[Restaurant ou travaille Pacey. Jen, Joey et Audrey dînent ensemble]
KAREN : Je vous apporte les boissons
AUDREY : Ils font une pub d’enfer pour cet endroit dans les journaux de Boston, je regrette vraiment pas d’avoir accepté de venir
JOEY : (sourit) De t’être incrustée
AUDREY : Arrête je t’en prie, tu m’adores et on le sait très bien (Le téléphone de Jen sonne)
JEN : (décroche) Allô ?
JOEY ET AUDREY : (chantonnant) Charlie !
JEN : (au téléphone) Salut
AUDREY : (à Joey) Comment tu le trouves Charlie ?
JOEY : Je n’ai pas l’honneur de le connaître. Mais elle le garde pour elle, elle est égoïste, elle le cache celui là hein
AUDREY : C’est très étrange ça me fait penser à 9 semaines et demie (Jen raccroche) Une invitation ?
JEN : Plus ou moins oui
AUDREY : C’était évident
JOEY : Tu vas y aller ?
JEN : Je ne dirais pas non à un peu de tendresse
AUDREY : Je crois que c’est ce qui me manque le plus quand j’ai pas de petit ami, de la tendresse. C’est mieux que le sexe. Il en faut peu pour nous rendre heureux et les mecs le savent pas
JOEY : Tu parles même si ils le savaient ils ne s’en contenteraient pas. La tendresse pour eux ça…ça sert à arriver à leur fin
JEN : Je ne connais Charlie que depuis une semaine et la seule chose que je sache de lui pour le moment c’est qu’il porte des caleçons pas des slips
AUDREY : Oh y a pire dans la vie tu sais
JEN : Par exemple ?
AUDREY : Je sais pas. Y a des garçons qui préfèrent les collants aux chaussettes
JOEY : Oh !
JEN : Tu parles des travestis ?
AUDREY : Ouais
JOEY : Bon sur ces bonnes paroles je vais aux toilettes. Et s’il vous plaît je souhaiterais qu’à mon retour l’épisode de « Sex and the City » soit terminé
JEN : D’accord Charlotte
AUDREY : Et si il était bisexuel ? (Les paroles de Jen et Audrey sont couvertes par une musique. Joey se dirige vers les toilettes et s’arrête d’un coup. Son visage paraît très étrange et surpris. On voit un homme ressemblant à Pacey dans la cuisine du restaurant. La serveuse ouvre la porte de la cuisine et on peut voir qu’il s’agit bien de Pacey. Joey semble choquée)
[Restaurant. Suite de la scène précédente. Joey se dirige vers une banquette dans le restaurant suivie de Jen]
JOEY : Je me demande depuis combien de temps il est là
JEN : Ca doit faire trois semaines et demie
JOEY : Aussi longtemps tu crois ?
JEN : J’en suis persuadée
JOEY : Tu le savais ?
JEN : C'est-à-dire…je savais qu’il était à Boston, j’ignorais qu’il travaillait dans ce restaurant je te le jure
JOEY : Mais pourquoi tu m’as rien dit ?
JEN : Parce que…il m’a fait promettre de ne rien dire
JOEY : Je m’en vais (Elle se lève, Jen la fait rasseoir)
JEN : Non Joey…tu devrais essayer de le voir, essayer de discuter avec lui…
JOEY : J’ai très envie de le revoir seulement je ne crois pas que ce soit réciproque
JEN : Ca tu n’en sais rien
JOEY : Trois semaines et demie Jen. Si il voulait me voir, il m’aurait trouvé et surtout il ne t’aurait pas fait promettre de ne rien me dire (Elle se lève et part)
|Chez Grams, Jen et Jack. Dawson est dans le salon tandis que Grams porte une couverture et un oreiller qu’elle donne à Dawson]
DAWSON : Merci pour votre hospitalité madame Ryan
GRAMS : Je crois que j’ai beaucoup de plaisir à voir des expatriés dormir sur mon canapé. Ca me fait penser à Paris dans les années 20 (Lui tend un paquet de gâteaux) Ce ne sont pas des crêpes malheureusement mais ça sera toujours bon à grignoter en chemin demain
DAWSON : Je me demande comment on peut être à la fois aussi sur de soi et aussi nerveux
GRAMS : Rester à Boston c’est une grande décision
DAWSON : Je suis sur de moi ce que j’appréhende c’est la réaction de mes parents
GRAMS : Tu pourrais avoir une surprise
DAWSON : Je vais peut être retarder mon départ
GRAMS : Tu es si occupé que ça ces jours ci ?
DAWSON : Non c’est pas ça c’est que je ne sais pas comment le leur annoncer
GRAMS : Seule la vérité peut nous libérer
DAWSON : La vérité ne peut que les choquer. Et si je leur écrivais ?
GRAMS : Si Moïse a pu affronter Pharaon, tu pourras affronter tes parents
[Maison de la Fraternité. Beaucoup de monde fait la fête et boit. Jack et un dénommé Blossom jouent à la PS2. Ils rigolent et semblent acharnés]
BLOSSOM : Allez vas y !
JACK : (il gagne) Ouais !
BLOSSOM : Tu es l’homme Jack ! (Présente Jack à quelqu’un) Oh Jack ? Ours polaire
JACK : Salut (Il lui serre la main)
OURS POLAIRE : Bienvenu dans la Fraternité Jack
JACK : Merci
OURS POLAIRE : Comment ça va en cours ?
JACK : Pas mal, pas mal
OURS POLAIRE : Tu souffres en astro avec Thomson hein ?
JACK : (surpris) Ouais c’est drôle c’est le cours que j’aime le moins celui de Thomson comment t’as deviné ?
