Ce résumé a été migré dans le guide de l'épisode.
Script traduit directement de la version originale par Guillaume !
EXT. MAISON DE DAWSON - NUIT
Tout comme pour le début de la deuxième saison, la caméra se fixe sur la fenêtre de la chambre de Dawson, où nous voyons les silhouettes de Dawson et Joey s'embrassant, avant de descendre le long de la maison...
FONDU AU NOIR.
INT. CLASSE DE COURS - WORTHINGTON - JOUR
...pour nous retrouver dans la classe de littérature du Professeur Wilder à l'université de Worthington. Nous pouvons apercevoir Joey parmi les élèves. En parlant de Joey, Wilder est justement en train de lire à voix hauteson devoir pour la classe.
WILDER : (lisant) Et là, sans même le réaliser, ils s'embrassaient. Elle ne savait pas comment ils en étaient arrivé là. Elle n'en avait aucune idée. Elle n'avait pas pensé à embrasser ce garçon depuis des années, ce qui était étrange, parce qu'il était une fois, c'était tout ce à quoi elle pensait. Et ensuite, sans qu'ils s'en rendent compte, c'était terminé. Il toussota, elle baissa les yeux sur ses chaussures... Et elle rit pour elle-même. C'était un de ces moment, un de ceux qui nous donnent l'impression de quitter notre statuts de simple mortel de d'accéder, l'espace d'un instant, à la véritable Grandeur. Elle avait partagé tant de ces moments avec ce
garçon, mais maintenant qu'il devait s'en aller... Rien ne serait de nouveau pareil.
(arrête de lire/à la classe) Alors, qu'est-ce que vous pensez de l'histoire de Joey ? Alex ?
ALEX : Incroyablement banal.
WILDER : Faites-nous partager vos véritables sentiments, Alex.
ALEX : C'est une carte Hallmark qui parle du béguin d'une lycéenne. Qui ça intéresse ?
FILLE : Et bien, j'ai trouvé ça brillant. La façon dont elle a décrit le moment menant au
baiser, j'étais vraiment là avec elle. C'est Joyce Carol qui rencontre... Judy Blume.
ALEX : Tu dis ça comme si c'était une bonne chose.
WILDER : Hey, ne critique pas Judy Blume. Sans elle, mon moi plus jeune n'aura pas été capable
de décoder les actes pervers de la créature diabolique qu'est la fille de seize ans. Melle Potter j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne est que... Le cours est fini. La torture est terminée.
JOEY : Et la mauvaise ?
WILDER : C'est que vous êtes de toute évidence un scénariste.
(Il jette son devoir sur son bureau et écrit un "C" rougesur la première page.)
WILDER : Ce qui veut dire que la torture ne fait que commencer. (à la classe) Très bien, je vous retrouve la semaine prochaine. Alex, vous êtes le suivant ! Je suis vraiment impatient.
INT. WORTHINGTON - COULOIR - JOUR
Après le cours. Joey se précipite vers Wilder qui se dirige vers les escaliers.
JOEY : Professeur Wilder.
WILDER : Vous n'avez pas beaucoup apprécié le "C" n'est-ce pas, Joey.
JOEY : Non, c'est vrai. Pour être franche, je le déteste, et je me demandais si il y avait quelque chose que je pouvais faire pour rendre ce "C" un peu moins "C".
WILDER : Absolument. Vous pouvez réécrire que votre devoir.
JOEY : Et comment ?
WILDER : Ce garçon dont vous parlez, il existe vraiment ?
JOEY : Oui. Et il vient même me rendre visite la semaine prochaine.
WILDER : Ah, parfait.
JOEY : Pourquoi est-ce que c'est parfait ?
WILDER : Et bien, ça va vous permettre de corriger votre histoire.
JOEY : La corriger ? Je ne sais même pas ce que vous lui reprochez.
WILDER : Le problème avec votre histoire, Joey Potter, c'est qu'elle s'achève au moment même où elle devrait commencer.
(Joey regarde Wilder s'éloigner dans la cours en réfléchissant à ce qu'il vient de lui dire.)
EXT. BOSTON - PARC - JOUR
Joey est en train de faire son jogging dans un parc de Boston. Quand son téléphone portable sonne, elle s'arrête et répond.
JOEY : (au téléphone) Allô ?
DAWSON : Salut, c'est moi.
JOEY : Salut ! Tu es à l'aéroport ?
DAWSON : Um, pas exactement. Non ? Tu veux la bonne nouvelle ou la mauvaise nouvelle en premier ?
JOEY : (pour elle-même) Oh non, pas encore.
DAWSON : Hein ?
JOEY : Rien. Que se passe-t-il ?
DAWSON : Tu te souviens de cet internat dont je t'ai parlé ?
JOEY : Avec le réalisateur ? Tu l'as eu ?!
DAWSON : Oui.
JOEY : Dawson, c'est génial ! Je suis si heureuse pour toi. Mais ça veut dire que tu ne peux pas venir ce week-end.
DAWSON : Je commence aujourd'hui.
JOEY : C'est nul.
DAWSON : Je sais, j'étais... en quelque sorte impatient de venir te voir.
JOEY : En quelque sorte ?
DAWSON : Tu sais ce que je veux dire.
JOEY : Et bien, j'étais aussi en quelque sorte impatiente de te voir.
DAWSON : Il y a toujours le week-end prochain.
JOEY : Et ça va sûrement devenir le mois prochain.
DAWSON : Ou l'année prochaine.
JOEY : Et avant qu'on le comprenne, ce sera une carte de voeux de temps en temps... Quand ta femme y pensera.
DAWSON : On devrait peut-être se faire nos adieux tout de suite.
JOEY : Oui, ça vaudrait mieux.
DAWSON : Tu as vraiment le sens dramatique.
JOEY : Je sais. Eh, écoute... Bonne chance pour aujourd'hui.
