, vous montez avec moi ?
Audrey : Je vais monter dans une vraie voiture de police ? Avec un vrai policier ? Mmmm… Trop cool ! Un fantasme qui se réalise…
Jack, en montant dans la voiture : Un policier 100 % gay je te rappelle !
Audrey : Oh ça va ! Je le sais !

Moins d’un quart d’heure plus tard, le groupe arriva à l’hôpital. Jen fût prise en charge immédiatement par le Docteur Douglas, qui s’était chargé d’elle depuis qu’elle était revenue à Capeside.
Dr Douglas : Bonjour Jen, alors le grand jour est arrivé ?
Jen attrapa le docteur par la manche de sa blouse blanche : Donnez moi vite des calmants Docteur, ou je sens que je vais faire un malheur !
Dr Douglas : Calmez vous, je dois vous examinez avant, et après je vous administrerais de quoi atténuer votre souffrance ! Depuis quand avez-vous des contractions ?
Jen : Ce matin. Je croyais avoir une indigestion à cause des bonbons, mais les crises se rapprochent de plus en plus, et j’ai perdu les eaux il y a une vingtaine de minutes !
Dr Douglas auscultant Jen, que l’on avait installé dans une chambre : Le travail a commencé. Je vais demander à la sage femme de vous faire une péridurale, et après il va falloir qu’on attaque les choses sérieuses ! Vous êtes prête ?
Jen : J’ai le choix ?
Dr Douglas : Non, j’ai l’impression que les deux bambins sont prêts à sortir !
Jen : Eh bien allons-y alors !

Le docteur sortit de la pièce, laissant la place à Dawson.
Dawson approcha de sa femme, lui attrapa la main, et caressa de son autre main son front moite : Ca va ma chérie ? Tu ne souffres pas trop ?
Jen : J’ai mal, Dawson. Je ne sais pas si j’y arriverai.
Dawson se rapprocha encore plus près de sa femme : Jen, tu es la plus merveilleuse des femmes et tu seras la plus merveilleuse des mères ! Alors calme toi, respire et tu verras que tout ira bien. D’ici quelques heures, notre famille comptera deux membres de plus.
Jen sourit : Quelques heures ? Il y a tromperie sur la marchandise ! On ne m’a pas dit que je souffrirais autant, ni que ça durerait des heures ! Dawson Leery, je te préviens, tu ne me toucheras plus jamais !
Dawson : Tu as encore la force de plaisanter, c’est que tout va bien ! Je vais rester à tes côtés ma puce. Sois forte !

Pendant ce temps, dans la salle d’attente. Alors que Jack et Doug discutaient, Audrey téléphonait à son producteur. Joey était un peu plus loin, à l’écart, tentant de joindre sans résultat Christopher. Elle décida de prendre un café, lorsqu’elle vit Pacey s’approcher d’elle.
Pacey : Salut.
Joey, gênée : Salut. Je t’offre un café ? Enfin, si on peut appeler ça du café !
Pacey : Oui, merci.
Joey : Long, sans sucre, c’est ça ?
Pacey sourit : Tu t’en souviens ?
Joey : Oui, je sais que tu le prends toujours comme ça.
Un silence pesant s’installa entre eux. C’est Pacey qui interrompît ce silence le premier.
Pacey : Je suis désolé Joey.
Joey : Pourquoi ?
Pacey : Pour tant de choses… Mais principalement de n’être pas venu à ton mariage, et surtout de t’avoir envoyé cette lettre.
Joey : Ce n’est pas grave, Pacey, j’ai compris.
Pacey : Si, c’est grave. Je n’avais pas le droit de t’écrire tout cela, et encore moins le droit de te l’envoyer. J’ai agi sur un coup de tête, sous l’emprise du malheur, de la colère… Et aujourd’hui je le regrette, car cela a installé un malaise entre nous.
Joey : La colère ?
Pacey : Laisse tomber, tu n’as pas envie d’entendre ça.
Joey : Mais si ! Parle moi ! Ca ne pourra que mieux briser ce malaise entre nous.
Pacey : Très bien… La colère contre moi-même. De t’avoir laissé partir, de ne pas m’être battu plus que je ne l’ai fait pour toi. La colère d’avoir abandonné la seule chose qui faisait tenir ma vie debout, qui lui donnait un sens.
Joey ne dit mot, et regardait sa tasse de café pour ne pas avoir à affronter le regard de Pacey.
Pacey : Joey, je n’attends plus rien de toi, ne t’inquiètes pas. J’ai tourné la page. Tu es mariée, je le respecte et je suis ravi que tu ais trouvé un homme qui te rendes heureuse. Alors maintenant, tout ce que je souhaite, c’est qu’on redevienne amis.
Joey : Pacey, tu as une place spéciale dans mon cœur et tu le sais. Quoiqu’il se passe dans nos vies, cette place t’est réservée et personne ne te remplacera. Elle a les larmes aux yeux et du mal à articuler. Ton amitié me manque…
Pacey s’approcha de Joey et la serra fort dans ses bras. Il l’embrassa sur le front très tendrement.
Pacey : Je serai toujours là pour toi Joey. Jour et nuit, tu peux compter sur moi, même à l’autre bout de la Terre.

Audrey, qui cherchait Joey, la vit au loin, enlacée avec Pacey, et sourit en voyant ce tableau tellement tendre. Joey n’allait pas très bien en ce moment, et Pacey savait toujours trouver les mots pour la réconforter. Cela lui faisait plaisir de voir que ces deux là avaient réussi à retrouver leur amitié perdue.

Dans la chambre de Jen, le travail avait commencé. Dawson se tenait près de sa femme, lui tenant fermement la main. Il se sentait impuissant. Elle souffrait beaucoup, malgré les calmants qu’on lui avait prescrits. Jen était une femme forte, et Dawson ne l’avait jamais vu autant souffrir. Les larmes de douleur coulaient sur son visage en sueur. Dawson observait le médecin et les infirmières. Il voyait qu’ils semblaient inquiets, et cela l’angoissa encore plus.
Dr Douglas à l’infirmière : Le bébé n’est pas placé correctement. Appelez le bloc, dites leur qu’on arrive.
Jen : Qu’est-ce qui se passe ? Il y a un problème avec les bébés ?
Dr Douglas : Ne paniquez pas. C’est seulement que le premier bébé est mal positionné dans votre ventre, cela risque de poser des problèmes lorsqu’il sortira, alors on va vous emmener au bloc pour pratiquer une césarienne. Ne vous faites pas de souci, tout va bien se passer.
Dawson : Une césarienne ?
Dr Douglas : Oui, c’est plus sûr pour les bébés et la mère. Il prend Dawson à part. Mr Leery, votre femme a perdu beaucoup de sang, elle s’affaiblit de plus en plus et on ne peut pas risquer qu’elle en perde encore plus. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.
Dawson : Est-ce que je peux l’accompagner ?
Dr Douglas : Je suis désolé. Le bloc opératoire n’est autorisé qu’aux patients et au personnel médical.
L’infirmière actionna les roulettes du lit et commença à emmener Jen vers l’ascenseur qui menait au bloc.
Jen, en pleurs : Dawson, ne me laisse pas, j’ai peur ! Reste près de moi !
Dawson, les larmes aux yeux, mais tentant de rester fort devant Jen : Je n’ai pas le droit de descendre avec toi ma chérie. Il attend avec elle l’ascenseur et lui caresse la main. Les portes de l’ascenseur s’ouvrent. Il lui lâche peu à peu la main à mesure que l’infirmière pousse le lit dans l’ascenseur. Je t’aime mon amour. Tout va bien se passer, tu verras.