OURS POLAIRE : (lui tend une carte) Appelle moi je te parlerai du sujet de contrôle de la semaine prochaine (Il part)
PETE : (s’approchant) Blossom c’est lui ?
BLOSSOM : Jack Macphee, Pete
PETE : (lui serre la main) Bienvenu à la Frat’
JACK : Merci
PETE : T’es à l’aise sur un terrain de golf ou pas du tout ?
JACK : J’adore sauf qu’il faut se réveiller de bonne heure pour avoir une place sur le terrain
BLOSSOM : Pete a ses entrées sur le terrain de Boston Bay
JACK : Ah je parie que tu joues un peu mieux que moi
PETE : Si t’étais capable de jouer au Capeside Country Club y a pas de raisons qu’ici tu joues mal, tu viens humilier les Bostoniens avec moi dimanche ?
JACK : Si tu veux
PETE : Ben génial salut à dimanche
JACK : Ouais salut
BLOSSOM : (lui tend une assiette) Tiens c’est pour toi
JACK : C’est incroyable vous savez tout de moi les gars
BLOSSOM : Le serment Sigma c’est pour la vie. Avant d’accepter un nouveau membre au sein de la Fraternité, on prend un maximum d’informations sur lui
JACK : Euh justement à ce propos je, je sais pas si tu as…
BLOSSOM : Oh excuse moi y a un autre nouveau qui vient de prêter serment. Un frère de plus (Il se dirige vers un groupe qui porte en triomphe un garçon et qui chante la chanson de la fraternité)
[Restaurant. Dans la cuisine, Pacey épluche des pommes de terre alors que Karen rentre avec une salade]
KAREN : Une espèce de pimbêche blonde vient de me rendre sa salade parce que mademoiselle n’est pas sûre (Imitant Audrey) d’aimer les anchois dans sa salade !
PACEY : Et alors ?
KAREN : Fais pas semblant de pas comprendre
PACEY : Y a un truc que je comprends vraiment pas en tout cas. Danny m’a engagé comme cuisinier mais il refuse de me laisser cuisiner je sais pas pourquoi mais pour moi ça, ça s’appelle éplucher des pommes de terre
KAREN : Ton bonnet ? Où est ton bonnet ? Tu es censé respecter les règles d’hygiène
PACEY : La condition pour que je le porte c’est que tu m’embrasses sur la bouche
KAREN : D’accord Pacey oublie le bonnet
PACEY : Qu’est ce que j’ai fait ? J’ai l’impression que tu m’en veux ce soir, c’est vrai tu m’adresses plus la parole
KAREN : Je travaille
PACEY : Un petit mot
KAREN : Je suis concentrée
PACEY : Mais d’habitude tu parles
KAREN : Non mais franchement tu crois pas que j’ai mieux à faire ici que de traîner près des fourneaux pour discuter tranquillement avec le nouveau cuisinier ?
PACEY : Tu vois un cuisinier ici ? (Karen part, Pacey crie) Je regrette pour moi un cuisinier c’est quelqu’un qui cuisine or moi je ne fais qu’éplucher les pommes de terre !!!!!
[Chambre de Charlie. Jen entre]
JEN : Je préfère te prévenir il n’est pas question que ça devienne une habitude
CHARLIE : De quoi tu parles ?
JEN : Que tu téléphones et que je débarque chez toi comme ça au beau milieu de la nuit
CHARLIE : T’as pris ton temps je ne dis rien mais t’as pas débarqué aussi vite que je l’espérais. J’ai eu le temps de dévorer deux pizzas. Deux pizzas mode Chicago (Il commence à l’embrasser)
JEN : Chicago ? C’est de là que tu viens ?
CHARLIE : (essaie de l’embrasser) Pas tout à fait
JEN : Ah bon ? Mais…d’où tu viens alors ? De quelle ville ?
CHARLIE : Tu crois que c’est le moment d’en parler ?
JEN : Oui. Ca fait combien de temps qu’on est ensemble ? Au moins une semaine et je ne sais rien de toi, je ne sais pas vraiment qui tu es finalement
CHARLIE : (essaye de l’embrasser) Oh mais si tu sais
JEN : Ou as-tu grandi ?
CHARLIE : (essaye de l’embrasser) Un peu partout
JEN : Mais tu as fait tes études dans quel lycée ?
CHARLIE : (essaye de l’embrasser) Différents lycées
JEN : (s’échappe de son étreinte) Non arrête. Tu vois c’est ce que je te reproche, tu ne réponds à aucune question
CHARLIE : C’est vrai parce que les réponses sont ennuyeuses et longues
JEN : Oui mais tu pourrais prendre en compte mon besoin de savoir
CHARLIE : D’accord. Highland Park Illinois. Comme endroit sympa y a beaucoup mieux voilà
JEN : Alors ? Est-ce que c’était si dur que ça ?
CHARLIE : Une vraie torture (Ils s’embrassent)
[Capeside. Dawson est devant sa maison et regarde la crique. Mitch sort de la maison et le voit]
MITCH : Dawson ?
DAWSON : Bonjour
[Maison des Leery. Dawson et Mitch sont dans le salon. Dawson regarde le canapé]
DAWSON : Nouveau canapé ?
MITCH : Oui ta mère a la fièvre de la décoration depuis ton départ
DAWSON : Il est joli
MITCH : Je préférais l’ancien
GALE : (descend les escaliers) Dawson ! Oh je n’en crois pas mes yeux quelle surprise ! C’est vraiment toi !
DAWSON : Oui c’est moi
GALE : Oh chéri regarde toi tu as drôlement maigri tu ne manges rien
DAWSON : Maman
MITCH : Alors parle nous de Los Angeles, ton contrat avec les studios de cinéma ou ça en est ?