DAWSON : Merci. Et, uh... Je t'appellerai avant le week-end prochain.
JOEY : Au revoir.
(Elle raccroche.)
EXT. HOLLYWOOD - DEVANT UN STUDIO - JOUR
Dawson s'approche du portail d'un studio de cinéma. Un garde de la sécurité s'approche de lui.
GARDE DE SECURITE : Bonjour.
DAWSON : Bonjour. Je suis là pour un internat.
GARDE DE SECURITE : C'est vrai ? Tu as un rendez vous ?
DAWSON : C'est mon premier jour aujourd'hui.
GARDE DE SECURITE : Ton premier jour. Tu es nerveux ?
DAWSON : Uh, non. Enfin, pas... En fait, je -- Oui.
GARDE DE SECURITE : C'est quoi ton nom de famille ?
DAWSON : Leery. L-deux e-r-y.
(Une voiture approche et klaxonne. Dawson se pousse et le portail s'ouvre. La voiture rentre dans le studio.)
GARDE DE SECURITE : Tu sais où tu vas, Mr. Dawson Leery ?
DAWSON : Je n'en ai aucune idée.
GARDE DE SECURITE : Droit devant, deux fois à gauche, et une fois à droite.
DAWSON : D'accord, merci.
GARDE DE SECURITE : Dawson... Essaie de ne pas te perdre ici.
EXT. BOSTON - JOUR
Où nous retrouvons Jack et Jen une tasse de café à la main.
JEN : Où est-ce que tu veux t'asseoir ?
JACK : Ici.
(Un ballon de football passe au dessus de leur tête et un garçon l'attrape.)
JACK : Whoa !
JEN : Lève la tête.
JACK : Uh. Les étudiants sont super craquants.
JEN : Donne-moi le téléphone.
JACK : Pourquoi ?
JEN : Parce que je vais téléphoner à Tobey pour lui raconter ce que tu viens de dire.
JACK : J'ai le droit de regarder.
JEN : Oui, mais tu ne peux pas toucher. J'aime bien Tobey. C'est un garçon bien.
JACK : Oui, j'aime bien Tobey aussi. Mais c'est dommage d'être coincé dans la solitude d'une relation à distance.
JEN : Eh bien, c'est toujours mieux que d'être coincé dans la solitude d'une non-relation... Cette phrase ne veut rien dire, n'est-ce pas ?
JACK : Non, non, en effet. Ecoute, il faut te trouver quelqu'un avec que tu ne reprennes ton statuts de viergeeffarouchée.
(Jen rit.)
JEN : Jack !
JACK : Quoi ? Jen, je suis sérieux. Ca dure depuis trop longtemps. Le dernier garçon que tu ai fréquenté était Henry. Ce qui veut dire quel'année dernière a été vide pour toi.
JEN : Merci. C'est bon à savoir.
JACK : Ce n'est pas une -
(Un autre ballon passe au dessus de leur tête. Jack l'attrape et un garçon vient le récupérer)
JACK : Oh, levez la tête !
JEN : Seigneur !
JACK : (au garçon) Joli lancé.
GARCON : Merci, mec.
(Il fait mine de partir, mais revient.)
GARCON : Hey, um, il y a une fête ce soir à la maison Sigma Ep. Vous devriez venir. C'est gratuit, des punchs aux bières.
JACK : Super ! Oui, on viendra.
(Jen fait un signe au garçon quand il s'en va.)
JEN : A plus, mec. (à Jack) "Super ! On viendra" ?
JACK : Oui. Oui, ce sera marrant. Tu pourrais rencontrer quelqu'un.
JEN : Oui, bien sûr. Comme si j'allais trouver l'amour de ma vie à une fête à l'université ?
JACK : Tu n'as pas trouvé que ce gars était canon ?
JEN : Oui, si on aime le style beau avec rien dans le cerveau.
JACK : Joliment formulé.
INT. WORTHINGTON - CHAMBRE DE JOEY - JOUR
Joey est assise à son bureau, quand une jeune fille blonde, Audrey, sa colocataire, entre dans la pièce.
AUDREY : Joey !
JOEY : Audrey.
AUDREY : Est-ce que ma colocataire préférée pourrait me rendre un immense service ?
JOEY : Bien sûr. Tant que tu ne me demandes pas de quitter la chambre.
(L'expression joyeuse sur le visage d'Audrey disparaît, etJoey le remarque.)
JOEY : Tu me demandes de quitter la chambre, n'est-ce pas ?
AUDREY : Zack est ici.
JOEY : Où ça ?
AUDREY : Dans le couloir.
JOEY : C'est celui qui s'est fait tatouer le symbole de sa fraternité sur la cheville ?
AUDREY : Non. Ca c'était Tom.
JOEY : Qu'est-ce qui s'est passé avec Tom.
AUDREY : Il embrassait mal. P.S.L.D.
JOEY : P.S.L.D. ?
AUDREY : Poils sur le dos. C'était dégoûtant !
JOEY : Audrey.
AUDREY : Joey.
JOEY : Ca ne peut pas continuer comme ça.
AUDREY : Est-ce que tu ne pourrais pas aller traîner à la bibliothèque un petit moment ?
JOEY : Est-ce que tu sais combien de temps j'ai déjà passé dans cette bibliothèque ce semestre ? Et on est qu'en octobre.
AUDREY : S'il te plaît ? S'il te plaît, et tu sais, je compte me faire toute petite quand ton soupirant sera là.
JOEY : Premièrement, ce n'est pas mon soupirant. Et deuxièmement, il ne vient pas.
AUDREY : Dunston ne vient pas ?
JOEY : Dawson !
AUDREY : Ah oui.
JOEY : Il a eu un empêchement.