Dawson regarda les portes de l’ascenseur se refermer devant lui, le laissant seul face à sa détresse. Lorsqu’il arriva dans la salle d’attente, les larmes aux yeux, tout le monde accourut vers lui.
Joey : Qu’est-ce qu’il se passe, Dawson, il y a un problème ?
Dawson : Ils ont emmené Jen au bloc opératoire. Ils vont devoir lui faire une césarienne, le premier bébé n’est pas positionné correctement dans son ventre et cela pourrait poser problème pour l’accouchement.
Jack : Tout va bien se passer, tu verras. Jen est la femme la plus forte que je connaisse.
Dawson : Je le sais, mais je ne l’avais jamais vu souffrir autant auparavant. Elle avait l’air d’avoir tellement mal…
Joey : Ne t’inquiètes pas Dawson, c’est la plus douloureuse et la plus belle des souffrances à la fois. Elle ne s’en souviendra plus lorsqu’elle pourra tenir ses deux bébés dans ses bras.
Dawson : J’espère que tu as raison.
Audrey : Dawson, je ne suis peut-être pas la plus calée ni la plus intelligente de nous tous, mais je suis sure de deux choses : Jen est la fille la plus courageuse qu’il existe sur Terre.
Pacey : Et quelle est la deuxième chose dont tu sois sure ?
Audrey : Que Joey as toujours raison. Mais ça, tout le monde le sait !
Audrey avait réussi à détendre l’atmosphère. Même Dawson avait esquissé un léger sourire.
Audrey : Bon, si j’ai bien compris, il n’y a plus rien d’autre à faire qu’attendre…
Dawson : J’en ai bien peur.
Doug : Au fait, vous avez décidé des prénoms que vous allez donnez à vos enfants ?
Dawson : On ne s’est pas encore mis d’accord. De toute façon, nous ne savons pas si ce sont des filles ou des garçons !
Audrey : Et vous n’avez même pas des idées de prénom ?
Dawson : Quelques unes... Mais pour l’instant, rien n’est décidé.
Audrey soupira. Elle était pire qu’une pile électrique, et ne supportait pas d’attendre sans rien faire, sachant que son amie était en train de souffrir, seule. Elle regarda les quelques revues qui étaient posées près des fauteuils. Elle attrapa un magazine. « People », un magazine poubelle, selon Joey, qui se plaisait à raconter tout et n’importe quoi sur les célébrités du moment. Audrey commença à le feuilleter.
Audrey : Dawson, il faut absolument que vous appeliez vos enfants avec des noms de stars ! C’est la grande mode à Hollywood !
Joey : Audrey, ne me dis pas que tu lis ce torchon ! C’est bourré d’âneries !
Audrey : Qu’est-ce que tu peux être rabat-joie Potter ! Je dirais plutôt que c’est… de la culture populaire !
Joey soupira en souriant. Audrey était désespérante parfois !
Audrey : Tiens ! Qu’est-ce que tu penses de Scott ! Avec un prénom comme ça, ton fils fera tomber les filles !
Pacey : Scott comme Ian Scott ? Le chanteur de Country ?
Audrey : Pacey, tu es complètement dépassé mon pauvre ! Scott comme les frères Scott ! Je ne sais pas lequel est le plus beau… Lucas le blond ou Nathan le brun… Elle continue de feuilleter le magazine. Soudain, elle se fixe sur un article. Dawson, ils parlent de toi !!!
Dawson : Quoi ?
Tout le monde se regarda, et se précipita vers Audrey pour voir le magazine.
Audrey, moqueuse : Ah ! Tout à coup, mon magazine n’est plus aussi débile que ça, hein ?
Joey : Allez, arrête ton cirque ! Montre nous !
Audrey, qui lit l’encadré sur Dawson : « Dawson Leery, le petit génie de la caméra. Après l’ascension fulgurante de sa série « The Creek » qui rassemble tous les soirs de la semaine des millions de téléspectateurs, le petit protégé de Steven Spielberg est en passe de réaliser son premier film, en collaboration avec son mentor. Le tournage débutera dans quelques mois. Rappelons qu’il sera d’ici peu l’heureux papa de jumeaux. Nous lui adressons toutes nos félicitations et espérons avoir de ses nouvelles très prochainement ! ». Alors, vous voyez qu’il est cool ce magazine !
Dawson : J’aimerais bien savoir comment ils sont au courant de tout ça !
Joey : C’est impressionnant. Tu es une véritable star !
Audrey : Ah ! Décidemment ! Voilà un article qui parle de… Lorsqu’elle vit le titre, elle s’arrêta de parler et ferma le bouquin, puis le cacha dans son sac.
Joey : Tu as perdu ta langue ? Qu’est ce qui se passe ?
Audrey, gênée : Non, laisse tomber, ce n’était pas intéressant.
Joey : Je suis sure que si ! Montre !
Audrey : Non, tu avais raison, il est complètement nul ce bouquin.
Joey fronça les sourcils, trouvant qu’Audrey se comportait bizarrement. Elle allait taquiner son amie, lorsque le médecin entra dans la pièce.
Dr Douglas, souriant : Mr Leery, si vous voulez bien me suivre… trois personnes vous attendent avec impatience !
Dawson : Oh mon Dieu ! Ca y est ! Ils sont nés !?! Je suis papa ?
Dr Douglas : J’en ai bien l’impression ! Tout le monde se porte à merveille !
Tout le monde sauta de joie. Dawson accourût dans la chambre où l’on venait de remonter Jen, et ses deux bébés. Lorsqu’il entra dans la pièce, Jen tenait deux bébés dans ses bras, aidée par l’infirmière, car elle était très faible. Dawson pleurait.
Jen : Bonjour papa ! Je te présente notre fils et notre fille !
Dawson : Un garçon et une fille ! Oh… Ils sont tellement beaux, vous êtes tellement beaux ! Jen, je suis tellement heureux ! Et toi, tu te sens comment ?
Jen : Je suis très fatiguée, mais je crois que ce n’est rien à côté du bonheur que je ressens. Approche toi, et prend les dans tes bras.
Dawson s’assît aux côtés de Jen, sur le lit, et, après l’avoir embrassé tendrement, il prît, avec l’aide de l’infirmière, ses deux enfants dans ses bras.
Dawson : Hey, bonjour tous les deux. Je suis Dawson, votre papa. On attendait votre arrivée depuis longtemps avec votre maman. Je vous souhaite la bienvenue dans la famille Leery. Nous allons être heureux tous les quatre. Je vous le promets.
Jen : Il y a tout de même un petit souci…
Dawson, inquiet : Quoi ? Qu’est-ce qui arrive ?
Jen : On ne va pas les appeler n°1 et n°2… Il va falloir se décider pour les prénoms !
Dawson sourit.

Quelques minutes plus tard, quelqu’un frappa à la porte, qui s’ouvrît doucement, pour laisser apparaître la tête d’Audrey.
Audrey : On peut entrer ?
Jen : Bien sur ! Entrez.
Dawson : Je vous présente nos enfants : Eliot et Emily.
Joey, les larmes aux yeux : Mon Dieu… Ils sont tellement beaux… et si petits ! Félicitations à tous les deux. Elle regarde Dawson en souriant : tu n’as pas pu t’en empêcher, hein Dawson ?
Jen, comprenant de quoi Joey parlait : C’était ça ou Peter Pan !
Pacey : Heureusement que son film préféré soit E.T. et non pas Star Wars ! Tu imagines, vous auriez appelé vos enfants Princesse Leïa et Dark Vador !
Jen : Très drôle Pacey ! Fais attention, car maintenant que je ne ressemble plus à une baleine, je vais pouvoir te botter les fesses !
Pacey : Je serais toi, je serai gentille avec moi, car je t’ai apporté une surprise !
Il lui tend une petite boîte en carton, fermée par un ruban rose.
Jen : Il y a un piège ? Elle ouvre le paquet et se met à rire. Je vois que tu tiens tes promesses, merci Pacey, tu ne peux pas savoir depuis combien de temps j’y pense !
Elle sortit du paquet une énorme part de tarte aux fraises, celle que Pacey avait préparé pour le buffet, et qu’elle n’avait pas eu le temps de manger à cause des contractions qui avaient commencé. Elle croqua dans le gâteau, puis se tourna vers Dawson, la bouche pleine :
Jen : Je crois qu’il est temps de distribuer les rôles… Nous aurions dû faire cela tout à l’heure, mais ces deux là étaient pressés de rencontrer toute la bande !
Tous se regardèrent en se demandant de quoi Jen voulait leur parler.
Dawson, en montrant Eliot à Joey : Joey et Pacey, je vous présente votre filleul. Approche Joey, prend le dans tes bras.
Joey et Pacey étaient très émus. Joey s’approcha de Dawson et prît Eliot dans ses bras. Pacey se tenait à côté de Joey.
Joey : Coucou toi. Je suis ta marraine Joey et voilà ton parrain Pacey. Tu ne pouvais pas tomber dans une meilleure famille, petit ange, tu vas être très heureux et tu seras entouré d’amour, tout comme ta sœur. Le bébé lui sourit. Oh ! Il me sourit ! Qu’il est beau. Ils sont beaux tous les deux !
Jen : C’est drôle… Il y a eu et il y a toujours Dawson et Joey, et maintenant il y a Emily et Eliot… J’espère que ces deux là s’entendront aussi bien que vous deux !
Audrey : Espérons seulement que ce sera moins compliqué ! Oups… Ca m’a échappé, désolée !
Dawson : Ce n’est pas grave Audrey. Approche, et prend ta filleule dans tes bras.
Audrey : Ma… Quoi ? Vous voulez dire que… Vous m’avez choisie comme marraine pour Emily ?
Jen : Oui, avec Jack.
Jack : Merci à tous les deux, c’est un réel honneur !
Audrey, qui a Emily dans les bras : Salut toi ! Tu vas voir, on va bien s’éclater toutes les deux et avec Tonton Jack !
Jack : Audrey, ne m’appelle plus jamais comme ça ! On dirait que j’ai cinquante ans !
Audrey : Tu préfères tata peut-être ?
Tout le monde se regarda, et lorsque Audrey comprît ce qu’elle venait de dire, elle pouffa de rire.
Audrey : Désolée Jack, le jeu de mot était involontaire !
Jack regarda Jen et Dawson, faussement sérieux : Je crois que vous avez fait votre première erreur de parents en confiant votre fille à cette rockeuse dégénérée !
Puis ils éclatèrent tous de rire.
Pacey : Je viens d’avoir une idée ! Et si on fêtait la naissance d’Emily et Eliot ce soir ? Je vous invite tous au restaurant !
Joey : Ca serait super, mais on ne va quand même pas faire la fête alors que Jen reste à l’hôpital !
Jen : Ne vous en faites pas pour moi, et amusez vous bien ! Je ne suis plus toute seule, nous sommes trois à rester ici !
Dawson : Quatre ! Je vais rester avec toi ce soir, je ne veux pas rater une seconde de ma nouvelle famille !
Jack : Bon, on va vous laisser en famille alors… Repose toi bien Jen.
Jen : Bonne soirée à tous. Buvez un verre à notre santé !
Audrey : Ne te fais pas de souci pour ça, c’est comme si c’était déjà fait !