GALE : Tu as reçu les gâteaux que je t’ai envoyés ?
DAWSON : Non je n’ai rien reçu. En fait…en fait ça fait une semaine que je n’ai pas mon courrier à Los Angeles
MITCH : Le programme est aussi chargé ? C’est bien ça, tu ne perds pas ton temps
DAWSON : Non je ne reçois rien parce que je ne suis pas à Los Angeles
GALE : Mais comment çà ?
DAWSON : J’étais à Boston
GALE : M…mais dans quel cadre ?
DAWSON : Euh…l’USC c’est pas pour moi, j’abandonne. Je sais que vous allez être très surpris mais…j’ai passé tout l’été là bas à Los Angeles, j’ai assisté à tous les cours, je n’en ai pas raté un seul et maintenant je suis persuadé d’une chose…je…c’est que je n’ai rien à faire à Los Angeles
GALE : Et à Boston tu crois…
DAWSON : Mes amis sont à Boston
GALE : Oh mais tu te feras de nouveaux amis en Californie, laisse toi un peu de temps et tu verras
DAWSON : C’est pas seulement ça. Ça n’est pas seulement ça. Je me trouve à un tournant décisif de ma vie. Je suis certain qu’en ne choisissant pas cette voie là j’aurais des regrets
GALE : Ou vivras tu ?
DAWSON : Avec Jack, Jen et sa grand-mère
DAWSON : Qu’est ce que tu feras ?
DAWSON : Je trouverai une école
GALE : Oh Dawson
DAWSON : Je sais que ça peut sembler saugrenu mais j’y ai réfléchi pendant des heures et des heures
MITCH : Moi je n’ai pas besoin d’y réfléchir pendant des heures c’est tout réfléchi. J’ai décidé…que tu n’abandonnerais pas
DAWSON : Ce n’est pas à toi de décider
MITCH : Ces histoires de tournant et de chemin que tu te dois de prendre je les accepterai si il n’était pas question de quitter l’école pour l’aventure et ce que je te reproche c’est que ce n’est pas un discours d’adulte (A l’étage, Lily se met à pleurer)
GALE : Oh Lily comme je te comprends (Mitch part, Gale monte à l’étage et Dawson se retrouve seul)
DAWSON : Bienvenu
[Chambre de Joey et Audrey. Joey nettoie un peu alors qu’Audrey essaie de voir ce qu’elle fait]
AUDREY : Bon…qui c’est ce type ?
JOEY : Lequel ?
AUDREY : Celui que tu as vu au restaurant hier soir, il semble avoir une grande importance dans ta vie
JOEY : Il n’y a que James Joyce qui ait de l’importance aujourd’hui dans ma vie et je m’y consacrerai dès que j’aurais mis un peu d’ordre dans ma chambre
AUDREY : Joey ? Avant à Los Angeles je servais un peu de psychothérapeute à tous mes amis. Ils m’appelaient tout le temps pour parler de leurs problèmes même pendant les vacances, ils m’appelaient parfois de très loin. Et toi veinarde tu m’as à toi toute seule et gratuitement
JOEY : Oh quelle chance
AUDREY : Tu veux pas arrêter de faire le ménage et me parler de lui ?
JOEY : T’aurais pas un rendez vous avec un footballeur ?
AUDREY : J’ai ma théorie sur toi ça t’intéresse ?
JOEY : Non
AUDREY : Tu aimes les études parce qu’il y a des règles et tu détestes les rapports humains parce que c’est le contraire. Tu souhaites le revoir oui ou non ?
JOEY : Oui (Pause) Non. J’aimerais le revoir si il souhaitait me revoir mais c’est pas le cas
AUDREY : Qu’est ce qui faut pas entendre. C’est évident qu’il a envie de te revoir
JOEY : Pourquoi tu dis ça ?
AUDREY : Parce que…tu es belle et que tu ne le sais pas. Parce que tu es intelligente même si tu refuses de le croire. T’es le genre de filles dont les garçons ne se remettent jamais. Joey t’es le genre de filles que toutes les autres rêveraient d’être
JOEY : Je veux pas…je veux pas qu’il soit mal à l’aise à cause de moi
AUDREY : Je crois plutôt que c’est toi qui n’a pas envie d’être mal à l’aise
JOEY : Non, non c’est compliqué ça c’est très mal terminé et je voudrais pas envenimer les choses
AUDREY : Joey tu ne seras pas notée sur ton comportement dans cette affaire. Personne ne viendra te dire ce qu’il fallait que tu fasses pour avoir une excellente note. Les relations entre les êtres humains sont par définition très compliquées, elles sont compliquées du début à la fin alors si tu veux continuer à vivre normalement faut t’y faire c’est comme ça un point c’est tout (Joey semble réfléchir)
[Maison de la Fraternité, le lendemain. Jack dort sur le canapé alors que Blossom le réveille]
BLOSSOM : (lui tend une enveloppe) Comment ça va Macphee ?
JACK : Hum…je sais même pas ou je suis
BLOSSOM : Tu as passé la nuit chez nous. Sigma interdit de boire et de conduire. Pour nous la vie est sacrée. Tu as vu les affiches sur le mur ? Chacun des membres de Sigma a eu droit à une faveur. Ton avenir est dans cette enveloppe ouvre
JACK : (ouvre l’enveloppe et la lit) Et qu’est ce qui va se passer si j’accepte ?
BLOSSOM : Tu vivras dans cette maison, tu y prendras tes repas, tes problèmes deviendront les nôtres, ta réussite sera notre réussite, nous serons frères, tu seras de la famille. Alors Jack ?