AUDREY : Hey... Tu as besoin de te confier, parce que si c'est le cas, je vaisaller me débarrasser de Zack. Même si tu ne t'en es pas encore rendu compte, je suis plutôt douée pour conseiller les autres.
JOEY : Non, ça ira.
(Elle attrape ses livres.)
JOEY : Je dois aller parler au professeur Wilder de toute façon.
AUDREY : Et tu y vas t'habillée comme ça ?
JOEY : Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire ?
AUDREY : Joey ! Le professeur Wilder est magnifique !
JOEY : Audrey, je vais le voir pour parler de mon devoir. Pas pour le draguer.
(Elle quitte la chambre.)
EXT. WORTHINGTON - DEVANT LE BATIMENT DE L'ADMINISTRATION - JOUR
Une énorme queue part de l'entrée du bureau de Wilder et s'étend jusqu'à dehors. Joey arrive et regarde la file d'attente, choquée. Elle demande à une fille en bout de queue :
JOEY : Est-ce que c'est la file pour le professeur Wilder ?
FILLE : Mmm-hmm. Et ça vaut le coup d'attendre si tu veux mon avis.
(Joey se tourne pour partir. Elle fait le tour du bâtiment pour trouver Wilder, en train de s'enfuir de son bureau par la fenêtre. Joey s'arrête et attend qu'il soit descendu.)
WILDER : Grillé.
JOEY : Qu'est-ce que vous faîtes ?
WILDER : J'évite la horde de groupies. Vous ne comprenez pas, je pourrais en avoir pour des heures.
JOEY : Ca doit être agréable.
WILDER : De quoi est-ce que vous parlez ?
JOEY : D'avoir des filles de première années en émoi devant vous.
WILDER : Oh, ne vous en faîtes pas. Dans quelques heures je serais chez moi avec ma femme et mon enfant pour me remettre à ma place. (puis) Alors je suppose que vous veniez me voir.
JOEY : Oui, je voulais vous parler de mon histoire.
WILDER : S'il le faut. S'il faut gâcher un bel après-midi avec des questions de littérature. Allez-y.
JOEY : Et bien, vous avez dit que l'histoire s'achevait là où elle commençait, mais le problème est qu'il ne s'est rien passé après ça. Les deux personnes ont suivi un chemin différent.
WILDER : Ca n'a aucune importance. Où voulez vous que l'histoire aille ? Vous voyez, quand on écrit, on prend des décisions, Joey. Vous vous êtes dégonflée. Vous vous êtes arrêtée quand vous aviez à prendre une décision. Oui, je ne sais même pas ce que ce baiser représente.
JOEY : C'était juste un baiser.
WILDER : Et bien ça ne représente rien pour moi. Prenez une décision. Comment est-ce que c'était ? Est-ce que c'était amical, passionné ? Est-ce que c'était le genre de baiser qui veut dire "je veux t'allonger sur le lit et faire plein de vilaines choses avec toi", où est-ce qu'il voulait simplement dire "au revoir" ?
INT. HOLLIWOOD - STUDIOS - JOUR
Dawson entre dans le studio où il est censé passer son internat. La réceptionniste, Ashley, sort de la pièce en disant :
ASHLEY : Je reviens tout de suite !
HEATHER : (entre) Salut toi !
(Elle embrasse Dawson sur la joue.)
DAWSON : Salut.
HEATHER : Oh mon Dieu, ils ont dit que tu étais jeune, mais à ce point là ! Est-ce que tu n'étais pas à ce resto sympa ? Non ? Au café Deartist avec Greg et Mickey et ces mecs de l'UTA ? Non ? D'accord, oublie ça. On ne se connaît pas. Allez, viens. Tu veux quelque chose à boire ?
DAWSON : De l'eau.
HEATHER : (crie) Un verre d'eau !
(Ils s'assoient à la table.)
HEATHER : Alors... Il faut que je te le dise. Tu es un scénariste fantastique.
DAWSON : Vraiment ? Comment le sais-tu ?
HEATHER : C'est mon travail, chérie. C'est ce que je dois faire.
DAWSON : D'accord. Je voulais vous dire que je suis un grand fan de Todd. Surtout de ses clips vidéos. Celui de Janet Jackson...
HEATHER : Etait merveilleux ! Todd est un génie. Le leader visuel de son époque, si tu veux mon avis. Les vidéos étaient pas mal, mais c'est le cinéma, maintenant. Il film Damage Inc. dans le studio en face.
DAWSON : Ah oui, ça sort l'été prochain, c'est ça ?
HEATHER : Oui, c'est ça. Et c'est mon boulot de lui trouver son prochain contrat. J'essaie de le persuader de réaliser une version ciné de "7 à la maison".
DAWSON : La série télé ?
HEATHER : Oui. Qu'est-ce que tu en penses ?
DAWSON : Uhh, je trouve que c'est assez... Bizarre.
HEATHER : Exactement. Mais on va le traiter de façon plus sérieuse. Un peu comme le film tiré de du "Brady Bunch". Et c'est là que tu entres en scène.
DAWSON : (confus) Je ne comprends pas.
HEATHER : David, ton échantillon était parfait. Tu as la voix qu'il faut pour le projet.
DAWSON : Dawson.
HEATHER : Excuses-moi ?
DAWSON : Mon nom est Dawson.
HEATHER : Dawson Hartley.
DAWSON : Dawson Leery.
HEATHER : Qui est Dawson Hartley ?
DAWSON : Je n'en ai aucune idée.
HEATHER : (confusion, puis) Oh ! Oh, Dawson Leery ! D'accord. (de nouveau confuse) Qu'est-ce que j'ai lu de toi ?
DAWSON : Sûrement mon CV.
(Ashley revient.)
HEATHER (à Ashley) Ashley ?
ASHLEY : Uh-huh ?
HEATHER : Qui est-ce ?
ASHLEY : Le nouvel interne.
(Dawson sourit bêtement à Heather.)