Les cinq amis quittèrent ainsi l’hôpital pour prendre la direction de la maison de Dawson, afin de se préparer pour le repas du soir. Tous sauf Pacey qui se dirigea directement au restaurant afin de donner ses ordres en cuisine.
Audrey, qui s’affale sur le canapé du salon : Toutes ces émotions m’ont épuisées !
Joey : Va prendre un bon bain, ça te fera du bien, j’irai après, à condition que tu me laisse un peu d’eau chaude !
Audrey : Merci Joey, t’es la meilleure !

Audrey monta à l’étage et Joey attrapa la télécommande de la télévision. Elle zappa mais ne trouva aucun programme intéressant. Elle tourna la tête et son regard se posa sur le sac d’Audrey. Elle l’attrapa et prît le magazine qui était à l’intérieur. Elle commença à le feuilleter, tomba sur l’article de Dawson qu’elle prît plaisir à lire une seconde fois, puis continua à tourner les pages, lorsqu’elle resta bloquée devant un article. Les mots qu’elle parcourait petit à petit la pétrifièrent. « Christopher Walker et Jenny, le coup de foudre. » Les yeux de Joey commençaient à lui piquer. A côté du titre, la photo de Christopher embrassant cette fille dans un recoin d’un hall d’hôtel. Joey reconnaissait très bien cette Jenny. Cette fille était l’assistante de Christopher depuis trois mois. Elle l’avait déjà rencontré deux ou trois fois, à des soirées de Galas et des dîners, et elle lui avait fait mauvaise impression dès le départ. Trop mielleuse pour être sincère avait-elle pensé. Les larmes coulaient désormais sur les joues de Joey à mesure qu’elles parcouraient les lignes de l’article. « Un véritable coup de foudre… Elle aurait quitté son mari pour lui... » Elle referma le bouquin et le jeta à terre. Elle ne pouvait plus lire un mot de plus tant elle était écoeurée parce qu’elle venait de découvrir. Elle voulut se pincer, se dire que tout cela n’était qu’une mauvaise blague, mais trop d’indices coïncidaient. Les absences répétées, les disputes, les nombreux coups de fils de cette fille… Elle attrapa son téléphone et composa avec rage le numéro de portable de Christopher. Comme depuis le début de la journée, elle tomba encore une fois sur le répondeur.
Joey : Chris c’est moi. J’essaie de te joindre depuis ce matin sans succès. J’ai quelque chose d’important à te dire alors rappelle moi.
Puis elle raccrocha. La peine avait laissé la place à la colère et elle avait décidé de rentrer dans le jeu du mensonge dans lequel était apparemment entré son mari. Elle avait décidé de le tester, de voir jusqu’où il était prêt à aller.
Lorsque Audrey redescendit dans le salon, elle trouva Joey repliée sur elle-même, dans le canapé, les yeux rougis et le regard complètement hagard. Puis elle aperçut le magazine par terre, à côté du canapé.
Audrey : Joey, ça ne va pas ?
Joey : Tu le savais ? Tu l’as vu tout à l’heure, c’est pour ça que tu n’as pas voulu me montrer le magazine !
Audrey s’approche et s’assoit près de son amie : Ma puce… Tu l’as dit toi-même, ce magazine est un torchon, les trois quarts de ce qu’il raconte, c’est du n’importe quoi.
Joey : C’est marrant car moi je trouve que la photo fait assez vrai !
Audrey : Tu la connais cette fille ?
Joey : Oui, c’est son assistante ! Tu vois, je te l’avais dit dans l’avion, j’avais un pressentiment !
Audrey : Il doit certainement y avoir une explication, j’ai du mal à croire qu’il t’ai fait ça.
Joey : J’aimerai tellement être si optimiste que toi… Mais je n’y crois pas. Il y a trop de coïncidences.
Audrey : Des coïncidences ?
Joey : Ils travaillent en permanence ensemble… Il passe plus de temps avec elle qu’avec moi, il est presque normal qu’ils aient craqué l’un pour l’autre. Les larmes coulent à nouveau sur ses joues. Mais ça fait tellement mal.
Audrey la prend dans ses bras : Chut… Calme toi. Je pense qu’il faut que tu aies une conversation avec lui avant tout. Elle réfléchit. Je vais appeler les autres pour dire qu’on ne vient pas ce soir.
Joey : Hors de question ! Premièrement, nous allons fêter la naissance d’Eliot et Emily, et deuxièmement, tu dois me jurer que tu ne diras rien aux autres.
Audrey : Mais Joey…
Joey l’interrompt : Audrey, jure le !
Audrey : OK… Mais je persiste à dire que c’est une mauvaise idée.
Joey : Tout ce dont j’ai besoin, c’est de me retrouver avec mes amis, rire et ne plus penser à ce maudit article. Le réveil sera bien assez douloureux demain matin pour que je passe toute la soirée à ruminer ici, seule. Alors on y va et tu ne dis rien. C’est un service d’amie que je te demande.
Pour toute réponse, Audrey serra Joey très fort dans ses bras, et l’embrassa sur le front.

Près d’une heure plus tard, au restaurant de Pacey. Les invités arrivèrent les uns après les autres, Jack et Doug séjournant chez les parents Witter, qui avaient étrangement accepté très facilement l’homosexualité de leur fils Doug.
Le début de la soirée se passa dans la bonne humeur. Audrey gardait un œil sur Joey, qui jouait très bien la comédie, et faisait la fille qui allait très bien. Audrey remarqua qu’elle buvait beaucoup, et que si elle continuait à boire de la sorte, elle qui ne supportait pas l’alcool, elle serait saoule avant le dessert.
Audrey : Pacey, c’est vraiment excellent !
Pacey : Merci Audrey.
Joey : Le vin est pas mal non plus !
Jack en riant : Joey tu es une véritable pochtronne !
Audrey : Oui, et tu devrais calmer le jeu un peu avant de ne plus tenir debout !
Joey : Qu’est-ce que tu peux être rabat-joie ma pauvre Audrey !
Pacey : On baisse les armes les filles, je vais chercher la suite !
Joey sentait effectivement que l’alcool commençait à lui monter à la tête.
Joey : Excusez-moi, je vais prendre l’air cinq minutes.
Audrey : Tu veux que je t’accompagnes ?
Joey : Non, ça va aller, ne t’en fais pas. Je reviens tout de suite.