JACK : Je…j’hésite je sais pas quoi dire ce sera un tel changement
BLOSSOM : Chaque homme se pose au moins une fois dans sa vie cette question fondamentale. Je m’engage ou je m’engage pas ?
JACK : Ouais. Cette question je me la suis déjà posée en réalité. Et il y a des choses qu’il faut que je vous dise…je suis homosexuel
BLOSSOM : (rit un peu ainsi que les autres) Tu croyais qu’on le savait pas ?
JACK : Pour la plupart des gens c’est une surprise
BLOSSOM : Nous ne sommes pas la plupart des gens. Tu es chez Sigma Epsilon, tu es comme nous
JACK : Tu veux dire que vous êtes tous homosexuels ?
BLOSSOM : Ah non tu es le premier
JACK : Les fraternités sont particulièrement connues pour leur…intolérance envers ceux qui ont des mœurs différentes des leurs
BLOSSOM : C’est la raison pour laquelle on a besoin de toi ici. Sigma Epsilon a la réputation d’être une fraternité de fêtards très sectaires, les plus sectaires du campus, une réputation pas tout à fait usurpée d’ailleurs et le doyen souhaite qu’on se diversifie. Le doyen dit alors on exécute. Oui Jack on sait que tu es homosexuel. Justement c’est toi qu’on veut parce que tu es gay
[Chambre de Charlie. Jen et ce dernier sont dans le lit]
JEN : Alors c’est quoi ta couleur préférée ?
CHARLIE : J’en sais rien la couleur de tes yeux
JEN : (lui cache les siens) De quelle couleur sont mes yeux ?
CHARLIE : Oh mais quelle question ridicule, on sort ensemble depuis une semaine et tu crois que je ne sais pas de quelle couleur sont tes yeux ?
JEN : Rassure moi
CHARLIE : Marron
JEN : Marron avec des reflets verts (enlève sa main)
CHARLIE : Je regrette c’est pas ma faute si au lieu de discuter toi et moi on passe spontanément et sans détour à l’acte sacré
JEN : Tu veux insinuer que c’est ma faute ?
CHARLIE : Non je pense que toi et moi on est doué presque pour tout sauf pour le self-control
JEN : Est-ce que tu crois qu’on pourrait passer 24 heures sans avoir de relations sexuelles ?
CHARLIE : 24 heures ?! Tu délires complètement. On s’estimera heureux si on peut tenir 12 heures
JEN : Tu as peur de ne pas pouvoir tenir c’est ça ?
CHARLIE : Non Jen je sais que je tiendrai. Je ne sais pas si tu tiendras
JEN : Oh alors là d’accord on commence à partir de maintenant ! 12 heures sans se toucher (Charlie essaie de l’embrasser. Jen semble ne pas pouvoir résister) Non…non…non
CHARLIE : On ferait peut être mieux de se lever
JEN : Bonne idée (elle se lève)
[Restaurant. Pacey s’occupe toujours des pommes de terre. Karen entre]
PACEY : Qu’est ce que j’ai fait ? J’ai oublié de remplacer les serviettes dans les toilettes pour dames ? (Karen l’ignore) Bizarre on prétend que les serveuses doivent être souriantes mais ici apparemment c’est pas un critère, quand au chef cuisinier je crois que j’ai jamais rencontré quelqu’un de plus grand débile il m’a vu avec un plat à tarte dans la main et il s’est mis à hurler « Pousse toi de là, pose moi ça et éloigne toi tu feu ! »
KAREN : Moule à tarte
PACEY : Hein ?
KAREN : Pourquoi tu veux jouer avec des ustensiles dont tu connais même pas le nom ?
PACEY : Fais moi plaisir critique le avec moi deux minutes y a rien de mieux pour souder deux collègues que de dire des vacheries sur le patron
KAREN : On n’est pas collègues, on n’est pas dans un cabinet d’avocats. Je sers les clients à table et tu cuisines pour eux
PACEY : Euh non c’est bien là le problème au lieu de cuisiner, j’épluche et je coupe des pommes de terre et pour quelles raisons ? Ca, ça me dépasse
KAREN : C’est travailler tout court qui te dépasse
PACEY : D’accord c’est quoi le problème ?
KAREN : Il est en train de te tester sur des petites corvées et tu dois porter un bonnet à moins que tu veuilles gâcher un dîner en amoureux, qu’une jeune femme trouve un de tes cheveux gras dans son assiette et se mette simplement à vomir ! Quand à moi ce que je te reproche c’est d’avoir été engagé par le patron non pas parce que tu es doué mais parce que tu es un mec !
PACEY : C’est bien tu vois finalement il y a du progrès (Karen part) Tu parles, tu t’emportes sauf qu’on sait pas pourquoi !
[Capeside. Chambre de Dawson. Il est assis par terre près de son lit. Mitch entre]
MITCH : Quand j’avais ton âge, il m’arrivait de passer des heures et des heures assis à réfléchir sur ma vie
DAWSON : Pourquoi tu as arrêté ?