INT. MAISON DE GRAMS - CUISINE - JOUR
Jack, Jen et Joey sont assis autour de la table. Ils parlent de Pacey.
JACK : Et pourquoi pas Bora Bora dans les Caraïbes ?
JOEY : Non, la Polynésie Française.
JACK : Il s'est peut-être transformé en Kurtz.
JOEY : Kurtz ? Brando dans Apocalypse Now ?
JACK : Oui ! Le leader du groupe sur une île tropicale qu'on ne peut pas trouver sur les cartes.
JEN : Ou peut-être qu'il est à Capeside. Ou à Boston.
JOEY : Et bien où qu'il soit, j'espère qu'il est heureux. Et si j'ai de la chance, quand je rentrerai, Audrey en aura terminé avec sa dernière conquête.
JEN : On dirait que cette fille a une carrière prometeuse dans le porno.
JACK : Bawm Chicka bawm bawm, bawm !
JOEY : Vous savez quoi ? Vous pouvez rire, mais c'est vrai. A chaque fois que j'ouvre la porte je ne sais jamais sur quelle orgie je risque de tomber.
JEN : Oui, c'est la même chose ici. On ne sait jamais qui Grams a pu ramener de son club de Bingo.
JACK : (à Joey) On peut quand même compter sur toi ce soir, non ?
JOEY : Je ne sais pas. Est-ce qu'on est vraiment du genre à aller aux fêtes de l'université ? Est-ce que nos histoires respectives témoignent de nos capacités à participer à ce genre d'événements ?
JACK : Et c'est exactement pourquoi on devrait y aller. C'est une nouvelle année, d'accord ? Je suis sérieux. Il faut qu'on vole de nos propres ailes. Qu'on oublie nos préjugés, sur l'université. Et surtout, qu'on se réinvente.
JOEY : (à Jen) Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ?
JEN : Un beau garçon l'y a invité.
(Joey se lève pour partir.)
JOEY : Au revoir.
JACK : (à Jen) Tais-toi.
JEN : (à Joey) Au revoir ! A tout à l'heure ! (à Jack) Quoi ?
INT. HOLLYWOOD - STUDIO - JOUR
Dawson entre sur le plateau pour tomber sur une tirade de Todd, le réalisateur.
TODD (à son équipe) : S'il vous plaît. On a attiré mon attention sur le fait que, grâce à l'incompétence de mon équipe, je ne pourrais pas respecter les délais. Ca m'attriste. Ca me déprime. Vous vous prenez pour une équipe de tournage ? James Cameron vous aurez déjà fait fusillé. Mais moi je me contente de faire de vous mes sujets de dérision et de mépris. (à Dawson)
Qui es-tu et pourquoi est-ce que tu me fixes ?
DAWSON : Je suis le nouvel interne.
TODD : Qu'est-ce que je peux faire pour toi, le nouvel interne ?
DAWSON : Heather m'a donné ce script, elle m'a demandé de vous le remettre, elle a dit que c'était très important et qu'il fallait que vous le lisiez entre les prises.
TODD : Et merde. Heather n'a pas très bon goût en matière de scripts. Mais elle est canon, hein ?
DAWSON : Je ne peux pas vous contredire.
TODD : Ce quoi ton nom ?
DAWSON : Dawson.
TODD : Tu veux bien me rendre un service, Dawson ?
DAWSON : Bien sûr, ce que vous voulez.
TODD : Lis-le pour moi. Et dis-moi ce que tu en penses.
DAWSON : Vraiment ?
TODD : Vas là-bas t'asseoir mon fauteuil. Et préviens-moi dès que tu auras fini.
DAWSON : D'accord.
TODD : Très bien? Où en étions nous ? Oh, oui. Vous vous prenez pour des experts en effets spéciaux ? On peut voir vos trucages à l'oeil nu...
(Todd continue de se plaindre pendant que Dawson s'installe confortablement dans son fauteuil, le script à la main et le sourire aux lèvres.)
INT. WORTHINGTON - COULOIR DEVANT LA CHAMBRE DE JOEY - JOUR
Joey arrive devant la porte de sa chambre. Avant de l'ouvrir, elle se couvre les yeux de la main. Elle ouvre la porte, et enlève doucement sa main. Elle voit qu'Audrey est seule et entre dans la pièce.
INT. WORTHINGTON - CHAMBRE DE JOEY - ENCHAINE - JOUR
Audrey est en train d'écouter la radio en lisant un magazine.
AUDREY : Salut ! Tu as déjà eu un orgasme ?
JOEY : Excuse-moi ?
(Audrey éteint la radio.)
AUDREY : Tu as déjà eu un orgasme ?
JOEY : Ce n'est pas une chose dont j'aime
parler avec une personne étrangère.
AUDREY : Moi ? Une étrangère ? Je suis ta colocataire, Joey. Et en tant que telle, je me réserve le droit d'amener sur le tapis des sujets tels que le sexe oral, l'hygiène féminine et les orgasmes. En parlant de ça, je ne crois pas en avoir eu au lycée. Je croyais que si mais... Zack m'a convaincu du contraire. C'est dommage que nous ayons rompu.
JOEY : Vous avez déjà rompu ?
AUDREY : Oui. Il a essayé de me forcer à faire une partie à trois. Je suis peut-être une fille facile, mais pas à ce point là. C'est terminé.
JOEY : Désolée, je crois.
AUDREY : C'est si dur de trouver la bonne personne. Ce qui nous amène à notre nouveau sujet...
JOEY : C'est à dire ?
AUDREY : J'ai peur pour toi, Joey.
JOEY : De quoi est-ce que tu parle ?
AUDREY : J'ai peur que tu n'ai pas la véritable expérience de l'université.
JOEY : J'apprécie ton inquiétude, mais...