Lorsque Joey ouvrit la porte du restaurant, la brise vint lui caresser le visage. Elle ferma les yeux et inspira profondément. A Capeside, l’air avait une odeur selon elle. Une odeur de bien être, de pureté qui l’apaisait au plus au point. Elle se dirigea vers la mer, et s’appuya contre la barrière du ponton qui s’avançait au dessus de l’eau. Elle fixa le large, les larmes aux yeux. Elle repensa à Christopher, et à sa vie qui avait été bouleversée quelques heures auparavant à cause d’un stupide journal. Elle sortit son portable de la poche de son jean, et écouta sa messagerie, qui répétait « vous n’avez pas de message ». Elle n’entendit pas Jack arriver derrière elle.
Jack : Tu vas prendre froid, prends ma veste !
Joey, en sursautant : Tu m’as fait peur, beau brun ! Je te remercie pour la veste, mais je n’ai pas froid.
Jack : Je peux savoir ce qui se passe ?
Joey : Le vin m’est monté à la tête alors je prends l’air.
Jack : Arrête ton cinéma Joey, je te connais bien. Lorsque Joséphine Potter commence à picoler, c’est qu’elle est malheureuse. Ou qu’elle veut fuir quelque chose. Alors je reformule ma question : qu’est-ce que tu fuis Joey ?
Joey, les larmes aux yeux : Ma vie, enfin je crois.
Jack : Qu’est-ce qu’elle a de si effrayant ta vie, tu n’es pas heureuse ?
Joey : Je croyais l’être, avant d’arriver ici. Mais je n’en suis plus très sure…
Jack : Qu’est-ce qui se passe Joey ? Tu as l’air complètement bouleversée.
Joey, la voix tremblante, pleine de larmes : Je viens de découvrir que Chris me trompe.
Jack : Quoi ? Mais c’est insensé ! Il est fou de toi !
Joey : Et bien ce n’est pas ce qu’il dit à son assistante, de toute évidence !
Jack : Vous en avez parlé tous les deux ?
Joey : Il ne sait pas que je suis au courant. Je l’ai appris dans le magazine d’Audrey. Charmant, n’est-ce pas ?
Jack : Joey, je ne sais pas quoi te dire. C’est horrible ce qui t’arrive.
Il la serra dans ses bras. Puis, un silence s’installa entre eux. Ils s’accoudèrent contre la rambarde et fixèrent l’horizon.
Joey : Jack, tu as déjà eu la sensation d’avoir fait les mauvais choix pour ta vie ?
Jack : C’est ce que tu ressens ?
Joey : Souvent… Surtout depuis que je suis revenu ici. Depuis que j’ai remis les pieds dans cette ville, une question me hante à laquelle je n’arrive pas à trouver de réponse.
Jack : Et quelle est cette question ?
Joey : Pourquoi ?
Jack : Pourquoi ? C’est tout ?
Joey : Tu te souviens de notre adolescence… Je passais mon temps à dire à qui voulait l’entendre que je quitterais Capeside, que je trouverais quelque chose de mieux, de plus exceptionnel. Et bien aujourd’hui, je me demande pourquoi.
Jack : Tu regrettes ta vie à Capeside ?
Joey : Quand j’y repense, il n’y a qu’ici où j’ai été vraiment heureuse. Tous mes plus beaux souvenirs sont ici. Je me sens anonyme à New York. Alors qu’ici, je suis quelqu’un.
Jack : Quelqu’un pour quelqu’un.
Joey : Quoi ?
Jack : Ne fais pas l’idiote, Joey, même saoule, ça ne te va pas. Il est toujours amoureux de toi, ça crève les yeux.
Joey : Non, je ne crois pas. On a discuté, tout est clair entre nous. Il a tourné la page.
Jack : C’est ce qu’il veut bien te faire croire.
Joey, en soupirant : Ma vie est bien assez complexe pour que je me torture encore avec ça ! Allez, tu viens, je commence à avoir froid, et puis j’ai soif !
Jack : Joey, boire n’est pas la solution…
Joey : Et bien c’est la meilleure que j’ai trouvé pour ce soir ! Et je vais te dire la même chose qu’à Audrey : Motus et bouche cousue pour notre petite conversation, et laisse moi m’amuser ce soir, j’ai besoin de décompresser alors pas de leçon de morale, ok ?
Jack, soucieux : Ok… Mais fais attention à toi, tout de même.

La soirée continua sans encombre, Joey buvant verre après verre sans tenir compte des remarques d’Audrey, qu’elle traitait de mère poule.
Doug, en baillant : Je suis épuisé. Jack, on rentre ?
Jack : Oui, je n’en peux plus !
Joey : Oh non ! On allait juste commencer à s’amuser ! Moi qui croyais que les gays étaient des gens dans le coup ! Vous savez, je connais pleins de gays à New York ! Mais ils font beaucoup plus gays que vous !
Audrey, se moquant de son amie : C’est parce que ce sont des gays de New York. Jack et Doug sont des gays de Capeside !
Joey : Ah ! D’accord ! Je me disais aussi…
Audrey : Bon, Joey on va rentrer aussi. Tu es complètement saoule et tu commences à raconter n’importe quoi !
Pacey : Audrey a raison. Sortez tous d’ici, il faut que je nettoie.
Joey : A New York, on fait la fête jusqu’à l’aube !
Audrey : Et bien tu vas aller faire la fête toute seule jusqu’à l’aube, mais dans ton lit Joey Potter !
Joey : Audrey ! Je t’ai dit que je n’ai pas sommeil ! Je vais rester ici à aider Pacey.
Audrey souffla, désespérée.
Pacey : Laisse tomber Audrey. Je la raccompagnerai en voiture quand j’aurai fini ici. J’ai un double des clefs de chez Dawson.
Audrey : Merci Pacey.
Audrey, Jack et Doug partirent ainsi se coucher, laissant Joey et Pacey au restaurant.
Joey : Eh chef ! J’ai le droit à un dernier verre avant d’attaquer le ménage ?
Pacey : Tu ne crois pas que tu as déjà assez bu ?
Joey, qui commence à s’énerver : Vous êtes tous contre moi ou quoi ce soir ?
Pacey : Arrêtes ton cirque Potter !
Joey se mit à sourire.
Pacey : Je peux savoir ce qui te fait rire ?
Joey : Tu m’as appelé Potter. Ca faisait longtemps…
Pacey : Les mauvaises habitudes reviennent vite…
Joey, piquée : Mauvaises habitudes ? Tu sais parler aux femmes toi !
Pacey sourit : Tu n’es pas une femme Joey, tu es une ivrogne !
Joey s’approcha de Pacey en souriant sournoisement. Elle était à présent à quelques centimètres de lui, et passa ses bras autour de son cou. Pacey était troublé au plus haut point. Lorsque leurs visages étaient à peine à plus de trois centimètres l’un de l’autre, elle lui lança :
Joey : Ose me répéter que je ne suis pas une femme, Witter !
Puis elle le relâcha en éclatant de rire. Pacey restait hébété devant la scène qu’elle venait de lui jouer.
Joey : Bon alors, ce ménage, on le fait ?
Pacey : Laisse tomber, je suis trop fatigué pour le faire ce soir. Je le ferai demain matin. Je vais seulement mettre le lave-vaisselle en route et je te ramène.
Joey : Je n’ai pas trop le choix de toute façon.

Quelques minutes plus tard.
Pacey : Allez, en voiture !
Pacey ferma le restaurant, et Joey et lui se dirigèrent à la voiture de Pacey, s’installèrent et Pacey mit la clef dans le contact. Sans résultat.
Joey : Qu’est-ce qui se passe ?
Pacey : Je n’en sais rien, elle ne veut pas démarrer.
Joey, hilare : Tu me fais le coup de la panne ?
Pacey, ironique : J’avais oublié combien tu étais drôle quand tu es ivre !
Joey : Tu sembles oublier que je suis bourrée de qualités mon petit Pacey, pas seulement bourrée tout court ! Bon, alors, cette voiture, elle démarre ?
Pacey : Non. La batterie est morte. Bon, il n’y a plus qu’une solution. Je te raccompagne à pieds chez Dawson.
Joey : Là, c’est toi qui n’est pas drôle. Tu plaisantais j’espère ? J’ai des talons de 10 cm de haut et il y a au moins vingt minutes de marche pour aller chez Dawson !
Pacey : Toi qui est si maligne, tu as une autre solution ?
Joey : Je vais rester dormir chez toi.
Pacey : Hors de question.
Joey : Quoi ? Tu as peur de ne pas pouvoir te contrôler ?
Pacey la regarda d’un air à la fois triste et en colère.
Joey : Excuse moi, cela m’a échappé.
Pacey : De toute façon, je ne vois pas d’autre solution puisque Madame ne veut pas marcher ! Je vais pouvoir tester si mon canapé est confortable !
Joey : Cool ! Je vais enfin voir l’antre de Pacey Witter !
Pacey : Ne t’emballe pas, ça n’a rien d’exceptionnel.

Ils sortirent de la voiture, et se dirigèrent vers le restaurant.
Joey : Tu n’habites pas dans ton restaurant quand même !
Pacey : Non, idiote ! Ma maison est juste à côté ! Il pointe du doigt une maison au bord de la mer. C’est là bas !
Joey : Une maison en bord de mer, et bien ça rapporte la restauration !
Pacey sourit. L’alcool rendait toujours Joey bavarde. C’était déjà pareil au Lycée. Elle disait tout haut ce qu’elle n’oserait jamais dire a jeun.
Lorsqu’ils arrivèrent devant la porte, Pacey tourna la clef dans la serrure, entra dans le hall et alluma la lumière. Lorsqu’il se retourna pour présenter son humble demeure à Joey, il se rendit compte qu’il allait parler tout seul. Joey n’était plus derrière lui. Elle était au bord de la mer. Elle avait ôté ses chaussures, et avait les pieds dans l’eau. Elle jouait avec les vagues, s’amusant à reculer à leur approche. Elle leva la tête au ciel et dansa en regardant la pleine lune. Elle tournoyait sur elle-même, mais l’alcool qu’elle avait ingurgité depuis le début de la soirée et qui la faisait tanguer depuis un moment déjà, lui fît perdre l’équilibre. Elle tomba au sol, sur le sable, et éclata de rire. Pacey, qui la regardait tendrement, courut vers elle pour être sure qu’elle n’avait rien.
Pacey : Joey, ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ?
Joey qui riait toujours : Si tu voyais ta tête ! Rires. Elle lui tend la main. Tu m’aides à me relever ?
Au contact de sa main, Pacey eut des frissons qui lui parcoururent tout le corps. Il avait dit à Joey qu’il avait tourné la page, mais c’était faux. Aucune femme ne la remplacerait dans son cœur. Elle était la femme de sa vie, il en était persuadé. Les autres femmes étaient toutes fades à côté d’elle.
Joey : Oh non ! Je suis trempée !
Pacey : Oui, c’est le genre de choses qui arrivent lorsqu’on se roule dans le sable !
Joey : Au lieu d’être saccrast… saccastr…
Pacey : Sarcastique !
Joey : C’est ce que j’allais dire ! Au lieu d’être sarcastique, si tu me faisais entrer chez toi ?