MITCH : Parce que je suis trop occupé à la vivre, je n’ai plus le temps d’y réfléchir
DAWSON : J’espère que j’en n’arriverai jamais là
MITCH : Dawson…je dors avec l’interphone de Lily dans ma chambre je suis épuisé alors ne te moque pas de moi. Je sais parfaitement ce qui te met dans cet état, c’est une fille, une jolie fille
DAWSON : Tu dis ça comme si c’était grave
MITCH : Des films…tu en as toujours fait depuis que tu es tout petit. Tu as commencé à parler de l’USC quand tu avais 10 ans et pendant 4 ans la famille entière a retenu sa respiration. Tu as travaille dur, très dur. Tu as essuyé des tempêtes, affronté des obstacles devant lesquels n’importe quel autre lycéen aurait fait demi tour, tu as fait l’impossible et tu as eu ce que tu voulais. Tu as réussi Dawson. Tu as…réussi. Et tout à coup…tu décides de renoncer alors que toutes les portes sont ouvertes devant toi, c’est de la folie
DAWSON : Peut être
MITCH : Tu parles de tournant, de chemin parfait. Mais essaie de trouver ton propre chemin
DAWSON : C’est ce que j’essaye de faire justement
MITCH : Non. Tu es en train de suivre celui de Joey. Je sais ce qu’elle représente pour toi. Mais crois tu qu’il soit raisonnable de prendre des décisions aussi importantes en pensant à quelqu’un d’autre ? N’oublie pas que tu n’es plus au lycée, les décisions que tu prendras dorénavant auront des conséquences sur ton avenir
DAWSON : (se lève) Arrête je t’en supplie ! Tu crois vraiment que je ne sais pas tout ça ? Tu crois que je ne sais pas que c’est la plus importante décision de toute ma vie ?
MITCH : Alors tâche de prendre la bonne
DAWSON : C’est pas si simple
MITCH : Si ça l’est. Dawson je suis ton père, j’ai deux fois ton âge et j’essaie tout simplement de te faire bénéficier de mon expérience
DAWSON : Non…je regrette je ne peux pas. Je ne peux pas suivre la vie que tu veux que je vive, ça n’est pas possible je suis assez grand c’est à moi de choisir de ma vie
MITCH : Ta vie ?
DAWSON : Oui
MITCH : Tiens… (lui tend un billet d’avion) voilà ton unique chance de vivre celle dont tu rêves depuis tout petit. L’avion de 15h15 demain (Pause) Dawson ne laisse pas passer cette chance tu le regretteras. Si elle passe elle ne reviendra pas…et c’est la vie
[Jardin des Leery. Dawson est assis au loin avec Lily dans les bras. Gale et Mitch sont assis sur un banc et le regardent de loin]
GALE : Je dois t’avouer une chose. C’est totalement égoïste je l’admets pourtant…je serais presque contente qu’il laisse tomber l’USC et qu’il revienne près de nous ici
MITCH : Tu n’imagines pas combien je suis heureux, j’ai l’impression que mon cœur va sortir de ma poitrine. Il est là notre fils chéri. Il me manque tellement. Il me manque à table, au dîner, il me manque le soir devant la télé avec ses critiques intransigeantes. J’adore ma vie. J’ai la plus formidable des familles. Je sais bien que tout le monde dit ça mais crois moi je pense avoir bien analysé la situation je peux te dire que le bonheur que nous vivons est incroyablement rare. Nous quatre…c’est la seule chose que j’ai vraiment réussi
GALE : Oh chéri
MITCH : Non, non, non je le sais je suis un père de famille. Je sais ce que je vaux. Tu peux être certaine que je ne t’écrirai jamais un poème…(Gale rigole) que je ne peindrai pas ton portrait, que je ne ferai pas le film qui changera le monde. Pour moi ça n’a aucune importance, je n’ai aucun regret parce qu’il est probable je dis bien probable…que notre fils le fera (Gale l’embrasse) C’était pour quoi ?
GALE : Pour le plaisir. Et parce que je vous aime tous les trois
[Chambre de Charlie. Jen et lui sont éloignés l’un de l’autre]
JEN : (regarde le journal) Ca marche. Ça marche même très bien tu vois. Deux personnes qui prennent du café, qui lisent, dans la vie y a pas que le sexe
CHARLIE : On va au cinéma ?
JEN : Regarde « Hommage à Fellini « La Strada », « La Dolce Vita »
CHARLIE : Oh non en VO je peux pas, pas en VO
JEN : Pas en VO ?
CHARLIE : Je déteste les sous titres. Si c’est pour lire je préfère prendre un livre
JEN : Tu étais prêt à voir n’importe quoi
CHARLIE : N’importe quoi mais pas avec des sous titres
JEN : Ah pas de sous titres ? Même dans les films d’action ? Non ? Un John Woo, un Jacky Chan, une histoire de tigre ?
CHARLIE : Tu vas m’ennuyer longtemps avec ça ?
JEN : Non. Non, non. Non, non t’en fais pas. Monsieur n’aime pas les versions sous titrées, c’est pas une raison pour se quitter finalement qu’est ce que ça fait hein ? Qu’est ce que ça fait ? J’éprouve une abominable attirance physique pour quelqu’un qui rejette catégoriquement ce que le cinéma offre de plus merveilleux parce qu’il est trop feignant pour lire le texte en bas de l’image
CHARLIE : Et voilà t’es fâchée. Non, non on arrête ça c’est mieux de faire ce que j’ai dit. Apprendre à se connaître en douceur. On discute…j’apprends des choses, tu apprends des choses et sans qu’on s’en soit rendu compte les 12 heures auront passé. Et on pourra se remettre au lit
[Maison de Grams. Jack discute avec elle]
JACK : On me propose d’intégrer une fraternité
GRAMS : Mais c’est formidable
JACK : C’est pas l’avis de Tobey. Pour lui je suis l’homosexuel de service, il est convaincu qu’ils m’ont choisi pour une question…de quota…et il a pas entièrement faux
GRAMS : Comment te sens tu quand tu es avec eux ?