AUDREY : Non, c'est juste que tu étudie, tu sais, beaucoup. Et que tu ne veux
jamais sortir avec moi.
JOEY : Ecoute, Audrey, tout le monde a des expériences différentes à l'université, d'accord ? Il y a des gens qui aiment boire et coucher, et tant mieux pour eux. Mais il y a aussi des gens qui veulent étudier et décrocher leur diplôme pour qu'un jour il puissent trouver un travail décent et non pas un job de serveuse dans leur petite ville d'origine.
AUDREY : Ce n'est pas ça, Joey.
JOEY : Ah oui ?
AUDREY : Non. C'est comme si, je ne sais pas. C'est comme si tu avais peur de t'amuser.
JOEY : Pourquoi est-ce que j'aurais peur de m'amuser ?
AUDREY : Parce que si tu t'amusais, tu risquerais de rencontrer quelqu'un que tu pourrais aimer. Et si ça arrivait, tu devrais renoncer à vivre dans le passé. Ecoute, je sais que tu es triste que ton copain ne vienne pas ce week-end. J'ai compris. Je suis très intuitive. Mais c'est peut-être une bonne chose, tu vois ? C'est peut être un signe.
JOEY : Sans offense, Audrey... Mais tu ne sais vraiment rien de ma vie.
AUDREY : Et je me demande à cause de qui.
(Elle reprend la lecture de son magazine.)
EXT. BOSTON - DOCKS - JOUR
Jen marche le long des docks avec deux verres à la main. Elle s'arrête devant un bateau.
JEN : Yoo hoo ?
(Pacey sort de la cabine du bateau.)
PACEY : Ah, encore toi ?
(Il la rejoint sur le dock et la soulage d'un des verres.)
JEN : Tu ne vas pas te débarrasser de moi aussi facilement.
PACEY : Tu sais, je n'arrive pas à croire que mon frère m'ai dénoncé à une personne comme toi.
JEN : Oui, et bien Doug Witter n'arrive pas à résister à mes charmes féminins.
PACEY : Alors dis moi, quelle est ma nouvelle cachette ?
JEN : Bora Bora, où tu te serais transformé en Kurtz.
PACEY : Oh.
JEN : J'ai bien tenté de suggérer que tu pourrais te trouver ici, mais je crois que tout le monde préfère t'imaginer dans un endroit plus exotique.
PACEY : Et Joey ?
JEN : Et Joey aime imaginer que tu es heureux.
PACEY : Ce que je suis.
JEN : Bien. Je crois que tu le serais encore plus si tu sortais avec nous ce soir.
PACEY : J'apprécie, mais...
JEN : D'accord, très bien. Mais tu vois, chaque dimanche Grams insiste pour nous avoir tous à dîner. C'est à dire moi et Jack et Joey. Je sais que c'est ennuyeux mais c'est également très gentil. Ce qui résume assez bien la personnalité de ma grand-mère. Mais je voulais te dire que... On serait heureux de rajouter un couvert pour toi.
PACEY : D'accord, j'en prends note. Est-ce que Dawson est en ville ?
JEN : Non, non. Il a décroché un internat qu'il ne pouvait pas refuser.
PACEY : Tu vois, c'est un gars qui a pris la bonne décision. Il est là-bas, à faire ce qu'il aime. A avancer dans sa vie sans regarder derrière lui.
JEN : Oui, oui, oui.
PACEY : Oui ?
JEN : Viens ici.
(Elle le prend dans ses bras.)
PACEY : Merci d'être venu me voir.
JEN : De rien.
PACEY : Et, uh, tu sais, tu ne parles de ma présence ici à personne, huh ?
JEN : D'accord. Mais je ne garderai pas ce secret pour toujours.
(Elle part.)
INT. WORTHINGTON - CHAMBRE DE JOEY - NUIT
Jack et Jen sont assis sur le lit de Joey et sont en train de parler avec Audrey. Joey rentre dans la chambre.
JOEY : Est-ce que j'ai manqué quelque chose ?
AUDREY : Et bien tes amis me faisaient le compte rendu de ton passé amoureux.
JOEY : (à Jack et Jen) Merci beaucoup vous deux. Je suppose que je peux me passer des présentations.
AUDREY : Tout à fait ! Je te résume la situation. Jen est ma nouvelle meilleure amie. Et Jack sera à présent connu sous le nom de l'ami très mignon de Joey.
JEN : Oh non. Non, il est l'ami gay très mignon de Joey.
AUDREY : Non, vraiment ?
JACK : Gay, oui.
AUDREY : Et on ne peut rien faire pour changer ça ?
(Jack passe ses bras autour de Jen et Joey.)
JACK : Et bien, j'ai embrassé deux des plus beaux spécimens de l'espèce féminine et ça n'a rien changé.
AUDREY : (aux filles) Vous l'avez embrassé toutes les deux ? C'est trop injuste.
(Elle sort de la chambre.)
JOEY : Alors on va à la fête ou pas ?
JACK : Oui. Et Audrey vient avec nous.
JOEY : Ah oui ?
JEN : Elle est vraiment cool, Joey !
JOEY : Ah bon ?
(Audrey rentre, son sac à la main)
AUDREY : Très bien, les gars. On y va.
INT. HOLLYWOOD - STUDIO - JOUR
Dawson vient juste de finir de lire le script quand il est rejoint par Todd.
TODD : Alors, quel est le verdict, l'interne ?
DAWSON : Vos craintes sont fondées. C'est nul.
TODD : Qu'est-ce qui ne va pas ?
DAWSON : Il y a un singe dans l'histoire.
TODD : Vraiment ? Un singe ? C'est affreux. Enfin, ça ne fait rien. Je finirai sans doute par le réaliser de toute façon.
DAWSON : Pourquoi ?
TODD : Parce qu'il y a Drew Barrymore dans le film.
DAWSON : Oui, mais le script est nul.