Ils se dirigèrent ainsi à l’intérieur de la maison. Joey inspecta les lieux : une cuisine dernier cri « Normal, pour un restaurateur » se dit-elle, des murs blancs recouverts de tableaux choisis avec goût, un canapé en cuir, un rangement impeccable… Elle siffla d’admiration.
Joey : Je suis impressionnée Witter !
Pacey : Merci.
Elle se rapprocha de lui dangereusement, puis pointa son index contre son torse.
Joey : Alors dis moi la vérité maintenant.
Pacey déglutit difficilement. Elle se tenait un peu trop près de lui, il sentait la tension monter. Et puis quelle vérité voulait-elle entendre ? Qu’il l’aimait toujours ?
Joey : Allez, avoue. Ce n’est pas toi qui as décoré cet appartement ! C’est fait avec beaucoup trop de goût pour que ce soit toi !
Pacey respira : Je ne sais pas si je dois prendre ta remarque comme une insulte ou un compliment !
Joey le regarda en souriant, mais ne répondit pas. Elle se mît à éternuer. Elle était trempée jusqu’aux os.
Pacey : Avec toutes tes bêtises, tu vas finir par attraper la grippe ! Viens, suis moi ! On va monter dans la chambre, je vais te passer de quoi te changer.

Ils montèrent dans la chambre. Joey resta une nouvelle fois admirative devant la beauté des lieux. Pendant que Pacey cherchait dans son armoire un T-shirt et un bas de jogging, qui serait dix fois trop large pour elle, Joey laissa glisser sa robe le long de son corps, et se retrouva en sous vêtements dans la pièce. Lorsque Pacey se retourna, il devint écarlate et se retourna en lançant les vêtements vers Joey.
Pacey : Joey !!!
Joey, en mettant le T-shirt, laissant le jogging par terre : Comme si tu ne m’avais pas vue des centaines de fois toute nue !
Pacey : Tu es mariée je te signale !
Joey perdit tout à coup son sourire : Il paraît.
Cette phrase l’avait complètement ramené à la réalité. Les larmes aux yeux, elle se dirigea, en T-shirt, qui lui recouvrait le corps jusqu’aux cuisses, vers la baie vitrée de la chambre, l’ouvrît, et s’accouda à la rambarde de la terrasse, face à la mer. Pacey la rejoint.
Pacey : Qu’est-ce qui se passe Joey ? J’ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?
Joey : Non, tu n’as rien fait. Tu n’as jamais rien fait de mal. C’est moi.
Pacey : Qu’est-ce que tu veux dire ?
Joey : J’ai déjà posé cette question à Jack, mais il ne m’a pas répondu : tu as déjà fait des choix que tu regrettes ?
Pacey : Tu le sais bien.
Joey le regarda, surprise de sa réponse : Tu peux être plus clair ?
Pacey : Ne fais pas l’ignorante, tu n’es pas crédible.
Joey : A l’hôpital… Tu m’as pourtant dit que tu avais tourné la page.
Pacey : Tu m’as demandé si j’avais des regrets, je te réponds.
Joey : Tu es heureux Pacey ?
Pacey : Pourquoi, tu ne l’es pas, toi ?
Joey : Pourquoi faut-il toujours que tu esquives mes questions ?
Pacey : Tu n’as pas répondu toi non plus.
Joey : Toi d’abord.
Ils se regardèrent, puis éclatèrent de rire.
Joey : On dirait deux gamins ! Bon, tu réponds !
Pacey : J’ai un restaurant, une belle maison… Que demander de plus ?
Joey : Tu n’as pas répondu Pacey Witter.
Pacey : A ton tour.
Joey : Je pense être heureuse. Elle regarde la lune, et l’émotion apparaît sur son visage. Enfin… je pensais l’être. Je n’en suis plus très sure aujourd’hui. Elle regarde fixement Pacey dans les yeux. Je n’ai jamais compris pourquoi ça n’avait pas fonctionné nous deux.
Pacey resta sans voix devant ce qu’il venait d’entendre. Il mît cela sur le coup de l’alcool.
Pacey : Joey, il faut que tu ailles te coucher. L’alcool te faire dire des choses…
Joey l’interrompit : Pacey, je suis sérieuse.
Son regard croisa celui de Pacey, et elle lut une tristesse infinie dans ses yeux merveilleux dans lesquels elle aimait se perdre, quelques années auparavant. Sa tristesse lui fit mal au cœur.
Pacey : Tu cherchais quelque chose de plus exceptionnel.
Joey : Alors que l’exceptionnel est et a toujours été ici.
Elle s’approcha de lui très lentement, l’enlaça et l’embrassa tendrement. Bien que la voix de la raison hurlait à Pacey de ne pas l’embrasser, il ne put résister à la tentation de goûter à ses lèvres si douces. Leur baiser fut langoureux, doux et sauvage à la fois. Il sentit que Joey se faisait de plus en plus pressante. Toujours collée contre son corps, elle l’emmena petit à petit vers le lit…

Le lendemain matin, lorsque Joey ouvrit les yeux, un effroyable mal de tête lui parcourait le crâne. Elle s’assit sur le lit, et se mît à réfléchir. Où pouvait-elle bien se trouver ? Elle regarda sa tenue, un simple T-shirt, et les souvenirs lui revinrent petit à petit. La soirée trop arrosée, la voiture qui ne démarre plus, la discussion avec Pacey… et la suite. Joey prît sa tête entre ses mains. Qu’avait-elle fait ?
Elle tourna la tête en direction de la baie vitrée, et vît Pacey accoudé contre la rambarde, face à la mer. Joey l’observa quelques secondes. Elle le trouvait tellement séduisant, dans son pantalon de survêtement, en marcel. Elle inspira profondément, et se décida à se lever. Elle dut s’y reprendre à deux fois, la tête lui tournant. Elle avança silencieusement, et, lorsqu’elle se trouva à un mètre de lui, il lui lança froidement, sans se retourner :
Pacey : Audrey vient d’appeler. Votre avion part à midi. Elle s’occupe de tes affaires et passera te prendre dans dix minutes. J’ai nettoyé ta robe. Elle est dans la salle de bains.
Joey : Pacey… Pour hier soir, je…
Pacey, lui coupant la parole : Ecoute Joey, je ne sais pas se qui se passe avec ton mari et je ne veux pas le savoir. Mais tu n’as pas le droit de te servir de moi pour te venger. Nous avons failli faire une grosse bêtise hier soir.
Joey : Failli ? Tu veux dire que… ?
Pacey : Ce n’est pas dans mes habitudes de profiter des femmes saoules.
Un klaxon retentit.
Pacey : Au revoir Joey.
Joey : Pacey, je suis désolée, je…
Pacey, qui ne s’est toujours pas retourné : Tu vas rater ton avion. Dépêche toi.
Une larme coula sur la joue de Joey.
Joey : Au revoir Pacey.
Puis elle s’en alla. Pacey, toujours sur la terrasse, explosa en pleurs. Une fois encore, il laissait partir la femme qu’il aime.

Devant chez Pacey. Joey, après s’être rhabillée, mit ses lunettes de soleil pour cacher ses yeux rouges, et monta dans la voiture à côté d’Audrey, qui la regarda d’un air à la fois interrogateur et moralisateur.
Joey : Aucun commentaire s’il te plaît.
Elles passèrent une dernière fois à l’hôpital pour dire au revoir à Dawson, Jen et à leurs filleuls, puis se dirigèrent à l’aéroport.