JACK : Ca peut sembler étonnant…mais pour la première fois de ma vie j’ai l’impression d’avoir trouvé ma place, je me sens chez moi, je suis parfaitement à l’aise
GRAMS : Je ne vois rien de bizarre
JACK : Je serai le seul homosexuel de la maison
GRAMS : Hum…oui je crois avoir compris. C’est plus un problème pour toi que pour eux
JACK : C’est vrai. Vous avez raison. Mais c’est ce qui m’étonne en fait ça me ressemble si peu
GRAMS : Mais ça ressemble beaucoup à Tobey. Si ces jeunes garçons savent ne serait ce qu’un dixième de ce que je sais de toi, je suis certaine qu’ils t’accepteront pour un peu plus qu’une histoire de quota
[Capeside. Gale et Dawson discutent assis à une table dans le jardin]
GALE : Joey t’a demandé de venir à Boston ?
DAWSON : Non
GALE : Elle et toi vous êtes… ?
DAWSON : Ensemble ? Non. Y a pas de logique là dedans je le sais. Mais…maman autant que je me souvienne tout ce que j’ai fait jusqu’à présent je l’ai fait avec un objectif clair et précis. Je savais quel était mon but, je savais ce que je…voulais accomplir. Et autour de moi, tout le monde me disait d’écouter mon cœur. Et ironie du sort maintenant que je sais ce que ça signifie les mêmes gens me disent que c’est de la folie
GALE : Chéri je ne dis pas qu’il ne faut pas écouter ton cœur mais…les gens changent Dawson c’est un fait. Toi, tes amis, vous allez tous changer. Si tu penses qu’il est absolument nécessaire que tu soies près de Joey, il faut que tu t’assures d’une chose très importante c’est que ça ne vous empêche pas de grandir. Chéri je n’essaie pas de démolir tes belles convictions sur l’âme sœur seulement…je te mets en garde contre l’idée du couple éternel. Très honnêtement pour moi tout se résume à une chose…la confiance. Alors pose toi la question. Est-ce que Joey est le genre de personne en qui tu crois avoir vraiment le droit de mettre toute ta confiance ?
[Chambre de Charlie. Charlie est au bureau et Jen sur le lit. Ils jouent aux cartes]
CHARLIE : Chocolat
JEN : Vanille
CHARLIE : Album préféré ?
JEN : Exile in guyville
CHARLIE : Exile on main street
JEN : Président préféré ?
CHARLIE : J’en sais rien Lincoln. Je viens de l’Illinois
JEN : Tu admires quelqu’un ?
CHARLIE : Cameron Diaz. On peut continuer à jouer aux cartes ?
JEN : Non pas avant d’avoir trouvé notre point commun
CHARLIE : On a trouvé notre point commun, le sexe !
JEN : Non il faut trouver autre chose on ne peut pas fonder une relation uniquement sur le sexe
CHARLIE : Excuse moi je ne suis pas d’accord. C’est pas évident de s’entendre au niveau du sexe et puis qu’est ce qu’on essaye de se prouver ? Et…explique moi pour quelle raison deux êtres doués d’intelligence, deux personnes responsables qui éprouvent l’un pour l’autre une attirance physique indéniable devraient se priver de plaisir ? (Il se lève et s’approche de Jen)
JEN : Oh pourquoi tu as quitté ta place ?
CHARLIE : Parce que
JEN : Tu te fiches de moi ?
CHARLIE : Non et toi ?
JEN : Moi non plus (Ils s’embrassent) Ca ne veut pas dire qu’il faut qu’on abandonne. Je veux savoir quel est notre point commun
CHARLIE : D’accord
JEN : Parce qu’à un moment ou à un autre il faudra bien qu’on sorte de cette chambre
CHARLIE : Je suis d’accord
JEN : Je suis persuadée que ce n’est qu’un phase, on va forcément passer à autre chose entre gens responsables et censés. Il n’est pas possible…(Charlie semble contrariée) Quoi ?
CHARLIE : Les préservatifs. On a utilisé le dernier
JEN : Oh incroyable. Ben trouves en un débrouille toi
CHARLIE : Quoi ?
JEN : Sors va en demander un à quelqu’un, débrouille toi
CHARLIE : Pourquoi emprunter quand on peut voler ? (La prend par la main et la fait se lever) Allez viens allez ! Viens
JEN : Mais ou est ce que tu m’emmènes ?
CHARLIE : On va sortir de la chambre c’est ce que tu voulais non ?
JEN : Oui (Ils partent)
[Quai de Boston. Joey marche à la recherche du bateau de Pacey. Finalement elle le voit et s’approche lentement]
JOEY : (regardant le ciel) On les voit pas bien ici. Y a pas de nuit dans cette ville
PACEY : (se retourne et semble surpris, il sourit et regarde le ciel) Quoi les étoiles ? Ouais on les voit pas mais moi je les ai déjà vues je m’en fiche
JOEY : (le regarde finalement et sourit) Moi aussi (Il lui fait signe de monter et l’aide)
PACEY : Dois je comprendre que mademoiselle Lindley m’a vendu ?
JOEY : Pas du tout. Je t’ai vu au restaurant
PACEY : Ben ouais faut bien travailler
JOEY : Enfin après me l’avoir dit elle s’est enfuie comme une voleuse
PACEY : Ce qui explique qu’elle ne vienne plus me voir
JOEY : Euh non ça c’est parce qu’elle a un copain
PACEY : C’est vrai ?
JOEY : Hum
PACEY : Tant mieux
JOEY : Ouais. Je suppose que…que Jen t’a parlé de nos dîners du dimanche soir ?
PACEY : Je crois oui il me semble qu’elle m’en a parlé une fois
JOEY : Je pense que c’est bien de se retrouver au moins une fois par semaine. C’est facile de se perdre ici
PACEY : Ouais c’est sur. Y a pas d’étoiles pour nous guider
JOEY : Ce serait bien que tu viennes
PACEY : Je vais essayer
JOEY : Tu sais Pacey…je serais triste si c’était à cause de moi que tu ne viennes pas
PACEY : A cause de toi ?