TODD : Alors je le corrigerai. Ecrire n'est pas si dur que ça. Alors qu'est-ce que tu veux faire quand tu seras plus grand, Dawson ?
DAWSON : A votre avis ? Réalisateur.
TODD : Ah oui ? Et qu'est-ce que tu fais pour ça ?
DAWSON : Université de Californie.
TODD : Les écoles de cinéma sont pour les crétins. Qu'est-ce que tu fais vraiment pour ça ?
DAWSON : Je, uh... J'ai réalisé un documentaire l'année dernière sur A.I. Brooks.
TODD : Qui ?
DAWSON : C'était un réalisateur de films noirs dans les années 50. C'est une histoire extraordinaire, en fait. Je pourrais vous le montrer.
TODD : Non merci.
DAWSON : D'accord.
TODD : Ecoute, tu as quel âge, dix-huit ans ?
DAWSON : Oui.
TODD : Ecoute, il y a des chances pour que ton film soit nul. Et si je le regarde et qu'il est vraiment nul, alors je devrais trouver un point positif pour que tu ne te sentes pas mal. Et si jamais il était bon, quelle importance ? Pourquoi est-ce que je serai jaloux d'un gamin de dix-huit ans qui fait de meilleurs films que moi ? Tu vois ce que je veux dire ?
HOMME : (à Todd) Ils sont prêts à tourner, Todd.
TODD : (à Dawson) Bienvenue à Hollywood, Dawson.
(Il part)
EXT. MAISON DE LA FRATERNITE - FETE DE L'UNIVERSITE - NUIT
Il y a des douzaines de personnes. Tous sont en train de boire et de danser. Le groupe est en train de jouer quand Audrey se précipite sur scène pour faire un duo avec le chanteur. Joey la voit et sourit. Elle se tourne avec sa bière à la main et rentre dans un garçon.
GARCON 2 : Ow ! Désolé, est-ce que ça va ?
JOEY : Oui, ce n'est rien.
GARCON 2 : Hey, tu es de Worthington, hein ?
JOEY : Oui, toi aussi ?
GARCON 2 : Oui, tu es dans ma classe d'éco. Tu es le numéro C-10.
JOEY : Qu'est-ce que tu as dit ?
GARCON 2 : Rang C, siège 10. C'est là que tu t'assois tous les jours. Tu fais ce truc avec tes cheveux quand tu prends des notes, tu les glisse derrière tes oreilles. C'est cool. Et je suis en train de te faire peur, n'est-ce pas ?
JOEY : Non. Non, pas du tout.
GARCON 2 : Bien. Tu veux rentrer et continuer cette conversation ? Il y aura moins de bruits. Et je te promets de ne plus de rentrer dedans.
(Joey y réfléchit un moment)
JOEY : Uh... En fait, je devrais sûrement aller retrouver mes amis.
GARCON 2 : Bien sûr, pas de problème. J'ai été ravi de te parler.
JOEY : Moi aussi.
GARCON 2 : A bientôt.
INT. MAISON DE LA FRATERNITE - NUIT
Jen est debout toute seule en train de boire une bière quand elle est abordée par un garçon.
GARCON 3 : Salut.
JEN : Salut.
GARCON 3 : Tu veux monter voir ma chaîne hi-fi ?
JEN : (comprend où il veut en venir) Et où elle est ?
GARCON 3 : Dans ma chambre.
JEN : Et je parie que tu as des super posters ultra violets accrochés à tes murs, hein ?
GARCON 3 : Ouais, qui te l'a dit ?
JEN : (rit) Je crois que je vais passer mon tour.
GARCON 3 : Pourquoi ?
JEN : Parce que je ne vais pas coucher avec toi.
GARCON 3 : Comment est-ce que tu le sais ?
JEN : On pourrait monter dans ta chambre et tu pourrais changer d'avis.
GARCON 3 : Oui, je ne crois pas que ça marchera.
INT. MAISON DE LA FRATERNITE - NUIT
Jack retrouve le garçon qui l'a invité à la fête.
GARCON : Salut.
JACK : Salut.
GARCON : Alors, tu as pensé à ton intégration à la fraternité ?
JACK : Ah, je ne sais pas. Ce n'est pas vraiment mon truc.
GARCON : Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as quelque chose contre la famille ?
JACK : Aucun en particulier, non.
GARCON : Oublie ce que tu as entendu avant. Etre grec c'est être avec la famille. C'est voir une famille ici à l'université. Si tu rejoins notre maison tu deviens notre frère. Personne ne viendra te chercher des noises. Et pendant quatre années de ta vie. Tu t'engage envers nous et
on s'engage envers toi. Tu es l'un des nôtres. Quel est ton nom ?
JACK : Jack.
GARCON : Jack. Réfléchis-y, Jack.
Il regarde un autre garçon et montre Jack du doigt. Le deuxième garçon sort un appareil photo et prend rapidement une photo de Jack, qui cligne des yeux, aveuglé par le flash.
INT. HOLLYWOOD - STUDIO - JOUR
Dawson entre en portant un plateau sur lequel sont posées une douzaine de tasses de café. Il trébuche et tous les cafés se renversent sur le sol.
TODD : (dans un mégaphone) Apportez-lui une serpière. De l'incompétence ! Partout autour de
moi ! Même cet abruti d'interne.
DAWSON : (tout bas) Je t'emmerde.
TODD : Excuse-moi ! Est-ce qu'il y a quelque chose que tu souhaiterais partager avec le groupe ?
DAWSON : Non, rien.
TODD : C'est ce que je pensais. Gardes tes commentaires pour toi la prochaine fois, gamin, d'accord ? Super ? Où j'en étais ?