Quatrième partie : le divorce

Près d’un an plus tard…

Lorsque le juge clôtura la séance en frappant son marteau contre la table, Joey eut l’impression que le coup était porté à son cœur. Elle se retourna un bref instant vers Christopher qui se tenait à sa droite, de l’autre côté de l’allée centrale du tribunal. Elle se dit en elle-même qu’il avait l’air malheureux. Mais elle n’avait aucune pitié pour lui. Après tout, c’est lui qui l’avait trompé. Lorsqu’elle était rentrée de Capeside et qu’elle lui avait annoncé qu’elle savait tout, il n’avait rien nié. Il avait seulement éclaté en pleurs en lui demandant pardon à genoux. S’en suivant une longue discussion sur les conséquences de ce qu’il avait fait. Elle avait bien tenté de lui laisser une seconde chance, mais la confiance avait disparu, et après quelques mois de vie commune passée l’un à côté de l’autre sans vraiment se voir, ils avaient décidé de divorcer.
Elle était toujours assise là, dans ce tribunal, le regard dans le vide, lorsque son avocat la ramena à la réalité.
Avocat : Joey, ça va aller ?
Joey, triste : Oui, merci Maître. Qu’est-ce qu’on dit dans ces cas là ? Félicitations ?
Avocat : Non, ce que j’ai envie de vous dire, maintenant, c’est qu’une nouvelle vie commence pour vous. Faites table rase du passé et allez de l’avant.
Joey, qui esquissa un faible sourire : Je vais essayer.
Elle tendit la main à l’avocat, qui lui rendit sa poignée de main.
Joey : Sans vouloir faire d’humour noir… J’espère ne pas vous revoir !
Avocat, qui se mit à rire : Tous mes clients me disent la même chose, c’est vexant à la fin !

Joey sortit du tribunal, qui était à quelques pâtés de maison de chez elle, et décida de rentrer à pieds. Chemin faisant, elle ne cessa de faire pivoter son alliance autour de son doigt. Qu’allait-elle en faire maintenant qu’elle était définitivement redevenue Joey Potter ? La jeter ? Non, c’était trop dur. Elle passa devant une librairie, et aperçut dans la vitrine le livre de Christopher. Son roman s’intitulait « Le jour où je t’ai aimée ». Elle resta plantée quelques instants, les larmes aux yeux. Elle attrapa sa chaîne autour de son cou, l’enleva, et fît glisser son alliance autour de la chaîne, avant de la remettre autour de son cou. Elle regarda sa main gauche, nue, et reprit son chemin tristement. Arrivée dans le hall de son immeuble, elle s’arrêta pour prendre son courrier. Son attention fût attirée par une lettre. Lorsqu’elle regarda l’écriture de plus près, un sourire illumina son visage. Elle connaissait bien cette écriture. Elle grimpa les marches quatre à quatre jusqu’à arriver à son appartement, complètement essoufflée par les six étages qu’elle venait de monter. Elle posa ses affaires sur la table du salon, libéra ses cheveux qu’elle avait attachés en un chignon, puis s’affala sur le divan. Elle déchira l’enveloppe et lut son contenu.
« Eliot et Emily sont ravis d’inviter leurs parrains et marraines à leur tout premier anniversaire le 6 juin, en espérant que la fête soit moins agitée que celle de l’année dernière où nous avions fait une arrivée surprise !
A bientôt,
On vous aime très fort !

PS : Papa et maman vous embrasse ».

Joey avait retrouvé le sourire grâce à cette petite lettre. Elle se dirigea vers le téléphone pour appeler Dawson et Jen, lorsqu’elle s’aperçut que son répondeur clignotait. Deux messages.

« Message n°1 : Salut Joey ! C’est Audrey. J’ai une méga, giga, énorme surprise à t’annoncer ma belle, alors dépêche toi de me rappeler ! Bisous ! »
Joey effaça le message. Qu’est-ce qu’Audrey avait encore bien pu inventer ? Elle reprît ensuite la lecture de ses messages :
« Message n°2 : Joey, salut c’est Jen. Je t’appelle pour prendre de tes nouvelles. Je crois que le divorce est prononcé aujourd’hui, alors je voulais savoir comment tu te sentais. Rappelle moi, si tu as envie de discuter. On t’embrasse tous. »
Joey eut à peine le temps de réfléchir qui elle allait rappeler que le téléphone se mît à sonner.
Joey : Allo ?
Audrey : Joey, enfin !
Joey écarta de dix centimètres de son oreille le combiné.
Joey : Pas la peine d’hurler Audrey, je ne suis pas sourde !
Audrey : Joey, j’ai un truc énorme à t’annoncer !
Joey, blasée : Quoi ? T’as rencontré Bill Clinton ?
Audrey : Encore mieux que ça !!! Mon groupe va faire la première partie du groupe Simple Plan !
Joey, d’un ton maussade : C’est vraiment génial Audrey.
Audrey : Eh ! Cache ta joie ! Qu’est-ce qui se passe ? T’as perdu ta bonne humeur en allant travailler ce matin ?
Joey : Non… Je l’ai plutôt perdue au tribunal.
Audrey : Oh non ! Le divorce, c’était ce matin ! Je suis vraiment désolée, poussin ! J’avais complètement oublié ! Comment tu te sens ?
Joey : Je ne vais pas te mentir en te disant que j’ai envie de sauter de joie, mais je crois que ça va à peu près. Je suis un peu morose, c’est tout…
Audrey : Ne bouge pas, j’arrive !
Joey : Non, Audrey. Ne t’en fais pas… Et puis, j’ai besoin de rester un peu seule, pour me faire à tout ça… Et puis… J’ai du boulot par-dessus la tête ! J’ai un article à terminer d’ici demain matin, et…
Audrey : Et bla, bla bla… c’est toujours la même chose avec toi Joey. Tu as toujours une bonne excuse pour rester seule dans ton malheur alors que tes amis te tendent les bras ! Non, c’est décidé, j’arrive !
Joey : Bon… Et bien à tout…

Audrey avait déjà raccroché. Dix minutes plus tard, elle sonnait à la porte.

Joey, en ouvrant la porte : Eh bien… Tu es encore plus rapide que Buzz l’Eclair !
Audrey : Qui ?
Joey : Laisse tomber. Entre !
Audrey sauta dans les bras de son amie.
Joey : Audrey ! Je ne suis pas à l’article de la mort !
Audrey : Oui, mais moi ça me fait du bien !
Joey sourit. Audrey s’écarta, dévisagea son amie de haut en bas, et fît une moue septique.
Audrey : Ca ne vas pas du tout cette tenue ! Trop coincé !
Joey, vexée : Je te remercie ! Tu sais remonter le moral, toi !
Audrey : Oh, je t’en prie, fais pas la chochotte ! Là où je t’emmène, il te faut une tenue disons… plus Rock !
Joey : N’y penses même pas ! Je n’irai nul part, et encore moins déguisée en rockeuse !

Une demi heure plus tard, dans un grand studio. Joey, habillée d’un Jean troué au genou et d’un T-shirt assez « Rock n’Roll ». Elle fulminait.
Joey : Je me demande encore pourquoi j’ai accepté…
Audrey : Parce que tu ne peux pas me résister, mais surtout parce que ça va te faire du bien de sortir un peu de ton trou ! Et puis répond moi franchement Joey. Combien de fois dans ta vie auras-tu l’occasion de rencontrer les membres d’un groupe de Rock aussi connu que Simple Plan !?!
Joey sourit en regardant son amie tellement passionnée : Audrey, si tu n’existais pas, il faudrait vraiment t’inventer !
Audrey : Je sais ! Bon Joey, tu vas t’asseoir là bas, près des techniciens. Tu verras, ils sont super sympa. Moi, il faut que j’aille voir mes musiciens. Les Simple Plan commencent à répéter dans 5 minutes, après, c’est à nous puis je te présente tout le monde. OK ?
Joey : Je vois que tu as tout planifié !
Elle avait à peine terminé sa phrase qu’Audrey était partie en courant près de son groupe. Elle regarda autour d’elle, gênée, et s’assit dans un coin de la salle, discrètement. Au bout de quelques minutes, les Simple Plan arrivèrent sur scène, et commencèrent à jouer. Elle écouta de manière attentive les paroles de la première chanson, et, malgré le rythme de la chanson, elle fût touchée par les mots du chanteur. Elle avait l’impression qu’il s’adressait à elle.