JOEY : Ben à cause de l’histoire que nous avons vécu. Ouais…ça c’était assez mal terminé c’est vrai pleine de larmes, d’amertume…et de reproches
PACEY : Ouais, ouais je me souviens. On est bien sorti ensemble ?
JOEY : (sourit) Ah oui c’est vrai ! (Elle enjambe un endroit du bateau, Pacey l’aide) Mais c’est loin et depuis je suis sortie avec la moitié des footballeurs du campus
PACEY : Que la moitié ? C’est surprenant je comprends pas que tu te limites à ça
JOEY : J’ai laissé la moitié à ma colocataire (Ils s’assoient)
PACEY : A ta colocataire ? Oh là la j’ai de la peine pour cette fille. 24 heures sur 24 avec toi dans un petit espace ça doit être dur
JOEY : Moi je ne ronfle pas
PACEY : C’est toi qui le dis
JOEY : Au fait Pacey…l’autre jour j’ai lu un article de biologie et il disait que contrairement à ce qu’on a pu dire et écrire sur ce sujet, chez l’être humain les cellules du cerveau peuvent parfaitement se régénérer
PACEY : La drogue n’est donc plus si dangereuse que ça pour le cerveau ça c’est bon à savoir
JOEY : Je ne te conseille pas d’essayer de vérifier. Mais ce que j’en ai retenu c’est que peut être dans un futur pas trop lointain on pourra probablement…oublier tous les mauvais souvenirs pour ne garder que les bons
PACEY : J’en sais rien mais en ce qui me concerne j’en suis déjà capable. Parle moi de ta camarade de chambre
JOEY : T’es sur que ça t’intéresse ?
PACEY : Bien sur que ça m’intéresse
JOEY : Non toi parle moi de ton travail et de ce bateau, un magnifique bateau !
PACEY : Ouais il ne m’appartient pas hélas…(la musique recouvre les paroles de Pacey)
[Capeside. Maison des Leery. Dawson finit son sac et descend les escaliers. Gale est avec Lily]
GALE : (à Lily) Viens là mon trésor (à Dawson) Oh chéri tu as pris ton pull ?
DAWSON : Oui maman je n’ai rien oublié t’en fais pas
GALE : Bon prends ça je les ai préparé spécialement pour toi et puis fais moi plaisir nourris toi bien
DAWSON : C’est promis
GALE : Je t’aime chéri
DAWSON : Je t’aime aussi (Elle l’embrasse) Au revoir Lily sois sage. Laisse maman et papa dormir la nuit (Lily essaie d’attraper le paquet de cookies) Non, non les cookies c’est pour moi
GALE : (à Lily qui pleure) Il reviendra Lily (Mitch entre)
DAWSON : (lui tendant le billet d’avion) J’espère que tu seras remboursé. Tu penses que je fais une erreur. Et bien c’est possible mais si c’est le cas j’ai besoin de la faire. Et je sais qu’en réfléchissant tu réaliseras que finalement je suis resté fidèle à ce que tu m’as appris
MITCH : Je crois que tu fais une bêtise Dawson, une grosse bêtise et je ne te cache pas que tu me déçois. Mais surtout n’oublie jamais ne serait ce qu’une seconde que je t’aime. Tu sais que tu peux compter sur moi (Il part)
DAWSON : Maman ?
GALE : Ca va aller…appelle le
DAWSON : D’accord (Il part, sort et monte dans son taxi. Mitch le regarde s’éloigner)
[Centre de santé de Boston. Jen et Charlie grimpent et entrent par la fenêtre. Charlie tire Jen par la main]
JEN : Dis moi ça t’arrive souvent d’entrer par effraction ?
CHARLIE : C’est pas entrer par effraction la fenêtre était ouverte
JEN : Ouais mais ça t’arrange bien avoue le
CHARLIE : Non parce qu’il n’y a rien à craindre à voler ici c’est simplement…une vieille tradition à Boston
JEN : Entrer par effraction dans un centre de santé c’est une vieille tradition à Boston ? (Ils se retrouvent devant un gros bocal contenant des préservatifs avec un panneau au dessus)
CHARLIE : C’est pas du vol c’est gratuit regarde c’est écrit « Cadeau de la promotion 90, éclatez vous bien »
JEN : Tu vois vraiment que c’est ce qui est écrit Charlie ?
CHARLIE : J’en sais rien ça doit être à peu près ça, y a un bon bout de temps que je suis pas venu , si on prenait ce qu’on est venu chercher ?
JEN : Tu es incapable de lire ce qui est écrit
CHARLIE : Oh je t’en prie qui peut lire d’ici regarde c’est illisible
JEN : (lisant) « Don de la promotion 90 dans l’espoir de voir un monde sans SIDA »
CHARLIE : Oui j’étais pas loin
JEN : Toi tu devrais porter des lunettes
CHARLIE : Mais non pas du tout je…je…je ne vois pas de loin quand c’est écrit tout petit
JEN : Oui c’est comme les sous titres dans les films en VO
CHARLIE : C’est vrai j’aime pas les sous titres parce que je peux pas lire sans mes lunettes t’es satisfaite ?