(Il commence à s'éloigner quand Dawson prend son courage à
deux mains et s'exprime)
DAWSON : Todd ? J'ai dis "je t'emmerde". Vous devriez avoir honte de vous, et pas parce ue vous traitez les gens comme des chiens, parce que beaucoup de gens font ça. Vous devriez avoir honte de vous parceque vous avez une chance incroyable et que vous ne le prenez même pas sérieusement. Vous avez l'opportunité de réaliser des films. C'est votre façon de gagner votre vie et vous ne vous en rendrez même pas compte. Ce films va sûrement être nul. Je le sais, vous le savez, et toute l'équipe le sait. Et votre prochain film va sûrement être nul aussi. Quelqu'un vous a donné la clé d'un royaume que vous ne respectez même pas. Je suis désolé pour vous. Si je me retrouve un jour à votre place, je ferais les choses différemment.
(Des membres de l'équipe commencent à applaudir jusqu'à ce que Todd se tourne vers eux et les fusille du regard. Il se tourne ensuite vers Dawson)
TODD : Tu as des tripes, gamin. Maintenant sors de mon plateau. Tu es viré. (à l'équipe) Allez, maintenant que le problème est réglé...
INT. MAISON DE LA FRATERNITE - NUIT
Joey est adossée à un mur quand elle est rejointe par Audrey.
AUDREY : Joey, il faut que tu viennes chanter avec le groupe. C'est comme le karaoké avec de la vraie musique. C'est trop marrant !
JOEY : Peut-être plus tard.
AUDREY : D'accord. Est-ce que ça va ?
JOEY : Je vais bien. Tu avais raison, tu sais.
AUDREY : A quel sujet ?
JOEY : En disant que je vivais dans le passé. Et maintenant je suis en première année à l'université. Et si tu as l'occasion de me connaître tu comprendras à quel point c'est important pour moi. Et je fais vraiment de mon mieux. J'étudie, je lis, je rends mes devoir à temps... Je m'instruis, tu vois ? Tomber amoureuse de cette ville est merveilleux, mais il y a toujours une partie de moi qui a encore quinze ans. Qui est encore coincé à Capeside. Et toujours amoureuse de ce garçon qui vit de l'autre côté de la crique et pour qui je ne suis qu'une amie.
AUDREY : Chris.
(Joey lève les yeux vers elle, surprise)
AUDREY : C'était mon petit-ami au lycée. Lui dire au revoir a été la chose la plus difficile que j'ai jamais eu à faire. Parce que je savais que même si nous nous aimions et que même si nous nous étions jurés de vrais amis, ça ne marcherait pas. Qu'on finirait par se faire du mal. Alors
j'ai coupé le cordon et j'ai dit au revoir. Et c'est très dur parfois. Je sais qu'il est quelque part... En train de tomber amoureux d'une autre fille qui n'est pas moi. Tu dois penser que je suis une vraie traînée, hein ? Mais j'essaie juste de vivre ma vie. De m'amuser. Et si j'ai envie d'embrasser un garçon...
JOEY : Alors tu le fais.
AUDREY : Exactement. Aucun regret. Cette conversation a vraiment été intéressante, Joey Potter. J'espère que ça se reproduira.
JOEY : Moi aussi.
INT. MAISON DE LA FRATERNITE - COULOIR - NUIT
Nous voyons qu'il y a la queue devant la porte fermée de la...
INT. MAISON DE LA FRATERNITE - SALLE DE BAIN - ENCHAINE - NUIT
...salle de bain, où nous retrouvons Joey, au téléphone,
quand quelqu'un frappe à la porte.
JOEY : Juste une minute. (au téléphone) Salut, Dawson. C'est moi, um... Je voulais t'appeler. Je suis à une fête avec Jack et Jen et ma colocataire folle. Et devine quoi ? Je m'éclate, mais même si c'est génial, ça ne l'est pas complètement, et c'est à cause de toi. Tu n'es pas ici, et je sais que j'ai dit que ça ne faisait rien si tu ne venais pas ce week-end, mais tu sais quoi ? Ca ne fait pas rien parce que tu me manques. Et il y avait ce gars ce soir, et il me draguait, enfin je crois que c'est ce qu'il faisait. Et il était très gentil et je l'ai rejeté et je ne sais même pas pourquoi. Mais je suis sûre que c'était à cause de toi. Et... J'ai passé les trois derniers mois à agir comme si tu allais sonner à ma porte un beau jour, mais ça n'arrivera pas. Tu es là-bas en train de vivre tes rêves, et c'est ce que je veux pour toi. (Quelqu'un frappe à la porte)
JOEY : J'ai dit une minute ! (au téléphone) Dawson, je crois qu'il est temps que je te laisse partir. Et c'est difficile pour moi de le faire parce que je sais qu'il y a une partie de moi qui sera amoureuse de toi pour le reste de ma vie. Mais êtres séparés de cette façon n'est pas sain pour nous. Alors voilà, je coupe le cordon, je fais ce que j'aurais dût faire trois mois auparavant. Alors au revoir, Dawson. Rappelle-moi. Au revoir.
(Elle raccroche)
EXT. MAISON DE LA FRATERNITE - NUIT
Jen est assise dehors contre un mur. Charlie, le joueur de basse du groupe la rejoint, une bouteille d'eau à la main.
JEN : Oh, non.
CHARLIE : Non, quoi ?
JEN : Non, pas intéressée.
CHARLIE : Non, pas intéressée par quoi ?
JEN : Par ce que tu viens me proposer.
CHARLIE : D'accord, je n'ai encore rien dit.
JEN : Et bien tu allais le faire.
CHARLIE : Ah oui ?
JEN : Oui. Tu allais me donner ta meilleure phrase d'ouverture. Quelque chose du genre "hey, ma
belle..." ce qui soit dit en passant n'est pas la meilleure façon d'entamer une discussion. Et
tu poursuivrais sûrement par le classique "Hey, tu sais ce qui irait bien sur toi ? Moi".