« Do you ever feel like breaking down? (T’arrives t’il de sentir que tu vas craquer ?)
Do you ever feel out of place? (Ne sens tu pas que tu n’es pas à ta place ?)
Like somehow you just don’t belong (Comme si tu n’appartenais pas à ces lieux)
And no one understands you (Et que personne ne te comprenait)
Do you ever wanna run away? (T’arrive-t’il de vouloir t’enfuir ?)
Do you lock yourself in your room? (Est-ce que tu t’enfermes dans ta chambre ?)
With the radio on turned up so loud (Avec la radio tellement forte)
And no one hears you screaming (Que personne ne t’entend pleurer)
No you don’t know what it’s like (Non, tu ne sais pas ce que c’est)
When nothing feels all right (Quand rien ne va)
You don’t know what it’s like to be like me (Tu ne sais pas ce que ça fait d’être moi)
To be hurt (d’être blessé)
To feel lost (de te sentir perdu)
To be left out in the dark (d’être laissé seul dans le noir)
To be kicked (d’être rejeté)
When you’re down (quand tu es plus bas que terre)
To feel like you’ve been pushed around (d’avoir l’impression d’être poussé de tout les côtés)
To be on the edge of breaking down (d’être sur le point de déraper)
When no one’s there to save you (quand personne n’est là pour te sauver)
No you don’t know what it’s like (Non, tu ne sais pas ce que ça fait)
Welcome to my life (Bienvenue dans ma vie) »


Joey sentit les larmes lui monter aux yeux. Oui, elle sentait qu’elle allait craquer, qu’elle n’était pas à sa place et que personne ne pouvait la comprendre. Elle ne put tenir plus longtemps. Elle se releva, et sortit du studio pour aller se promener dans le parc avoisinant. Elle croisa des dizaines de couples qui avaient tous l’air plus amoureux les uns que les autres, ce qui la chagrina encore plus. Elle décida de s’asseoir sur un banc, face à une femme qui jouait avec ses deux enfants. Cela lui fît penser à Jen. Elle sortit son portable de son sac, et composa son numéro. Elle tomba sur sa messagerie.

Joey : Salut Jen, c’est Joey. J’espère que toute ta petite famille se porte bien. J’ai reçu votre invitation pour l’anniversaire des petits, je ne raterais ça pour rien au monde, alors je vous embrasse tous très fort, et je vous dis à dans 15 jours.
Lorsqu’elle raccrocha, une pensée lui traversa l’esprit. Cela faisait un an qu’elle n’avait ni vu, ni parler à Pacey. Elle angoissa soudain en se demandant comment se passeraient les retrouvailles.

Quinze jours plus tard, à l’Aéroport. Dawson était posté devant la porte numéro 5, un bouquet de fleurs à la main. Certaines personnes l’observaient, chuchotaient en le pointant du doigt, ce qui le rendait très mal à l’aise. La célébrité n’avait pas que du bon et il devait désormais apprendre à vivre avec. Comme mettre des lunettes de soleil pour se promener tranquillement dans la rue, ou signer des autographes au restaurant, alors qu’il dîne amoureusement avec Jen.
Lorsqu’il vit les premiers passagers du vol de New York, il la chercha du regard. Lorsqu’il l’aperçut, au fond du couloir, il eut un choc. Elle était pâle, maigre, et avait un air terriblement triste. Pourtant, lorsque Joey aperçut Dawson au loin, un sourire illumina son visage et elle se précipita dans sa direction, puis se jeta dans ses bras.

Joey : Dawson, tu m’as tellement manqué !
Dawson : A moi aussi ! Il la reposa à terre et lui tendit le bouquet de fleurs. Elles sont pour toi. Bienvenue à Capeside !
Joey : Merci, mais tu n’aurais pas dû ! Ils commencent à marcher en direction du parking de l’aéroport. Dis moi, ta mère va finir par te facturer un loyer à force d’envahir sa maison !
Dawson : La maison est inoccupée les trois quarts de l’année. Elle et Lily vivent désormais à Boston, chez Gary. Ici, c’est leur maison de vacances, en quelque sorte.
Joey : Et la tienne par la même occasion !
Dawson : Oui, quand j’ai besoin de calme, de recharger les batteries…
Joey : J’imagines que la vie Hollywoodienne, ce n’est pas de tout repos tous les jours !
Dawson : C’est sur ! Mais je n’ai pas le droit de me plaindre, j’ai réalisé mon rêve.
Joey et Dawson se regardèrent, en souriant.
Dawson : C’est dommage qu’Audrey n’ai pas pu venir.
Joey : Eh, oui ! C’est une star elle aussi ! C’est ce week-end qu’elle fait la première partie du groupe Simple Plan. Tu l’aurais vu, excitée comme une puce !
Dawson : Sacrée Audrey ! Et toi, comment te sens-tu ? Tu as l’air fatiguée.
Joey : Non, ça va. C’est le vol qui m’a fatigué.
Dawson : Tu vas voir, l’air de Capeside va te revigorer !
Joey acquiesça tristement. Elle ne l’avait pas avoué à Dawson, mais sa fatigue était due à un manque de sommeil. Depuis quelques semaines, elle dormait mal, et était réveillée par d’affreux cauchemars.
Dawson : Joey ? Ca va ? Joey ?
Joey sursauta : Excuse moi, Dawson. Je pensais à autre chose.
Dawson : Je vois ça ! Tu montes dans la voiture ? On a une petite course à faire avant de rentrer à la maison.
Joey : Une course ?
Dawson : Oui, mais tu verras bien !

Ils sortirent du parking de l’aéroport et partirent en direction de Capeside. Lorsque Dawson se gara devant le Lycée de Capeside, Joey regarda Dawson d’un air interrogateur.
Joey : Drôle de retour dans le passé… Je n’étais pas venue ici depuis des années ! Mais on est là pourquoi exactement ?
Dawson : Pour soutenir les Minutemen !
Joey regarda Dawson d’un air septique : Tu te moques de moi là ? L’équipe de football des Minutemen existe toujours ?
Dawson : Pas exactement… Mais si tu veux en savoir plus, il va falloir aller dans les tribunes. Jen, Doug et les enfants nous attendent déjà.
Joey, qui arrive près du terrain et aperçoit les joueurs : Un match de baseball ! Les Minutemen sont devenus des base-balleurs ?
Dawson marchant vers les tribunes : Je crois qu’ils ont fini par comprendre qu’ils étaient nuls en football américain, alors ils tentent le tout pour le tout !
Joey, qui fait coucou de loin à Jen, Emily, Eliot et Doug qu’elle aperçoit dans les tribunes : Et qui a eu cette brillante idée ?
Dawson montre du doigt l’homme au bord du terrain : Le nouveau Principal du Lycée, qui est par la même occasion l’entraîneur !
Lorsque Joey observa l’entraîneur, elle stoppa net et fixa Dawson.
Joey : Tu veux dire que Jack a été nommé Principal du lycée de Capeside ? Tu te moques de moi là ?
Dawson : c’est pourtant bien la vérité. Qui l’aurait cru, n’est-ce pas ? Et regarde ce qui est encore plus improbable ! Il montre du doigt le panneau d’affichage qui arbore le score en faveur des Minutemen.
Joey : Ils gagnent ? On est dans un monde parallèle, là !
Dawson : Ils sont en train de jouer la finale de la Coupe des Lycées du Massachusetts. Notre ville a bien changé, tu ne trouves pas ?

Joey et Dawson accédèrent enfin aux tribunes, et Joey se jeta dans les bras de Jen. Elle embrassa Doug et observa les jumeaux. Ils avaient énormément grandi, et ressemblaient de plus en plus à leurs parents. Eliot avait les cheveux blonds et bouclés de sa mère, tandis qu’Emily était dotée du regard expressif de son père. Tous regardèrent le match jusqu’au coup de sifflet final. Les Minutemen furent sacrés champions, et Jack meilleur entraîneur de l’Etat.

Quelques heures plus tard, chez les Leery. Joey avait enfilé ses baskets, et se dirigea vers la cuisine où se trouvait Jen.
Joey : Je vais me promener.
Jen : Je peux venir avec toi ? Dawson s’occupe des jumeaux.
Joey : Avec plaisir.
Jen : On a tellement de choses à se raconter, depuis le temps ! Je mets mes baskets et j’arrive.