JEN : Oui. En tout cas je ne regrette pas de t’avoir suivi jusqu’ici parce que je sais enfin quelque chose d’important sur toi
CHARLIE : Quoi ? Que je suis myope ? Ben c’est pas tout avec mes lunettes j’ai l’air d’un abruti
JEN : Tu as déjà l’air d’un abruti, d’un adorable abruti. Allez embrasse moi (Ils s’embrassent en se baissant sur le sol. On voit juste la main de Charlie attraper un préservatif)
[Fraternité. Jack discute avec Blossom et les autres frères]
JACK : Ca me plaît pas d’être recruté pour…un problème de quota
BLOSSOM : Tu connais la raison pour laquelle on te veut Jack mais tu sais aussi qu’on t’apprécie beaucoup. Fais pas une fixation sur les quotas, ça te concerne comme ça me concerne et ça nous concerne tous. Chacun de nous a des qualités et une personnalité unique. C’est ce qui fait notre force
JACK : Et il fallait un gay dans le groupe
BLOSSOM : Oui c’est vrai. Et on t’a choisi
JACK : Est-ce que vous avez eu le temps d’envisager les conséquences de ma présence ici ? Je veux dire mon petit ami Tobey quand il me rendra visite, il faudra accepter qu’il séjourne ici, il prendra son repas avec nous, il fera la fête avec nous, il dormira ici, il prendra sa douche ici
BLOSSOM : Jack, Tobey sera le bienvenu. Même si il n’habite pas avec nous. On a de la place il sera toujours le bienvenu. C’est ça être frères
JACK : Génial
BLOSSOM : Qu’est ce que tu décides ?
JACK : Je dis d’accord
BLOSSOM : Bienvenu parmi nous (Ils crient tous et portent Jack sur leurs épaules)
[Restaurant. Danny est avec Pacey]
PACEY : Et voilà j’ai fini 21 kilos de pommes de terre épluchées et coupées. Est-ce que je peux les faire cuire maintenant ?
DANNY : On se calme (Examine les pommes de terre) Bon on dirait que tu as la technique ça y est enfin. Y a de l’espoir
PACEY : Merci (Danny jette tout à la poubelle) Eh qu’est ce que tu fais ?! Ca représente plusieurs heures de travail !
DANNY : Je ne sers pas de patates frites dans mon restaurant
PACEY : Tiens donc ! Dans ce cas pourquoi tu t’amuses à perdre ton argent et moi mon temps à éplucher et couper des pommes de terre ?
DANNY : L’entraînement (Il donne à Pacey un couteau et l’emmène vers une table de cuisine ou une truffe est posée) Coupe
PACEY : Qu’est ce que c’est ?
DANNY : Cherche pas ce que c’est coupe comme si c’était des pommes de terre (Pacey s’exécute) Pas mal. Tu progresses
PACEY : Je peux savoir à quoi ça rime maintenant ?
DANNY : Attention c’est précieux la truffe blanche. Tellement fraîche qu’on peut encore voir dessus les traces du groin du brave petit cochon qui l’a déterrée en Italie. Ce beau bijou vaut 1200 dollars la livre
PACEY : Quoi ? J’ai jamais rien entendu de plus absurde
DANNY : Pourtant c’est la vérité et si je laissais un jeune idiot comme toi y toucher sans entraînement, y a pas de doute je serais vraiment cinglé. Goûte
PACEY : (s’exécutant) Là je comprends
DANNY : Karen elle est plus disciplinée et plus motivée que toi. Elle est soigneuse, elle ferait du bon travail. Mais ça lui est égal. C’est pour ça que je ne lui confierai pas ce boulot
PACEY : (rigole) Elle voulait mon job
DANNY : Oui. Seulement la volonté ça suffit pas. La cuisine c’est un don qu’on ne peut pas enseigner. Mais attention un don ça se cultive
PACEY : Je comprends pas
DANNY : Nettoie tes ustensiles et demain tu cuisineras les raviolis de truffe
[Worthington. Joey entre dans son bâtiment et regarde son courrier. En se retournant elle voit Dawson assis dans les escaliers]
DAWSON : Tu as passé un bon week-end ?
JOEY : Ouais un week-end plein de surprise et toi comment c’était ?
DAWSON : Tout sauf agréable
JOEY : Ca va ?
DAWSON : Pas trop. J’ai contrarié mes parents et me voilà au beau milieu d’un océan d’incertitudes. Mais c’est rien c’est pas nouveau
JOEY : Je peux faire quelque chose pour toi ?
DAWSON : Oui je voudrais que tu me dises que j’ai vraiment pris la bonne décision. Et que ce choix ne peut avoir que des répercussions positives sur le reste de ma vie
JOEY : Dawson j’ai pas le droit
DAWSON : Zut
JOEY : Dis toi qu’une décision…n’est ni bonne ni mauvaise. On récolte tous les conséquences de nos actes
DAWSON : Excuse moi mais qu’est ce que ça veut dire ?
JOEY : Je sais pas trop ce que ça veut dire. C’est mon prof de sociologie qui nous a dit ça la semaine dernière et je trouve que ça sonne plutôt bien (Dawson rigole)
DAWSON : D’accord. Je ferai mieux de prendre l’avion
JOEY : T’en es incapable, tu le sais bien. Tu as essayé de monter dans cet avion, on aurait dit Dustin Hoffman dans Rain Man. Et je t’invite à prendre un café
DAWSON : Oui ça peut me faire que du bien de découvrir ta grande vie (Il se lève et ils commencent à partir)
JOEY : Et à part ça quoi de neuf à Capeside ?
DAWSON : Oh que du vieux. Ah si ils ont démoli le Rialto je crois qu’ils ont l’intention de construire une grande salle de spectacle à la place
JOEY : Ca c’est un signe
DAWSON : Quoi ?
JOEY : Tu pourras jamais revivre là bas…[Sur ces mots, on voit Mitch sortir d’une épicerie et monter dans sa voiture. Au volant, la nuit, il chante une chanson qui passe à la radio et mange une glace. Soudain sa glace tombe et il essaye de la rattraper. Comme il n’y arrive pas il se baisse, en se relevant il est aveuglé par les phares d’une voiture arrivant en face. On entend un bruit et fondu au noir]