(Charlie rit)
CHARLIE : Wow. Les gens disent ça dans la vraie vie ? Pour ton information, je ne suis pas ce genre de gars.
JEN : Ecoute, pour ce que je sais tu pourrais être le genre de garçon qui écume les fêtes de l'université dans l'espoir de réussir à débaucher une fille de première année. Et ce qui est encore pire, c'est...
CHARLIE : (l'interrompt) D'accord. Alors A) Tu es folle. Et B) Je ne suis pas ce genre de gars non plus.
JEN : Alors qu'est-ce que tu fais ici ?
CHARLIE : Je fais partie du groupe. On est payé cinquante dollars pour jouer, et cinquante dollars c'est cinquante dollars jeune fille.
JEN : Et bien... Vous êtes vraiment bons.
CHARLIE : Merci. Et toi qu'est-ce que tu fais ici, Mademoiselle Je sais tout ? Je veux dire, à part agresser les inconnus.
JEN : Hey, c'est une bonne façon de rencontrer des gens.
CHARLIE : Ecoute, je dois aller remballer mon matériel. C'était merveilleux de partager ce moment avec toi. Au revoir.
(Il commence à partir, mais se retourne et revient)
CHARLIE : Ecoute, pour ton information, tout ce que j'allais dire c'est "Salut, mon nom est Charlie, et toi ?" C'est tout. Et ensuite j'espérais qu'on pourrait parler un peu. Je découvrirai alors que tu n'es pas le genre de fille qui vient d'habitude dans ce genre de fêtes. Et ça m'expliquerai pourquoi la plus belle fille du campus restait seule dans son coin. Parce que tu
as raison, d'accord, la plupart des garçons ici sont des tarés et les filles sont encore pires. Et j'espère qu'il ne vont pas se mettre à procréer. Mais ils vont le faire. Et on va devoir faire de notre mieux pour survivre. C'est tout.
(Il fait mine de partir)
JEN : Charlie ?
(Il s'arrête et se retourne)
JEN : Jen. Mon nom est Jen.
CHARLIE : Eh bien je suis ravi de faire ta connaissance, Jen.
(Il se retourne et rentre dans Jack)
JACK : Désolé.
(Il s'approche de Jen)
JACK : Alors, que nous vaut ce sourire ?
JEN : Tais-toi.
JACK : (rit) Ouais !
EXT. HOLLYWOOD - DEVANT LE STUDIO - JOUR
Dawson sort du studio et est arrêté par le garde dont il a fait la connaissance plus tôt dans la journée.
GARDE DE SECURITE : Alors, comment s'est passé ton premier jour ?
DAWSON : C'était le premier et le dernier. J'ai été viré. Le boulot ne payait pas suffisamment.
GARDE DE SECURITE : Il y a des choses plus graves.
DAWSON : Pas pour le moment, non.
GARDE DE SECURITE : D'où est-ce que tu viens, petit ?
DAWSON : Je viens de Capeside. C'est une petite ville dans le Massachusetts.
GARDE DE SECURITE : Oui, je sais. Je suis de Boston.
DAWSON : Vraiment ? Tous mes amis sont à Boston en ce moment.
GARDE DE SECURITE : Pourquoi est-ce que tu n'es pas avec eux ?
DAWSON : Parce que c'était mon rêve. Hollywood.
GARDE DE SECURITE : Et dans la réalité ?
DAWSON : C'est bizarre. Ca ne correspond pas vraiment.
GARDE DE SECURITE : Et si je t'appelais un taxi ?
DAWSON : Merci.
INT. MAISON DE GRAMS - CUISINE - NUIT
Jack, Jen et Joey rentrent à la maison.
JOEY : Très bien, Jen. Est-ce que tu vas me dire son nom ou est-ce que je vais devoir te torturer pour l'obtenir ?
JEN : Chut... Essayons de ne pas réveiller la femme dragon.
JOEY : Jen ! Jennnn ?
JEN : Charlie. D'accord ? Son nom est Charlie.
JOEY : Charlie est mignon.
JEN : Peut importe.
JACK : C'est le genre beau mais avec rien dans la tête ?
JEN : Charlie n'est pas bête !
JACK : Attention elle va mordre !
JEN : Tu veux bien te taire ? Bon sang, s'il y a des cookies dans ce tiroir, je promets de vouer ma vie à Dieu.
GRAMS : (baille)Quelle douce musique à mes oreilles, Jennifer.
JACK : Désolé Grams.
JEN/JOEY : Désolée.
GRAMS : (baille) Ah, ce n'est rien, je pourrais dormir quand je serai morte. Alors, comment s'est passé la fête ?
JOEY : Jen a rencontré un garçon.
JACK : Charlie. Et il n'est pas bête.
GRAMS : Eh bien, prie le ciel et passes moi le sucre. Et si je puis me permettre, il était temps.
JEN : Merci Grand-mère.
INT. WORTHINGTON - COULOIR DEVANT LA CHAMBRE DE JOEY - NUIT
Joey arrive dans le couloir et croise le garçon qui l'a abordé pendant la fête. Elle lui fait un petit sourire quand il passe devant elle. Joey ouvre sa porte et entre dans sa...
INT. WORTHINGTON - CHAMBRE DE JOEY - ENCHAINE - NUIT
...chambre où elle trouve Audrey endormie dans son lit. Joey se laisse tomber sur le sien et ferme les yeux. Soudain, quelqu'un frappe à la porte.
JOEY : Audrey. Audrey !
Audrey se retourne sur le côté et continue de dormir. On continue de frapper à la porte.
JOEY : J'arrive.
(Elle se traîne vers la porte et l'ouvre. Dawson devant elle,un peu déprimé.)
DAWSON : Salut.
(Joey lui sourit et le prend dans ses bras..)
FIN
Un grand merci à Guillaume pour ce script !!!