Quelques minutes plus tard, elles marchaient au bord de l’eau.
Jen : On n’a pas eu le temps de beaucoup discuté ces derniers temps. Comment te sens-tu ?
Joey : Ca va. Un peu fatiguée, mais tout va bien.
Jen : Et le divorce ? Pas trop dur à supporter ?
Joey resta silencieuse quelques secondes, puis lança : Je me sens seule parfois, mais je crois que ce qu’il y a de plus dur à supporter, c’est le fait que tout le monde mette des gants pour me parler, comme si j’étais une petite chose fragile, prête à casser.
Jen : Ils essaient de te protéger.
Joey : Peut-être, mais ce n’est pas de cette façon que je m’en sortirais. De toute façon…
Jen : De toute façon ?
Joey : Rien. Laisse tomber.
Jen : Mais si, dis moi !
Joey : De toute façon, la flamme qui brûlait en moi s’est éteinte. Je suis cassée, vide à l’intérieure. Alors peu importe ce que les gens peuvent bien penser !
Jen : Ne dis pas ça Joey. Pour l’instant, tu vois tout en noir, et c’est normal. Mais tu verras, tu te relèveras, encore plus forte qu’avant.
Joey n’écoutait plus Jen. Elle s’était arrêtée de marcher, et fixait le paysage qui s’offrait à elle. Au loin, elle voyait la maison de Pacey, volets clos, avec un panneau « Vendu » devant la porte d’entrée. A quelques mètres, le restaurant était lui aussi fermé. Joey se retourna vers Jen, l’air interrogatif.
Jen : Il a décidé de partir. Il a tout vendu, maison, restaurant, voiture et s’est acheté un voilier. Il a décidé de faire le tour du monde.
Joey, les larmes aux yeux : Il est parti ?
Jen regarda son amie, embarrassée.
Jen : Il m’avait fait jurer de ne rien dire… tant pis. Il part demain, à l’aube. Il ne voulait pas de cérémonie d’adieu.
Joey resta silencieuse.
Jen : Joey ? Ca ne va pas ?
Joey : Je n’arrive pas à croire qu’il s’en aille. Et encore moins sans nous dire au revoir.
Jen : Joey, je peux te poser une question indiscrète ?
Joey : J’ai le choix ?
Jen, d’un air malicieux : Non !
Joey : Et bien vas-y, mais je ne te promets pas de répondre.
Jen : L’année dernière, lorsque j’ai accouché… Qu’est-ce qui s’est passé avec Pacey ?
Joey sourit tristement : C’est bizarre… Je m’attendais à cette question ! Et bien, j’avais trop bu, et lorsque Pacey a voulu me raccompagner, sa voiture n’a pas démarré. Il a dormi sur le canapé, moi dans son lit. Fin de l’histoire.
Jen regarda Joey avec un regard qui lui dit « Arrête de me prendre pour une idiote. »
Jen : C’est pour ça que tu es partie de Capeside complètement bouleversée, et que Pacey s’est terré chez lui sans répondre au téléphone, aux mails, et ne s’est pas rendu au travail pendant deux semaines ?
Joey, ironique mais triste : Une mauvaise grippe peut-être.
Jen regarda Joey avec insistance.
Joey soupira : Je te jure qu’il ne s’est rien passé. On a failli faire un retour dans le passé, mais notre conscience nous a rattrapé à temps.
Jen : Il n’a rien voulu dire. Même à Dawson. Pourtant je voyais bien qu’il était malheureux. Encore maintenant. Il a un regard tellement triste… Comme celui que tu as depuis que tu es revenue ici.
Joey, les larmes aux yeux : On rentre ? Je commence à avoir froid.
Jen : Vous êtes vraiment des As tous les deux. Pas un pour rattraper l’autre. Vous détournez les conversations gênantes d’une façon admirable.
Joey fît un regard implorant à Jen, afin qu’elle cesse de la torturer. Jen soupira, puis elles firent demi tour pour rentrer.
L’anniversaire des jumeaux avait lieu le lendemain. Joey profita de sa soirée pour jouer avec les enfants, et alla se coucher de bonne heure car elle était épuisée.
Lorsqu’elle ferma les yeux, au fond de son lit, elle s’endormit d’épuisement. Puis les images réapparurent. Joey se promenait dans le port de Capeside, de nuit. Le temps était à l’orage. Emmitouflée dans son imperméable jaune, elle courait sur le ponton en hurlant. Au large, un bateau tanguait. Elle voyait une énorme vague arriver, et elle fixa le bateau, terrifiée. Soudain, elle lut sur la coque le nom du bateau et elle se figea. Le True Love. Puis elle releva la tête et croisa le regard de Pacey, sur le bateau, lorsque la vague rasa tout. Elle se mît à hurler de toutes ses forces.
Joey : PACEY !!!
Elle se releva sur son lit, trempée de sueur. Elle se retourna pour attraper son réveil : Trois heures du matin. Encore un cauchemar. Elle revoyait le naufrage du True Love. Elle respira pour reprendre ses esprits, attrapa la bouteille d’eau près de son lit et en bût une gorgée. Soudain, elle entendit quelqu’un frapper à la porte, qui s’entrouvrit.
Dawson, en chuchotant : Joey ? Ca va ?
Joey : Entre. Excuse moi, j’ai dû réveiller toute la maison, j’ai fait un cauchemar.
Dawson s’assît près d’elle, sur le lit : Je t’ai entendu crier le nom de Pacey.
Joey : J’ai rêvé du naufrage du True Love.
Dawson : Tu penses à son départ ?
Joey : Je ne comprend pas pourquoi il abandonne tout.
Dawson : Je crois qu’il est malheureux ici. Tu le connais, il n’est heureux que sur la mer.
Joey : Tant mieux pour lui alors. Elle baille.
Dawson l’embrassa sur le front.
Dawson : Je te laisse te recoucher. A demain. Tache de dormir un peu, tu as l’air épuisée. Physiquement et nerveusement.
Joey : Merci Dawson. Et excuse moi encore de t’avoir réveillé.
Lorsque Dawson quitta la chambre, elle se recoucha. Bien qu’elle était très fatiguée, elle ne réussit pas à trouver le sommeil. Elle tourna, se retourna dans son lit sans pouvoir s’endormir. Elle se demandait pourquoi elle était tellement bouleversée par le départ de Pacey. Puis elle repensa à ce qui s’était passé un an auparavant… Lorsqu’elle avait dit à Pacey qu’elle n’était pas heureuse, qu’elle recherchait quelque chose d’exceptionnel et qu’elle venait de comprendre que l’exceptionnel, c’était Capeside. C’était lui. Il avait mis cela sur le coup de l’alcool, mais au fond d’elle-même, elle ne savait pas très bien quelle était la part de vérité et celle de l’alcool. Le reste de la nuit passa sans qu’elle puisse fermer l’œil. A cinq heures trente du matin, elle ne dormait toujours pas et fixait son sac de voyage, à peine défait.
Joey, se relevant d’un coup : Oh et puis zut, j’ai rien à perdre après tout !
Elle s’habilla en vitesse, ferma son sac de voyage et regarda par la fenêtre. Elle l’ouvrit, passa la tête à travers et sourit. L’échelle était toujours là. Elle était prête à escalader la fenêtre, lorsqu’elle reposa son sac. Elle se dirigea vers le bureau, attrapa un bout de papier et un stylo.

« Dawson, Jen,

Je ne sais pas si je suis en train de faire la plus grosse bêtise de ma vie, ou si je suis en train de sauver ce qu’il en reste… Mais je sens qu’il faut que je le fasse. Il faut que je parte avec lui. Je l’aime. Je l’ai toujours aimé. Je ne serai heureuse qu’à ses côtés, maintenant j’en suis convaincue.
Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi. C’est grâce à vous que j’ai tenu le coup, à travers toutes ces épreuves. Je vous aime.

Je vous embrasse très fort.

Joey. »

Elle se leva, prit une grande inspiration et souleva son sac, puis passa par la fenêtre. Elle courut jusqu’au port. Elle se rendit compte qu’elle ne savait même pas quel bateau était celui de Pacey, ni s’il partait réellement ce matin. Des dizaines de bateaux étaient accostés au port. Elle les passa tous en revue, lorsqu’elle s’arrêta devant l’un d’eux. Elle lut le nom du bateau, et sourit. « Le True Love II ».
Pacey, dans son dos : Joey ?
Joey se retourna en sursautant et sourit à Pacey, les larmes aux yeux. Pacey baissa les yeux et posa son regard sur le sac de voyage de Joey.
Pacey : Qu’est-ce tu fais ici ?
Joey : Pacey, tu te souviens ? Lors de la fête au bord de la mer, la veille de la remise des diplômes, tu m’as posé une question.
Pacey se mit à sourire.
Joey : Tu m’as demandé : « si j'avais la chance un beau jour d'avoir un voilier qui m'appartienne, si je demandais à la personne que j'aime de partir avec moi en mer, est-ce qu'elle viendrait ? » Je t’ai répondu que tu n’aurais pas besoin de le demander. Alors me voilà. Alors si je suis cette personne, la personne que tu aimes, je veux partir avec toi.
Pacey, les yeux brillants : Tu es complètement folle ! Il s’approche d’elle, l’enlace jusqu’à se que son visage ne soit plus qu’à quelques centimètres du sien. Mais c’est pour ça que je t’aime.
Ils s’embrassèrent et Pacey fit tournoyer Joey dans les airs.
Pacey : Je vois que cette fois, tu as pris le temps de faire tes valises ! Tu es sure de ce que tu fais ?
Joey : Je n’ai jamais été aussi sure de toute ma vie. Je t’aime. Je t’aime depuis le Lycée, même si je l’avais oublié. Alors si tu veux bien encore de moi, je ne te quitterais plus jamais.

Pacey prît le sac de Joey et sauta à bord. Joey voulut le suivre mais il marqua sa désapprobation. Elle sourit, lui tendit la main et lui demanda :
Joey : Permission de monter à bord ?
Pacey éclata de rire : Permission accordée !
Il l’aida à monter à bord, puis l’embrassa.

Ensemble, ils mirent le voilier à flots, et s’éloignèrent de la côte, jusqu’à devenir un minuscule point au large.

Comme une goutte dans l’océan…

THE END
Ecrit par lilou69 
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